Cette semaine, je vous emmène à Barcelone pour l'édition 2025 du Mobile World Congress. Au programme, des smartphones boostés à l'intelligence artificielle, des innovations en photo numérique, et un engagement croissant vers des appareils durables.
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L'ACTU DE LA SEMAINE
Apple annonce de nouveaux iPads, MacBook Air et Mac Studio plus puissants pour intégrer des fonctionnalités d'intelligence artificielle, sans révolutionner son offre.
Google effectue un virage significatif avec l'introduction d'un nouvel onglet "AI mode" pour ses recherches en ligne, marqué par des réponses générées par intelligence artificielle.
Amazon teste le doublage de films avec l’IA, provoquant des inquiétudes au sein des professionnels du doublage en raison de la menace que cela représente pour leur emploi.
LE DEBRIEF TRANSATLANTIQUE
Notre dialogue hebdomadaire avec Bruno Guglielminetti est l'occasion de faire un récap complet des principales tendances et des nouveautés observées à Barcelone. Les marques chinoises s’imposent. Xiaomi, Honor, TCL notamment se distinguent par leurs innovations en photographie et intelligence artificielle.
L'INNOVATION DE LA SEMAINE
Focus sur la puce Taara, annoncée par Google, pour les connexions à très haut débit sans fil grâce à la lumière, avec des vitesses jusqu'à 20 gigabits grâce à des transmissions de données par laser, une initiative qui pourrait transformer l'accès à Internet dans le monde entier.
LES INTERVIEWS DE LA SEMAINE
Guillaume Berlemont (Xiaomi) : Présentation du Xiaomi 15 Ultra et du concept Human Car Home, qui connecte smartphone, maison et voiture.
Jérôme Bloch (Samsung) : Intégration avancée de l'IA dans les Galaxy S25 et démocratisation des fonctionnalités intelligentes.
Pierre-Alain Houard (Honor) : Intégration dans les smartphones des agents IA capables d'automatiser des tâches complexes et faciliter le quotidien.
Jérôme Daneel (Huawei) : Évolution des réseaux mobiles avec la 5G Advanced et impact de l'IA sur la connectivité.
Yacine Bouhraoua (TCL) : Smartphones et tablettes à écrans NxtPaper, cette technologie d'affichage plus confortable et économe en énergie.
Thomas Dexmier (HTC) : L'avenir de la réalité virtuelle et le positionnement de HTC sur le marché professionnel.
Chapitres
0:17 Sommaire
3:38 Les annonces d'Apple
6:10 Google et l'IA dans la recherche
8:35 L'IA pour le doublage de films
10:07 Une puce pour Internet via la lumière
12:29 Débrief du Mobile World Congress
32:30 Innovations de Xiaomi
33:31 Samsung et l'intelligence artificielle
37:21 Honor et les agents IA
40:58 Huawei, la 5G et l'IA
44:27 TCL et les écrans NxtPaper
47:23 HTC et la réalité virtuelle
52:05 Conclusion
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Monde Numérique :
[0:11] Des smartphones boostés à l'intelligence artificielle, des smartphones toujours
Monde Numérique :
[0:15] plus forts en photo, des appareils plus durables aussi. L'édition 2025 du Mobile World Congress a livré son lot annuel de nouveautés. On va y revenir en détail dans cette nouvelle édition de l'Hebdo, en grande partie consacrée aux annonces du Salon de Barcelone. On en parle notamment dans le débrief transatlantique avec Bruno Guilhelminetti dans un instant, et puis aussi avec une demi-douzaine d'interviews de professionnels du secteur réalisés sur place à écouter dans la deuxième partie de cette émission. Avant cela, l'actu de la semaine, ce sont tout d'abord des nouveautés signées Apple, nouveaux iPads, nouveaux MacBook Air, nouveaux Mac Studio. C'est Google qui amorce enfin son vrai virage vers la recherche en ligne par intelligence artificielle et Amazon qui teste le doublage de films par IA.
Monde Numérique :
[1:10] L'innovation de la semaine, comme chaque semaine focus sur une invention qui pourrait bien changer les choses, je vous parle aujourd'hui d'une nouvelle puce qui devrait permettre de se connecter à Internet à la vitesse de la lumière, une alternative à la fibre traditionnelle et même aux satellites. Voilà, programme chargé, donc plein de bonnes choses. On file dans un instant à Barcelone en faisant un détour par Montréal. Bienvenue à l'écoute de Monde Numérique l'hebdo du 8 mars 2025.
Monde Numérique :
[1:57] Très heureux de vous retrouver pour ce nouvel épisode de l'hebdo. L'hebdo, c'est 50 minutes de news et d'interviews chaque samedi pour ne rien rater de l'actu tech, non pas un déluge d'infos, juste le meilleur, ce à côté de quoi il ne faut pas passer avec des mises en perspective quand c'est nécessaire. Monde numérique est à écouter sur toutes les plateformes de podcast et en audio sur YouTube ainsi que sur le site mondenumérique.info. Merci aux auditeurs qui m'ont envoyé des messages cette semaine et merci plus particulièrement à Jérôme, David et Lisa qui ont décidé cette semaine de soutenir financièrement Monde Numérique, car c'est possible via la plateforme GEMLINFO. Il suffit de cliquer sur le lien en description. À propos d'innovation technologique, connaissez-vous Frogans ? Frogans, c'est le partenaire de cette émission et c'est une technologie française innovante de diffusion de contenu sur Internet.
Monde Numérique :
[2:43] Imaginez des mini-sites très graphiques qui fonctionnent partout, sur ordinateur, smartphone, tablette ou même dans des casques de réalité virtuelle, sans passer par un navigateur classique. Un concept vraiment nouveau, c'est une innovation française et pour assurer le développement de Frogans, la société F2R2 qui est au cœur de cette invention lance actuellement une offre de titres ouverte au public. Ça veut dire que si vous voulez investir et soutenir ce projet français unique en son genre, vous pouvez acquérir des actions F2R2. Il s'agit d'une opération déposée à l'AMF, l'Autorité des marchés financiers.
Monde Numérique :
[3:16] Pour souscrire, c'est simple, il faut aller sur le site f2r2.fr. Et si vous voulez en savoir plus sur Frogans, retrouvez l'interview du fondateur Alexis Tamas en audio sur le fil de ce podcast ou en vidéo sur la chaîne YouTube ou encore sur le site tout simplement mondenumérique.info.
Monde Numérique :
[3:38] On va parler de smartphone tout à l'heure avec la plongée dans le salon mobile de congrès de Barcelone. Mais avant, un petit mot à propos d'un autre constructeur, pourtant très présent sur le marché du mobile, mais qui n'est jamais présent au salon de Barcelone. Il s'agit d'Apple avec plusieurs annonces cette semaine. Alors, pas d'annonce révolutionnaire, mais des nouveautés qui intéresseront notamment les fans de la marque à la pomme. En attendant d'ailleurs peut-être d'hypothétiques robots humanoïdes sur lesquels serait en train de travailler Apple, si on en croit certaines rumeurs.
Monde Numérique :
[4:12] Pour l'instant, on n'en est pas là. La marque offre surtout des mises à jour de ces produits bien connus, des mises à jour destinées à intégrer les fonctions d'intelligence artificielle. Alors, qu'est-ce qui a été présenté ? D'abord, de nouveaux iPads, un iPad Air avec une puce M3, c'est-à-dire plus puissante, taillée pour l'intelligence artificielle. Au passage, Apple introduit également un iPad classique de 11e génération. Côté ordinateur portable, un nouveau MacBook Air, donc le laptop hyper léger, équipé lui aussi d'une nouvelle puce, mais c'est la taille au-dessus, c'est la puce M4, taillée elle aussi pour l'IA. Il est plus puissant et en fait moins cher que la version précédente, donc cet appareil toujours très fin, hyper léger, 1,2 kg environ.
