À quoi peut servir le casque Vision Pro d'Apple ? On en parle avec un spécialiste de la création d'applications en réalité mixte.
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🎤 Interview
Jordan Richter, directeur marketing de LS-Group
Quelle est l'utilité du casque Vision Pro d'Apple pour les entreprises selon vous ?
Le Vision Pro d'Apple, disponible en France depuis une semaine, est perçu par les entreprises comme un outil prometteur. Même si ce n'est pas une révolution immédiate, il y a des applications intéressantes en développement. Déjà, des entreprises du luxe et des transports nous ont demandé de travailler sur des applications immersives. Ce casque apporte une nouvelle dimension, notamment grâce à la qualité de son écran et ses fonctionnalités innovantes comme le contrôle par les yeux.
Quels types d'applications envisagez-vous de développer sur le Vision Pro ?
LS Group développe une large gamme d'applications pour divers casques comme Oculus, HTC Quest et HoloLens. Ces applications vont de la formation à l'aide à la vente, en passant par des showrooms virtuels et des configurateurs de produits. nous créons aussi des outils industriels pour le prototypage et l'analyse ergonomique des postes de travail, contribuant ainsi à l'amélioration des processus industriels. Ce sont des pistes que nous allons creuses avec le Vision Pro.
Quels sont les caractéristiques du Vision Pro par rapport à d'autres casques de réalité mixte ?
Le Vision Pro d'Apple n'est pas fondamentalement différent d'autres casques de MR comme le Quest 3. Cependant, il se distingue par sa qualité d'écran supérieure et ses nouvelles méthodes de contrôle, comme le suivi des yeux et les gestes innovants. Ces fonctionnalités permettent de nouvelles utilisations en business, comme le suivi de l'attention des utilisateurs. Le principal défi reste son prix élevé, qui limite sa démocratisation pour l'instant mais qui n’est pas un problème pour des entreprises.
Jordane Richter :
[0:00] Ce ne sera pas forcément la grosse révolution tout de suite, mais c'est un casque qui promet beaucoup. Il y a des applications qui existent déjà, de belles applications, et il y en a plein qui sont à venir.
Monde Numérique :
[0:15] Bonjour Jordan Richter. Bonjour. Vous êtes directeur commercial de la société LS Group, qui est une entreprise spécialisée dans la conception de programmes en réalité mixte, VR, 3D, etc. Et alors, le casque Vision Pro d'Apple est disponible en France depuis le 12 juillet. Il était déjà dispo aux États-Unis. Vous, vous avez sauté dessus parce que vous vous dites qu'il y a peut-être quelque chose à en tirer d'un point de vue professionnel. Le Vision Pro, on ne sait pas encore trop à quoi ça peut servir pour le grand public. Mais en revanche, est-ce que dans le monde des entreprises, vous entrevoyez déjà une utilité ?
Jordane Richter :
[0:53] Oui, effectivement, c'est jeté dessus déjà de un parce qu'en tant qu'entreprise spécialisée dans ce genre de techno, dès qu'il y a un nouveau casque, Nous, on se doit d'aller tester, challenger. Est-ce que ça apporte quelque chose de différent par rapport aux autres ? Et oui, il y a déjà des entreprises qui sont intéressées. On nous a déjà fait quelques demandes d'applicatifs. Donc effectivement, côté business, ça secoue un petit peu pas mal dans le monde du luxe, dans le monde des transports. On imagine des applications un petit peu immersives, intéressantes.
Monde Numérique :
[1:22] Alors, il faut dire que vous, vous avez déjà développé un certain nombre d'applications pour les casques qui existent. Oculus, HTC Quest, c'est ça ?
Jordane Richter :
[1:33] Piconeo, voilà toutes les HoloLens C'est.
Monde Numérique :
[1:37] Quel type d'application ?
Jordane Richter :
[1:38] C'est un très grand range d'applications. Ça va des applications de formation, c'est des applications d'aide à la vente, ça peut être des showrooms virtuels, ça peut être des configurateurs de produits. On a aussi toute une business unit qui est concentrée sur des applications industrielles pour accompagner justement les industriels dans la création de leur scène en réalité virtuelle pour faire du prototyping, du test de conception, de l'analyse ergonomique de postes de travail. Donc il y a tout un tas d'applications.
Jordane Richter :
[2:08] Sur effectivement tout ce type de casque.
