Cette semaine, focus sur : le projet américain Stargate, le premier "agent" d'OpenAI, Le Chat de Mistral et un étonnant concept d'IA organique par l'inventeur français du robot Pepper.
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Stargate : un plan titanesque pour l’IA américaine
Aux États-Unis, le président Donald Trump a annoncé le projet Stargate, un investissement colossal de 500 milliards de dollars dans l’IA. L’objectif : affirmer la suprématie américaine face à la Chine. Ce programme soulève des questions énergétiques, les infrastructures nécessaires pour soutenir ces initiatives étant extrêmement gourmandes en ressources. Une situation qui met en lumière la difficulté de l’Europe à rivaliser, faute d’investissements comparables et d’une stratégie coordonnée.
OpenAI et son agent autonome "Operator"
OpenAI a présenté "Operator", un agent intelligent capable d’exécuter des tâches sur le web de manière autonome, comme réserver une table ou publier des contenus. Bien que prometteur, cet outil est encore limité et disponible uniquement aux États-Unis pour l’instant. Il illustre néanmoins une avancée vers des IA plus interactives et utiles au quotidien. (01:20)
Lien : https://openai.com/index/introducing-operator/
Le Chat de Mistral s’associe à l’AFP
La startup française Mistral continue de développer son chatbot d’intelligence artificielle, Le Chat. Moins connu que ses concurrents internationaux, Le Chat bénéficie désormais d’un partenariat stratégique avec l’Agence France-Presse (AFP). Grâce à cet accord, Le Chat accède aux 38 millions de dépêches de l’AFP et à celles à venir. Ce partenariat permet de garantir des réponses basées sur des sources fiables et vérifiées, un atout essentiel à l’heure où les IA génératives sont critiquées pour leurs erreurs fréquentes. Ce genre de collaborations se multiplie chez les acteurs de l’IA. (04:28)
Lien : https://chat.mistral.ai/chat
Galaxy S25 : Samsung mise sur l’IA
Samsung a dévoilé sa nouvelle gamme Galaxy S25, S25+ et S25 Ultra. Si le design reste inchangé, les smartphones intègrent davantage de fonctionnalités basées sur l’intelligence artificielle, telles que la traduction instantanée et des outils d’édition avancés. Ces modèles renforcent l’idée que l’IA est désormais au cœur des stratégies des fabricants. (08:14)
Impact énergétique des IA : une innovation prometteuse
Alors que l’IA est critiquée pour son empreinte énergétique, des chercheurs américains travaillent sur une méthode permettant de réduire jusqu’à 95 % la consommation énergétique des modèles d’IA. En remplaçant les multiplications complexes par des additions simples, cette innovation pourrait transformer l’industrie et limiter les impacts environnementaux de ces technologies.
Lien : https://arxiv.org/abs/2410.00907
Une IA organique pour révolutionner le secteur
Bruno Maisonnier, fondateur d’Another Brain et créateur des robots Pepper et Nao, dévoile sa vision d’une "IA organique" dans son livre Organic AI. Selon lui, l’IA doit s’inspirer du fonctionnement des cerveaux biologiques pour surmonter les limites actuelles des modèles massivement gourmands en énergie, comme ChatGPT. Son approche vise une IA frugale, plus durable et respectueuse de l’environnement, tout en offrant une alternative souveraine à la domination américaine et chinoise dans ce domaine. (25:35)
Lien : https://anotherbrain.ai/en/organic-ai
Écrire un livre en quelques clics grâce à l’IA ?
Thomas Truong, développeur français, a présenté l’application The Pen Pilot, qui utilise l’IA pour aider à écrire des livres en quelques minutes. Cette innovation cible les enseignants, écrivains amateurs et professionnels souhaitant générer rapidement des contenus, notamment éducatifs. (34:01)
Lien : https://thepenpilot.ai/
La polémique HelloQuitteX
Les débats autour de X (ex-Twitter) s’intensifient. Plusieurs personnalités et médias annoncent leur départ en raison des pratiques d’Elon Musk. L’initiative HelloQuitteX, qui facilite la transition vers des alternatives comme Mastodon ou BlueSky, suscite néanmoins la polémique car elle émane de chercheurs du CNRS accusés d’agir pour des raisons politiques sans réel mobile scientifique. (22:51)
Transcription :
Monde Numérique :
[0:11] De l'IA, de l'IA et encore de l'IA au sommaire cette semaine. De l'IA à Washington avec les annonces choc des géants de la tech. Le projet Stargate à 500 milliards de dollars. On va en parler avec Bruno Guglielminetti dans le débrief transatlantique. Notre rendez-vous hebdomadaire avec mon camarade podcaster à Montréal. De l'IA également avec le nouveau joujou d'OpenAI. Un agent intelligent capable d'effectuer tout seul des actions sur le web. Et puis de l'IA d'un tout nouveau genre, de l'IA organique ressemblant vraiment à l'intelligence des êtres vivants. Et c'est en France que ça se passe, c'est le projet incroyable du français Bruno Maisonnier, le papa du robot Pepper, il est mon invité cette semaine, vous allez l'entendre.
Monde Numérique :
[0:57] Autre invité, le créateur de l'application ThePenPilot qui permet d'écrire des livres en quelques clics grâce à l'intelligence artificielle. Et puis l'innovation de la semaine, je voudrais vous parler d'une découverte étonnante qui pourrait rendre l'intelligence artificielle beaucoup moins consommatrice d'énergie. Enfin, si vous en avez marre de l'IA, restez quand même. On va parler aussi
Monde Numérique :
[1:18] des nouveaux smartphones Galaxy S25. Et puis on dira un mot de la campagne HelloQuitteX, ce qui fait polémique alors que quelques médias et personnalités annoncent leur départ de la plateforme XA.
Monde Numérique :
[1:42] Bienvenue à l'écoute de Monde Numérique, c'est l'hebdo du 25 janvier 2025.
Guest:
[1:48] Monde Numérique, Jérôme Colombain.
Monde Numérique :
[1:57] Merci d'être à l'écoute de Monde Numérique, merci d'être toujours plus nombreux à suivre ce podcast. Très bonne audience, je dois le dire depuis le début de l'année un salut tout particulier d'ailleurs à tous les nouveaux auditeurs sur Spotify, Monde Numérique c'est un épisode par jour, interview, actu ou édito, et chaque samedi l'hebdo que vous êtes en train d'écouter 50 minutes de news et d'interview plus d'une heure si vous êtes abonné à la version premium sur Apple Podcast, c'est-à-dire avec les interviews long format directement intégrées, sinon vous les retrouverez prochainement en épisodes séparés Et puis Monde Numérique, c'est aussi un site web et surtout une newsletter avec là aussi de plus en plus d'abonnés. Si vous le souhaitez, vous pouvez donc vous inscrire également si ce n'est pas déjà fait. Un dernier mot, vous pouvez également soutenir financièrement, si vous le souhaitez, ce podcast. Chaque don, même aussi minime soit-il, est évidemment très apprécié et contribue à la pérennité de cette émission qui entre maintenant dans sa cinquième saison. Il suffit de cliquer sur le lien en description. Cette semaine, merci à quelques auditeurs pour leurs messages et commentaires très sympathiques. Christophe, T. Moureau ou encore Moureau. Voilà, c'est parti pour l'actu.
