Les faux communiqués d'entreprises se multiplient de manière inquiétante. Face à ce fléau, la société Wiztrust a développé une solution innovante basée sur la blockchain.
Inspirée par un incident marquant de 2018 impliquant le groupe Vinci, la technologie Wiztrust Protect permet de vérifier les documents via une authentification par empreinte digitale grâce à un système de traçabilité sécurisé. Raphaël Labbé, CEO de Wistrust, présente cette solution qui vise à garantir l'authenticité des informations, afin de renforcer la transparence et la confiance. Un outil adopté par diverses entreprises et souligne pour lutter contre la désinformation dans le milieu professionnel.
Raphaël Labbé :
[0:00] Le nombre de faux communiqués et de manipulations des entreprises a complètement explosé depuis cinq ans.
Monde Numérique :
[0:11] Bonjour Raphaël Labbé.
Raphaël Labbé :
[0:13] Bonjour Jérôme.
Monde Numérique :
[0:14] Vous êtes CEO de la société Wistrust, qui est une entreprise française qui a donc une activité assez originale, puisque vous êtes parti en guerre contre les fausses informations, les fake news, et notamment les fake news liées aux entreprises, avec une société, avec une solution technologique que vous avez développée pour arriver à sécuriser et à lutter contre ce fléau. Expliquez-nous ça.
Raphaël Labbé :
[0:43] Avec plaisir. Je vais vous raconter une petite histoire pour rendre les choses concrètes. Un cas qui s'est passé en France, qui pour nous a été le déclencheur de notre mobilisation sur le sujet. Donc, on a créé avec mon associé Jérôme aussi, d'ailleurs, une société de logiciels pour les directions de la communication. On est leur logiciel métier, on les aide à faire leur travail au quotidien. Pour les plus geeks d'entre vous, on est l'équivalent d'un HubSpot ou d'un Salesforce pour le dire comme. On avait cette activité qui marchait bien, beaucoup de grands clients. Et en 2018, Vinci, la société, est pris dans un faux communiqué. Je vous raconte comment ça s'est passé. Tout simplement, à trois heures et demie de l'après-midi, les bureaux de presse, les journalistes reçoivent un communiqué de presse avec le logo Vinci, un lien vers le site, un numéro de téléphone qui dit notre directeur financier a commis une fraude sur nos résultats qui remontent aux cinq dernières années. Nos résultats sont donc faux depuis cinq ans. Cette news est reprise par Bloomberg. Du coup, les marchés s'inquiètent de la situation, évidemment, puisque un faux comme ça, ça fait du bruit. Ça a un impact sur la valeur de la société. La société, le cours de l'action Vinci plonge de 20%.
Raphaël Labbé :
[2:06] Donc ça représente quand même 8 milliards de capitalisation boursière c'est assez gros et 20 minutes après un nouveau communiqué arrive ou 25 je ne me souviens plus exactement du détail qui dit non attendez tout ça c'est faux.
Raphaël Labbé :
[2:19] Ça n'est jamais arrivé le cours remonte il y a des articles partout les journalistes tirent dans tous les sens ne savent plus ce qui est vrai et ce qui est faux mais bon le marché a quand même fait bam bam, le premier et le deuxième sont des faux Ah ouais.
Monde Numérique :
[2:36] Même le démenti.
Raphaël Labbé :
[2:37] Et bien même le démenti.
Monde Numérique :
[2:38] Et je me souviens de cette histoire qui avait fait pas mal de bruit.
Raphaël Labbé :
[2:41] Le but, il était simple, c'était de créer ce roller coaster, cette baisse et cette hausse pour pouvoir trader sur les mains, donc vendre et acheter des actions. Alors là, en l'occurrence, pas des actions de Vinci directement, parce que c'est assez traçable, mais probablement plus des produits dérivés. On ne va pas faire de la finance, mais en gros, c'est des produits qui sont attachés au CAC 40 et qui sont du coup plus difficiles à tracer. Il y en a des volumes qui sont beaucoup plus gros. Mais comme ils savaient qu'ils allaient impacter une des sociétés, ils pouvaient calculer un petit peu quel impact ça allait avoir sur le CAC 40. Et ils ont réussi, selon certains experts, à gagner 60 millions d'euros dans cette opération. Et donc, du coup, c'est des chiffres qui sont des estimations, évidemment. Ils n'ont pas été attrapés. Pour ça, ils ont eu besoin de Word, d'Internet, d'un burner phone. Faire un copier-coller d'un site Internet.
