📆 L’HEBDO 01/11 – Haro sur les réseaux sociaux ! Faut-il tout réguler ?
01 novembre 202556:15

📆 L’HEBDO 01/11 – Haro sur les réseaux sociaux ! Faut-il tout réguler ?

L’influence des réseaux sociaux sur l’information inquiète à l’approche des élections. Dans cet épisode, on analyse les appels à la régulation, les investissements massifs dans l’IA et les dérives potentielles de la technologie.

L’influence des réseaux sociaux sur l’information inquiète à l’approche des élections. Dans cet épisode, on analyse les appels à la régulation, les investissements massifs dans l’IA et les dérives potentielles de la technologie.

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Emmanuel Macron relance le débat sur la régulation des réseaux sociaux

À l’occasion du Forum de la Paix à Paris, Emmanuel Macron a dénoncé l’inaction des plateformes face aux contenus toxiques, désinformation et manipulation. Un discours fort, mais aussi un aveu d’impuissance face à des géants américains hors de portée. Derrière l’appel à la régulation, plane le spectre de l’autoritarisme, notamment sur la question de l’anonymat.

Elon Musk lance Grokipédia, une encyclopédie « anti-Wikipédia »

L’encyclopédie Grokipédia, propulsée par l’IA Grok de XAI, propose des articles générés automatiquement, à forte coloration idéologique. Un projet qui interroge sur la fiabilité, la neutralité et les intentions d’un tel outil dans l’écosystème informationnel.

Doctolib dévoile un assistant médical basé sur l’IA

La plateforme de prise de rendez-vous médical Doctolib passe à l’IA avec un assistant conversationnel destiné d’abord aux parents d’enfants de moins de 4 ans. L’outil ne posera pas de diagnostic, mais ambitionne d’aider à mieux s’orienter dans le parcours de soins.

Débrief Transat : l’argent coule à flot sur l'IA

Avec Bruno Guglielminetti (Mon Carnet) depuis Montréal, retour sur l’explosion des investissements dans l’IA. Google, Meta et Microsoft auraient dépensé plus de 80 milliards de dollars en infrastructures en quelques mois. Une course effrénée qui pose la question d’une bulle… et de son éclatement.

L’intelligence artificielle musicale entre en scène

Universal Music s’allie à Udio pour lancer une plateforme de génération musicale par IA. L’accord prévoit un système d’opt-out pour les artistes. L’objectif ? Transformer la menace en opportunité commerciale.

Neo, le robot humanoïde à 20 000 dollars

Robot Néo

Un robot humanoïde grand public, c’est pour bientôt ? Neo est proposé en précommande, mais sa démonstration reste très théorique. Pour l’instant, il s’agit surtout d’un produit en phase d’apprentissage, où l’utilisateur devient… formateur.

Des vacances générées par IA

Une IA peut-elle vous faire croire (et faire croire aux autres) que vous êtes parti au bout du monde ? De plus en plus de services proposent des photos de vacances fictives, à base de selfies et de prompts. Bienvenue dans l’ère des souvenirs imaginaires.

L’IA trop « gentille » : la face cachée de l’empathie algorithmique

Enfin, Grégory Renard (Everyone.ai) alerte sur les dangers des IA trop empathiques, comme ChatGPT. Leur volonté de plaire pourrait renforcer certaines pensées dangereuses, voire contribuer à des situations critiques. Il appelle à la mise en place de « ceintures de sécurité cognitives ».