Monde Numérique :
[2:11] Notamment, vous avez fait un outil qui est assez spectaculaire, même si c'est un marché de niche et d'ultra-niche, mais pour Airbus, vous pouvez nous en dire un mot ?
Jordane Richter :
[2:19] Tout à fait, on a travaillé pour Airbus Corporate Jets. On a fait un outil qui est un configurateur du Airbus ACJ220. C'est un outil d'aide à la vente qui est une application qui permet aux commerciaux d'Airbus de configurer la cabine du jet privé avec le client, donc sur un iPad ou sur un ordinateur et de visualiser juste après à l'échelle 1 avec un casque comme le Quest.
Monde Numérique :
[2:45] C'est-à-dire que si je suis un milliardaire et que je veux m'acheter un jet chez Airbus, je vais d'abord pouvoir imaginer, enfin, voir virtuellement à quoi ça ressemble.
Jordane Richter :
[2:54] L'intérieur. Exactement.
Monde Numérique :
[2:56] Alors, le Vision Pro, selon vous, est-ce que c'est fondamentalement différent ? Est-ce que ça apporte des choses en plus ou au contraire des difficultés supplémentaires ? Sous-titrage ST' 501.
Jordane Richter :
[3:07] Alors, fondamentalement, pas différent. Des casques de MR, le Quest 3 fait par exemple de la MR.
Monde Numérique :
[3:15] Donc MR, réalité mixte.
Jordane Richter :
[3:17] Réalité mixte, exactement.
Monde Numérique :
[3:18] Donc on mélange à la fois le concept réalité augmentée et réalité virtuelle, c'est ça ?
Jordane Richter :
[3:22] Exactement. Donc voilà, cette techno, elle est déjà utilisée dans d'autres casques qui existent, qui ont déjà été sortis. Là où pour nous, c'est un très bon casque, c'est en termes de qualité d'écran. On a vraiment des sensations assez importantes quand on le met sur les yeux le casque se contrôle par les yeux, c'est à dire que je pointe avec mes yeux une application et je viens pincher pour la sélectionner, donc c'est des nouveaux gestes, un petit peu comme Apple a l'habitude de faire on a appris à swiper avec les iPhones et là du coup on va pincher et contrôler avec les yeux, donc ça c'est un peu, intéressant, ça amène aussi pas mal de cas d'usage intéressants pour le business. À partir du moment où on peut traquer les yeux, ça permet de dire où est-ce qu'on a passé du temps pour regarder un objet, regarder un paysage, un monument. Enfin, voilà, il y a plein de cas d'usage à inventer.
Monde Numérique :
[4:12] Oui, là, vous collectez de la data, en fait.
Jordane Richter :
[4:15] C'est possible, effectivement, de collecter toute cette data puis de la mettre
Jordane Richter :
[4:19] en parallèle avec les besoins des gens qu'on a en face de nous. Là où, aujourd'hui, c'est quand même un casque qui se positionne en termes de pricing assez haut. 4 000 euros. C'est-à-dire environ 4 000 dollars. Aux Etats-Unis, 4500 dollars aux Etats-Unis 4000 euros ici c'est donc pas pour tout le monde même si du coup la vision d'Apple c'est d'avoir un casque un peu personnel c'est mon ordinateur en fait que je viens porter sur ma tête le special computing comme on dit et donc du coup de ce point de vue ce sera pas forcément la grosse révolution tout de suite mais c'est un casque qui promet beaucoup il y a des applications qui existent déjà, de belles applications et il y en a plein qui sont qui sont à venir.
Monde Numérique :
[5:01] Et qu'est-ce que vous imaginez, vous, comme type d'application que vous pourriez développer pour vos clients ?