Monde Numérique :
[4:55] Qui sera positionné à partir de 1200 euros. Et puis, pour les pros, un nouveau Mac Studio, l'ordinateur de bureau pour les créateurs, photographes, développeurs, etc., qui lui aussi monte en puissance avec la puce M4 Max. Et ainsi, Apple peut sortir son slogan préféré. Oui, voici le Mac le plus puissant jamais conçu, comme à chaque fois. Tiens, plus anecdotique, Apple introduit de nouveaux emojis. Et oui, ces petits personnages qu'on utilise dans les messages. Vous savez qu'il y a des emojis qui sont standards, qui passent dans tous les écosystèmes. Et puis après, vous avez des marques qui en ont, qui leur sont propres. C'est le cas d'Apple et qui introduit donc des choses absolument fondamentales, comme par exemple un visage avec des cernes sous les yeux, probablement causé par le stress ou l'épuisement, nous explique la légende. Alors à vous de voir si vous l'utiliserez dans vos propres messages. Il y a aussi une empreinte digitale, un arbre sans feuilles, un navet, une harpe, je ne ferai pas de commentaire sur l'utilité ou non de ces emojis. Et puis au passage aussi un drapeau de la Syrie modifié depuis la chute de Bachar al-Assad, où le vert a remplacé le rouge, comme quoi la géopolitique s'invite également dans l'univers des emojis.
Monde Numérique :
[6:11] Du nouveau, concernant le moteur de recherche Google, Google historique, est-il en train d'opérer sa mue à cause de l'intelligence artificielle ? Un nouvel onglet s'apprête à faire son apparition lorsqu'on effectue une recherche sur Google. On connaît les onglets images, actualités, etc. Quand on pose une question à Google, voici un nouvel onglet qui s'appelle AI mode.
Monde Numérique :
[6:36] Et comme son nom l'indique, il s'agit de réponses générées par intelligence artificielle. Au lieu d'une liste de liens, si vous cliquez sur cet onglet, vous obtenez des réponses rédigées en langage naturel, comme quand on interroge ChatGPT, Grog ou Perplexity. Les réponses ici sont générées avec l'IA Gemini de Google. Alors ça n'a l'air de rien comme ça, mais en réalité, c'est peut-être la marque d'une transformation en profondeur du Google historique que l'on connaît. Car, on le sait, l'arrivée de l'intelligence artificielle générative est en train de transformer notre manière de rechercher de l'information en ligne. Il y a fort à parier que les nouvelles générations vont perdre l'habitude d'aller interroger Google et vont tout simplement poser des questions comme ça à leur assistant ou à leur agent. Demain, on en reparle tout à l'heure à propos des nouveautés présentées à Barcelone, justement. On le voit déjà avec le succès de certains chatbots comme Perplexity qui propose des réponses rédigées et des liens aussi pour vérifier les sources des informations, car c'est important. Mais c'est donc une manière de faire qui remet en question fondamentalement le concept de moteur de recherche que l'on connaît aujourd'hui. Une vraie menace pour Google s'il ne s'adapte pas. Alors, en réalité, Google propose déjà des réponses générées par Gemini. Il suffit d'aller sur le site gemini.google.com pour les voir, ou bien tout simplement de faire précéder votre requête dans la barre d'adresse par un point d'interrogation.
Monde Numérique :
[8:00] Mais ça ne marche pas à tous les coups, car ça ne fonctionne pas dans tous les pays, ni avec tous les comptes Google, notamment ça ne marche pas avec les comptes Google Workspace. Donc ce nouvel onglet AI Mode sera peut-être le Google du futur, une nouvelle option qui pourrait être déployée progressivement, car pour l'instant, je vous en parle, mais elle n'est pas disponible pour tout le monde en France. Il faut s'inscrire et répondre à un certain nombre de critères pour pouvoir y accéder. Mais c'est néanmoins un onglet qui en dit beaucoup plus que ce qu'il y paraît.
Monde Numérique :
[8:28] L'intelligence artificielle va-t-elle remplacer les doubleurs de cinéma ?
Monde Numérique :
[8:32] On sait que les professionnels de ce secteur sont très inquiets en ce moment. Et ils ont raison, car ce n'est plus de la science-fiction, ça devient réel. L'IA se met à parler dans les films à la place des comédiens. Bon, pour l'instant, c'est encore un peu expérimental. Ça se fait déjà sur YouTube ou sur Spotify pour des créateurs de contenu.
Monde Numérique :
[8:51] YouTube, par exemple, a lancé en décembre dernier la possibilité pour les créateurs d'être doublé automatiquement de l'anglais vers le français, l'allemand ou d'autres langues comme l'hindi, l'indonésien, l'italien, le japonais, etc. Mais en revanche, ça ne marche pas dans l'autre sens, du français vers l'anglais, par exemple. Et pour la fiction, c'est Amazon qui ouvre le bal et qui a décidé d'utiliser l'IA générative pour des doublages de programmes sur sa plateforme Prime Video, avec une première série de 12 films et séries qui vont bénéficier de doublages en anglais et en espagnol. Pour l'instant, ça concerne uniquement le marché de l'Amérique latine. Mais n'empêche, voilà de quoi effrayer très certainement les comédiens professionnels du doublage, qui en France d'ailleurs viennent de lancer une campagne, une pétition également contre le doublage par IA, pour deux raisons, parce qu'en fait, d'une part, c'est leur métier qui risque de disparaître, et d'autre part, ce sont leurs propres voies, on le sait, même si ce n'est pas officielles, qui servent à entraîner les modèles et donc, quelque part, ils se font piller pour alimenter des machines. Seule consolation pour l'instant, le doublage par IA donne des résultats plutôt catastrophiques. Mais pour combien de temps ?
Monde Numérique :
[10:07] L'innovation de la semaine, c'est une petite puce, une puce signée Google, qui pourrait révolutionner les connexions Internet, surtout pour les zones du monde qui sont aujourd'hui non connectées. Elle s'appelle le Tara T2ARA. Elle a été mise au point par X, non pas le réseau social, mais le laboratoire d'innovation avancée du groupe Alphabet, maison mère de Google. Ce composant prometteur est donc une puce en silicium photonique, C'est-à-dire qu'elle exploite les capacités de la lumière pour transmettre des données numériques sans fil. Comment ça marche ? La plus, Tara utilise des faisceaux lumineux invisibles, situés pour être précis entre l'infrarouge et la lumière visible. Ça établit des ponts lumineux entre deux unités. C'est donc des communications sans fil, une sorte de fibre optique, mais sans fibre. Ce projet Tara tire ses racines du projet Loon de Google. Vous vous rappelez ces espèces de ballons stratosphériques qui devaient apporter de la connexion Internet partout dans le monde, mais qui a été arrêtée en 2021. Et donc, il en reste au moins ça. L'objectif à l'époque, c'était déjà de connecter des régions mal desservies et où poser des câbles de fibre optique est particulièrement difficile, coûteux, voire impossible, quand il faut traverser des rivières, des terrains accidentés, des zones urbaines prédenses, etc.
Monde Numérique :
[11:27] Et bien là, c'est donc cette espèce de fibre sans fibre qui pourraient prendre le relais. La première génération qui avait été développée de cette puce s'appelait Tara Lightbridge. C'était prometteur, mais c'était un système encombrant qui utilisait des miroirs et des capteurs. La nouvelle version dévoilée en février n'est pas plus grande qu'un ongle. C'est donc véritablement une puce. Et surtout, elle est particulièrement performante lors de tests en laboratoire. Elle a atteint la vitesse de 10 gigabits sur une distance de 1 km en extérieur, ce qui est un véritable record. Ça peut même aller plus loin, puisque cela promet des vitesses pouvant aller jusqu'à 20 gigabits sur des distances jusqu'à 20 kilomètres. Avec une bande passante, explique Google, enfin en tout cas X, une bande passante quasi illimitée. Ce serait donc une véritable alternative aux connexions par fibre, mais aussi aux connexions par satellite. Le débit serait même 10 à 100 fois supérieur, par exemple, à ce que l'on peut faire aujourd'hui avec Starlink. Une innovation qui pourrait changer la donne
Monde Numérique :
[12:26] pour des milliards de personnes encore privées de connexion Internet aujourd'hui. Et donc, ça pourrait voir le jour, selon Google, dès l'année prochaine, en 2026.
