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0:10] Atlas, Comet, Chrome, Edge, la bataille des navigateurs boostée à l'intelligence
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0:16] artificielle commence. Des annonces très importantes cette semaine. Alors qu'est-ce que ça change ? Quels sont les enjeux ? On vous dit tout, on vous explique tout dans cet épisode de l'hebdo de Monde Numérique. L'intelligence artificielle encore, elle fait plein de choses, mais elle ne serait vraiment pas au point pour l'information en ligne. C'est le résultat d'une étude menée par plusieurs grands médias européens. Dans l'actu également, Samsung qui dévoile enfin son casque de réalité mixte. Amazon va équiper ses livreurs justement avec des lunettes de réalité augmentée. Pour en parler, on ira retrouver Bruno Guglielminetti à San Francisco en Californie. Il a assisté à des démonstrations étonnantes. Et puis à propos de produits high-tech encore, je vous parle de l'iPhone Air, le nouvel iPhone ultra fin d'Apple. C'est déjà un peu le mal-aimé de la famille et pourtant, moi je l'aime beaucoup. Je vous dis pourquoi dans cette émission. L'innovation de la semaine, on va s'intéresser à un gadget à base d'IA à fixer sur votre ordinateur. Un gadget qui pourrait transformer nos relations avec les chatbots.
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1:23] Dans la deuxième partie de cette émission Les Interviews, on retrouvera Luc Julia, comme chaque mois dans Monde Numérique, pour revenir avec lui sur la panne, la grande panne d'Amazon Web Services en début de semaine et évoquer la question de la souveraineté numérique posée par ce nouvel incident. Enfin, je vous emmène au cœur du premier laboratoire français privé d'intelligence
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1:42] artificielle. Je reçois le directeur général de Kyutai. Voilà pour le sommaire de Monde Numérique, l'hebdo du 25 octobre 2025.
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1:57] Et avant toute chose, à noter sur vos tablettes quand vous aurez fini d'écouter cette émission. Ne ratez pas le grand débrief mensuel de Monde Numérique avec François Sorel et Bruno Guilleminetti. Un épisode spécial franco-californien ce mois-ci en date du dimanche 26 octobre.
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2:15] Attachez vos ceintures, nous entrons dans une nouvelle ère. L'ère des navigateurs
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2:21] web propulsés par l'intelligence artificielle. Vous connaissez Chrome de Google, vous connaissez Edge de Microsoft. On vit avec eux depuis des années, on les utilise au quotidien, puisque désormais tout passe par le web. Et il y a eu une première phase dans les années 90 où le moteur de recherche s'est fondu dans ce fameux navigateur. Aujourd'hui, quand on tape un truc sur Chrome ou sur Edge, on interroge en fait directement Google Search ou tout autre moteur de recherche qui est intégré dans le navigateur, eh bien 2025, je crois qu'on peut le dire, marque une nouvelle étape, car désormais c'est l'IA qui sera sous-jacente à tous les navigateurs Internet. Et l'acte fondateur, on va dire, de cette nouvelle époque, c'est sans doute ce qui s'est passé cette semaine, mardi 21 octobre, le lancement par OpenAI, la maison mère de ChadGPT, du navigateur Internet. Atlas, c'est donc un browser, un furteur, appelez-le comme vous voulez, qui permet de naviguer sur le web. C'est exactement comme Chrome, sauf que chaque fois qu'on lui pose une question, eh bien, en fait, on interroge ChatGPT.
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3:24] Alors, de quelle manière ? Eh bien, par exemple, si vous êtes sur une page web, vous pouvez immédiatement, d'un simple clic, c'est un petit bouton en haut à droite, convoquer le chatbot d'IA et il apparaît dans une colonne à droite de l'écran intégrée au navigateur. Là, il peut faire plein de choses, résumer la page qu'on est en train de lire ou bien on peut lui demander des informations supplémentaires. On peut faire tout ce qu'on fait avec ChatGPT d'habitude et aussi l'interroger sur toute autre chose.
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3:51] Donc, qu'est-ce que ça change ? En termes d'ergonomie, d'abord, plus besoin de jongler entre différentes applications ou différents onglets. Fini les copier-coller dans tous les sens, l'IA se retrouve vraiment intégré dans la fenêtre de navigation. Ça transforme donc le navigateur en véritable assistant personnel dont on va avoir encore plus besoin. D'autant que ce n'est pas tout. L'autre dimension d'Atlas, c'est sa dimension agentique, c'est-à-dire les agents IA, le fait que l'intelligence artificielle, Tchadjipiti en l'occurrence, peut effectuer des tâches de manière autonome en se rendant à votre place sur tel ou tel site web. Et c'est là aussi où il y a vraiment une révolution dans la révolution qui bouscule un peu plus le paysage de l'intelligence artificielle qui, décidément, est toujours en mouvement technonique perpétuel. Atlas marque donc une nouvelle étape qui commence, qui va nous rendre sans doute encore plus dépendants de l'intelligence artificielle au quotidien. Alors vous pouvez le télécharger en allant sur le site d'OpenAI. Pour l'instant, c'est uniquement pour les possesseurs de Mac, car ils fonctionnent uniquement sous forme d'applications compatibles avec macOS. Mais rassurez-vous, une version Windows va arriver prochainement, des versions mobiles également.
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5:03] Et puis attention aussi, il faut noter que pour bénéficier de toutes les fonctions, il y a notamment le mode agentique. il faut mettre la main au porte-monnaie et avoir un abonnement payant à ChatGPT.
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5:13] Alors, si on prend un peu de recul d'un point de vue plus économique et commercial, on va dire, l'arrivée d'Atlas sur ce marché, ça traduit d'abord l'ambition sans limite d'Oponea et qui confirme son intention de créer un véritable empire ou du moins un environnement complet dans lequel il compte bien nous absorber de plus en plus. C'est une sacrée mauvaise nouvelle pour le leader du secteur, le géant Google, car Atlas vient carrément concurrencer Chrome, le navigateur de Google, qui est pourtant ultra-dominant dans le monde, plus de 70% de parts de marché. Mais ça va, OpenAI, qui veut concurrencer Google, c'est pas nouveau, c'est juste la suite de l'histoire.
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5:51] Du coup, ce n'est pas pour rien que Google ne reste pas les bras croisés et a récemment renforcé l'intégration de son IA Gemini dans son navigateur Chrome,
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6:01] notamment en introduisant également le mode agentique. Et puis, ça bouge tout le temps dans la tech, l'histoire ne s'arrête jamais. Et cette semaine, deux jours à peine après le lancement d'Atlas, C'est Microsoft qui a répliqué à son tour en annonçant que lui aussi, il allait mettre beaucoup d'IA, encore plus d'IA dans son navigateur Edge. Voilà, Copilot bientôt intégré à Edge. Copilot permettra donc sur Edge sur Windows de résumer des pages, de comparer des informations ou même de réserver un hôtel. Voilà, je vous l'ai dit, on entre vraiment dans une nouvelle dimension qui ne va pas fondamentalement changer les choses en apparence si on n'y fait pas attention. Simplement, il y aura de l'IA partout. Et comme M. Jourdain, on en fera même sans s'en rendre compte.
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6:45] Alors, Atlas d'OpenAI. Chrome avec Gemini, signé Google. Edge, boosté à Copilot, signé Microsoft. Sans oublier le petit pousset qui, en fait, avait ouvert le bal. Il avait été le premier.
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6:57] Perplexity, la startup californienne, qui avait été la première à lancer un navigateur boosté à l'IA, Comet. Voilà, c'est la nouvelle histoire qui commence. Le navigateur va devenir notre meilleur ami.