Jordane Richter :
[5:07] Alors aujourd'hui, ça pourrait être effectivement du showroom en réalité mixte, c'est-à-dire je viens faire apparaître les produits de ma marque préférée ou ma future voiture, là où j'ai envie de les faire apparaître, donc dans mon salon ou dans mon allée de jardin, pouvoir explorer un petit peu sous tous les angles. Je pense qu'il va y avoir beaucoup d'applications du côté du jeu vidéo, clairement. Alors notre société ne fait pas du jeu vidéo, mais c'est clairement quelque chose qui fait partie de ce genre de techno l'entertainment c'est un gros secteur pour tout ce qui est technologie immersive donc, Et je pense qu'il y a encore plein de choses qu'on n'imagine même pas. Je pense qu'un des objectifs va être aussi de se dire comment je transpose une application que j'ai sur mon iPhone en 360, c'est-à-dire mon application de banque. Aujourd'hui, elle est en 2D sur mon téléphone. Comment je vais pouvoir la visualiser sur mon bureau en portant le casque ? Il y a plein de choses comme ça qui sont essentielles à se dire. Et je pense que là, ça va être intéressant de voir ce qui va être imaginé par les développeurs et surtout, essentiel de faire appel à des gens qui ont l'habitude des technos immersives et qui connaissent le spatial, justement ce qui nous entoure, les interactions, tout ce qui est UX, donc expérience utilisateur, dans un monde 360, ça devient essentiel sur le développement d'applications de ce type.
Monde Numérique :
[6:25] Est-ce que c'est fondamentalement différent de ce que vous faites déjà sur le MetaQuest ou le casque HTC ou autre ?
Jordane Richter :
[6:33] En soi, non. Je pense que ce que va apporter Apple va être surtout une démocratisation de l'outil, encore plus que ça ne l'est.
Monde Numérique :
[6:42] Donc vous y croyez, parce que démocratisation, on en est loin quand même, à 4000 euros le produit, des ventes qui ne sont pas extraordinaires, mais vous, vous y croyez ?
Jordane Richter :
[6:51] Alors oui, clairement, parce que c'est une intégration dans l'écosystème d'Apple, qui rend du coup les passerelles très faciles entre un Mac, un iPhone,
Jordane Richter :
[6:59] un iPad et un Apple Vision Pro. J'ai envie de dire quand Apple a sorti le iPhone 1 avec un prix assez prohibitif, au départ les gens y croyaient pas non plus, donc je pense que c'est peut-être pas la première itération qui va fonctionner, on sait qu'Apple a déjà mis un petit peu le frein sur une version 2 qui soit au même niveau que l'Apple Vision actuelle mais on sait qu'ils préparent une version un peu plus light, donc moins chère peut-être justement pour aller dans cette démarche de démocratisation.
Monde Numérique :
[7:27] Est-ce que véritablement c'est un game changer comme on dit ça va vraiment faire basculer le marché ou bien bon c'est une...
Monde Numérique :
[7:37] Voilà, c'est une marche de plus qui est franchie, mais sans plus.
Jordane Richter :
[7:41] C'est un espoir pour nous de faire ce côté un peu game changer pour que les gens s'approprient cette techno, justement, et arrêter de vivre sur les hypes. Une année, on va dire, la VR est morte. L'année d'après, vive le métaverse. Puis, quand le métaverse échoue, c'est à nouveau la VR qui disparaît. Non, nous, on travaille dans ce secteur depuis 15 ans, la 3D. Il y a une vraie utilité côté industrie, il y a une vraie utilité côté retail,
Jordane Richter :
[8:14] et ça, ça n'a jamais bougé. Donc pour nous, le game changer, c'est le grand public et faire vraiment découvrir et rendre accessible au plus grand public ce genre de techno.
Monde Numérique :
[8:25] Vous dites que certains de vos clients se montrent déjà intéressés. Selon vous, c'est quoi ? C'est parce que c'est le produit à la mode et donc il faut se l'approprier pour être dans le coup ? Ou bien vos clients imaginent déjà des applications spécifiques qu'ils ne peuvent pas faire jusqu'à présent ?
Jordane Richter :
[8:45] Alors, il y a, je pense, les deux cas. Je pense qu'il y a effectivement le cas de pouvoir s'approprier une nouvelle techno qui émerge. On sait qu'Apple a mis du temps à sortir ces fameuses lunettes de réalité augmentée qui sont du coup l'Apple Vision Pro aujourd'hui peut-être. Donc ça se faisait attendre et on se dit dit, OK, si Apple se lance et sort un produit, c'est qu'Apple est un peu sûre de son marché. Donc, il y a une confiance, je pense, dans la marque. Et donc, du coup, ça devient une nécessité de s'approprier le device et se dire, qu'est-ce que je peux en faire ? On a aussi des gens qui ont déjà réfléchi à ce qu'ils veulent comme type d'application sur des milieux peut-être un peu plus luxe et haut de gamme, pouvoir offrir des expériences un peu personnalisées, individuelles, à une clientèle peut-être de niche également. Donc là, on a aussi des choses qui sont déjà pensées dans les services marketing, communication des entreprises. Donc voilà, c'est un peu des deux.
