Cette semaine : les logiciels Microsoft délaissé en Europe, les vidéos deepfake s’emballent, ChatGPT plus permissif, nouveaux produits Apple M5, et immersion dans les villes intelligentes du futur à Dubaï.
💡 Découvrez Frogans, l’innovation française qui réinvente le Web
🛡️ L’Europe veut reprendre la main sur sa tech
De plus en plus d’institutions publiques et d'entreprises européennes annoncent leur volonté de se détacher des outils Microsoft. En cause : le coût, la dépendance technologique et le risque juridique lié aux lois extraterritoriales américaines.
🧠 L’IA brouille la frontière entre vrai et faux
Les vidéos générées par IA deviennent indétectables et se multiplient sur les réseaux. Un phénomène inquiétant à l’approche des élections, qui pourrait nourrir désinformation et manipulations massives.
🔞 ChatGPT s’ouvre aux conversations intimes
OpenAI va autoriser les discussions érotiques dans ChatGPT, à condition d’être majeur et authentifié. Une stratégie assumée pour concurrencer les autres assistants plus "libres", comme Grok.
🍏 Apple muscle ses machines… mais sans chargeur
Apple présente ses nouveaux MacBook Pro, iPad Pro et Vision Pro, tous équipés de la puce M5 dédiée à l’IA. Surprise : plus de chargeur fourni dans la boîte, au nom de la conformité européenne.
🤖 Dubaï, laboratoire des villes intelligentes (Florent Roulier, Niji)
Au salon Gitex, Dubaï dévoile son ambition high-tech : IA omniprésente, commissariats automatisés, voitures de police autonomes, feux de signalisation intelligents et bientôt… la 6G. Une démonstration spectaculaire du futur urbain (🎤 GITEX Dubaï 2025 : l’autre grand salon mondial de la tech).
⚛️ Le nucléaire fait sa révolution numérique (Julien Villeret, EDF)
[PARTENARIAT] EDF mise sur l’intelligence artificielle pour optimiser la performance de ses centrales. Grâce à des jumeaux numériques et des outils de maintenance prédictive, le nucléaire devient plus efficace et plus connecté (🎤 Dans les coulisses du nucléaire de demain).
🎧 Egalement dans cet épisode :
Le projet ChatControl mis au placard en Europe
Les robotaxis Waymo s’installent à Londres, pas en France
Le smartphone Honor à caméra robotisée
Netflix mise sur les podcasts vidéo de Spotify
Monde Numérique : [0:10] À la recherche de la souveraineté perdue, branle-bas de combat dans les entreprises et les collectivités publiques européennes pour tenter de se défaire de l'emprise technologique américaine.
Monde Numérique :
[0:22] Plusieurs décisions intéressantes cette semaine. Qu'est-ce qui se cache derrière ce mouvement de fond ? On en parle dans ce nouvel épisode de l'hebdo de Monde Numérique.
Monde Numérique :
[0:35] Au sommaire également, les robotaxis qui s'apprêtent à arriver en Europe, mais pas en France. ChatGPT qui va autoriser désormais les conversations coquines. Et Apple qui dévoile un nouvel ordinateur MacBook et un nouvel iPad, équipé du processeur M5 de dernière génération.
Monde Numérique :
[0:56] Dans le débrief transatlantique avec Bruno Guileminetti, on parle de ces vidéos plus vraies que nature, et pourtant complètement fausses, qui envahissent les réseaux sociaux. Merci Microsoft, Google, OpenAI, où s'arrêtera cette folie des images générées par IA. Les interviews de la semaine dans la deuxième partie de l'émission. Direction Dubaï, je vous emmène à la découverte du salon Gitex édition 2025, avec Florent Roulier de la société Niji. Enfin, on va s'intéresser aux innovations en matière d'énergie nucléaire à l'occasion d'un salon spécialisé à Paris. Le secteur est en pleine ébullition, si on peut dire. On en parle avec le directeur de l'innovation d'ODF. Bienvenue à l'écoute de Monde Numérique, l'hebdo du 18 octobre 2025.
Invité :
[1:52] Monde Numérique, Jérôme Colombain.
Monde Numérique :
[1:57] C'est parti pour un nouvel épisode de l'hebdo. Je suis très heureux de vous retrouver. Comme chaque samedi, 50 minutes de news, de talk, d'interviews consacrées aux meilleurs de la tech. Plus d'une heure et sans pub si vous êtes abonné à la version longue sur Apple Podcast ou Spotify. Et sinon, retrouvez les interviews en version intégrale ainsi que des éditos et des actus sur le fil du podcast Monde Numérique. Ne ratez pas non plus les vidéos sur la chaîne YouTube sans oublier la newsletter à laquelle vous pouvez vous abonner. Et puis merci pour vos petites étoiles et vos commentaires sur votre plateforme d'écoute. C'est très important pour la visibilité et l'existence de ce podcast. Et justement, sur Apple Podcast, est-ce que ça marche chez vous ? Parce que chez moi, ça bug pas mal des problèmes actuellement, spécifiquement avec monde numérique. Alors, je ne sais pas ce qui se passe. J'ai interrogé Apple qui me dit que ça va être réglé prochainement avec une mise à jour. En attendant, ça m'intéressera de savoir si vous êtes confronté au même problème. J'ai eu déjà quelques retours sur les réseaux sociaux, mais n'hésitez pas à me le dire par message, par mail, via le site ou l'appli, ou bien via les réseaux sociaux. Et puis, si ça ne marche pas sur l'appli de podcast, vous pouvez télécharger l'application mobile de Monde Numérique, signé Good Barber. Tout Monde Numérique en une seule app, un seul clic, plus besoin de chercher votre podcast dans une liste. Tous les épisodes, audio, écrit, vidéo, avec même l'écoute sans connexion, téléchargeable sur iPhone ou Android, et bien sûr, c'est gratuit.
Monde Numérique :
[3:19] Il y a comme un vent de défiance qui semble souffler en Europe à l'égard des géants européens du numérique et de Microsoft en particulier. Ces derniers mois et ces dernières semaines, en effet, plusieurs organisations privées et publiques ont annoncé leur intention de tirer un trait sur les logiciels et aussi sur le cloud du tout puissant Microsoft. Alors par exemple, c'est la municipalité de Lyon qui annonçait qu'elle allait progressivement remplacer la suite Office par des alternatives en logiciels libres, OnlyOffice, NextCloud aussi pour le partage, etc.
Monde Numérique :
[3:51] Plusieurs communes aussi de cette région comme Echirol ont déjà commencé. Par exemple, Echirol, sur 1000 postes de travail, une centaine sont passées sous Linux et LibreOffice à la place de Word et Excel. On peut citer également le cas de la prestigieuse école Polytechnique qui a finalement annoncé qu'elle laissait tomber son contrat avec Microsoft, un contrat annoncé en mai dernier et qui avait provoqué un peu un tollé. Il s'agissait de migrer les données vers le cloud Azure et puis aussi les messageries des étudiants vers les outils de Microsoft. mais tout cela a donc été mis en suspens. Et il n'y a pas qu'en France que l'on observe ce phénomène et que ça grince des dents dans d'autres pays européens aussi. En mai dernier, par exemple, au Danemark, le gouvernement a annoncé qu'il allait supprimer Microsoft de toutes ses administrations. Cette semaine, en Allemagne, le Land du Schleswig-Holstein a annoncé une décision similaire. Alors, pourquoi ce mouvement de défiance ? Eh bien, en fait, les raisons sont multiples. Et puis il y a des raisons économiques, tout d'abord parce que ces outils coûtent cher. La dépendance aux logiciels américains coûterait en effet, selon une étude récente.