Monde Numérique :
[12:39] Il est temps de traverser l'Atlantique et de retrouver comme chaque semaine mon camarade Bruno Guglielminetti du podcast Mon Carnet, avec lequel on débriefe quelques sujets d'actu. On va parler cette semaine à fond du Mobile World Congress de Barcelone. Je vais tout lui raconter, je vais tout vous raconter. Et cette séquence, à partir de maintenant, vous est proposée en partenariat avec FreePro, le meilleur de Free pour les entreprises, qui a choisi monde numérique pour vous faire vivre le Mobile World Congress de Barcelone.
Invité :
[13:07] Le débrief transatlantique. Jérôme Colombain à Paris, salut.
Monde Numérique :
[13:12] Salut Bruno Guglielminetti à Montréal.
Invité :
[13:15] Revenu de Barcelone.
Monde Numérique :
[13:16] Bien entré, absolument. Gros salon.
Invité :
[13:19] Est-ce que je peux te demander de me faire un petit compte rendu très personnalisé de ce que tu as vu à Barcelone cette soirée?
Monde Numérique :
[13:26] Avec grand plaisir, mon cher Bruno. Écoute, moi je dirais d'abord, si tu veux, en quelques mots les grandes tendances cette année. D'abord, la première chose, c'est que c'était open bar pour les constructeurs chinois. C'était vraiment eux les vedettes. Ça s'explique, ils sont très actifs. Et puis, Apple n'est pas là. Samsung fait ses propres événements de son côté. LG ne fait plus de smartphone. Huawei ne fait plus de smartphone en Europe. Donc, les Chinois ont la voie royale. Et puis sinon, les tendances, ça ne se reprendra pas. On a parlé d'intelligence artificielle, de photos, mais pas de grosses ruptures technologiques malgré tout.
Invité :
[14:04] Ok, mais donc tu le disais, l'IA a quand même eu une belle place.
Monde Numérique :
[14:07] Oui, l'IA, vraiment, vraiment à l'honneur. Alors, on en parlait déjà l'an dernier de l'intelligence artificielle dans les smartphones. Cette année, on va dire que ce qui a progressé, c'est que c'est encore mieux intégré dans les appareils qui sont présentés. Alors d'abord, pour les gens qui nous écoutent, il faut dire, l'IA dans un smartphone, c'est quoi ? C'est des choses comme la synthèse de pages web, la synthèse de messages, l'écriture, la génération de courriels. La traduction aussi, ou alors la retouche photo ou la recherche intelligente dans son album photo. Et cette année, on franchit un nouveau cap parce que ce que nous promettent les fabricants, c'est d'aller encore plus loin avec les fameux agents IA. Et j'ai vu des démos qui étaient assez intéressantes. Alors, comment ça marche ? Derrière, on retrouve les grands acteurs, Jiminy de Google, comme par exemple chez Xiaomi ou chez Honor, Microsoft également, par exemple chez TCL. Et puis, il y a des choses qui se préparent. tu as peut-être vu aussi Perplexity le chatbot que l'on connaît qui annonce qu'il veut faire un téléphone, un téléphone IA avec Deutsche Telekom et juste un mot sur l'aspect technique aussi ce qui est intéressant c'est qu'on va vers et je ne te l'apprendrai pas bien sûr on en avait déjà parlé ensemble, des IA de plus en plus, locales, c'est-à-dire qui fonctionnent à l'intérieur des téléphones, un peu sur le modèle d'Apple Intelligence, les requêtes sont traitées localement et c'est pour ça d'ailleurs que Qualcomm comme le géant des puces, a dévoilé son X85, sa nouvelle puce qui équipera les futures générations d'Android et qui sera évidemment encore plus puissant et taillé pour l'intelligence artificielle.
Invité :
[15:36] Mais rassure-moi, Jérôme, la photo a encore de l'avenir sur nos téléphones ?
Monde Numérique :
[15:41] La photo, tu sais, ça reste un argument commercial très, très fort pour les fabricants. Il y a quelques marques qui se distinguent. La petite vedette, on va dire, de Barcelone cette année, c'était le constructeur chinois Xiaomi qui a présenté un appareil, le 15 Ultra, qui est une bombe atomique en photo avec un capteur de 200 mégapixels, un objectif Leica. Ils ont un partenariat avec l'Eica depuis très, très longtemps. Et puis, également, un concept qui est assez intéressant, mais qui, pour l'instant, n'est qu'un prototype pour le futur. C'est un concept d'objectif amovible que l'on vient plugger, enfin, comme ça, clipser sur l'arrière du téléphone. Alors, au milieu...
Invité :
[16:24] Comme avec les bons vieux appareils photo argentiques.
Monde Numérique :
[16:27] Eh bien, voilà. À l'arrivée, tu as l'impression d'avoir un véritable appareil photo argentique, d'abord dans la forme et puis aussi dans le fonctionnement, parce que c'est un très gros capteur, puisque c'est évidemment plus gros que les capteurs intégrés, une très grosse optique, une connexion par laser. Mesdames et messieurs, tenez-vous bien pour faire passer l'information très vite. Bon, voilà, c'est assez amusant, mais ça te rappelle peut-être quelque chose, comme moi, ça m'a rappelé quelque chose. Sony, si je me souviens bien, avait lancé quelque chose comme ça il y a un certain nombre d'années.
Invité :
[17:01] Il y avait un pointeur, c'est comme ça qu'il calculait la distance. C'est qu'il y a la finale l'objectif.
Monde Numérique :
[17:07] Oui.
Invité :
[17:08] En utilisant le laser.
Monde Numérique :
[17:09] Alors, et ça, c'était d'accord. Oui, oui, tu as raison. Mais là, le laser, il serait utilisé pour faire le transfert d'informations entre l'objectif et le smartphone via des petits connecteurs. En fait, il y a des petits ergots à l'intérieur. Voilà, puis ça permet de caser le mot laser. Ça fait toujours bien d'un point de vue marketing. Ça fait très technique.
Invité :
[17:31] Oui, mais un autre mot qui commence à faire du bien au niveau du marketing, c'est quand on commence à parler de durabilité. As-tu l'impression que c'est quelque chose qui pèse dans la balance?
Monde Numérique :
[17:42] Écoute, oui, il en a été question. C'est vrai que tous les fabricants assistent là-dessus en annonçant des durées de vie pour leurs appareils et aussi pour leur système d'exploitation. Mais là où il y a une petite astuce, c'est que chaque marque essaye de faire croire qu'elle est vertueuse et qu'elle fait ça pour le bonheur de la planète. Mais il y a une chose qui est très importante, c'est que nous, en France, on a une loi qui va entrer en vigueur. Enfin, elle est déjà entrée en vigueur, mais une partie concernant les smartphones va entrer en vigueur en juillet prochain. Et elle oblige de manière ferme à ce que toutes les marques de smartphones proposent des pièces détachées pendant 7 ans et une maintenance des logiciels pendant au moins 5 ans. C'est la loi AJEC, ça veut dire anti-gaspillage pour une économie circulaire. Donc, en fait, si tu veux, toutes les marques sont obligées pour tous ces appareils qui étaient présentés à Barcelone et qui vont sortir dans les mois à venir. D'être conformes à cette loi-là. Et du coup, ils prennent plus ou moins d'avance. Ils le font aussi dans d'autres pays, même si ce n'est pas qu'en France. Donc finalement, d'une certaine manière, tout le monde en bénéficie. Et à chaque fois, ils présentent ça comme une initiative de la marque qui est toujours bonne pour l'image, en fait.
Invité :
[18:56] Je vais te poser des questions puis je te préviens d'avance pour que tu aies le temps de réfléchir sur des produits insolites que tu aurais vus mais les lunettes connectées il y en avait beaucoup cette année non pas beaucoup, on avait l'impression qu'il n'y avait que ça quand on regardait les publications écoute.
