L'IA passe un nouveau cap en devenant un véritable outil de recherche en ligne, grâce à des partenariats passés avec plusieurs médias. OpenAI peut-il faire de l'ombre à Google ?
Allez-y, posez lui une question ! Sur la présidentielle américaine, les crues en Espagne ou les agents intelligents… ChatGPT vous répond et il cite même ses sources. Après avoir beaucoup déploré le manque de fiabilité des chatbots d’intelligence artificielle en matière d’information, sommes-nous à un tournant en matière d’information en ligne ? OpenAI a passé des accords avec de grands médias du monde entier pour avoir le droit d’utiliser leurs contenus et les remouliner afin de nous fournir des réponses pertinentes et sourcées. On n’est pas complètement à l’abri de quelques dérapages mais c’est quand même un nouveau round dont Google pourrait sentir les effets. On en parle cette semaine avec Bruno Guglielminetti dans Monde Numérique L’Hebdo.
L’actu, c’est aussi :
Piratage massif de Free : combien valent nos données personnelles sur le Darknet ? (02:08)
MacBook Pro et Mac Mini : Apple lance les ordis portables les plus endurants et l'ordi de bureau le plus puissant du moment. (06:51)
Apple Intelligence, disponible aux Etats-Unis depuis le 28 octobre, arrivera en France l'an prochain. (09:34)
Prometteur ! Google développe à son tour un agent intelligent capable de prendre la main sur votre ordinateur et d’effectuer des actions à l’intérieur du navigateur.
A-t-on le droit de filmer les gens dans la rue avec des lunettes connectées ? Les Ray Ban Meta sont dans le collimateur de la CNIL en France.
Les dessous de la crise mondiale des semi-conducteurs
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Interview [PARTENARIAT]
🎙Patrice Duboé, directeur de l'innovation pour l'Europe du Sud chez CapGemini et porte-parole de Technovision
En 20 ans, on est passé d’une trentaine de fabricants de puces électroniques au niveau mondial à seulement trois aujourd’hui. Il en résulte d’énormes tensions sur le marché mondial. Comment en est-on arrivé là ? La réponse est à la fois technologique et économique. (37:22)
Ce futur système qui devrait simplifier l'usage des mots de passe
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Interview
🎙 Noé Mantel, de la société Specops
Le CXP pourra-t-il nous simplifier la vie ? Ce standard technologique en préparation vise à simplifier l’accès aux applications qui nécessitent des mots de passe en permettant le partage de “passkeys” dans nos appareils sans qu’on s’en rendre compte. (35:55)
L’innovation de la semaine
L’ADN sera-t-il notre future mémoire numérique ?
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Des milliards de données numériques dans le volume d’une gomme de crayon, grâce à l’ADN ! C’est la découverte de chercheurs américains. Ecoutez cette histoire étonnante racontée par… les robots podcasteurs de NotebookLM. Vous n’allez pas en croire vos oreilles ! (29:22)
Monde Numérique :
[0:11] L'intelligence artificielle va-t-elle devenir notre meilleur ami pour la recherche
Monde Numérique :
[0:14] en ligne ? ChatGPT lance son moteur de recherche. Qu'est-ce que ça change ? Pour nous et pour Google, on en parle avec Bruno Guglielminetti. Avant cela, l'actu de la semaine, on reviendra sur le super piratage de Free, l'occasion de se demander combien valent nos données qui se revendent sur le Darknet. Des nouveaux produits cette semaine, c'est Apple qui dégaine un Mac Mini et des MacBook Pro. Du côté de l'IA, Apple Intelligence est dispo aux Etats-Unis et arrivera en Europe l'année prochaine, cette fois c'est officiel. Et puis Google invente à son tour un agent intelligent capable de prendre le contrôle d'un ordinateur, au moins partiellement.
Monde Numérique :
[0:58] Ce n'est pas tout, on verra également comment les lunettes connectées de méta sont dans le collimateur des autorités françaises. Et puis, du côté des interviews de la semaine, vous allez tout savoir sur le possible futur système de mot de passe CXP qui devrait en principe nous faciliter la vie. On verra ça avec un spécialiste de la société Specobs. Enfin, notre rendez-vous mensuel en partenariat avec Capgemini Technovision. On va démêler les fils et découvrir les dessous de la crise mondiale des semi-conducteurs.
Monde Numérique :
[1:28] Bienvenue à l'écoute de Monde Numérique, l'émission 100% Tech, chaque samedi, sur toutes les plateformes de podcast. C'est l'hebdo du 2 novembre 2024.
Monde Numérique :
[1:44] Ravis de vous retrouver pour ce nouveau numéro de l'hebdo. Monde numérique l'hebdo, c'est chaque samedi 50 minutes de news et d'interviews. Plus d'une heure si vous êtes abonné à la version premium sur Apple Podcast.
