📆 L'HEBDO 08/02 - Sommet de l'IA, Mistral, DeepSeek, etc.
08 février 202552:24

📆 L'HEBDO 08/02 - Sommet de l'IA, Mistral, DeepSeek, etc.

Cette semaine, focus sur l'intelligence artificielle avec le sommet de l'IA qui débute à Paris, des annonces marquantes, des innovations à gogo et un éclairage international sur ce sujet brûlant.

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Découvrez Frogans, l'innovation française qui veut réinventer le Web [Partenariat]

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Au sommet de l’IA

Cette semaine, l’actualité tech est dominée par le premier Sommet pour l’Action sur l’Intelligence Artificielle qui démarre à Paris. Parmi les grandes annonces, la construction d'un super data center en France financé par les Émirats arabes unis, avec un investissement estimé entre 30 et 50 milliards d'euros. Un projet colossal qui pourrait transformer l’écosystème européen de l’IA !


L’actu, c’est aussi :

  • DeepSeek : son coût de développement serait bien plus élevé que les 6 millions annoncés.

  • OpenAI introduit un nouveau service, Deep Research, pour contrer la montée de l'IA chinoise.

  • Le français Mistral lance son chatbot Le Chat en application mobile.

  • Hibiki, l'IA française signée Kyutai qui révolutionne la traduction vocale en temps réel

  • Des médias français attaquent un site d'actu générée par IA.

  • Savez-vous qu’il existe des outils pour détecter les contenus générés par IA ?


DeepSeek vu de Chine

Qu'est-ce que DeepSeek Coder : révolutionner l'automatisation du code dans  Latenode

Pour mieux comprendre le phénomène DeepSeek, cette IA chinoise qui a bousculé les certitudes sur l’IA, je vous propose le témoignage exclusif de la journaliste chinoise Shanhui Zhang, de la chaine China Global Television Network. Cette IA chinoise révolutionnaire a surpris le monde entier. Mais est-elle vraiment aussi "frugale" que prétendu ? Quels sont les véritables enjeux de cette course technologique entre la Chine et les États-Unis ? Son regard apporte un éclairage précieux sur la stratégie chinoise en matière d'IA et son impact à l'international.


L'IA en entreprise : quel impact pour les cadres ?

man standing behind flat screen computer monitor

Photo by Jason Goodman on Unsplash

L’OCDE publie une étude inédite sur l’adoption des outils d’automatisation en entreprise. 90% des entreprises américaines utilisent déjà ces technologies, mais des inquiétudes persistent sur l’impact des décisions algorithmiques sur les travailleurs. J'en ai discuté avec Stijn Broecke, économiste à l'OCDE, qui apporte un regard expert sur ces enjeux.


Monde Numérique :
[0:10] Un sommet pour l'intelligence artificielle, des innovations tous azimuts en IA et le phénomène d'IPSIC qui continue, et bien voilà, c'est l'essentiel cette

Monde Numérique :
[0:19] semaine dans l'ActuTech. On va revenir donc sur ce premier sommet sur l'IA qui démarre à Paris, avec déjà des annonces, notamment celle d'un futur super data center.

Monde Numérique :
[0:35] L'actu, c'est donc également DeepSeek, qui aurait coûté en réalité bien plus cher que ce qu'on nous a annoncé. En tout cas, c'est ce qu'affirme une entreprise américaine. OpenAI réagit à DeepSeek et lance un nouveau service, Deep Research. Le français Mistral, de son côté, lance son application mobile, le chat, concurrente de Chagipiti. Comme chaque semaine on se connectera avec le Canada, je retrouverai mon camarade podcaster Bruno Guillel-Minetti on va parler de ce sommet de l'IA comment est-il perçu de l'autre côté de l'Atlantique, enfin dans la deuxième partie de cette émission et bien on va revenir sur DeepSync avec une interview exclusive, celle d'une journaliste chinoise que j'ai jointe sur place en Chine et qui nous dit tout sur cet événement très commenté sur place, enfin à la veille du sommet sur l'IA On s'intéressera à l'intelligence artificielle en entreprise avec une étude très sérieuse de l'OCDE, la première du genre. J'ai interrogé l'un de ses responsables. Voilà, j'espère que ça vous plaît. Bienvenue à l'écoute de Monde Numérique, l'hebdo, le meilleur de l'actu tech chaque samedi sur toutes les plateformes de podcast. C'est l'épisode du 8 février 2025.

Guest:
[1:49] Monde Numérique, Jérôme Colombin.

Monde Numérique :
[1:57] Avant d'aller plus loin, je voudrais vous parler d'un projet technologique innovant, c'est le projet Frogans, un nouveau mode d'expression sur Internet, simple et hyper puissant. Imaginez des mini-sites très graphiques qui fonctionnent partout, sur ordinateur, smartphone, tablette ou même casque de réalité virtuelle, sans passer par un navigateur classique. Mais en plus, ce qui rend Frogans vraiment unique, c'est son concept, basé sur un tout nouveau protocole, différent du web. Conçu pour être léger, sécurisé, centré sur l'utilisateur, ce protocole Frogans ouvre la voie à des usages totalement inédits. Alors Frogans est un projet français conçu par une équipe d'ingénieurs passionnés. Frogans soutient Monde Numérique et va nous accompagner tout au long de l'année et je vous tiendrai au courant semaine après semaine de l'évolution du projet. Pour en savoir plus, vous pouvez retrouver l'interview du fondateur Alexis Tamas sur ce podcast ou sur le site mondenumérique.info et rendez-vous sur le site f2r2.fr. Deux lettres, deux chiffres.

Monde Numérique :
[3:03] C'est donc une semaine sous le signe de l'IA qui s'annonce en France, avec ce sommet, sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle, qui ouvre lundi 10 février. Il est précédé d'une série d'événements et d'initiatives variées, surtout dans le domaine professionnel. Un sommet de l'IA, pour quoi faire ? Eh bien, pour le savoir, rendez-vous dans l'épisode de Monde Numérique en date du 7 février. Je vous en parle, et notamment pour examiner les enjeux de ce sommet, dans le contexte de la position de la France en matière d'intelligence artificielle où, on le sait, il y a du bon et aussi du moins bon. On attend quelques annonces, évidemment, à l'occasion du sommet. L'une des premières est tombée dès cette semaine, jeudi 6 février. C'est celle de la construction prochaine d'un super data center, un gigantesque centre de données pour l'IA qui sera construit en France, on ne sait pas encore où, mais qui sera financé par les Émirats arabes unis. Un investissement de 30 à 50 milliards d'euros selon la présidence de la République. Ce centre de données d'une puissance qui pourra aller jusqu'à 1 gigawatt fera même partie d'un ensemble plus vaste, un campus axé sur l'IA qui devrait être le plus grand d'Europe. Et par ailleurs, la ministre française chargée de l'IA, Clara Chappaz, a annoncé que 35 sites étaient d'ores et déjà prêts à l'emploi pour accueillir de nouveaux centres de données sur le territoire national.