Monde Numérique :
[19:11] Alors moi j'ai pas vu ce qu'il fallait voir parce que.
Invité :
[19:16] C'était peut-être toujours la même paire de lunettes qu'on nous montait oui il y.
Monde Numérique :
[19:20] A une paire de lunettes qui est intéressante elle est signée TCL qui s'est un peu améliorée. Moi, j'avais déjà repéré avec François Sorel.
Invité :
[19:28] Il y a deux ans, tu avais déjà essayé.
Monde Numérique :
[19:29] On avait essayé avec François Sorel le tout premier prototype. Ensuite, l'an dernier, j'avais essayé une version un peu plus aboutie. Donc, c'est des lunettes qui peuvent, par exemple, quand tu discutes avec quelqu'un, ça fait de la traduction simultanée et ça t'affiche la traduction sous forme de sous-titres. Comme ça, devant les yeux, c'est pas mal. Bon, tester ce genre de produit sur un salon, c'est toujours une catastrophe parce que la connexion Internet ne marche pas. Il y a trop de perturbations, etc. Mais bon, ils ont ce modèle qui s'appelle les Rhino X3 Pro, qui est vendu, qui est commercialisé, mais uniquement sur leur site. Donc, c'est pour te dire que c'est un peu une niche quand même. Mais il n'y en avait pas beaucoup d'autres. Il y avait, en revanche, quelques masques de réalité virtuelle. Un pionnier du secteur, HTC. HTC, vraiment pionnier de la réalité virtuelle, qui est toujours là, mais dont on parle moins parce qu'il est très orienté entreprise. Ils font de la formation et ils ont plein de solutions pour les entreprises. Et puis, on a pu apercevoir le projet Wuhan, tu sais, le concept de casque fabriqué par Samsung en partenariat avec Google. Mais très peu d'infos à ce sujet malgré tout.
Invité :
[20:32] Il ne faut pas oublier que cette rencontre-là de Barcelone, c'est quand même, au départ, évidemment, il y avait toujours des téléphones qui attiraient les gens qui étaient curieux, mais c'était vraiment un événement de télécombe où on parlait de 3G, de 4G, de 5G. Là, je présume qu'on parle de 6G et de 7G?
Monde Numérique :
[20:49] Écoute, on parle un peu de 6G, mais en expliquant qu'elle est encore lointaine parce qu'en fait….
Invité :
[20:55] La 5G n'est même pas complètement.
Monde Numérique :
[20:57] Déployée. Exactement, elle n'est pas déployée, mais surtout, elle continue d'évoluer, la 5G. Elles continuent d'évoluer technologiquement et puis elles continuent effectivement de se développer dans ce qu'on appelle les cœurs de réseau. Donc finalement, ça se traduit par des débits qui augmentent pour les usagers. Il y a aussi quelque chose qui marche bien, c'est la 5G privée. En fait, c'est des petites stations qui permettent d'installer de la 5G, mais dans un cercle fermé pour les entreprises, pour les usines. Donc ça permet d'avoir une bonne couverture avec une grande portée et puis surtout ça sécurise et le débit et la confidentialité des données et puis on parle aussi beaucoup de satellites, avec l'ombre de Starlink qui plane derrière et qui, je vais te dire, qui inquiète un peu les opérateurs parce que notamment les opérateurs européens n'ont pas vu arriver Starlink, la concurrence de Starlink et ils sont pris au dépourvu aujourd'hui alors ils annoncent des choses avec des concurrents, eux, tels ça, etc. Mais aujourd'hui, Starlink est un concurrent sérieux qui ne va pas remplacer la connexion mobile dans les villes, mais pour des tas de zones, des tas de coins du monde, ça devient un concurrent très, très sérieux.
Invité :
[22:13] Écoute, je t'avais prévenu, je voulais être bon joueur, mais je te relance là-dessus. J'imagine que c'est le lot de ces événements-là. Tu as probablement vu quelques produits insolites.
Monde Numérique :
[22:23] Oui, il y a des choses insolites. il y a des trucs qui sortent un peu de l'ordinaire. Écoute, j'en ai même plusieurs sous le coude. Bon, déjà, il y a cette marque de téléphones qui s'appelle Nothing, qui est une marque britannique qui se fait des téléphones transparents. Enfin, en partie transparents, on voit les...
Invité :
[22:39] Puis il faut le savoir comment ils sont faits, parce que chaque fois que je suis arrivé sur des photos des téléphones Nothing, j'avais toujours l'impression que c'était un démo ou un appareil qui n'était pas...
Monde Numérique :
[22:48] Qui n'était pas fini.
Invité :
[22:48] Encore fini. Ouais, c'est ça, officiel.
Monde Numérique :
[22:50] Non, en fait, c'est un style de design qui se sont donnés et Et ils creusent leurs sillons parce que là, ils ont sorti une nouvelle génération. C'est les 3A et 3A Pro et qui sont pareils, un peu transparents. Sinon, il y avait un téléphone qui change de couleur, En fonction de la température. Mais là, c'est la coque.
Invité :
[23:10] Après la voiture qui change de couleur.
Monde Numérique :
[23:12] Exactement. Alors, il faut le tremper dans l'eau. Il faut le tremper dans l'eau froide. C'est un peu comme une souris verte, tremper là dans l'huile, tremper là dans l'eau. Et là, elle devient non pas un escargot tout chaud, mais elle devient, elle passe du blanc au bleu nacré. Bon, voilà, c'est pour le fun. Quelque chose d'insolite, mais que moi, que j'avais repéré depuis l'an dernier pour les premiers modèles, et je trouve ça super bien. C'est TCL qui fait ça. C'est une technologie d'affichage qui s'appelle Next Paper, qui permet de passer ton écran, un écran classique couleur, à un écran monochrome, noir et blanc. Donc, beaucoup moins agressif pour les yeux, beaucoup plus reposant, ça consomme moins d'énergie. Et tout ça avec un simple bouton, tu passes d'un mode d'affichage à l'autre. Ça permet aussi d'utiliser ton smartphone en plein soleil, alors que normalement, ça ne marche pas. Le smartphone en plein soleil.
Invité :
[24:02] On ne voit rien.
Monde Numérique :
[24:03] Et ils avaient fait ça et mis ça au point sur les tablettes et là ils commencent à le décliner sur les smartphones et c'est vraiment pas mal comme truc. Puis sinon écoute, il y avait un PC portable avec panneau solaire sur le dessus, Oui ça j'ai vu, j'en ai pas voilà, et puis insolite et utile, une montre tensiomètre, c'est un truc qui n'est pas encore vraiment généralisé c'est Huawei qui fait ça. Et en fait, le tensiomètre est intégré, non pas dans la montre, mais dans le bracelet. Et c'est un petit coussin pneumatique qui se gonfle comme un système de tensiomètre chez le médecin, en fait. C'est pas mal du tout.
Invité :
[24:44] Il fallait y penser.
Monde Numérique :
[24:45] Alors, elle est commercialisée déjà. Elle est déjà sortie. Elle est sortie en septembre ou octobre dernier. On peut l'acheter. Ils n'ont pas le droit de vendre des smartphones, mais ils vendent des montres tensiomètres en Europe. Et puis, dernière chose que j'ai vue qui était sympa, c'est des bras robotiques, commandé par reconnaissance des gestes. C'est-à-dire que tu fais des mouvements avec la main, avec tes doigts, juste devant une caméra. Pas besoin d'enfiler un gant spécial. Et ça fait bouger un bras robotisé avec des doigts robotisés, soit à 5 mètres de là, soit à des milliers de kilomètres. Et en fait, si tu veux, la performance, elle est à la fois sur le... C'est pour vanter les mérites de la 5G, donc le débit, la faible latence qui permet de faire des mouvements très précis, très rapides. Mais moi, je ne connaissais pas ce système d'appréhension des mouvements simplement par reconnaissance des gestes, en fait.