Monde Numérique :
[4:59] 264 milliards de dollars par an aux entreprises européennes. Et puis il y a aussi des raisons de principe de plus en plus, parce qu'on parle de plus en plus de souveraineté numérique et du risque qu'il peut y avoir à confier nos données à des acteurs américains à cause des lois extraterritoriales américaines qui permettent aux autorités d'outre-Atlantique, à la justice d'aller fouiller dans les data centers des compagnies américaines n'importe où dans le monde. Et il y a donc visiblement une prise de conscience. J'ajouterai que deux faits d'actualité récents ont sans doute accéléré ce phénomène et cette prise de conscience. D'abord, l'affaire Windows 10, l'arrêt du support de Windows 10 qui oblige à passer à Windows 11 et donc pour certaines organisations à remplacer entièrement leur parc informatique parce que les ordinateurs ne sont pas assez puissants, même si Microsoft a décidé d'octroyer un an de plus aux particuliers pour le support de Windows 10.
Monde Numérique :
[5:52] Et puis autre affaire qui est un peu passée sous les radars, mais qui préoccupe beaucoup les grandes entreprises, c'est ce qui s'est passé au printemps dernier, lorsque le procureur de la Cour pénale internationale a vu sa messagerie coupée sur ordre, de Donald Trump. Le procureur avait pris une décision dont on a par ailleurs beaucoup parlé, de poursuivre Benjamin Netanyahou et les autorités d'Israël dans le cadre de la guerre à Gaza. Ça n'a pas plu à Donald Trump qui a demandé à Microsoft de couper le robinet. Et ça, je peux vous dire que dans les grandes entreprises, ça a joué comme un électrochoc avec une prise de conscience où aujourd'hui, beaucoup de grands patrons se demandent si demain, pour des raisons X ou Y, sans doute pas politiques, mais peut-être plutôt économiques, ne vont pas, eux aussi, être réduits au silence. Tiens, on pourrait parler aussi, par exemple, d'EDF, qui a décidé de déployer une messagerie interne 100% française pour environ 10% de ses salariés. Donc, ce sera la solution Private Discus, avec un chiffrement fort, mais français. Donc, d'une manière générale, visiblement, un petit problème de confiance à l'égard des solutions, notamment de Microsoft, mais ça va être pareil pour Google, etc.
Monde Numérique :
[7:05] Et ces grandes entreprises vont sans doute avoir du mal à remonter la pente et à redorer leurs blasons auprès de leurs clients européens. Alors bien sûr, il faut sans doute relativiser l'ampleur de ce phénomène. Pour l'instant, ça semble encore assez marginal. Mais ça traduit une certaine fébrilité. Alors, je ne dirais pas que c'est bien ou que c'est mal, c'est compliqué comme sujet. Rappelons en tout cas qu'en France, la gendarmerie a fait le choix il y a longtemps d'opter pour du logiciel libre, et aujourd'hui, elle s'en félicite, et d'autres grandes administrations réfléchissent également à faire un choix similaire. Donc, on le voit, l'Europe essaye de s'affranchir un peu de son hyperdépendance aux technologies américaines, Mais ce ne sera sans doute pas simple, d'autant que parallèlement, il y a d'autres projets qui vont continuer, notamment des projets d'investissement dans des data centers, dans l'informatique quantique aussi, qui sont menés par Microsoft en Europe. Et ça, c'est sans doute une bonne chose que ça puisse continuer malgré tout.
Monde Numérique :
[8:06] Allez, revenons à des choses un peu plus légères, si on peut dire. Mais on n'est pas très loin d'être à peu près dans le même sujet malgré tout. Ça y est, les robotaxis américains de la société Waymo, filiale d'Alphabet, c'est-à-dire Google, arrivent en Europe. Enfin, ils vont arriver bientôt l'année prochaine. Alors, ils vont arriver en Europe, oui, mais pas dans l'Union européenne. Et donc, à fortiori, encore moins en France, puisque ce sera en Grande-Bretagne. Waymo va lancer son service de robotaxis, son conducteur, à Londres en 2026. Et ce sera donc la première expansion internationale de cette entreprise qui pour l'instant est bien implantée d'ailleurs maintenant aux Etats-Unis, dans plusieurs villes, ça a commencé à San Francisco et puis il y en a d'autres. Le gouvernement britannique prévoit des projets pilotes dès le printemps 26.
Monde Numérique :
[8:52] Ensuite ils ont une loi qu'ils doivent encore développer et voter pour que ce soit généralisable à partir de 2027. Donc on pourra prendre un petit taxi sans chauffeur. à Londres l'année prochaine, en principe. Rien de tout cela à l'horizon en France. On va se contenter des métros automatiques, c'est déjà pas mal. Rappelons en tout cas que l'idée n'est pas de remplacer du jour au lendemain tous les taxis et les VTC conduits par des humains. On peut imaginer une cohabitation qui durera sans doute très longtemps. Mais en tout cas, pour ce qui est de la faisabilité technique, on peut penser que si des voitures autonomes, donc des taxis, parviennent à rouler à Londres, on voit mal pourquoi. ça ne serait pas pareil aussi à Paris, à Lyon ou à Marseille. Non, à Marseille, peut-être pas, quand même.
Invité :
[9:36] Eh, avance ta voiture ! C'est à moi que tu parles, conno !
Monde Numérique :
[9:41] Mélon, mélon, c'est une blague et salut aux auditeurs marseillais. Chat Control, c'est fini. En tout cas, pour l'instant, Chat Control, je vous en ai parlé récemment dans le monde numérique. C'était ce projet de surveillance des conversations par messagerie, WhatsApp, Signal, Messenger, etc. Un projet pour lutter contre le trafic de contenu pédophile qui devait être discuté cette semaine au niveau de l'Union européenne. Mais finalement, l'Allemagne a dit qu'elle ne cautionnerait pas une telle mesure et le dossier a été enterré aussi sec. En tout cas pour l'instant, avant le possible changement politique ici ou là, il faut savoir que quelques États européens étaient favorables à Tchad Control, mais beaucoup y étaient défavorables. La France était un peu entre les deux, pas très chaude, mais prête quand même à en discuter.
Monde Numérique :
[10:32] Allez, parlons un peu d'intelligence artificielle. Vous savez qu'on peut déjà demander plein de choses à nos petits chatbots préférés. On peut faire des recherches, on peut aussi leur confier nos états d'âme. Ça se fait de plus en plus. Eh bien, on pourra en plus, bientôt, avoir des conversations coquines avec ChatGPT. OpenAI, en effet, s'apprête à franchir une étape en autorisant les échanges à caractère érotique. Mais il faudra être connecté, clairement identifié comme utilisateur majeur. Il s'agit de traiter les adultes comme des adultes, a expliqué le PDG Sam Altman. Il faut savoir que jusqu'à présent, en effet, Chad GPT s'auto-censurait sur ce genre de contenu, mais une mise à jour est attendue dans les prochaines semaines. Derrière tout ça, on devine qu'il y a tout simplement des raisons commerciales et concurrentielles, puisque par ailleurs, le robot Grock de XAI, lui, est déjà autorisé à avoir des conversations un peu plus olé-olé, on va dire, et on peut parler de flirts ou de relations intimes avec Grock. Alors même si ces contenus seront des contenus privés entre utilisateurs et chatbot d'IA, on peut d'ores et déjà se préparer à ce qui est des fuites, si on peut dire, et à voir fleurir ce genre de contenu un peu chaud sur les réseaux sociaux ici et là.