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7:10] Alors attention, comme d'hab, cette bonne nouvelle, si on peut dire, a aussi un revers. Le revers de la médaille, c'est notamment la question de la sécurité et de la confidentialité des données qui se posent dès le début. Car visiblement, les navigateurs boostés à l'IA sont assez curieux. Notamment, Atlas aime bien savoir ce qu'on fait quand on est connecté. Il aurait une fâcheuse tendance à regarder un peu par-dessus notre épaule. Déjà, Google, lui, avait tendance à ramasser la liste des sites que l'on visite pour en savoir plus sur nous, pouvoir nous profiler, nous adresser de la pub personnalisée, etc. Eh bien, Atlas, apparemment, va plus loin car il examine carrément ce qu'on fait sur les sites, les pages qu'on consulte et surtout les contenus que l'on connaît. Consomment, entre guillemets, que l'on lit, etc. Et ils avalent tout ça. Pareil, l'objectif, c'est de mieux personnaliser l'expérience.
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7:59] En gros, Chagipiti pourra ainsi mieux répondre à nos requêtes avec encore plus de précision par rapport à nos centres d'intérêt. Et comme d'habitude, la question est de savoir où mettre le curseur entre cette ultra-personnalisation qui, dans un sens, nous facilite la vie et la protection de la vie privée, qui, évidemment, est aussi une préoccupation que nous avons tous. Enfin, il y a autre chose. Le mode agentique, toujours à propos de sécurité, ce mode agentique qui permet donc à ces nouveaux navigateurs d'aller sur des sites à notre place, présente aussi des risques en matière de sécurité.
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8:30] Parce que déjà, il faut savoir que pour bénéficier pleinement de l'expérience agentique, eh bien, il faut donner ses identifiants et ses mots de passe au navigateur pour qu'il puisse se connecter sur les sites où on a l'habitude d'aller. Donc, premier petit frisson qui peut nous parcourir les Chines. Par exemple, sur Atlas, ils nous demandent quand même si on est OK pour lui donner les identifiants. Sinon, il faudra qu'on les tape manuellement. Et puis, surtout, ça peut même aller plus loin. Il y a des risques. Des chercheurs ont découvert notamment, pas du tout avec Atlas, mais avec Comet, le navigateur de Perplexity, qu'il était possible de faire ce qu'on appelle des injections de promptes via des sites corrompus. En gros, vous envoyez votre navigateur IA faire des choses à votre place sur le web, faire des recherches, faire des achats, pourquoi pas. Et là, paf, il tombe sur des instructions cachées, invisibles à l'œil nu. Par exemple, parce que c'est écrit en blanc sur blanc. Vous, vous ne le voyez pas, mais lui, il le lit. Et ce sont des prompts, des instructions qui vont demander au navigateur de sortir de ce qu'il était en train de faire. Et par exemple, imaginons le pire, d'aller examiner vos autres onglets ouverts au même moment pour récupérer des infos. Or, si vous êtes précisément au même moment en train de consulter votre compte bancaire sur un autre onglet.
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9:45] Ben voilà, vous imaginez les dégâts. C'est ce que des chercheurs ont réussi à reproduire en laboratoire. Alors, rassurons-nous, en principe, OpenAI affirme être au courant et avoir introduit des sécurités au niveau d'Atlas pour que cela ne se produise pas. En tout cas, voilà, long dégagement sur Atlas et ce que ça représente d'une manière générale. Je voulais vous en parler en ouverture de cet épisode. Bienvenue dans l'ère des nouveaux navigateurs IA.
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10:13] La suite de l'actu avec de l'IA, toujours désolé. Et l'IA dont nous sommes de plus en plus dépendants, 800 millions de personnes qui utilisent aujourd'hui l'intelligence artificielle générative, avec énormément de bénéfices. On ne vous dira jamais le contraire dans ce podcast, mais aussi, et aussi, il faut le dire, des effets pervers. L'un de ces effets pervers et l'une des conséquences potentiellement fâcheuses, c'est en matière d'information. Avec ce phénomène révélé par une étude, une grande étude coordonnée par l'Union européenne de radio-télévision. Donc des médias européens, qui montrent que les assistants d'IA comme ChatGPT, Copilot, Gemini et Perplexity ne sont pas bons pour l'actualité. Près de la moitié de leurs réponses seraient totalement ou partiellement erronées selon cette étude. Bon, alors ce n'est pas une nouveauté, car si vous écoutez régulièrement ce podcast, on ne s'est jamais privé de vous mettre en garde. Non, les chatbots ne sont pas des bons moteurs de recherche et surtout pas pour l'actualité. Alors les problèmes c'est quoi ? Par exemple, des informations obsolètes à la question « Qui est le pape ? », la réponse donnée par TchadJPT était « François ». Qui pourtant est décédé, a été remplacé par le pape Léon XIV.
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11:24] Gemini est particulièrement mauvais, lui, avec trois quarts de réponses incorrectes. Il a même pris une chronique satirique de France Inter pour une source sérieuse, ce qui lui a fait parler d'érection du bras droit d'Elon Musk à propos de l'affaire du salut d'Elon Musk après l'élection de Donald Trump. Alors, malgré ces défaillances, l'utilisation des assistants d'IA pour s'informer progresse. C'est peut-être ça qui, dans un sens, est inquiétant. notamment chez les jeunes. Selon l'Institut Reuters, 15% des moins de 25 ans les utilisent chaque semaine pour se faire résumer l'actualité. Il n'y a pas que les moins de 25 ans, ça je peux vous le dire.
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12:00] Donc c'est vachement bien, mais vraiment, on ne le dira jamais assez. Il faut savoir relativiser, l'utiliser, bien mettre en perspective, demander les sources, vérifier que les sources sont fiables et qu'il ne vous met pas un site russe complètement bidon en guise de source d'information. Alors, comme j'ai eu l'occasion de le dire sur France Info TV cette semaine, j'étais invité pour parler de ce sujet. Heureusement, ça va s'améliorer, bien évidemment. Mais on ne sait pas dans quelle proportion. On n'est même pas sûr qu'on arrivera un jour à 100% de bonnes réponses parce que le problème, il est à la fois technique et, on va dire, informationnel. D'un côté, les hallucinations. Oui, ça, on connaît le problème. Mais aussi le fait que, de plus en plus, les IA s'abreuvent à des sources, auprès de sources qui ne sont pas fiables. Et notamment, je l'ai évoqué à un instant en plaisantant, mais ces nombreux sites créés pour faire de la désinformation à grande échelle, y compris des sites d'actualité locale où on mélange des vraies infos avec des fausses infos, et l'IA va s'alimenter avec tout ça, et donc à l'arrivée, elle nous sort des cochonneries. Donc la morale de l'histoire, continuez à utiliser l'IA, mais prudence.
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13:11] Airbnb, Reddit, Zoom, Signal, Duolingo, Roblox, Canva, Netflix, une liste interminable de sites se sont retrouvés en panne ou fortement ralentis en début de semaine. Un millier d'entreprises au total auraient été impactées. Vous l'avez peut-être vécu, ça a duré plusieurs heures. Le responsable, AWS, Amazon Web Services, leader mondial du cloud, qui a connu une panne assez importante. Et quand AWS s'enrume, c'est une bonne partie du web qui se met à tousser. Il était 9h du matin, environ heure française. C'est pour ça qu'on l'a pris en pleine figure, cette panne. Et le problème est survenu dans un centre Amazon situé en Virginie du Nord aux Etats-Unis. Mais là-bas, c'était la nuit. Immédiatement, on a pensé à une cyberattaque. Ce n'était pas ça, juste une défaillance technique. À l'origine, explique Amazon qui s'excuse, un enchaînement d'erreurs logicielles d'automatisme concurrent. Concrètement, ce sont deux processus automatisés qui ont tenté simultanément de mettre à jour la même base de données.
