Des mini IA génératives spécialisées (Debrief Transat)
10 juin 202412:31

Des mini IA génératives spécialisées (Debrief Transat)

Google développe des petites IA génératives spécialisées pour des tâches particulières, de l'enseignement à la santé (extrait de L'HEBDO du 08/06/24).

Contrairement aux chatbots conçus pour traiter tous les sujets, comme ChatGPT, ces IA spécialisées sont conçues pour effectuer des tâches spécifiques, comme l'éducation ou la reconnaissance de minéraux, et consomment moins d'énergie. Elles présentent aussi l'avantage de pouvoir fonctionner localement et d'être, en principe, meilleure que les IA généralistes sur les sujets pour lesquels elles sont conçues.

Nous évoquons également la nouvelle fonction Recall de Microsoft, qui enregistre toutes les actions effectuées sur un ordinateur. Bien que l'idée de pouvoir revenir en arrière soit intéressante, la sécurité des informations sauvegardées laisse apparemment à désirer et inquiète les spécialistes en cybersécurité.

Ecoutez le Debrief Transatlantique chaque semaine dans L'HEBDO.

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Jérôme:
[0:04] Eh bien, je suis ravi, comme chaque semaine, de faire irruption dans le podcast Mon Carnet de Bruno Guglielminetti et de recevoir Bruno Guglielminetti dans Monde Numérique. Ça va, Bruno ?

Bruno:
[0:14] Oui, salut Jérôme, ça va bien. Merci de passer chez nous et heureux de passer chez vous.

Jérôme:
[0:20] Alors, raconte-moi, Bruno, tu étais encore en pérégrination dans ton Grand Canada sauvage, si j'ai bien compris, dernièrement.

Bruno:
[0:26] Ben oui, écoute, j'arrive tout juste de la maison. J'ai été passer la semaine à Alma, au Saguenay. Pour les gens qui connaissent un peu le Québec, vous savez c'est où? C'est environ 6 heures de Montréal. Oui, je ne crois pas rien. C'est à côté. C'est la banlieue.

Jérôme:
[0:40] À votre échelle, 6 heures, c'est la banlieue.

Bruno:
[0:42] Oui, c'est à côté. On va faire des courses. Et donc, en sortant d'Alma, juste avant d'entrer dans la forêt, imagine-toi donc que j'ai croisé trois caribous.

Jérôme:
[0:52] Des caribous, des vrais caribous comme dans les chansons sur le Canada exactement.

Bruno:
[0:57] Oui, ceux qu'on voit avec des grosses cornes mais la chance que j'ai eue, c'est qu'il y avait des camions qui étaient devant moi, alors eux ont freiné et puis j'ai été avisé parce que 30 secondes trop tôt, c'est moi qui allais à la rencontre des caribous mais vraiment de très près mais je suis passé juste à côté ils sont immenses, moi j'ai une petite c'est très gros.

Jérôme:
[1:15] Hein?

Bruno:
[1:16] Et puis en plus, moi j'ai une petite Fiat 500 que ça. Et t'imagines te donner une idée de la grosseur avec la bagnole. Quand je passais à côté, là, si, heureusement, c'est jamais arrivé, mais les avoir frappés, je les frappais à la hauteur des jambes, des pieds. Et puis, eux auraient roulé au-dessus de ma bagnole. Mais c'est immense.

Jérôme:
[1:36] Ah, j'imagine Bruno dans sa petite Fiat 500 qui heurte les caribous géants. Mais vous vivez quand même dangereusement, vous.

Bruno:
[1:42] Oui, bien, écoute, quand on vit de la trappe, puis la vente de fond de mur.

Jérôme:
[1:47] Encore à cette époque-là.

Bruno:
[1:48] Nous.

Jérôme:
[1:49] Non, mais c'est incroyable. Écoute, tu vois, à Paris, on n'a pas de caribou. Alors, je pourrais te parler des embouteillages, en revanche.

Bruno:
[1:54] Des chats, des chiens qui passent sur les trottoirs.

Jérôme:
[1:57] Oui, mais bon, qui ne nous perturbent pas à outre mesure. Voilà, nous, c'est plutôt... Voilà, il y avait Joe Biden la semaine dernière à Paris et je ne te dis pas le bazar que ça a mis. Toute la ville et toute la banlieue étaient paralysées.