Monde Numérique : [0:10] Un roux sur les réseaux sociaux, comment les réguler, limiter leur influence et mieux les contrôler ? C'est un peu le serpent de mer, il refait surface à Monde Numérique : [0:18] l'approche des prochaines échéances électorales. Emmanuel Macron sonne la charge contre les grandes plateformes, mais on va voir dans cet épisode que s'attaquer à ces géants, c'est plus facile à dire qu'à faire. L'actu de la semaine, c'est aussi Elon Musk qui lance son encyclopédie en ligne anti-wikipédia, Groquipédia, fabriquée par intelligence artificielle. En France, Doctolib aussi se met à l'intelligence artificielle avec une IA pour aider les patients. Dans le débrief transatlantique avec Bruno Gugliel Minetti à Montréal, on évoquera les investissements des géants de la tech dans l'intelligence artificielle, des investissements géants, incommensurables même, objectif 100 milliards de dollars. Et puis la musique et l'intelligence artificielle, au lieu de se faire la guerre, faisons du commerce. C'est ce que se dit le géant universal qui vient de signer pour lancer une plateforme de création de musique paris. Enfin, un robot humanoïde bientôt commercialisé pour le grand public aux Etats-Unis. Il s'appelle Neo, on vous dit avec Bruno ce qu'on en pense. L'innovation de la semaine, elle est signée Google, qui franchit une nouvelle étape en informatique quantique. Monde Numérique : [1:29] Et puis les interviews de la semaine, pourquoi ChatGPT et les autres chatbots d'IA sont-ils aussi sympas avec nous, aussi sympathiques et empathiques et pourquoi c'est un problème mais on peut y remédier. On va en parler avec un spécialiste, Grégory Renard de l'ONG Everyone.ai Voilà pour le sommaire de Monde Numérique l'hebdo du 1er novembre 2025. Monde Numérique : [1:57] Et comme d'habitude, je suis ravi de vous retrouver pour ce nouvel épisode de Monde Numérique, l'hebdo. Comme chaque samedi, 50 minutes de news, de talk, d'interview consacré aux meilleurs de la tech. Avant de commencer, avez-vous téléchargé l'application mobile de Monde Numérique ? Une véritable appli mobile qui permet de retrouver au même endroit tout l'univers de Monde Numérique, les épisodes audio, les vidéos, le blog, la newsletter, plus besoin d'aller chercher dans les apps de podcast, et avec même la possibilité de télécharger les épisodes pour les écouter hors connexion. Une appli qui a été créée avec GoodBarber, un service français de création d'applications mobiles no-code, c'est-à-dire qu'on n'a pas besoin de savoir programmer. Il y a plein de modèles de base à personnaliser, c'est ultra simple. En quelques clics, on peut créer sa propre appli iOS, Android ou Progressive App. Vous pouvez aussi créer la vôtre en allant sur goodbarber.com. Monde Numérique : [2:53] Et on va commencer en rouvrant ce gros dossier, cet éternel gros dossier des réseaux sociaux. C'était cette semaine à Paris, à l'occasion du Forum de la Paix, avec une véritable charge d'Emmanuel Macron contre les plateformes de réseaux sociaux. Une fois de plus, serait-on tenté de dire, mais il y aurait que les problèmes que l'on connaît avec les réseaux sociaux ne cessent de croître. Addiction et surtout désinformation, manipulation, notamment avec les jeunes en ligne de mire et comme principales victimes. Alors, il y a une dimension politique et même géopolitique. Selon le président de la République, la Russie, principalement, serait derrière une bonne partie de nos problèmes en exploitant l'espèce d'anarchie organisée sur les plateformes américaines. La Russie qui serait le principal acheteur de faux comptes sur les réseaux sociaux afin de diffuser de l'information biaisée. Emmanuel Macron qui critique le modèle économique des plateformes. Il s'en prend à mot couvert à Elon Musk, propriétaire de X. Alors, c'est une charge très violente de la part du chef de l'État. Mais c'est aussi un tableau extrêmement précis, réaliste, un constat implacable et global. Je vous propose de l'écouter avant d'en parler. Invité : [4:06] Quand on a des enfants qui sont exposés 4h40 par jour aux réseaux sociaux, quand on a les moins de 40 ans qui s'informent très majoritairement sur les réseaux sociaux et de plus en plus, Quand on a ce temps d'exposition qui s'est accru pendant la période de Covid et après, quand on a depuis deux ans maintenant l'IA générative qui arrive, Dans nos démocraties, on ne peut pas faire comme si tout ça n'avait pas totalement changé, parce que les gens qui nous informent, par lesquels on s'informe, ne sont pas des médias libres et indépendants. Et la confusion est là. Et ce n'est pas parce qu'on va chercher l'information par ces réseaux, qu'ils soient TikTok, X, Instagram ou autres, qu'il n'y a pas un énorme problème à la clé. C'est que ces gens n'ont pas sélectionné l'information comme des médias, ils ne l'ont pas vérifiée comme des journalistes, mais surtout, ils n'ont aucune responsabilité quant à cette information qu'ils me donnent et ils ne sont pas faits pour partager de l'information. Et notre bêtise est là. C'est-à-dire que ce sont des plateformes qui sont faites pour vendre de la publicité individualisée. C'est comme ça qu'ils gagnent de l'argent. Ils ne gagnent pas en vendant un numéro de journal ou un abonnement. Ils vendent de la publicité individualisée. Ce n'est pas un crime, juste c'est l'inverse de l'information. Et pour bien vendre la publicité individualisée, ils doivent accumuler des données sur les gens et les vendre avec un consentement approximatif à des tiers qui vont payer très cher cette publicité, des annonceurs. Mais surtout, ils sont mûs par un processus qui est de créer l'excitation maximale, qui créera le maximum de trafic pour maximiser leur page de pub. Et donc... Invité : [5:33] L'ordre de mérite qui fondait nos démocraties, un rapport à l'argumentation, la vérité, est complètement mis en l'air, puisque l'argumentation est moins forte que l'émotion, et l'émotion négative est plus forte que l'émotion positive, puisque c'est elle qui crée le plus d'excitation, donc qui maximise l'efficacité économique du modèle tel qu'il est conçu. C'est exactement ça. Et ça, c'est un processus de dégénérescence démocratique. On a fait n'importe quoi. Et c'est ce qui fait qu'aujourd'hui, on a des scientifiques indépendants qui montrent qu'un jeune Français qui crée un compte TikTok sans aucune caractérisation, qui tape le mot « islam », au bout du troisième contenu qui lui sera soumis, sera exposé à un contenu salafiste. C'est ce qui fait que je vous défie, ouvrez aujourd'hui X en France avec un contenu libre. Si vous ne tombez pas immédiatement sur des contenus d'extrême droite, c'est que vous êtes mal organisé. Et des contenus d'extrême droite français ou du monde entier. Et de toute façon, ces plateformes ont décidé de rompre la neutralité informationnelle, puisque le possesseur de celle-ci s'est engagé dans le combat démocratique et l'international réactionnaire. Donc, ce ne sont plus des lieux où on peut s'informer. Et donc, on a besoin de rebâtir des anticorps démocratiques exactement comme on l'a fait pour ce qui est de la France au XIXe siècle face à la presse. Parce qu'à l'époque, on avait une presse qui s'achetait très bien, mais il n'y avait pas de déontologie, il n'y avait pas de responsabilité des éditeurs de presse, il n'y avait pas de profession de fichette organique. Et donc, on doit reprendre le contrôle de notre vie démocratique et informationnelle en régulant. Et ça a été très bien dit. Il ne peut pas y avoir de l'anonymat pour tout le monde et pas de responsabilité. Il doit y avoir une responsabilité. On l'a mis dans la directive des services. Derrière... Invité : [6:57] On veut la liberté, mais on ne veut pas la liberté pour des gens qui n'existent pas. Les bots, les faux comptes devraient être interdits. Et si une plateforme ne nous garantit pas qu'elle supprime ses faux comptes, elle doit être interdite elle-même. Et on doit absolument avoir la transparence sur les algorithmes pour voir s'il y a des biais partagés. Aujourd'hui, dans nos démocraties, notre système d'information ne fonctionne plus. Monde Numérique : [7:18] Voilà, Emmanuel Macron à l'occasion du Forum de la paix à Paris cette semaine. Le chef de l'État qui veut donc que l'on reprenne le contrôle de notre vie démocratique et informationnelle. Et pour cela, il brandit à nouveau la carte de la régulation. Il en appelle donc un agenda de protection et de régulation en Europe. Autrement dit, plus de régulation, mais une régulation précise-t-il qui doit rester compatible avec l'innovation. Donc voilà pour les faits et les déclarations. Maintenant, si on essaye d'analyser un peu cette déclaration et d'aller plus loin, qu'est-ce qu'on