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14:14] Et forcément, ça s'est un peu déglingué. Comme bien souvent, ça concernait ce qu'on appelle les DNS, donc ces espèces d'immenses carnets dans lesquels on note les adresses de tous les serveurs pour qu'ils puissent communiquer entre eux. On ne connaît pas l'impact financier exact d'une panne comme celle-ci, mais on parle déjà de 5 à 9 000 dollars par minute de préjudice. Et comme il y a beaucoup d'entreprises européennes concernées, ça pose à nouveau la question de la dépendance aux solutions américaines et
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14:41] donc en creux le problème de souveraineté numérique de l'Europe et de la France. On y revient dans la deuxième partie de cette émission avec Luc Julia cette semaine.
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14:53] La réalité mixte va-t-elle enfin prendre son envol ? En tout cas, Samsung a dévoilé cette semaine son casque de réalité virtuelle, réalité augmentée. Un casque conçu en partenariat avec Google. Il avait été présenté l'an dernier, il était connu sous le nom de projet Muhan, mais c'était encore assez virtuel. Et bien là, ça y est, voici le Galaxy XR. On sait maintenant ce qu'il a dans le ventre. Beaucoup de choses. Deux écrans micro OLED, deux très hautes définitions à 27 millions de pixels.
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15:23] Deux caméras pass-through, c'est-à-dire pour voir le monde extérieur, six caméras pour détecter les mouvements des mains et des doigts, et quatre caméras pour le tracking des yeux, donc à l'intérieur, avec un système d'authentification basé sur l'iris de l'œil, sans oublier six micros. Voilà, deux heures d'autonomie pour ce Galaxy XR, c'est ce qu'annonce Samsung, deux heures et demie en lecture vidéo, et il paraît qu'il sera très confortable, on pourra le conserver un bon moment sur la tête. Il pèse 200 grammes de moins que le Vision Pro d'Apple. Côté logiciel, parce que c'est quand même ça qui est intéressant, elle sera donc basée sur la plateforme Android XR, ce qui lui ouvre a priori tout un champ d'applications compatibles, d'ores et déjà, comme YouTube par exemple, qui je crois n'est pas disponible sur Vision Pro, à l'inverse, et puis Gemini, l'intelligence artificielle de Google. Bon, et ce casque à quoi servira-t-il ? En gros, comme pour le Vision Pro, on pourra faire tout ce qu'on fait déjà avec les casques de réalité virtuelle, jouer, regarder des vidéos, suivre des concerts, des événements sportifs en totale immersion, mais aussi se configurer un véritable environnement de travail et de loisirs virtuels, avec des images dans les coins, etc. En immersion totale, c'est le principe de l'informatique spatiale inventé, concept inventé par Apple. Point fort de ce Galaxy XR, son prix, parce qu'il sera deux fois moins cher que le Vision Pro, à environ... Tenez-vous bien quand même, 1800 dollars, c'est le prix annoncé.
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16:52] Disponibilité pour l'instant uniquement en Corée du Sud et aux Etats-Unis, désolé. Et puis un mot encore, à la fin de cette keynote de présentation du casque, Samsung a lâché quelques mots sur un autre projet. Ce sont des lunettes connectées, donc la même chose, mais beaucoup plus accessible, beaucoup plus léger, moins perfectionnée aussi. Il n'y aura pas d'écran dans ces lunettes connectées, ça ressemblera en fait visiblement au Ray-Ban Meta. Elles seront construites en collaboration avec Google et avec des marques comme Gentle Monster et Warby Parker, avec côté usage, de la commande vocale, de la traduction simultanée, de la navigation, de la capture photo et un joli design, nous dit-on. L'innovation de la semaine, allez, c'est un gadget pour geek. Pour geek, macophile uniquement, malheureusement, pour l'instant. Un joujou à base d'intelligence artificielle à utiliser en complément de votre Mac. Mais même si vous n'avez pas de Mac, écoutez bien, ça va vous intéresser. C'est signé Napster. Napster, les plus anciens s'en souviennent. C'était le pionnier du piratage de musique sur Internet. Mais maintenant, ils se sont rangés les voitures et ils font tout autre chose.
Monde Numérique :
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18:02] Résumé de ce truc-là avec notre ami l'intelligence artificielle de Notebook LM.
Invité :
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18:07] Alors, aujourd'hui, coup de projecteur sur Napster View. La dernière trouvaille de Napster. Ouais. Napster. Vous vous rappelez, le pionnier du P2P et puis du streaming, eh bien ils reviennent avec un truc assez fou. Un petit gadget pour Mac qui vaut donner, tenez-vous bien, une présence quasi holographique à l'IA.
Invité :
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18:27] Premièrement, c'est quoi ce Napster View ? Imaginez une petite boîte, toute légère, 65 grammes, avec un écran de 2,1 pouces. Vous la clipsez sur votre écran de Mac, attention, il faut une puce M1 ou plus récente, et hop, branchée en USB-C. Le truc cool, c'est qu'avec des lentilles spéciales, ça vous affiche une IA en 3D, sans lunettes, et elle a l'air de vous regarder. L'idée, c'est d'avoir une fenêtre dédiée pour l'IA, toujours là, mais sans bouffer votre espace de travail. Pratique pour avoir des réponses directes. Deuxièmement, comment ça tourne ? Ça passe par l'appli Napster for Mac, qui vous donne accès à des compagnons IA. Ce sont des sortes d'assistants virtuels spécialisés, genre pour le code, la finance, le bien-être. Vous leur parlez, ils apparaissent en 3D, ils peuvent même vous guider dans des logiciels comme Excel ou Photoshop, mais il faut accepter de partager votre écran, attention. On parle aussi de conversations vidéo 3D et d'analyse de fichiers. Et enfin, parlons gros sous et dispo. Le Napster View coûte 99 dollars, mais il y a un mais. Pour utiliser les assistants IA, il faut un abonnement. C'est 19 dollars par mois pour 20 heures d'utilisation vidéo. Le produit est déjà dispo, mais pour l'instant, c'est seulement aux Etats-Unis.
Invité :
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19:40] C'est un projet d'Infinite Reality, les nouveaux boss de Napster. Petit bémol quand même, la politique de confidentialité, elle parle de collecte et de partage de données avec des tiers, à savoir...
Monde Numérique :
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19:56] Avant de passer à la suite de cette émission, savez-vous que le World Wide Web a été inventé en Suisse dans les années 80 par un seul homme, Tim Berners-Lee, et au début, personne n'y croyait ? Eh bien, 40 ans après, une équipe d'ingénieurs français a l'ambition de créer un nouveau web. Complémentaire de ce qu'on connaît aujourd'hui, il s'agit de Frogans, partenaire de monde numérique. Un pari ambitieux, sans doute aussi fou que l'invention du web. Alexis Tamas, co-créateur de Frogans.
Invité :
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20:22] C'est un système qui est basé sur des standards ouverts, qui va en fait être un complément des sites web, qu'on connaît depuis des dizaines d'années. Les sites Fragans n'ont plus de bord, je dirais, imposé, rectangulaire, mais ils peuvent exister visuellement avec n'importe quelle forme sur l'écran.
Monde Numérique :
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20:36] Fragans fait actuellement l'objet d'une offre de titres qui permet d'acquérir, si vous le souhaitez, des parts de la société F2R2 à l'origine de cette initiative. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site f2r2.fr, ou bien cliquez sur le lien en description de cet épisode. Sous-titrage ST' 501, Salut Bruno Guglielminetti.
Invité :
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20:59] Salut Jérôme Colombain à Paris.
Monde Numérique :
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21:01] Eh oui, je suis à Paris, mais toi, tu n'es pas à Montréal comme d'habitude. Je te retrouve à San Francisco. D'ailleurs, c'est sympa, je te remercie, parce que tu es à l'aéroport. Donc, tu t'es coincé dans un coin là. Voilà, donc il y a des petits bruits de fond, mais c'est ça qui est sympa.
Invité :
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21:15] Je t'ai aménagé un studio.
Monde Numérique :
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21:17] Et pour ceux qui nous regardent en vidéo, eh bien, ils peuvent voir ton setup et ton beau micro.
