Scaleway, filiale du groupe Illiad, vient d'acquérir le plus gros ordinateur en Europe dédié à l'intelligence artificielle. Le CEO de Scaleway détaille ses projets.
Grâce à un investissement total de 200 millions d'euros pour l'IA de la part du groupe Illiad, la société Scaleway vient de s'offrir un DGX SuperPOD de Nvidia, l'un des plus gros calculateur du monde pour l'intelligence artificielle. Celui-vi va être mis à la disposition des entreprises, en service cloud, afin de leur permettre d’entraîner des modèles. Un outil au service de la souveraineté numérique européenne en matière d’IA, selon Damien Lucas, CEO de Scaleway.
Cliquez sur le bouton "play" ▷ en haut de la page pour écouter l'épisode
Monde numérique :
200 millions d'euros pour l'intelligence artificielle, c'est ce qui a annoncé Xavier Niel en tout cas le groupe Iliad le 26 septembre 2023, notamment l'acquisition d'un super calculateur de la marque NVIDIA afin de proposer des services d’IA dans le Cloud aux entreprises européennes. C'est la filiale du groupe Iliad Scaleway, spécialiste dans le Cloud qui va proposer ses services. J'ai rencontré son PDG au siège du groupe Iliad qui nous raconte et qui nous détaille cette initiative. Précision : petit souci technique à l'enregistrement et on a essayé de rattraper les choses grâce à l'intelligence artificielle mais la qualité sonore de l'enregistrement de mon invité n'est pas parfaite je vous prie de m'en excuser.
Bonjour Damien Lucas, CEO de Scaleway donc vous venez d'annoncer cet investissement majeur, 200 millions d'euros en faveur de l'IA qu'on va détailler ensemble. Est-ce que cette initiative c'est le coup de pouce venant du privé que beaucoup attendaient et espéraient pour développer l'intelligence artificielle en Europe ?
Damien Lucas :
C'est le cas, c'est-à-dire que l'intelligence artificielle c'est le révolution comme les lieux d'Internet il y a 25 ans c'est une véritable révolution et aujourd'hui c'est une course qui est largement démarré par les puissances américaines et chinoises et l'Europe était peut-être, on attendait l’Europe, donc plus qu'une puissance française, je pense que ce qui est important c'est de voir un groupe européen émergé pour pouvoir prendre part à cette course dans l'intelligence artificielle
Monde numérique :
Alors concrètement vous avez fait l'acquisition d'un super ordinateur un super calculateur qui s'appelle le DGX Super POD de la marque NVIDIA puisqu'on sait qu'à NVIDIA est au cœur de l'IA avec la puissance de calculs qu’ils sont capables de produire. C'est la plus grosse plateforme de Cloud IA en Europe, ça ressemble à quoi ?
Damien Lucas :
Techniquement parlant ça ressemble à des serveurs informatiques pour ceux qui connaissent...
Monde numérique :
Donc un data center classique on va dire.
Damien Lucas :
C'est hébergé dans un data center, c'est beaucoup de super ordinateurs, super serveurs. Techniquement parlant, ce n'est pas particulièrement sexy, ça offre des capacités de calculs qui sont incroyables.
Monde numérique :
Ça fait appel au notamment au GPU, à la puissance graphique de ces machines.
Damien Lucas :
Aujourd'hui, un des enjeux dans cette bataille de l’IA, c'est d'entraîner des modèles absorbants, une partie de l’intelligence artificielle et à ce morceau apprendre. Pour apprendre, il faut un jour donner les livres et puis ensuite il faut apprendre et c'est là qu'intervient ce processus. Aujourd'hui, la technologie qui est la mieux dessinée pour apprendre ce sont les GPU et les GPU viennent de dire, m'a fait l’acquisition d’un super calculateur, qui est constitué de plus de 1 000 GPU, de dernière génération, de manière à pouvoir entraîner des modèles très conséquents qui vont pouvoir permettre d'accéder à une grande intelligence.
Monde numérique :
Il paraît que ce n'est pas facile d'acquérir ce type de matériel parce qu'il y a beaucoup de demandes.