Monde Numérique :
[3:12] Le nouveau mandat de Donald Trump a démarré sur les chapeaux de roue aux Etats-Unis, avec plusieurs décisions qui concernent directement le secteur de la tech. D'abord, cette annonce d'un plan de 500 milliards de dollars pour l'intelligence artificielle, c'est le projet Stargate. Je vous en parle dans un épisode séparé en date du 23 janvier, sur le fil du podcast Monde Numérique, et on en reparle tout à l'heure en détail dans le débrief transatlantique avec Bruno. Ensuite, Trump a également lancé la grande entreprise de dérégulation qu'il avait promise, en commençant par l'intelligence artificielle. Il a pris un décret annulant celui de Joe Biden en 2023 qui imposait des garde-fous, notamment sur la transparence des biais algorithmiques. L'objectif de ce décret de Trump étant de limiter les entraves afin d'encourager l'innovation, c'est son mantra. Une sorte d'anti-AI acte européen, en quelque sorte. Enfin, Donald Trump a sauvé TikTok, Ou du moins, il lui a accordé un sursis avec une ordonnance retardant de 75 jours l'application de la loi qui devait conduire à l'interdiction de TikTok le 19 janvier dernier. Rappelez-vous, on en parlait dans l'épisode précédent de l'hebdo. C'est ainsi que la plateforme a été coupée aux Etats-Unis, puis elle a été rétablie
Monde Numérique :
[4:26] au SISEC quelques heures plus tard. Cela dit, TikTok n'est pas sorti d'affaires car il ne s'agit qu'un délai et en plus l'ordonnance de Trump est contestable en justice. Donc, affaire à suivre.
Monde Numérique :
[4:41] Ça s'appelle Operator, c'est l'annonce de la semaine d'OpenAI, encore une. La maison mère de ChatGPT a dévoilé Operator qui est le premier agent IA de la firme américaine. Alors qu'est-ce que c'est qu'un agent d'IA ? Eh bien c'est une intelligence artificielle qui peut sortir du cadre en quelque sorte pour effectuer des actions en ligne sur l'ordinateur et sur le web en l'occurrence, comme le ferait un être humain. Par exemple, la démonstration qui a été faite montre comment on peut demander à ChatGPT de réserver pour nous une table dans un restaurant, tel jour à telle heure. L'agent va se connecter au site de réservation et effectuer ce qu'on ferait nous-mêmes à la main, une recherche, dérouler des menus, cliquer sur des boutons, etc. C'est assez fascinant, c'est hyper prometteur, ça fait envie. J'avoue que personnellement, j'imagine toutes les actions répétitives que je pourrais demander à un agent comme ça, par exemple pour publier ce podcast après l'avoir enregistré.
Monde Numérique :
[5:37] Mais cela semble encore quand même assez lourd et assez lent. En fait, l'agent n'utilise pas d'API ni de connexion particulière avec les sites web, donc il fait exactement ce que ferait un être humain dans un navigateur avec une souris. Et en plus, la présence humaine est toujours nécessaire, parce qu'à chaque fois qu'il y a une décision à prendre, par exemple, l'horaire que vous avez demandé pour réserver votre table n'est plus disponible, eh bien, ChatGPT va vous demander ce que vous voulez faire. Donc, on ne peut pas s'éloigner complètement et s'en remettre à lui. Enfin, ce n'est pas réellement nouveau, il faut le rappeler, puisque Anthropik, concurrent, a également fait la démonstration il y a quelques semaines d'un agent d'IA avec Claude. Et puis Google travaille également là-dessus avec Gemini. Enfin, la mauvaise nouvelle, c'est qu'Operator n'est accessible qu'aux Etats-Unis, pas en Europe, une fois de plus. Et en plus, ça fait partie du forfait. ChatGPT à 200 dollars. Accrochez-vous.
Monde Numérique :
[6:34] Toujours en matière d'IA, connaissez-vous le chat ? Le chat, non je vous vois venir, c'est pas de la lessive, c'est le chat GPT à la française qui émane de la startup tricolore Mistral, un chatbot d'intelligence artificielle accessible en ligne. Mais le chat est moins connu que son illustre concurrent parce que d'abord il est arrivé après et puis en plus ce n'est pas l'axe principal de développement de Mistral qui s'intéresse à plein d'autres choses. Toutefois, le chat sort ses griffes et a l'intention de se rendre utile, enfin. Et pour cela, il vient notamment de passer un partenariat avec l'AFP, l'agence France Presse. Pourquoi un partenariat avec un organe de presse ? Parce que les chatbots d'intelligence artificielle sont de plus en plus utilisés pour effectuer des requêtes sur l'actualité. Et donc, il s'agit de leur fournir des sources d'informations fiables. Ainsi, on peut poser des questions d'actualité au chat et il vous répond... En langage naturel, c'est de gros avantage par rapport à un Google. C'est disponible en six langues, dont le français, évidemment.
Monde Numérique :
[7:33] Le Chat a donc accès aux 38 millions de dépêches de l'AFP déjà publiées, et puis il y a celles qui vont l'être. Vous pouvez aller le tester en allant sur le site mistral.ai. Attention, il faut cliquer sur le bouton « Recherche sur le web », sinon Le Chat, il ne connaît rien à rien. Et c'est un partenariat, somme toute, logique, puisqu'il s'agit de deux acteurs français, l'un de l'IA et l'autre des médias. A noter que ce type de partenariat se multiplie à travers le monde, entre les outils d'intelligence artificielle et les médias professionnels. Google a annoncé un partenariat similaire avec Associated Press pour donner accès via son intelligence artificielle. Gemini a de l'information fiable et sourcée.
Monde Numérique :
[8:15] Perplexity, de son côté, est déjà associée avec plusieurs médias, le Time, Der Spiegel, en Europe, en Allemagne, Fortune, The Independent ou encore le Los Angeles Times. Et OpenAI a également passé des partenariats avec le New York Times, après d'ailleurs avoir bien pillé ses contenus, et aussi avec Le Monde en France. Plus récemment, également, OpenAI a passé un contrat, un partenariat avec le média américain Axios, spécialisé dans l'info hyper efficace à travers des articles très courts, ce qui lui a d'ailleurs valu une remarque acerbe d'Elon Musk, selon qui Axios serait trop woke et il serait surtout anti-Trump.
Monde Numérique :
[8:50] On voit donc en tout cas que le marché de la recherche d'informations en ligne est en train de se transformer complètement. Ce sont nos habitudes qui vont évoluer. Plutôt que d'avoir des listes de liens, on va attendre de plus en plus de ces outils qui nous renvoient des articles rédigés, clairs et faciles à comprendre.
Monde Numérique :
[9:09] Attention toutefois, car on n'est jamais très loin des hallucinations, donc des erreurs. Malgré tout, ce sont des outils absolument fantastiques qu'on ne peut que vous encourager à utiliser.
Monde Numérique :
[9:24] Samsung a dévoilé cette semaine ses nouveaux smartphones Galaxy à l'occasion de son événement annuel, le Galaxy Unpacked. Alors c'est un événement qui est consacré aux smartphones classiques, pas aux terminaux pliants. Trois nouveaux modèles haut de gamme, les Galaxy S25, S25+, et S25 Ultra. Pas de grandes nouveautés, si ce n'est toujours plus d'intelligence artificielle. On n'en sort pas, le constructeur coréen poursuit sa démarche entamée déjà avec les versions précédentes des Galaxy. C'est-à-dire une très grosse intégration de fonctions d'IA à tous les étages. En partenariat avec Google, pour une bonne part, Samsung veut faire de ce S25 un vrai assistant intelligent en ajoutant notamment une commande vocale et une interaction vocale beaucoup plus évoluée.
