[EN PARTENARIAT AVEC EDF] L'intelligence artificielle permet d'optimiser le fonctionnement des centrales nucléaires, qui apparaissent à ce jour comme l'un des meilleurs atouts contre le réchauffement climatique. Entretien avec la société spécialisée Metroscope.
INTERVIEW
Avec EDF
Aurélien Schwartz, co-fondateur de Metroscope
Comment l’IA peut-elle aider à la production d’électricité nucléaire ?
Métroscope utilise l'intelligence artificielle couplée à des capteurs pour surveiller en temps réel des centaines de paramètres dans les centrales nucléaires. Nous créons un "jumeau numérique" de la centrale réelle, qui modélise son fonctionnement sain et ses modes de défaillance potentiels. En comparant les données des capteurs au jumeau numérique, nous pouvons détecter très tôt les moindres écarts et rendre un diagnostic précis aux opérateurs sur ce qui doit être réparé ou optimisé pour maximiser la production d'électricité.
En quoi est-ce bénéfique contre le réchauffement climatique ?
En maximisant le rendement des centrales nucléaires, on évite d'avoir à produire cette électricité manquante avec des centrales émettrices de CO2 comme le gaz. L'an dernier, les gains d'efficacité générés par Métroscope ont permis d’éviter le jet de 900 000 tonnes de CO2, soit la consommation électrique d'une ville comme Toulouse. Le nucléaire étant décarboné, chaque mégawatt produit en plus permet de réduire les émissions des autres sources d'énergie.
Est-ce une technologie purement française ?
Oui, à 100%. C'est une technologie développée au sein des laboratoires de recherche d'EDF à Saclay, avec des brevets déposés par les fondateurs mêmes de Métroscope. Nous avons aujourd'hui 10 ans d'avance sur le reste du monde nucléaire international selon nos estimations. C'est vraiment une fierté technologique française.
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