voit ? C'est donc un véritable discours de fermeté, mais aussi un constat d'impuissance. La fermeté, pourquoi ? Parce que cela prêche pour plus de contrôles, plus d'interdictions. Monde Numérique : [8:02] Mais le problème, c'est que de la fermeté à l'autoritarisme, il n'y a parfois qu'un pas. Est-ce qu'on aura besoin demain de donner sa carte d'identité pour s'inscrire sur un réseau social ? On sait que beaucoup de politiques ont cette vision en tête, qui présente également énormément d'effets pervers. Rappelons qu'il n'y a pas d'anonymat sur les réseaux sociaux, car par voie judiciaire, il est toujours possible de savoir qui se cache derrière un post sur X, sur Facebook ou sur n'importe quel autre réseau. Le problème, c'est que ça demande du temps, ça demande de l'énergie de la part de la police et de la justice. Donc, ce n'est pas simple. Ce qui existe, c'est le pseudonymat qui fait que tout le monde peut s'exprimer en se faisant appeler titi et avec une tête de chat. Les grands réseaux sociaux aussi sont accusés de privilégier les contenus les plus clivants par leurs algorithmes en les faisant remonter. Quitte à ce que ce soit les plus dangereux pour la cohésion de la population. Et ces réseaux qui se retranchent pour cela derrière leur statut d'hébergeur, ils n'ont pas l'obligation de contrôler en amont tous les contenus publiés, contrairement à un média qui, lui, est un diffuseur au sens des premières lois sur Internet, notamment la LCEN, mais enfin là, je vous parle d'une époque antédiluvienne. Monde Numérique : [9:16] À une époque, cela dit, il avait été question d'inventer un troisième statut, précisément pour les réseaux sociaux, celui d'accélérateur de contenu. L'idée, c'était d'imposer quand même un minimum de responsabilité à ces plateformes. Mais bon, les projets de loi sont un peu fracassés contre le mur de la réalité économique et politique. Ça, c'est pour l'aspect régulation. Ensuite, pourquoi est-ce que c'est un constat d'impuissance ? Parce que précisément, si on veut faire plier ces grandes plateformes, il va falloir lever des tas de freins. D'abord, la plupart sont maintenant domiciliés, administrativement, en dehors de l'Europe. Pourtant, en Europe, on a maintenant le DSA, le Digital Services Act, cet arsenal réglementaire qui, potentiellement, est très puissant. Mais le problème du DSA, c'est que c'est carrément l'arme nucléaire. Et si on appuie sur le bouton, on s'expose immédiatement à des représailles. Car il faut remettre tout cela dans un contexte global, géopolitique, qui va bien au-delà de ce qui se passe sur nos écrans de smartphone. Et oui, car les représailles, elles viendraient de la part des Américains. Coucou les droits de douane à la Donald Trump. Et aussi, maintenant, on le sait, de la part des Chinois. Ça, c'est pour TikTok, sous forme de mesures de protectionnisme diverses ou variées. Enfin, Emmanuel Macron dit une chose, il dit « ce ne sont plus des lieux où l'on peut s'informer, les réseaux sociaux ». Et là, je ne suis pas d'accord, et je pense que c'est faux, parce qu'aujourd'hui, c'est vrai qu'il y a des torrents de boue sur les réseaux sociaux. Monde Numérique : [10:36] Mais cela reste néanmoins de véritables canaux d'information, entre les contenus produits par les médias mainstream, les médias traditionnels eux-mêmes, mais aussi des médias que l'on pourrait qualifier d'alternatifs, qui ne sont pas tous subversifs pour autant, et sans compter même des témoignages directs, des déclarations publiques directes, etc. Donc si les réseaux sociaux, malgré tout leur travers et leurs utilisations parfois perverses, demeurent aujourd'hui encore des canaux d'information et même garantissent une certaine forme de pluralisme. C'est fini, on ne reviendra plus à l'ère du journal télévisé et de la parole unique. Le tout, évidemment, c'est de savoir s'informer, de savoir trier le bon grain de livret, de savoir reconnaître les faux contenus, maintenant les fausses vidéos, les fausses images, mais aussi les faux écrits ou simplement les contenus manipulatoires qu'on nous propulse sous les yeux dans un objectif précis. Lorsqu'on voit apparaître sur son fil X ou TikTok des dizaines de faits divers ou des dizaines d'images d'enfants bombardés qui suscitent évidemment l'indignation, il faut savoir se demander qui est derrière tout cela, à qui tout cela profite-t-il. Et pour cela, il n'est pas question de régulation, mais plutôt d'éducation, de sens critique, apprendre à s'informer comme un journaliste. Monde Numérique : [11:53] Apprendre à penser contre soi-même parfois. Et ça, aucune loi contraignante ne pourra y faire grand-chose. Alors vous allez me dire, c'est une manière de renvoyer le problème vers les Monde Numérique : [12:03] individus, vers les consommateurs d'informations, oui. Mais c'est aussi une manière pour les individus précisément de conserver leur liberté et leur libre-arbitre. Monde Numérique : [12:18] Un anti-Wikipédia, il l'avait promis et il l'a fait. Elon Musk a lancé cette semaine Groquipédia, une encyclopédie en ligne qui se veut une sorte d'antithèse de Wikipédia. Car on le sait, le patron de X et de Tesla a dit qu'il trouvait l'encyclopédie participative Wikipédia trop woke. Monde Numérique : [12:37] Alors dans ce cas-là, le mieux quand on n'est pas satisfait des histoires qu'on nous raconte, c'est de se mettre à raconter les siennes. C'est donc chose faite avec Groquipédia qui a une particularité. C'est que les articles sont entièrement écrits par intelligence artificielle. Et en l'occurrence, bien sûr, il s'agit de Grock, l'IA maison, l'IA de la société XAI. Le site est accessible à l'adresse grockipédia.com. Vous verrez, une interface très minimaliste. C'est un fond noir avec des petites étoiles scintillantes et puis juste un champ de recherche au milieu. 900 000 articles pour commencer. C'est très loin des 7 millions d'articles de Wikipédia, du vrai Wikipédia, en tout cas pour la version anglaise. Mais ça va évidemment s'améliorer, nous promet Elon Musk. Et sur le fond, c'est un contenu résolument conservateur, conforme à l'idéologie de son créateur. Par exemple, la page consacrée au patron de Tesla décrit un visionnaire novateur et provocateur irrévérencieux en faisant totalement l'impasse sur des épisodes qui ont beaucoup fait parler de lui, notamment l'affaire du soi-disant salut nazi après l'élection de Donald Trump. En tout cas, on ne pourra pas enlever à Elon Musk le fait qu'il aura été vraiment l'un des premiers à comprendre que les réseaux sociaux, les intelligences artificielles et maintenant les encyclopédies en ligne ne sont pas neutres et sont devenus des outils d'influence. Monde Numérique : [13:55] Retour en France avec Doctolib, la plateforme de prise de rendez-vous médicaux, qui annonce qu'elle va se mettre à l'intelligence artificielle. Ou plutôt, elle va mettre de l'IA entre les mains des patients. C'est Stanislas Nyox-Château, le cofondateur et PDG de Doctolib, qu'il a annoncé cette semaine. Il a annoncé le lancement prochain d'un assistant médical booster à l'intelligence artificielle, qui sera accessible sur le site Doctolib par n'importe qui. Alors, pour commencer, ce sera, a-t-il expliqué, uniquement pour les parents d'enfants de moins de 4 ans. Pourquoi ? Parce qu'en France, il y a 14 rendez-vous médicaux obligatoires à prendre avant 4 ans. Il y a aussi toutes les vaccinations, etc. Et donc, parfois, les parents, les jeunes parents ont du mal à s'y retrouver. L'IA sera là pour répondre à leurs questions. Ensuite, le chatbot sera ouvert à d'autres profils et à d'autres sujets. Évidemment, c'est un outil qui ne fera pas de diagnostics médicaux, mais qui aidera, en principe, à y voir plus clair. Et à l'heure où ChatGPT commence à devenir quasiment le premier conseiller médical des particuliers, en tout cas de ceux qui ont choisi de l'utiliser, c'est une innovation finalement qui semble assez logique. Monde Numérique : [15:03] Du côté de l'actu, tech et judiciaire, Apple, condamnée en France, a versé 48 millions d'euros aux opérateurs télécoms, à Bouygues Télécom, Free et SFR précisément, pour pratiques commerciales abusives. C'est une décision qui vient d'être rendue pour une affaire qui remonte, qui ne date pas d'hier, puisqu'elle remonte à 2013, à l'époque de l'iPhone 5S, 5C. C'est d'accord qui obligeait les opérateurs à acheter un volume déterminé d'iPhone jusqu'à plus de 5 millions d'unités pour certains opérateurs et à respecter les prix de revente fixés par le constructeur et à payer eux-mêmes aussi les campagnes marketing, mais tout en laissant à Apple le contrôle sur leur contenu. Le tribunal a estimé que ces conditions étaient un peu abusives et qu'elles créaient un déséquilibre