Invité :
[25:40] Oui, de captation visuelle.
Monde Numérique :
[25:42] Oui, exactement, juste la captation visuelle par l'image. Et c'est super précis. J'ai vu ça chez Honor et chez Huawei également. Voilà. Et toi, que proposes-tu cette semaine dans ton carnet, Bruno ?
Invité :
[25:55] Écoute, je reviens sur une grande rencontre stratégique qui s'est tenue à Londres la semaine dernière entre les diffuseurs publics, donc radio-télé. Imagine-toi, ils se sont tous rencontrés à la délégation du Québec pour avoir une grande réflexion sur l'utilisation de l'intelligence artificielle dans le journalisme, dans leur institution. Puis évidemment, comme ils étaient à Londres, ils ont inclus la BBC dans la discussion. Donc, je parle avec Colette Brin, qui est prof à l'Université Laval à Québec et qui a demain être dirigé ces discussions-là. Alors, elle revient sur les grandes lignes de cette rencontre-là. Sinon, est-ce que ça dit quelque chose? Je ne pense pas parce que c'est vraiment tout petit, mais ça deviendra grand. La plateforme BEE.
Monde Numérique :
[26:39] J'ai connu des choses qui s'appelaient… Comme une petite avelle. Je ne sais plus, j'ai connu des choses qui s'appelaient BIM, mais je ne sais pas si c'est de ça dont tu veux parler.
Invité :
[26:48] Écoute, c'est presque l'évolution d'un guide Michelin avec ce qu'on avait ici, nous, à l'époque, qui était, chez vous, ça aurait été le Minitel. L'idée là-dedans, c'est d'arriver à savoir, quand on est à quelque part, d'aller sur le site BIM et de savoir quels sont les commerçants qui sont autour de nous et qu'est-ce qu'ils ont. D'accord. Donc, genre de Google Maps plus, plus, mais activé. Et donc, j'ai parlé avec la dame qui est derrière cette initiative-là. Et je pense que ça peut être d'intérêt pour tes auditeurs parce qu'ils sont en train d'agrandir les territoires. Ils sont déjà présents au Canada, mais là, ils sont en train d'aller sur les marchés européens. Et elle est en train de regarder pour des marchands qui seraient intéressés à se joindre à ce service.
Monde Numérique :
[27:33] Ça me fait un peu penser à quelque chose qu'on a chez nous qui s'appelle les pattes jaunes et qui existe toujours, me semble-t-il.
Invité :
[27:38] Je ne voulais pas le dire, mais exactement chez nous aussi, nous, on avait le botin jaune et qui te permettait de trouver le plombier qui est à côté de chez toi. Là, à défaut, ça n'existe plus. Alors, à défaut de ça, maintenant, il y a BEE qui est en train de… Face à Google.
Monde Numérique :
[27:53] C'est difficile quand même.
Invité :
[27:55] Oui, c'est pour ça qu'il faut souligner ce genre d'initiatives. D'autant plus que le Canada se retrouve dans une fâcheuse situation avec nos voisins.
Monde Numérique :
[28:03] Non, sans blague.
Invité :
[28:05] Si on peut pousser des initiatives qui sont tout à fait canadiennes, québécoises, je pense que ça a sa place sur notamment mon carnet.
Monde Numérique :
[28:15] Et oui, voilà, tout ça va jouer en faveur des souverainetés des uns et des autres. Eh bien, écoute, mon cher Bruno, bravo, et je te dis à la semaine prochaine.
Invité :
[28:25] Moi, je te dis salut, puis surtout, je te remercie pour ce débrief de Barcelone. Salut.
Monde Numérique :
[28:30] Salut, Bruno.
Invité :
[28:37] Monde numérique, le meilleur de la tech.
Monde Numérique :
[28:49] Nous allons donc rester à Barcelone. Si le sujet des smartphones, de l'innovation en mobilité vous intéresse, ne bougez pas. Je vous propose tout de suite une série d'interviews réalisées sur place. Vous allez entendre des représentants des marques Xiaomi, Samsung, Honor, Huawei, TCL, HTC. Ces interviews sont proposées en version intégrale si vous écoutez Monde Numérique, l'hebdo premium sur Apple Podcast. Sinon, retrouvez-les en version complète la semaine prochaine en épisode séparé sur le fil du podcast Monde Numérique. Bonjour Guillaume Berlemont.
Invité :
[29:24] Bonjour Jérôme.
Monde Numérique :
[29:25] On vous retrouve au Mobile World Congress édition 2025 pour la marque Xiaomi avec un concept que vous aviez déjà présenté l'an dernier, Human Car Home. Alors ça veut dire humain, voiture, maison, mais encore.
Invité :
[29:39] Alors déjà c'est une bonne base, effectivement, ça veut bien dire ça. Alors oui, l'an dernier ça avait été présenté comme vision stratégique de Xiaomi pour les années à venir et ça s'est matérialisé une première fois d'ailleurs à Paris en juillet l'année dernière et ça se renouvelle ici et le concept c'est de pouvoir avoir un OS, HyperOS et HyperOS 2 j'ai même envie de dire cette année qui connectent l'intégralité des produits Xiaomi du smartphone en passant par la voiture jusqu'à tous les produits de la maison connectée afin que tout ceci communique de manière efficace. Simples et interagissent entre eux.
Monde Numérique :
[30:14] Alors l'une des vedettes de ce salon, c'est le smartphone que vous avez en main, c'est le Xiaomi 15 qui a été annoncé. Qu'est-ce qu'il a de particulier ?
Invité :
[30:21] Il a de particulier qu'il est toujours co-conçu avec notre partenaire photographique Leica et qu'il repousse encore les limites de la photographie sur smartphone. On tient là un véritable petit boîtier photo. C'est les photographes qui le disent, ce n'est pas moi.
Monde Numérique :
[30:37] C'est un smartphone qui fait des photos ou c'est carrément maintenant un appareil photo qui fait téléphone ?
Invité :
[30:43] On va dire que ça reste quand même un smartphone, avant tout. Il embarque tout ce qu'il faut dans un produit flagship, super processeur, l'IP68. Mais évidemment, c'est notre pilier principal, la photo. C'est là-dessus que l'on mise côté Xiaomi pour se distinguer du reste de nos concurrents. Et évidemment, la photo, on la repousse dans toutes ses limites.
Monde Numérique :
[31:07] Avec une particularité qui est assez étonnante, C'est cette espèce d'objectif qu'on peut fixer à l'arrière du téléphone.
Invité :
[31:15] Alors, ça c'est un prototype. C'est pour les années à venir, on s'en reparlera peut-être en 2026 ou en 2027. Lui va encore plus loin puisqu'elle permet effectivement, par ajout d'un objectif magnétique, d'aller sur des formats 4 tiers, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui sur les smartphones. Donc là, on est en pleine exploration du futur.
Monde Numérique :
[31:36] Ok, donc c'est un accessoire qui possède son propre capteur ?
Invité :
[31:40] Exactement, il a ses propres objectifs et qui pourront justement être interchangés. La communication se fait par laser pour pouvoir transmettre toutes les informations et avoir les données RAW, comme on dit en photo, les plus riches possibles dans le smartphone. C'est intriguant et l'objectif vient se placer au dos du téléphone, mais pas sur les objectifs. Il est à côté, il est indépendant et communique avec le reste du smartphone.
Monde Numérique :
[32:08] Oui, il est au milieu de l'appareil, c'est ça ? Et puis donc, des voitures, ça c'est quand même la grosse surprise depuis l'année dernière. Vous aviez dévoilé la SU7, cette fois-ci deux véhicules sur votre stand, donc la bleue de l'an dernier et une magnifique jaune, c'est la SU7 Ultra, c'est ça ?
