[En partenariat avec Free Pro] Aspirateur robot qui ramasse les chaussettes, lunettes haptiques pour aveugles, écrans de télé transparents et… intelligence artificielle partout ! Le CES n'a pas déçu, cette année encore.
Voilà, c’est fini ! Une semaine intense, fatigante, mais incroyablement intéressante s’achève au CES 2025 de Las Vegas. Cette année encore, la diversité des nouveautés était au rendez-vous, dans des domaines aussi variés que l’informatique, la santé connectée, la télé, et même l’électroménager "intelligent"; avec une invitée vedette : l’intelligence artificielle.
Alors, cette édition 2025 ? On fait le bilan
Interviews à écouter dans L’HEBDO
Julien Villeret, Directeur de l’innovation d’EDF, tire le bilan du CES 2025. Selon lui, cette édition a fait la part belle à des innovations réellement utiles qui arriveront bientôt sur le marché [PARTENARIAT]. (12:48)
Luc Julia, Docteur en Intelligence Artificielle, analyse l’omniprésence de l’IA au CES, mais met en garde contre son impact environnemental. Luc Julia interviendra chaque mois dans le podcast Monde Numérique en 2025 ! (22:50)
Gentils robots cherchent à se rendre utile
Ce n’est pas encore i-Robot, mais les robots étaient à l’honneur. Parmi eux, le petit Mirokaï de la société française Enchanted Tools, destiné aux établissements hospitaliers et aux commerces (Interview Isabelle Blanchot). (26:39)
Objets connectés : toujours plus pour la santé
Une bague connectée ultra fine avec un capteur de pression artérielle (Velia). (29:24)
Des lunettes haptiques pour aveugles (Artha France) (33:06)
Un analyseur personnel d’hormones (Eli Health) (35:45)
Pour les geeks
Jean-Baptiste Kempf, créateur du logiciel VLC
VLC passe au sous-titrage : le logiciel le plus téléchargé au monde (il est français !) peut désormais sous-titrer des vidéos à la volée sans passer par le cloud. (38:19)
Connectivité mobile : des routeurs pour la voiture permettant de maximiser la connexion Internet (Stellar Communications). (43:14)
La tech à la maison
Téléviseur transparent LG
IA et TV : Guillaume Rault (Samsung) explique l’apport de l’intelligence artificielle dans les téléviseurs de la marque. (46:05)
Electroménager intelligent : Damien Neymarc (Hisense), fait la démonstration d’un four connecté à un lave-vaisselle… (53:03)
Huitres et moules connectées : Jean-Charles Massabuau (Molluscan-Eye) présente un étonnant dispositif permettant de surveiller la qualité des eaux d'élevages de mollusques (L’HEBDO VERSION LONGUE UNIQUEMENT)
Merci à FreePro, notre partenaire, qui a rendu possible cette couverture spéciale.
Aussi dans l’actu :
Transcription :
Monde Numérique :
[0:10] Bye bye Las Vegas, le plus grand salon high-tech du monde a fermé ses portes. Le CES 2025 avait lieu du 6 au 10 janvier. Intelligence artificielle, robots, santé connectée, mobilité, informatique aussi bien sûr. On va voir en détail toutes les annonces, enfin presque, des infos, des interviews, des décryptages. L'essentiel de cet épisode de l'hebdo est consacré au CES 2025 de Las Vegas. Mais avant cela quand même un coup d'œil sur l'actu de la semaine, d'autant qu'il se passe des choses. Les réseaux sociaux sont dans la tourmente avec ce coup de tonnerre provenant de Mark Zuckerberg. Le groupe Meta décide d'arrêter le fact-checking, la vérification d'informations, et les réactions sont vives partout dans le monde, notamment en Europe. TikTok, de son côté, est aux prises avec la justice américaine, tandis que X se retrouve à nouveau menacée de bannissement de l'Union européenne à cause des saillies politiques d'Elon Musk. Voilà, c'est le sommaire de cet épisode spécial entièrement enregistré à Las Vegas. Bienvenue à l'écoute de Monde Numérique, l'hebdo du 11 janvier 2025.
Guest:
[1:26] Monde Numérique, Jérôme Colombain.
Monde Numérique :
[1:32] Voilà, finito le CES, il est temps de rentrer en France.
Monde Numérique :
[1:37] Fatigué, épuisé et même malade, enrhumé désolé pour cette voix, c'est le lot de pas mal de participants à ce salon pas comme les autres, il faut marcher dormir dans des chambres, la climatisation exagérée, mais on en a quand même pris plein les mirettes cette année encore et je vais tout vous raconter, bienvenue à l'écoute de Monde Numérique L'Hebdo, comme chaque samedi, 50 minutes de news et d'interviews, plus d'une heure si vous êtes abonné à la version premium sur Apple Podcast et puis Monde Numérique c'est aussi tous les jours de la semaine, des chroniques sur l'actu tech, des éditos, des interviews long format, disponibles sur toutes les plateformes de podcast, ainsi que sur YouTube et même sur les assistants vocaux. Quelques remerciements avant d'aller plus loin aux auditeurs de Monde Numérique, notamment ceux qui ont contribué financièrement en faisant un don. Vous savez, vous pouvez aller sur le site Monde Numérique et cliquer sur le lien qui est en haut de la page d'accueil et ça a contribué notamment à ce déplacement à Las Vegas. Jean-Paul, Vincent, Sylvie, merci chaleureusement à vous et puis aussi à vous tous pour vos messages, et notamment cette semaine, en particulier Charles-Antoine
Monde Numérique :
[2:39] ou CH-Antoine, Lionel ou encore Titi the Kid. Voilà, cet épisode de l'hebdo, un épisode spécial, vous est proposé avec le soutien de FreePro, le meilleur de free pour les entreprises, qui a choisi monde numérique pour vous faire vivre le CES de Las Vegas.
Monde Numérique :
[3:02] L'actu de la semaine, c'est donc le CES, évidemment, mais c'est aussi cette annonce choc du groupe Meta. Dans une vidéo publiée cette semaine, Mark Zuckerberg, le PDG, a annoncé qu'il avait décidé d'arrêter le fact-checking sur ses plateformes Facebook, Instagram et Threads. Le fact-checking, c'est-à-dire la vérification des faits qui étaient assurés par soit des fact-checkers internes, soit des partenariats aussi avec des médias, etc. Ça signifie qu'il n'y aura donc plus de vérification des informations publiées, comme cela se pratiquait jusqu'à présent, l'objectif étant de lutter contre la désinformation via les fake news, les infox. Le fact-checking sera remplacé, à expliquer Mark Zuckerberg, par un mécanisme de notes de communauté, comme sur X, en fait c'est ce qui se pratique sur X, ex-Twitter, c'est-à-dire que les internautes peuvent signaler, lorsqu'une information leur paraît fausse, inexacte ou diffamatoire, etc.
Monde Numérique :
[3:56] En citant alors des sources fiables, ces notes apparaissent juste sous le poste et elles sont soumises à l'appréciation de tous, ce qui permet de réguler afin d'éviter les abus. En fait, c'est un système qui fonctionne assez bien sur X et qui permet dans bien des cas de rétablir la vérité. Mais malgré tout, cette décision de méta a quand même été perçue comme un coup de tonnerre, voire même une insulte du côté européen. L'Europe étant très attachée, on le sait, à la modération des contenus et à la lutte contre la désinformation sur les réseaux sociaux. Alors on a reproché à Mark Zuckerberg de faire surtout un choix politique, de se ranger derrière le nouveau pouvoir américain de Donald Trump et aussi Elon Musk, qui sont, on le sait, eux très attachés à une vision extrêmement radicale de la liberté d'expression. Il faut préciser quand même que dans sa déclaration, Zuckerberg laisse entendre qu'en réalité, cette décision vient de loin, car à ses yeux, il y avait un problème depuis longtemps. Il évoque ce qu'était à ses yeux de la censure, une censure qui lui était imposée ces dernières années, dit-il, par le gouvernement de Joe Biden, gouvernement démocrate, et qui l'incitait à filtrer toujours plus les points de vue sur Facebook, notamment.