significatif. D'où cette condamnation, mais Apple a décidé de faire appel. Et une nouvelle fuite de données, une ! Plus de 180 millions de comptes e-mail compromis, c'est ce que vient de révéler le site Have I Been Punded. Je crois que ça se prononce comme ça, punded. C'est un site qui permet à tout le monde d'ailleurs de vérifier si des données personnelles ont été compromises. Monde Numérique : [16:15] Donc là, bien oui, apparemment, on a découvert un fichier avec 180 millions d'adresses en interagir qui avait été volé par ce qu'on appelle des infostealers, des malwares installés à votre insu sur votre ordinateur et qui permettent d'exfiltrer des informations. Donc, des adresses e-mails et des mots de passe, et même dans certains cas, le nom des messageries, si c'est du Gmail, du Outlook, etc. Donc, finalement, de quoi se connecter pour lire vos e-mails. Comment savoir si vous avez été piraté, si vous êtes concerné ? Eh bien, vous pouvez vous rendre sur le site Have I Been Punded, ça s'écrit P-W-N-D, je vous mets l'adresse en description de cet épisode. Vous saisissez votre adresse mail ou votre mot de passe, pas les deux en même temps même si ce site est fiable en principe et on vous dira s'il est compromis, s'il a été piraté. Alors attention parce que ça peut être votre compte mail qui a été piraté mais ça peut être aussi tout simplement votre adresse mail que vous utilisez pour vous connecter à des services divers et variés et ce sont ces services-là qui ont été piratés. En principe, ça ne permet pas dans ce cas-là de lire vos mails, sauf si vous avez la mauvaise idée d'utiliser le même mot de passe partout, car les pirates sont des petits malins, surtout quand l'IA est là pour les aider. Et donc, s'ils trouvent le mot de passe de votre site consacré à, je ne sais pas quoi, à des partitions de musique et que c'est le même que celui de votre adresse mail, eh bien, la banque bingo, ils ont gagné. Donc, vous pouvez aller voir sur le site si vous êtes concerné par cette affaire. Monde Numérique : [17:43] L'innovation de la semaine, comme chaque semaine, focus sur une innovation un peu disruptive, pour employer des mots anciens. On s'intéresse à l'informatique quantique cette semaine avec une annonce signée Google une fois de plus. Alors, ils aiment bien communiquer à chaque fois qu'ils font des choses, qu'ils avancent dans le quantique, dans le quantum, comme on dit. Et là, ils ont présenté Quantum Echoes, un algorithme vérifiable et reproductible. C'est ça surtout la nouveauté, qui s'appuie sur leur nouvelle puce quantique Willow et qui serait capable de faire des merveilles. Maintenant, peut-être pas, mais dans le futur, certainement, on en parle avec notre chroniqueur virtuel, notre ami, la voix de synthèse de Notebook LM. Invité : [18:26] Ok, voici l'essentiel sur Quantum Echoes, le nouvel algo de Google, et son impact sur l'informatique quantique. Alors Google Quantum AI a annoncé un truc assez fou. Leur nouvel algorithme, Quantum Echoes, qui tourne sur leur puce Willow, eh bien il a battu les supercalculateurs classiques, genre 13 000 fois plus vite sur une tâche précise. Et surtout c'est vérifiable. Ça, ça ouvre la porte à des applications bien concrètes, comme pour analyser en détail la structure des molécules. Invité : [18:55] Premièrement, le point clé, c'est que cet avantage de vitesse est vérifiable. Voyez, ça veut dire que le résultat est fiable, on peut le refaire. Le quantique, passe de l'expérience de labo, a un vrai outil scientifique potentiel. En gros, l'algo agit comme un écho, super précis pour sonder la matière, grâce à la puce Willow, qui est rapide et fait peu d'erreurs. Deuxièmement, on a déjà une application pratique qui se dessine avec la RMN, la résonance magnétique nucléaire. C'est une technique pour voir la structure des atomes, vous savez. Eh bien, Contune & Cause a permis d'analyser des données RMN de molécules avec plus de précision que les méthodes classiques. Imaginez un peu pour la découverte de médicaments ou la science des matériaux. C'est comme avoir une loupe quantique. Et finalement, qu'est-ce que ça implique pour la suite ? Bon, c'est clairement un grand pas vers des applications quantiques réelles. Ça pourrait même aider l'IA classique, en lui fournissant des données hyper précises sur les molécules. Prochaine étape pour Google, créer un qubit logique stable qui corrige ses erreurs. C'est essentiel pour aller plus loin. Bref, Quantum Echoes, c'est un vrai tournant. Un avantage quantique enfin prouvé, avec des applications concrètes à l'horizon. On se rapproche vraiment d'une science boostée par le quantique. Monde Numérique : [20:09] Avant de passer à la suite de cette émission, savez-vous que les premiers sites web s'affichaient dans une simple fenêtre toute grise ? Aujourd'hui, le web a progressé, les sites sont beaucoup plus riches, mais ils restent enfermés dans la fenêtre du navigateur. Bref, ça n'a pas vraiment évolué. Eh bien, faire sortir Internet du cadre, c'est ce qu'on propose Frogans, partenaire de monde numérique, avec des sites libres, fluides, qui s'affichent directement sur votre écran, sans navigateur, sans bordure, sans limite. Alexis Tamas, cofondateur de Frogans. Invité : [20:37] Si je prends par exemple l'environnement d'un ordinateur classique, traditionnel, le fait de publier un site Frogan sur un écran de cette nature-là va permettre d'avoir son contenu superposé aux autres fenêtres et donc de permettre aux internautes, aux visiteurs, de rester en contact permanent avec mon contenu. Monde Numérique : [20:53] Frogan fait actuellement l'objet d'une offre de titres qui vous permet d'acquérir, si vous le souhaitez, des parts de la société F2R2 à l'origine de cette initiative. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site f2r2.fr ou bien cliquez sur le lien en description de cet épisode. Attention, investir comporte un risque en perte de capital. Invité : [21:13] Jérôme Colombain à Paris, bonjour. Monde Numérique : [21:16] Salut, Bruno Guglielminetti à Montréal. Invité : [21:18] Jérôme, encore une grosse semaine dans l'actualité technologique numérique sur la planète. Notamment, je ne sais pas si tu as vu passer, c'était la remise de bulletins des grands géants des GAFAM. Et là, on a appris cette semaine, donc parce que les rapports trimestriels sont sortis, que somme toute, si on arrondit les sommes, Meta, Google et Microsoft, dans les trois derniers mois, ils ont investi 80 milliards de dollars américains dans leur infrastructure d'IA. Monde Numérique : [21:50] C'est dingue. Invité : [21:50] C'est énorme. Monde Numérique : [21:51] C'est énorme. C'est énorme. C'est la continuité de ce qui avait déjà été entamé, malgré tout. Oui, oui. C'est aussi la marque de cette compétition qui n'en finit pas. Et en fait, ils le dépensent dans quoi cet argent ? Principalement dans des data centers, c'est ça ? C'est-à-dire dans du hardware, dans du lourd, dans des infrastructures. J'ai vu que c'est Google qui a décidé de remettre en route une centrale nucléaire pour alimenter en électricité propre, enfin en tout cas en électricité non carbonée. Oui, parce que le nucléaire est relativement propre, quoi qu'on puisse en penser. Et puis, il y a aussi quand même des gros salaires. Il y a eu un peu la course au gros salaire. Invité : [22:38] Ça, c'est du côté de méta, ça. Monde Numérique : [22:39] Oui, ça, c'est surtout du côté de méta. Mais quand même, on sent qu'ils ajustent un petit peu la voilure, parce qu'ils ont resserré les effectifs, il y a eu des départs, etc. On a l'impression qu'ils se mettent en ordre de bataille. C'est à celui qui aura la plus grosse infrastructure, la plus grosse force de frappe, les plus gros data centers, et pour offrir le plus de services possibles. Inutile de te dire que nous on regarde ça d'Europe mais avec des yeux écarquillés alors pour ceux que ça intéresse et pour ceux qui regardent ça on se dit mais qu'est-ce qui se passe de l'autre côté du monde, et ça nous renvoie à une autre image à nous qui en ce moment n'est pas florissante on est sur des sujets complètement plus terre à terre voire archaïques je n'ai pas peur de le dire, Voilà. Invité : [23:28] Aïe, aïe, aïe, un dur constat. Mais tu sais, juste pour revenir sur le cas de Google, ils ont vu déjà, au début de l'année, ils prévoyaient mettre énormément d'argent, mais récemment, j'ai vu qu'ils ont remis leur cadran de projection d'investissement dans l'IA pour 2025 et là, ils sont en train de viser le 100 milliards de dollars. Ça, c'est seulement Google. Monde Numérique : [23:51] Seulement Google. Invité : [23:52] Oui, puis de l'autre côté, ça me fait penser à un papier que j'ai publié cette semaine sur mon carnet, où