Monde Numérique :
[10:08] Il comprend beaucoup plus facilement les requêtes et il répond de manière plus intelligible oralement. Sans oublier également de nombreuses fonctions d'IA qui étaient pour certaines déjà présentes dans les S24 comme la traduction instantanée, les résumés d'email et autres, la retouche d'images ou encore la recherche en ligne à partir de portions d'images qu'on peut sélectionner avec le doigt. À part ça, pas de grandes nouveautés, notamment pas de nouveautés côté design, mais le constructeur a quand même présenté également un quatrième modèle, le S25 Galaxy Edge, beaucoup plus fin, qui sera officialisé au Mobile World Congress de Barcelone début mars. Quant à ces S25, S25+, S25 Ultra, ils seront disponibles à partir du 7 février à des prix sensiblement identiques au précédent modèle, soit à dire à partir d'environ 900 euros. Voilà, il me semble qu'on a fait le tour des principales news qu'il ne fallait
Monde Numérique :
[11:03] pas rater cette semaine dans le secteur de la tech. Et je vous emmène tout de suite de l'autre côté de l'Atlantique.
Guest:
[11:13] Le Débrief Transatlantique.
Monde Numérique :
[11:14] Le Débrief Transatlantique. Salut Bruno Guglielminetti à Montréal.
Guest:
[11:19] Salut, Jérôme Colombain à Paris.
Monde Numérique :
[11:21] Comment ça va? Tu n'es pas encore Américain?
Guest:
[11:25] Non, pas encore.
Monde Numérique :
[11:28] C'est un sujet qui fâche ou pas chez vous?
Guest:
[11:31] C'est sûr que ça fait discuter, mais pour le moment, non, on n'est pas encore Américain. Mais bien franchement, j'ai plus l'impression que c'est le style de l'homme. Et on parle évidemment de Donald Trump et c'est juste pour provoquer, il aime provoquer, c'est tout.
Monde Numérique :
[11:46] Mais ça a des répercussions quand même. On peut dire qu'il a fait un début de mandat Tony Truon et il y a notamment ce sujet qui nous concerne et qui nous intéresse au premier chef, c'est cette annonce spectaculaire, le fameux projet Stargate, 500 milliards de dollars consacrés à l'intelligence artificielle. Qu'est-ce que tu en penses?
Guest:
[12:06] Avant de parler plus loin, Stargate, est-ce que ça te dit quelque chose? Ah bah oui, complètement.
Monde Numérique :
[12:10] Evidemment, Stargate, c'était...
Guest:
[12:11] C'était la série.
Monde Numérique :
[12:12] C'est une série, c'est un film. Je trouve que l'image est assez jolie parce que c'est une porte qui permet de passer dans un autre univers. Et c'est un peu ça, quoi. On rentrerait dans l'univers de l'IA.
Guest:
[12:26] Oui, et je pense que ça n'a pas été choisi à la légère par les Sam Altman de cette planète.
Monde Numérique :
[12:33] Tout à fait.
Guest:
[12:33] Mais pour revenir à ta question, je voulais voir si justement ça t'appelait ce souvenir-là. Écoute, évidemment, pour les Américains, c'est une bonne nouvelle parce que de voir 500 milliards de dollars être investis dans l'IA, c'est intéressant. De savoir qu'il y en a 100 milliards qui vont être investis dès le début, malgré ce qu'Ellen Musk dit en disant que non, ils n'ont pas tout cet argent-là. Déjà, il y a le patron de Microsoft qui disait, moi, j'en ai 80. Alors, il reste du faire un milliard à trouver.
Monde Numérique :
[13:04] Mais il a dit, attention, je ne les mettrai pas dans n'importe quoi.
Guest:
[13:07] Oui, c'est ça, mais c'est sûr. Et là, on parle avec ce projet-là, pour le moment, on parle essentiellement d'infrastructures, de technologies, mais il y a encore beaucoup de solutions à trouver, par exemple, pour l'apport énergétique, pour faire rouler tous ces trucs-là. Ça va être un méchant défi, d'autant plus que ça va probablement être construit au Texas, qui est l'état chouchou de tous ces gens-là.
Monde Numérique :
[13:30] C'est la nouvelle zone de la Tech, le Texas. C'est vrai que c'est notamment parce que ça a des fortes ressources énergétiques. Ils ont du pétrole, je crois qu'ils ont du gaz aussi, et puis ils ont des énergies renouvelables. Ils ont vachement développé le solaire, le nucléaire, etc.
Guest:
[13:53] Mais le problème, ça revient un peu à la discussion qu'on avait eue quand on était au CES, qui est ma fascination pour la compagnie italienne. Le problème aussi, c'est que ça prend de l'eau potable aujourd'hui. Alors ça, j'ai hâte de voir la face des Texans quand ils vont voir ces grands projets-là s'élever dans leurs cours. Mais l'eau va venir d'où, de nos robinets?
Monde Numérique :
[14:13] Oui oui c'est vrai qu'aujourd'hui intelligence artificielle c'est complètement synonyme d'enjeux énergétiques et enjeux environnementaux c'est toujours plus d'IA donc toujours plus de gros data center mais à quel prix en fait.
Guest:
[14:28] Mais comment, toi, tu vois cette annonce-là ?
Monde Numérique :
[14:30] Alors, moi, je la vois du côté européen et j'ai fait un billet, d'ailleurs, sur le monde numérique pour expliquer que ça nous renvoyait quand même, nous, un petit peu à notre, je ne vais pas dire médiocrité, mais en tout cas, au fait qu'on est assez en retard là-dessus, malgré les grandes déclarations. On a eu un plan IA en France, je crois qu'il y a un plan IA au niveau européen, il y a des engagements qui ont été pris, mais c'est des engagements. Il y a surtout des grands discours qui sont faits. Si tu veux, chez nous aujourd'hui, c'est beaucoup de discours sur « Oh là là, on est en retard, il faut qu'on, il faut qu'on, il n'y a qu'à faut qu'on ». Ok, mais on fait quoi ? Nous, il est prévu d'investir 20 milliards par an, je crois, dans l'IA, en Europe, au niveau européen. C'est pas mal, mais ça ne suffit pas, c'est de la rigolade. Et puis derrière, il y a les technologies, il y a lesquelles pour développer quoi, pour faire quoi, pour le vendre à qui, etc. Et nous, c'est toujours un peu le même problème. On a un potentiel énorme, mais il faudrait qu'on arrive à se mettre d'accord et qu'on arrête de tirer la couverture chacun de son côté pour avoir une vraie stratégie européenne.
Guest:
[15:36] Mais c'est intéressant parce que cet investissement massif là aux États-Unis, bien qu'il y a des partenaires qui viennent d'un peu partout, je pense à Southbank qui est japonais, ça soulève carrément la question de la souveraineté numérique, puis aussi particulièrement dans le contexte de l'IA, sachant que la Chine de son côté investit massivement, les Américains le font. Je sais qu'au Canada, déjà l'an dernier, on parlait d'être souverain numériquement au niveau de la capacité de calcul qui permet de faire fonctionner l'intelligence artificielle. Là, je vois l'Europe un peu la réaction. C'est ce que ça soulève aussi. Ils s'arment ça dans le visage en disant, si ce n'est pas le cas, vous devriez vous poser la question.
