Spécial MWC25 - Les nouveautés les plus marquantes du salon de Barcelone

Transcription

Monde Numérique :
[0:01] Des smartphones plus fins et transparents, des réseaux plus intelligents, de l'IA et de la VR. Deuxième épisode spécial de Monde Numérique depuis Barcelone, consacré au Mobile World Congress, le plus grand salon des technologies mobiles. Cet épisode vous est proposé en partenariat avec FreePro, le meilleur de Free pour les entreprises, qui a choisi Monde Numérique pour vous faire vivre le Mobile World Congress 2025.

Monde Numérique :
[0:26] Les nouveaux smartphones se ramassent à l'appel au Mobile World Congress de Barcelone. C'est normal, c'est là que traditionnellement les marques dévoilent leurs nouveautés, enfin presque toutes les marques, sinon excepté Apple qui n'a jamais été présent, Samsung qui réserve désormais le lancement de ses flagships, c'est-à-dire ses smartphones vedettes, à des événements séparés, LG qui a lâché l'affaire il y a plusieurs années et Huawei qui a déserté le marché européen et américain pour cause de bannissement par les Etats-Unis. Résultat, la place est libre et c'est un véritable boulevard pour les marques chinoises ce qui occupe donc largement le terrain à Barcelone. Avec des tendances intéressantes, des smartphones toujours plus forts en photographie, toujours plus intelligents grâce à l'intelligence artificielle, on en parlait hier, et toujours plus fins grâce notamment à une nouvelle technologie de batterie, silicium carbone, qui offre un meilleur rendement énergétique et qui permet donc de faire des batteries ultra fines. A l'arrivée, ça donne des smartphones ultra fins de l'ordre de 5 à 6 mm à peine. C'est joli comme tout, on trouve ça notamment chez le coréen Samsung avec le Galaxy S25 Edge ou chez les chinois Oppo ou Techno. Du côté des originalités, on fait aussi dans la transparence. C'est la marque de fabrique de Nothing.

Monde Numérique :
[1:39] Cette jeune entreprise britannique qui a attendu le deuxième jour pour dévoiler ses nouveaux produits, le Nothing Fold 3A et le 3A Pro. Particularité, donc ils sont transparents, enfin presque, on voit une partie des composants à l'intérieur, ce qui donne un design unique pour des produits plutôt accessibles à moins de 500 euros. Autre originalité, un smartphone qui change de couleur avec la température. C'est le série 14 Pro de la marque chinoise Realme. Lorsqu'on le trempe dans l'eau glacée, il passe immédiatement de la couleur blanc nacré d'origine à une sorte de bleu veineux, plutôt élégant. Et quand on le ressort de l'eau et lorsque la température dépasse les 16 degrés, il retrouve sa couleur blanche naturelle. Un artifice amusant, purement esthétique, rendu possible par l'utilisation de pygmos thermochromiques qui réagissent donc à la température. Tant qu'on y est toujours au rayon des originalités, signalons ce PC portable à énergie solaire du chinois Lenovo. L'arrière de l'écran est recouvert par une dalle photovoltaïque. Du coup, si vous oubliez votre chargeur, pas de problème. A condition qu'il y ait un peu de soleil, le constructeur assure que 20 minutes d'exposition à la lumière vive permet de récupérer une heure de batterie. Pour autant, ce n'est encore qu'un prototype qui n'est pas commercialisé.

Monde Numérique :
[3:01] Cette année à Barcelone, on est un peu déçus, en raison de l'absence d'un joujou qu'on nous fait pourtant miroiter depuis quelques temps, les fameuses lunettes connectées. On s'attendait éventuellement à en trouver partout, bien ce n'est pas le cas. Il y a bien quelques modèles intéressants, comme notamment un des précurseurs dans ce domaine, le chinois TCL, qui présente les Rayno X3 Pro, ces lunettes capables d'afficher des sous-titres de traduction en temps réel lorsque vous discutez avec quelqu'un dont vous ne parlez pas la langue. J'avais testé le tout premier prototype, puis une version plus évoluée l'année dernière. Et cette année, le joujou s'est encore amélioré et surtout, il s'est affiné et allégé. Car évidemment, cela n'a de sens que si cet outil peut véritablement être porté au quotidien. Donc, ça existe, mais pour l'instant, ça reste un produit de niche vendu uniquement sur le site du constructeur.