Monde Numérique :
[3:37] Qu'est-ce que c'est qu'un burner phone ?
Raphaël Labbé :
[3:39] Un téléphone jetable, comme les trafiquants de drogue, qui était le numéro qui était en bas du communiqué, que les journalistes, d'ailleurs, que beaucoup de journalistes, ont appelé pour vérifier la véracité, puisque dans cette histoire, Vinci a été piégé, mais principalement les journalistes. C'est les journalistes qui, reprenant cette information, l'ont, entre guillemets, rendu...
Monde Numérique :
[4:03] Fiable, enfin, crédible.
Raphaël Labbé :
[4:04] Ou en tout cas actionnable, d'une certaine manière. Qu'elle soit vraie ou pas, elle avait un impact. Et donc, du coup, cette histoire qui est un peu rocambolesque, nous, nous a fait réaliser qu'on était en risque avec notre métier, que c'était un enjeu de technologie, puisque même s'il y a évidemment une manipulation, il faut quand même faire un faux communiqué avec un logo, un faux site. Il se passe des choses. Il y a des outils techniques qui sont utilisés. Et on s'est dit, si on n'a pas envie que ça nous arrive, ça, c'est normal. Si vous avez n'importe quelle activité, n'importe quelle entreprise, être pris dans une tempête comme ça, pas l'idéal vis-à-vis de ses clients. Donc, on a commencé à réfléchir. Et là est venue l'idée de prouver l'authenticité d'un communiqué de presse ou d'une information financière en utilisant une technologie qui, à l'époque, était très en vogue, mais pas si utilisée que ça pour des cas concrets, qui était la blockchain. Et donc, on s'est dit, en fait, on va utiliser, on va prendre l'empreinte digitale de ce fichier, le fameux communiqué de presse, l'heure à laquelle il a été créé, et sur quel ordinateur, son poids, tout ce qui le rend unique, comme votre empreinte digitale avec votre pouce, qui fait qu'elle ne vous appartient qu'à vous, Jérôme. On va prendre cette empreinte digitale.
Raphaël Labbé :
[5:11] On ne va pas garder le fichier, puisqu'on n'a besoin que de l'empreinte digitale. Donc, notre client, il garde toutes les informations confidentielles qui sont les siennes, mais il nous met l'empreinte digitale du fichier dans la blockchain, avec notre solution Wistress Protect. Et vous, Jérôme, quand vous recevez votre communiqué, vous allez sur Wistress Protect, vous le drag and droppez, vous prenez votre fichier, vous le mettez sur le site, et on vous dit, ah bah oui, ça colle, c'est bien l'empreinte de Jérôme. C'est bien Jérôme qui a fait ce communiqué. Et donc du coup, on a un moyen simple qui demande aucune connexion, aucun login qui est gratuit pour tous les gens qui veulent vérifier l'information, de s'assurer avant d'acheter ou de vendre des titres d'une société que l'information est bien légitime.
Raphaël Labbé :
[5:53] Et ce qui a démarré vraiment comme une solution à un problème qui était ceux de nos clients et donc un peu le nôtre aussi, Et en fait, devenu, comme vous le disiez, presque un combat parce qu'en fait, le nombre de faux communiqués et de manipulations des entreprises a complètement explosé depuis cinq ans. C'est assez croustillant et surtout, ça part dans tous les sens. Il y a des choses drôles, il y a des choses très sérieuses, il y a des choses avec des entreprises dont on adore parler comme Tesla ou Starbucks. Et puis, il y a des choses avec des plus petites entreprises, mais où les risques, finalement, la manipulation a beaucoup plus d'impact, même si c'est moins glamour.
Monde Numérique :
[6:33] On comprend effectivement que pour les entreprises, c'est un risque énorme. Ce sont des informations qui sont vraiment stratégiques. Et aujourd'hui, votre solution est utilisée d'ailleurs par un certain nombre de grands groupes, de grandes marques, c'est ça ?