Monde Numérique :
[4:26] De l'IA toujours avec DeepSeek, la fameuse intelligence artificielle chinoise qui fait sensation depuis plusieurs semaines. On en parlait longuement la semaine dernière. On va en reparler cette semaine. DeepSeek, mais qui aurait en réalité coûté beaucoup plus cher à mettre au point plus que les 6 millions de dollars annoncés par la startup chinoise. En effet, selon une entreprise américaine spécialisée, Semi-Analysis, l'investissement réel de DeepSeek s'élèverait plutôt à 1,6 milliard de dollars. Et les 6 millions annoncés ne représenteraient qu'une infime partie des coûts correspondant uniquement à la phase de pré-entraînement du modèle. Voilà qui bouscule un peu l'idée d'une IA hyper frugale, fabriquée quasiment avec des bouts de ficelle, ou en tout cas pas grand-chose et pas trop de budget.

Monde Numérique :
[5:13] L'investissement en matériel représenterait à lui seul 944 millions de dollars selon Semi-Analysis. Et il y aura aussi des centaines de millions investis dans la recherche et développement, le perfectionnement des modèles, le traitement des données, l'infrastructure globale et le salaire des chercheurs qui, pour certains, dépasseraient les 1 300 000 dollars annuels en Chine. On va revenir sur ce sujet dans la deuxième partie de cette émission avec une interview exclusive, je vous l'ai dit, pour Monde Numérique, interview de Shanhui Zhang, journaliste chinoise que j'ai joint en Chine et qui explique notamment que DeepSik aurait surtout bénéficié de ses propres centres de données. C'est ça qui ferait que ça coûterait moins cher. Voilà, on en reparle tout à l'heure.

Monde Numérique :
[5:57] Pendant ce temps-là, aux Etats-Unis, le principal rival de DeepSeek, OpenAI, de son côté, ne reste pas inactif. Et il veut le montrer, le pionnier américain de l'intelligence artificielle, le papa de Chagipiti, a encore, encore lancé un nouveau produit cette semaine. Ça s'appelle Deep Research. Ça a été lancé le 2 février. Deep Research est un agent d'intelligence artificielle intégré à Chagipiti qui est conçu pour mener des recherches complexes sur Internet. C'est-à-dire que l'outil est capable d'analyser et de synthétiser des informations provenant de diverses sources, des textes, des images, des fichiers PDF, etc., pour produire à l'arrivée des rapports détaillés. Selon OpenAI, cela permettrait de réaliser en 5 à 30 minutes, parce qu'il y a quand même un certain délai de traitement, des recherches qui nécessiteraient toutefois des heures de travail pour un humain. Deep Research est actuellement réservé uniquement aux abonnés pros de ChatGPT aux Etats-Unis, avec une limite de 100 requêtes par mois. C'est évidemment une réponse, en tout cas en termes de communication, à l'annonce du modèle chinois DeepSync.

Monde Numérique :
[7:04] En France, ça bouge aussi en matière d'intelligence artificielle, pas seulement pour organiser des sommets. La pépite française Mistral a lancé cette semaine son chatbot,

Monde Numérique :
[7:14] le chat concurrent de ChatGPT, sous forme d'applications mobiles. Alors, on pouvait déjà accéder à Le Chat en version web. On peut désormais le télécharger sur l'App Store et sur le Play Store. Le Chat arrive après les applications mobiles de ChatGPT, Perplexity, Gemini, DeepSeek ou encore Grok. Autant dire qu'elle n'est pas la première, mais au moins, elle est là. Désormais, vous pouvez l'utiliser, la tester, c'est gratuit. Et c'est français. Son fonctionnement est similaire à celui de ChatGPT ou de Gemini. On pose une question, on reçoit une réponse. Ça marche plutôt bien. Et ce qui est intéressant, c'est de voir cette pléthore maintenant de chatbots d'IA accessibles pour les smartphones sous forme d'appli, ce qui devrait contribuer fortement à leur adoption par le grand public. Et puis, tiens, dans le même ordre d'idées, c'est l'opérateur FreeMobile qui innove en intégrant, lui, la version Pro payante de Le Chat dans son offre mobile. C'est-à-dire que les abonnés FreeMobile vont pouvoir et peuvent déjà accéder à Le Chat Pro gratuitement pendant un an.

Monde Numérique :
[8:14] Ça permet d'avoir des briefs d'actualité, des conseils sur des tas de sujets, de voyages et autres, sous forme de recommandations personnalisées, c'est-à-dire que le chatbot contextualise les recommandations sur la base de vos préférences. Voilà, il fallait le signaler, c'est une première en France pour un opérateur mobile. Intégrer un chatbot dans son offre, reste à voir et à tester tout ça pour savoir si ça correspond et si ça répond véritablement aux attentes.

Monde Numérique :
[8:41] En France encore, une nouveauté également du côté de Qtai, le centre de recherche en intelligence artificielle lancé par Xavier Niel, Rodolphe Saadé et Eric Schmidt. Cette nouveauté, c'est un assistant vocal capable de traduire du contenu audio avec la voix originelle du locuteur. Un outil de doublage en temps réel qui, en plus, a une particularité. Il n'a pas besoin d'attendre la fin d'une phrase pour commencer la traduction et le doublage. Ça s'appelle Ibiki. Je ne sais pas si c'est un hommage au whisky japonais du même nom. Et Ibiki s'appuie sur Moshi. Alors Moshi, c'est autre chose. C'est un assistant vocal qui a déjà été lancé par Qtai et qui avait précisément la particularité de répondre hyper vite, très très vite, presque même un peu trop vite quand on lui pose une question. Donc là, ils ont utilisé cette capacité pour en faire un outil de traduction. Et si ça va très vite, c'est intéressant, c'est parce que les modèles du Qtai ne passent pas par la phase de la conversion en texte. Ils analysent, ils reconnaissent directement l'audio et ils traitent l'audio sous sa forme native pour, dans le cas présent, renvoyer une traduction, un doublage. Alors pour l'instant, Ibiki est limité à une paire de langues, le français et anglais, et à seulement des séquences de deux minutes. Mais évidemment, ça va s'améliorer et peut-être que demain, ça permettra de converser très facilement avec des gens qui ne parlent pas la même langue que nous ou même à traduire des vidéos en temps réel à la volée.

Monde Numérique :
[10:10] L'IA encore, l'IA dans les médias, c'est bien, mais l'IA pour piller les médias, c'est beaucoup moins bien. Et c'est la raison pour laquelle, eh bien en France, 40 médias, dont Libération Sud-Ouest, La Dépêche du Midi, etc., ont décidé de saisir la justice contre un site d'actualité, enfin de pseudo-actualité, qui s'appelle news.dayfr, soupçonné de pirater allègrement les contenus de ces médias. Il s'agit d'un site qui fabrique automatiquement, grâce à l'intelligence artificielle générative, des milliers d'articles par jour à partir de l'info trouvée par Internet. Ça porte sur des tas de sujets différents, notamment beaucoup d'articles d'actualité locale, française et internationale. C'est les raisons pour lesquelles on trouve donc beaucoup de journaux locaux, de médias locaux qui se sont associés à cette plainte. Les articles sont signés par des journalistes, mais qui en réalité, visiblement, n'existent pas. Et c'est un vrai phénomène en réalité, car il n'y a pas qu'un seul site de ce genre. Il y en aurait, selon une enquête menée par Libération et par le Média en ligne Next, il y en aurait au moins un millier actuellement en langue française.