je disais que maintenant, c'est le Financial Time qui est publié un papier là-dessus. Et à l'intérieur de Meta, maintenant, c'est vraiment presque au casino. Sur le dossier de l'IA, Mark Zuckerberg, parce qu'il est en train de voir les différents joueurs se positionner, maintenant, on joue une course contre la montre. On joue le tout pour le tout. Les centaines de millions et les milliards sont là pour investir, pour être sûr. Pour être sûr, pour espérer être le premier dans la course, mais c'est faux. Moi, je n'en reviens pas. Je n'ai jamais vu autant d'argent. Dans l'industrie de la tech, on vient d'atteindre des summums cette année. Monde Numérique : [24:38] C'est ce qui relance les inquiétudes autour d'un éclatement de la bulle. Est-ce qu'il y a une bulle? Et s'il y a une bulle, est-ce qu'elle va éclater? Et si elle va éclater, quand et dans quelles proportions? Invité : [24:49] Oui, à ce sujet-là, est-ce que tu as vu, il y a un article dans L'Express cette semaine, une longue entrevue avec notre ami Joshua Benjo, et qui lui dit, ben coudonc, peut-être que ça serait bien qu'il y ait une explosion de la bulle. Oui, j'ai vu ça. Monde Numérique : [25:03] Effectivement, vu de son point de vue, ça pourrait être une espèce de coup d'arrêt auquel lui-même il appelle. Si la raison ne peut pas, enfin la raison, encore faut-il partager ces raisons-là. Invité : [25:13] Où est-elle la raison? Monde Numérique : [25:14] Où est la raison dans cette histoire-là? Non, mais voilà, il fait partie de ceux qui disent, attention, il faut mettre le pied sur le frein, sur le développement de l'intelligence artificielle. Bon, peut-être qu'un éclatement de la bulle, ce sera une manière de freiner. Invité : [25:26] Mais sinon, notre rendez-vous n'est pas financé par l'Express, mais je t'invite à aller mettre la main sur l'entrevue. Disponible en ligne ou sinon en papier, c'est vraiment intéressant. Monde Numérique : [25:38] Bruno, un peu dans le même ordre d'idée, donc ça, c'est les investissements. Et parallèlement, il y a évidemment les solutions d'IA qui continuent de se développer et puis même des positionnements, des accords. Il y a eu un accord important dans la musique, je crois. Invité : [25:50] Oui, c'est Universal Music qui poursuit toujours Suno et qui poursuivait Udio et qui sont les deux gros joueurs dans la fabrication par l'IA de musique. Et donc, il y a eu une entente. On ne parle pas de montant, c'est rien de public, mais sauf que ce qu'on sait, c'est que Universal Music et Udio vont proposer, probablement en 2026, une plateforme où les gens, ou peut-être qu'on va retrouver ça à l'intérieur de Udio, et ça va permettre aux gens de revisiter les œuvres du catalogue de Universal Music avec…, pour être capable de pouvoir le faire, la permission des ayants droit. Ça veut dire que chaque artiste, j'imagine que ça va être une question de opt-out. Alors, par défaut, le catalogue va être là. Et si un artiste ne veut pas qu'on bidouille ses chansons avec de l'IA, probablement qu'il devra dire, moi, ça ne m'intéresse pas. Mais s'il le fait, bien... Monde Numérique : [26:46] Donc, ce serait de l'opt-out. Oui, probablement. Par défaut, ses chansons pourraient être utilisées. Mais s'il ne veut pas, il se déconnecte. Enfin, il le signalerait, quoi. Invité : [26:57] Exactement. Et l'idée là-dedans, c'est justement, c'est de permettre aux gens de pouvoir utiliser les chansons connues pour s'en inspirer, pour faire d'autres créations. Alors, c'est la première entente du genre vraiment importante, surtout avec un gros joueur comme Udio. Maintenant, j'ai hâte de voir s'il va y avoir pareille entente avec Suno ou sinon ils vont poursuivre. S'ils poursuivent la poursuite, ça pourrait coûter très cher, quitte même à fermer le service de Suno parce que la main est salée. Monde Numérique : [27:24] La première plateforme permettant de générer de la musique par l'intelligence artificielle. Invité : [27:28] Et qui est ma plateforme préférée de production de musique. D'ailleurs, tout ce que vous entendez quand vous écoutez mon carnet, incluant le thème d'ouverture de fermeture et tous les ponts musicaux à travers, s'est créé chaque semaine en utilisant Suno. Vraiment, c'est génial comme outil. Monde Numérique : [27:43] Super. Non, mon habillage a été fait par un vrai humain. Invité : [27:47] Oui, j'ai entendu ça. Par de vrais musiciens humains. D'ailleurs, il y a une note qui m'achale de temps en temps, mais ça, c'est une autre question. Monde Numérique : [27:53] Bruno, revenons à des choses bassement matérielles. Est-ce que tu as commandé ton robot humanoïde qui viendra enfin ramasser les chaussettes qui traînent dans ton salon ? Invité : [28:01] Oui, et qu'il va prendre deux heures pour plier un chandail. Non. Monde Numérique : [28:04] Oui, ce n'est pas faux. Invité : [28:05] Non, j'attends qu'il soit un peu plus efficace avant de commander. Mais quand même, la note est salée. D'abord, tu vas me permettre de te reposer la question. Est-ce que toi, tu as commandé le NEO? Monde Numérique : [28:15] Non, je ne l'ai pas commandé. Et pourtant, d'abord, je n'ai pas les moyens. Bon, alors, on va dire les prix. Donc, Robo NEO, il est annoncé pour 20 000 $ l'année prochaine ou bien 500 € par mois. Ce ne sont que des précommandes. On ne sait pas exactement quand est-ce qu'il va sortir. Invité : [28:31] Il faut quand même déposer 200 dollars lorsqu'on fait la commande. Monde Numérique : [28:34] Oui, en plus, c'est comme la Tesla. Exactement, c'était 100 dollars. Donc, ce n'est pas en revue de la Tesla. Ce n'est pas très engageant. Mais surtout, je n'y crois pas trop à ce robot Néo. Je ne sais pas pourquoi, je ne le sens pas trop. La vidéo qu'on voit, la tournée sur les réseaux sociaux, bon, elle est sympa, mais on a appris qu'en fait, le robot était carrément, quasiment 100% télécommandé. Il n'est pas capable de réaliser de manière autonome ce qu'on nous montre. Donc, c'est encore du concept pour l'instant. Ça ne veut pas dire qu'il ne saura pas le faire. Invité : [29:08] Mais aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Monde Numérique : [29:10] Aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Donc, j'ai un peu des doutes. Je le sens moins que le robot figure 03 dont on parlait dans le grand débrief tous ensemble avec François il y a quelques temps. Et toi? Invité : [29:20] Moi, j'ai bien aimé, cette semaine, il y avait le Wall Street Journal qui a fait un reportage là-dessus parce qu'il y a leur reporter tech, en tout cas une de leurs reporters tech, qui a passé du temps avec le robot à la maison et c'est affreux. C'est affreux parce que écoute, je pense que ça lui prend une bonne minute avant d'essayer d'arriver d'être capable de prendre la porte du lave-vaisselle pour la fermer. C'est un bon deux minutes pour plier quelque chose. S'il y a une chaussette qui est par terre, bien là, bon courage. Il faut presque aller à côté pour l'encourager. On réessaie, on réessaie. C'est vraiment pas au point. Sauf que, comme tu le dis, je pense que quand on regarde, d'ailleurs, ils sont transparents, là, aujourd'hui, il est là pour apprendre. Alors, les gens qui vont investir, qui vont payer 20 000 $, ça va être des bêta-testeurs et slash des entraîneurs de robots. Monde Numérique : [30:15] Exactement. Invité : [30:16] Parce que quand tu regardes des vidéos qui ont commencé à être publiées, tu vois qu'en mettant ton casque, et donc en permettant l'équivalent d'un Quest, 3, de méta, tu mets ton casque et tu prends le contrôle du robot et tu vois qu'il fait les mêmes gestes que toi. Alors, question de plier, probablement qu'il sera... Si tu investis un bon mois à lui montrer comment plier les choses, probablement qu'à un moment donné, il va être capable de le faire. Monde Numérique : [30:40] Oui, c'est ça, parce que... C'est ça, donc ils ont besoin aujourd'hui. C'est de la data pour entraîner les modèles qui font fonctionner. Invité : [30:46] Oui, puis c'est le même principe de ce qu'on disait la semaine dernière avec François Sorel. Là, aujourd'hui, les livreurs de chez Amazon qui portent des lunettes branchées, ils accumulent de la data pour les robots de demain. Et c'est la même chose. Les premiers utilisateurs, les premiers propriétaires de robots NEO, ils vont essentiellement faire accumuler de la data à la compagnie norvégienne. Et puis après, bien là, les robots de deuxième génération, ils auront fait de l'acquisition de données, de mouvements, d'apprentissage. Et là, ils seront intéressants. Probablement, ils seront moins chers aussi. Mais c'est quand même, il fallait le faire. C'est quoi? Il y avait le robot d'Elon Musk qui disait que ça allait sortir à 30 000 $ par année. Ma mémoire est