Monde Numérique :
[11:47] Parlons un peu produits tech avec des annonces Apple cette semaine. Pas de keynote, pas de grande mise en scène, de simples communiqués pour annoncer essentiellement plusieurs produits autour d'un nouveau processeur, une nouvelle puce maison, c'est le processeur M5. Ça fait partie de cette nouvelle famille de processeurs conçus en interne par Apple, un processeur forcément plus puissant, le plus puissant du moment, et qui va équiper notamment trois nouveaux appareils qui ont été présentés, un nouvel ordi, une nouvelle tablette et une nouvelle version, si on peut dire, du casque Vision Pro. D'abord l'ordi, donc c'est un MacBook Pro 14 pouces. La promesse, c'est qu'il soit meilleur dans les tâches liées à l'intelligence artificielle grâce à cette nouvelle puce M5. Pour le reste, pas de changement, même design, même écran, clavier, connectique, etc. Mais une surprise qui fait grincer des dents, c'est l'absence de chargeur. Il n'y aura pas de chargeur fourni avec ce MacBook Pro 14 pouces, et ce sera sans doute désormais le cas sur toutes les prochaines générations de MacBook.
Monde Numérique :
[12:50] Alors officiellement, il s'agit d'être conforme avec la réglementation européenne, parce que le Mac peut se recharger, du moins en théorie, avec n'importe quel chargeur. Ce qui est vrai, mais il faut quand même un chargeur suffisamment puissant si vous ne voulez pas y passer des heures. Donc seul le câble sera fourni dans la boîte avec l'ordinateur, et le chargeur de 70 watts qui jadis était fourni avec sera désormais vendu à part, 65 euros il n'y a pas de petit profit, surtout quand il s'agit de se montrer plus écolo cela dit on trouve aussi des chargeurs compatibles qui ne sont pas de marque Apple et qui fonctionnent très bien et qui sont beaucoup moins chers mais n'allez pas acheter un truc chinois de 4ème catégorie sur Amazon ou sur d'autres sites un peu douteux en revanche parce que ça peut être carrément dangereux voilà donc ce MacBook Pro 14 pouces qui va sortir livraison 22 octobre en France à partir de 1800 euros ? Côté tablette, un nouvel iPad Pro qui sera donc lui aussi équipé de cette nouvelle puce M5, déclinée en deux tailles, 11 pouces et 13 pouces. Bon, c'est l'iPad Pro, un classique. Il va gagner avec cette nouvelle puce de la puissance et deviendra quasiment, en théorie, aussi puissant qu'un ordinateur. Même si un iPad, ce n'est pas un ordinateur, ça c'est ma conviction personnelle, mais c'est plus un problème d'interface, de logiciel, etc. Il n'y a pas de souris notamment. Et puis, il gagne le Wi-Fi 7, ce nouvel iPad Pro. Enfin, le Vision Pro, le casque d'informatique spatiale d'Apple, que tout le monde s'arrache, puisque tout le monde a ça à la maison, bien entendu.
Monde Numérique :
[14:20] Deux ans après la première version, il s'agit d'une mise à jour de puissance, à nouveau avec la puce M5. L'autonomie sera légèrement améliorée aussi et il sera un peu moins cher. Incroyable ! On passe de 4000 euros environ à seulement 3700 euros pour la version de base en France.
Monde Numérique :
[14:41] Toujours côté Joujou High Tech, un produit insolite dévoilé cette semaine par la marque chinoise Honor. C'est un concept futuriste de smartphone équipé d'une petite caméra robotisée. Il s'appelle le Honor Robot Phone. En fait, la caméra est fixée au bout d'un petit bras stabilisateur que vous pouvez déplier. Et ensuite, elle va bouger toute seule, comme une caméra qui suit automatiquement
Monde Numérique :
[15:06] les mouvements, les personnes qui rentrent dans le champ. Donc si vous le posez sur une table par exemple ou bien simplement si vous l'avez dans une poche de veste ou au bout de la main ça permet de donner un peu de vie en cadrant immédiatement et en suivant automatiquement tout ce qui se passe autour bon, ce serait, paraît-il, destiné aux créateurs de contenu aux créateurs tout court pour filmer des sujets en mouvement, et quand on n'en a pas besoin donc la petite caméra se replie dans le bloc de l'appareil c'est impressionnant mais c'est surtout une démonstration de force une preuve de savoir-faire et ce produit sortira uniquement en Chine.
Monde Numérique :
[15:48] Avant de passer à la suite de cette émission, savez-vous que le World Wide Web a été inventé en Suisse dans les années 80 par un seul homme, Tim Berners-Lee, et au début, personne n'y croyait. Eh bien, 40 ans après, une équipe d'ingénieurs français a l'ambition de créer un nouveau web. Complémentaire de ce qu'on connaît aujourd'hui, il s'agit de Frogans, partenaire de monde numérique. Un pari ambitieux, sans doute aussi fou que l'invention du web. Alexis Tamas, co-créateur de Frogans.
Invité :
[16:13] C'est un système qui est basé sur des standards ouverts, qui va en fait être un complément des sites web, que l'on connaît depuis des dizaines d'années. Les sites Frogans n'ont plus deux bords, je dirais, imposés, rectangulaires, mais ils peuvent exister visuellement avec n'importe quelle forme sur l'écran.
Monde Numérique :
[16:29] Frogans fait actuellement l'objet d'une offre de titres qui permet d'acquérir,
Monde Numérique :
[16:32] si vous le souhaitez, des parts de la société F2R2 à l'origine de cette initiative. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site f2r2.fr, f2r2.fr ou bien cliquer sur le lien en description de cet épisode.
Invité :
[16:49] Jérôme Colombat à Paris, bonjour.
Monde Numérique :
[16:51] Salut, Bruno
Monde Numérique :
[16:52] Guglielminetti à Montréal.
Invité :
[16:54] Très heureux de te retrouver pour ce grand, grand, grand, grand, c'est l'Atlantique qu'on franchit pour ce débrief hebdomadaire qu'on fait d'un
Invité :
[17:05] côté et de l'autre, l'Atlantique. Cette semaine, on ne va pas se gêner, on va aborder des beaux sujets et commençons avec cette guerre, cette lutte à finir entre les géants qui, chaque semaine maintenant, sortent, à qui mieux mieux, une application, une nouvelle version pour faire de la vidéo ou faire de l'image par l'IA. Est-ce que ça te préoccupe? Est-ce que ça t'inquiète?
Monde Numérique :
[17:31] Non, alors pas du tout. Moi, ce qui m'inquiète, ce sont toutes les vidéos que toi, tu fabriques, où tu te prends pour un rocker, tu te prends pour… Non.
Invité :
[17:40] Mais c'est toi qui m'as traité de rocker la semaine passée. Alors, j'ai dit, bon, je vais lui montrer que j'aurais pu l'être.
Monde Numérique :
[17:45] Voilà, donc tout ça pour dire qu'effectivement, je vois que tu t'amuses bien avec, c'est Sora 2, n'est-ce pas ? Sora, oui, Sora 2, c'est ça ?
Invité :
[17:55] Oui.
Monde Numérique :
[17:55] Voilà, et puis, il y a eu des nouveautés, c'est Google qui a remis une couche cette semaine, c'est ça ?