Invité :
[32:26] Exactement, qui vient d'être annoncée en Chine il y a quelques jours. Alors, c'est toujours pour le marché chinois uniquement à ce stade, mais aujourd'hui elle sert vraiment à démontrer toute la cohérence de cet univers et cette vision Human Car Home puisqu'elle se connecte à sa maison et à son smartphone avec l'utilisateur au centre de tout ça à qui on va essayer de donner le plus de liberté possible, le moins de contraintes possibles grâce à la technologie embarquée dans tous ses produits et surtout elle préfigure ce que nous devrions retrouver en Europe d'ici quelques années.
Monde Numérique :
[33:03] Et est-ce qu'elle pourrait sortir en Europe, cette voiture ?
Invité :
[33:06] Ce sont dans les plans. Lei Jun, fondateur de Xiaomi, a bien indiqué que le but, c'était d'ici 10 à 15 ans d'être dans le top 5 des constructeurs mondiaux en ce qui concerne les voitures. Et pour ça, il faudra évidemment sortir de Chine. Donc, tout le monde y travaille.
Monde Numérique :
[33:24] Merci beaucoup.
Invité :
[33:25] Merci Jérôme.
Monde Numérique :
[33:32] Jérôme Bloch, Samsung, cette année plus que jamais, on a l'impression que, et sur votre stand notamment, la grande vedette, c'est l'intelligence artificielle dans les smartphones.
Invité :
[33:41] Oui, exactement. Donc, comme vous savez, on a lancé le S25 en janvier. Donc, nouvelle famille de flagship Samsung avec toute l'intelligence artificielle, qui progresse encore, en fait, par rapport à ce qu'on a lancé l'année dernière.
Monde Numérique :
[33:57] Que vous aviez introduit dans le S24 et vous étiez d'ailleurs les premiers à mettre de l'IA.
Invité :
[34:01] On était le premier smartphone IA sur le marché. Ce qu'on a annoncé cette année, quand même, c'est, qui vient aussi donc aujourd'hui offrir une multitude de fonctionnalités autour de l'intelligence artificielle donc c'est extrêmement intéressant de voir que ça s'étend aujourd'hui de plus en plus ça devient plus accessible exactement.
Monde Numérique :
[34:29] Bon quand on parle de l'IA on parle de quoi ? parce que c'est pas le tout de dire il y a de l'IA dans le téléphone ça se traduit par quoi et à quoi ça sert ? Oui, voilà, parce que ce qui est quand même intéressant, c'est de parler d'usage.
Invité :
[34:41] Au final, en fait, le consommateur ne va pas se poser de la question de savoir, comment est-ce que ça se passe et comment, en fait, fonctionne l'intelligence artificielle. Donc aujourd'hui, quand on parle d'intelligence artificielle, il y a de multiples cas d'usages et on va par exemple trouver des cas d'usages pour aller chercher de l'information sur le web, l'envoyer à un ami quasi de façon automatique. On va pouvoir aller chercher des informations sur des dates d'un match de football par exemple et l'intégrer directement dans son agenda. On va pouvoir aussi, et ça c'est très utile, aller chercher des informations à l'intérieur de son mobile. Je donne un exemple.
Monde Numérique :
[35:43] Où puis-je bouger la taille de police et directement, je vais être amené au bon endroit. On l'a dit, vous avez été le premier avec le S24 à lancer ses fonctionnalités sur un mobile. Est-ce qu'aujourd'hui, vous avez des retours sur les utilisations que les gens en font ? Est-ce que c'est véritablement utilisé ? Alors, on a bien sûr des statistiques sur l'usage de l'intelligence artificielle. Fonctionnalité liée à l'intelligence artificielle. Un tout petit peu plus de détails, c'est que, bien sûr, les fonctionnalités les plus utilisées sont celles qui sont les plus faciles d'accès ou celles qui sont liées à des usages les plus développés. Par exemple ? Par exemple, il y a une des fonctionnalités entourées pour chercher, qui est directement accessibles sur, utilisées parce qu'elles font appel à des choses qui existaient déjà mais qui sont nettement plus facilitées. Un autre exemple.
Invité :
[36:52] C'est tout ce qui est lié à la photo parce que la photo c'est un usage.
Monde Numérique :
[36:56] Extrêmement développé par les utilisateurs de smartphones aujourd'hui et donc les corrections ce qu'on appelle l'assistant photo chez nous pour, améliorer le rendu de la photo c'est extrêmement utilisé par le consommateur merci beaucoup Jérôme Bloch de Samsung, Pierre-Alain Houard, bonjour.
Invité :
[37:22] Bonjour Jérôme.
Monde Numérique :
[37:23] Directeur marketing Honor France. Cette année, au Mobile World Congress, Honor parle encore plus que l'année dernière d'intelligence artificielle. Vous misez tout là-dessus, mais concrètement, qu'est-ce que ça signifie ?
Invité :
[37:37] Merci, merci pour cette question Jérôme. Ça signifie qu'hier, notre CEO, James Lee, a présenté sa nouvelle vision, son nouveau plan, le Alpha Plan. Le Alpha Plan, c'est plusieurs choses. Déjà, c'est une promesse d'investissement. 10 milliards de dollars sur une période de 5 ans, donc c'est très court. On va investir massivement pour améliorer et optimiser nos intelligences artificielles. Et c'est aussi une vision, une vision de collaboration avec les différents acteurs. Parce qu'il y a des choses où on est bon et il y a des choses où d'autres acteurs sont encore meilleurs. Comme par exemple Qualcomm, Google, avec qui on travaille très très étroitement. Et d'autres acteurs comme par exemple OpenAI et DeepSeek. Et donc nous, on veut être le lien. le lien entre tous ces différents acteurs de l'intelligence artificielle pour pouvoir offrir aux utilisateurs la meilleure expérience possible. Et c'est vrai qu'en 2024, on a beaucoup parlé de LLM, d'intelligence artificielle générative, avec qui on peut discuter, parler. Et on pense, on est même sûr qu'en 2025, c'est un nouveau thème qui va arriver, c'est l'intelligence artificielle agentique. Donc en gros, ce sont des agents qui vont nous aider au quotidien, qui vont par exemple nous permettre de réserver un restaurant. Ils vont regarder automatiquement quelles sont nos disponibilités sur notre calendrier. Ils vont trouver en fonction de nos goûts et de nos créneaux horaires, le restaurant le plus proche et nous le proposer. Et c'est ça qu'on essaye de faire et qu'on va proposer en 2025.
Monde Numérique :
[38:59] Est-ce qu'il y a déjà des « use case » comme on dit, des cas d'usage qu'on peut imaginer ?
Invité :
[39:05] On peut en imaginer une infinité. La vraie question c'est est-ce qu'il y a des cas d'usage concrets aujourd'hui qui sont fonctionnels chez Honor ? Ça arrive dans quelques mois. Et le cadre d'usage sur lequel on travaille, le plus proche, là, c'est celui dont je parlais un petit peu plus tôt, c'est la possibilité de réserver une table rapidement. Donc, par exemple, admettons, Jérôme, vous et moi, on a envie d'aller déjeuner. Là, on est à Barcelone, on est au MWC. C'est un peu compliqué de se déplacer et on ne connaît pas très bien la ville. Alors, peut-être que vous, oui, moi, non.
Monde Numérique :
[39:32] Non, je vous confirme.
Invité :
[39:33] Par contre, ce que je sais, c'est ce que j'ai envie de manger, c'est des tapas. Et donc, je vais demander à mon téléphone tout simplement, écoute, j'aimerais manger des tapas avec Jérôme. Trouve-moi un restaurant qui soit à moins de 30 minutes. et j'aimerais manger maintenant. Et en fait, l'intelligence artificielle va d'elle-même aller d'app en app pour trouver le meilleur restaurant, le mieux noté. Dans mes tarifs aussi, si je lui dis que je n'ai pas envie de dépenser plus de 30 euros par personne, il va trouver le mieux noté et par rapport à la distance également. Et là, il va me proposer. Il ne fera pas la réservation de lui-même. C'est à moi de cliquer. Le dernier clic sera pour moi juste réservé. Mais en tout cas, il va faire tout ce travail qui habituellement m'aurait pris peut-être 5-10 minutes. Il va le faire en quelques secondes. C'est ça, le vrai use case qu'on peut imaginer, tout de suite. Et à l'avenir, c'est une infinité de possibilités. Par exemple, pour la réservation de table, ce sera Open Table. On fera appel aussi à Gemini, donc Google, ce partenaire. Nous, on fait le lien entre tout ça. C'est vraiment ça, notre cœur de métier. C'est là où on est fort. C'est faire le lien et faire en sorte que l'expérience pour l'utilisateur soit le plus fluide possible et qu'il n'ait pas besoin justement de passer d'app en app, de chat GPT à Google, à Open Table, tout ça. Nous, on concentre tout.