bonne. Alors là, on baisse à 20. Est-ce que Elon Musk va arriver avec son robot en disant que c'est 15 000 $? Je ne sais pas. On va voir. Monde Numérique : [31:36] Oui. Ou alors, ce prix relativement attractif, c'est aussi parce que justement, dans un premier temps, comme c'est exactement ce que tu viens d'expliquer, c'est que les utilisateurs seront des entraîneurs de robots, donc on va les mettre à contribution. Ça voudrait dire que les modèles suivants, au contraire, seraient plus chers. Mais cela dit, ça a souvent été comme ça dans le numérique. Rappelle-toi les bracelets sportifs, les Fitbit et autres. Tout le monde était content d'avoir un Fitbit qui mesurait les performances sportives ou bien notre santé au quotidien, etc. Et en fait, qu'est-ce qu'on faisait ? ont fabriqué de la data pour permettre à Fitbit de s'entraîner et d'améliorer ses algos. Bon, ce n'est pas choquant. Alors, de là à dire que peut-être que c'est le consommateur qui devrait être payé par les investisseurs de la startup au lieu d'eux-mêmes devoir payer pour acheter le matériel. Oui, peut-être. Ce serait peut-être un modèle à revoir, en fait. Est-ce que vous êtes prêt à être payé pour entraîner un robot ? Oui, il note. Invité : [32:33] Mais là, pour le moment, est-ce que vous êtes intéressé à payer pour entraîner un robot? Monde Numérique : [32:37] Oui, c'est ça. Bon, en attendant, Bruno, nous qui travaillons énormément, qui n'avons pas forcément toujours le temps de partir en vacances, Monde Numérique : [32:46] tu voulais me parler d'un truc. Il y a une bonne nouvelle maintenant. On peut partir en vacances sans partir en vacances, c'est ça? S'inventer de fausses vacances grâce à l'IA. Invité : [32:52] Qu'est-ce que c'est génial. Déjà qu'il y avait des gens qui utilisaient les réseaux sociaux pour s'inventer une vie. Là, maintenant, à l'intérieur de l'invention de sa vie, on peut s'inventer des vacances, des voyages. Et c'est assez intéressant. J'ai commencé à remarquer, il y a trois, quatre gros joueurs dans le domaine qui, par exemple, je pense à Endless Summer, qui permet pour l'équivalent de 35 $ américains, tu leur fais le paiement. Et après, tu remplis un petit formulaire pour dire à quoi pourraient ressembler tes vacances, à quel endroit tu voudrais te retrouver. Tu leur joins, tu leur envoies un selfie de toi-même. et puis après, ils t'envoient 300 photos de toi, En vacances. C'est pas merveilleux, ça? Monde Numérique : [33:33] Où tu veux, en fait. Invité : [33:34] Bien, où tu veux. Alors, que ce soit au Brésil, que ce soit, je ne sais pas, moi, en Afrique, en Asie, en Europe pour un Nord-Américain. L'inverse, un Français pourrait se retrouver à New York, à San Francisco. Mais donc, c'est ça, c'est 300 photos que tu reçois. Et puis après, tu fais ce que tu veux avec. C'est merveilleux, ça. Monde Numérique : [33:53] Bien oui, oui. Invité : [33:53] On est rendu là. Monde Numérique : [33:55] Génial. tu peux effectivement t'inventer une vie et tu montres ça à tes amis ce qui est idiot d'ailleurs parce que chacun sait que pour vivre heureux, mieux vaut vivre caché et ne pas montrer ses photos. Invité : [34:06] De vacances ça me fait penser un peu à la vidéo dont je t'avais parlé qui avait été faite par une IA et qui parlait du prochain iPhone qui n'aurait pas de caméra parce que dans le fond maintenant avec les outils d'IA on pouvait générer soi-même ses propres souvenirs puis même des souvenirs qui n'existent pas. Et donc, se montrer en train d'être marié, le premier bébé, sans être marié, sans avoir d'enfant, c'est vraiment fascinant. Évidemment, d'autres diront que c'est apeurant de voir ce genre d'utilisation, mais tout de même, on est rendu là. Puis il y a des gens qui savent flairer la bonne occasion et développer des produits comme ça. Monde Numérique : [34:47] Mais c'est aussi parce que l'IA le permet, et permet aujourd'hui de créer ces contenus totalement réalistes. D'ailleurs, je vais te raconter une anecdote qui est un peu dans le même ordre d'idée. Ma fille m'a fait une espèce de poisson d'avril. C'est Halloween, mais elle me fait un poisson d'avril. Mais enfin, c'est tellement un poisson d'avril qui m'a fait peur que ça pourrait être un poisson d'avril Halloween. Je n'étais pas à la maison. Et puis, elle m'envoie une photo d'un type, mais un SDF en train de manger son sandwich, assis sur mon canapé dans le salon. Invité : [35:15] Tu vois ? Monde Numérique : [35:16] Et elle me dit, oui, il y a le monsieur qui est venu réparer l'évier. Voilà, maintenant, il me demande de l'argent. Qu'est-ce que je fais ? Invité : [35:23] Je dis, quoi ? Non, non, non. Monde Numérique : [35:25] Je te jure. Et comme ça, quelques messages, etc. Je l'appelle en panique. Je dis, mais qu'est-ce que tu me racontes ? T'as fait rentrer ce type à la maison ? Mais c'est n'importe quoi. Mais tu es folle. Ah bon ? Parce que là, il va revenir. Il va me demander de l'argent. Je lui ai dit que je n'en avais pas. Et elle me montre un bobard pas possible. Et avec cette photo complètement flippante, le type que tu n'as pas du tout envie de voir dans ton salon alors que ta fille est seule à la maison, tu vois. Et cette andouille, c'était un truc que moi, je n'avais pas vu passer. mais, En fait, c'est une espèce de mème qui tourne sur TikTok et qui te fabrique une photo absolument ultra réaliste de ce personnage qui n'a pas l'air méchant, mais enfin bon, tu ne sais pas d'où il sort. Et en fait, c'est un truc complètement bidon, généré par IA, mais c'est vraiment bien fait. Le mix entre le réel et le virtuel est vraiment étonnant. Invité : [36:15] Voilà, fin de la blague. Mais depuis, tu es rentré à la maison et tu as vu qu'il n'y avait personne dans ton salon. Monde Numérique : [36:18] Oui, exactement. Et puis, je l'ai giflé, ma fille. Invité : [36:21] Oh non ! Ah, méchant papa. Monde Numérique : [36:26] Bruno, de quoi parles-tu cette semaine dans ton carnet? Invité : [36:29] Écoute, je suis heureux que tu me poses la question parce que cette semaine à Montréal se tenait le MTL Connect. Et c'est une grande rencontre. Bientôt, peut-être qu'ils vont changer de nom, ça va devenir MTL Connect francophonie. Parce qu'il y avait des gens d'un peu partout. Évidemment, il y avait des Européens, mais il y avait aussi une grosse délégation africaine qui était de passage pour parler numérique sur tous ses aspects, sur tous ses coutures. Et j'ai tiré quelques rencontres de ce qui a été présenté là. Sinon aussi, évidemment, on suit un peu l'actualité. Et aussi, il y a une journaliste, une ancienne journaliste de chez BFM Business qui lance sa chaîne d'actualité et finance en France. Mais aussi, moi j'ai été voir, puis il y a des sujets qui sont transatlantiques, et donc c'est ça, alors je fais un bout de causette avec elle pour qu'elle me parle de ce mouvement de décider de quitter une chaîne d'information continue en économie pour se lancer uniquement sur les réseaux sociaux. Bienvenue au club. Oui, exactement. Monde Numérique : [37:33] Bienvenue au club. Voilà, on est ravis de l'accueillir dans le club des médias personnels. Invité : [37:38] J'aime tellement cette appellation-là. Salut. Monde Numérique : [37:41] Ciao, ciao. Invité : [37:52] Monde numérique, le meilleur de la tech. Monde Numérique : [38:02] La suite de Monde numérique que vous écoutez sur toutes les plateformes de podcast, bien sûr, y compris sur Apple Podcast, à nouveau, parce que vous avez peut-être suivi qu'il y avait quelques bugs au niveau d'Apple Podcast cette semaine. Alors en fait, le bug est résolu. J'avais des épisodes qui étaient bloqués. Ils se sont débloqués comme par miracle. En fait, il y a une explication qui est assez dingo, d'ailleurs. C'était pour des raisons administratives. On était en train de mettre à jour des documents administratifs avec Apple, parce que maintenant, tout cela est très encadré, notamment en Europe, du fait du DSA, précisément. Donc, ça devient très, très lourd d'organiser, de monter un podcast. Bref, et Apple avait cru bon de mettre en stand-by, en fait, la diffusion de mondes numériques. Monde Numérique : [38:44] Voilà le temps simplement d'examiner un cabisse, pour te dire. Enfin bref c'est reparti comme en 40 enfin presque parce qu'il y a encore des problèmes de plantage de l'appli ça on n'a pas trouvé d'où ça vient mais ça n'empêche pas d'écouter le podcast, l'interview de la semaine il n'y a qu'une interview cette semaine mais un gros sujet un sujet assez insolide je trouve qui est complètement dans le prolongement de ce qu'on vient d'évoquer on va parler de ce penchant, naturel si on peut dire des intelligences artificielles pour l'empathie les chatbots d'IA sont trop sympas on en parle avec mon invité de la