Monde Numérique :
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21:23] Bruno, bon, ben voilà, il faut qu'on débriefe toute l'actu de la semaine. Il s'est passé plein de trucs cette semaine encore.
Invité :
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21:28] Oui, mais avant, moi, la grosse nouvelle de la semaine, oublie ce que tu as en tête, la grosse nouvelle, c'est toi qui te retrouves en troisième position d'un palmarès d'influenceurs tech. Qu'est-ce que c'est, Stéphane?
Monde Numérique :
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21:41] Tu veux qu'on parle de ça? Oui, c'est gentil. Écoute, oui, je me retrouve troisième du palmarès des meilleurs influenceurs technologiques de France, le Tito Tech 500. Voilà alors ce qui est drôle c'est que je suis derrière Arthur Mench le patron de Mistral et Xavier Niel alors ça me fait beaucoup rire je suis une bonne compagnie.
Invité :
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22:01] Et c'est eux.
Monde Numérique :
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22:02] Qui doivent être heureux mais tu sais au-delà de ça je trouve intéressant parce qu'en fait, il y a un rapport qui a été fait il y a toute une étude et ça montre en réalité il y a beaucoup de gens parmi parce qu'il n'y a pas que moi il y a un top 50 français il y a plusieurs etc, voilà je suis devant Thomas Pesquet, et en fait ça se base sur un peu nos activités sur les réseaux sociaux les médias etc mais il y a beaucoup parmi tous ces gens qui sont là des gens qui sont des, comme toi et moi en fait des gens qui ont des médias personnels on peut appeler ça comme ça beaucoup de podcasts, beaucoup de blogs des newsletters et c'est un peu le triomphe de ces médias de ces médias personnels en fait aussi que consacre ce palmarès et c'est là où je trouve c'est plutôt intéressant voilà ben.
Invité :
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22:50] Bravo enfin moi je trouve ça important de le mentionner.
Monde Numérique :
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22:53] Ben écoute merci Donc, Bruno, tu es à San Francisco. Alors, il faut que tu me dises ce que tu fais actuellement à San Francisco.
Invité :
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22:59] Écoute, je me suis perdu. J'ai ouvert une porte.
Monde Numérique :
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23:02] Ah, tu t'es perdu. Oui, d'accord.
Invité :
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23:03] Non, sérieusement, c'est Amazon qui m'invitait. Je n'étais pas tout seul. Là, on était probablement une centaine de journalistes pour venir sur une vitrine sur la recherche et le développement qu'Amazon fait annuellement. Moi, c'était ma troisième, quatrième édition. Et l'idée là-dedans, c'est de permettre aux gens qui suivent la tech et qui s'intéressent particulièrement à Amazon de les suivre un peu dans leur cheminement. Tu te souviendras, l'an dernier, je te donnais un exemple très concret. L'an dernier, je m'étais époumonné devant les outils qu'on mettait en place pour faciliter la vie des livreurs. Et le meilleur exemple, c'était le camion qui était équipé d'un laser et qui pointait les colis que le livreur devait prendre juste avant de sortir de son véhicule pour aller livrer. Bien.
Invité :
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23:56] Imagine-toi donc que maintenant, puis ça, on en avait déjà parlé, ils ont investi énormément de sous dans le développement de lunettes, de lunettes branchées et intelligentes qui maintenant permettent en temps réel aux livreurs d'avoir toute l'information. C'est-à-dire, il n'aurait presque plus besoin de regarder son tableau de bord et son GPS. Alors, il a l'information en temps réel sur... c'est des Meta Display plus, plus, plus. Alors, il a toute l'information pour se rendre au domicile et une fois qu'il se retourne pour voir les paquets, la paire de lunettes scanne tous les paquets et lui indique quel paquet il doit prendre.
Invité :
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24:35] Confirme qu'il a pris, parce que ces lunettes-là communiquent aux centrales de Amazon, si tu veux, et donc communique l'information comme le livreur a pris le paquet, et là, le livreur sort du véhicule, et à partir de ce point-là, il lui donne tout le chemin, tout le circuit à faire pour arriver à la bonne porte. Ça veut dire vraiment, là, c'est du Google Maps, mais de trottoir et de petit chemin pour rentrer chez les gens. et ça va jusqu'à la fin. Évidemment, là, une fois qu'il arrive à la porte, si le livre au pied de la porte, il y a une photo qui est prise et ça s'arrête là. Sinon, en chemin, s'il y a des obstacles, s'il y a des chiens méchants, je déteste ça, parler des chiens méchants, parce qu'à la base, les chiens sont très gentils, mais disons qu'il y en aurait un qui serait échappé, ça va lui indiquer de faire attention parce qu'il y a un hasard. Et l'information, elle n'est pas simplement pour lui. c'est aussi probablement pour, c'est envoyé à la centrale, et s'il y a un prochain livreur qui passe dans le même édifice, il va savoir qu'il y a un chien méchant qui est dans le coin, parce que les lunettes vont les avoir avec l'or. Donc, c'est de numériser toute l'information qu'un livreur a accès.
Invité :
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25:44] Et là, évidemment, ça ils n'ont pas dit, mais ça c'est moi qui pousse l'enveloppe un petit peu plus loin, il m'a dit, avec toute cette acquisition d'informations-là, t'imagines que la prochaine étape, c'est de mettre ça dans un robot. Le robot va savoir ce qu'il faut faire, où aller, comment aller. Et puis, à partir de là, c'est toute cette acquisition de données-là qui va permettre de pousser la robotisation très loin. Mais pour le moment, c'est porté sur le bout du nez du livreur. Et j'ai parlé avec un qui l'utilisait au quotidien. Lui, évidemment, il trouve ça formidable parce que ça facilite sa vie. C'est beaucoup moins stressant. Un peu comme le laser dans le camion lui permettait de faire une confirmation de ce qu'il doit aller porter. Là, on lui simplifie la vie. Il a son assistant personnel qui lui dit, vers gauche, vers droite, et puis il y a du pointage dans la lunette. Donc, il a le chemin, il a la carte en 3D. C'est vraiment impressionnant.
Monde Numérique :
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26:36] Donc, ça veut dire que c'est déjà déployé, en tout cas, aux États-Unis?
Invité :
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26:41] Oui, aux États-Unis, le déploiement commence. Évidemment, la personne avec qui je discutais, moi, c'est un des livreurs qui a travaillé à la création de ça. Mais là, ils sont en déploiement à travers les États-Unis. Puis probablement qu'idéalement, évidemment, là où les législations le permettent, ils pourront utiliser ce type de lunettes-là.
Monde Numérique :
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27:02] Bon, super. Merci, Bruno, pour ce débrief des annonces et des présentations Amazon à San Francisco. Sinon, c'est quoi cette histoire d'iPhone Air dont tu me parlais tout à l'heure?
Invité :
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27:15] Je vais faire une conférence aux auditeurs et aux gens qui nous regardent. Ça fait deux semaines que tu t'époumonnes aux vertus du iPhone Air et tu nous dis à moi, François Sorel, comment c'est merveilleux, comment ça a changé ta vie, comment finalement, une nouvelle vie, c'est pareil. Et puis là, qu'est-ce qu'on apprend? Finalement, mis à part toi, il n'y a pas grand monde qui trouve ça intéressant. Et là, il diminue, il réduit de façon très importante la production parce que ce chef-d'oeuvre ne rencontre pas son marché. Et donc, Apple a décidé de réduire la production des iPhone Air, qui est probablement trop à l'envente de son temps, et de miser plus sur l'iPhone 17 et le 17 Pro. Mais cela étant dit, moi, j'ai eu tellement une bonne pensée pour toi en disant, mais qu'est-ce que Jérôme va faire avec un appareil, un mal-aimé comme ce qu'il utilise?