Monde Numérique :
[40:39] Ça fait rêver. Ça, c'est pour quand ?
Invité :
[40:42] 2025, ça arrive en 2025.
Monde Numérique :
[40:44] D'accord, merci beaucoup.
Invité :
[40:45] Merci Jérôme.
Monde Numérique :
[40:58] Bonjour Jérôme Daneel, de Huawei Technologies. Nous sommes sur le stand de Huawei à Barcelone, qui est un stand absolument gigantesque. Je pense que c'est le plus grand, on peut le dire, parce que c'est vrai que vous êtes présent à tous les étages en matière de télécommunication, du smartphone, au réseau, aux antennes, à la fibre, en passant par les montres connectées, le cloud et je ne sais quoi. Alors vous, c'est essentiellement la 5G. La 5G, j'ai l'impression que ça fait malgré tout des années qu'on en parle ici à Barcelone. Est-ce qu'on continue encore à innover en matière de technologie 5G ?
Invité :
[41:34] Plus que jamais, j'ai envie de dire. Plus que jamais. Alors oui, pourquoi ? Alors déjà, on parle plus seulement de 5G, on parle de 5G Advanced, 5GA. Ça, c'est l'évolution de la norme 3GVP qui évolue tous les ans pour améliorer les choses. Et en fait l'arrivée de l'IA, l'intelligence artificielle, va nécessiter de transformer les réseaux 5G et de les améliorer, d'aller vers la 5GA, la 5G Advanced, pour améliorer notamment la capacité des réseaux mais aussi le fonctionnement des réseaux. Donc l'IA va être utilisée dans plusieurs domaines, on a un écran ici qui explique sur la partie des terminaux — Hum-hum. — Comment les terminaux euh... Aujourd'hui vous avez des interactions avec des gens. On a parlé de l'internet of things. Euh... C'était un gros sujet il y a un an, deux ans. Avec euh... des nouvelles technologies, l'IoT, etc. Euh... Maintenant on parle de l'internet de... des agents IA. Euh... Les agents IA... En gros, dans quelques années, vous... Vous... C'est vous qui appuyez sur les applications de votre téléphone. Vous communiquerez à votre agent IA qui, lui, va... Euh... lancer les applications dont vous avez besoin pour euh... pour exécuter la tâche que vous lui avez demandé. Tout ça, en fait, ça implique énormément de transformations sur les réseaux 5G. Notamment, ça implique beaucoup plus de données dans le sens descendant, donc du réseau vers vous, mais aussi en sens montant.
Monde Numérique :
[42:54] — Donc il faut plus de débit ?
Invité :
[42:55] — Il faut plus de débit et aussi plus de débit en applique. Ça s'appelle l'applique, le lien montant.
Monde Numérique :
[42:59] — C'est un peu toujours la même chanson, hein ! — C'est... — C'est vrai. — C'est un peu toujours votre défi depuis toujours.
Invité :
[43:05] — Exactement. Alors le lien montant dans les réseaux mobiles, c'est toujours compliqué, parce que votre téléphone a une puissance limitée. Il y a une batterie limitée, il y a une puissance limitée. Donc forcément, c'est toujours un plus gros challenge de remonter une grande quantité de données que de la faire descendre. Mais l'IA change un peu ses paradigmes. L'IA demande aussi un temps de réponse plus rapide. Vous n'avez pas un data center dans votre téléphone qui permet de tout faire. Donc il y a besoin de s'appuyer sur l'IA dans le cloud. Et donc, ça nécessite une latence faible, mais surtout garantie.
Monde Numérique :
[43:38] Et la 6G, vous y travaillez ?
Invité :
[43:40] Alors évidemment qu'on y travaille. La CIG c'est encore assez loin, les discussions sont au niveau normalisation...
Monde Numérique :
[43:47] Oui on sait pas encore ce que c'est en fait la CIG.
Invité :
[43:50] Je suis pas spécialiste mais il y a des gros débats sur qu'est-ce que ça doit être, pourquoi on va faire la CIG, comment on va la faire. Donc tout ça c'est en train de discuter dans l'industrie. Je pense que c'est pas le sujet encore pour quelques années.
Monde Numérique :
[44:03] C'est encore trop. Merci Jérôme Daneel de Huawei Technologies. Yassine Bouhraoua, Mobile World Congress 2025, vous continuez à tirer le fil de cette technologie Next Paper.
Monde Numérique :
[44:27] Présentez-moi un petit peu les produits qui vont sortir cette année, ces nouveautés.
Invité :
[44:31] Tout à fait. Donc Next Paper, c'est vraiment la différenciation qu'on a chez TCL. C'est une technologie qui est unique et qui permet d'offrir un confort visuel qui est inégalé aujourd'hui sur smartphone et sur tablette, en réduisant la lumière bleue et en ayant aussi un aspect mat qui permet d'éviter les réflexions.
Monde Numérique :
[44:46] Ce qui est étonnant, c'est de pouvoir passer facilement d'un écran classique à un écran complètement différent qui offre plusieurs avantages.
Invité :
[44:52] Tout à fait. Donc, on a évidemment un superbe écran avec des belles couleurs, de belles luminosités, du contraste. Et en même temps, lorsqu'on veut passer dans un mode un peu plus lecture, quand on va travailler dessus, on sait qu'on va lire pendant un moment, on a juste un petit bouton à switcher, Et on passe en mode liseuse, on va dire, noir et blanc, monochrome, qui va en plus de ça, sur smartphone, augmenter l'autonomie du produit parce qu'on va se couper de toute la distraction digitale avec les notifications des réseaux sociaux, des applications de messagerie et se concentrer sur le contenu.
Monde Numérique :
[45:25] Et du coup, je peux utiliser mon smartphone en plein soleil avec ça ?
Invité :
[45:28] Oui, ça réduit beaucoup la luminosité. Donc, on a vraiment des critères de réduction de luminosité qui sont très élevés dessus, qui permet d'avoir un confort visuel beaucoup plus agréable à l'extérieur, mais aussi, par exemple, lorsqu'on est comme ici sous des spots lumineux, on ne va pas avoir de reflets sur son écran et donc ça va améliorer le confort visuel.
Monde Numérique :
[45:46] C'est la deuxième ou troisième génération de produits que vous lancez avec cette technologie. Alors, elle commence à s'installer. Est-ce que les consommateurs ont compris et utilisent véritablement cet outil, ce système ?
Invité :
[45:58] Oui, oui. Donc, on a fait des études sur nos consommateurs, On a demandé à toutes les personnes qui ont acheté des produits Next Paper, TCL, pourquoi ils les ont achetés et qu'est-ce qu'ils préfèrent sur leurs produits. Et aujourd'hui, ces informations montrent qu'ils l'ont acheté pour l'écran. Ils ont compris ce qu'était la technologie Next Paper et c'est la chose qu'ils préfèrent aujourd'hui sur leur écran. Ils préfèrent l'écran et à l'intérieur de, on va dire, sur cette expérience visuelle, ce qu'ils trouvent le plus agréable, c'est le côté de réduction de la réflexion et aussi tout cet aspect papier lorsqu'on touche l'écran, c'est beaucoup plus agréable et l'aspect mat de l'écran évidemment et qui y garde. C'est un avantage un peu indirect qu'on ne met pas trop en avant mais aussi on n'a pas de trace de doigt sur l'écran, l'écran est toujours bien propre et au niveau visuel, il y a un meilleur confort.