Monde Numérique :
[11:22] Ces sites publient donc des torrents d'articles sans un seul journaliste réel, juste avec de l'intelligence artificielle générative. D'ailleurs, ce n'est indiqué nulle part sur le site et surtout en allant piquer l'info des autres. Le but, c'est d'occuper l'espace numérique. Ils sont assez bien référencés sur Google. Et de faire de l'audience, même si pour l'instant il n'y a pas de publicité, on ne voit pas de pub sur ce fameux site NewsdayFR. Le problème aussi, c'est que l'IA parfois ça hallucine, donc les articles contiennent souvent des erreurs, de fausses informations. En gros, en plus d'être du vol de propriété intellectuelle, c'est de la désinformation, donc méfiez-vous si vous tombez sur ce genre d'article.

Monde Numérique :
[12:01] Et on termine cette séquence actue, surtout consacrée à l'IA, vous l'avez compris, par un coup d'œil sur des outils pour détecter précisément les textes générés par intelligence artificielle. Bien pratique ce genre d'outils par les temps qui courent, et pour certaines professions comme par exemple les enseignants. Alors il en existe plusieurs en réalité de ces outils. J'ai testé récemment un site qui s'appelle 0gpt.com, qui n'est pas mal du tout. Il vous indique sous forme de pourcentage des portions de textes qui sont possiblement issus d'un outil de génération par intelligence artificielle, donc 0gpt.com en toutes lettres. Et puis le navigateur Firefox intègre désormais un outil de détection de deepfake, ça s'appelle Deepfake Detector, c'est une extension qu'il suffit d'installer sur Firefox, qui permet ensuite de sélectionner du texte à l'écran, et ensuite en un clic de savoir si c'est vrai ou si c'est fake, ou si c'est partiellement généré par de l'IA, par exemple sur un site marchand pour savoir si les avis sont authentiques, etc. Bien sûr, malgré tout, ces outils ne sont pas infaillibles, mais ça va quand même dans la bonne direction. Deepfake Detector est disponible pour l'instant uniquement en anglais.

Monde Numérique :
[13:10] Voilà, c'est tout pour l'actu qu'il ne fallait pas rater cette semaine. Et on accueille tout de suite dans Monde Numérique mon camarade Bruno Guglielminetti pour la suite de l'hebdo.

Guest:
[13:21] Le débrief transatlantique. Jérôme Colombin à Paris, salut.

Monde Numérique :
[13:25] Salut, Bruno Guglielminetti à Montréal. Comment vas-tu?

Guest:
[13:28] Bien, et surtout, je suis en train de m'en faire pour toi parce que, écoute, c'est une question de jour, sinon d'heure, au moment où les gens écoutent. Le sommet de l'IA, c'est bientôt. Et déjà, tu es dans le off-sommet de l'IA.

Monde Numérique :
[13:42] Ah oui, ça y est, là, on ne parle que de ça en ce moment. Le sommet de l'IA. Ça s'appelle exactement le sommet pour l'action de l'IA ou pour l'action sur l'IA. Tu vois, c'est une manière de dire, ben voilà, il y a de l'IA, on n'est pas forcément nous, les Européens et les Français, les plus en avance dans ce domaine, mais on a quand même un mot à dire et on veut faire entendre notre voix. Donc, c'est un peu ça le truc.

Guest:
[14:08] Mais Jérôme, quand tu regardes ça d'un recul, parce que ça va être annoncé il y a quand même un moment, as-tu toujours l'impression que…, Je présume, parce qu'à l'époque, on le voyait comme ça. As-tu l'impression que c'est d'abord et avant tout une opération de relations publiques dans la France?

Monde Numérique :
[14:24] Oui, très clairement, il y a de ça, si tu veux. Ça émane d'un comité qui est rattaché à la présidence de la République. L'idée, bien sûr, c'est de montrer, de sortir les muscles, de montrer un peu ce qu'il est possible de faire. Et puis que ça fasse du bruit médiatique. Donc, on fait venir tout le monde. Ça a Maltmann. Elon Musk est invité, mais à l'heure où on enregistre, je ne sais pas s'il viendra ou pas. En plus, ce serait un peu paradoxal parce qu'en même temps, Elon Musk, c'est le grand méchant loup, vu de chez nous aujourd'hui, vu de beaucoup d'endroits. D'ailleurs, je crois que chez vous, c'est un peu pareil. Mais donc, c'est une grosse, grosse entreprise de relations publiques. C'est aussi, et ça c'est bien, l'occasion de parler de l'intelligence artificielle, y compris dans les médias grand public. Il y en a partout en ce moment. Mais il faut rappeler malgré tout que ce n'est pas tout à fait une première parce que c'est les Britanniques qui avaient initié ça en 2023. Exactement. Et ça avait fait beaucoup de bruit. On s'était dit, waouh, ils prennent le dossier de l'IA, ils prennent le taureau par les cornes, ils sont quand même forts, ces Anglais, etc. Donc, c'est un petit peu la continuité. Et je ne sais pas trop, à l'heure où on se parle, ce qui va en ressortir de ce sommet pour tout le dire.

Guest:
[15:32] Mais de toute façon, exactement, puis c'est important de le dire, à l'heure où on se parle, il est trop tôt pour en parler. Sauf que, parallèlement, puis c'est un peu de ça que je veux t'entendre parler, et Il y a des choses qui se passent. Il y a énormément de satellites autour de cet événement-là.

Monde Numérique :
[15:47] Oui, écoute, pour ne rien te cacher, je reçois tous les jours par mail des communiqués pour m'annoncer qu'il va y avoir telle conférence, telle assemblée plénière, telle présentation, etc.

Guest:
[16:01] D'ailleurs, la fin de semaine, on est plein. Moi, je regardais des gens qui font partie des délégations. Ils ont leur agenda plein le samedi et dimanche.

Monde Numérique :
[16:10] Ah oui, oui, non, il y a plein de trucs à faire. Bon, très franchement, c'est pas... Sans familiarité, mais on va dire c'est pas hyper sexy, comme on dit chez nous en termes journalistiques, c'est-à-dire, c'est pas des trucs super attirants, c'est très très business, d'abord, et c'est pas très novateur. Ça fait un peu, bon ben voilà, il faut parler d'IA cette semaine, alors on se met autour d'une table, et puis on va parler d'IA. Moi, j'attends de voir s'il y aura vraiment des annonces, des annonces en termes de technologie, pourquoi pas, et puis peut-être des annonces politiques également. Et ça, ce sera plutôt en début de semaine prochaine. Cela dit, il y a déjà quelques petites choses intéressantes. Il y a, par exemple, à l'occasion du sommet de l'IA, la société Mistrali, qui est un peu notre pépite en matière diacque, qui vient de lancer son chat qui s'appelle Le Chat sous forme d'applications mobiles. Mais bon, après tout le monde, il y a déjà l'appli d'OpenAI, il y a déjà l'appli d'Entropic, il y a aussi en plus maintenant l'appli de Le Chat. Et puis, il y a d'autres choses qui n'ont rien à voir, mais qui ne sont pas inintéressantes au niveau européen. Et par exemple, cette semaine, il y a un truc qui a pris un petit coup d'accélérateur. C'est une initiative qui s'appelle Open Euro LLM. Et en fait, pour faire court, c'est un petit peu, si on peut dire, la réponse européenne au projet Stargate américain, en fait.

Guest:
[17:30] Mais pas avec les mêmes budgets.

Monde Numérique :
[17:32] Pas avec les mêmes budgets, en effet. Là, si tu m'attaques tout de suite sur les gros sous, on va passer pour des rigolos. Puisque, en effet, Stargate, on est à 500 milliards de dollars. Enfin, non, on n'y est pas d'ailleurs, parce que c'est ce qui a été annoncé.