Invité :
[18:01] Oui, et c'est au grand déplaisir des gens d'Adobe, puis je te dirai pourquoi. Mais effectivement, cette semaine, deux sorties notables. Donc, Google qui arrive avec sa nouvelle version de VO, là, c'est VO 3.1, qui nous arrive avec évidemment encore plus de capacité de production et qui intègre maintenant la possibilité. Déjà, VO 3 permettait de créer du son, mais là, ce que vous pouvez commencer à faire avec ça, Il y a même Agen qui l'a incorporé dans son outil. Vous pouvez carrément prendre votre voix et donc prendre une photo de vous, créer une scène et inclure votre voix. Et ce serait exactement votre voix qui sera utilisée. Là, on fait des pirouettes avec des saltos rendus à ce que...
Monde Numérique :
[18:49] Ah non, mais là, je... Oui, oui, vas-y. Mais je pense qu'on va devenir fou. Oui, oui, oui. Après, je te dirai ce que je pense.
Invité :
[18:56] Et puis, parallèlement... Je m'attends à ça. Et puis, parallèlement à ça, Microsoft, cette semaine, qui dévoile, ce n'est pas encore disponible, mais ils viennent de lever le voile sur le, je ne sais pas comment ils le prononcent, c'est le May Image 1 ou le MAI Image 1. L'idée là-dedans, c'est qu'ils sont arrivés, ils sont un peu en retard dans cette course-là, mais tout de même, ils arrivent avec un outil qui est vraiment impressionnant et lui qui fait dans la photo, dans le photoréalisme. Et donc, mais c'est que de l'image, c'est que de la photo, Il n'y a pas de vidéo là-dedans, mais c'est vraiment impressionnant de voir le rendu que ça peut faire. Et là, tu te dis, tu riais de moi par rapport à Sora, mais Sora, j'aime ça parce qu'on est dans un univers où on sait que tout est de l'IA et il n'y a rien de vrai dans ce qu'on voit. Et c'est pour ça que j'hésite ou je n'exporte jamais ces productions-là dans le monde réel, sauf une fois pour parler de Sora. Mais le reste, je le tiens là. Mais c'est que maintenant, là, Chaque fois que je regarde TikTok, Instagram, les Reels sur Facebook, le truc a l'air trop sympathique ou un peu poussé, je me dis, est-ce que c'est vrai? Et là, je me mets à chercher les filigrames.
Monde Numérique :
[20:12] Oui, alors voilà, c'est ça qui est sidérant. Je pense que là, en quelques jours, on a franchi une étape et on a basculé dans une nouvelle dimension. Et le Rubicon, exactement, parce que ça y est, les vidéos totalement...
Monde Numérique :
[20:31] Comment dire, on ne peut pas deviner que c'est fait par de l'IA. Enfin, c'est de plus en plus difficile de deviner que c'est fait par de l'intelligence artificielle et ça envahit littéralement les réseaux. Alors, on parlait récemment dans un précédent épisode de Sora 2 qui a essayé de contenir un peu le phénomène, notamment en mettant un filigrane sur chaque vidéo. Mais ça y est, il y a des types qui ont trouvé le moyen d'enlever le filigrane. Donc, tu as des sites où il suffit que tu uploades ta vidéo et on va simplement t'enlever le truc qui permettait d'authentifier et de savoir tout de suite que c'était une vidéo fabriquée par l'intelligence artificielle. Alors que franchement, ça partait d'un bon sentiment et c'était bien. Du coup, on pouvait s'amuser à faire n'importe quoi. Mais là, on arrive... Moi, j'ai vu passer des vidéos sur des choses assez subtiles. Parfois, il y a des trucs qui sont très amusants et on se dit il y a plein de vidéos par exemple d'Emmanuel Macron en pyjama rose, c'est amusant, on sait que c'est pas vrai mais il y a des trucs sur d'autres sujets et des sujets un peu touchy des sujets de violence qui sont faits un peu pour radicaliser pour polariser pour provoquer qui commencent à envahir les réseaux sociaux et ça va devenir très très grave, Sora, on en avait parlé ensemble Bruno l'intelligence d'OpenEye aussi c'est d'avoir créé son propre réseau social ?
Monde Numérique :
[22:01] Réservées aux vidéos générées par IA. Donc quelque part, c'était une espèce d'enclos et tout était enfermé dans ce réseau. Sauf que bien entendu, les vidéos ne restent pas uniquement sur le réseau social SORA, elles sortent comme les vidéos TikTok vont se promener et on peut voir des vidéos TikTok sur Instagram, sur X, etc. Et là, c'est pareil, ça sort carrément du cadre. Donc moi, je crains le pire, franchement, quand les fermatrolles russes ou chinoises vont s'emparer de ces trucs-là puisque tu sais que on est, nous, en Europe, et notamment en France, c'est un vrai problème très, très important que j'aborde. C'est un vrai sujet géopolitique. On est dans l'œil du cyclone, on est dans le collimateur principalement de Poutine et un peu aussi des Chinois. Ils veulent déstabiliser l'Europe et principalement la France. Et jusqu'à présent, c'est avec des faux sites d'actualité, notamment d'actualité locale et tout. Mais quand ils vont se mettre à la vidéo générés par IA, ils vont nous mettre minables et franchement, il y a de quoi craindre le pire.
Invité :
[23:05] Tout à fait. Ce sont des outils, justement, s'ils sont utilisés pour... Nourrir des campagnes de pop-up, ça peut faire du dégât.
Monde Numérique :
[23:15] Désinformation, manipulation, etc.
Invité :
[23:18] Imagine tout ce que tu veux, ça passe là-dedans. Mais je veux juste quand même ajouter sur ce sujet-là qu'il y a un attrait tellement fort pour ce genre d'outil-là. Puis parallèlement, tu vois, tu as Gemini qui avait lancé son Nano Banana qui permet de faire des corrections sur des photos, mais aussi donc d'altérer la réalité. Bien, eux, là, c'est un succès. Ils ont lancé ça il y a un mois, un mois, deux mois. Ils ont eu une augmentation de 331 % des téléchargements. Et parallèlement, tu as une application Firefly de Adobe qui, elle, a connu une chute de 68 %.
Monde Numérique :
[23:58] Wow!
Invité :
[23:59] Pourquoi? Parce que les Google et OpenAI arrivent avec leur armada pour offrir des outils qui sont beaucoup plus faciles à utiliser que les Photoshop dans lesquels on perdait des heures à essayer de se retrouver pour faire une petite modification. Maintenant, on est rendu avec des outils où carrément, on peut, par la voix, leur dire, enlève-moi ce rond rouge dans le fond de l'écran, je ne veux pas le voir. Et pouf, ça va prendre quelques secondes pour le petit rond rouge, j'ai parti. Et c'est ça qui est impressionnant. Mais là, je me dis...
Monde Numérique :
[24:33] Mais Adobe, Adobe, ils ont intérêt à se ressaisir.
Invité :
[24:36] Leur titre, en gros, c'est en chute.
Monde Numérique :
[24:40] Alors qu'ils ont de très beaux outils et puis ils ont saisi l'intelligence artificielle, ils l'ont attrapé quand même.
Invité :
[24:48] Oui, mais encore là, mais pas autant que les autres.
Monde Numérique :
[24:51] Alors, ils sont un peu en retard, ce n'est pas leur cœur de business, ce n'est pas leur expertise.
Invité :
[24:56] Quand même, la modification de la création, c'est eux.
Monde Numérique :
[25:00] Oui, mais pas l'IA.
Invité :
[25:02] Non, non, non, de toute façon. Et là, ils sont en train d'embarquer, mais j'ai juste peur que ça fasse une histoire à la codec.