Raphaël Labbé :
[6:48] C'est effectivement très important d'avoir des émetteurs et des récepteurs, donc d'avoir des sociétés qui l'utilisent, qui le promeuvent auprès des journalistes et du coup, des journalistes qui vont vérifier.
Monde Numérique :
[7:01] Il faut que les médias aussi, donc les journalistes, soient équipés de leur côté.
Raphaël Labbé :
[7:05] Et d'ailleurs, quand on vend la solution, il y a une partie de nos coûts qui sont d'aller former ou de passer du temps avec vous, Jérôme, pour expliquer aux journalistes. Donc, on va dans les rédactions et on leur explique comment ces cas se passent. On les éduque d'une certaine manière, parce que la technologie, ce n'est pas tout. Si vous savez vous en servir, c'est très bien. Mais si vous ne savez pas quel est le problème, elle ne va pas vous servir à grand-chose. Donc, nos clients, ils achètent une solution. Vous me parliez de beaucoup de clients. Je vais vous citer quelques noms. Des sociétés utilisatrices de Wistrust Protect, c'est des sociétés comme L'Oréal, Schneider, mais des sociétés aussi un peu plus petites comme Beneteau, des acteurs du monde de la banque. Donc, on est dans un univers qui est quand même beaucoup l'univers de la bourse et de la finance, notamment parce qu'en fait, il y a eu un effet volume avec les journalistes aussi. Nos clients dans l'assurance ont parlé à leurs journalistes dans le monde de l'assurance. Du coup, on avait plus de valeur pour d'autres assureurs. C'est la même chose dans l'immobilier. On a Clépierre, Gessina, Nexity. On a beaucoup d'acteurs, de promoteurs immobiliers. Et donc, forcément, on a beaucoup de journalistes de l'immobilier qui connaissent notre solution. Donc, on protège 1 000 milliards, pour donner un chiffre qui est quand même significatif, 1 000 milliards de capitalisation boursière.
Monde Numérique :
[8:25] Et alors vous disiez, vous avez d'autres anecdotes, ça veut dire que c'est un
Monde Numérique :
[8:30] vrai fléau à grande échelle ?
Raphaël Labbé :
[8:32] Aujourd'hui c'est un fléau, c'est un fléau avec en plus un ticket d'entrée, on en parlait, le petit téléphone que vous achetez dans le commerce qui est jetable et quelques compétences et un ordinateur, ça rend ces attaques très accessibles.
Monde Numérique :
[8:48] Qui d'autre a été victime de ça ?
Raphaël Labbé :
[8:50] La liste est très longue. Aujourd'hui, on est à peu près à une attaque et demie réussie par mois.
Monde Numérique :
[8:55] Donc, ça continue ?
Raphaël Labbé :
[8:56] Ça continue et le rythme s'accélère. En 2010, quand on a eu les détections des premières, parce qu'on a remonté, évidemment, quand je vous disais c'est devenu, c'est ce que vous disiez, c'est devenu un engagement, presque un objectif pour nous de réduire ce risque. On a étudié du coup le passé. En 2010, vous en avez qui sont presque un peu rigolotes. Un 1er avril, un communiqué de presse qui se fait passer pour Pfizer, qui dit on va réduire le prix des médicaments qui sont très coûtés aux États-Unis. Bon, mais c'est le 1er avril. On est dans quelque chose de sociétal. La volonté de nuire, même s'il y a un impact réputationnel pour l'entreprise, la volonté de nuire est assez réduite. Aujourd'hui, on est à 1,5 cas réussis par mois. Et c'est comme les icebergs. Pour un cas inéluci, vous pouvez imaginer qu'il y en a pas mal sous l'eau. Donc, pour vous citer des cas récents...
Monde Numérique :
[9:51] Le plus spectaculaire, c'est Vinci ?
Raphaël Labbé :
[9:53] Non, le plus spectaculaire... C'est compliqué de vous dire parce qu'il y a la catégorie que j'ai appelée les activistes. C'est des hackers dont le but est de faire de l'activisme. Donc, leur but n'est pas financier. Ce n'est pas des braqueurs de banque. Le but n'est pas d'utiliser la bourse pour gagner de l'argent, mais c'est de mobiliser la société. Ça, c'est un premier axe. Et le deuxième, on vient d'en parler, c'est les braqueurs de banque.