Guest:
[17:47] C'est d'abord 100 milliards, et puis après, le reste de la balance dans les 5 ans qui suivent.

Monde Numérique :
[17:53] Voilà, et puis en plus, ils n'ont à ce jour que, je crois, la moitié. Ils n'ont que 50 milliards dans les caisses. Bref, nous, le projet Open Euro LLM, écoute, alors l'objectif, c'est d'arriver à 52 millions. Donc, effectivement, c'est 10 fois moins. Mais ce n'est pas ça le problème. En réalité, ok, les gros sous, c'est bien, les Américains feront toujours mieux. Mais là, c'est la démarche qui est intéressante. Il s'agit vraiment d'essayer de créer, en fait, une famille de ce qu'on appelle des grands modèles de langage de fondation qui seront utilisés. Et ce sera vraiment européen. Déjà, ce sera fait pour tourner sur des supercalculateurs européens et avec les valeurs de l'Union européenne et avec les datas de l'Union européenne. Donc, c'est là où ça devient intéressant, si tu veux. Tout ça, évidemment, basé sur l'open source. Et ça aussi, je trouve que c'est une démarche qui est intéressante. C'est que l'open source, on a l'impression que ça devient... C'est l'arme du pauvre. En tout cas, c'est l'arme du challenger, quoi, l'open source.

Guest:
[18:55] Oui, mais ce que je trouve intéressant, c'est que là, vous êtes vraiment en train de mettre en place une solution. Ça fait longtemps qu'en Europe, on parle de souveraineté numérique, mais là, vous êtes à deux pieds dedans.

Monde Numérique :
[19:06] Oui, exactement. C'est la démarche. Alors bon, je ne sais pas trop ce que ça donnera pour l'instant, mais ça réunit beaucoup d'universités, d'entreprises. Il y a aussi l'Union européenne qui est dedans, etc. Donc, au moins, c'est en route. Maintenant tu sais chat est chaud des crâles au froid et on a déjà eu des projets européens, on voulait faire un Google européen je pense pas à Lucie non Lucie c'était le petit modèle d'IA dont on a parlé la semaine dernière mais on va pas revenir sur cet sur cet incident, non non mais on a eu des velléités de faire un Google européen de faire un GPS européen il existe en revanche c'est plutôt une réussite c'est Galiléo tout à fait, Donc, voilà, on baigne dans l'IA en ce moment et on attend de voir ce qui va en sortir.

Guest:
[19:54] Mais je veux quand même t'entendre sur un autre aspect de l'IA en Europe, puis en France particulièrement, c'est que quand je te parlais d'une grande campagne de relations publiques, c'est vrai pour la France vers le monde, mais c'est aussi vrai pour le gouvernement vers sa population. Parce que les derniers chiffres qui sont sortis par rapport à la confiance des Français par rapport à l'IA, on n'est pas encore rendu à quelque chose de vraiment impressionnant.

Monde Numérique :
[20:21] Tu as tout à fait raison. Et d'ailleurs, moi, j'ai fait un édito sur le monde numérique à ce sujet-là parce que je pense que le vrai point clé dans cette histoire-là, c'est la confiance. Il y a un sondage, c'est peut-être à ça que tu fais allusion, qui date d'il y a quelques mois et qui montre que 79% des Français n'ont pas confiance dans l'IA, ou même peur de l'intelligence artificielle. Et ça peut s'expliquer parce qu'il y a des risques réels. toi et moi, on en parle très souvent, mais il y a aussi tout un discours médiatique qui n'est pas optimiste, qui n'est pas joisse, sous prétexte de vouloir éveiller les consciences, alerter sur les risques potentiels. Quand tu écoutes les médias généralistes, tu as l'impression que l'IA, c'est la fin du monde. Et ça, c'est dramatique. C'est très rabat-joie. On parle plus des problèmes, des biais et autres que des perspectives, alors que les perspectives, qu'elles soient économiques ou même en termes d'émancipation de l'être humain enfin toi comme moi on est convaincu que ça va apporter beaucoup de choses donc voilà je pense qu'il y a vraiment l'équation elle est là c'est arriver à, faire ouvrir les yeux et être très lucide sur les problèmes c'est vrai le problème environnemental, etc. Et en même temps, ne pas casser le jouet et ne pas casser le moral à tout le monde. Et moi, je pense que...

Guest:
[21:41] Pas l'accompensation, oui.

Monde Numérique :
[21:42] Voilà. Et ce que je dis dans mon édito de vendredi dernier, c'est qu'en fait, ce sommet, il aurait dû s'appeler le sommet pour la confiance dans l'IA. Ça aurait donné, tu vois, un petit coup de boost, quoi.

Guest:
[21:52] Oui, oui, oui.

Monde Numérique :
[21:53] Mais on ne m'a pas demandé mon avis, donc...

Guest:
[21:56] C'est une question de temps. Je suis sûr que la prochaine édition, ça sera ça. Mais écoute, je veux juste te dire que les Français sont quand même moins craintifs ou préoccupés par l'IA que les Québécois, parce qu'il y a un sondage qui est sorti cette semaine, qui vient de l'Université Laval, et qui dit que neuf internautes sur dix qui connaissent les outils d'IA sont préoccupés. Évidemment, à différents niveaux, mais concernant différentes choses, mais c'est, oui, c'est dans l'air du temps, parce que, exactement pour les mêmes raisons que tu dis, disons que l'image de l'IA en prend pour son normal. Puis quand tu parles avec des gens qui l'utilisent, comme nous, mais aussi dans des entreprises, tu vois que les gens, ils trouvent leur intérêt puis ils font des gains avec ça. Mais bon, à ce qu'on ne connaît pas ou à ce qu'on utilise plus ou moins bien, on peut être craintif.

Monde Numérique :
[22:46] Préoccupé, c'est sain, effectivement, d'être préoccupé. Toi et moi, on est préoccupé aussi par ces choses-là, même si on est très doux.

Guest:
[22:52] À toi, tu passes tes journées à être préoccupé.

Monde Numérique :
[22:53] Moi, je suis très préoccupé. Le matin, je me lève, je suis préoccupé. Mais bon, qu'est-ce que tu fais? On vit avec, hein?

Guest:
[23:02] Ben oui. Ça, c'est plus ta conjointe que nous. On est tranquille.

Monde Numérique :
[23:07] Enfin, voilà. Bruno, de quoi parles-tu cette semaine dans ton carnet?

Guest:
[23:11] Écoute, je suis tellement content que tu me poses la question. On va rester en France. Je ne sais pas si tu as vu passer cette semaine. Il y avait une enquête dans le Figaro sur le slop. Ces publications qui sont générées par l'intelligence artificielle et qu'on trouve de plus en plus dans les réseaux sociaux. Alors, c'est Chloé Ouattier, qui est rédactrice en chef de la section Économie, qui a fait cette enquête-là. Et c'est vraiment intéressant ce qu'elle nous raconte. Elle a parlé avec des gens qui sont derrière ça, puis des gens du milieu. Et donc, on parle de ça. Il y a une grosse rencontre qui se tient à la fin du mois de février. Et ça, c'est intéressant. Ça se tient à Montréal, au Palais des congrès. Et c'est une rencontre des gens du monde de la création.