Damien Lucas :
Exact, c'est très très demandé et des capacités de production NVIDIA sont mutées aujourd’hui et donc c'est compliqué de faire l’acquisition.
Monde numérique :
Déjà faut pouvoir le payer.
Damien Lucas :
Et ça c'est le gros avantage que ce que Scaleway, appartenant au groupe Iliad, d'avoir cette capacité de financement et d'investissement sur des sujets aussi critiques et puis ensuite il faut nouer le partenariat avec NVIDIA nécessaire à pouvoir obtenir les livraisons de ces fameux GPU.
Monde numérique :
Donc ça a pris du temps ?
Damien Lucas :
Ça a pris du temps, pas tellement au regard de l'ambition du projet finalement parce que c'est un projet qui s'est déroulé relativement rapidement et ça c'est grâce à la fois à la réactivité de NVIDIA et à la compétence des équipes de Scaleway pour monter ce genre de supercalculateur.
Monde numérique :
Il va servir à quoi ? Il va servir à quoi cette énorme puissance de calcul ? Qu’est-ce que vous allez en faire ?
Damien Lucas :
On va vraiment utiliser pour entraîner des modèles. Alors quand je dis une on va l’utiliser, ce n’est pas Scaleway. La mission de Scaleway c’est de mettre à disposition de nos clients qui vont pouvoir eux l’utiliser pour entraîner des modèles. Pour donner une petite idée, avec cette puissance de calcul, on pourrait entraîner un modèle comme ChatGPT, en seulement quelques semaines. Donc c’est une puissance de calcul qui permet de créer des modèles vraiment à la pointe de ce qui se fait aujourd’hui.
Monde numérique :
Qu'est-ce que ça change qu'il y ait un acteur européen qui propose cette puissance de calcul par rapport à des concurrents étrangers
Damien Lucas :
La première chose c'est cette puissance de calcul comme on l'a dit tout à l'heure elle est rare et elle est difficile à obtenir donc aujourd'hui elle est pas vraiment disponible pour tout le monde il en existe chez différents fournisseurs assez peu de disponibles et jusqu'à présent nous n'en n'existait pas en Europe donc ça c'est probablement mais donc ce qu'elle est dans ton capteur européen m'a proposé de la puissance européenne dans un domaine où il est important de disposer de cette de cette puissance de calcul pour les entreprises européennes et il y a une question autour de la criticité de la donnée un modèle il faut donner tout son savoir au modem donner mettre toute cette donnée sur la plateforme voir ensuite entraîner le modèle toutes les entreprises ne sont pas forcément à l'aise avec le fait d'exporter en dehors de l'Union Européenne ces données et notamment avec tout ce qu'on connaît aujourd'hui en termes de loi extra territorial et Cloud américain et c'est vraiment des autres les autres crisants.
Monde numérique :
Donc ça c'est la question de la souveraineté ce que vous offrez ce que vous voulez offrir aujourd'hui aux entreprises c'est de la puissance de calcul pour l'intelligence artificielle souveraine européenne et même français dans l'occurrence.
Damien Lucas :
Exactement et cette démarche de souveraineté elle s'inscrit dans une démarche de responsabilité en plus large donc quand je parle de responsabilité il y a la souveraineté de la donnée c'est important il y a un deuxième point qui est un point écologique c'est-à-dire que CGPU consomme énormément d'énergie et donc ce qui est critique c'est de les héberger dans des data centers qui soient bien conçus et qui soit conçu pour être efficace et énergétiquement dans la manière dont ils sont refroidis en l'occurrence et là c'est le cas c'est le cas et ce qui est génial c'est que c'est chez GPU sont hébergés dans un atlas Hunter du groupe idéal qui fonctionne sans climatisation une technologie particulière, mais qui permet de refroidir le data center sans climatisation et ça c'est assez unique assez unique en Europe et ça permet de mettre ces CGPU gourmands en énergie dans un environnement dans lequel ne faut pas catastrophique en termes d'emprunt. La technologie s'appelle asiatique par exemple et qui a été à me déployé par le groupe et maintenant quelques années cette responsabilité soit la souveraineté que sur l'écologie c'est quelque chose qui va de manière générale chez Scaleway pour la partie publique cloud tout comme cette partie plus que CGPU…
Monde numérique :
On sait dans quelle proportion ça ça fait baisser l'impact environnemental par rapport à un data center classique qui fait la même chose
Damien Lucas :
En fonction des usages au moins 20%. Ce data center se trouve en région parisienne sur la commune de Saint-Ouen-l'Aumône voir ça comme une grande salle remplie de remplis de serveurs pour les plus technophiles on met ça dans des baies informatiques. Baies informatiques, on voit à peu près ce que c'est ça représente quasiment 130 baies informatiques, remplie de serveurs.