Raphaël Labbé :
[10:15] Sauf qu'en braquant la bourse, vous braquez tout le monde et personne en même temps. Quand vous faites bouger le cours et que vous vendez ou... C'est très difficile d'identifier vraiment. Ce n'est pas pareil que de venir vous voler votre portefeuille, Jérôme. Là, vous êtes la victime. Vous pouvez porter plainte au commissariat. Là, c'est très diffus. Et d'une certaine manière aussi il n'y a que les gendarmes boursiers des différents pays qui vont faire des poursuites donc ça c'est les deux grands cas moi qui m'a fait beaucoup rire en activisme, je vous en cite deux un physique et un virtuel qui sont marrants, il y a je crois que c'était Noël de l'année dernière, un faux communiqué de presse qui part au début de décembre logo Starbucks, et c'était c'est Starbucks engage à ne plus facturer les laits végétaux.
Raphaël Labbé :
[11:07] Donc, si vous avez déjà été chez Starbucks, que vous ne voulez plus boire de lait de vache par allergie ou par conviction, vous payez en général 50 centimes en plus. Ce n'est pas grand-chose, mais si vous prenez un café tous les matins, ce n'est pas nul. Et en plus, certains de ces laits ne sont pas forcément plus chers ou plus coûteux. Donc, il y a un peu une... Enfin, il y a des gens, parce que je ne suis pas là pour parler, mais qui estiment que ce n'est pas forcément... Donc, Starbucks fait cette annonce. En tout cas, on croit. Beaucoup de blogs, de médias relaient cette information en disant que c'est génial à partir de demain. Le lendemain matin, vous avez plein de gens qui arrivent en boutique et qui refusent de payer les 50 cents.
Monde Numérique :
[11:49] Et
Raphaël Labbé :
[11:50] Alors là, la queue en.
Monde Numérique :
[11:51] Boutique… Ça crée une mobilisation pire qu'un appel au boycott.
Raphaël Labbé :
[11:56] D'une certaine manière, ça crée un conflit entre l'attente perçue des consommateurs et la réalité des choix de l'entreprise. Du coup, c'est pour ça que j'appelle ça de l'activisme. On utilise un système digital et on met les gens en situation de se confronter à un choix d'une entreprise. C'est un exemple qui est marrant parce que c'est 50 centimes, c'est votre café du matin, ça parle à tout le monde. Mais en vrai, le sujet derrière, s'il vous intéresse, c'est un vrai sujet de société. Il y a un vrai choix, il y a un enjeu écologique, il se passe pas mal de choses. Donc, c'est une manière très maligne de mobiliser.
Monde Numérique :
[12:28] Vous parliez de Tesla également ?
Raphaël Labbé :
[12:30] Alors, ça, du coup, on pascule de l'autre côté. Très bien. Donc, Tesla, je ne sais pas si vous savez, c'est dirigé par un monsieur qui est assez fantasque, qui a décidé de ne pas avoir d'équipe de com et qui fait tout avec son compte Twitter. Bon, alors maintenant, ça s'appelle X, mais il a toujours fait comme ça, Elon Musk. Et donc, du coup, il n'y a pas de dire com chez Tesla. C'est un des très... Directeur de la communication. une des nombreuses spécificités de cette société, et donc il y a des petits malins qui un jour se sont dit très bien on va faire un truc assez crédible et on va se faire passer pour Tesla donc ils ont fait un communiqué de presse.
Raphaël Labbé :
[13:03] Nom et place de Tesla en disant « Formidable, nous avons décidé d'acheter cette entreprise américaine qui produit des batteries au lithium, qui s'appelle Lithium. » Le struc part. Évidemment, si Tesla achète cette entreprise et que l'entreprise a un cours de bourse de 2 dollars, mais que Tesla la paye 5, tant que ça ne vaut pas 5, vous avez intérêt à acheter une action de cette société pour la revendre à Elon à 5 dollars.