Guest:
[23:56] Donc, pense autant dans l'industrie du jeu vidéo, télé, les arts, la chanson, le cinéma. Bon, tous les créatifs. Et donc, c'est une rencontre pour à la fois parler de ce que des gens ont réussi à faire, mais aussi des défis qu'il reste à faire. Et c'est, oui, des gens du Canada, mais aussi beaucoup de gens de l'extérieur qui viennent faire un tour. Et c'est intéressant parce que l'entrevue que je fais avec le patron de cette expo-là me faisait prendre conscience qu'il y a beaucoup de rencontres à l'heure actuelle. Il y en a une en France présentement qui parle de l'IA pour la société, qui parle de l'IA dans le domaine des affaires, dans le domaine de l'économie en général. Mais l'IA dans le monde créatif, il y a très beaucoup de rencontres sur le sujet et je trouve ça intéressant. Alors, entrevue là-dessus.

Guest:
[24:46] Très intéressant. Oui, et puis aussi, j'avoue que je me suis permis une petite percée dans ce domaine-là. Il y a un monsieur que je connais, qui fait partie de ça, un pionnier de l'Internet ici au Canada, et il a développé une application qui est presque un thérapeute personnel, et qu'il a dit, il n'y a pas de médecin, il n'y a pas de spécialiste qui a travaillé à ça, mais lui, il a développé un agent conversationnel, si tu veux, qui lui permet d'avoir sa propre thérapie à lui. Et qui lui pose des questions, qui lui permet de ventiler. Un peu, bon, toi, tu es préoccupé à tous les jours, ça te fait peut-être du bien. Mais donc, cet outil-là lui permet… Ce n'est pas vrai. Non, non, je sais, c'est des blagues.

Guest:
[25:28] Mais donc, cet outil-là lui permet d'avoir son propre thérapeute. Et quand il en a besoin, il le contacte sur son téléphone ou son ordinateur et puis il a sa propre session de thérapie avec.

Monde Numérique :
[25:40] Un support psychologique, en fait.

Guest:
[25:42] Exactement, mais vraiment dans la relation d'être. Et puis encore là, je le répète, ce n'est pas un truc médical pas fait avec des scientifiques, sauf que pour lui, ça fonctionne. Et il se dit, je veux en parler parce qu'il y a peut-être des gens pour qui ça pourrait fonctionner aussi. Et c'est surtout, et moi, c'est pour ça que je veux en parler, c'est surtout l'idée que, tu sais, on vient d'en parler, des bénéfices de l'IA, bien c'est un autre bénéfice. D'avoir cette possibilité d'arriver à développer un outil qui peut nous faire du bien à nous, pas aux voisins, mais à nous. Bien c'est aussi ça l'IA.

Monde Numérique :
[26:12] Exactement. Et c'est vrai que ça devient d'ailleurs un vrai phénomène, ces assistants avec lesquels on parle. Enfin, c'est plus que des assistants, c'est des confidents, des amis, etc.

Guest:
[26:22] Un correspondant, oui, c'est ça.

Monde Numérique :
[26:23] Un correspondant, etc. Alors là, c'est pareil, avec plein d'aspects bénéfiques, comme ce que tu viens de décrire. Et puis, des choses parfois plus inquiétantes. Aux États-Unis, il y a un chercheur, quelqu'un qui faisait des recherches sur ces outils-là. Et une fois de plus qui était face à une IA qui lui a conseillé de se suicider, et qui en plus lui a envoyé des rappels pour lui dire ça y est tu as fait ce que tu as dit non, heureusement lui il avait fait ça à titre de recherche mais voilà c'est vrai que c'est assez inquiétant et ça devient dans à certains endroits, un vrai phénomène des gens qui ont toujours leur petit assistant qui discute en permanence avec ces personnes, avec ce chatbot virtuel. Et alors, évidemment, le chatbot, il est toujours, de mon avis. Et puis, il est flatteur. C'est un côté un peu narcissique. Et au risque de se déshabituer des vraies conversations avec les vrais gens, en fait. Ou parfois, ce n'est pas aussi simple. Il peut y avoir des frictions, etc. Enfin bref, tout ça, ce n'est pas notre cas. Ça ne nous concerne pas.

Guest:
[27:30] Non, Jérôme, tu parles de quoi cette semaine?

Monde Numérique :
[27:32] Alors, cette semaine, écoute, moi, j'emmène mes auditeurs très, très loin, en Chine.

Guest:
[27:37] T'as vraiment du budget, toi.

Monde Numérique :
[27:39] Ah oui, la maison ne recule devant aucun sacrifice. Parce que je ne t'apprendrai pas qu'il se passe des choses en Chine. On l'évoquait la semaine dernière et notamment d'Ypsic. Donc, écoute, j'ai la chance d'être entré en contact avec une journaliste chinoise, et qui, en plus, est passée par la France pendant un an ou deux et elle parle parfaitement bien français. Et donc, elle me raconte DeepSync, comment le phénomène DeepSync est vécu en Chine, qu'est-ce que c'est que cette entreprise, comment se porte la tech chinoise, etc. Et c'est évidemment très, très intéressant, même si quand on l'écoute, évidemment, on se dit qu'on fait le même métier, mais pas tout à fait de la même manière et dans le même contexte évidemment et là, inévitablement voilà je serais curieux de savoir comment mes auditeurs vont percevoir ça parce que, elle est je pense elle-même parfaitement honnête et plein de bonne volonté mais si tu veux on sent bien qu'il n'y a pas, de la part de journalistes chinois le recul qu'il peut y avoir par rapport à la situation dans le pays comme nous on peut se permettre, de critiquer aisément les autorités les pouvoirs publics, etc. chez nous.

Guest:
[28:54] Oui, j'allais dire, mais quand même, tout de même, d'avoir le point de vue de quelqu'un qui est sur place, c'est un regard que nous, on n'a pas, et c'est précieux.

Monde Numérique :
[29:04] Voilà, c'est exactement ça, et c'est ce que je me suis dit, et c'est tout à fait précieux et tout à fait intéressant. Et en plus, elle nous donne plein d'informations sur ce sujet-là. Je te propose qu'on se retrouve la semaine prochaine, et on aura peut-être un peu plus de choses à se raconter sur le sommet de l'IA. Qui sait, est-ce qu'il y aura de véritables annonces et de choses importantes ?

Guest:
[29:22] Alors, moi, je suis certain qu'on va avoir des choses à discuter avec ce sommet-là.

Monde Numérique :
[29:26] Espérons-le. Salut Bruno. À la prochaine.

Guest:
[29:29] Bye Jérôme.

Guest:
[29:39] Monde numérique, le meilleur de la tech.

Monde Numérique :
[29:48] Pour cette deuxième partie de Monde numérique, les invités, je vous emmène donc, comme promis, en Chine. Et ensuite, on s'intéressera à l'IA dans les entreprises à l'occasion et à l'approche du sommet de l'IA de Paris. Bonjour, Shanhui Zhang.

Guest:
[30:07] Bonjour, Jérôme.

Monde Numérique :
[30:08] Merci d'être avec nous en ligne depuis la Chine. Vous êtes journaliste à China Global Television Network. Vous avez passé quelques années en France et vous parlez du coup parfaitement bien le français. Vous suivez beaucoup de sujets et, entre autres, la tech, les sujets technologiques. Alors, c'est super intéressant de vous avoir parce qu'on ne parle que de la Chine, on ne parle que notamment de DeepSeek en ce moment, en Europe, aux Etats-Unis aussi. C'est vrai que la sortie de l'IA DeepSeek a fait vraiment beaucoup de bruit dans le monde entier. Vous pouvez nous parler un petit peu de cette entreprise DeepSeek et de son créateur ? C'est qui exactement ? Est-ce qu'ils étaient connus avant ? Et c'est quel profil ?