Monde Numérique :
[3:51] À propos de lunettes, ou en tout cas de choses qui se mettent sur la figure, On a pu apercevoir enfin le casque de réalité virtuelle signé Samsung et Google. C'est quasiment sa première sortie publique, le fameux projet Wuhan, conçu comme une réponse au quest de Meta. Cela dit, à part une belle mise en vitrine, aucune information intéressante ne filtre concernant ce projet Wuhan, concernant ses caractéristiques ou ses capacités réelles. On sent bien que l'affaire est encore balbutiante et il s'agit seulement pour ces deux marques d'occuper le terrain face à leurs prestigieux concurrents. En revanche, il y a une marque qui, elle, continue de creuser son sillon. C'est même l'un des pionniers du secteur. Je veux parler du Taïwanais HTC avec ses nouveaux produits Vive, des casques de réalité virtuelle et réalité mixte encore plus autonomes, mais un positionnement beaucoup moins grand public et beaucoup plus tourné vers les professionnels, y compris les professionnels de l'espace. Explication de Thomas D'Exmier, vice-président chez HTC.

Invité :
[4:53] HTC, c'est une série de business units. Surtout, le cœur de métier, c'est la réalité virtuelle avec un gros focus sur les usages entreprises. D'un côté, grand public, on est toujours là avec des casques historiques tels que celui que vous avez pu utiliser pour la première fois il y a 6, 7, 8 ans.

Monde Numérique :
[5:10] Le fameux Vive ?

Invité :
[5:11] Le Vive original, qui rappelle toujours d'excellents souvenirs. Aujourd'hui, comme vous pouvez le voir derrière moi, c'est beaucoup plus léger, beaucoup plus compact. Et ça permet de faire des utilisations à plus grande échelle, sur des zones de tracking qui peuvent aller jusqu'à 1000 m², qui sont énormes, sur lesquelles on peut avoir par expérience jusqu'à 120 utilisateurs en parallèle, dans un environnement immersif. Pour aller se replonger quelques millénaires en arrière et aller visiter l'Égypte ancienne, par exemple.

Monde Numérique :
[5:42] Voilà, quelles sont les applications, en fait ?

Invité :
[5:44] Alors, les applications qui sont les plus connues du grand public,

Invité :
[5:46] ça va être tout ce qui touche à l'art, la culture et aux jeux vidéo, bien entendu. Mais aujourd'hui, on se rend compte que dans les sujets de transformation digitale, les usages liés à la formation, à la simulation sont bien évidemment dominants dans le secteur.

Monde Numérique :
[6:02] C'est amusant parce que vous êtes même dans l'espace.

Invité :
[6:04] Alors, moi, personnellement, je ne suis pas allé, mais c'est vrai que j'ai pu participer à ce projet qui était absolument fascinant, qui avait pour vocation justement de valider que la technologie de réalité virtuelle, qui marche très bien sur Terre, peut aussi marcher dans l'espace. Ça, c'était un challenge technologique absolument fascinant. Mais le pourquoi, c'était comment aujourd'hui on peut utiliser l'immersif pour garantir ou en tout cas améliorer la santé mentale des astronautes.

Monde Numérique :
[6:27] C'est-à-dire qu'il y a un astronaute, je ne sais plus.

Invité :
[6:30] Oui, c'est un astronaute danois qui s'appelle Andras Mogensen qui est parti sur la Station Spatiale Internationale l'année dernière avec un casque, comme vous le voyez derrière moi, avec du contenu immersif qui lui permettait de rester en connexion avec son Danemark natal et donc de s'échapper un petit peu de la cabine stérile, bruyante dans laquelle il était bloqué pendant cinq ou six mois, je crois, de mémoire. Et justement, l'objectif des expériences sur la Station Spatiale Internationale, c'est de valider un certain nombre de choses. Et là, c'était santé mentale, comment l'immersif peut contribuer à améliorer la santé mentale des astronautes. Et voilà, les résultats sont plus que convaincants.

Monde Numérique :
[7:10] Derrière les beaux objets communiquants, il y a bien sûr le nerf de la guerre, les réseaux de télécommunication. Et là, c'est l'aspect plus B2B, c'est-à-dire professionnel du salon Mobile World Congress de Barcelone, avec un déballage de technologies, des réseaux boostés à l'intelligence artificielle. Les réseaux, d'une part, deviennent plus intelligents grâce à l'IA, mais ils sont aussi de plus en plus taillés pour l'intelligence artificielle, comme l'explique Jérôme Danel de Huawei.

Invité :
[7:43] Aujourd'hui, vous avez une interaction avec des gens. On a parlé de l'Internet of Things. C'était un gros sujet il y a un an, deux ans, avec des nouvelles technologies, l'IoT, etc. Maintenant, on parle de l'Internet des agents IA. Les agents IA, en gros, dans quelques années, c'est vous qui appuierez sur les applications de votre téléphone. Vous communiquerez à votre agent IA qui lui va lancer les applications dont vous avez besoin pour exécuter la tâche que vous lui avez demandé tout ça en fait ça implique énormément de transformations sur les réseaux 5G notamment ça implique beaucoup plus de données, dans le sens descendant, donc du réseau vers vous mais aussi en le sens montant.

Monde Numérique :
[8:22] Donc il faut plus de débit.

Invité :
[8:24] Et aussi plus de débit en applique ça s'appelle l'applique, le lien montant.