Monde Numérique :
[5:06] Censure, donc, dit Mark Zuckerberg. Mais pourtant, cette décision d'arrêter le fact-checking, évidemment, ne plaît pas à tout le monde. Des réactions un peu partout, y compris en dehors des États-Unis, une véritable onde de choc en Europe et en France. Clara Chappaz, la secrétaire d'État au numérique, a toutefois tenté de rassurer en indiquant qu'elle avait pris contact avec MetaFrance et que la décision de suspendre le fact-checking ne concernerait que les États-Unis, a-t-elle expliqué ce qui donc épargnerait la France ? Puisque la France et l'Europe, puisqu'en Europe, on le rappelle, il y a le règlement DSA qui contraint les plateformes à limiter la désinformation en ligne, enfin même à éviter au maximum la désinformation. Maintenant, reste à savoir si Meta ne va pas, malgré tout, pousser ses pions un peu plus en Europe. Et par exemple, Meta pourrait d'ailleurs, comme l'avait fait X, quitter le code européen de bonne pratique sur la désinformation, une espèce d'engagement moral des plateformes concernant la modération des contenus. En tout cas, cette affaire est énorme, elle a des retentissements politiques au niveau international et elle entre dans le cadre d'une réelle recomposition actuellement entre les Etats-Unis, l'Europe et puis le reste du monde.
Monde Numérique :
[6:22] Aux Etats-Unis toujours, l'autre sujet en matière de réseau social, c'est l'affaire TikTok qui continue avec une décision. Alors, à l'heure où je vous parle, une décision très attendue, celle de la Cour suprême américaine, sommée de dire si TikTok doit être banni des Etats-Unis à compter du 19 janvier, pour cause de sécurité nationale. Mais je précise à l'heure où je vous parle, car quand j'enregistre ce podcast, eh bien en fait, la décision de la Cour suprême n'est pas encore tombée. Elle était attendue le vendredi 10 janvier. Et personnellement, à ce moment-là, moi je suis dans l'avion de retour vers la France. En tout cas, cette affaire est la conséquence d'une loi signée en avril dernier par le président Joe Biden qui oblige Bidens, la maison mère de TikTok, à vendre le réseau social à un repreneur américain ou bien à plier bagage, à quitter le territoire des Etats-Unis. Un repreneur s'est fait connaître, il s'agit de Frank McCourt, un milliardaire américain. On attend aussi une possible prise de position de Donald Trump qui, après avoir pourtant tenté lui-même de faire interdire TikTok lors de son premier mandat, s'est dernièrement pris de passion pour le réseau social chinois dont il a perçu l'importance en termes d'influence et de relais d'opinion. Rappelons que TikTok compte plus de 170 millions d'utilisateurs aux Etats-Unis, dont la majorité âgée de moins de 30 ans.
Monde Numérique :
[7:42] Enfin, donc toujours du côté des réseaux sociaux, mais cette fois de l'autre côté de l'Atlantique, c'est X, la plateforme d'Elon Musk, qui donne des sueurs froides à plusieurs pays européens en raison de sorties carrément politiques du patron de X. Elon Musk a multiplié dernièrement les postes politiques ces dernières semaines. Il s'en est pris vraiment directement aux dirigeants allemands et britanniques sur des sujets divers qu'on ne va pas détailler ici, et à chaque fois en manifestant son soutien à des partis d'extrême droite dans ces pays.
Monde Numérique :
[8:12] Voilà, alors j'ai beau me trouver aux Etats-Unis actuellement, j'ai suivi ça de très près. Et j'ai vu que les réactions étaient assez fortes du côté européen et notamment français. Emmanuel Macron a réagi en évoquant publiquement l'affaire et en déplorant ces coups de pression que certains considèrent comme de l'ingérence étrangère, vu qu'Elon Musk fait désormais partie de l'administration américaine. A tel point, à tel point donc, que l'éventualité de bannir carrément X du territoire européen revient sur le tapis. La menace a été brandie à mot couvert mercredi par Jean-Noël Barrault, le ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Une menace qui avait déjà été évoquée il y a plusieurs mois par Thierry Breton, l'ex-commissaire européen, qui du coup a réaffirmé cette semaine que c'était possible, selon lui, légalement de bannir X au motif notamment de la nouvelle réglementation européenne. Bref, donc voilà, de TikTok à X en passant par Facebook ou Instagram, eh bien, il y a de plus en plus un mauvais parfum, un parfum de scandale, pour des raisons très diverses d'ailleurs, autour, malheureusement, de ces plateformes de réseaux sociaux.
Monde Numérique :
[9:20] Voilà pour l'actu de la semaine de ce 11 janvier 2025. Exceptionnellement, dans cet épisode de l'hebdo, pas de débrief transatlantique avec mon camarade Bruno Goli-Alminetti. Mais ne vous désespérez pas, car ce débrief, malgré tout, existe. Il est à retrouver sur le fil du podcast Monde Numérique en épisode séparé. En fait, c'est un débrief spécial, très long, trop long pour figurer cette semaine dans l'hebdo.
Monde Numérique :
[9:45] Donc, je vous invite à écouter le débrief avec Bruno en épisode séparé en date du 10 janvier. Et tout de suite, sans plus tarder, on va passer en revue ce fameux CES de Las Vegas à travers toutes sortes d'éclairages que je vous propose immédiatement.
Monde Numérique :
[10:20] Voilà, lui, c'est Gary Shapiro, le big boss du CES, le patron de l'association CityA qui organise l'événement. Et Gary Shapiro est à la barre depuis des années. On le voit sur le terrain. On ne cesse de le croiser au CES. C'est assez amusant. Il est très investi. Il est toujours là où il faut. Ce CES qui a donc fermé ses portes. Vous avez pu vivre cet événement jour par jour en écoutant le podcast Monde Numérique. Si ce n'est pas le cas, bien il n'est pas trop tard. pour aller vite écouter les 5 épisodes spéciaux bourrés d'interviews et d'infos. Et on va maintenant un peu prendre du recul, mais se replonger également dans les nouveautés annoncées à l'occasion de cette édition 2025 qui était particulièrement riche et intéressante. Alors je ne sais pas s'il y a de bons ou de mauvais crus, comme dirait l'autre, mais c'était quand même super intéressant. Les principaux thèmes cette année, l'intelligence artificielle évidemment, avec des applications pratiques, notamment dans les téléviseurs. Et puis, on retiendra bien sûr l'annonce majeure, celle de NVIDIA, qui a lancé un ordinateur de bureau de toute petite taille, le Digits, mais ultra puissant, d'une puissance équivalente à celle d'un data center dédié à l'intelligence artificielle. Les robots également, omniprésents. Alors, pas des robots humanoïdes, n'imaginez pas qu'on était dans iRobot, non. C'était plutôt des robots, des aspirateurs robots, mais de nouvelle génération. Quelques robots humanoïdes, malgré tout.
Monde Numérique :
[11:43] Et puis aussi des mini-personnages robotiques, les Ropets, des petites créatures étranges. Un vrai phénomène cette année à Las Vegas. La e-santé avec de nouveaux objets connectés, toutes sortes de dispositifs pour contrôler soi-même sa santé, prévenir l'apparition des maladies. Et puis le grand classique, la télé, catégorie reine du CES, avec des écrans transparents encore plus beaux, signés Samsung ou LG, et des téléviseurs encore plus grands, jusqu'à plus de 4 mètres de diagonale, signé notamment Hisense ou autre. Enfin, des thèmes intéressants comme la connectivité à la maison, comment faire communiquer tous ces appareils entre eux, y compris jusque dans la cuisine avec de l'électroménager, toujours plus intelligent. Vous allez avoir droit à une petite démo un peu plus loin dans cet épisode. Sans oublier toutes sortes d'innovations dans tous les domaines grâce aux innombrables startups présentes cette année encore à Las Vegas. Pour débriefer ce CES 2025, mon premier invité est un habitué de monde numérique que j'ai eu la chance de retrouver sur place à Las Vegas. Julien Villerey, directeur de l'innovation d'EDF. Bonjour Julien.
Guest:
[12:47] Bonjour Jérôme.
Monde Numérique :
[12:48] On se retrouve en partenariat, comme chaque mois, entre EDF et Monde Numérique. Julien, tu viens chaque année au CES. On se tutoie parce que tout le monde se tutoie.
Guest:
[12:56] Allez, on va faire ça. On se tutoie.
Monde Numérique :
[12:58] Tu viens chaque année au CES de Las Vegas, donc tu as quand même de la profondeur dans l'analyse, on va dire. Question traditionnelle, que penses-tu de cette édition 2025 ?
Guest:
[13:07] Alors moi j'aime beaucoup cette édition 2025 parce que même si elle est un peu moins aspirationnelle, un peu moins de grands concepts pour un jour, on est dans le concret, on est dans des produits qui fonctionnent, qui sont démontrés et qui vont sortir en 2025 pour les plus lointains 2026. Et donc ça c'est très agréable parce que on a l'impression qu'on est dans l'innovation pour ici et maintenant. Donc ça c'est vraiment très intéressant.
Monde Numérique :
[13:27] Tu penses à quoi en particulier ?