Guest:
[30:50] Alors, on va peut-être commencer d'abord par ce créateur du deep-sync qui s'appelle Lian Wenfeng. Il est très jeune. Et Lian Wenfeng, en effet, il a étudié à l'université de Zhejiang.

Guest:
[31:04] Donc à Hangzhou, et dès ses années d'études, il était déjà convaincu que l'intelligence artificielle représenterait le futur. Et là, il a consacré sa thèse de fin d'études à l'optimisation de l'algorithme pour des caméras à faible coût.

Guest:
[31:19] Et ensuite, en 2008, quand il était encore étudiant, il commençait à déjà collecter des données sur les marchés financiers et utilise des techniques d'apprentissage automatique pour l'investissement algorithmique. Et ensuite, en 2015, il a d'abord fondé une entreprise qui s'appelle Huanfang Kuant. Alors, à quoi ça sert cette entreprise ? C'est une entreprise de gestion quantitative dans laquelle il applique déjà l'intelligence artificielle et le machine learning dans les stratégies d'investissement. Donc au début, c'est surtout une entreprise en lien avec l'investissement dans la bourse, dans le marché financier. Et c'est finalement 2023 que M. Leung-Wen-Fong a annoncé sa volonté de s'attaquer au domaine de l'intelligence artificielle générale. Et c'était en 2023 qu'il a créé DeepSik. Donc en effet, c'est une entreprise très très jeune. Et d'ailleurs, c'est aussi ce qui a surpris, je pense, que toute la sphère américaine, c'est de voir une équipe si jeune. Contrairement à d'autres entreprises de l'intelligence artificielle chinoise, DeepSync préfère miser sur les jeunes talents. Ce sont les jeunes talents qui n'ont pas de grande expérience professionnelle. La plupart des ingénieurs et des chercheurs, en effet, ils n'ont qu'entre un an et cinq ans d'expérience. Et d'ailleurs, certains sont fraîchement sortis de l'école, ce sont des doctorants.

Guest:
[32:39] Et aussi, par exemple, un chasseur de têtes raconte que DeepSync ne veut quasiment pas de profil ayant plus de 8 ans d'expérience. Donc, en fait, l'idée, c'est de construire une structure d'entreprise à plat, C'est-à-dire, malgré une croissance rapide, DeepSync maintient une organisation très horizontale et que les choses changent très vite. Cette approche, en effet, diffère d'autres entreprises de l'intelligence artificielle qui optent souvent pour les managements plus traditionnels et verticaux. Mais cette fois-ci, c'est vraiment valoriser ses compétences, valoriser l'initiative individuelle et aussi de créer une ambiance d'encouragement, d'optimisation dans l'innovation. Et d'ailleurs ce qui me touche beaucoup personnellement c'est aussi leur motivation, qu'est-ce qui les motive, dans l'organisation c'est davantage la curiosité l'envie d'essayer, c'est davantage c'est davantage de ce côté explorateur qui m'a marqué, de se lancer dans cette aventure, c'est ça peut-être aussi qui est un point fort une qualité chez les jeunes aujourd'hui on a bien vu, ça a attiré non seulement les Chinois, mais aussi en Inde et aux Etats-Unis. Donc, c'est quelque chose qui est motivé par les jeunes. C'est ça que j'ai trouvé très précieux, ce côté sur DeepSync.

Monde Numérique :
[34:00] Dites-moi, Chandraoui, il y a un aspect qu'on ne peut pas passer sous silence. DeepSync, ça a été un peu une claque pour les Américains tout d'un coup. Ça a été presque une petite bouffée d'oxygène à l'inverse pour les Européens qui se sont dit, tiens, peut-être qu'on On peut faire de l'intelligence artificielle pas trop chère, avec moins de moyens, etc. Mais en même temps, il y a déjà un début de polémique. Très vite, il y a une espèce de polémique qui est arrivée. On a dit qu'en fait, DeepSync, l'entraînement aurait coûté beaucoup plus que ce qui était annoncé, 6 millions de dollars. Mais en fait, il paraît que ça aurait coûté jusqu'à un milliard et demi. Bon, ça, c'est difficile de savoir. Et puis, OpenAI dit que DeepSync l'a copié. Mais en même temps, OpenAI a sorti tout de suite après un nouveau modèle qui, visiblement, a recopié DeepSync. Donc, voilà, il y a une espèce de guéguerre, c'est presque géopolitique. Est-ce que tout ça, est-ce qu'il en est question également en Chine ?

Guest:
[34:57] En Chine, effectivement, on a parlé de ce sujet, les médias ont évoqué de ce sujet. Après, ce qui est intéressant, c'est que, par exemple, là, en ce moment, vous regardez le résultat. Aujourd'hui, OpenAI, c'est toujours avec ce Open AI. Malgré de son nom open, en fait, c'est fermé au niveau de source. Parce que là, du côté de DeepSync, c'est open source. Donc, ça veut dire qu'en fait...

Monde Numérique :
[35:21] OpenAI, il était aussi au début. Au début, ils étaient ouverts. Après, ils se sont fermés.

Guest:
[35:25] Donc, vous voyez, en fait, c'est deux stratégies différentes entre OpenAI et DeepSync. Et d'ailleurs, cette fois-ci, ce qui est intéressant, j'ai quand même regardé de près sur quels sont en effet les moteurs, quelles sont les technologies qui ont contribué à cette amélioration pour baisser le coût de développement. D'abord, CIDIPSYC V3 est parvenu à boucler son entraînement avec moins de 2,8 millions d'heures de GPU et environ 6 millions. Donc, en fait, c'est un petit peu moins de 6 millions. C'est à peu près 5,7 millions de dollars de budget. c'est grâce à l'importance accordée à l'efficacité du calcul. Donc en fait, c'est une manière de raccourcir la durée totale d'entraînement et aussi diminuer le coût en ressources. Et puis de l'autre côté, l'infrastructure matérielle qui était déjà là depuis 2012, en effet.

Guest:
[36:25] Quand vous avez une très belle infrastructure qui est déjà préparée, qui est déjà prête en effet à pouvoir être utilisée. Par exemple, en 2012, Juanfong Quint accumulait déjà progressivement les GPU. Donc, ça veut dire qu'en fait, ils ont beaucoup d'avance par rapport à d'autres entreprises, que ce soit pour les entreprises américaines ou les entreprises européennes, parce que c'était depuis 2012, depuis il y a plus de 10 ans, ils se sont déjà rendus compte de l'importance des GPU. Et donc, d'abord, une seule carte, puis une centaine en 2015, et puis un millier en 2019, et enfin, 10 000 cartes. Donc en effet ils ont un très beau stock de GPU déjà à partir de 2012 et donc au lieu de recourir.