Bruno:
[2:09] Et salutations et remerciements aux anciens combattants parce que c'était leur journée cette semaine. Absolument.

Jérôme:
[2:14] Tout à fait. C'était pour l'anniversaire du débarquement du 6 juin 44.

Jérôme:
[2:19] Voilà. Donc, après ce petit point trafic, météo, événementiel et actus géopolitiques, je te propose qu'on parle un peu de tech, Bruno. Oui, ça serait bien. Et puis, je sais que moi, j'ai quelques auditeurs qui me disent « Ouais, mais il ne faut pas parler que tout le temps d'intelligence artificielle ». Et c'est vrai qu'on en parle beaucoup, que ce soit toi ou moi, parce qu'il y a tellement de choses dans ce domaine. Et malheureusement ou heureusement, c'est encore un peu de ça dont on va parler cette semaine, notamment par rapport à, tiens, un fait d'actualité, c'est l'arrivée de Gemini, l'IA de Google qui arrive en France, qui est désormais presque disponible en France. Mais toi, Bruno, sur ton grand continent là-bas, tu as découvert des espèces

Jérôme:
[3:00] de sous Gemini assez intéressants.

Bruno:
[3:03] Oui, et c'est justement parce que j'étais à Allemagne dans le contexte d'un événement qui a été organisé par le CoLab, l'événement C'est la perspective numérique, et il y avait une représentante de Google qui est venue nous présenter des petites IA génératives. Et donc, contrairement aux G-mini et compagnies qui sont entraînées sur 22 milliards de données, ça, c'est des petites affaires. Des petites affaires, quand même. Ce sont des intelligences artificielles qui sont entraînées sur quelques millions de données.

Jérôme:
[3:34] Non, comme c'est mignon. Les petites IA toutes mignonnes.

Bruno:
[3:39] Oui, mais ce qui les différencie des Chad GPT et Gemini copilotes de ce monde, c'est que ces intelligences artificielles génératives-là sont spécialisées dans un seul domaine, mais elles sont vraiment performantes dans ce domaine-là. Et notamment, je te donne un exemple, je trouve ça génial, tu sais que c'est toute une histoire dans le domaine de l'éducation, l'utilisation de l'intelligence artificielle comme, genre, chat GPT pour ne pas les nommer, les profs et les grands ministères disent non, on ne va pas rentrer ça à l'école parce que les étudiants vont aller là, vont obtenir les réponses.

Jérôme:
[4:13] Ils disaient ça au début, ça a un peu changé.

Bruno:
[4:15] Oui, sauf que là maintenant, tu as Google qui arrive avec, par exemple, petite intelligence artificielle générative et celle-là, elle est développée pour un contexte pédagogique, Elle ne donne pas les réponses, mais elle amène l'étudiant à cheminer. Alors, elle va dire, selon toi, si elle lui pose une question, évidemment, selon toi, on irait de quel côté? Et puis après, si elle voit que l'étudiant patine un peu, elle va lui faire des propositions. Est-ce que selon toi, ce serait ça ou ce serait ça? Et donc, elle embarque vraiment dans un mode d'aider l'apprenant à cheminer dans sa quête d'informations sans jamais lui révéler l'information. Puis à la fin, quand il va la trouver, il va confirmer que c'était la bonne ou pas. Mais imagine-toi la différence entre un chat GPT qui donne tout de suite les résultats et puis une IA générative comme ça qui est bâtie pour un contexte pédagogique. Alors ça, c'est un exemple.

Jérôme:
[5:07] Oui, parce que j'imagine que ça se décline dans des tas de domaines différents.

Bruno:
[5:10] Oui, oui, oui. Il y avait un autre exemple, évidemment, parce qu'on était au Saguenay. La chercheure en particulier de Google que nous présentait, c'est Rihanna M. Sadek, qu'elle s'appelle. Elle nous racontait qu'elle avait développé, elle avait travaillé sur une IA qui reconnaissait les minéraux, les roches. Et donc, quand on lui présentait n'importe quelle pierre, elle arrivait à dire qu'est-ce que c'était et c'était quoi les composantes qu'on trouvait là-dedans. Alors, imagine-toi pour le secteur minier, c'est assez génial d'avoir un truc comme ça. On ne demanderait pas à Chad GPT de faire ça, mais cette IA générative, cette intelligence artificielle générative, elle est peu.