Monde Numérique :
[9:40] Comment se passe le développement sur le Vision Pro ? Quels outils vous utilisez ? Est-ce que c'est plus difficile, moins difficile ou plus facile que sur les autres plateformes, techniquement parlant ?
Jordane Richter :
[9:52] Alors, techniquement parlant, ce n'est pas beaucoup plus difficile en termes de développement. Ce sont les mêmes outils de programmation qu'on pourrait utiliser pour programmer sur un iPad ou une application iPhone. C'est du Swift, je crois. Nous, on utilise aussi beaucoup Unity, qui est un moteur de rendu 3D de jeux vidéo à la base, qui pour nous a une bonne utilisation pour le monde industriel et le monde des technos immersives.
Monde Numérique :
[10:22] Oui, qui est utilisé pour faire tous les jeux vidéo, etc.
Jordane Richter :
[10:25] De par sa versatilité. Et Unity a, dès le début, annoncé un partenariat avec Apple et des passerelles de programmation. Donc pour nous, il s'est avéré assez facile de pouvoir transférer une application qu'on a développée sur Unity et de l'adapter sur Apple Vision Pro. Ce qui change, c'est effectivement ces nouvelles gestuelles, ces nouveaux parcours UX, donc du design vraiment d'interaction dans le spatial. Alors nous, on en a l'expérience parce qu'on a fait des tas et des tas d'applications immersives. Mais effectivement, c'est peut-être le plus difficile, c'est de se dire comment on va plus loin, comment on utilise le tracking des yeux, de nouvelles interactions.
Monde Numérique :
[11:04] On a les compétences pour faire ça en France ? On est bon ?
Jordane Richter :
[11:10] On est assez fort en France sur la technologie immersive dans sa globalité. Il y a des très bonnes écoles, notamment parce qu'on a une bonne industrie de la 3D. On a une très bonne renommée dans le cinéma d'animation, dans le jeu vidéo également. On a des studios très compétents sur ces applications. On a un écosystème réalité virtuelle, réalité augmentée, réalité mixte qui est très dynamique. J'invite les auditeurs à aller au salon Laval Virtual pour voir un petit peu cet écosystème français qui est basé en Mayenne. Mais ça veut dire aussi qu'il y a beaucoup de sociétés qui vont là-bas. Et dans toutes les grandes villes, on connaît, nous, des concurrents ou collègues
Jordane Richter :
[11:53] qui sont de très bonne qualité.
Monde Numérique :
[11:56] Est-ce qu'on peut dire, finalement, que votre marché se porte bien aujourd'hui ? Est-ce qu'il est mature ou il y a encore des étapes à franchir ?
Jordane Richter :
[12:04] Je pense qu'il y a encore beaucoup d'étapes à franchir. Le marché... Il est mature en fonction de la maturité des industries que l'on a en face de nous. L'industrie automobile, l'industrie de l'aérospatiale, l'industrie de l'aviation, travaillent avec la 3D depuis des années. Donc, c'est un peu des pionniers. Et puis, il y a des notions de design en 3D, de modèle 3D qu'il y a depuis très, très longtemps. À l'inverse, des industries peut-être comme la joaillerie ou le luxe, qui ont aussi des produits qui sont beaucoup plus uniques, n'ont pas forcément de modèle 3D de leurs produits et ça va être beaucoup plus compliqué d'atteindre ces sociétés-là. Néanmoins, moi j'observe ma propre expérience, un changement sur les 5 dernières années. Moi ça fait 5 ans que j'ai rejoint LS Group. Il y a 5 ans, on devait encore se battre pour dire que la VR n'était pas seulement un jouet et seulement du jeu vidéo pour s'amuser, seulement un gadget. Aujourd'hui, j'ai presque plus besoin de le dire. Les entreprises, les industries, et ça c'est grosses industries, comprennent que c'est une technologie qui aujourd'hui est mature, la technologie l'est mature, mais que du coup,
Jordane Richter :
[13:12] ça a résonné comme n'importe quelle autre technologie. Est-ce que je peux en retirer un ROI ? Et les entreprises, maintenant, identifient le ROI qu'elles peuvent avoir avec ces technologies.