Monde Numérique :
[25:08] La Kodak ? Ah oui, oui, oui, tu as raison. Que les leaders d'hier, les leaders d'une époque, les leaders d'hier, se fassent détrôner demain par les nouveaux venus. Oui, sauf que Kodak, ils avaient justement, Kodak, ils ne l'ont pas vu arriver, et du coup, ils ne pouvaient rien faire. Adobe, je pense qu'ils le voient arriver, ils voient le problème arriver. C'est plutôt comment on fait.
Invité :
[25:32] Oui, mais ils n'ont pas investi assez sérieusement là-dedans, c'est ça le problème ?
Monde Numérique :
[25:34] Peut-être. Peut-être.
Invité :
[25:36] Enfin, c'est pas cette semaine qu'on va régler ce problème-là.
Monde Numérique :
[25:39] Non, c'est dommage. Je pensais qu'on allait sauver le monde, mais ça va être compliqué. Bon, parle-moi plutôt d'une autre actualité nord-américaine, puisque tu es sur ce continent où il se passe plein de trucs, puisque nous, il ne se passe plus rien chez nous.
Invité :
[25:51] D'ailleurs, sur lequel on a accès à tellement de choses que vous n'avez pas accès.
Monde Numérique :
[25:54] Bien évidemment, bien sûr, bien sûr. Même les voitures autonomes qui vont arriver, mais en Grande-Bretagne. Mais ça, ce n'est pas l'Europe. Non, ce n'est pas l'Europe. C'est le continent européen, mais ce n'est pas l'Europe. Non, non, on est d'accord.
Monde Numérique :
[26:06] Non, ce n'est pas de ça dont je voulais parler. On reste sur le sujet de la vidéo. Ce sont les podcasts vidéo qui arrivent sur Netflix. Qu'est-ce que c'est que cette histoire?
Invité :
[26:15] Grosse nouvelle, ça. Cette semaine, on apprenait donc qu'il y avait une entente entre Spotify et Netflix.
Invité :
[26:22] Netflix qui a commencé à présenter des podcasts en vidéo. Ça commence à apparaître, mais le catalogue n'est pas vraiment important. Et là, ils ont fait une entente avec Spotify. Et là, ce qu'on va commencer à voir dans l'offre télévisuelle de Netflix, dans leur interface, c'est donc deux séries de podcasts vidéo qui sont proposés. Ça parle de sport, il y a des rencontres, il y a aussi une série spécialisée où c'est que des entrevues, ce que les Anglais appellent des one-on-one. Alors, c'est très télévisuel comme approche, c'est très prête. C'est pour ça qu'ils ont pris ces productions-là. Sauf que Spotify, ils ont quand même un catalogue. Ça a passé les 300 000 vidéos de podcasts. Alors, eux, ils ont un catalogue pour alimenter Netflix si Netflix veut ouvrir les vannes. Et puis, pour Spotify, ben, bonjour la concurrence avec YouTube. Ils les ont toujours, eux, sur leur radar. Et là, ils se disent, bon, enfin, on débarque sur la télé et on va se faire avec des productions qui sont hébergées chez nous. Alors ça, c'était la première annonce. Mais depuis qu'ils ont annoncé ça, on a appris que Samsung TV, donc qui est un peu l'interface d'offre télévision sur les moniteurs, les téléviseurs de Samsung, va offrir maintenant une chaîne pour les productions de Spotify.
Monde Numérique :
[27:45] Ah oui?
Invité :
[27:47] Quand même.
Monde Numérique :
[27:48] C'est dingue.
Invité :
[27:49] Alors là, il y a vraiment une offensive sur l'interface télé. d'un Spotify.
Monde Numérique :
[27:54] Après, c'est logique, ça répond à une certaine logique, c'est comme YouTube sur la télé, je veux dire, ça se consomme sur la télé aussi, YouTube, aujourd'hui, c'est pas seulement sur un petit écran. Et c'est vrai aussi que les podcasts aux Etats-Unis sont devenus, beaucoup sont devenus vraiment des productions vidéo, ça c'est un vrai phénomène.
Invité :
[28:16] Et de plus en plus déchets. Je ne sais pas pourquoi on appelle ça des podcasts.
Monde Numérique :
[28:18] Ouais, c'est vrai. De plus en plus déchets, mais en conservant quand même, malgré tout, ce côté podcast, c'est-à-dire...
Invité :
[28:24] Oui, on voit les micros.
Monde Numérique :
[28:26] Voilà, exactement. Déjà, on voit les micros. Oui, oui. En fait, podcast, ça correspond au décor, au décor homme. C'est presque plus...
Invité :
[28:34] Exactement.
Monde Numérique :
[28:36] C'est le style. C'est-à-dire que c'est deux personnes assises dans des fauteuils ou dans un canapé et puis avec les micros apparents. Oui, et tu appelles ça un podcast. Non, mais il y a même des chaînes... Alors, j'ai même vu des chaînes de télé, je vais te dire, c'est au Liban, pour tout te dire, où il y a une émission qui s'appelle le podcast, je crois. Et en fait, c'est une interview qui est un décor de podcast, mais c'est une émission produite par une chaîne de télé.
Invité :
[28:57] La télé libanaise.
Monde Numérique :
[28:58] Ouais, tout à fait.
Invité :
[29:00] Aïe, aïe, aïe. C'est pour te dire, on avance dans le progrès.
Monde Numérique :
[29:05] Bruno, de quoi parles-tu cette semaine dans ton carnet ?
Invité :
[29:08] Écoute, très heureux que tu en parles. Je parle d'une entreprise française, PIX. Est-ce que ça te dit quelque chose?
Monde Numérique :
[29:16] Oui, mais vas-y, dis-moi en plus.
Invité :
[29:20] PIX, c'est une équipe de développement qui est en train, depuis quelques années, de monter un écosystème. Et là, on a droit à la première pièce de cet écosystème-là qui est rendue disponible au public. Ça s'appelle Pixxel. Pixxel, c'est P-I-X-X-L-E. Et donc, cette application-là permet de jouer la carte de la localisation, un peu comme Google Maps ou Google Local le permet. Mais ça va tellement bien avec ce que tu viens de raconter. Dans le contexte où on parle justement de souveraineté numérique, c'est un outil qui permet à des communautés, à des administrations et aussi à des institutions de parler à leurs citoyens, de faire la promotion de ce qu'ils font et d'inviter les gens à participer à
Invité :
[30:09] des activités sans utiliser des grandes plateformes autres. Évidemment, leur défi, c'est que les gens soient au rendez-vous, autant du côté de ceux qui vont fournir l'information que des citoyens qui vont la consommer. Mais je trouve que c'est un très bel exemple dans le contexte quand on dit qu'il faut trouver des alternatives aux grands joueurs. Ça, c'en est une. C'est français. C'est disponible aux Français. Alors, j'ai fait une entrevue avec le patron de cette entreprise-là. Sinon, je me suis fait un gros plaisir et j'ai réussi à sortir de sa caverne. C'est une image qui est faite vraiment.