semaine, interview en version courte tout de suite sauf si vous êtes abonné à la version premium de Monde Numérique sur Apple Podcast ou Spotify et en version intégrale la semaine prochaine, Bonjour Grégory Renard. Invité : [39:30] Bonjour Jérôme. Monde Numérique : [39:32] Ravi de te recevoir à nouveau dans le monde numérique, Grégory. Tu es un spécialiste de l'intelligence artificielle depuis près de 30 ans, installé dans la Silicon Valley. Et tu as notamment fondé, co-fondé une association, une non-profit, comme on dit aux Etats-Unis, qui s'appelle Everyone.ai, pour aider un peu les parents, pour qu'ils puissent faire face à tous les dangers du numérique pour leurs enfants. Mais avant cela, on va s'intéresser ensemble à un sujet qui est assez étonnant, qui est complètement dans l'actualité, qui nous touche de plus en plus si on utilise des chatbots d'intelligence artificielle. C'est un phénomène qu'on a découvert. Les chatbots sont trop sympas. ChatGPT, il est trop gentil, il veut toujours nous faire plaisir. Et en fait, ça crée quelques difficultés. Et surtout, ça a un nom, ce phénomène. Ça s'appelle la psychophancy, en tout cas en anglais. En français, on peut traduire ça par la flagornerie, la flatterie. Alors, quel rapport avec l'IA ? Est-ce que tu peux nous expliquer ça ? Invité : [40:35] Oui, exactement. Écoute, je vais t'avouer que, bon, moi, je suis un technicien comme tu le sais, donc je suis plutôt derrière les lignes de code et derrière les modèles. La psychophancy, c'est vraiment la volonté du modèle à plutôt confirmer les dires et aller dans le sens de l'utilisateur. D'où ça vient ? On ne veut pas que ces modèles soient entraînés sur la data humaine. Et en fait, cette notion de psycho-offensive vient essentiellement du fait qu'il a appris le comportement que les gens, du moins quand on interagit en ligne, l'engagement et la réaction positive se passent quand les gens vont positivement dans leur sens. Et donc, ça crée des effets positifs. En fait, c'est essentiellement comme ça que le modèle a appris au travers des discussions sur des Reddit, sur des réseaux sociaux, etc. Monde Numérique : [41:26] C'est-à-dire qu'il s'est entraîné sur des conversations d'humains qui étaient plutôt sympas entre eux. En gros, ils s'entraidaient, etc. C'est ça ? Invité : [41:35] Oui. Monde Numérique : [41:35] Et du coup, il reste dans cette logique-là. Invité : [41:38] Il apprend les comportements de la data qu'il va récupérer. Exactement. Et donc, tu as deux façons de faire. Donc, tu peux soit le corriger en fait d'un posteriori, soit le corriger dans la data. Et la data, grosso modo, c'est soit tu laisses comme ça et tu as une data qui va lui permettre d'apprendre ce genre de comportement. et globalement, c'est quand même ce qu'on voit sur Internet. Donc, quand on va dans ton sens, tu vas plutôt être engageant et plutôt positif. Et donc, tu as une solution qui est de curer. En fait, ta data, de nettoyer ta data, c'est un gros travail, en fait. Et donc, oui, les entreprises le font. Et après, c'est un peu ce qu'on disait tout à l'heure, c'est que tu as une prise de conscience. C'est comme on a eu la voiture sans ceinture de sécurité au début, puis on a vu la ceinture de sécurité arriver tout doucement, et tout d'un coup, devenir complètement légal et obligatoire aujourd'hui, plus personne ne se pose la question, et ça sauve des millions de vies, eh bien là, on est sur un cycle de vie qui, j'espère, est beaucoup plus court, mais il faut qu'on ait des ceintures de sécurité cognitive. Et donc, justement, c'est des tests qui vont permettre de traiter ta donnée, et de faire une donnée beaucoup plus clean pour entraîner ton modèle. Ou tu peux le faire à posteriori. Monde Numérique : [42:47] Ok, Grégory, mais avant de parler de censure de sécurité, c'est-à-dire de comment corriger le problème, en quoi ça pose un problème, en fait ? En quoi le fait que ChatGPT ou autres soient tellement sympas, tellement empathiques, etc., en quoi c'est un problème ? Invité : [43:04] Tu crées une dépendance par l'empathie, et ça, c'est un vrai problème. C'est qu'à un moment donné, je veux dire, le modèle, en fait, s'il va toujours dans ton sens, tu vas avoir tendance à le suivre et si jamais tu viens avec une idée qui est potentiellement négative à l'entrée, il risquerait de te la renforcer. On a vu le cas, en fait, ici, en fait, je ne sais pas en Europe comment ça se passe, mais aux Etats-Unis, on a quand même des gros points qui sont apparus avec des enfants qui, malheureusement, sont arrivés au geste ultime et ça, c'est absolument inacceptable. Monde Numérique : [43:35] On en a parlé en Europe, ça a été perçu. Enfin, en tout cas, on a parlé dans ce podcast en tout cas à. Invité : [43:41] Plusieurs reprises c'est absolument inacceptable et c'est un peu ce qui nous a motivé avec Anne-Sophie, avec Céline et Mathilde de créer Everyone, everyone.ai qui est non-profit d'y consacrer du temps alors moi j'essaie d'y consacrer le max de temps mais c'est pas mon activité principale c'est plutôt une activité complémentaire en non-profit comme chacun d'entre vous, peut être intégré dedans j'essaie d'amener ma vision technologique et ce qui est génial c'est que j'en ressors avec une connaissance que je n'avais pas qui est plutôt une connaissance des sciences humaines et de comprendre l'implication, de ce qu'on crée en fait au quotidien et c'est là où je te parlais, il faut impérativement qu'on mette en place des ceintures de sécurité cognitive je suis pour le fait que, la recherche soit complètement libre. En fait, on ne t'empêche pas de faire des voitures qui roulent à 500 km heure. Par contre, quand tu la mets sur la rue dans Paris, là, tu dois suivre des certaines normes et des règles. Et c'est là où je pense que c'est vraiment important. C'est qu'on ait la même démarche. En fait, il ne faut pas réinventer la roue. Il faut juste comprendre que c'est une technologie qui est non négligeable et qu'il faut la gérer avec la forme qu'il se doit. Monde Numérique : [44:53] Oui, bien sûr. Je rebondis sur ce que tu dis, parce que récemment, OpenAI, dans un billet de blog, a fait savoir qu'il recevait, dans les requêtes adressées à ChatGPT, plus d'un million de personnes chaque semaine témoignent d'intentions suicidaires, se confient à ChatGPT en évoquant des intentions suicidaires. Donc là on comprend que si on est face à un outil qui. Invité : [45:20] Avec de sycophancy et de l'engagement alors encore une fois et c'est ce qui est top donc cette semaine se passe le Paris Peace Forum et, où, d'ailleurs, Everyone.i est représenté là-bas et il est présent pour organiser essentiellement des discussions un peu sur toutes les réflexions qu'on a eues. On a présenté le 17 octobre, en fait. On a eu un forum ici à San Francisco. On a beaucoup parlé de design principles. Tu sais, plutôt un peu dans la lignée de... Monde Numérique : [45:51] Qu'est-ce que c'est ? Invité : [45:52] C'est ce que je te disais tout à l'heure en rigolant. Donc, tu vas chez l'oncle ou la tante et tu dis à tes enfants avant d'entrer. Bon, tu ne cours pas et tu ne renverses pas les bibelots. Monde Numérique : [46:00] D'accord ? Tu promets. Invité : [46:01] Et c'est un peu la même approche les guidelines voilà les guidelines merci de m'aider Jérôme et c'est exactement la même approche en fait donc l'idée c'est de se dire est-ce que c'est possible de faire ça et donc on a présenté, une preuve de concept technique qui vient supporter les chercheurs aller beaucoup plus vite dans l'exploration et la compréhension de comment bien former en fait ces guides, ces guidelines pour les modèles parce que t'as plusieurs familles de modèles en fait, donc on parle de déjà le grand public connaît OpenAI, Gemini Anthropik etc etc, Grock en fait également et donc mais t'as plein d'autres modèles qui sont open source et aujourd'hui on parle de plus en plus de l'IA embarqué donc dans les jeux dans les futurs jeux, donc ce Noël je suis quasiment sûr que vous aurez plein de jouets magnifiques qui vont arriver avec des modèles intégrés. Monde Numérique : [47:02] Des peluches avec lesquelles on pourra discuter comme on discute aujourd'hui avec ChatGPT. Invité : [47:07] Voilà. Mais ces modèles, en fait, c'est des petits modèles qui vont être embarqués et comment on donne les outils aux ingénieurs, comment on éduque également les ingénieurs parce qu'en fait, Quand la voiture a été créée, personne ne s'est posé la question de dire « les gens vont mourir avec cet objet-là ». Et donc, de la même manière, il y a une prise de conscience qui vient, il y a des outils qui sont en train d'être, on espère juste que ça vise. C'est la mission, parce que la mission qu'on s'est donnée