Monde Numérique :
[16:16] C'est vrai que l'annonce de Trump et de Sam Altman, Larry Ellison, etc., elle était vraiment dirigée, surtout de la part de Trump, contre la Chine. Enfin, pour dire à la Chine, attention les mecs, ça va être nous les plus forts sur l'IA. Et l'Europe, il ne la calcule même pas, en réalité.
Guest:
[16:36] Elle n'en parle pas.
Monde Numérique :
[16:37] Elle n'en parle pas. C'est vrai qu'il y a donc une dimension politique très forte dans cette histoire-là. Et c'est ça qui est intéressant, c'est qu'aujourd'hui, l'IA, ça devient un sujet politique et un sujet géopolitique, et notamment pour les questions de souveraineté dont tu parles, etc. Et puis après, il ne faut pas arriver, de toute façon, l'histoire des rapports entre les États-Unis et l'Europe, notamment sur le plan technologique, c'est que nous, on essaye toujours à la fois de se départir de cette mainmise américaine, en même temps, on a besoin de ces technologies, et les Américains, comme ils nous considèrent comme une colonie, ou en tout cas un supermarché pour écouler leurs marchandises, ils font tout aussi pour nous éviter et pour nous empêcher de développer des solutions souveraines. On l'a vu avec le GPS, l'histoire s'est souvent répétée, ils ne nous ont jamais fait de cadeau pour nous aider à développer des solutions souveraines. Donc, on doit se battre sur deux fronts. Il faut qu'on soit aussi bons qu'eux et il faut qu'on arrive à les combattre contre leur offensive marketing qui est hyper puissante.
Guest:
[17:34] Je te ramène aux États-Unis. As-tu l'impression que dans cette histoire-là, dans ce projet-là de Stargate, le grand perdant aux États-Unis, c'est Elon Musk? Oui, c'est étonnant. Il est évincé du dossier.
Monde Numérique :
[17:46] C'est vrai. Alors, attends, il a sa compagnie qui fait de l'IA aussi.
Guest:
[17:51] Ex-AI, mais ils ne sont pas du tout participes prenantes.
Monde Numérique :
[17:55] Oui, tout à fait. Et là, c'est incroyable.
Guest:
[17:57] D'ailleurs, c'est pour ça qu'il a réagi de la sorte, en disant, non, non, ça ne marchera pas.
Monde Numérique :
[18:00] Ça ne marchera jamais.
Guest:
[18:01] Parce que c'est de la merde.
Monde Numérique :
[18:03] Non, c'est étonnant. Tu as raison. c'est vrai, pourquoi est-ce qu'il n'est pas dans la boucle Elon Musk, on peut vraiment se poser la question c'est des.
Guest:
[18:09] Histoires connaissant Donald Trump comme on le connait c'est pas naïf le fait qu'il soit pas inclus là-dedans j'ai l'impression que Donald Trump a voulu dire je veux juste rappeler qui est le patron parce qu'Elon Musk en prend large divisé.
Monde Numérique :
[18:24] Pour mieux régner.
Guest:
[18:25] Exactement. J'ai l'impression, moi, qu'il y a une petite subtilité en disant, « Oh, t'as beau avoir ton bureau à côté du mien, c'est moi le patron. » Et toi, tu ne touches pas à ça.
Monde Numérique :
[18:34] C'est vrai. Encore, c'est un peu des histoires de combat de coq, pour ne pas dire autre chose.
Guest:
[18:40] D'ailleurs, je vous invite à revisiter la série, si vous êtes capable de la trouver en DVD, la série Dallas. Regardez comment le patron Ewing, J.R., Ewing, divisait. C'est le même principe.
Monde Numérique :
[18:54] Et ça se passe au Texas. En plus.
Guest:
[18:55] Oui, exactement. C'est comme si c'est lui qui avait écrit le livre que Donald Trump est en train de suivre.
Monde Numérique :
[18:59] Tout à fait.
Guest:
[19:01] Sinon, est-ce que tu fais partie de ceux qui ont quitté X cette semaine?
Monde Numérique :
[19:05] Ah ah, grande question. Tu sais que c'est la question du moment chez nous en France en ce moment. Non, moi, je n'ai pas quitté X, mais en revanche, je suis parallèlement sur les autres réseaux. Mais c'est vrai qu'il y a ce phénomène un peu d'exode, qui est très, très limité pour l'instant, qui devient assez politique. Il y a un positionnement politique, c'est surtout des responsables politiques et autres, et des gens de gauche qui ont annoncé qu'ils allaient quitter X. Alors la raison officielle, c'est qu'Elon Musk est un méchant parce que son réseau oriente les cerveaux des gens grâce à des trucages algorithmiques, en quelque sorte. Donc ça, c'est intéressant parce qu'il y a une plainte qui risquerait peut-être de faire bouger les choses. Là, actuellement, l'Union européenne serait en train de se saisir du problème pour savoir si vraiment, eh bien, il y a une manipulation des algorithmes qui peut avoir des conséquences sur les votes, l'orientation, etc. Mais derrière ça, je pense qu'il y a aussi surtout une volonté pour beaucoup de gens qui annoncent, qui se drapent dans leur dignité. C'est en fait un positionnement politique, c'est-à-dire que pour eux, Trump et Musk, c'est le diable. Et donc, c'est... Du boycott, c'est exactement comme boycotter certains produits dans les magasins pour des raisons X ou Y. Donc, c'est surtout pour ça que les gens s'en vont. Des médias ont annoncé également qu'ils allaient partir. Ça ne t'a pas échappé.
Guest:
[20:28] La libération, le monde.
Monde Numérique :
[20:30] Exactement. Et puis, écoute, moi, je peux même te dire, d'après mon petit doigt m'a dit qu'également dans le service public et dans l'audiovisuel, aussi bien France Télévisions que Radio France, c'était une question qui se posait et qu'ils étaient un peu entre deux os. En tout cas, ils avaient décidé un peu de décélérer leur présence sur X en attendant de voir. Mais il n'est pas exclu qu'ils annoncent également leur départ, ce qui serait assez étonnant. Moi, je pense que ce n'est pas une bonne chose parce que ça laisserait la voix à toute une population complotiste, etc. Et puis, ça accrédite même la thèse d'Elon Musk, tu sais, qui est qu'il n'y a plus de journalisme, ça n'existe plus. Il n'y a plus que des journalistes citoyens.
Guest:
[21:11] Etc. chemin. Et même, il faut faire attention, il y a une bémol. Ce n'est pas le journalisme citoyen, ce sont les gens qui utilisent X qui sont les vrais journalistes.
Monde Numérique :
[21:19] Alors après, il y a des choses étonnantes. Je ne sais pas si tu utilises Grock pour faire des résumés d'actualité à partir de X. C'est impressionnant. Oui. Tu lui demandes, voilà, qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui dans le domaine de la tech ou autre, ou quels sont les titres d'actualité. Et c'est là où tu vois que X est vraiment un média d'actualité, comme l'était Twitter. Et malgré toute la cochonnerie qu'on peut voir, ça reste un super média. Et Blue Sky n'est pas du tout au niveau techniquement, moi, c'est surtout ça qui me gêne.