Monde Numérique :
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28:12] Écoute, alors d'abord, tu dis n'importe quoi. Je ne suis pas, je ne t'ai pas dit que c'était la septième merveille du monde. Simplement, c'est vrai que je l'utilise depuis 15 jours et j'ai maintenant un certain avis là-dessus. Et en fait, je vais reprendre l'histoire depuis le début. Pourquoi j'ai voulu... Merci. Pourquoi j'ai voulu cette année, on va dire, prendre l'iPhone Air plutôt que l'iPhone 17 Pro Max, qui est le top du top des iPhones. Ou le Pixel. Oui, enfin non, le Pixel n'est pas un iPhone, je te signale. J'ai dit le top du top des iPhones, je n'ai pas dit des smartphones. Ah, le Pixel. Non, non, le Pixel, c'est chez Google, c'est le tien.
Invité :
[
28:53] Ça peut être aménagé, de vrai.
Monde Numérique :
[
28:54] Non, mais moi, j'ai été séduit par cet appareil quand je l'ai pris en main, parce que j'ai vraiment été estomaqué par ce nouveau design. Donc il est hyper fin, il est un peu plus petit, et donc il tient très bien en main. Et j'avais envie d'un changement. Je n'avais pas envie de, voilà, toujours avoir, certes, le top du top technologique, mais avec quelque chose qui ressemble de plus en plus à une brique, qui est lourd, qui ne raconte aucune nouvelle histoire, alors que l'iPhone Air raconte une nouvelle histoire, en fait, dans la grande histoire des iPhones. C'est vraiment un truc nouveau, donc j'avais vraiment envie d'essayer. Et je ne regrette pas, parce qu'au quotidien, écoute, malgré ces caractéristiques, certes, qui sont un peu en retrait par rapport à celles du Pro et même du Pro Max, et encore plus du Pro Max, eh bien, franchement, franchement, il n'a pas à rougir, ce téléphone, et on est avec quelque chose qui est absolument parfait, ou en tout cas optimum. C'est-à-dire, pour détailler un peu l'écran, Il est un peu plus grand que l'iPhone 17, mais il est un peu plus petit que l'iPhone 17 Pro Max. Mais il est d'une qualité excellente, une luminosité excellente, on n'a rien perdu. La puissance, c'est le même processeur à 19 Pro que l'iPhone 17 Pro Max.
Monde Numérique :
[
30:13] Et il est tout à fait satisfaisant. L'audio, alors on a beaucoup dit oui, mais il n'y a plus qu'un haut-parleur en haut, il n'y a plus d'un haut-parleur en bas. Donc quand on ne peut pas regarder des vidéos ou écouter de la musique en stéréo comme on peut le faire éventuellement en mettant son téléphone à l'horizontale moi franchement je ne faisais jamais ça ou très très rarement et quand je veux écouter de la musique ou regarder un film je mets des écouteurs la photo est un peu en retrait c'est vrai.
Invité :
[
30:39] Il n'y a pas de mode macro.
Monde Numérique :
[
30:41] Ouais, alors il n'y a pas de mode macro, il n'y a pas de zoom, il y a un zoom jusqu'à zoom 2x alors qu'avec les autres on monte beaucoup plus haut, il n'y a pas de plan large, ça c'est un petit peu dommage, mais malgré ça, moi ça comble 100% de mes besoins, pour la vidéo, maintenant j'utilise une caméra à part qui est la DJ Osmo Pocket, et donc je n'ai plus vraiment besoin de l'iPhone pour faire des vidéos, et je ne suis pas un photographe professionnel. Donc, tous les raffinements qui existaient sur l'iPhone Pro, je ne les utilise pas. Et en plus, ce ne sont pas des raffinements qui magnifient l'image. Le capteur est suffisamment grand pour donner un rendu de photo qui est excellent, qui est extraordinaire, qui est meilleur que l'iPhone 16, etc. Et puis, l'autre point faible qui a été pointé, c'est la batterie. Oui, parce que forcément, elle est beaucoup plus fine. Donc, elle est inférieure aux autres iPhones, Mais franchement, à l'usage, elle tient une journée correctement dans une utilisation standard. Ça ne veut rien dire une utilisation standard.
Invité :
[
31:45] Tu la laisses sur le chargeur, elle tient une bonne journée.
Monde Numérique :
[
31:48] Non, non, pas du tout, pas du tout. Pour faire des choses comme ça un peu basiques, elle tient largement la journée. Moi, je me suis retrouvé, j'avais encore 20 ou 30 % au moment où je me couchais. Évidemment, ça va beaucoup plus vite si tu fais de la captation vidéo, si tu regardes beaucoup de vidéos. Si tu fais de la navigation GPS, là, tu vas pomper beaucoup plus. Entre parenthèses, il y a la batterie d'appoint qui est vendue à part. Moi, je ne l'ai pas achetée, mais elle augmente considérablement la batterie de l'iPhone R. Apple parle de 65%. Et au total, si tu fais le compte, ça te fait, avec la batterie, l'iPhone qui a la meilleure autonomie actuellement sur le marché. C'est 20% de plus que l'iPhone 16 et c'est plus que tous les autres iPhones, en fait.
Invité :
[
32:34] La Chabama est quand même un petit expert.
Monde Numérique :
[
32:36] Oui, ça demeure une batterie externe, mais tu as vu qu'ils ont soigné le design et en fait, c'est pas comme si tu mets une batterie externe sur un iPhone 17 Pro Max aujourd'hui, où là, c'est plus une brique que tu as, je ne sais pas, c'est un parpaing, c'est un parpaing que tu as entre les mains. Donc voilà je ne dis pas que c'est la 7ème merveille du monde pas du tout, en plus je pense qu'en fait il ne faut pas vraiment s'habituer à cette super finesse parce qu'en fait c'est quoi cet iPhone Air c'est un peu une démonstration technologique une espèce de test pour voir s'ils peuvent faire des trucs hyper fins et je pense ça préfigure l'iPhone pliant et peut-être que l'iPhone pliant ce sera deux iPhone Air côte à côte donc on perdra cette finesse en quelque sorte tu vois ce que je veux dire donc je ne comprends pas pourquoi Oui, pardon.
Invité :
[
33:24] Non, j'allais dire, c'est un segment de marché qui avait été ouvert ou entreouvert par les gens de Samsung. Et en faisant un peu de recherche, je me rendais compte que cet appareil-là chez Samsung existe, mais ce n'est pas vraiment le meilleur vendeur. Alors, la question que je me posais et que je voulais te poser, c'est que justement, est-ce que ça, ce n'est pas un produit niché et à terme, ça sera la version qui aura existé pour justement nous amener ailleurs?
Monde Numérique :
[
33:51] Oui, peut-être. Exactement. Peut-être qu'il n'y en aura qu'un d'iPhone R. Et est-ce que c'est un produit niché, comme tu le dis ? Tu veux dire quoi ? Que c'est un produit que seule apprécient certaines personnes ? Eh bien, écoute, je prends. C'est un produit pour l'élite. On n'est pas toujours obligé d'avoir le truc que tout le monde a envie d'avoir. Voilà. Bon, mais c'est surtout que c'est nouveau et ça change un peu la donne.
Invité :
[
34:20] C'est le genre de truc qui peut intéresser, genre les personnes qui se retrouvent, je ne sais pas, dans le top 3 des influenceurs tech français. C'est-tu? Je trouve que Daniel a probablement son iPhone Air aussi.
Monde Numérique :
[
34:33] Tout à fait.
Invité :
[
34:34] On va vérifier.
Monde Numérique :
[
34:36] Bon, tiens, je fais d'ailleurs, je me fais une pub au passage. Si vous allez sur mon site mondenumérique.info, je propose un test, enfin un test, un article écrit où je détaille un peu tout ça, toutes mes impressions sur l'iPhone Air. Bruno, de quoi parles-tu dans ton carnet cette semaine?