Invité :
[30:46] Florian Sauvageau. Florian Sauvageau, c'est probablement le grand journaliste québécois. Il a été journaliste, il a enseigné à l'Université de Laval de Québec et il a été de toutes les tribunes. C'est même lui qui a créé... Qui a pondu un rapport, un rapport qui a influencé la loi de diffusion canadienne. Donc, c'est vraiment une sommité dans le domaine. Et lui, ça fait un moment qu'il avait pris sa retraite. Et je le relançais de temps en temps pour lui demander de m'accorder une entrevue. Et il ne voulait pas. Il dit, non, moi, je suis à ma retraite, je suis déconnecté, je ne donne plus d'entrevue. Et puis, à un moment donné, pour une raison ou pour une autre, il a accepté. Et cette semaine, je lui ai parlé. Et moi, tu sais, on dit toujours qu'on a une liste de gens un jour à qui on voudrait parler. Lui, il était sur ma liste. Je ne lui ai pas dit, mais je te le dis. Donc, s'il écoute, il le saura. Il faisait vraiment partie de ma liste d'entrevues. Et donc, je passe 30 minutes avec lui.
Invité :
[31:44] Il est très, malgré ce qu'il dit, il est très branché encore sur les médias d'aujourd'hui. Il les voit changer. C'est quand même le bonhomme qui était au départ, c'est lui qui a ouvert la... Il fait partie des gens qui ont créé l'école de journalisme au Québec. Ça date de 1960. Vous, ça date de 1900, la création. Mais nous, 60 ans plus tard, ça ouvrait. Il y avait une école qui était là. Et il m'en parle dans l'entrevue, puis je fais juste un clé d'œil en disant, ce qu'il apprenait aux gens, lui, une formation complète de journaliste pour lui, ce n'était pas bon. Il fallait d'abord que les gens arrivent avec un baccalauréat, une expertise. Et après, il fallait prendre un an pour développer le savoir-faire de comment raconter les choses dans tous les volets.
Monde Numérique :
[32:30] C'est ce qu'on disait à un moment. Il y avait des professeurs de journalisme qui disaient « Fais d'abord le tour du monde et puis après, t'apprendras à faire du journalisme.
Invité :
[32:36] » Oui, c'est ça. C'est beau savoir raconter quelque chose, mais si t'as rien à raconter, ça ne sert pas à grand-chose. Mis à part à faire du temps. C'est toute cette démarche-là. C'est de parler d'aujourd'hui, comment ils voient les choses, le défi des journalistes, les défis de l'information à l'heure des algorithmes de l'IA. C'est assez intéressant. C'est un beau temps de réflexion. Donc, je parle de quelque chose de très moderne français et je retourne dans les âges avec la réalité.
Monde Numérique :
[33:04] C'est magnifique, cette passerelle entre les deux.
Invité :
[33:07] Et c'est à écouter dans mon carnet cette semaine. Jérôme, je te dis à la semaine prochaine.
Monde Numérique :
[33:12] À la semaine prochaine, mon cher Bruno. Merci encore pour cet échange. Et puis, tiens, qui est à retrouver également en vidéo, pour ceux que ça intéresse.
Invité :
[33:19] Exactement. Nouvelle habitude à prendre.
Monde Numérique :
[33:21] Sur ta chaîne YouTube et sur la mienne. Salut, salut !
Invité :
[33:32] Monde numérique, le meilleur de la tech.
Monde Numérique :
[33:38] Est-ce que cela vous dirait que l'on aille faire un tour du côté d'un salon qui mérite vraiment qu'on s'y intéresse, qui est presque plus international encore que le CES aujourd'hui ? Il s'agit du JITEC de Dubaï. Et puis après, on s'intéressera aux innovations en matière de nucléaire. Interview intégrale si vous écoutez l'hebdo premium sur Apple Podcast ou Spotify. Sinon, rendez-vous la semaine prochaine en épisodes séparés. Bonjour Florent Roulier.
Invité :
[34:03] Bonjour Jérôme.
Monde Numérique :
[34:04] Responsable d'innovation chez Niji, cabinet spécialisé en transformation numérique. Florent, vous êtes à Dubaï actuellement. Merci de prendre quelques minutes pour nous raconter dans le monde numérique ce que vous avez vu au salon Gitex, je ne sais même pas comment il faut prononcer, ce grand salon de la tech qui se tient chaque année à Dubaï. Alors, qu'est-ce que vous avez vu de beau à ce Gitex 2025 ?
Invité :
[34:30] Alors, on a vu plein de choses très belles. On a vu notamment beaucoup de choses sur l'IA. Bien sûr, l'IA est partout dans tous les domaines, tous les secteurs. Ce qui est très intéressant, c'est de voir que l'IA vraiment se transforme en agent autonome. C'est ce qu'on appelle l'agentic AI. Donc, il y a beaucoup d'agents IA autonomes. Donc, ça va au-delà de la simple interaction chat avec de l'IA. C'est vraiment des agents qu'on a configurés avec quelques comptes et qui prennent des décisions autonomes pour gérer votre société, une partie de votre société. Donc, ça peut être...
Invité :
[35:07] Traiter toutes vos demandes de vos clients sans besoin d'humain parce qu'il va demander au client des informations, des confirmations, il va cataloguer la demande, il va prendre lui-même, si vous lui autorisez la décision de rembourser un client, si par exemple il y a un problème. Ça peut être aussi des clients qui sont adressés par des canaux marketing de manière complètement personnalisée grâce à l'IA, des IA qui savent rebondir sur des emails. Tout seul, c'est des agents autonomes qui se déploient, qui sont extrêmement présents au sein des grands acteurs du cloud et de l'IA qui jusqu'ici ne proposaient pas encore cette approche agentique aussi mature. Et là, on voit que tous les acteurs d'IA et du cloud proposent cette approche agentique de manière complètement mature. Et on a des use cases où il y a parfois six agents IA spécialisés qui vont prendre des actions pour, par exemple, gérer les réclamations aux assurances. Il y a un agent qui traite l'information, remplit le formulaire pour le client, un agent qui décide de, est-ce que cette réclamation est justifiée, un agent qui rembourse et un agent qui contrôle tout ça. Donc, en fait, on voit à quel point l'humain peut se faire de plus en plus remplacer, au bénéfice d'IA complètement autonome, désormais, dans les processus de l'entreprise.
Monde Numérique :
[36:25] Alors, je crois qu'il y a pas mal de choses qui ont été annoncées aussi, présenté en tout cas en matière de services publics. Les Émirats, notamment, sont très tournés vers l'automatisation des services publics. On parle notamment d'un fonctionnaire virtuel à Abu Dhabi.
Invité :
[36:41] Il y a effectivement des agents personnifiés par des avatars, des visages, qui peuvent répondre nuit et jour, même le dimanche, aux demandes des concitoyens sur des services publics, qui peuvent aussi prendre en compte des plaintes sur la municipalité, etc. Il y a même à Dubaï un commissariat 100% automatisé qui marche 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et qui peut faire quasiment tout ce que fait un commissariat, donc enregistrer une plainte. Alors, ils ne peuvent pas porter secours à une victime.
Monde Numérique :
[37:21] Oui, c'est ce que j'allais dire.
Invité :
[37:22] Déclencher l'arrivée de secours. S'il y a besoin d'assistance humaine, ils peuvent déclencher un vidéocall avec un agent à distance. Donc, 5 commissariats automatisés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. C'est aussi un moyen d'assurer cette fameuse sécurité très très présente dans les Émirats, et il y a effectivement des services publics incroyables aux Émirats quand vous arrivez à l'aéroport de Dubaï et que vous êtes en business class bien sûr c'est réservé à certaines populations vous avez ce qu'ils appellent le red carpet vous n'avez pas besoin de sortir votre passeport, vous avancez, vous sortez de l'aéroport parce que la reconnaissance faciale a été activée alors ça marche que avec la compagnie Emirates pour l'instant mais ça vous permet de ne pas sortir votre passeport parce qu'il y a un lien qui se fait entre les bornes de Emirates et les douanes parce que c'est un pays très connecté qui utilise à fond l'IA donc c'est le type de service public qu'on aimerait bien avoir en France par exemple surtout quand on arrive à Charles de Gaulle mais qu'on n'a pas du tout.