Monde numérique :
Ça c'est l'aspect technique est-ce que alors vous allez fournir donc cette puissance de calcul aux entreprises qui qui souhaiteront l'utiliser faites partie du groupe Iliad il y a de ces free, Free a casser les prix dans le mobile est-ce que vous allez faire la même chose ce sera est-ce qu'on peut avoir déjà un ordre d'idée des offres commerciales qui seront proposées ?
Damien Lucas :
Alors on va évidemment faire la même chose ce qui est important dans les offres commerciales c'est de pouvoir offrir la totalité des offres commerciales nécessaires aux besoins en intelligence artificielle et en fait quand on regarde tous les besoins en intelligence artificielle on commence avec la structuration de la donnée c'est à dire que tout ce savoir qui va être utilisé il faut le structurer pour qu’on le mette dans les livres qui vont servir à entrer cette structuration de la donnée ça correspond à des offres qu'on a déjà en termes de stockage de base de données de l'entraînement. L’entraînement c'est vraiment là où on a besoin de cette grande capacité de calcul GP que j'ai pu mais donc c'est pour ça qu'on a le super et à la fin vient la partie inférence que une fois qu'on a un modèle qui a été entraîné qui est qui est sachant comment est-ce qu'on l'utilise pour répondre à des problématiques de tous les jours. Cette référence elle demande aussi des GPU dans des proportions moins. Cette moindre ressource est typiquement on propose du coup des ressources de calcul ne sont pas ce super bon mais qui sont des GPU plus à l'unité à commercialiser du coup pour que les entreprises après avoir fait l'entraînement d'un modèle ou qui ont fait l'acquisition d'un modèle pré-entraîné puisse ensuite faire l'inférence également chez…
C’est une gamme complète d’offre commerciale avec des prix qui commencent très très bas si on veut un CGPU unitaire pendant une heure et qui peuvent être évidemment plus importants si on veut Mitch GPU pendant un an pour entraîner un modèle.
Monde numérique :
Par rapport à la concurrence et par rapport au prix du marché actuel est-ce que vous allez délibérément essayer d'être offensif ?
Damien Lucas :
La concurrence c'est difficile puisque des premiers sont de marché européens donc il y a pas de concurrence. La concurrence américaine très agressif face à la compensable américaine pour ne pas pénaliser les sociétés qui souhaiteraient entraîner leur modèle en France il y a pas de réseau que ce soit plus cher.
Monde numérique :
Vous pensez grâce à vous des startups pourront accéder à des ressources d'entraînement d'intelligence artificielle alors qu'elle ne pouvait pas précédemment ?
Damien Lucas :
J'espère bien j'espère bien laisser la mission se donne Scaleway de pouvoir mettre à disposition de la capacité certainement auprès toutes les startups qui vont pouvoir faire émerger cet écosystème de l'intelligence artificielle en France.
Monde numérique :
Et vous savez déjà un peu quel secteur pourrait être intéressé les secteurs bien sûr mais est-ce que vous avez déjà des demandes des clients.