Raphaël Labbé :
[13:27] Ça ne prend pas longtemps, il faut que le communiqué aille, pour que le cours s'ajuste. Donc vous avez plein de gens qui se disent très bien 3, 4 j'achète, 4,5 je continue avec 4,9 j'y vais quand même je vais gagner que 10 centimes mais c'est toujours 7 prix, rien du tout genre je sais plus combien de temps après mais vous avez un tweet d'Elon qui dit bah non on achète au style d'Elon Musk c'est à dire pas avec un démenti voilà mais c'est juste non c'est faux et donc là la société annonce qu'effectivement ils ont pas reçu d'offre de rachat, le cours retourne là où il était venu mais si vous étiez en possession de ces titres et que vous les avez vendus aux gens qui se sont précipités, vous avez gagné un peu d'argent à pas beaucoup de comptes. Et là, on est passé à autre chose. La société Lithium, elle a été connue pendant 24 heures. Elle a fait les gros titres et puis on est passé à autre chose. C'est intéressant pour les deux cas parce que vous voyez qu'en fait, finalement, pour des raisons très différentes, en général, on prend une grosse marque et on va faire levier de cette notoriété, la fameuse valeur de marque, pour actionner quelque chose. Ça peut être un problème sociétal, mais ça peut être aussi mobiliser de l'argent.
Raphaël Labbé :
[14:35] Et dans les cas, c'est pas grand chose à faire.
Monde Numérique :
[14:38] Et donc, la technologie peut aider à régler ce problème. Vous avez eu l'air de dire qu'on a choisi la blockchain parce que c'était à la mode.
Raphaël Labbé :
[14:46] Non, c'était une technologie qui était à la mode, mais qui répondait bien à notre problème. Donc, je ne veux pas rendre ça... C'est assez sérieux. Et d'ailleurs, moi, c'est une de mes fiertés en tant que fondateur. c'est d'avoir donné un cas d'usage très concret à la blockchain. La blockchain, c'était beaucoup les cryptos, la spéculation boursière et énormément de discours autour de ça va révolutionner la finance, on va tout dématérialiser. Il y avait vraiment énormément de promesses, mais des cas concrets.
Monde Numérique :
[15:16] Et c'est quoi comme blockchain ? C'est quelque chose que vous avez développé vous-même ?
Raphaël Labbé :
[15:19] Non, parce que justement, notre but, nous, ce n'est pas d'être propriétaire de quelque chose, c'est d'offrir un système interopérable. Donc en fait, l'idée, c'était d'utiliser des blockchains. Donc quand on a commencé, on n'a pas souhaité utiliser le bitcoin parce qu'il y avait trop de trafic. Et du coup, pas assez de place pour nous. C'était trop cher, pas assez efficace. Donc on est parti sur Ethereum. Depuis, on a changé pour des raisons d'écologie, d'impact, de vitesse, de coût. Mais quand on a commencé, on avait pris Ethereum. Et l'idée, elle est simple. C'était de se dire, la blockchain, c'est un grand livre. Tout y est transparent. Si on trouve un moyen de mettre notre fameuse preuve dans cette blockchain, ça ne sera pas falsifiable.
Raphaël Labbé :
[16:03] Personne ne va pouvoir venir trafiquer ça. Et donc, personne ne va pouvoir venir trafiquer cette preuve d'authenticité. Donc, dans l'idée, le schéma avait l'air parfait. Et je dis, c'est une de mes grandes fiertés, parce que du coup, quand j'interrogeais mes clients, on a parlé de grandes banques, on a parlé de grandes sociétés cotées. Ils avaient plein de projets dans la blockchain, Mais le premier qui a marché, c'était le nôtre. Le premier qui était concret, où il y avait vraiment un usage avec deux parties qui se mettaient d'accord à travers un smart contract. Alors, pas directement parce qu'il y a un émetteur et un récepteur, mais deux qui passent par la blockchain. C'était Wistrust Protect. Et du coup, c'est assez chouette quand on est un peu de cocorico, mais on n'a pas inventé beaucoup de blockchain. Mais c'est sympa d'avoir des grandes sociétés françaises qui ont adopté plus vite que des groupes américains un cas pratique d'usage. Moi, ça, ça me rend content.
Monde Numérique :
[16:54] Merci beaucoup, Raphaël Labbé, CEO de Weez Trust.