EDITO - Où en sont les lunettes "intelligentes" censées pouvoir nous assister dans toutes sortes de tâches au quotidien ?![](https://ci3.googleusercontent.com/meips/ADKq_NaZ_2Bc6Gis44diICpC7d6AisEQRYIiYn286bsYSwMY4DGwRtJhnUqf-PZnv5miMBqhy5TewwW4rrEoo569QfDgL8d1LvFv6wDj16uezacqiQRFS_dDyssqkxl6Zlsp96-ed1gD-wTRPGf9ouUKo7jReyRP5DsSW88rmZLQLgczFlk2wEJhX9dAsBU1U_banfPjC8SUy-CJA18gn7_6feyv0frEpeQvtP-c9OAWmVvwKqjKvYTEcV18kxS24WlUPM8UY6U2l6nVZLButzB4FWJ9Z2KOqbhqv3S-sBcxsJd7ZaLlAw1zLr5_FW8=s0-d-e1-ft#https://substackcdn.com/image/fetch/w_2496,c_limit,f_auto,q_auto:good,fl_progressive:steep/https%3A%2F%2Fsubstack-post-media.s3.amazonaws.com%2Fpublic%2Fimages%2F4e9a2fcc-0555-45d0-b63a-7fb643086919_1248x702.webp)
Si vous rêvez de porter des lunettes capables de vous assister au quotidien en vous indiquant le chemin, en traduisant des langues étrangères ou même en vous rappelant les noms des personnes que vous croisez, il va falloir… attendre.
Ce concept futuriste, imaginé depuis les Google Glass en 2012, tarde encore à se concrétiser. Meta nous promet une nouvelle version de ses Ray Ban “intelligentes” mais ce n’est pas encore ça, si l’on en croit le test d’une journaliste américaine du site The Verge.
Pourtant, la promesse est séduisante. Mais pourquoi cette route vers le progrès semble telle autant semée d’embuches ?
Monde Numérique :
[0:01] Aurons-nous vraiment un jour des lunettes connectées intelligentes qui pourront nous assister dans toutes sortes de tâches au quotidien ? Par exemple, nous indiquer un itinéraire, nous rappeler un rendez-vous, traduire une langue étrangère, ou encore nous dire qui est cette personne qu'on rencontre par hasard et dont on ne se rappelle pas le nom ? Eh bien, malheureusement, ce n'est pas pour tout de suite, visiblement. D'ailleurs, pourquoi des lunettes, d'abord ? Parce que c'est un accessoire que tout le monde peut porter facilement. Tout le monde met des lunettes de soleil et beaucoup de gens mettent des lunettes de vue. Donc, c'est l'un des produits wearables à porter sur soi les plus faciles à concevoir. Mais malgré ça, le mythe des lunettes intelligentes semble prendre vraiment beaucoup de temps à se concrétiser. Pourtant, c'est une histoire dont on parle depuis des années. Rappelez-vous, en 2012, ce cascadeur sautant en parachute au-dessus du Moscone Center de San Francisco pour dévoiler la première version des Google Glass. Rappelez-vous aussi du lancement des Spectacles de Snapchat, ces lunettes, alors pas vraiment intelligentes, mais capables de filmer tout ce qu'on avait devant soi. Et puis, plus près de nous, le français Yann Lequin, directeur de la recherche de méta, qui ne se sépare jamais de son prototype de méta Ray-Ban.
Monde Numérique :
[1:14] La future version des lunettes connectées de méta, censée pouvoir devenir notre meilleure amie grâce à l'assistant par intelligence artificielle intégrée auquel on pourra poser toutes les questions qu'on veut. Sauf que, visiblement, les choses ne se passent pas comme prévu. En témoigne un article d'une journaliste américaine du site spécialisé The Verge, qui a testé les lunettes de Meta précisément. Et le récit de cette expérience est assez décevant. Des lunettes censées traduire des langues étrangères, mais qui, pour l'instant, peuvent seulement reconnaître du texte, et pas quelqu'un qui parle de vive voix.
Monde Numérique :
[1:47] Compliqué aussi quand ça se passe dans une ville comme Montréal, c'est là que le test a eu lieu, où le français et l'anglais se mélangent, parce que les outils de traduction, mais quels qu'ils soient, ont tendance à tout vouloir traduire, y compris des mots comme love, par exemple, utilisés pourtant en tant que nom d'établissement ou autre. Et puis la journaliste témoigne de problèmes de connexion, de support technique et de latence assez significative entre les questions et les réponses. Bref, visiblement, c'est pas gagné. Ces lunettes qui doivent être commercialisées
Monde Numérique :
[2:16] prochainement semblent encore buter sur pas mal de difficultés. Ça rappelle un peu la voiture autonome, là aussi une grande promesse qui, petit à petit, fait son chemin, mais qui ne parvient pas encore à devenir une réalité transposable partout et utilisable par tout le monde. C'est que ce n'est pas facile de faire un assistant intelligent qu'on pourrait avoir toujours sur soi pour répondre aux moindres de nos désirs. On l'a vu par exemple avec, il y a quelque temps, l'AIP ou le Rabbit, ces joujoux connectés censés eux aussi nous projeter dans un futur très prometteur, mais pour l'instant sans grand succès. C'est qu'en fait, les barrières technologiques sont encore très importantes. Il faut mettre beaucoup d'électronique dans un tout petit volume. Il faut mettre aussi de la connectivité parce que l'IA a encore besoin de passer par Internet pour être intelligente, afin de se connecter à des data centers qui vont traiter nos demandes. Or qui dit connectivité dit consommation d'énergie.
Monde Numérique :
[3:14] Donc il faut des batteries mais si on en met trop ça fait des trucs énormes, moches et lourds à porter du coup des problèmes d'autonomie bref la marche est haute visiblement, certainement pas inaccessible et on l'espère et elle sera probablement franchie un jour ou l'autre mais visiblement pas tout de suite.