Guest:
[21:52] Ah oui, ils sont encore un peu en avant tout le monde. Mais je ne sais pas si tu as remarqué, parlant de X, c'est peut-être que les gens qui nous écoutent qui sont encore sur X pourront aller tester la chose maintenant dans la fiche ou la page d'accueil d'un compte sur X, donc où on voit la biographie de quelqu'un. Maintenant, il y a une petite icône XL sur laquelle on peut appuyer, qui vous donne accès à Croc. Et c'est la lecture, de l'IA, de croque, de votre profil au moment même où vous le faites. Donc, si vous allez, par exemple, dans mon cas, si vous allez 3-4 fois tester le truc, vous allez voir 3-4 descriptions différentes selon les sujets que j'ai publiés et les réactions que les gens ont.
Monde Numérique :
[22:31] Ah, mais ça, je n'ai pas vu, tu vois. Je n'ai pas testé. Je vais y aller, alors. Je vais aller voir ça.
Guest:
[22:34] C'est intéressant. D'ailleurs, c'est assez sympathique à ton endroit. Ça l'est un peu moins à mon endroit, mais bon. Puisque je publie beaucoup et que je crée la réaction, je ne suis pas surpris de voir ce que ça donne.
Monde Numérique :
[22:44] C'est vrai que tu es très actif sur X. Et sinon, juste pour revenir sur cette
Monde Numérique :
[22:47] histoire de KitX, il y a aussi une polémique. Je ne sais pas si tu as suivi ça à distance.
Guest:
[22:52] Oui, c'est quoi ? Il y a des fonctionnaires qui ont décidé d'embarquer là-dedans ?
Monde Numérique :
[22:54] Oui, écoute, il y a donc ce service qui a été lancé qui s'appelle HelloQuitteX, qui est une petite moulinette informatique qui facilite la transition vers un autre réseau. Et donc, l'idée, c'est qu'il récupère tous tes contacts, toute ton antériorité, et puis hop, il envoie tout ça sur soit Mastodon, soit Blue Sky. Mais ça fait polémique parce qu'en fait, ça a été créé par des gens du CNRS, entre autres par des gens du CNRS. Alors moi, je connais la personne, enfin je ne la connais pas intimement, mais c'est quelqu'un que j'avais interviewé qui s'appelle David Chavalarias, qui dirige un institut du CNRS. Et il se fait un peu, enfin il est un peu cloué au pilori, parce que le problème, c'est que visiblement, ça a été un peu développé avec des chercheurs du CNRS, possiblement sur leur temps de travail, et possiblement c'est en partie hébergé sur des serveurs du CNRS et le CNRS c'est un institut public est-ce que c'est vraiment son rôle de faire ça ? Alors lui en plus il a eu une réaction qui était assez violente en disant que de toute façon c'était la liberté académique et que si on s'y attaquait à lui, on risquait des poursuites pénales donc c'était assez hardos il se drape.
Monde Numérique :
[24:05] Voilà exactement et il dit que ce n'est pas du tout politique ça reste scientifique puisque lui en fait c'est quelqu'un qui a beaucoup travaillé sur la toxicité des réseaux sociaux et son parti pris étant de dire que de toute façon X est une machine « dangereuse » aujourd'hui, c'est quelque part de salubrité publique et non pas partisan de proposer ça. Mais le problème, c'est que dans le comité qui fait ça, il y a aussi des gens qui sont très engagés politiquement. Donc, c'est assez mal engagé. Le CNRS officiellement n'est pas impliqué, mais le CNRS se retrouve un peu en difficulté et ça pose un peu problème, cette histoire-là.
Guest:
[24:41] Oui, puis d'autant plus que c'était une chose de faire l'expérience ou développer le prototype et de le garder dans les murs de l'institution ou de dire que ça existe ou de faire des communications. Mais là, il y a carrément eu un plan de communication autour de ça. On sent que c'était une offensive, c'était une campagne.
Monde Numérique :
[24:57] Oui, parce qu'on en avait parlé ensemble. Je t'en avais parlé, ce truc-là, quand ça avait été lancé, parce que ça m'intriguait. D'ailleurs, ce qui était l'occasion de dire que je n'étais pas forcément, personnellement, très favorable au fait de quitter X. Mais il y a eu de la communication par rapport à ça. Et c'est très... On est vraiment sur la ligne de fracture, parce que ce n'est pas exactement un objet scientifique, ce truc-là, mais ça a un petit peu des allures, un peu d'action politique, ouais.
Guest:
[25:30] Jérôme, je t'amène totalement ailleurs.
Monde Numérique :
[25:33] Oui.
Guest:
[25:34] De quoi tu parles cette semaine ?
Monde Numérique :
[25:35] Alors, écoute, c'est pas tellement ailleurs, parce qu'en fait, je parle d'intelligence artificielle, évidemment, et avec un invité super, qui est un monsieur qui s'appelle Bruno Maisonnier, qui est l'inventeur des petits robots Pepper et Nao, mais qui, eh oui, tu connais, mais surtout qui, en fait, se lance dans un truc de fou qui vient d'écrire un livre qui s'appelle Organic AI et lui, c'est génial son truc, il veut créer une nouvelle forme d'intelligence artificielle, qui ne soit pas basée sur les LLM statistiques qu'on connaît aujourd'hui mais qui soit vraiment basée sur ce qu'on sait du cerveau et des cerveaux animaux et organiques. Alors, je te passe les explications, il faut écouter l'interview pour tout comprendre, C'est assez perché, j'allais dire, mais c'est très, très intéressant. Et puis sinon, j'ai interviewé également un jeune homme qui a inventé une drôle d'application mobile qui permet d'écrire des livres très facilement soi-même, évidemment grâce à ChatGPT. Et donc, tu peux écrire des romans, des livres pour l'éducation, etc. Et tu fais tout ça avec ton application. En trois clics, j'ai écrit un essai sur l'intelligence artificielle.
Guest:
[26:52] Ton nouveau best-seller.
Monde Numérique :
[26:54] Qui est mon nouveau best-seller, voilà. Donc, c'est assez étonnant.
Guest:
[26:56] Bientôt disponible sur Amazon.
Monde Numérique :
[26:58] Bruno, de quoi parles-tu cette semaine dans ton carnet ?
Guest:
[27:01] Écoute, Jérôme, cette semaine, trois sujets, je pense, qui vont intéresser aussi tes auditeurs. Je parle de l'initiative Free Our Feeds, qui est un truc international. Ils ont décidé, on connaît Blue Sky, ça a été construit sur une technologie destructive qui permet de laisser plein contrôle aux utilisateurs. Là, il y a une initiative internationale qui veut créer, et ils sont appuyés d'ailleurs par les gens de Blue Sky, pour créer un deuxième système parallèle qui permettrait à des réseaux sociaux carrément d'aller s'installer sur un truc comme ça. Alors, on parle de ça avec Philippe Beaudoin. Je fais un écho, la semaine dernière à New York se tenait le grand salon du commerce. D'ailleurs, il y a bien des gens qui quittaient Las Vegas pour aller à New York pour aller couvrir l'événement.