Monde Numérique :
[46:45] Est-ce que ça augmente l'autonomie de l'appareil ?
Invité :
[46:47] On a un form factor qui est beaucoup plus léger, beaucoup plus petit et beaucoup plus ergonomique également.
Monde Numérique :
[46:54] Merci beaucoup. Bonjour Thomas Dexmier.
Invité :
[47:04] Bonjour Jérôme.
Monde Numérique :
[47:05] Vice-président de HTC. Je dois dire que je suis un peu ému de vous retrouver ici. Moi aussi, je suis ému de vous retrouver, bien sûr. Parce que c'est ici, à Barcelone, que j'avais eu la chance, je me souviens, d'être l'un des premiers
Monde Numérique :
[47:17] à tester, l'un des tous, je pense que c'était le premier casque de réalité virtuelle de HTC. Alors évidemment, ça a beaucoup évolué. C'était de la grosse artillerie. Là, on est sur maintenant des produits beaucoup plus légers et beaucoup plus performants. Malgré tout, HTC n'est plus aussi connu du grand public qu'il a pu l'être à une époque. En gros, que devient HTC aujourd'hui ?
Invité :
[47:40] En tout cas, aujourd'hui, on est sur Mobile World Congress 2025. HTC, c'est une série de business units. Surtout, le cœur de métier, c'est la réalité virtuelle, avec un gros focus sur les usages entreprises. Et c'est peut-être pour ça que vous avez l'impression de moins nous voir. D'un côté grand public on est toujours là Avec des casques historiques Tels que celui que vous avez pu utiliser Pour la première fois il y a 6, 7, 8 ans.
Monde Numérique :
[48:05] Le fameux Vive ?
Invité :
[48:06] Le Vive original Qui rappelle toujours d'excellents souvenirs Aujourd'hui comme vous pouvez le voir derrière moi C'est beaucoup plus léger, beaucoup plus compact Et ça permet de faire des utilisations, A plus grande échelle Sur des zones de tracking Qui peuvent aller jusqu'à 1000 m², Qui sont énormes Sur laquelle on peut avoir par expérience jusqu'à 120 utilisateurs en parallèle dans un environnement immersif pour aller se replonger quelques millénaires en arrière et aller visiter l'Egypte ancienne par exemple.
Monde Numérique :
[48:38] Alors malgré tout aujourd'hui vous êtes donc en concurrence avec des poids lourds, on pense surtout à Meta avec son casque qui n'est pas du tout sur le même positionnement prix, puisque votre dernier casque de réalité virtuelle lui est très cher, il coûte 1200 euros. Pourquoi ce positionnement et à qui ça s'adresse ?
Invité :
[48:58] Alors, la stratégie et le business model entre les différents acteurs aujourd'hui de la réalité virtuelle est fondamentalement différent. Nous, ce qu'il faut savoir, c'est qu'on n'a aucune affiliation à un réseau social, quel qu'il soit. Donc, on ne subventionne pas nos casques. Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, le prix d'un casque est essentiellement lié autour des composants qui sont dedans.
Monde Numérique :
[49:21] Vous voulez dire que c'est son prix réel ?
Invité :
[49:22] C'est le prix réel, voilà. On peut le dire comme ça. Mais en tout cas, ce qu'il faut voir, c'est que par rapport au casque de PC VR que vous avez pu utiliser il y a quelques années, aujourd'hui, tout est condensé dans cette petite boîte que vous avez devant les yeux. Et donc, dedans, il y a du graphisme, il y a du processeur, il y a de la batterie, il y a de la technologie qui est absolument fascinante. Et aujourd'hui, la subvention des casques, ce n'est pas quelque chose que nous, on souhaite faire. Ça ne correspond pas à notre business model. Notre business model, c'est plus d'aller ajouter des services qui vont permettre aux entreprises d'avoir un usage commercial, pour en revenir à ce qu'on disait tout à l'heure, que ce soit de la formation à grande échelle, tout en restant assez ouvert au niveau de l'écosystème pour permettre de faire des choses telles que de la simulation, par exemple, d'entraînement de pompiers, en intégrant des vrais extincteurs, des vrais masques à oxygène. Et justement en ayant ce réalisme dans l'immersion pour qu'ils puissent s'entraîner sans risque à un coût moindre pour que le jour où ils ont besoin d'aller sur le terrain ils soient bien plus aptes à s'adapter à la situation que ce soit par rapport aux gestes ou par rapport justement au mental puisqu'on sait très bien qu'il y a une énorme corrélation entre ce que les gens peuvent voir et ce à quoi ils s'exposent dans un environnement immersif et ce qu'ils vont pouvoir répliquer dans la vie réelle.
Monde Numérique :
[50:44] Mais du point de vue justement de vos clients, des entreprises, qu'est-ce qui justifie de faire le choix d'un HTC Vive aujourd'hui plutôt que d'un MetaQuest 3 ?
Invité :
[50:53] Très bonne question. Déjà, on est un acteur historique, on est là depuis le début, on est très prévisible, très stable. On est là depuis les premières heures de la réalité virtuelle et aujourd'hui, comme vous pouvez le voir derrière moi, HTC et Vive, on est là. On est très actifs sur la partie hardware, mais aussi de plus en plus sur la partie software, qui font qu'aujourd'hui, pour intégrer des casques ou une flotte de casques dans un environnement IT, qui en général, chez nos partenaires entreprises, sont assez contraignants en termes de sécurité, de VPN, de certification ISO, de confidentialité des données, que ce soit des données utilisateurs ou des données entreprises. Aujourd'hui, HTC est positionné sur ce créneau-là. Et c'est ce qui fait la différence fondamentale entre un casque et un système qui est designé pour un usage grand public, à la base, et ensuite détourné pour un usage d'outils entreprise, ou des casques et des solutions qui sont développées uniquement avec des utilisateurs corporate et business en tête.
Monde Numérique :
[51:53] Merci beaucoup Thomas Dexmier, vice-président HTC.
Invité :
[51:55] Je vous en prie, merci.
Monde Numérique :
[52:05] Voilà, voilà, c'est fini pour cette plongée au cœur du grand salon de Barcelone consacré à toutes les technologies mobiles. Cette séquence vous était proposée en partenariat avec FreePro, le meilleur de Free pour les entreprises, qui a choisi Monde Numérique pour vous faire vivre le Mobile World Congress de Barcelone et qui a rendu possible la réalisation de ce reportage. Merci à eux.
Monde Numérique :
[52:30] Merci à vous d'avoir suivi cet épisode de Monde Numérique jusqu'à la fin. Si cet épisode vous a plu n'hésitez pas à laisser un avis et surtout, surtout 5 petites étoiles sur Apple Podcast ou éventuellement sur votre plateforme d'écoute habituelle si c'est possible c'est important pour le référencement la visibilité de cette émission et de ce podcast et puis envoyez-moi des messages réagissez sur les réseaux sociaux sur le site mondenumérique.info également vous pouvez m'adresser des commentaires si vous le souhaitez vous pouvez soutenir Monde Numérique financièrement en cliquant sur le lien dans la description de cet épisode, On se retrouve samedi prochain. D'ici là, ne ratez pas la version vidéo de mon reportage au Mobile World Congress de Barcelone. Vous avez eu le son, vous aurez l'image ce week-end sur la chaîne YouTube de Monde Numérique. Pour ce qui est de l'audio, je vous prépare pour les semaines à venir une rencontre exclusive, très intéressante, avec, tenez-vous bien, le fondateur d'une start-up tech dont on parle beaucoup en ce moment. Il s'agit de Hugging Face. Son co-fondateur Clément Delangue m'a accordé une longue interview depuis la Floride où il réside. Vous aurez l'occasion de l'écouter dans un prochain épisode de Monde Numérique. Merci pour votre fidélité. Faites connaître ce podcast à vos amis. Abonnez-vous surtout si ce n'est pas déjà fait. Nous vous souhaitons une bonne semaine, pleine de tech.