Guest:
[37:12] Exclusivement à l'infrastructure de cloud publique ou à l'hépergement dans les centres externes et bien l'entreprise a progressivement construit ses propres centres de données et a investi sur le long terme dans la série de plateformes de deep learning, en Chine ça s'appelle donc étant donné que tout le matériel était en interne et il n'était pas nécessaire de payer les frais de location élevés à un fournisseur de cloud public. Donc, en fait, cela a permis de réduire le coût. Il y a aussi le côté de l'accumulation des compétences et d'expérience, puisque, encore une fois, ils ont utilisé l'expérience qu'ils ont déjà accumulée avant avec Juan Fang Quant, qui dispose de nombreuses années d'expérience dans le domaine de l'investissement quantitatif et aussi de la machine learning, ce qui leur a permis de maîtriser efficacement la mise en place et aussi l'exploitation des plateformes de calcul. Voilà, donc je pense que ce sont quelques facteurs qui ont contribué, qui expliquent pourquoi finalement, Ça ne coûte pas tant cher que ça, que ce qu'on a imaginé, parce que je dirais que c'est peut-être la seule entreprise en ce moment en Chine qui a une vision très très longue et qui a su s'y prendre très tôt.

Monde Numérique :
[38:21] Et alors justement, à propos de ces cartes graphiques qui sont le nerf de la guerre, parce que c'est ce qui permet d'entraîner les modèles, c'est toute la puissance informatique. On sait qu'il y a l'embargo américain qui limite l'exportation de cartes et malgré tout, DeepSync n'a pas pu accéder aux cartes de toute dernière génération. Est-ce qu'aujourd'hui, est-ce que vous savez s'ils craignent, par exemple, de nouvelles restrictions de la part des Américains ?

Guest:
[38:46] Effectivement, là, à l'heure où on parle de ce sujet, des nouvelles politiques sont tombées de la part des États-Unis. Il y a encore davantage de restrictions, évidemment. Et là, encore une fois, face aux politiciens américains qui continuent d'exploiter les questions de cybersécurité pour diffamer ou calomnier la Chine, et aussi, en effet, sur l'interdiction sur certaines puces, eh bien, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, je me rappelle, c'était l'année dernière, Mme Hua Chunying, elle a souligné « Ce qui ne te tue pas te rend plus fort ». Je pense que c'était un peu ça, un peu la logique de développement en Chine. C'est que la Chine, elle essaye toujours de se développer, toujours de construire ses propres technologies dans les temps les plus difficiles. Et là, le résultat, c'est qu'elle a réussi à avoir ce premier modèle, à avoir ce premier essai réussi. Et peut-être que bientôt, il y aura un deuxième, un troisième, une troisième entreprise ou quatrième entreprise qui va ensuite.

Guest:
[39:51] De cette manière, bouleverser ou donner un nouveau souffle au monde technologique. La Chine, qui a toujours défendu la coopération internationale en matière de technologie, surveille en effet de près la possibilité de nouvelles mesures de réduction de la part des États-Unis, par exemple s'il y aura des restrictions supplémentaires sur l'importation des cartes Nvidia. D'abord, il est vrai que certaines politiques américaines qui invoquent la sécurité nationale pour limiter l'accès à DeepSync pourraient aujourd'hui encore, dans un proche avenir, durcir l'exportation de certaines technologies stratégiques. Mais en effet, la situation est plus complexe qu'il y paraît. Et aujourd'hui, malgré les menaces politiques, les grands noms américains comme NVIDIA, le AMD, continuent d'optimiser leurs plateformes pour prendre en charge DeepSync. Donc là, de ce point de vue-là, vous voyez bien qu'il y a une fusion d'une certaine manière de technologie.

Guest:
[40:51] C'est aussi une preuve d'un intérêt économique mutuel. Par exemple, Meta, cette entreprise, va même aller jusqu'à saluer l'essor de DeepSync. C'est ce qu'a fait son judiciaire, Mark Zuckerberg, qu'il considérait comme un accélérateur de la course mondiale à l'intelligence artificielle. Et quant au succès de DeepSeek, il incarne aussi la montée en puissance des modèles open source capables de rivaliser avec des solutions fermées, tout en réduisant drastiquement les coûts. C'est peut-être aussi l'un des avantages que voit le monde en ce moment chez DeepSeek. Et enfin, il faut également souligner que la Chine dispose de plusieurs leviers pour atténuer l'impact d'éventuelles restrictions. Par exemple, la Chine pourrait diversifier ses approvisionnements.

Guest:
[41:38] La Chine pourrait renforcer ses filielles locales et aussi, en effet, pour construire de nouvelles entreprises dans ce domaine. Et ensuite, elle pourrait également, par exemple, inventer ou proposer une nouvelle solution politique à ce sujet, ou encore aussi de renforcer sa capacité dans la recherche sur les puces de l'intelligence artificielle. Donc aujourd'hui, on peut dire que malgré la crainte de voir l'accès aux technologies américaines se resserrer, la réalité économique incite les grands acteurs du

Guest:
[42:14] secteur aujourd'hui à garder le contact avec l'intelligence artificielle. Aujourd'hui, il faut voir que les grands dirigeants de haut niveau, ils ont déjà commencé à prêter davantage attention au développement de l'intelligence artificielle en Chine.

Monde Numérique :
[42:29] Merci beaucoup, Sean Ruizong, journaliste à China Global Television Network. Bonjour Stijn Broecke.

Guest:
[42:43] Bonjour, bonjour.

Monde Numérique :
[42:44] Vous êtes économiste à l'OCDE, donc l'Organisation de Coopération et de Développement Économique, qui publie à la veille du sommet sur l'IA de Paris une étude sur l'utilisation de l'intelligence artificielle en entreprise. C'est une étude qui a été effectuée auprès de plus de 6000 cadres dans six pays, dont la France. Et le résultat est assez intéressant parce que ça révèle pas mal de choses. Donc, d'abord, est-ce que vous pouvez nous dire un petit peu où en est l'adoption de ces outils ? Alors, c'est l'IA, mais c'est les outils d'automatisation d'une manière un peu générale, ou que ça en est dans les entreprises ?

Guest:
[43:19] Oui, alors, il faut spécifier qu'on parle d'une forme d'IA assez spécifique, qui est l'IA pour la gestion algorithmique. Donc, c'est l'IA qui va remplacer des tâches managériales. Donc, il va prendre des tâches de cadre, des tâches, par exemple, pour donner des instructions aux travailleurs, pour surveiller les travailleurs, pour les évaluer. Et donc, ce sont ce genre d'outils qu'on va regarder dans cette étude. Alors, vous posez la question sur l'adoption, c'est vraiment une des premières études qui nous donne une bonne vision sur l'adoption de ce genre d'outils au sein des entreprises. Et au fait, l'étude nous a surpris parce qu'on a trouvé que ce genre d'outils, ce genre de pratiques sont déjà la norme, en fait, très, très commun aux États-Unis. Surtout, on voit un taux d'adoption de 90 %, mais on trouve un taux d'adoption un peu plus bas au Japon où on a un taux d'adoption aux alentours de 40 %.

Monde Numérique :
[44:17] Et alors, comment sont perçus ces outils et quel est le bilan finalement qu'en tirent aussi bien les travailleurs que les cadres que vous avez interrogés ?

Guest:
[44:27] En général, les cadres sont assez positifs sur ce genre d'outils, ce genre d'intelligence artificielle, surtout dans l'effet que ces outils ont sur la qualité des décisions managériales. Ça leur permet de prendre des décisions plus rapides, plus informées, plus objectives. Donc, en général, ils sont assez positifs sur l'impact sur leur travail, aussi sur leur qualité de travail. Donc, ils prennent plus de plaisir dans leur travail. Ils ont moins de stress. Ce sont des outils qui aussi vont automatiser certaines tâches répétitives. Donc, on a quand même un retour assez positif des cadres sur l'utilisation de ces outils sur leur propre travail. Mais ils ont quand même des inquiétudes aussi.