Monde Numérique :
[13:19] Quand vous parlez de ROI, donc de retour sur investissement, qu'est-ce que vous voulez dire exactement ?
Jordane Richter :
[13:24] Typiquement, on travaille, nous, avec des solutions par exemple qui s'adressent à des industriels et on a une solution par exemple qui s'appelle XR-Argo qui permet de faire des analyses ergonomiques de postes de travail. Donc on vient évaluer si une ligne de production, si un poste de travail est ergonomiquement bien ajusté pour permettre à un opérateur de faire un geste qui va répéter 100, 200, 500 fois, 1000 fois dans une journée, que ce geste soit sécuritaire, que ce geste ne le blesse pas sur le long terme. Et donc du coup, pour le 1, c'est bien pour l'opérateur, parce que l'opérateur se sent mis en valeur et remis au centre du processus décisionnel. C'est bien pour l'industriel parce que l'industriel évite peut-être des arrêts maladie, un turnover moins important et il y a un impact positif sur le RSE au global puisqu'on vient s'occuper aussi du bien-être de l'opérateur.
Monde Numérique :
[14:15] Et ça permet de faire entre guillemets des économies ?
Jordane Richter :
[14:17] Ça peut aller jusqu'à certains de nos clients entre 500 et 700 000 euros par
Jordane Richter :
[14:22] an par usine en économie.
Monde Numérique :
[14:26] Est-ce qu'il y a des débouchés également en matière de formation ? Est-ce que vous faites ce genre de choses ? Parce qu'on parle beaucoup de la VR pour la formation.
Jordane Richter :
[14:34] Alors oui, on a des applications de formation. On est aussi éditeur de logiciels et on a des logiciels sur Atagère qui permettent aux industriels de faire leur scénario de formation, de le personnaliser. On a travaillé avec par exemple l'INSTN, qui est une école qui forme les ingénieurs nucléaires Saclay. Dans le cadre du démantèlement du réacteur Iris, il fallait un remplacement. Et on a fait un remplacement qui est un safe, on a un serious game qui est présent dans les locaux de l'INSTN, donc qui permet à des étudiants de se former éventuellement avec des petites notions de stress qu'on ne pouvait pas forcément faire avec un vrai réacteur nucléaire. Mais du coup, ce type de formation, on a fait des formations à la prévention incendie ou de la formation, par exemple, pour GRT Gaz, à comment gérer une usine de biogaz, qui vient du coup en amont, qui permet de former les opérateurs sur les machines.
Monde Numérique :
[15:27] Encore une question, Jordan Richter, si on prend un peu de recul, on a l'impression que, malgré tout, la réalité virtuelle, la réalité mixte, ce n'est pas encore véritablement ancré dans le grand public, même pour les joueurs. On a beaucoup parlé du gaming, mais ça reste quand même assez marginal. Les autres applications, n'en parlons pas. et on a le sentiment vu de l'extérieur que finalement le marché il est uniquement professionnel est-ce que vous confirmez
Monde Numérique :
[15:57] est-ce que vous pensez que ça peut évoluer je.
Jordane Richter :
[16:00] Pense que ça peut évoluer notamment quand on voit les belles expériences qui sont sorties ces dernières années grand public par la société émissive sur Notre-Dame de Paris par exemple les pyramides de Khéops ou sur les impressionnistes au Quai d'Orsay on sent qu'il y a une demande de plus en plus importante de tout ce qui est culturel et là je pense que là on commence vraiment à se développer sur le grand public là où à l'époque c'était peut-être j'achète mon MetaQuest dans mon coin et puis je joue peut-être chez moi peut-être en geek là on a des espaces qui sont ouverts à tous qui s'exportent à l'international nos expériences Notre-Dame enfin nos, françaises on va dire s'exportent à l'international il y a on touche aussi un petit peu au e-sport avec les salles Eva notamment on vient mettre un casque parce qu'on est dans un jeu vidéo à plusieurs. Pareil, il y a un gros potentiel d'export à l'international. Donc, j'ai envie de dire qu'on est sur une pente où on voit cette démocratisation arriver et va intégrer la vie de tous les jours.
Monde Numérique :
[17:03] Merci beaucoup.
Jordane Richter :
[17:04] Merci beaucoup.
Monde Numérique :
[17:04] Jordan Richter, directeur commercial de la société LS Group.