Monde Numérique :
[27:46] C'est le CES du commerce, en fait.
Guest:
[27:48] Exactement. Alors, j'avais mon envoyé spécial. Je vais parler avec Michel Rochette. Et puis aussi, on va parler, tu sais que, pour être en lien avec la politique américaine, il y a ce fameux document mystérieux, Project 2025, dont on a parlé pendant la campagne américaine. Mais Donald Trump s'est toujours dit, non, non, moi, je n'ai aucun lien avec ce document-là, je ne l'ai même pas lu. Dans ce document-là, on parle beaucoup du monde numérique, des réseaux sociaux. Et j'ai une entrevue avec un professeur qui s'est tapé tout le document pour analyser l'impact sur les réseaux sociaux. C'est Denis Bouchard, conjoint à Ottawa. C'est assez fascinant comme entrevue.
Monde Numérique :
[28:26] Excellent. On ira écouter ça. Mon cher Bruno, je te dis à la semaine prochaine.
Guest:
[28:33] Ah déjà, je te laisse retourner à ton podcast et puis je te dis à la semaine prochaine, salut!
Monde Numérique :
[28:38] Salut, ciao, ciao! L'innovation de la semaine est une découverte prometteuse en matière d'économie d'énergie pour l'intelligence artificielle. On sait, en effet, que l'IA a besoin d'énormément d'électricité. Chad GPT engloutirait à lui tout seul 564 MWh par jour, soit l'équivalent de 16 000, la consommation de 16 000, 18 000 foyers américains. Alors, ça pose d'énormes problèmes d'alimentation en énergie, des problèmes environnementaux aussi. On vient d'en parler avec Bruno Guglielminetti, et on serait même, selon certains, à la veille d'une crise énergétique majeure au niveau mondial à cause de ça, surtout quand il faudra arbitrer entre alimentation des data centers ou alimentation des usines et des habitations. L'un des grands défis pour l'avenir est donc de trouver des moyens de rendre cette IA moins énergivore, sachant qu'on ne va pas arrêter pour autant de la développer. Ça passe par des équipements toujours moins gourmands, mais également par des programmes informatiques toujours plus frugaux. Et la solution, elle pourrait peut-être venir des mathématiques et même de l'arithmétique. En tout cas, c'est ce sur quoi travaillent des chercheurs d'une compagnie américaine du Massachusetts, Bit Energy AI. Ils affirment avoir mis au point une méthode révolutionnaire pour rendre les calculs d'IA jusqu'à, tenez-vous bien, 95% plus économes en énergie.
Monde Numérique :
[30:07] Comment ? Eh bien, en remplaçant les multiplications complexes sur des grands chiffres à virgules flottantes par de simples additions de nombres entiers. C'est une méthode dite de multiplication à complexité linéaire, baptisée LMUL. Alors concrètement, par exemple, comme l'explique le site développer.com, au lieu de multiplier 123,45 par 67,89, et bien Helmhul décompose l'opération en étapes beaucoup plus petites et beaucoup plus faciles à réaliser à l'aide d'une succession d'additions. Alors évidemment si on faisait ça à la main ce serait infernal mais à la machine c'est pas très compliqué et ça se fait en quelques fractions de secondes. Ainsi les calculs sont plus rapides et ils consomment beaucoup moins d'énergie tout en conservant leur précision. Si un modèle d'intelligence artificielle utilisait cette technique et bien il nécessiterait donc 95% d'énergie en moins ce qui paraît évidemment énorme. L'étude a été publiée en octobre dernier, vous pouvez aller la lire, si le cœur vous en dit, vous trouverez le lien dans la description de cet épisode. On ne sait pas trop à l'heure actuelle où en sont les travaux applicatifs à partir de ce principe, mais en tout cas c'est assez prometteur, ça pourrait constituer une réponse vraiment intéressante à cette perspective de crise énergétique mondiale en raison de l'intelligence artificielle.
Guest:
[31:36] Monde numérique, le meilleur de la tech.
Monde Numérique :
[31:42] On passe aux interviews de Monde numérique. Et cette semaine, vous allez découvrir un truc complètement fou. Enfin, moi, ça m'a vraiment interpellé. C'est un Français, un ingénieur français que j'ai le plaisir de recevoir pour nous parler de peut-être une nouvelle forme d'intelligence artificielle. Bonjour Bruno Maisonnier.
Guest:
[32:05] Bonjour Jérôme.
Monde Numérique :
[32:06] Fondateur de Under the Brain, société spécialisée en intelligence artificielle. Et avant cela, Bruno, il faut le rappeler, vous êtes le papa des petits robots Pepper et Nao qui ont connu une longue carrière que l'on croise encore de temps en temps, ici et là. Et vous publiez un livre au titre énigmatique qui s'appelle Organic AI, paru chez Erman. C'est un livre qui défend une thèse étonnante, c'est-à-dire que selon vous, l'IA du futur pourrait être organique. Ça veut dire quoi ? C'est pour nous faire peur ou c'est une hypothèse sérieuse ?
Guest:
[32:42] C'est organique au sens bio, au sens américain. Ce n'est pas organique au sens d'un organe.
Monde Numérique :
[32:47] D'accord.
Guest:
[32:48] Et c'est bio parce que c'est très frugal en données, c'est très frugal en énergie et ça fonctionne comme les cerveaux, comme les cerveaux animaux. La thèse du livre, c'est qu'aujourd'hui, on arrive à des grands succès avec les IA, les CHPGPT, les LM, etc. On arrive à des grands succès, mais on arrive un peu au bout d'un chemin. Ces succès sont à un coup, je vais dire juste en empreinte carbone pour résumer tout ça, colossal. Et donc, il faut essayer de trouver d'autres solutions. Or, on a à notre portée des cerveaux naturels, le cerveau humain, le cerveau des animaux. On a des idées sur comment ça fonctionne, pourquoi ne pas s'en inspirer ? Pourquoi ne pas essayer de faire un nia qui fonctionne comme ses cerveaux ? Alors la réponse globale de tout le monde, c'est de dire, on ne sait pas comment ça marque l'intelligence. Ce n'est peut-être pas vrai. Peut-être qu'on en sait beaucoup plus que ce qu'on veut bien croire. Donc nous, c'est ça qu'on a choisi de faire en s'inspirant de ce qu'on sait sur le cerveau, de faire une intelligence artificielle qui fonctionne comme le cerveau.
Monde Numérique :
[33:52] Alors c'est vrai que dans votre livre, vous vous inspirez, vous montrez à quel point vous vous inspirez de la nature. Vous parlez d'abeilles, de termites, vous parlez des arbres, etc.
Monde Numérique :
[34:02] Donc déjà, c'est une réflexion sur l'intelligence elle-même. De quelle manière est-ce que cette intelligence organique pourrait devenir de l'intelligence artificielle ?
Guest:
[34:12] En fait, le début de ce genre de courant de pensée, on va dire comme ça, vient de quelque chose qui est étonnant. En 1981, il y a eu un prix Nobel de médecine, 1981, il y a longtemps, qui explique le fonctionnement de base du cortex cérébral. Or, le cortex, c'est là qu'est traité l'essentiel de l'intelligence, des fonctions d'intelligence du cerveau humain. L'essentiel de l'intelligence est faite par le cortex, et il y a quelqu'un qui décrit le cortex. Le cortex, c'est une espèce de surface uniforme, comme une espèce d'étoile cirée de 65 cm de diamètre qui est froissée pour tenir dans le crâne, sinon ça ne tiendrait pas.
