[EN PARTENARIAT AVEC ORANGE]
La production et l'utilisation des technologies numériques pèsent de plus en plus lourd sur l'environnement. Des innovations permettent cependant de faire baisser drastiquement cet impact écologique.
80% du poids environnemental du numérique est constitué par la fabrication des équipements, 15% par les centres de données et 5% par les réseaux fixes et mobiles. Il semble qu'il soit inutile de couper son Wi-Fi ou d'effacer frénétiquement ses mails, notamment parce que cela engendre d’autres émissions de CO2 lorsqu’on se connecte pour faire le ménage.
Dans 20 ou 30 ans, cet impact environnemental risque de croître dramatiquement du fait de l'augmentation des usages et du nombre d'utilisateurs. Selon un rapport conjoint de l'ADEME et de l'ARCEP, le poids environnemental pourrait tripler d'ici à 2050. Afin d'éviter le scénario catastrophe d'un impact environnemental démesuré, de nombreuses initiatives sont menées à différents niveaux.
Nous avons interrogé trois spécialistes de la question.
“Une image HD en page d'accueil ne sert à rien et consomme plus d'énergie”
Jérôme Lucas, co-fondateur de Fruggr
La startup Fruggr s'est fixé pour mission d'aider les entreprises à chiffrer et à réduire leur bilan carbone. Cela passe par des sites Web et des processus informatiques plus vertueux. Par exemple, cela consiste à réduire le poids des pages Web et à limiter les requêtes informatiques inutilement consommatrices d'énergie. L'effort se porte également sur une manière plus respectueuse de développer des programmes.
“La première chose à faire est de conserver son smartphone et sa télé plus longtemps”
Michaël Trabbia, directeur exécutif technologies et innovation chez Orange
Alors que 80% du poids environnemental du numérique est dû à la fabrication des équipements, Orange assure concevoir ses produits, comme la Livebox, dans une optique de durabilité maximale et de poids environnemental minimum. L'entreprise fait également pression sur les fabricants pour que les smartphones durent le plus longtemps possible, y compris au niveau logiciel. Enfin, l'opérateur a développé des technologies permettant d'optimiser l'utilisation des réseaux fixes et mobiles, grâce à l'intelligence artificielle, afin de réduire leur impact carbone.
“Les puces du futur, inspirées du cerveau humain, consommeront dix fois moins”
Jean-René Lequepeys, directeur adjoint et CTO du CEA-Leti
Mémoires non volatiles, puces “empilables”, calcul neuromorphique inspiré de l'architecture du cerveau humain… Le CEA-Leti, institut spécialisé en microélectronique, développe des composants électroniques pour les smartphones et les ordinateurs du futur qui consommeront jusqu'à dix fois moins d'énergie. Ces innovations permettront de faire face aux besoins croissants en équipement des décennies à venir.
Retrouvez les autres épisodes de la série Objectif 2050