Monde Numérique :
[38:22] Non, non, nous, on a droit au bouchon interminable. Vous allez voir quand vous allez rentrer en France.
Invité :
[38:27] Voilà, je sais.
Monde Numérique :
[38:28] Charles de Gaulle, vous connaissez le truc.
Invité :
[38:30] Oui.
Monde Numérique :
[38:32] Il y a aussi, je crois, des voitures de police autonome à Dubaï maintenant ?
Invité :
[38:37] Tout à fait. Il y a des voitures de police autonome, en petite quantité encore, mais qui circulent déjà. Donc, il y a deux modèles. Il y a un modèle 4x4 qui circule dans les rues. Donc, il y a tout un ensemble de capteurs vidéo et dia, bien sûr, pour détecter des comportements suspects, détecter des éventuels problèmes de voirie de circulation. Elle peut donc lancer une intervention, elle peut aussi communiquer. Il y a un deuxième type de véhicule autonome qui est plus petit, qui lui peut aller dans des ruelles piétonnes, dans des parkings difficiles d'accès, et qui pareil, est équipé d'un ensemble de capteurs et qui peut donc intervenir plus rapidement qu'un agent humain. Et surtout, ça permet de délester, je crois, 50% les forces humaines de police de ces rondes de surveillance. Parce qu'en fait, la surveillance, elle est déléguée à ces véhicules autonomes. Elle est aussi déléguée, bien sûr, au système de vidéoprotection, branchée à l'IA. Et donc, les forces de police vont seulement intervenir là où il y a besoin et on concentre la valeur des forces de police là où il y a besoin d'une intervention.
Monde Numérique :
[39:46] Oui, plutôt que d'avoir des fonctionnaires qui tournent juste pour regarder, en fait.
Invité :
[39:50] Voilà, c'est ça.
Monde Numérique :
[39:52] Mais comment ça se passe, des véhicules de police autonome ? Ils ne se font pas attaquer ?
Invité :
[39:58] Alors, il faut savoir que à Dubaï...
Monde Numérique :
[40:01] Il faut savoir que c'est pas la même mentalité qu'en France.
Invité :
[40:03] Voilà, à Dubaï et dans les Émirats, il y a un respect du bien public et des lois qui est assez fou pour un Français. Il est aussi dû au fait qu'il n'y a aucune impunité, entre guillemets. Tout le monde sait très bien que si on viole la loi aux Émirats, il y a une sanction qui peut être plus sévère qu'on n'est pas résident ou de la nationalité des Émirats. Donc, tout le monde fait attention et on n'irait certainement pas dégrader un bien de la police. Ça serait une très mauvaise idée.
Monde Numérique :
[40:40] En termes de mobilité, justement, Florent, est-ce que vous avez vu des choses intéressantes ? Véhicules roulants, volants, nageants, je ne sais pas. Est-ce que la mobilité est un secteur dans lequel il y a des innovations intéressantes ?
Invité :
[40:56] Oui, il y a effectivement des véhicules autonomes qui ne sont pas encore déployés, mais dont la technologie est prometteuse. Il y a des drones volants, notamment sur le stand d'Etisalat. Tout de même, il y a quand même moins de choses que CVS. Vraiment, le secteur de la mobilité, ce n'est pas ce qui est le plus marquant au Gaï-Heads. C'est quasiment tous les autres secteurs, mais pas celui de la mobilité. Ce qui m'a marqué, moi, sur la mobilité, et c'est encore lié, en fait, un peu aux villes intelligentes, c'est que, par exemple, tous les feux rouges de Dubaï, ils sont connectés à un intelligence artificielle et qui peut optimiser le flux de trafic en réglant les feux rouges. Et donc, typiquement, ils ont mesuré, ils ont réussi à réduire de 20% la circulation, au carrefour sensible de Dubaï. Dubaï, il se fait beaucoup en voiture, donc c'est finalement un vrai gain écologique d'avoir des feux rouges intelligents, mais aussi un gain en termes d'efficacité opérationnelle dans la ville, mais aussi un gain pour les secours, la santé, parce qu'ils ont des ondes vertes qui leur permettent d'aller plus vite là où ils doivent aller. Donc c'est plus la mobilité intelligente qui est mise à l'honneur à Dubaï. Il y a aussi le concept de la 6G, qui est portée beaucoup par Eti Salat, Donc ça, ça va arriver en 2030, donc ce n'est pas tout de suite. Mais Etisalat et d'autres acteurs travaillent activement à la définition de ce nouveau réseau.
Monde Numérique :
[42:17] Donc Etisalat, c'est l'opérateur local ?
Invité :
[42:20] C'est l'opérateur des Émirats, tout à fait, qui d'ailleurs change de nom pour un peu élargir son spectre d'activité. Ce n'est plus un simple opérateur de télécommunication, c'est un groupe de technologie. Maintenant, il s'appelle E-End, pour la petite info. Et donc, il travaille activement sur la CG. La CG, elle va permettre plein de choses. elle va permettre déjà d'avoir zéro latence dans la communication. Donc, un véhicule de police autonome va pouvoir communiquer en temps réel avec son centre d'opération. Donc, ça va être plus rapide, plus fiable. Et il y a aussi dans la CG ce qu'on appelle la modélisation 3D de l'environnement. C'est-à-dire que la caméra, juste en utilisant la réverbération des ondes CG, on va pouvoir modéliser ce qui se passe à l'extérieur. Donc, pour la mobilité, pour les véhicules intelligents, ça permet de savoir qu'au prochain carrefour, il y a finalement un accident je vais peut-être éviter ce carrefour là alors qu'il n'y a pas de caméra il n'y a pas de détecteur c'est juste la CIG qui crée cet environnement mappé en 3D, ça va apporter aussi beaucoup plus de sécurité parce que même là où il n'y a pas de caméra de surveillance finalement on va pouvoir savoir si un individu est en présence et a un comportement suspect rien qu'avec les ondes donc c'est assez incroyable ce que promet la CIG et Thyssalat est un des acteurs les plus actifs sur cette nouvelle norme.
Monde Numérique :
[43:33] Et bien merci beaucoup Florent Roulier du cabinet NIGI spécialisé dans la transformation numérique des entreprises.
Invité :
[43:41] Avec plaisir. Merci beaucoup Jérôme.
Monde Numérique :
[43:45] Bonjour Julien Villerey.
Invité :
[43:46] Bonjour Jérôme.
Monde Numérique :
[43:48] Directeur de l'innovation d'EDF, ravi de vous retrouver comme chaque mois dans Monde Numérique en partenariat avec EDF pour parler cette semaine de nucléaire. C'est un peu au cœur de la révolution, notamment de l'intelligence artificielle aujourd'hui nucléaire, l'énergie d'une manière générale et début novembre doit se tenir à Paris-Nordville-Pinte, le World Nuclear Exhibition. Alors c'est un salon très professionnel, mais c'est un déballage d'innovation en matière de nucléaire, c'est ça ?