Guest:
[34:53] Et quand on regarde au microscope électronique, on se rend compte que sur cette surface, sur le cortex, il y a une espèce de truc qu'on appelle un agrégat de neurones, une colonne corticale, une petite colonne corticale, et qu'il y en a 200 millions côte à côte et qu'ils travaillent tout ensemble. Ces 200 millions de colonnes corticales qui sont toutes les mêmes, font toutes les fonctions de l'intelligence, et c'est là que je fais un peu le parallèle avec, non pas 200 millions d'abeilles, mais avec des abeilles, des thermies, des fourmis, des tas d'agents, des insectes qui sont des agents élémentaires, ou des individus qui fonctionnent chacun séparément dans leurs points, mais qui coopèrent, comme le font les colonnes corticales. Donc il y a un parallèle qui est assez fort et assez intéressant, et même assez fécond à creuser, sur la comparaison entre la façon dont les abeilles fonctionnent, par exemple, et les colonnes corticales fonctionnent.
Monde Numérique :
[35:44] Donc, il y a ce livre qui explique tout ça. Est-ce que ça veut dire que derrière, vous êtes déjà sur ce type de travaux au sein de votre entreprise Another Brain ?
Guest:
[35:55] Absolument. C'est-à-dire, non seulement on essaie de comprendre le cerveau, on utilise ce qu'on a compris du cerveau, on le modélise, et après, on traduit ça dans un algorithme. Et cet algorithme, on le programme. Et donc, on réalise à another brain les fonctions de base de l'intelligence. Et quand on aura suffisamment de fonctions assemblées ensemble, on aura réalisé une véritable intelligence artificiellement. Une intelligence artificielle, c'est une vraie intelligence, mais faite artificiellement, et qui fonctionnera comme le cerveau. Oui, c'est ça qu'on est en train de réaliser.
Monde Numérique :
[36:26] Et vous en êtes où aujourd'hui ?
Guest:
[36:28] On pense qu'avant juin, on aura un démonstrateur. C'est-à-dire qu'on est suffisamment avancé pour dire on va faire quelque chose qui fait une partie des fonctions, il n'y aura pas tout, mais il y aura une partie qui est suffisamment probante pour qu'en voyant ça, on se dise, bon sang, mais ils ont effectivement compris comment marche l'intelligence et ils sont effectivement capables de le traduire en algorithme. Donc, donnons-leur les moyens, c'est un des objectifs du livre, donnons-leur les moyens pour qu'ils transforment ça en une intelligence complète. C'est un démonstrateur en joueur.
Monde Numérique :
[36:58] D'accord. Et donc, clairement, aujourd'hui, vous êtes en quête de soutien, de financement aussi, etc.
Guest:
[37:05] Non, aujourd'hui, je ne suis pas en tête de soutien. Aujourd'hui, je suis focalisé sur traduire nos algorithmes en un démonstrateur opérationnel. Et je ne fais que ça et rien d'autre. Et quand j'aurai ça, que je serai capable de montrer, à ce moment-là, j'irai frapper à différentes portes en disant, voilà, voilà où on en est. On a vachement avancé. On a quelque chose qui prouve que le chemin qu'on suit est très original, très différent et très puissant. Et donc, ça vaut un coup de le financer pour les pouvoirs publics. Mais en particulier, parce qu'il est très différent. Si on fait la même chose que tous les autres, c'est difficile d'avoir de la souveraineté. Mais si on fait complètement autrement, par définition, c'est souverain ce qu'on fait. Ça joue une autre voie sur faire de l'intelligence artificielle.
Monde Numérique :
[37:44] C'est-à-dire que pour vous, derrière ça, il y a cette notion encore de souveraineté numérique, de redonner de l'indépendance et de l'autonomie technologique à la France et à l'Europe.
Guest:
[37:57] Je ne sais pas si c'est derrière ça, Mais en tout cas, c'est quelque chose qui me tient à cœur. Je suis choqué, peiné par... Les réactions que j'entends ici ou là, quand on voit les réactions françaises face au développement pour les Américains, les petits moyens ridicules qu'on y met sans se préoccuper, mais qui sont suffisants, qui donnent de suffisamment résultats à des petits résultats pour qu'un ministre puisse sortir la tête haute en disant « Mais nous, regardez, on a ci, on a ça, on n'est pas d'huile, on est bon, on avance. » Tu as vu comme moi, j'imagine, les annoncières de Trump et les autres, les Américains, ils vont mettre 500 milliards de dollars. En plus de ce que mettent les GAFA, qui sont 200 milliards de dollars, chacun peut pas gérer. Tous ensemble, les GAFA, ils mettent 200 milliards de dollars chaque année. Ce sont des sommes colossales. Et nous, on met le centième de ça. Et on essaie de les rattraper.
Monde Numérique :
[38:51] Donc, les rattraper, ce n'est pas possible. Du coup, il faut prendre un autre chemin.
Guest:
[38:54] Oui. Si on essaie, enfin, Sun Tzu nous l'avait expliqué il y a 2500 ans. Si on essaie de faire comme les autres, en leur courant après, faire la même chose qu'eux, mais en allant moins vite, en étant moins intelligents, moins riches, etc. Quand je dis moins intelligents, c'est que tous les gens les plus intelligents, même de chez nous, ils les embauchent. Donc globalement, ils sont plus intelligents, plus riches et ils avancent. Donc, qu'est-ce qu'on a comme espoir de les rattraper sur leur terrain ? La seule solution, c'est de changer de terrain, c'est d'aller sur le terrain d'après, de prendre de l'avance sur le terrain d'après. C'est la seule solution.
Monde Numérique :
[39:26] Merci beaucoup, Bruno Maisonnier. Je rappelle le titre de ce livre qui vient de sortir et qui explique tout ça en détail. Organic AI, paru aux éditions Erman. Et merci d'avoir été dans Monde Numérique.
Guest:
[39:39] Merci Jérôme.
Monde Numérique :
[39:47] On dit souvent que les écrans incitent à ne plus lire. Mais en tout cas, ça n'incite pas visiblement à moins écrire. Car il y a toujours autant de personnes, si ce n'est peut-être plus qu'avant, qui écrivent ou qui ont envie d'écrire des livres dans d'innombrables domaines. Écrire ou faire écrire, ce qu'on appelle le ghostwriting, quelqu'un qui écrit à votre place. Alors, si vous-même, l'idée vous chatouille, écoutez mon deuxième invité, ça va vous intéresser. Il a mis au point une appli qui permet d'écrire des livres en quelques clics. Bonjour Thomas Truong.
Guest:
[40:19] Bonjour.
Monde Numérique :
[40:20] Alors, vous êtes un jeune ingénieur, développeur, spécialiste de l'intelligence artificielle. Vous avez déjà à votre actif, vous aviez développé il y a quelques années, une application qui reconnaissait le langage des personnes sourdes, c'est ça ?
Guest:
[40:35] Oui.
Monde Numérique :
[40:35] Mais ce dont on parle aujourd'hui, c'est tout autre chose. Vous venez de lancer une application qui permet d'écrire soi-même des livres grâce à l'intelligence artificielle, donc l'appli The Pen Pilot. Décrivez-nous un petit peu comment ça fonctionne, cette appli.