Guest:
[13:29] Je pense par exemple à tout ce qui est robotique personnelle. Alors ça passe beaucoup par les aspirateurs robots Dont on parle énormément ici Ça peut paraître bizarre en vue de France Mais le buzz du CES c'est quand même beaucoup les aspirateurs robots Notamment celui.
Monde Numérique :
[13:39] Avec le petit bras qui sort pour ramasser les chaussettes C'est.
Guest:
[13:42] Formidable Plusieurs marques dont Roborock qui est le S70 Ont lancé des aspirateurs robots Avec des petits bras robotisés sur l'aspirateur Qui vont pouvoir effectivement prendre les chaussettes Ranger les objets qui sont dans la maison Pour pouvoir aspirer tranquillement Et ça c'est un exemple mais il y en a plein plein plein sur ce salon Et les robots piscines, enfin bref plein de robots Qui grâce à l'intelligence artificielle deviennent vraiment des robots personnels beaucoup plus sophistiqués que ceux qu'on avait jusqu'à présent. Et c'est le tout début, l'aspirateur. Mais on peut imaginer assez facilement que chaque année, incrémentalement, on va se retrouver avec une robotique pour la maison. Et ça, c'est assez intéressant, je trouve, de voir cette tendance, encore une fois, très concrète. L'aspirateur avec le petit bras dont on parle, il est pour cette année. Ce n'est pas quelque chose pour dans 10 ans.
Monde Numérique :
[14:22] Et puis ensuite, ce sera les robots humanoïdes qu'on commence aussi à apercevoir. Il y a évidemment aussi l'intelligence artificielle, grande thématique transverse. Et du coup, robot plus IA, ça fait un joli mélange.
Guest:
[14:34] Ça fait un très joli mélange et je pense que maintenant, on peut être tous d'accord pour dire que quand NVIDIA dit quelque chose, ils ont une certaine crédibilité. NVIDIA dit de plus en plus et a lancé un modèle fondamental cette année qui s'appelle Cosmos, qui est justement un modèle d'apprentissage pour la robotique, qui permet, au lieu d'avoir à programmer un robot, de lui montrer ce qu'il doit faire et le robot va reproduire, mais pas reproduire mot à mot ou geste à geste, mais reproduire intelligemment en fonction de son environnement l'intention que l'on avait. Et ça, c'est totalement fondamental pour la programmation de ces robots parce qu'on passe de quelque chose de la programmation, du développement finalement informatique, une façon d'imiter les humains et qui va permettre d'aller beaucoup plus vite dans l'apprentissage de cette robotique. Encore une fois, on ne parle pas forcément de robots humanoïdes extrêmement sophistiqués, mais parfois un simple bras robot sur roulette qui va venir vider de la vaisselle, pour prendre un exemple très concret de la vie quotidienne. Et donc oui, cette IA transforme complètement l'approche de la robotique, depuis quelque chose de très informatique finalement, à quelque chose d'un usage quotidien concret pour nous tous.
Monde Numérique :
[15:33] Alors de manière plus spécifique en ce qui concerne ton secteur, l'énergie et puis surtout l'enjeu environnemental lié à l'énergie. Est-ce que tu as repéré des choses intéressantes ?
Guest:
[15:44] Oui, alors cette année, c'est un peu moins l'année de l'innovation autour de la voiture électrique ou de la batterie personnelle, autonome, etc. C'est beaucoup plus des choses très concrètes d'amélioration finalement et qui m'ont frappé deux exemples. Le premier, c'est Solcold. Solcold, c'est une startup qui a inventé un revêtement, un polymère. Donc, on l'installe sur les toits, tout simplement. par exemple des toits de bâtiment, de data center ou d'entrepôt, et qui va réduire passivement la température dans le bâtiment de 5 degrés. 5 degrés, c'est absolument énorme, parce que là, c'est vraiment passif. C'est-à-dire qu'il n'y a pas besoin de climatisation, il n'y a pas besoin de... Donc, on voit bien que ça améliore évidemment beaucoup la performance thermique du bâtiment et que dans un pays chaud ou dans un usage comme le data center, où on le sait, les machines produisent beaucoup de chaleur, ça va réduire beaucoup l'énergie nécessaire pour refroidir le bâtiment. Donc ça, c'est très intéressant et c'est très peu coûteux. comme solution. Donc ça, c'était un exemple que j'ai trouvé intéressant. On avait des peintures qui permettaient de faire ça jusqu'à présent, mais c'était des peintures qui permettaient de perdre un, deux, deux et demi degrés.
Monde Numérique :
[16:43] Les Français qui font ça, des espèces de peintures blanches.
Guest:
[16:46] Exactement. Et bien là, on est dans quelque chose d'encore plus performant que ce qu'on avait jusqu'à présent et qui est très facile à poser puisque c'est un autocollant, en fait. Donc c'est vraiment quelque chose de très, très, très simple. Un autre exemple d'amélioration. Alors, en l'occurrence, c'est une société israélienne. C'est une startup israélienne qui fait ça. Un deuxième exemple qu'il a est américain, une société qui s'appelle Jackery, qui est très connue en fait en Californie, qui fait des batteries pour la maison, des choses autour du solaire, et qui là a lancé une tuile solaire mais qui ressemble à une vraie tuile. Alors ça paraît... Très simple, en fait jusqu'à présent on n'arrivait pas à faire des toits solaires qui ressemblaient à des tuiles vraiment, c'est-à-dire des tuiles courbées comme on les connaît souvent sur les maisons, parce que pour des raisons techniques en fait, ils faisaient plutôt des tuiles qui ressemblaient à des ardoises, c'est-à-dire noires et plates, et donc c'était toujours mieux que de mettre des panneaux solaires traditionnels qui sont quand même pas très esthétiques sur les maisons, mais néanmoins ça ne ressemblait pas non plus à des vraies tuiles. Là Jackery commercialise des vraies tuiles, donc un toit vraiment avec des tuiles bombées comme ça, qui ressemblent aux tuiles qu'on connaît en Europe et qui permettent donc d'avoir un toit qui ressemble à un vrai toit et qui produit sur l'intégralité de sa surface de l'électricité. Donc ça, c'est très intéressant. Du coup, ça fait.
Monde Numérique :
[17:48] Même une surface plus grande sur une maison.
Guest:
[17:52] Exactement. Donc c'est moins performant comme panneau solaire que des panneaux solaires traditionnels, mais on le compense par le fait que toute la surface du toit est couverte. Alors qu'en panneau solaire, on ne met jamais toute la surface du toit. Et donc, l'un dans l'autre, on arrive à un produit qui permet d'avoir une maison, si ce n'est autonome, au moins autoproductrice d'électricité largement, tout en étant très discrète esthétiquement et donc ne pas avoir cette problématique du panneau solaire qui n'est pas toujours très esthétique.
Monde Numérique :
[18:15] Encore autre chose ?
Guest:
[18:16] Eh bien, il y a beaucoup de choses autour de la voiture autonome et ça, c'est un sujet qui, moi, m'intéresse toujours beaucoup parce que quand on est en France ou en Europe, on entend, y compris des spécialistes, dire la voiture autonome, ça ne marchera jamais, ça n'existera pas, ça n'arrivera pas et il suffit d'aller, même en tant que touriste, à San Francisco, à Phoenix ou à Austin maintenant et on prend un Waymo, c'est-à-dire une voiture autonome qui est un taxi autonome ou un Uber autonome et c'est une réalité qui fonctionne vraiment, c'est pas des tests, ça fonctionne c'est la vie de tous les jours. Il y en a aussi à Las Vegas, alors pas un Waymo, mais il y a un Noox. Zoux, effectivement. Avec un.
Monde Numérique :
[18:50] Technicien, un superviseur.
Guest:
[18:51] Et alors ce qui est intéressant avec Zoux, c'est que c'est le futur concurrent de Waymo, alors contrairement à Waymo qui est vraiment live, Zoux, ils commencent à tester, ils sont effectivement en bêta test sur le strip à Las Vegas et à San Francisco bientôt et en discutant avec, eux hier, il y a deux choses que j'ai trouvées très frappantes et nouvelles, c'est que c'est la première voiture taxi autonome où il n'y a pas de volant, Ça ne paraît pas grand-chose, mais dans le Waymo, il y a un volant encore. Même si le volant tourne tout seul et qu'il n'y a pas un humain derrière.
Monde Numérique :
[19:17] C'est paradoxal, alors qu'il n'y a pas de chauffeur.
Guest:
[19:18] Mais il y en a quand même un. Et là, il n'y en a pas du tout. D'ailleurs, j'ai posé la question au fondateur de Zouk. Non, mais réglementairement, c'est autorisé. Alors oui, visiblement, aux Etats-Unis. Donc, je lui fais confiance. Et en fait, ça veut dire que...