sur Avual, c'est de travailler les axes, certes négatifs, mais positifs également. Donc, il faut montrer en fait les deux côtés, parce qu'il ne faut pas se friser. Quoi qu'il en soit, ces technologies sont là, c'est des technologies qui vont être de plus en plus présentes, C'est comme l'ordinateur, c'est comme la calculatrice. Il n'y a pas de retour en arrière, en fait. On est dedans et ça va être utilisé de plus en plus. Donc, il faut trouver des solutions. Monde Numérique : [47:57] Grégory, je reviens sur OpenAI, qui est évidemment le leader, ChatGPT, etc. C'est eux-mêmes qui révèlent ce chiffre. Un million de personnes chaque semaine qui témoignent d'intentions suicidaires. Pourquoi ils en parlent ? Parce qu'eux, ils disent qu'ils ont maintenant introduit des sécurités, précisément. Justement après le suicide de ce jeune homme aux Etats-Unis. Invité : [48:16] Absolument. Il y a une prise de conscience complète. Monde Numérique : [48:19] Qu'est-ce que tu penses de l'utilisation justement de ChatGPT ou d'un chatbot d'IA, quel qu'il soit, dans un but, on va dire, de soutien psychologique, comme ça se fait de plus en plus ? Alors, tu l'as dit, t'es pas un spécialiste des sciences humaines, mais bon... Invité : [48:38] Un, je suis pas un spécialiste des sciences humaines. Je vais te donner mais mon point de vue, je ne suis pas très très chaud. Donc moi personnellement, mais c'est mon point de vue, ça n'engage que moi et pas forcément ma discipline, mon domaine, mon industrie et tout ça. Moi personnellement, je ne suis pas très chaud. Je pense qu'il faut encore y aller mollo et peut-être plutôt encore échanger avec des humains, mais il est clair qu'à un moment donné, on va arriver avec des machines qui pourront aider globalement des premiers niveaux parmi les humains. Invité : [49:09] On a fait, je te donne le cas d'un de mes amis très proches ici, son fils autiste, très compliqué de communiquer, mais son fils adore la technologie. Donc, on a travaillé avec lui pour justement monter un boat qui aide son fils à s'exprimer. Le comportement a complètement changé. Et donc, tu vois, ça peut être bénéfique. C'est pour ça que typiquement, chez Everyone That Eye, on n'essaye pas seulement avec toute notre équipe. Je t'ai expliqué les quatre cofondeurs, mais sur le site, on est, je ne sais pas, maintenant une trentaine à peu près. Donc rejoignez-nous si vous voulez apprendre, parce que tu disais tout à l'heure, on fait de l'éducation pour les parents, mais non, non, non, pas du tout. D'abord, on a monté une coalition internationale, 14 pays, les grands acteurs, de qui on a gagné la confiance, on arrive à être autour de la table ensemble, on ne pointe pas du doigt, on n'est pas en train de dire, c'est mal ce que tu fais, on est en train de chercher des solutions ensemble, parce qu'on ne sait pas. Et donc, on cherche tous la fameuse ceinture de sécurité cognitive pour aider. Deuxième axe des formations pour enseignants et on va dire pour l'école donc typiquement là l'équipe du moins en fait, Anne-Sophie Céline et Mathilde ont joué il n'y a pas longtemps dans une école pour 300 étudiants où ils se font des workshops, pour tenter d'éduquer les enfants dans l'utilisation au quotidien et ça c'est génial parce que l'enfant ressort de là il dit ah ben j'avais pas pensé à ça ou ça et dernièrement. Invité : [50:30] Suite à des discussions qu'on a eues ensemble et un travail que j'avais fait en amont pas mal avec Céline également sur l'éducation à les enfants, et je t'en parlerai après, comment mon fils utilise, du moins mon fils, mais également mes filles. Mais lui, c'est vraiment particulier parce qu'il est en plein au moment où lui en a vraiment le plus besoin. Et également, en fait, on essaie de créer des outils qui vont aider à accélérer les deux premiers chantiers ou piliers de everyone et qui peuvent potentiellement être utilisés demain par le grand public. Et pour revenir, tu vois, typiquement sur mon fils, tu peux imaginer les pauvres, je fais l'IA avant qu'ils soient tous nés. Donc, je les ai pas mal formés au sujet. Et mon fils, qui vient de rentrer à l'université, donc en maths, il est dans des universités qui est une des plus avancées au niveau mondial en maths. Et je lui dis, écoute, moi j'ai fait les maths, je te garantis que j'en ai chié. Courage, je suis content que tu veuilles le faire mais que la force soit avec toi, premier truc qu'il fait, il arrive il m'appelle, il dit papa c'est bon j'ai récupéré tous les PDF de tous les cours je me suis créé mes IA sur chaque cours j'ai commencé à leur donner mon profil où j'en étais et de leur dire où sont mes points de faiblesse, comment je dois travailler comment je dois m'améliorer premier mid-term. Monde Numérique : [51:47] Il cartonne ah ouais donc il s'est servi de l'IA comme coach comme prof pas prof mais comment on appelle ça Un répétiteur. Invité : [51:57] Non, comme un personal tutor. Et tu as des outils qui sont superbes, qui sont en ligne. Encore une fois, rester critique, éduquer aux enfants. Je te donne le cas. Nous, ce qu'on fait avec mon épouse et nos enfants, et maintenant beaux enfants, c'est à Noël, tous les ans, d'abord on fait nos objectifs de famille individuelle, mais après chacun fait une présentation aux autres. Donc, ils couvrent tous les ans et ils se tapent une formation à comment j'utilise l'IA au quotidien dans ma vie, quoi. Monde Numérique : [52:31] Ah ouais, d'accord. Ah, sympa, les réveillons chez les renards. Invité : [52:35] Ah ouais, c'est sympa, va. Monde Numérique : [52:37] Bon, c'est cool. Invité : [52:38] Est-ce que ça aide un peu ? Regarde des outils, tu as des outils super sympas, en ce sens-là, qui émergent de plus en plus. Va sur mon site et tu verras dans la partie Autium of Work, où je parle du travail, comment ça va transformer le travail comment également en tant qu'entreprise, tu peux mettre le lien en production et que ça marche pour de vrai parce que là les rapports commencent à sortir maintenant et si aujourd'hui je visais un rapport qui est vraiment super sympa où plus de 900, VP ont été interrogés avec des productivités pour autant que ce soit bien impliqué et j'ai utilisé par exemple sans faire de pub pour autant mais Notebook LLM Notebook LLM de Google. Monde Numérique : [53:20] Oui bien sûr pardon, Notebook LLM C'est mon grand ami. Invité : [53:24] Des formations. Mais voilà, donc tu peux en parler mieux que moi, en fait. Moi, j'utilise de temps en temps, mais ça te crée un mind map, ça te crée des cartes pour faire de la révision. Monde Numérique : [53:35] Oui, on lui donne la documentation, soit sous forme de documents, PDF, des liens, etc. Et puis lui, il nous sort un petit podcast audio ou bien des cartes, même des présentations vidéo maintenant. C'est absolument incroyable. Invité : [53:48] Tu vois, ça peut être un outil formidable pour vous en tant qu'apprentissage, Parce que, que ce soit pour les enfants ou pour les adultes, il faut y aller. C'est comme si tu disais, je suis comptable et je ne prends pas l'ordinateur. Ou je suis financier et je ne prends pas l'ordinateur et le spreadsheet. Ah non, tu y vas à fond, parce qu'autrement, on change de métier. Donc, il faut que vous preniez le contrôle de ces outils, que vous gardiez l'esprit critique. Que ce soit très, très clair là-dessus. Et ça va bien se passer, en fait. Et vous allez vous régaler. Monde Numérique : [54:22] Merci beaucoup, Grégory Renard, spécialiste de l'IA et puis surtout cofondateur de everyone.ai. On retrouve le lien, bien sûr, en description de cet épisode. J'étais ravi de te recevoir dans le monde numérique et puis on aura l'occasion très certainement de se reparler. En tout cas, on comprend ton message et j'espère qu'il est bien passé. On est là pour le relayer. Merci, Grégory. Monde Numérique : [54:57] C'est la fin de Monde Numérique, l'hebdo du 1er novembre 2011 n'importe quoi 2025, il est temps d'aller se coucher je crois merci de l'avoir écouté jusqu'au bout merci pour votre fidélité, on se retrouve la semaine prochaine d'ici là, écoutez les autres épisodes de Monde Numérique bien sûr sur les plateformes de podcast, sur l'appli Monde Numérique, signé Goodbarber. Vous pouvez aussi vous rendre sur le site mondedumérique.info. Vous retrouverez de l'audio, de la vidéo, du texte, etc. Et puis, si ça vous dit, si ce n'est pas déjà fait, un petit commentaire et cinq étoiles sur votre application, si celle-ci le permet, afin de faire monter la visibilité de ce podcast. En tout cas, l'audience est là, vous êtes de plus en plus nombreux. Semaine et mois et mois après mois, à l'écouter. Passez une très bonne semaine, pleine de tech, salut !
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