Jérôme:
[5:46] Mais c'est super intéressant parce qu'en plus ça veut dire que ce sont des IA qui sont moins gourmandes donc qui consomment moins d'énergie et qui peuvent même fonctionner dans certains cas localement sur un smartphone sur un ordinateur, donc d'un point de vue environnemental c'est meilleur évidemment, et c'est plus logique d'avoir des outils, on n'a pas besoin d'avoir une moissonneuse batteuse pour tondre un jardin Ça revient à ça, finalement.

Bruno:
[6:16] Exactement. Et donc, imagine-toi dans des... Puis j'aime bien le fait que tu ramènes le truc du fait que ça fonctionne local. Imagine-toi des professionnels qui soient ou dans l'extraction minière ou la biologie ou spécialistes des arbres et des fleurs. Ces gens-là peuvent partir avec cette intelligence artificielle-là sous le bras ou dans la poche et puis le sortir au besoin pour vérifier ce qu'ils ont devant eux, pour vérifier la qualité ou même l'état de santé d'un produit, de quelque chose qu'ils retrouvent. Alors, j'avoue que moi, j'ai été agréablement surpris par toute cette collection-là. Et si vous êtes curieux, je vais vous confier une information. Vous pouvez, si vous faites vos recherches, mais ne dites pas que c'est moi, s'il vous plaît, vous allez faire un tour du côté de IA Studio. Cherchez dans Google, IA Studio, Google, vous allez voir. Vous rentrez, vous créez un compte et puis vous pourrez avoir accès à ces différentes intelligences artificielles génératives qui sont accessibles.

Jérôme:
[7:14] En libre accès, c'est gratuit ?

Bruno:
[7:16] Oui, mais en mode développeur. Mais il faut voir. Mais c'est intéressant, ça existe. Alors, ce n'est pas pour le grand public, on s'entend, mais il n'y a probablement que des gens qui nous écoutent, qui sont curieux et qui sont dans les domaines connexes, pourront trouver leur bonheur là-dedans.

Jérôme:
[7:33] C'est fascinant. Il y a un autre truc, puisqu'on est dans les IA aussi, cette semaine, Bruno, qui ne s'est peut-être pas échappé, c'est le patron de Zoom qui propose, Qui dit qu'il va bientôt nous proposer des avatars pour aller participer à notre place aux visioconférences. Et même au-delà de l'aspect, c'est-à-dire que ce sont des espèces de jumeaux numériques qui auront dans un premier temps notre voix, dans un deuxième temps notre apparence physique, dans un troisième temps notre expertise. Ils pourront répondre aux questions sur les dossiers en cours, etc. Quasiment se faire passer pour nous. Ça c'est l'inverse de ce dont tu parles parce que ce serait une espèce de méga IA surentraîné mais c'est carrément fascinant aussi.

Bruno:
[8:17] Mais Jérôme promets-moi que tu n'utiliseras pas ça pour nos débriefs transatlantiques que ce sera toujours toi.

Jérôme:
[8:25] Et bien justement tu vois je suis en train de beuguer.

Bruno:
[8:30] Là tu me fais penser, les plus vieux vont reconnaître, tu me fais penser à Max Edrum à l'époque, la télé anglaise avait créé.

Jérôme:
[8:38] Bon. Bruno, à part ça, il y avait un autre sujet qu'on voulait évoquer rapidement aujourd'hui. Alors tiens, pour le coup, ce n'est pas de l'IA, mais c'est cette fonction introduite par Microsoft dans la nouvelle version de Windows. Ils en étaient très fiers et ça s'appelle Recall et c'est donc ce truc qui devrait permettre d'avoir une trace en permanence de ce qu'on fait sur son ordinateur. L'idée est vachement bonne, mais visiblement, ça pose plein de problèmes.

Bruno:
[9:04] Oui, et l'idée est pas neuve parce que pense à l'environnement Mac, la Time Machine fait ça depuis très longtemps.

Jérôme:
[9:11] La Time Machine, c'était vraiment de la sauvegarde. Ça sauvegardait les données. Recall, c'est plus une espèce de mouchard qui fait des copies d'écran en cours d'intervalle régulier.