Damien Lucas :
Les secteurs on sait que il y a un intérêt là dans le pharmaceutique pour des futurs molécules jusque au cinéma pour créer tout ou partie des effets spéciaux ou même des plans complets de certaines scènes qui pourraient demain par intelligence artificielle les les domaines d'application sont très rares et ce qui est important c'est que du coup dans la dans la démarche responsable que je mentionnais tout à l'heure on garde on va quand même un oeil attentif je vais se calmer chez une gamme de manière générale à toute la partie éthique autour de l'intelligence artificielle c'est-à-dire il y a de nombreux domaines il y a de nombreux débats aux gens sur le domaine de cette idée sans de faire ou de ne pas faire de l'intelligence artificielle.
Monde numérique :
Vous ne vous interdisez pas éventuellement de refuser certaines applications parce que elles ne correspondent pas à l'éthique dont vous parlez ?
Damien Lucas :
Potentiellement c'est un débat futur à avoir en tout cas aujourd'hui on regarde quand même de près ce que font nos clients sur des puissances de calcul de ce type-là je pense que c'est important et ça fait partie de la responsabilité de ce qu'elle est en prenant cette place dans la dans la course à l'intelligence artificielle.
Monde numérique :
Donc vous l'avez dit c'est une première au niveau européen telle puissance offerte aux entreprises malgré tout par rapport à des efforts qui peuvent être faits aux États-Unis ou en Chine je sais pas Microsoft qui met 10 milliards de dollars dans Open AI donc ChatGpt qui envisage de lever 100 milliards de dollars est-ce qu'on n'est pas encore des nains pardon 200 millions c'est énorme mais ce qu'on n'est pas encore des nains ?
Damien Lucas :
200 millions c'est un premier investissement aujourd'hui on sait que il y a de la demande en Europe ce qu'elle voyait en contact avec toute cette demande en Europe et la mission de Scaleway c'est de servir les entreprises qui vont avoir besoin de ce type de ce type de puissance donc il faut commencer quelque part je pense qu'on commence à très vite et on a bien entendu on a bien l'intention de rester dans la course longtemps dans cette course et d'être le champion européen pour pour entraîner toute tous ces nouveaux modèles qui vont qui vont émerger.
Monde numérique :
Quitte à remettre éventuellement la mort porte-monnaie pour agrandir encore plus cette ce parc.
Damien Lucas :
J'ai pas d'annonce à faire à ce stade mais je pense que les investissements qui ont été faits dans Scaleway de manière à construire une puissance de calcul jusqu'à présent sur la partie cloud traditionnelle montre la capacité d'investissement du groupe Iliad à mettre en face de la demande dès lors qu'elle est avérée.
Monde numérique :
Alors cette acquisition donc de ce super machine s'accompagne aussi il y a d'autres choses qui ont été annoncées alors ça concerne moins indirectement Scaleway c'est plus groupe Iliad mais on peut peut-être en dire un petit mot vite fait donc création d'un laboratoire de recherche indépendant pour l'intelligence artificielle vous allez lancer un Iliad va lancer une conférence annuelle sur l'IA c'est quoi l'idée c'est vraiment de prendre place de manière de devenir un acteur majeur de secteur.
Damien Lucas :
C'est ça le labo de recherche c'est un labo de recherche qui a vocation du coup à construire des modèles et construire des modèles très orientés vers l'Open Source avec une équipe une équipe de talents qui puisse faire émerger toute la position de l'Europe dans ce domaine-là et avoir des modèles qui soient développés en Europe entraînés en Europe etc etc il y aura plus d'annonces sur ce laboratoire de recherche le 17 novembre au cours de cette conférence donc que vous venez de mentionner une conférence organisée par Scaleway et qui de manière assez large du coup va regrouper un certain d'annonces du groupe iliad mais qui est une conférence organisée par Scaleway station F le 17 novembre ou on va pouvoir donner rendez-vous à tous les experts de l’IA autour d'un certain nombre de dialogues technologiques pour vraiment pouvoir faire progresser technologiquement parlant l'intelligence artificielle en Europe.