Guest:
[40:51] Donc oui, Dumpenpilot AI est le premier ghostwriter alimenté par l'intelligence artificielle capable de générer des livres entiers en quelques clics seulement, de manière autonome, à partir des entrées de l'utilisateur. Son fonctionnement repose sur trois innovations majeures que nous avons développées. Premièrement, nous utilisons une version optimisée de ChatGBT, que nous avons spécialement adapté pour l'écriture longue. Contrairement aux autres IA qui s'ensoufflent après quelques pages, notre technologie peut générer jusqu'à 200 pages, voire 300, de contenu.
Guest:
[41:32] Cohérentes en quelques minutes. La deuxième innovation clé est notre système d'intégration de sources. The Band Pilots peut analyser jusqu'à 10 000 documents, soit l'équivalent de 100 JO de données, pour enrichir ses créations, que ce soit les PDF, les fichiers Word ou encore les fichiers code. C'est très utile pour les universitaires ou les professionnels qui veulent créer du contenu basé sur leur propre documentation. Enfin, et c'est ce qui fait toute la différence, nous avons développé un moteur de recherche en temps réel qui permet à l'IA de s'appuyer sur des informations actualisées. Et ce moteur est basé sur Perplexity, c'est le concurrent de Google, Essert GPT. Par exemple, un professeur peut l'utiliser pour générer des supports de cours qui sont automatiquement mis à jour avec les dernières avancées dans ce domaine. En pratique, l'utilisateur commence par donner une direction. Ça peut être une simple idée ou des documents de référence. L'IA analyse tout ça, fait ses recherches et commence à générer du contenu adapté au style souhaité, que ce soit pour un roman, une thèse ou un brevet. D'ailleurs, nous supportons aussi plus de 100 langues. Avec l'API de ChatGPT, ce qui explique notre succès actuel à Londres et à New York.
Monde Numérique :
[43:01] Très bien. Bon, écoutez, parfait. Vous m'avez tout expliqué en détail. Alors, vous l'avez dit, la cible, c'est plutôt le monde universitaire, c'est ça ?
Guest:
[43:10] Que ce soit universitaire ou les professionnels qui veulent créer des livres éducatifs pour leurs employés ou encore les livres d'enfants pour les enfants ou encore les romans d'amour ou encore les thèses PhD. Mais dans ce cas-là, c'est plutôt un premier brouillon que l'auteur peut ensuite modifier selon ses préférences et sa propre voie.
Monde Numérique :
[43:38] Alors moi, j'ai fait le test, j'ai téléchargé votre appli et puis j'ai demandé l'écriture d'un livre, un essai sur l'intelligence artificielle. Et le résultat, je dois dire, est assez impressionnant. Donc bon, en tout cas sur la forme, on retrouve tout à fait la structure d'un livre. J'ai à peine donné quelques instructions de départ et ensuite, il me raconte plein de choses et il me détaille les différents aspects que j'avais demandé. Alors bon, ce n'est pas un chef-d'œuvre non plus. Et puis, il y a quand même certaines interrogations. Qu'est-ce qui m'assure déjà que les informations données, en l'occurrence sur l'intelligence artificielle, sont exactes ? Parce qu'on sait que les IA génératives ont tendance à halluciner. Comment est-ce que je dois aller vérifier une par une toutes les informations qui figurent dans ce livre.
Guest:
[44:27] Si l'utilisateur télécharge ses propres documents comme un fichier Word ou encore un fichier Word ou encore un PDF, The Pain Pilots va faire référence à ces documents avec des références très détaillées à chaque fois que ça écrit une phrase. Et sinon, si on utilise seulement quelques instructions ou si on détaille seulement quelques idées, cette appli d'OpenPilot fonctionne exactement comme ChatGPT. Et il faudrait peut-être...
Monde Numérique :
[45:00] On peut retrouver un peu les mêmes défauts, les qualités et les défauts de ChatGPT.
Guest:
[45:06] Effectivement, sauf qu'on peut également, comme ChatGPT, demander à l'application de ne pas halluciner lors de la génération du livre.
Monde Numérique :
[45:15] Ah, et elle obéit dans ce cas-là ?
Guest:
[45:18] Oui, de ne pas élaborer trop avec les informations non existantes et de suivre la direction de l'auteur.
Monde Numérique :
[45:28] Alors, on peut également écrire des fictions. J'ai vu, je peux écrire des romans d'espionnage, des thrillers, des romans d'amour. Voilà, je peux créer mes propres histoires en quelque sorte. Mais bon, ça ne concerne pas tout le monde. Tout le monde ne rêve pas d'écrire un livre. Vous pensez qu'il y a véritablement un public pour ça ?
Guest:
[45:51] Oui, effectivement. Actuellement, les publics cibles sont des professionnels souhaitant créer des livres éducatifs pour les employés et de manière très rapide à partir de toutes les informations disponibles à partir des documents Word et PDF. C'est très bien pour les entreprises qui veulent créer des contenus éducatifs pour entraîner leurs employés. Et deuxième marché, c'est les auteurs qui veulent écrire rapidement les livres pour enfants. Et troisième marché, ce sont les professeurs qui veulent créer des supports de cours et des exercices pour les élèves en fonction, en se basant sur leurs cours, leurs diapositifs et leurs entretiens sur YouTube.
Monde Numérique :
[46:43] Ça peut aussi écrire des manuels scolaires, en fait.
Guest:
[46:46] Exactement, les manuels scolaires. Et ce qui rend cette application unique dans cette matière, c'est que ça peut adapter le contenu en fonction du lecteur. On peut modifier le style d'écriture pour rendre le contenu plus accessible, plus ou moins accessible, plus compliqué ou plus simple. En fonction du niveau actuel du lecteur dans le domaine.
Monde Numérique :
[47:11] Bon, écoutez, ça va peut-être faire naître des vocations ou en tout cas, répondre à certains besoins très particuliers et notamment, vous l'avez dit, pour les enseignants ou autres, etc. Donc, pour en savoir plus, on renvoie à votre site, thepenpilot.ai ou bien l'application qui est à télécharger. Merci beaucoup, Thomas Truong.
Monde Numérique :
[47:43] Et si vous en voulez plus, retrouvez les versions intégrales de ces interviews absolument passionnantes sur le fil du podcast Monde Numérique dans quelques jours.
Monde Numérique :
[47:53] Voilà, voilà, c'est la fin de cet épisode de l'hebdo. J'espère que ça vous a plu. Merci d'avoir écouté jusqu'au bout. Merci pour votre fidélité. N'hésitez pas à noter ce podcast sur votre plateforme d'écoute. Vous ajoutez 5 petites étoiles alors c'est pas possible sur toutes les plateformes en tout cas sur Apple Podcast en priorité, je vous retrouve la semaine prochaine pour un nouvel épisode de l'hebdo d'ici là ne ratez pas les autres épisodes de ce podcast monde numérique, des interviews en épisodes séparés et en version intégrale tout au long de la semaine ainsi que des actus, des éditos au gré de mon humeur et de l'actualité tech, vous pouvez également m'envoyer des messages via les réseaux sociaux ou bien via le site mondenumérique.info. Je vous souhaite une très bonne semaine pleine de tech. Salut !