Monde Numérique :
[19:29] C'est dans les Etats comme le Nevada qui ont accepté...
Guest:
[19:32] Exactement, il y a des réglementations par Etat aux Etats-Unis. Et ce qui est intéressant c'est qu'au lieu d'être une voiture classique ce qui était le cas des Waymo parce que c'est des modèles de voitures traditionnelles qui sont rétrofités pour devenir autonomes là ça a été vraiment construit dès le début pour être une navette autonome donc pas de volant, les passagers sont assis face à face on est vraiment dans une sorte de bulle finalement qui nous transporte parce qu'il y a.
Monde Numérique :
[19:51] Deux types de véhicules ZOOX en fait et celui auquel tu fais allusion c'est l'espèce de petit mini bus, mini van exactement mais qui n'a pas une tête de voiture américaine je trouve qu'on dirait un truc européen On dirait.
Guest:
[20:01] Oui, une petite bulle, effectivement, plutôt d'un design, bio-design, comme on disait dans le temps en Europe, effectivement. Mais ce qui m'a amusé, c'est que ça ressemble finalement beaucoup à l'image qu'on se faisait de la navette autonome il y a encore 5-6 ans. Et là, c'est live, on peut monter dedans, ça tourne, ça fonctionne. À San Francisco également, puisqu'il nous expliquait qu'ils sont en bêta-test avec leurs propres salariés. Donc aujourd'hui, il y a des navettes comme ça qui tournent, qui sont commandables par leurs salariés. Bref, voilà, je trouve que c'était intéressant de voir que... Et derrière, alors on sait, pour ceux qui ne le savent pas, derrière Waymo, il y a Google, Alphabet. Et derrière ZOOX, il y a Amazon. Donc, on garde évidemment les grands de la tech qui financent ce genre de société. Mais c'est une réalité et ça m'amuse toujours d'entendre dire, la voiture autonome, non, ça ne marchera jamais. Alors qu'en fait, la réalité, c'est qu'on peut monter dedans aujourd'hui.
Monde Numérique :
[20:48] Oui, mais Julien, il faut peut-être préciser que le contexte n'est pas le même. Les avenues, l'infrastructure routière aux Etats-Unis et en Europe, ce n'est pas pareil. Le strip de Las Vegas, c'est une autoroute deux fois quatre voies au milieu de la ville. À Paris, il n'y a plus de voitures ou presque. Donc la configuration est totalement différente.
Guest:
[21:05] La configuration est différente, mais la réalité, c'est qu'en 2025, on a des voitures qui roulent toutes seules dans des villes qui ne sont pas des petites villes. Pour ceux qui connaissent San Francisco, Austin, ce ne sont pas des petites villes. Et qui vont aller, puisque ça y est, Waymo l'a annoncé, qui vont aller dans les aéroports également, faire les trajets aéroports-villes. Puisque jusqu'à présent ce n'était pas le cas, ils n'avaient pas l'autorisation, ils pensaient pouvoir le faire techniquement mais ils n'avaient pas l'autorisation. Or c'est 50% des trajets type Uber, c'est en fait des trajets aéroports-ville et donc là dans certaines villes, ils ont obtenu la licence pour le faire et donc ça va vraiment devenir des voitures qui vont pouvoir circuler.
Monde Numérique :
[21:38] Avec parfois des petites surprises, je ne sais pas si tu as vu, comme moi, cette vidéo sur les réseaux sociaux de quelqu'un qui devait aller à l'aéroport et qui était bloqué dans un taxi Waymo qui a perdu la boule et qui tournait en rond et le pauvre client était pendu au bout du fil en disant « Mais je dois aller chercher mon avion. Oui, monsieur, excusez-nous, on a un problème.
Guest:
[21:56] » Effectivement. D'ailleurs, il faut dire quand même aux gens qui nous écoutent que les Waymo peuvent être pris à distance. Le contrôle peut être pris à distance par un opérateur si effectivement il y a un problème et que dans les statistiques qui sont affichées par Waymo sur leur stand, d'ailleurs ici au CES, les statistiques de sécurité sont largement meilleures dans un Waymo que dans une voiture conduite par un être humain. Donc ça c'est évidemment quelque chose qui n'est pas forcément facile à accepter pour nous parce qu'on se dit non c'est quand même je suis rassuré par un vrai humain plutôt qu'un ordinateur qui conduit mais la réalité c'est que les statistiques sont en faveur de la machine.
Monde Numérique :
[22:25] Et voilà la réalité s'inverse en réalité enfin voilà le but de la voiture autonome c'est moins d'accidents il faut le rappeler. Merci beaucoup Julien Villerey, directeur de l'innovation d'EDF. Merci d'avoir été dans Monde Numérique pour ce coup d'œil très éclairant, sans jeu de mots, sur le CES 2025 de Las Vegas.
Guest:
[22:44] Merci Jérôme.
Monde Numérique :
[22:50] Mon deuxième invité est une personnalité, une personnalité de l'intelligence artificielle. Co-inventeur de Siri, directeur scientifique de Renault, spécialiste de l'IA, Luc Julia. Luc Julia était au CES. J'en profite pour vous annoncer qu'il nous fera le plaisir d'intervenir désormais cette année régulièrement dans le monde numérique. Et Luc avait écrit il y a quelques années un livre intitulé « L'intelligence artificielle n'existe pas ». Alors je lui ai demandé justement ce qu'il pensait être ce CES où il y a de l'intelligence artificielle partout.
Guest:
[23:24] Les intelligences artificielles existent depuis très longtemps, mais celle qui n'existe pas c'est celle de Hollywood, celle qui est la fantasmée, qui était encore un peu fantasmée l'année dernière. Cette année, au CIS, on voit que ces intelligences artificielles sont beaucoup plus pratiques. Plus, pour les vrais gens, je dirais, dans des applications comme des robots, dans les voitures, etc., beaucoup plus ciblées. Et donc, du coup, maintenant, l'IA sert vraiment à quelque chose. Et ces IA, là, elles existent. Et on a l'impression que comme cette IA s'insinue un peu partout dans des tas d'applications, comme tu le dis, finalement, on se retrouve en tant qu'utilisateur à faire de l'IA sans le savoir. Bien sûr, oui. On est comme M. Jourdain avec la poésie.
Guest:
[24:06] Donc, c'est vrai que on utilise en fait ces IA qui ne sont que des outils depuis, je dirais la nuit des temps presque, d'accord ? Donc ces nouvelles IA qui sont elles disponibles depuis à peu près 2-3 ans, elles commencent à arriver dans notre quotidien, mais on ne s'en aperçoit pas parce que justement elles sont complètement utilisables et c'est, tu sais, on dit souvent la meilleure interface, ce n'est pas d'interface, et là on voit que ces IA, si elles sont utilisables c'est parce que, ben, elles sont dans ta caméra, dans ton aspirateur et tu ne les vois pas. Et demain, sur nos sites marchands, dans nos voitures, évidemment. Dans ta télé, etc. Donc, elles sont partout. De plus en plus faciles à utiliser.
Guest:
[24:51] Mais il ne faut quand même pas oublier qu'elles sont toujours très consommatrices d'énergie. Donc ça, il faut quand même le comprendre. Et donc, avoir ça dans le coin de sa tête, quelque part, pour se limiter un peu dans leurs utilisations de temps en temps. Luc, je voudrais annoncer à mes auditeurs que je suis très heureux parce que tu as accepté qu'on se parle de manière régulière dans le monde numérique et donc de venir périodiquement une fois par mois pour nous livrer ton point de vue sur un sujet d'actualité. Comme on sait qu'en plus, tu as une parole assez libre, il ne faut pas compter sur du politiquement correct avec toi. Je te remercie beaucoup et puis je t'imagine qu'il y a déjà plein de choses qui t'inspirent pour les mois qui viennent.
Guest:
[25:39] Évidemment on va parler beaucoup d'IA parce que c'est ce qui m'intéresse et comme on a dit c'est partout et ça sera encore plus partout dans les mois qui viennent, je suis très excité parce que je pense que c'est bien de débriefer un peu ces choses là c'est bien aussi de dire les choses telles qu'elles sont, alors tu dis paroles directes, mais moi j'essaye de dire la vérité c'est à dire que no bullshit comme on dit souvent, je pense que c'est très important pour les vrais gens de comprendre ce que c'est, ce que c'est pas et surtout aussi, de comprendre quelles sont les limites de l'utilisation et on parlait un peu de ces ressources que ces y apprennent, il faut quand même en avoir conscience pour pouvoir pas complètement faire péter la planète donc ça je pense que ce sera beaucoup de choses que je vais répéter et répéter pendant les mois qui viennent. Et bien on a hâte de t'écouter sur Monde Numérique j'en suis vraiment ravi et je te donne rendez-vous très bientôt, ce sera pas forcément en présentiel malheureusement mais en tout cas, on pourra se parler comme ça régulièrement. Merci Luc et bonne fin de CES. Merci, ce sera avec plaisir.