Invité :
[
34:53] Écoute, tu ne seras pas surpris si je te dis que je parle un peu de ce que j'ai vu Amazon, mais vraiment un peu. Je ne passe pas toute l'émission là-dessus. Sinon, je me promène un peu. Je parle d'un nouveau casque de Samsung avec Nicolas Lelouch qui a suivi l'histoire de très près. Ça aussi, ça va faire jaser. Et ça, c'est un Vision Pro Keller qui vient de tomber comme ça. 50 % du prix de la version de la grosse pomme et qui donne un accès à un catalogue de contenus vertigineux si on compare à celui qui est disponible chez Apple avec la Vision Pro. Ça, c'est intéressant. Alors, Nicolas en parle. Et puis, sinon, bien ici, je me promène un peu dans l'actualité québécoise. Puis, j'ai mes collaborateurs qui sont là aussi pour venir me parler de leur actualité. Allez, je te salue de San Francisco de la Silicon Valley, puis on se retrouve
Invité :
[
35:48] j'allais dire presque en studio la semaine prochaine.
Monde Numérique :
[
35:51] Salut salut Bruno, à la semaine prochaine.
Invité :
[
36:01] Monde numérique, Jérôme Colombain.
Monde Numérique :
[
36:12] Aujourd'hui, c'est une panne chez AWS qui a paralysé une partie du web mondial. Mais que se passerait-il si demain, c'était une décision politique ? On en parle tout de suite avec Luc Julien, invité de Monde numérique. Et juste après, on ira dans le grand centre de recherche en IA, Kyutai, à Paris. Les interviews qui vont suivre sont proposées en version intégrale. Si vous écoutez Monde Numérique, l'hebdo longue durée sur Apple Podcasts ou Spotify. Sinon, retrouvez les interviews en version intégrale la semaine prochaine sur le fil du podcast Monde Numérique en épisodes séparés. Bonjour Luc Julia.
Invité :
[
36:47] Bonjour Jérôme Colombain.
Monde Numérique :
[
36:49] Ravi de te retrouver depuis Palo Alto, chez toi en Californie. On se retrouve chaque mois dans Monde Numérique pour parler de tech, d'intelligence artificielle au sens large. Bon, Luc, il s'est passé quelque chose cette semaine. On s'est tous retrouvés en rade pendant plusieurs heures parce que des tas, des dizaines de services étaient hors service, précisément. Tout ça à cause d'Amazon AWS. Alors, une panne énorme. On va dire un mot des enseignements qu'il faut en tirer. D'abord, est-ce que toi, vu de Californie, tu as des infos sur ce qui s'est passé exactement ?
Invité :
[
37:28] Ce qui s'est passé, c'était une panne effectivement un peu idiote. C'était un problème, ce qu'on appelle le DNS, donc de routage, globalement, dans des routeurs qui ont mal fait leur boulot et donc qui ont coupé le trafic. Et donc, tout le trafic, globalement, vers l'Europe a été coupé. Et vous n'avez plus rien eu et vous n'aviez plus accès à AWS et à tous les services Amazon.
Monde Numérique :
[
37:51] Parce que vous, aux États-Unis, vous n'étiez pas affecté ?
Invité :
[
37:54] Moi, en tout cas, non. je sais pas des autres mais moi j'ai pas été affecté il y a eu quelques, j'ai entendu il y avait pas que les Européens effectivement donc il y a eu quelques services aussi aux Etats-Unis mais moi perso j'ai pas eu tout été affecté, mais bon moi je suis tout près de Dieu bah oui c'est sûr, t'as une connexion directe avec AWS je suis directeur au marché sur monsieur Bezos non mais donc, mais si tu veux c'est une panne, c'est un truc idiot il y en a déjà eu en fait des pannes comme ça. Oui, c'est des ordres humaines en général. Donc, machin, c'est un gars qui oublie de faire un switch. Il avait un script, il s'est planté un script. C'est des trucs idiots en général. C'est incroyable. Le DNS, c'est vraiment idiot. C'est vraiment une étape de routage. C'est des trucs, ça arrive, on sait qu'il faut les changer régulièrement avec les certificats, des machins, des trucs. Mais bon, bref, c'est arrivé.
Monde Numérique :
[
38:47] Et le problème, enfin le problème entre guillemets, c'est que AWS héberge des milliers de services du monde entier. tous les plus grands sites.
Invité :
[
38:54] Etc. Il n'y en a pas mille. En gros, il y a trois clouds. Les trois clouds, ils sont américains. Tu as AWS, tu as Google et tu as Microsoft. Point à la ligne. Après, les autres, c'est des petits clouds, des petits machins et ils ne font strictement rien. AWS fait plein de services. J'ai entendu que Free, par exemple, en France, dépend pratiquement entièrement d'AWS. Donc, les services de Free...
Monde Numérique :
[
39:16] Oui, mais il n'est pas le seul, bien sûr.
Invité :
[
39:17] Donc, bon, bref. Tout ça pour dire que ça peut arriver, Mais là, c'est un accident. Et moi, ce qui m'embête dans l'histoire, ce n'est pas tellement que ça puisse arriver que ce soit un accident, ce qui m'embête, c'est que ça va un jour arriver, peut-être, sur la décision de quelqu'un. Ce quelqu'un, en l'occurrence, si c'est un taré comme Trump, il peut très bien prendre une décision de juste couper accès à tout l'éclat, et pas seulement à AWS, tout l'éclat américain, couper l'accès aux Européens. Comme ça, il aime bien faire des trucs pour rigoler, lui. Donc, pour rigoler, il peut décider, les Européens n'ont pas payé ma taxe de 2,50 francs donc poum, j'ai foutu les claves et ça s'ils le décident ben non, Enfin, vous, en Europe, pour l'occurrence, vous êtes très, très, très embêtés parce que vous n'avez aucun backup, aucune solution d'échange.
Monde Numérique :
[
40:09] Bon, mais qu'est-ce qu'il faut faire ou qu'est-ce qu'on aurait dû faire, Luc ? Parce que le constat, ouais, c'est le constat du manque de souveraineté, mais...
Invité :
[
40:17] Ouais, alors le problème, c'est la souveraineté, effectivement, on en parle, on a la souveraineté plein la bouche, il y a plein de gens qui disent qu'ils ont des clouds souverains et tout ça, alors que c'est pas souverain parce que ça dépend, quelque part, des clouds américains, hein.
Monde Numérique :
[
40:28] On parle de cloud de confiance, maintenant. C'est une petite subtilité.
Invité :
[
40:31] On a changé. Le problème avec l'Annecy, parce que c'est l'Annecy qui donne le tampon, le problème avec l'Annecy, c'est que l'Annecy, au début, a dit cloud souverain. On lui a dit écoute, t'es gentil, mais c'est pas souverain quand c'est américain. Donc, ils ont dit, ok, cloud de confiance. C'était pendant la pandémie. On a dit, ok, on va appeler ça cloud de confiance. Mais à nouveau, maintenant, les gens qui ont eu le tampon cloud de confiance, ils ont dans la bouche plutôt le mot souverain. Et ça, c'est embêtant parce que c'est un abus de vocabulaire qui est très, très très très mauvais, parce que nos clubs ne sont pas souverains. D'accord ? Dans le sens où...
Monde Numérique :
[
41:02] C'est sur des data centers en France, quand même.
Invité :
[
41:04] C'est des data centers en France qui ont des cartons, qui ont des trucs dont physiquement les datas sont là, mais la réalité, c'est que le soft qui gère ces data centers, puisque c'est des, collaborations, donc Orange, ils appellent leur cloud bleu, leur cloud souverain de confiance bleue, qui est avec Microsoft, et Thales, ils appellent leur CloudSense qui est en collaboration avec Google, Microsoft, Google, ils sont infestés par la NSA. C'est la réalité. Et ça, en fait, c'est la loi américaine. La loi américaine les oblige, à donner leur code. Donc, si tu veux...