Invité :
[44:15] Oui, c'est le salon international du nucléaire civil. Ça a lieu tous les deux ans. C'est un peu le CES du nucléaire, d'une certaine mesure. C'est-à-dire qu'il y a quand même plus de 23 000 visiteurs. En tout cas, en 2023, il y avait tant de visiteurs que ça. 1 000 exposants et entreprises qui sont présentes. Donc, c'est vraiment un moment important pour la filière. Et c'est vrai que quand on pense nucléaire, on pense plutôt à des installations industrielles qui ont été construites dans les années 80, 90, etc. Mais en fait, il y a énormément d'innovations en permanence dans le nucléaire. Et puis évidemment, EDF, en tant qu'un des premiers exploitants nucléaires au monde, on est très, très présent sur toutes ces innovations nucléaires qu'on va présenter sur le salon. Et donc, je me suis dit que ce n'était pas inintéressant qu'on en partage quelques-unes aujourd'hui.
Monde Numérique :
[44:58] Oui, mais alors c'est quoi les innovations dans le nucléaire ? Parce que oui, c'est une technologie ancienne malgré tout, le nucléaire.
Invité :
[45:04] Évidemment, et quand on pense innovation dans le nucléaire, souvent on entend les nouvelles centrales, les nouveaux types de réacteurs, l'EPR, l'EPR2, les SMR, donc les petits réacteurs modulaires. Donc ça, évidemment, tout ça, il y a plein d'innovations. Mais en fait, ce qui est vraiment intéressant, c'est les innovations du quotidien, j'allais dire, qui se développent dans ou autour des centrales existantes. Et c'est là où aujourd'hui, il y a des vraies, vraies innovations. Par exemple, je crois que c'est une société dont on a déjà parlé il y a quelques temps dans ce podcast, mais qui s'appelle Metroscope, qu'on a créé en 2017. Cette société, en fait, elle crée des jumeaux numériques de centrales. C'est quoi un jumeau numérique de centrale ? C'est un ensemble d'algorithmes, c'est de l'intelligence artificielle, c'est un ensemble d'algorithmes qui copient de façon numérique, dans des serveurs, en mode SaaS, une centrale nucléaire. Vous allez me dire, ça sert à quoi ?
Monde Numérique :
[45:56] Ça sert à quoi ?
Invité :
[45:57] Ça sert à avoir une copie de la centrale physique et dit autrement, ça permet d'interroger le modèle comme on interrogerait d'une certaine façon un tchat GPT. Et je m'explique. Dans ma centrale qui produit une électricité X, tout d'un coup, il y a quelque chose qui dysfonctionne. Elle produit un peu moins. Et je me dis, tiens, qu'est-ce qui se passe ? Je vais aller interroger le modèle en disant, tiens, voilà les paramètres de la centrale. J'ai une baisse de production d'électricité. Qu'est-ce qui se passe ? Et dans 95 à 97% des cas, le modèle va répondre en disant, il est probable que lors de la maintenance d'avant-hier dans la salle B12 de la vanne C3, quelque chose a été mal fermé ou mal réglé. Et c'est ça qui crée cette baisse-là. Et dans la plupart des cas, c'est vrai. Alors, ça permet de faire quoi ? Ça permet de gagner en fait beaucoup, beaucoup de temps et donc beaucoup d'argent, puisque le temps, c'est de l'argent dans le monde du nucléaire. En moyenne, on estime que chaque site surveillé, donc chaque site dupliqué, il y en a à peu près une centaine de centrales suivies à date par ce système métroscope, c'est 500 000 dollars de gains en moyenne par an. Donc, en fait, ça va très vite et donc ça permet pour un investissement très modique de quelques dizaines de milliers d'euros ou dollars par an d'avoir ce gain de 500 000 dollars par centrale en moyenne et par an. Donc, c'est quelque chose de finalement qui paraît comme ça très simple, mais c'est très opérationnel, mais ça demande évidemment des développements informatiques très, très développés.
Monde Numérique :
[47:20] Oui, parce que naïvement, la question que je me pose, Julien, ça veut dire que le jumeau numérique, il est en permanence mis à jour en temps réel, en clonage de la vraie centrale, en fait.
Invité :
[47:32] En fait, le jumeau numérique, il recrée tout le système, tout l'appareillage finalement de la centrale et on peut injecter à n'importe quel moment dans le modèle les paramètres de la centrale en live. Et donc, c'est ça qui permet derrière de l'interroger, effectivement.
Monde Numérique :
[47:44] D'accord. Autre innovation en matière de nucléaire ?
Invité :
[47:47] Oui, alors un autre exemple, on a créé là aussi avec de l'IA une société qui s'appelle Xeer. Et cette société, finalement, elle permet dans son modèle de faire remonter tout ce qui remonte du terrain. C'est-à-dire tous les agents de maintenance, les techniciens, etc., qui remontent des rapports de non-conformité. Le fait que telle pièce, elle ne fonctionne plus ou elle a fonctionné moins longtemps que prévu ou que tel fournisseur a causé tel problème sur tel outil. Bref, toutes ces données-là, qui sont des données finalement très hétérogènes, pas toujours très structurées, c'est des choses qui remontent de façon en langage naturel, comme on dirait, c'est-à-dire finalement ça remonte des gens qui écrivent dans des rapports. Et bien, en fait, c'est un modèle qui va prendre tout ce texte et qui va essayer d'aller chercher de l'intelligence dans toutes ses remontées. C'est-à-dire, par exemple, ça permet de se dire, tiens, quand même, dans toutes les centrales nucléaires qui sont suivies par cet outil, on voit que tel fournisseur ou telle pièce régulièrement pose très le problème. Et donc, ça permet finalement, là aussi, de faire de la maintenance préventive, c'est-à-dire d'aller anticiper les problèmes pour les régler avant qu'ils aient lieu. Et là aussi, c'est évidemment des économies très, très importantes qui arrivent.
Monde Numérique :
[48:54] Eh bien, merci, Julien Villerey, directeur de l'innovation d'EDF.
Monde Numérique :
[49:08] Voilà, c'est la fin de Monde Numérique L'Hebdo du 18 octobre 2025.
Monde Numérique :
[49:13] Merci de l'avoir écouté jusqu'au bout. Bon, je sais, je répète un peu toujours la même chose d'épisode en épisode, mais c'est aussi pour accueillir les nouveaux auditeurs, car il y en a de nouveaux auditeurs. Et puis, il y a aussi vous, vous qui écoutez depuis très longtemps ce podcast. Et je vous en remercie. Merci encore pour votre fidélité. On va se retrouver samedi prochain, bien sûr, pour un nouveau numéro de L'Hebdo. Et puis d'ici là, avant, ce sera lundi, le débrief transat en intégralité.
Monde Numérique :
[49:39] Un épisode séparé, et puis mardi, mercredi, des interviews. Jeudi, une actu, si je le sens bien, et vendredi, un édito, si je le sens également. Et même une petite vidéo sur YouTube pour accompagner tout ça en fin de semaine. Voilà, on fait ce qu'on peut. Si ça vous plaît, n'hésitez pas à commenter, noter ce podcast sur votre app de podcast. Si vous le souhaitez, je le répète aussi, téléchargez l'application mobile Monde Numérique signée à Good Barber. Enfin, en allant sur le site mondenumérique.info, vous retrouverez tous les épisodes et les articles qui vont avec. Et puis tout cela classé en catégorie avec la possibilité de faire des recherches, etc. Si vous voulez, comme ça, vous vous ennuyez ou vous avez envie d'écouter un vieil épisode ou bien vous cherchez un sujet en particulier, n'hésitez pas. Très bonne semaine, pleine de tech. Salut !













