[EN PARTENARIAT AVEC ESET] A l'approche des Jeux Olympiques et Paralympiques, les cyberattaques se multiplient, suscitant des inquiétudes sur la sécurité en ligne. On fait le point avec Benoit Grünemwald, expert cybersécurité.
INTERVIEW
Peut-on parler de recrudescence de la cybercriminalité actuellement ?
Oui, nous observons clairement une intensification des activités cybercriminelles ces derniers temps. Les attaques, notamment les DDoS (Déni de Service Distribué), se sont multipliées, ce qui rend les services en ligne indisponibles pour les utilisateurs légitimes. Cette hausse est préoccupante et soulève des inquiétudes quant à la sécurité numérique, en particulier à l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Quelles sont les différents types d'attaques constatés ? Quelles conséquences ?
Les attaques sont diverses, allant des DDoS, sans fuites de données, aux cyberattaques ciblées avec intrusion contre des institutions et des entreprises, comme France Travail tout récemment. Les DDoS perturbent gravement les services en ligne en saturant les serveurs, tandis que les fuites de données exposent les utilisateurs à des risques d'hameçonnage et d'usurpation d'identité. Ces attaques ont des répercussions significatives sur la confidentialité et la sécurité des données, mettant en danger la confiance des utilisateurs et l'intégrité des systèmes.
En quoi consistent les arnaques au faux conseiller bancaire qui se multiplient ?
Les arnaques au faux conseiller bancaire sont devenues de plus en plus fréquentes et sophistiquées. Elles reposent sur l'utilisation de kits prêts à l'emploi, combinant des informations obtenues lors de fuites de données. Avec des discours persuasifs, les escrocs parviennent à inciter les victimes à effectuer des transferts d'argent frauduleux. Ces attaques exploitent la confiance des individus et peuvent entraîner des pertes financières importantes. Il est crucial pour les utilisateurs de rester vigilants et de vérifier l'authenticité des communications bancaires pour se protéger contre ces escroqueries en ligne. L’intelligence artificielle, qui permet d’imiter des voix, augmente encore ce risque.