Monde Numérique :
[26:39] Allez, je vous propose maintenant une sélection d'interviews, d'exposants rencontrés au CES de Las Vegas. Certaines de ces interviews ont déjà été diffusées dans le courant de la semaine, d'autres non, et en tout cas pas forcément les mêmes passages. On va commencer avec un coup d'œil sur un petit robot français qui s'est taillé un joli succès. Il s'agit du robot Mirokaï de la société Enchanted Tools, un petit robot d'environ 1m20 de haut, monté sur une grosse boule gyroscopique et puis une tête rieuse avec des oreilles en pointe et un visage qui est en fait un écran très expressif. À quoi sert-il ? Réponse d'Isabelle Blanchot de Enchanted Tools.
Guest:
[27:16] Alors, les premières utilisations qu'on teste en hôpital, en maison de santé et dans les magasins, c'est vraiment sur guider, accompagner les gens quand ils ne trouvent pas d'employés pour répondre à leurs questions ou les rassurer. On fait aussi des tests dans des aéroports pour pouvoir guider les gens et les rassurer sur leur vol, etc. Et donc toute la partie interaction, c'est vraiment la première partie. La deuxième partie, c'est de la petite logistique. Par exemple, en maison de retraite, de pouvoir porter toutes les heures, de prendre un plateau avec de l'eau et de faire le tour des chambres, des endroits. Comme ça, le personnel n'a pas à le faire.
Guest:
[27:55] Et transporter des ustensiles ou reprendre des vêtements, des cabines d'essayage, les ramener dans les bons rayons. Donc, tout ce qui est petite logistique, c'est quelque chose qu'il va pouvoir faire aussi très facilement. On sait que la robotique comme ça, un peu humanoïde, ça reste un vrai défi technologique malgré tout. Oui, c'est vrai, parce qu'il y a toute la partie navigation qui est compliquée et surtout que nous, on fait un robot social. Donc, il va interagir au milieu des gens, au milieu d'enfants qui courent et ça demande de la sécurité. Donc, c'est un vrai défi, mais c'est passionnant. Et la partie interaction, par contre, grâce à l'IA générative, c'est moins un défi qu'avant. Et ça apporte vraiment une richesse d'interaction avec les gens et une vraie valeur ajoutée qu'on n'avait pas il y a 3-4 ans. C'est-à-dire qu'il comprend mieux, il parle mieux, on peut mieux communiquer avec lui ? Oui, on a fait énormément de progrès. Et parce qu'on le fait de manière... On lui a mis vraiment tout un caractère, une personnalité empathique. Quand ils communiquent avec les gens, les gens sont séduits à chaque fois et ont vraiment envie de parler avec. On a eu un papa dans un hôpital qui nous a envoyé un mot après en nous disant « j'ai l'impression d'avoir vu le futur ». Mais aussi, je vois qu'avec ma fille qui fait de longs séjours à l'hôpital, si j'avais un robot comme ça près d'elle, je serais rassurée et beaucoup plus heureux qu'elle ait de la compagnie.
Guest:
[29:15] Merci beaucoup Isabelle Blanchot, Uncharted Tools. Merci.
Guest:
[29:24] Antonino Caizzone, vous présentez au CES une bague connectée qui s'appelle Vélia. Qu'est-ce qu'elle a de particulier ? Alors, la particularité de notre bague connectée, c'est en fait tout d'abord, c'est la plus petite bague connectée aujourd'hui que vous trouvez sur les marchés, mais en même temps aussi la plus intelligente. Donc d'un côté, vous avez une miniaturisation assez poussée de la taille, avec plus d'électronique. Et la question, c'est pourquoi on arrive à le faire ? On arrive à le faire parce que, contrairement aux bagues connectées aujourd'hui sur les marchés, qui assemblent la technologie externe. Nous, on a développé nos technologies.
Guest:
[30:00] Notre ADN, en fait, c'est d'être une boîte de sémiconducteurs. On a démarré notre société avec la meilleure technologie PPG au monde. Ça veut dire une technologie qui permet, par exemple, à une montre Apple de mesurer les signaux vitaux. On l'a miniaturisé. Voilà, ce tout petit boîtier que vous voyez, qui est presque invisible. Oui, c'est minuscule, c'est une tête d'épingle. Par exemple, à une montre connectée, vous voyez vraiment la différence. Et donc, aujourd'hui, cette brique technologique, c'est vraiment un pilier de ce produit. Et pourquoi ce produit s'est tellement miniaturisé comparé au marché ? Alors, c'est vrai que si on compare avec un modèle plus classique comme ce que vous avez au doigt, c'est beaucoup plus petit, ça ressemble presque à une alliance traditionnelle. — Exactement. Voilà. Ça, c'est mon alliance, vous voyez. C'est plus ou moins, en fait, la même taille. Et d'ailleurs, c'était aussi notre motivation, au départ, de dire « OK, on veut construire, disons, un device, un appareil qui ait un bijou, aussi.
Guest:
[31:04] » — Et alors, au niveau technique et au niveau données récupérées, qu'est-ce qu'elle peut faire ? — Alors, elle peut mesurer, en fait, beaucoup de choses. Donc, on a les signaux vitaux que vous pourrez trouver sur un monde connecté, donc le bâtiment cardiaque, la variabilité, l'analyse du sommeil, l'analyse du stress. Mais on est aussi, grâce à cette technologie qui permet d'atteindre une qualité assez élevée, on arrive à mesurer, par exemple, la tension artérielle. Alors ça, c'est une première, parce qu'il y a très peu d'appareils, il y en a quelques-uns, mais c'est très rare, qui mesurent la tension artérielle. C'est pas simple. Pour mesurer la tension artérielle avec un signal purement optique, avec le PPG, il faut en fait des signaux de hyper bonne qualité.
Guest:
[31:47] Et pourquoi ? Parce que, malgré aujourd'hui on peut faire des miracles avec l'intelligence artificielle, il nous faut quand même une base qui est suffisamment solide. Et le niveau de fiabilité, quel est-il ? Alors, on a fait une étude clinique avec un hôpital suisse, on a montré qu'on, Le gold standard, la référence, qui est en fait un cathéter au niveau du cœur d'un patient, on est capable aujourd'hui de certifier médicalement, parlons en fait de l'appareil. Alors, est-ce que ça veut dire que le produit sortira comme un produit médical ? Pas du tout, aujourd'hui, ce n'est pas notre but. Notre but, c'est de pousser un concept de prévention. Ça veut dire de ne pas forcément rentrer en concurrence avec la référence médicale, mais plutôt de la compléter. Ça peut être un moyen d'alerte qu'on va compléter ensuite. La majorité, par exemple, dans le domaine de l'attention, la majorité des gens ne sont pas hypertendus, mais ils pourraient l'être d'ici dix ans. Donc on doit, exactement comme vous dites, on doit ouvrir les yeux des patients, des personnes, pour éviter que ces personnes puissent un jour devenir des patients. Elle coûte combien, cette bague connectée ? Alors la bague connectée, en fait, aujourd'hui, elle est disponible sur le marché pour, en fait, on parle de 349 dollars environ. Merci beaucoup.
Guest:
[33:06] Louis De Veron de Arta France, au CES de Las Vegas. Vous portez une paire de lunettes très particulière qui a l'ambition de rendre la vue aux aveugles. De quelle manière ? Enchanté, Jérôme. Merci pour cette prise de parole. En effet, en fait, c'est une innovation qui permet aux aveugles et aux malvoyants de percevoir. Donc c'est pas magique, on ne dit pas qu'on rend la vue comme vous, vous allez voir avec vos yeux. Bien sûr. Mais on permet à ces personnes-là de percevoir. Comment ça se passe ? C'est un clips de lunettes qui va filmer l'environnement. Vous voyez, vous avez un capteur de profondeur et une caméra qui filme l'environnement et qui va renvoyer l'image qui est filmée dans une ceinture lombaire.