Monde numérique :
Quels sont vos rapports avec les pouvoirs publics dans cette course vers l'IA on sait que évidemment les gouvernement est très demandeur est-ce que vous l'avez tenu au courant de vos de vos intentions ou bien ils ont découvert l'annonce il y a deux jours ?
Damien Lucas :
On est évidemment en dialogue avec les pouvoirs publics comme vous pouvez l'imaginer je pense que encore une fois c'est un enjeu c'est un enjeu pour le groupe Iliad c'est un enjeu pour la France c'est un enjeu pour l'Europe et notre démarche elle s'inscrit dans cet enjeu global. Aujourd'hui Scaleway du coup a développé une infrastructure de cloud donc vraiment on va dire de ressources informatiques mises à disposition source de stockage informatique ressources de calculs informatiques ressources de réseau informatique et ses ressources là on les a construit à ce stade en Europe et ça c'est important et donc on les a on les a construites dans quatre data center parisiens trois autres data center à Amsterdam et trois de plus en Pologne ce qui nous permet d'avoir des points d'appui à chaque fois suffisamment redonner de par le fait qu'il y a plusieurs data center dans chacune des régions mais massivement européen et ça c'est pour servir des clients européens donc évidemment on a déjà beaucoup de clients qui sont des clients européens et pas simplement français.
Monde numérique :
Vous dites je reviens un instant sur la question de l'éthique etc vous ne vous interdisez pas éventuellement de comment dire de refuser certains types d'applications ça pourrait aller jusqu'où vous allez refuser probablement choisi légales mais ça vous serait tenu de le faire vous pourrez peut-être refuser des choses qui vous paraissent peu éthiques est-ce que ça pourrait aller jusqu'à du tri véritablement entre l'utile et l'inutile en ce moment il y a des modèles qui sont entraînés pour cloner des personnes pour les faire parler dans n'importe quelle langue pour reproduire des avatars des représentations virtuelles de personnes réelles avec tous les effets qu'on imagine beaucoup du divertissement sympa mais des fake news c'est beaucoup moins sympa comment vous allez vous situer par rapport à tout ça.
Damien Lucas :
Nous la première chose c'est qu'on tient à prendre part au débat prendre part aux débats qui vont permettre d'encadrer un peu les usages de l'intelligence artificielle le tri une société commerciale qui doit faire du tri c'est jamais bon donc le mieux ça reste encore de pouvoir définir un cadre qui permet d'avoir un cadre établi qu'on puisse simplement suivre et ça ça resterait la meilleure réponse à avoir.
Monde numérique :
Donc si vous voulez c'est avancer je reviens question sur les pouvoirs publics un peu de parallèlement avec le cadre juridique réglementaire qui pourrait arriver en France et en Europe.
Damien Lucas :
Sans attendre pour autant le cadre puisque le but c'est quand même d'innover et d'aller suffisamment vite pour pour innover.
Monde numérique :
Bien sûr est-ce que chez Scaleway ça implique réorganisation des ressources nouvelles etc en termes de alors personnel.
Damien Lucas :
Ça implique des ressources nouvelles comme toujours j'en ai envie de dire puisque finalement ce monde du Cloud et ce monde de l'informatique c'est un monde qui bouge très très vite les technologies se suivent et ne se ressemblent pas toujours donc il faut en permanence former les équipes recruter des nouvelles équipes ce qui est une société qui est en croissance en croissance très très forte je pense que la demande d'un cloud souverain européen elle est de plus en plus forte donc oui c'est une transformation chez Scaleway une transformation qui passe par de la croissance par des nouvelles compétences aussi et par toujours plus d'innovation.
Monde numérique :
Est-ce que vous allez développer des applications spécifiques pour le groupe Iliad.
Damien Lucas :
Non alors encore une fois le positionnement de Scaleway c'est une infrastructure Cloud donc qui permet à toutes les entreprises je le répète à toutes les entreprises les startups les grands groupes les PME les indépendants et le groupe Iliad de faire tourner leurs applications dessus nous on ne fournit pas en tant que tel des applications on fournit l'infrastructure nécessaire à faire tourner les applications de toutes les de toutes les entreprises européennes.