Monde Numérique :
[
41:46] Alors après, ici en France, évidemment, les organismes concernés s'en défendent, etc. Ils affirment qu'ils ont pris toutes les... C'est vrai, il y a l'ANSI, qui sont quand même... Ce n'est pas des rigolos, l'agence de sécurité des systèmes d'information.
Invité :
[
42:00] Ce n'est pas des rigolos, mais il faut avoir le terme correct. Si on veut appeler ça de confiance, c'est OK, je veux bien l'appeler de confiance, mais je ne peux pas l'appeler souvent, décemment. Donc du coup le problème qu'on a quand on revient à notre problème de cloud et de la culture qui s'est passé hier la réalité c'est qu'il nous faudrait des clouds, locaux, souverains, on a full contrôle de tout, d'accord ? Du software, des stacks software et de tout ce qu'il faut pour pouvoir faire ça. Alors, on a quelques clards en France, on a OVH.
Monde Numérique :
[
42:34] Eh bien, OVH qui n'a pas du tout été affecté par ce problème de AWS.
Invité :
[
42:37] C'est affecté parce qu'ils ont un machin, c'est à eux. Alors, le problème de OVH, c'est qu'ils n'ont pas beaucoup de services, c'est un truc plutôt pour les bricoleurs, mais la réalité, c'est qu'ils existent, d'accord ? Donc, il y a OVH, il y a Outscale qui existe, qui est le cloud de Dassault Systèmes, qui est un peu compliqué à utiliser, qui n'a pas beaucoup de services non plus, mais qui existe. Et puis, il y a Scaleway, qui est le cloud de Free, justement, je ne suis pas...
Monde Numérique :
[
43:00] De Free.
Invité :
[
43:02] Je ne sais pas pourquoi je n'utilise pas d'ailleurs Scaleway et que j'utilise AWS, mais bon, ça, c'était une surprise quand j'ai entendu ça hier. Scaleway, c'est intéressant aussi. C'est basé sur d'open source. C'est intéressant. Donc, on a des solutions. Alors, le problème, c'est que, évidemment, les trois mots que je viens de citer là, pour la plupart des gens qui ne sont pas aux fêtes, ils ne les connaissent même pas. Et donc, c'est un peu embêtant. Et donc, on a mis un peu tous nos oeufs dans le même panier, dans les paniers faciles, parce qu'il y avait des services tous prémâchés, machin, faciles à utiliser. Et on utilise plutôt ça, plutôt que de faire l'effort d'utiliser ces clouds qui sont un peu plus compliqués à utiliser, mais qui ont la... Qui existent, et qui sont là, et qu'on devrait pousser un peu plus. Et quand Macron donne 109 milliards, tu vois, à l'IA, en février 2025 en disant je vais donner ça pour des clouds, essentiellement et des clouds souvent donc je pense essentiellement à ces deux clouds dont on a parlé avant j'aimerais bien que ça soit plus sur des clouds on va dire indépendants ou plus indépendants et donc du coup tu s'ouvres donc ça serait, il faudrait pousser ça, si on a des sous pour le faire, tu vois il nous faut je sais pas quelques milliards, ça coûte quand même des sous mais tu vois si on met vraiment 109 milliards quelque part c'est sur 9 milliards mettons-les dans les clouds souvent et ça ça serait chiant.
Monde Numérique :
[
44:21] Parce que cet argent est mis notamment dans la construction de data centers, etc. Mais peut-être pas... En tout cas, tu...
Invité :
[
44:29] Pas pour le cloud sourd. C'est le data center dont on n'a pas l'air.
Monde Numérique :
[
44:34] Non, mais tu mets le doigt là où ça fait mal, Luc. Effectivement, cette question de cloud, de cloud souverain, de souveraineté. Avec ton franc-parler qui est le tien.
Monde Numérique :
[
44:44] Et je te remercie, Luc, Julia. Et je te dis au mois prochain, si tu le veux bien.
Invité :
[
44:49] Très bien, merci, Jérôme. A bientôt.
Monde Numérique :
[
44:51] Salut, salut. Bonjour Patrick Pérez.kyutai
Invité :
[
45:01] Bonjour.
Monde Numérique :
[
45:01] Merci de me recevoir ici au siège de Kyutai à Paris.
Invité :
[
45:05] Bienvenue.
Monde Numérique :
[
45:06] Kyutai, lancé en 2023, c'est un centre de recherche sur l'intelligence artificielle. Donc on va parler en détail de ce que vous faites ici chez Kyutai. Mais d'abord, je voudrais qu'on écoute en fait ce qui vous a fait connaître. C'est votre première réalisation. C'est ce fameux moteur d'intelligence artificielle dédié à la conversation vocale qui avait une particularité, c'est qu'il parle à toute vitesse. Parfois, il répond avant même qu'on ait fini sa phrase. On écoute.
Invité :
[
45:36] I'm going to climb Mount Everest next month. Okay, that's incredible. What kind of gear do you need to bring? Can you tell me a bit about how to prepare myself? First, make sure your body is in shape because you'll be climbing for a long time. Yeah, that's true. Wow. « Also, make sure you have the right shoes. You don't want to be hiking in sandals. », sans tour de parole imposé, qui est vraiment une caractéristique très, très importante s'agissant de la communication orale avec une machine. Et donc, c'est un modèle, effectivement, qui peut couper, en général, à bon escient, la parole à l'utilisateur. Et ça peut sembler anodin ou amusant. En fait, c'est capital dans le naturel de l'interaction vocale. Et quand nous, on s'intéressait à cette question, c'était vraiment... Il y avait une barrière technologiques là-dessus. Et ce n'est pas uniquement...
Monde Numérique :
[
46:54] Tu vous avais brisé.
Invité :
[
46:54] ...qu'on a tout à fait brisé. Donc, c'était une première mondiale, ce qu'on a fait et qu'on a pensourcé. Mais c'est également, pour obtenir ce résultat-là, on a dû travailler d'une façon différente de ce qui se faisait à ce moment-là, lié à vocal, c'est-à-dire de ne pas passer par une transcription textuelle de la parole de l'utilisateur. Et ça, c'est... En fait, c'est très important. D'abord, ça permet d'aller plus vite.
Monde Numérique :
[
47:19] C'est pour ça que ça va plus vite.
Invité :
[
47:21] C'est plus fluide. Ça permet des interactions et même des superpositions entre les paroles de l'utilisateur et de la machine. Mais ça permet aussi de ne pas perdre de façon définitive un certain nombre d'informations qui sont contenues dans la parole. Justement, ce qui fait la richesse de l'interaction vocale, comme nous sommes en train de le faire à cet instant, c'est le timbre de la voix, c'est l'émotion, c'est l'accent éventuellement, c'est plein de choses.
Monde Numérique :
[
47:47] Mais par exemple, si je dis quelques mots, vous ne vous arrêtez pas forcément de parler. Si, là, vous avez arrêté.
Invité :
[
47:51] Non, je peux faire aussi.
Monde Numérique :
[
47:53] Mais voilà, vous pouvez continuer.
Invité :
[
47:54] Ce qui contribue aussi. Et on se comprend. Et même si on se marche un petit peu sur les pieds, ça veut dire qu'on est en train quand même d'interagir. Et c'est très important pour la richesse de la communication. Et c'est ça aussi que nous, on voulait aller chercher avec Moshi, donc ce prototype-là. Et donc maintenant, pour poursuivre, puisque vous me demandiez qu'est-ce qui s'est passé après ? En fait, il s'est passé plein de choses et qui, pour beaucoup, venaient des innovations qu'on avait mises dans Mochi. Donc ça nous a permis d'inventer... Enfin, on a dû pour le créer, inventer de nouvelles architectures, enfin de nouvelles façons de faire de l'IA temps réel avec du langage parlé. Ça nous a permis d'aller sur d'autres sujets qui relèvent aussi de l'IA vocal alors par ailleurs on a donné des yeux à Mouchy Donc, ça s'appelle Moshiviz.