Monde Numérique :
[8:27] C'est un peu toujours la même chanson c'est un peu toujours votre défi depuis toujours.

Invité :
[8:33] Exactement. Alors, le lien montant dans les réseaux mobiles, c'est toujours compliqué parce que votre téléphone a une puissance limitée. Il a une batterie limitée, il a une puissance limitée. Donc, forcément, c'est toujours un plus gros challenge de remonter une grande quantité de données que de la faire descendre. Mais l'IA change un peu ses paradigmes. L'IA demande aussi un temps de réponse plus rapide. Vous n'avez pas un data center dans votre téléphone qui permet de tout faire, donc il y a besoin de s'appuyer sur l'IA dans le cloud. Et donc, ça nécessite une latence faible, mais surtout garantie.

Monde Numérique :
[9:08] D'accord. Et on arrive encore à progresser dans ce domaine parce que, c'est pareil, la latence toujours plus courte, c'est une quête de toujours dans les télécoms, mais en particulier avec la 5G. C'était une des grandes promesses de la 5G.

Invité :
[9:22] Alors, la latence, il y a trois manières de la voir. Il y a l'interface radio, donc la communication entre votre téléphone et votre réseau, où effectivement la 5G, donc l'interface radio, a amélioré la latence par rapport à ce que faisait la 4G. D'accord ? Et ça, ça se joue sur une très petite partie. La deuxième partie, le plus important, c'est où se trouve l'information. L'information que vous l'envoyez, où est-ce qu'elle est traitée ? Si elle est traitée dans un cœur de réseau qui est national, on va dire en France, à Paris, forcément l'information une fois qu'elle est arrivée à la station de base qui est près de chez vous elle doit remonter par de la fibre jusqu'au coeur de réseau à Paris et redescendre ensuite, donc ça c'est introduit une latence qui est très importante, qui est la plus grosse partie donc la 5G amène aussi.

Invité :
[10:05] Une reconfiguration du coeur de réseau, on va distribuer des fonctions plus proches de l'abonné pour pouvoir les traiter plus proches de l'abonné et pas avoir des milliers de kilomètres de fibre à faire et la troisième partie c'est la partie dimensionnement du réseau radio c'est à dire que, très souvent les problèmes de latence qu'on a dans une, technologie radio c'est pareil en wifi, c'est pareil en 4G, en 5G c'est le fait d'accéder à la ressource radio de pouvoir émettre, parce que j'ai beaucoup de monde j'ai beaucoup d'abonnés, qui interagissent dans une même cellule j'ai des problèmes de congestion et donc c'est là que je perds de la latence pareil, pour pouvoir garantir cette latence il va falloir que j'implémente des solutions pour que je n'ai pas de congestion. Donc, c'est un dimensionnement du réseau. C'est également ce qu'on appelle le slicing. On en a parlé beaucoup. On en parle un peu moins cette année parce que ça devient presque une commodité, j'ai envie de dire. Mais c'est un terme important, la 5G. Le slicing, ça permet de faire des tranches de réseau avec une latence garantie pour certains usages.

Monde Numérique :
[11:09] Toujours côté B2B, à noter une annonce de l'opérateur FreePro, partenaire de ce podcast, je le précise. FreePro qui a présenté une innovation destinée à ses clients professionnels, des Smart Sales, c'est-à-dire des petites cellules 5G, autrement dit des mini réseaux 5G, compacts, faciles à installer, qui offrent une connectivité locale sécurisée et performante avec un débit contrôlé. C'est ce qu'on appelle de la 5G privée, une application particulière de la 5G qui est de plus en plus prisée par les entreprises, les grandes,

Monde Numérique :
[11:42] mais aussi désormais les PME. Allez, on termine par un coup de cœur aperçu sur deux stands, donc on peut presque parler de tendance. Ce sont des bras robotiques pilotés par reconnaissance visuelle de mouvements. Je m'explique, vous faites des mouvements avec votre main devant une caméra et à l'autre bout de la pièce ou à l'autre bout de la terre, ça fait fonctionner, ça fait bouger une main robotique articulée hyper fluide. J'ai vu ça chez Huawei, j'ai vu ça chez Honor.

Monde Numérique :
[12:13] Ça montre à la fois l'importance des réseaux, des réseaux 5G avec un haut débit, de haut débit et une faible latence. Et c'est aussi une nouvelle manière de piloter des bras robotiques, par exemple pour l'industrie, pour toutes sortes d'applications professionnelles. Et la fidélité de mouvements simplement avec de la reconnaissance visuelle est assez impressionnante. Voilà pour ce coup d'œil sur le Mobile World Congress de Barcelone. On se retrouve samedi pour l'hebdo avec un spécial Barcelone. Évidemment, vous en saurez encore plus. Cet épisode spécial vous était proposé en partenariat avec FreePro, le meilleur de free pour les entreprises. Salut, à demain.