Guest:
[33:56] Transmission d'une information via le sens du toucher. Et en fait, cette image du poteau, des escaliers, des passants, du vélo qui sont dans la rue, va être dessinée très rapidement, 100 images par seconde. Et la magie d'Arta, c'est que votre cerveau, il a une telle plasticité qui va recréer une image neuronale. Et donc, une personne qui n'a jamais vu peut comprendre le principe d'un escalier, il peut comprendre qu'il y a deux personnes qui se sont passées, il peut comprendre qu'il y a un espace suffisamment pour elles, il peut comprendre un arbre, etc. Donc ce dispositif haptique, qui est quand même assez encombrant, on le voit aussi en vidéo sur votre stand, en fait, on le porte dans le dos, c'est ça ? Et il envoie des impulsions dans le dos ? Exactement. En fait, il paraît encombrant, mais il est comme une ceinture lombaire. Donc vous avez le clips de lunettes qui filme l'environnement, qui envoie l'image dans une ceinture lombaire, qui va reproduire tactilement l'image. et votre cerveau comprend.
Guest:
[34:55] Et donc, il faut à peu près 15-20 minutes pour comprendre la logique et plus vous allez utiliser, plus l'image va se préciser. C'est ça qui est extraordinaire. C'est vraiment ça qui est extraordinaire. Et donc voilà, on a lancé l'entreprise en 2018. On a fait 5 ans de R&D. On a sorti un prototype, on l'a testé sur 500 personnes. Aujourd'hui, on a incubé à l'Institut National des Jeunes Aveugles avec toutes les associations à Duroc, là où Louis Braille a inventé le Braille. Donc c'est vraiment exceptionnel. et on a signé avec un industriel, Icotech US, qui va nous permettre d'industrialiser. On reçoit la première version commercialisable avant l'été et grâce à Optique 2000, on va lancer la distribution en France et les Etats-Unis à la fin de l'année. Merci beaucoup Louis de Veyron de la société Artha, A-R-T-H-A. France. Merci beaucoup Jérôme.
Guest:
[35:45] Alors, vous êtes Marina Pavlovik Riva de Eli Health. Qu'est-ce que vous tenez dans les mains actuellement, Marina? Donc, ça nous permet de mesurer nos hormones directement dans la salive en quelques minutes, peu importe où on est. Présentement, on mesure la cortisol et la progestérone. Donc, la progestérone est surtout pour les femmes une hormone très importante pour la santé féminine, par exemple, pour tout ce qui touche à la périménopause, à la fertilité. Et la cortisol est la deuxième hormone qu'on mesure. et ça, c'est aussi important pour les hommes que pour les femmes. On l'associe souvent au stress, mais en fait, ça touche à toutes les étapes de la vie et à tous les niveaux de la santé également. La fatigue, etc. La fatigue, l'énergie, c'est ça qui fait qu'on se lève le matin, c'est ça qui fait qu'on est concentré ou pas, c'est ça qui fait même, qui impacte notre longévité, parce que si on a des niveaux de cortisol qui sont débalancés ou trop élevés, Ça amène à différentes conditions qui vont être développées au fil de la vie. Donc, vraiment comment on se sent aujourd'hui, mais aussi comment améliorer la santé de manière préventive sur le long terme. Donc, c'est un vrai petit labo médical dans la main, en fait. Exactement. Dans la main, peu importe où on est. Comment ça se passe? C'est compliqué à utiliser? Je peux vous montrer. Donc, c'est assez facile. Donc, on le met dans la bouche pour quelques secondes, comme ça. Quelques secondes jusqu'à une minute. Ensuite, on tire sur le test.
Guest:
[37:08] Ça, c'est un test qu'on a déjà fait. Mais normalement, ça prend quelques secondes à une minute pour avoir les lignes qui se développent. Puis ensuite, c'est avec l'application mobile qu'on va pouvoir prendre la photo.
Guest:
[37:22] Donc, pas besoin d'avoir un autre appareil pour la lecture. Ça se fait avec la caméra et avec des algorithmes d'intelligence artificielle qu'on a développés pour être capable de standardiser les images. Et voilà, nos niveaux d'hormones qui arrivent directement dans l'application mobile et où on peut voir est-ce que c'est in-range, outside of range, donc trop haut, trop bas, mais aussi avoir un score qu'on a développé avec notre équipe médicale et différentes recommandations. Donc, on aime faire la comparaison avec une montre intelligente où avant, pour avoir accès, par exemple, à notre trite cardiaque et à d'autres métriques, on n'avait pas accès à ça, il fallait aller dans le bureau du docteur. Aujourd'hui, on est autour du poignet en tout temps. On introduit quelque chose de similaire, mais pour les hormones. Avoir accès à ces données-là en tout temps et être capable d'utiliser ces informations pour améliorer notre santé. Merci beaucoup.
Guest:
[38:20] Au CES de Las Vegas, dans le secteur de la French Tech, on ne voit que vous, VLC, avec vos magnifiques chapeaux en forme de cône de signalisation routière. Jean-Baptiste Kempf, bonjour. C'est vous qui avez créé VLC. Rappelez-nous ce que c'est pour ceux qui ne connaîtraient pas. Alors, je n'ai pas créé VLC parce qu'il n'y a personne qui a créé VLC. VLC, c'est une communauté open source qui existe depuis à peu près un peu plus de 20 ans, qui crée un logiciel. VLC c'est le logiciel français le plus utilisé au monde Probablement le moins rentable Parce que c'est gratuit C'est open source, c'est un lecteur qui marche Parce que ça lit tout type de vidéos Audio et sous-titres Et aujourd'hui tout le monde l'utilise Soit en utilisant l'application, soit en utilisant la technologie Que vous retrouvez dans quasiment toutes les apps Que ce soit Netflix, Youtube.
Guest:
[39:05] TikTok Tout ça c'est basé sur des technologies open source Développées par les équipes de VLC Et alors à Las Vegas vous présentez Une nouveauté C'est un système de sous-titrage automatique Alors effectivement, là ce qu'on fait, c'est qu'on fait une démo de sous-titrage automatique en IA avec des modèles d'IA qui tournent sur les devices, donc sur l'ordinateur des gens qui fonctionnent offline, sans avoir besoin d'un service en ligne. Et donc là, ce qu'on montre, c'est que ça prend l'audio et ça en fait un sous-titre en anglais et ensuite ça traduit ce sous-titre en anglais dans à peu près une centaine de langues. Donc ça marche en français, en thaïlandais, en russe. Et donc ça veut dire qu'on peut avoir énormément de sous-titres pour des vidéos qui n'ont pas été sous-titrées. Et ça marche en live, il n'y a pas besoin de pré-processer, ça marche directement. Et sur les ordinateurs, des gens normaux, des vrais utilisateurs, pas en dépendant d'une plateforme. Tout ça c'est ouvert et open source. C'est vraiment votre marque de fabrique, on va dire, redonner le pouvoir à l'utilisateur en s'affranchissant de ce type d'infrastructure extérieure. Alors en fait, il y a… c'est clairement un objectif de la communauté open source et libre, c'est justement d'avoir cette… de redonner les droits aux utilisateurs.
Guest:
[40:20] On ne se fait pas d'illusions, vu le monde de la tech, on ne pense pas qu'on va tout changer. Mais il est nécessaire d'avoir des gens comme nous qui rappellent qu'il y a autre chose dans la balance et qu'on est capable de faire des choses avec des tout petits moyens. VLC, c'est plus de 500 millions d'utilisateurs actifs. Et le nombre de développeurs sur VLC, c'est 10 personnes. Donc, on est capable de faire des trucs incroyables. Il n'y a pas besoin d'être des milliards et d'être une énorme boîte américaine pour faire des choses cool. Et ça, c'est important de le rappeler. Et on est là pour le rappeler aussi au CES.
Guest:
[40:48] Juste un mot à propos des sous-titres encore Donc ça fonctionne comment ? Il faut que j'ai une vidéo téléchargée Sur mon ordi Je la lis avec VLC Et elle va se retrouver sous-titrée à la volée Alors en fait il n'y a même pas besoin de la télécharger Ça peut être un streaming lu dans VLC, Mais c'est vraiment ce que ça prend C'est que ça prend l'audio de n'importe quel média Qui marche dans VLC Ça pourrait être même un DVD Ça pourrait être même avec une carte satellite La télé, la TNT, Ça passe dans VLC on prend l'audio, avec un modèle, un premier modèle d'IA, on transforme l'audio en sous-titre, c'est basé sur Whisper, et après on a un deuxième modèle d'IA qui prend le sous-titre anglais, ou le sous-titre français si la vidéo était en français, et le transforme dans d'autres langues. Donc là on a à peu près 90 langues qui fonctionnent. Pour l'instant c'est le texte, est-ce qu'un jour vous envisagez carrément le doublage ? Ah oui, alors c'est clairement l'étape d'après, c'est donc une fois qu'on a généré le nouveau sous-titre en la nouvelle langue, c'est de faire le doublage. Ça il y a quelques, on a un prototype qui marchote là-dessus le problème c'est qu'il faudrait faire un peu plus et il faudrait aussi faire un modèle d'IA qui bouge les lèvres des gens et ça on n'y est pas quoi parce que nous on utilise quand même des modèles existants qu'on fine-tune mais ça reste des modèles existants ouverts et aujourd'hui il n'y en a pas qui existent, qui sont ouverts, Il n'y a pas de modèles qui font du, ça s'appelle du lip-sync.