Monde Numérique :
[
48:45] D'accord.
Invité :
[
48:45] Donc, la démo aussi est en ligne et le modèle...
Monde Numérique :
[
48:50] Donc, il écoute, il parle et il le voit.
Invité :
[
48:52] Et il le voit. C'est-à-dire, on peut parler avec lui, on peut lui présenter une image et on peut parler de cette image sans toutefois qu'il perde sa capacité à parler d'autre chose. Parce que ça, c'est un des grands problèmes aussi qu'on y a. Des fois, en voulant donner une nouvelle capacité, on perd les précédentes. Donc on peut prendre un modèle qui s'est très très bien conversé à l'oral, puis on va commencer à le modifier pour parler d'image puis à la fin il ne sait plus que parler d'image, on peut lui parler d'autre chose il va imaginer des trucs dans l'image qui n'existent pas parce qu'il croit que voilà, qu'il faut parler de l'image donc ça, on était très content de ça, donc Mochivis et donc là c'est encore de l'IA, conversationnel mais multimodal puisqu'il y a un canal de perception supplémentaire qu'est le cadre visuel, Et les autres choses qu'on a faites, alors plutôt, alors là vraiment toujours dans le domaine vocal.
Monde Numérique :
[
49:44] Alors pardon, donc tout ce que vous développez ici, pour la plupart, quand c'est abouti, c'est open source. Donc en fait, ça peut être utilisé par n'importe qui en dehors de Kyutai. Moshi est-tu utilisé aujourd'hui ?
Invité :
[
49:56] Alors Moshi, pas qu'on sache en tant que tel, il a été quand même téléchargé sur le modèle plusieurs millions de fois. Ce qui est quand même pas mal mais c'est bien que vous me posez la question parce qu'au cœur de Moshi, il y a une brique particulièrement importante qui nous a permis de créer ce modèle qu'on appelle le codec audio et donc, c'est aussi un modèle d'intelligence artificielle dont la fonction c'est de transformer, le flux audio qui est un signal audio au fait en numérique mais beaucoup plus compact et complètement adapté au traitement par un réseau de neurone.
Monde Numérique :
[
50:37] Vous avez inventé le MP3 de l'IA, en fait.
Invité :
[
50:40] C'est pas mal, ça. Je vais penser à... Mais en tout cas, cette brique-là...
Monde Numérique :
[
50:45] Ça rejoint la notion de compression que vous évoquiez tout à l'heure.
Invité :
[
50:48] Mais de compression, c'est pas uniquement une compression qui préserve évidemment la qualité audio, mais aussi ce qui a été dit. Et pour qu'ensuite, l'IA vienne par-dessus pouvoir comprendre et répondre, etc. Et cette brique-là, qu'on a aussi open sourcée en tant que telle, donc elle fait partie intégrante de Moshi, mais elle peut être aussi utilisée de façon isolée pour tout un tas d'autres choses en IA Vocal. Elle a été téléchargée plus de 12 millions de fois. Et on sait qu'elle est très utilisée par beaucoup de gens.
Monde Numérique :
[
51:18] Mais vous ne savez pas comment ni pourquoi ?
Invité :
[
51:20] Parce que quand les gens prennent la peine de le citer, on a les informations. Et elle a été utilisée, par exemple, pour une IA Vocal qui a aussi fait parler d'elle, qui s'appelle Sésame. Et on sait qu'au moins la brique de le codec audio dont je parlais, qui est une partie intégrante de Moucher, a été utilisée pour ça. Donc oui, c'est ça justement, c'est ça la finalité de l'open source, c'est que d'autres s'en saisissent, qu'on se reste dessus, ce qui veut dire que ce qu'on fait a un impact.
Monde Numérique :
[
51:52] Et là, vous ne touchez pas d'argent là-dessus ?
Invité :
[
51:55] Non, la question est évidemment bonne et importante. C'est une de nos missions, c'est de contribuer à l'écosystème, mais pas que français-européen. Donc, c'est une communauté internationale et de faciliter la réutilisation de ce qu'on fait. Donc, ça, c'est vraiment quelque chose d'important.
Monde Numérique :
[
52:22] Et finalement, on revient au début de notre entretien, qui est la question du financement, etc. Finalement, ça ne peut marcher qu'avec du mécénat qui au taille aujourd'hui ?
Invité :
[
52:32] Alors, c'est évidemment... D'abord, c'est ce qui a permis la création du labo il y a un peu moins de deux ans. Le mécénat à cette échelle-là permet de faire des merveilles, c'est important de le dire. On croit très fort au fait que ça puisse intéresser d'autres, mécènes potentiels. C'est vraiment une chose importante. Et il y a d'ailleurs aux États-Unis des... Pour le coup, aussi des labos, au moins un que nous on suit de près, qui fait des très belles choses en IA et qui est entièrement basé sur le mécénat. Mais ça peut se compléter avec d'autres choses. La question que vous posiez sur, vous avez partagé cette brique techno qui semble plaire à beaucoup et que beaucoup utilisent, y compris évidemment dans des choses commerciales. La question pour nous se pose de façon légitime.
Invité :
[
53:30] Dans certains cas, et à travers en particulier quelques partenariats bien choisis et stratégiques, d'avoir des collaborations qui soient sur une base commerciale, sans, et ça reste très important, sans nous éloigner de ce qui est et restera notre mission, qui est de faire avancer la recherche de façon ouverte. Mais ce n'est pas incompatible avec le fait d'avoir des activités secondaires qui permettent effectivement de récupérer une partie de la valeur et qui permettent surtout de continuer l'histoire, etc.
Monde Numérique :
[
54:11] Merci beaucoup Patrick Perez.
Invité :
[
54:13] Avec plaisir.
Monde Numérique :
[
54:24] Voilà, ce n'était qu'un apéritif, en quelque sorte, retrouver la version intégrale,
Monde Numérique :
[
54:28] l'interview intégrale que m'a accordé Patrick Pérez de Kyutai. C'est passionnant. En épisode séparé, la semaine prochaine, avec d'autres démos de l'IA à la française.
Monde Numérique :
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54:40] C'est fini pour l'hebdo de Monde Numérique du 25 octobre 2025. Merci de l'avoir écouté jusqu'au bout. Merci pour vos commentaires. Merci d'avance pour vos petites étoiles et vos commentaires sur les plateformes d'écoute. Toujours un petit problème technique sur Apple Podcast qu'on n'arrive pas à résoudre, je me demande si c'est pas parce qu'il y a trop d'épisodes de monde numérique voilà, les investigations continuent Apple n'est pas super réactif pour régler le problème, je ne vous le cache pas, à part poser des questions, ils ne savent pas faire grand chose voilà, c'est dit au passage, En tout cas vous pouvez aussi télécharger l'application mobile de monde numérique, disponible pour Android et pour iPhone, application signée Good Barber vous retrouverez tous les épisodes et puis aussi les vidéos et puis aussi les articles de blog Je vais en mettre de plus en plus des articles de blog sur mon numérique. Donc, il n'y aura pas que de l'audio, il y aura aussi de l'écrit.
Monde Numérique :
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55:31] Enfin, dernière annonce de service. Ce week-end, ne ratez pas le Grand Débrief. C'est l'émission mensuelle que je vous propose avec mes camarades François Sorrel et Bruno Guillelminetti. Vous verrez, c'est un épisode enregistré alors qu'ils se trouvent en Californie, à San Francisco. C'est un peu en vrac cet épisode malgré tout. C'est un peu le bazar. Je ne sais pas trop de quoi on parle, un peu de tout. mais bon voilà si vous voulez passer un bon moment n'hésitez pas en audio et en vidéo pour le grand débrouille je vous souhaite une très bonne semaine pleine de tech salut.