Bruno:
[9:21] Moi, personnellement, je vois ça comme une évolution de la Time Machine parce qu'essentiellement, ça permet dans chaque cas de pouvoir revenir dans le passé. Mais c'est ça, le problème avec cette nouvelle fonctionnalité développée par Windows, c'est qu'on est en train de se rendre compte que toute cette information, elle est sauvegardée, mais dans un contexte pas du tout sécuritaire. Et j'imagine que là, maintenant qu'on est à l'armée, Microsoft va retourner sur les planches à dessin parce que ce n'est pas vraiment disponible à tout le monde pour le moment. Et avant que ça le soit, qu'ils corrigent la chose. Parce que de sauvegarder, mais vraiment tout ce qu'on fait dans un endroit où ce n'est pas du tout gardé de façon sécuritaire, on a un méchant problème.

Jérôme:
[10:04] C'est dingue. C'est fou, d'ailleurs, qu'ils n'y aient pas pensé. J'aime bien, toi, tu dis sécuritaire. Tu vois, on dirait plutôt sécurisé. Mais enfin, on a compris, ça veut dire la même chose. Sécuritaire, ça fait un peu cordon de CRS, si tu veux.

Bruno:
[10:15] Si tu veux. Moi, je serais tranquille si j'avais des CRS qui gardaient mes données. Je dormirais plus tranquille.

Jérôme:
[10:20] C'est pas fou. Mais en attendant, il faudrait qu'ils les mettent dans une espèce d'enclave chiffrée, etc. Parce que c'est vrai que c'est un pirate.

Bruno:
[10:26] Parce que là, c'est enclair, là.

Jérôme:
[10:27] Oui, mais c'est ça qui n'est pas normal. Mais c'est dommage parce que c'est encore... La tech, c'est arrivé plusieurs fois. Les bonnes idées qui, à l'arrivée, finalement, sont de mauvaises idées ou en tout cas créent des problèmes qu'on n'avait pas envisagés.

Bruno:
[10:44] Moi, je te dirais des mauvaises, pardon, des bonnes idées, mais avec une mauvaise exploitation.

Jérôme:
[10:49] Avec une mauvaise conception à la base. Exactement.

Jérôme:
[10:53] Sinon, Bruno, à part ça, de quoi parles-tu cette semaine dans ton émission, mon carnet?

Bruno:
[10:58] Écoute, tant qu'à avoir été au Saguenay, je ramène dans ma valise des entrevues que j'ai faites avec des gens qui étaient là, notamment l'ingénieur dont je te parlais, Rihanna M. Sadek. J'ai eu une entrevue avec elle qui est là. J'ai rencontré une dame, écoute, c'est une, ex-prof de maths à l'Université du Québec et elle, elle a passé les 40 dernières années de sa vie à se battre pour assurer une meilleure place des femmes dans le domaine de la science et du numérique. Et j'ai fait une entrevue, écoute, C'est une perle. C'est une femme qui est passionnée, qui a une cause, qui l'apporte depuis 40 ans. Alors, belle rencontre. Elle a donné une conférence, puis après, moi, j'ai eu le coup de foudre. Je dis, il faut que les auditeurs l'entendent. C'est vraiment quelque chose.

Jérôme:
[11:47] Tu donnes ta façon d'en parler, tu donnes envie de l'écouter, en tout cas.

Bruno:
[11:49] Je ferais un colloque juste pour l'écouter pendant deux jours. Pour te donner une idée du bagage qu'elle transporte. Et aussi, évidemment, une entrevue avec José Gauthier, qui est l'organisatrice en chef de cet événement-là pour revenir un peu sur les grands points et puis ce qu'on peut retenir de cet événement-là. Alors, c'est un peu un tour d'horizon. Et sinon, j'ai mes complices réguliers qui se retrouvent ici pour nous présenter, bien évidemment, leurs billets et leurs commentaires sur leur actualité.

Jérôme:
[12:16] Écoute, super. Donc, à écouter dans mon carnet, mon carnet, monde numérique, le débrief transatlantique, c'est chaque semaine. Donc, je te dis à la semaine prochaine.

Bruno:
[12:23] À la semaine prochaine. Salut.

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