Monde Numérique :
[45:19] Quelles inquiétudes ?

Guest:
[45:20] Par exemple, une des inquiétudes qu'on entend souvent avec ce genre d'outils, c'est qu'ils prennent des décisions automatisées. Et avec l'IA en général, on sait qu'il y a des inquiétudes autour des billets, de la discrimination, etc. Et c'est vrai que les cadres qu'on a interrogés dans cette étude nous disent exactement que... En certains cas, aux États-Unis par exemple, ils nous donnent l'impression qu'ils pensent que la gestion algorithmique pourrait avoir un effet positif sur la discrimination sur les billets, de les réduire en fait. Mais ce n'est pas ce qu'on entend en Europe ou au Japon, où ils nous disent que ça n'a aucun effet, ou dans certains cas même que ça pourrait les aggraver. Alors, quand même, il y a deux tiers des cadres qu'on a interrogés dans tous les pays, donc dans les six pays, qui ont une préoccupation quant à la fiabilité de ces outils. Donc, une grande question qui soulève, c'est le manque de clarté quant aux responsabilités quand il y a une mauvaise décision qui est prise. Donc, qui est responsable pour les conséquences ? Donc, il y a 28% des cadres qui nous signalent ce problème-là.

Guest:
[46:30] Deux autres questions qui soulèvent, c'est d'abord, parfois, ne pas comprendre la logique des décisions ou des recommandations de ces outils. Et puis, finalement, il y a quand même 27% des cas qui nous disent qu'ils s'inquiètent pour la protection de la santé physique et mentale des travailleurs. Suite à l'utilisation de ces outils, ils disent qu'ils ne sont pas certains que les travailleurs sont assez protégés.

Monde Numérique :
[46:56] Pour qu'on comprenne bien, est-ce que, je ne sais pas, vous avez quelques exemples ? Quel type d'outils pour faire quoi ?

Guest:
[47:02] Oui, alors, je pense que l'exemple classique, c'est l'économie des plateformes, donc les VTC, etc., où les travailleurs obtiennent du travail, sont rémunérés, etc..

Guest:
[47:16] À travers d'algorithmes qui décident tout, donc tout est automatisé. Et c'est comme ça qu'on a eu beaucoup de... On a entendu beaucoup d'histoires, d'effets négatifs sur les travailleurs. Des travailleurs qui, par exemple, ne peuvent pas choisir quel travail ils acceptent, ils sont obligés, ils sont... C'est une sorte de... Comment ça se dit en France ? De gamification, donc c'est... Oui, on essaie d'en faire du... Un certain jeu, au fait. Donc, ils sont poussés à travailler plus. Ensuite, on a entendu des histoires aussi de travailleurs qui ne peuvent plus travailler sur une plateforme. Et justement, c'était de nouveau une décision automatisée. Mais ça, c'est le secteur classique où on entendait ces histoires. Et donc, nous, dans notre étude, on voulait regarder dans un secteur, dans les secteurs plus traditionnels. C'est dans le secteur de la logistique, des entrepôts. Donc là aussi, de plus en plus, on utilise ce genre de logiciel pour automatiser beaucoup de tâches managériales, donner des instructions aux travailleurs, voilà, vous allez faire ça et ça dans cet ordre-là, dans ce temps-là, et on va vous suivre, on va vous surveiller et on va vous noter aussi, noter votre performance. Et si vous n'atteignez pas certains critères de performance, vous serez licencié. Il y aura des sanctions. Des sanctions ou même licencié dans certains cas.

Monde Numérique :
[48:45] Et alors, quels enseignements vous en tirez ?

Guest:
[48:47] Une chose qu'on a appris, c'est que l'utilisation de ces outils n'est pas une question de l'avenir du travail. C'est quelque chose qui est déjà là. On utilise déjà ces outils. Et je pense que ces outils sont utilisés dans un contexte où la réglementation n'est pas nécessairement tout à fait prête, que la protection des travailleurs n'est pas suffisante, je pense, dans de nombreux pays. Donc ça, c'est une chose qu'on a appris. On a appris, deuxièmement, que ces outils peuvent avoir, ou selon les cadres qu'on a interrogés, ces outils pourraient avoir un effet positif aussi dans la prise des décisions, dans la qualité des décisions. Donc, ça pourrait avoir un effet positif sur la productivité des entreprises, les licences, etc. Donc, il y a un aspect positif aussi. Mais en même temps, ce qu'on a appris, c'est qu'il y a des craintes et ces craintes, il faut les adresser.

Guest:
[49:39] Une chose intéressante dont on n'a pas encore parlé, c'est qu'on a posé des questions aussi dans cette étude sur ce que font les entreprises pour justement améliorer la fiabilité de ces outils ou l'utilisation de ces outils. Et on a appris que les entreprises déjà entreprennent plusieurs choses. Donc, il y a presque deux tiers des entreprises qui nous disent qu'au moins qu'ils consultent les travailleurs lorsqu'ils utilisent ces outils, quand ils implémentent ce genre d'outils. Donc, il y a une sorte de conversation qui se passe entre eux. Et troisièmement, il y a d'autres entreprises qui nous disent qu'ils font des audits réguliers de ces outils pour voir s'ils sont fiables ou non.

Monde Numérique :
[50:20] Merci beaucoup Stijn Broecke, économiste à l'OCDE.

Monde Numérique :
[50:33] C'est la fin de cet épisode de Monde Numérique, l'hebdo. On se retrouve samedi prochain pour un nouvel hebdo. C'est logique, c'est toutes les semaines. Mais avant cela, j'aurais le plaisir de vous retrouver jour après jour pour les interviews en version intégrale, si vous ne les avez pas écoutées, si vous n'êtes pas abonné à la version premium sur Apple Podcast. Et puis, on parlera aussi la semaine prochaine de ce fameux sommet de l'IA. On va voir ce qu'il en sortira. Merci d'écouter Monde Numérique jour après jour, semaine après semaine et mois après mois. Vous êtes de plus en plus nombreux. Merci pour vos commentaires sur les réseaux sociaux. Faites connaître ce podcast à vos amis. N'hésitez pas à leur envoyer pour les inciter également à écouter et à s'abonner. Abonnez-vous. Abonnez-vous également si vous le souhaitez. Je vous le conseille à la newsletter de Monde Numérique. Là aussi, de plus en plus d'abonnés. Vous recevrez comme ça directement dans votre boîte mail. Chaque jour, un article ou une interview ou une transcription de l'interview. Et puis le samedi, l'essentiel de l'actu, qui est un peu la version écrite de l'hebdo. Si vous le souhaitez, mais il n'y a rien d'obligatoire, vous pouvez soutenir financièrement Mon Numérique. C'est évidemment très apprécié en faisant un don. Il suffit pour cela de cliquer sur le lien en description de cet épisode.

Monde Numérique :
[51:46] Aucune contrepartie, si ce n'est celle d'avoir le plaisir de soutenir un podcast indépendant sur la tech. et pour qu'on ait le plaisir de se retrouver chaque semaine et même plus souvent encore. Ce qui est obligatoire, en revanche, c'est de mettre 5 petites étoiles à Monde Numérique sur Apple Podcast et puis sur les autres plateformes lorsque c'est possible également. Voilà, je vous souhaite une bonne semaine pleine de tech. Salut !

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