Guest:
[42:06] Existant même chez Inria, il me semble bien avoir vu des choses Alors lip-sync oui mais vraiment modification de la c'est beaucoup plus compliqué et surtout ça demande de la puissance un peu plus importante. Là l'idée c'était d'être capable de faire tourner ça sur un ordinateur normal. La démo c'est un Mac Mini M1, tout ce qu'il y a de plus classique, c'est pas une énorme machine donc aussi il faut être capable de se rendre compte de ce qu'on est capable de faire sur les devices des gens avec quand même un objectif c'est que ça tourne là-dessus quoi. Et le Digits de Nvidia qui a été annoncé ici ça vous ouvre pas les perspectives ? Les humains normaux ils vont pas acheter des ordinateurs comme ça. VLC c'est utilisé partout dans le monde ce que j'adore c'est quand les gens disent, ils savent pas que VLC c'est français et pour nous c'est un succès, c'est-à-dire qu'ils utilisent VLC, ils savent pas que c'est open source, ils savent pas que c'est français mais ils l'utilisent parce que c'est bien et ça rend un vrai service c'est des grands-mères qui sont capables de lire toutes les vidéos qu'on leur envoie, donc il faut qu'on puisse parler au plus grand nombre et VLC c'est vraiment pas un truc élitiste là-dessus donc avoir un truc qui demande un ordinateur 3000 euros c'est pas notre c'est pas notre délire. Merci Jean-Baptiste.
Guest:
[43:14] Donc vous êtes Damien Garot de Stellar Communications à Bordeaux. Quel est ce système que vous présentez au CES ? Alors nous ce qu'on veut c'est qu'on ait un internet parfait lorsqu'on se déplace. Dans les trains, dans les bus, dans les voitures, dans les camions. Et donc en fait on a inventé un système qui amène un internet partout en utilisant tous les réseaux. Les réseaux cellulaires, les réseaux wifi et aussi les réseaux satellites. Et on a une potion magique dans toutes ces boxes qui sont comme des boxes internet à la maison sauf qu'elles se branchent sur l'allume-cigare du véhicule. Et qui vont vous amener un Internet parfait en utilisant tous les réseaux, les uns et les autres ensemble. Donc, vous voyez ici, par exemple, vous avez deux cartes SIM multi-opérateurs qui vont travailler avec tous les opérateurs disponibles en Europe, 420 dans le monde. Et vous allez pouvoir brancher ici une antenne satellitaire. Vous voyez, sur la box ici, on en a branché quatre pour amener jusqu'à 1,5 gigabit seconde disponible.
Guest:
[44:09] C'est ce qu'on est capable de faire aujourd'hui. Mais alors ça, ce n'est pas pour de la mobilité, ce n'est pas au moment où je me déplace. Si, bien sûr, c'est quand on se déplace, c'est ça l'idée. Regardez. Ça fonctionne quand je me déplace ? C'est toute l'idée. Moi, aujourd'hui, j'ai des enfants qui sont ravis parce qu'ils peuvent regarder les JO en HD à l'arrière de la voiture, alors qu'à l'avant, il y a la box qui est branchée sur l'allume-cigare. Voilà. Donc cette box-ci, elle coûte 450 euros et elle amène jusqu'à 350 Mbps. Alors je mets une box avec combien ? Six antennes dans ma voiture, c'est ça l'idée ? En fait, la box, elle vient d'être avec toutes les antennes. Vous avez juste à la brancher sur l'allume cigare et c'est tout. Au bout de trois minutes, vous avez cet Internet à haut débit. Voilà.
Guest:
[44:50] Celle-ci va coûter 550 euros et va amener jusqu'à 500 Mbps. Voilà, c'est ce qu'on appelle la Global Regolith. Celle-ci, c'était la Black. Et celle-ci, c'est la Global Orbit puisqu'elle est faite pour être capable de travailler avec plusieurs réseaux satellites en même temps. Donc typiquement, on pense aux gens à Mayotte aujourd'hui qui ont besoin de gros débits internet, ce qu'on est capable de faire, ce n'est pas juste une antenne Starlink, c'est d'en mettre quatre ensemble pour amener vraiment un gros débit pour rentrer en connexion. En fait, ça ressemble à des systèmes qui existent déjà dans le monde professionnel, pour les transmissions, pour la télé, etc. Exactement. Nous, on a voulu vraiment travailler sur les besoins en mobilité. C'est pour ça qu'on a conçu des boîtes qui vont consommer très peu d'énergie. C'est moins de 10 watts aujourd'hui. Donc, c'est compatible avec tous les véhicules et notamment les véhicules électriques qui sont très sensibles à la gourmandise de nos équipements. Donc, on l'a fait parce que derrière nous, il y a des constructeurs automobiles qui veulent utiliser notre technologie dans leur véhicule aujourd'hui, avec des boxes, et demain, avec notre logiciel, cette potion magique, dans les prochaines générations de véhicules. Merci beaucoup, Damien Garraud, Stellar Communications. Merci, Jérôme.
Guest:
[46:05] Guillaume Rault, il y avait déjà de l'IA notamment dans les téléviseurs chez Samsung. Cette année, l'évolution consiste en quoi exactement ? Tout à fait, on avait l'intelligence artificielle dans les téléviseurs Samsung mais c'était principalement pour améliorer l'expérience visuelle de son téléviseur ou encore la qualité d'image. Donc c'était essentiellement basé sur l'amélioration technologique de la télé. Donc aujourd'hui, on est passé à autre chose, c'est-à-dire qu'on est passé plutôt à la télé comme compagnon, c'est-à-dire d'utiliser l'intelligence artificielle pour partager, pour personnaliser l'expérience que l'on a avec son téléviseur. Par exemple, je peux demander maintenant et m'adresser à mon téléviseur et lui demander de m'organiser un parcours, à Las Vegas en l'occurrence, de me proposer des restaurants, de me proposer une escapade en dehors de Las Vegas. Et en fait, en discutant avec lui, il va pouvoir me customiser, me proposer une expérience personnalisée. Et après, il va me l'envoyer sur mon smartphone et je vais pouvoir l'utiliser de façon autonome. Donc ça, c'est très important. C'est-à-dire qu'on rend l'expérience, grâce à l'IA, plus personnelle. Et donc ensuite, on a essayé de montrer quelques usages qui étaient plus intéressants pour le consommateur quand il regarde la télé.
Guest:
[47:13] La première, on le voit, c'est le click-to-search. C'est-à-dire que quand vous regardez une émission, souvent vous regardez sur votre smartphone quel est l'acteur, quelle est cette émission, quel est l'historique de cette émission. Et maintenant, en cliquant sur la télécommande, vous allez directement avoir par l'intelligence artificielle toutes les informations sur les acteurs, sur le présentateur et sur le film que vous regardez. Donc ça, c'est une première chose déjà importante. La deuxième chose, c'est le live translate.
Guest:
[47:38] Immédiatement, quand vous avez un contenu, par exemple, un film au Brésil qui est commenté en brésilien, vous allez avoir une traduction instantanée dans la langue de votre choix, donc en l'occurrence en français, il y a sept langages aujourd'hui paramétrés, et vous allez pouvoir suivre les commentaires du commentateur. Donc ça, c'est aussi nouveau, ça va encore se développer, c'est pas sur la télé linéaire, peut-être que ça allait être ta question, voilà. Aujourd'hui, c'est plutôt sur TV+, donc la télé quand nous avons déjà, les contenus que nous avons déjà, la VOD, qu'on s'est déjà approprié qu'on a déjà commencé à analyser et le troisième peut-être usage AI un peu aussi descriptif c'est que l'AI va vous proposer de créer une image qui vous ressemble une image plus personnelle et plutôt qu'à la fin d'avoir regardé une émission vous pouvez mettre sur le téléviseur cette image que vous aurez créée grâce à l'intelligence artificielle. Donc un paysage, enfin une image de décoration en fait. Exactement, une image de décoration que vous allez créer vous-même avec des questions posées par l'intelligence artificielle. On sent que vraiment il y a eu une volonté d'intégrer de l'IA en partant de tout ce qu'il est possible de faire avec l'IA.
Guest:
[48:46] Maintenant, est-ce que ce n'est pas une forme de concurrence avec le smartphone finalement tout ça aujourd'hui ? Nous, comme vous l'avez dit, on a lancé l'intelligence artificielle avec le S24 début 2024.
Guest:
[48:59] Avec justement tous les usages IA qu'on peut faire c'est-à-dire rendre notre vie plus simple, plus facile, plus connectée et aussi plus personnelle, ça c'est nouveau on a commencé justement avec le smartphone après on est passé avec l'électroménager, avec BeSpock AI et aujourd'hui on annonce plus fortement qu'on est sur la vision AI, donc pour la télé puisque comme la télé est l'écran préféré du foyer aujourd'hui on communique, on regarde beaucoup la télévision plus de 3h30 par jour Donc on arrive maintenant à avoir des connexions plus faciles et à avoir, grâce à l'intelligence artificielle, des programmes ou des usages plus faciles. Et puis alors il y a également le Samsung Food, qu'est-ce que c'est ? Alors Samsung Food c'est une application qui est apparue en janvier 2024, qui permet aujourd'hui de vous proposer des recettes en fonction des aliments ou des ingrédients que vous avez dans votre frigidaire, donc ça c'est plutôt bien. Et aujourd'hui on le duplique en télé, c'est-à-dire que quand vous avez une scène d'un restaurant, par exemple avec des plats posés sur la table, vous pourrez pareil cliquer, et donc l'intelligence artificielle reconnaît le plat et vous donne la recette pour pouvoir faire le plat, même vous donne les ingrédients qui vous permettent de faire le plat. Donc c'est lié avec le family hub que nous avons dans notre gamme sur le réfrigérateur qui détecte les aliments que vous mettez dans le réfrigérateur et qui gère bien sûr vos recettes ou la préparation des biens culinaires. Elle est forte liée, parce que savoir ce qu'il y a dans un gratin, simplement en regardant le gratin.
Guest:
[50:23] Guillaume, puis la grosse annonce aussi de ce CES, c'est que le petit robot Bali qui avait été présenté je crois il y a deux ans, l'année dernière, l'année dernière en prototype, va enfin être commercialisé, mais malheureusement pas en France. Tout à fait, c'est lancé sur le premier semestre 2025 aux Etats-Unis et en Corée. Donc, c'est le robot domestique doté d'intelligence artificielle pour la maison connectée. Voilà. Et on a quelques justement démonstrations ici. Et donc, la première fonctionnalité de ce robot-là, c'est l'assistant personnel. Donc, il vous reconnaît par la voix sur vos intentions, sur votre agenda, sur ce que vous avez envie de faire, ce que vous aimez faire, et il vous il propose justement des scénarii personnalisés donc ça c'est extrêmement important. La deuxième chose c'est il y a une plateforme Smart TV, c'est un produit connecté, il permet de projeter, il y a un projecteur donc vous pouvez lui demander de vous lancer un film donc il va le projeter sur un mur et vous pouvez lui demander de l'agrandir, d'éteindre le son ou de le piloter autrement donc c'est aussi une plateforme d'entertainment.
Guest:
[51:27] Et la troisième chose, il est aussi, il régit la plateforme SmartSynx, donc de la connexion des produits entre eux. Et vous pouvez avoir des protocoles que vous décidez, que vous faites sur SmartSynx. Et il va vous dire, par exemple, vous allez lui dire, par exemple, je veux jouer. Et il va se diriger vers votre espace gaming. Il va ouvrir votre moniteur gaming. Il va baisser les rideaux. Il va allumer une lumière un peu tamisée. Vous allez pouvoir jouer. C'est un assistant intelligent, comme il en existe déjà. Mais là, lui, il a un gros avantage, c'est qu'il est motorisé. Il se déplace. Avec cette forme de boule, enfin de... Oui, donc il est motorisé, c'est une boule, donc il se déplace, vous pouvez lui demander d'appeler quelqu'un, et donc quand vous vous déplacez, il vous suit, pour garder justement le call, il a une caméra, il a deux micros, il a des haut-parleurs, donc c'est vraiment un objet multiconnecté, multimédia, autonome.
Guest:
[52:18] Et comment il s'en sort dans les escaliers, ou face à un escalier ? Pour l'instant, dans le premier protocole, on est sur... En tout cas, c'est une brique de plus pour de l'IA à la maison. Tout à fait. Aujourd'hui, on se rend compte que ce qu'on a dit l'année dernière en IA est arrivé, mais c'est développé. On s'est rendu compte qu'aujourd'hui, l'IA qui optimise les fonctions techniques du produit, c'est déjà fait, en fait. Et aujourd'hui, il arrive à rentrer en connexion avec nous, à nous écouter, à parler, à nous recommander des choses. Donc, avoir une expérience extrêmement personnalisable. Et c'est ça vers quoi nous emmène l'IA. Et on le voit dans l'ensemble des catégories, la téléphonie mobile, l'électroménager ou la télé. Merci beaucoup. Merci, Jérôme.
Guest:
[53:04] Alors là, on est dans la cuisine, en quelque sorte, sur le stand de Hisense. Damien Neymarc, c'est une vraie préoccupation chez les constructeurs, les grosses marques qui font de l'électroménager. C'est la connectivité. Pour fluidifier tout ça, vous avez présenté cette année une nouvelle version, une nouvelle évolution de votre système de connectivité entre les appareils. C'est exactement ça. Le système chez Hisense s'appelle Connect Life. Au-delà de ce nom barbare, c'est un écosystème qui permet à tous les produits électroménagers de communiquer entre eux. Donc là, l'exemple que l'on a pris derrière moi, vous voyez le four qui est en train de préchauffer. C'est un exemple. Donc là, on a choisi de faire une superbe pizza. Et en fait, automatiquement, le lave-vaisselle que vous voyez en bas, qui est connecté au même réseau, va mettre son programme adapté à cette cuisson pizza. Donc on va le voir dans quelques secondes, dès que le four aura fini. Le four va automatiquement passer en mode pizza dans les prochaines secondes de suspense et va identifier le programme le plus adapté pour aller mieux nettoyer ses différents couverts, ses plats et autres par rapport à une pizza. Ah oui, c'est-à-dire qu'on n'a pas encore commencé à manger la pizza et le lave-vaisselle est déjà prêt à accueillir les assiettes sales. C'est superbe, l'idée c'est de gagner du temps. Et blagues mises à part, c'est vrai que tout ce qui est connectivité entre les produits de la cuisine ou l'intelligence artificielle.
Guest:
[54:25] On a une vision chez Aysen, ça ne va pas révolutionner notre quotidien du jour au lendemain. Mais par contre, ça va l'améliorer, ça va le simplifier. Là, on a montré un exemple sur un lave-vaisselle, mais ça existe aujourd'hui sur le lave-linge. Un lave-linge aujourd'hui, Aysen, c'est plus de 7 capteurs qui vont permettre d'identifier automatiquement quel textile, la dureté de l'eau, si l'eau est propre, sale, etc. Et le programme va automatiquement être choisi. Donc il n'y a plus d'excuses pour les hommes ou pour les femmes pour ne pas mettre la main à la patte et ne pas lancer un cycle. Et ça, c'est une vraie réalité de ce qu'apportent aujourd'hui les produits connectés. Et c'est vrai qu'au final, on le sait peu, les consommateurs le savent peu, parce qu'un produit d'électroménager, ça se change à peu près tous les 10 à 15 ans. Les technologies vont très vite et on ne se rend pas compte de toute l'évolution qu'il y a eu ces dernières années. Et il y a des très, très belles choses aujourd'hui qu'on peut faire et qui vont aussi faire des économies d'énergie, d'eau. Il y a des belles choses et je vous invite tous à vous renseigner parce qu'il y a des belles histoires en électroménager. Merci beaucoup.
Monde Numérique :
[55:32] Voilà, c'est fini pour cet épisode spécial de l'hebdo consacré au CES 2025 de Las Vegas Retrouvez les autres épisodes de Monde Numérique spécial CES sur le fil du podcast Monde Numérique et vous pourrez notamment écouter la plupart des interviews en intégralité en épisodes séparés la semaine prochaine dans quelques jours également une vidéo récapitulative bourrée d'images incroyables et d'interviews à découvrir sur la chaîne YouTube de Monde Numérique profitez-en pour vous abonner à cette chaîne YouTube n'oubliez pas de laisser un commentaire des petites étoiles à propos de ce podcast sur votre plateforme d'écoute préférée et puis vous pouvez réagir, m'envoyer des messages via le site mondenumérique.info ou via les réseaux sociaux cet épisode spécial de Monde Numérique vous était proposé en partenariat avec FreePro le meilleur de Free pour les entreprises que je remercie de son soutien dans cette aventure à Las Vegas. On se retrouve samedi prochain. Passez une bonne semaine pleine de tech. Salut !