Monde Numérique :
[1:54] Et puis Monde numérique, c'est aussi tous les jours de la semaine des chroniques sur l'actu tech, des éditos, des interviews longs formats, disponibles sur toutes les plateformes de podcast, sur YouTube et même sur les assistants vocaux.
Monde Numérique :
[2:04] Cette semaine, à noter la mise en ligne d'un nouvel épisode du Grand Débrief. Le Grand Débrief, c'est l'émission spéciale que je vous propose avec mes camarades François Sorel et Bruno Gugliel-Minetti on passe en revue l'actu tech du mois et on se lâche un peu aussi cette semaine on parle de ChatGPT, le nouveau voice mode qui est un peu devenu notre meilleur ami on parle aussi des robots Optimus, de Tesla, voilà à la fois des retours d'expérience et un peu des décryptages et notre regard sur la tech, voilà c'est à écouter sur le fil du podcast Monde Numérique et puis c'est également disponible en vidéo sur la chaîne Youtube de Monde Numérique avant d'aller plus loin remerciements cette semaine très chaleureux notamment à Damien de Suisse et à David ainsi qu'à Stéphanie pour leurs dons généreux il est possible de soutenir financièrement Monde Numérique il suffit de cliquer sur le lien en description de cet épisode merci à vous merci pour votre aide un soutien qui servira notamment à se préparer pour le futur CES de Las Vegas et puis remerciements également pour vos commentaires cette semaine à Lulu059 Robinetta, Mickaël et Nicolas.
Monde Numérique :
[3:14] 0,008 euros, voilà ce que vaut notre identité, votre identité, si vous êtes client de l'opérateur free, et que vous êtes concerné par la fuite de données qu'on a découvert la semaine dernière et qui fait beaucoup de bruit en ce moment. 0,008 euros pour une personne, ça ne fait pas beaucoup, ça ne fait même pas un centime d'euros, à condition que mes calculs soient bons, puisque je suis parti de cette base de données qui a été dérobée, qui contiendrait 19,2 millions d'utilisateurs de Free et de Free Mobile, et qui a été revendu pour 175 000 dollars, soit 161 000 euros. Et oui, car c'est comme ça que ça marche, la cybercriminalité. Vous avez un méchant qui vole une base de données, on ne sait pas trop comment, et puis qui la revend à un autre méchant après l'avoir mis en vente sur le Darknet, avec au passage un échantillon pour prouver qu'il avait véritablement piraté cette base de données. Il a fait savoir qu'il l'avait hackée le 17 octobre et elle a été revendue vraisemblablement quelques jours plus tard.
Monde Numérique :
[4:20] Les annonces et les négociations se passent notamment sur Telegram. Alors 0,008 euros, je le répète, ça montre qu'individuellement nous ne valons pas grand-chose. Mais collectivement, bien sûr, ça a beaucoup de valeur car une poignée au moins, très certainement, de ces victimes risquent de se faire avoir et donc de rapporter de l'argent à ces escrocs. Entre-temps, donc, Free a reconnu la fuite de données, comme il est tenu de le faire par la loi, et il en a informé ses clients... Qu'est-ce qui a été volé ? Eh bien, des noms, prénoms, adresse e-mail, adresse postale, date et lieu de naissance, numéro de téléphone, identifiant, identifiant free. Et puis, on le sait également, en plus de ça, 5,1 millions de numéros IBAN. Les numéros IBAN, c'est-à-dire tout simplement les numéros d'identification de compte bancaire. Et c'est évidemment ça qui est sans doute le plus inquiétant, puisque avec un IBAN, alors on ne peut pas récupérer de l'argent sur votre compte, du moins pas directement, Mais en croisant ce numéro avec éventuellement d'autres données, comme des justificatifs d'identité, peut-être des numéros de téléphone portable qui auraient été usurpés, on peut se débrouiller, des escrocs peuvent se débrouiller pour détourner de l'argent, notamment en instaurant des prélèvements sur des sites qui ne sont pas trop regardants. Alors il est vrai qu'aujourd'hui les banques ont instauré un maximum de sécurité, on ne peut plus vraiment sur les grandes banques mettre comme ça un nouveau bénéficiaire sur un compte et effectuer tout de suite un virement, il y a des tas de vérifications, il y a des délais etc.
Monde Numérique :
[5:50] Mais quand même, malgré tout, surveillez votre compte bancaire dans les semaines et les mois qui viennent si vous êtes concerné par cette fuite car vous pourriez y découvrir des prélèvements induits. Alors cela dit, même sans e-ban, les données qui ont été dérobées pourront servir aussi à lancer des campagnes de phishing. Ça c'est toujours la même histoire, donc des faux e-mails divers et variés, hyper personnalisés, qui risquent de vous arriver prochainement. Alors ça devient presque une histoire courante maintenant. Le mois dernier c'était SFR qui s'était également fait méchamment pirater. Cette fois Free, Free qui a porté plainte évidemment, une enquête a été ouverte. Et puis les personnes concernées peuvent aussi, si elles le souhaitent, porter plainte. Il y a eu pas mal d'appels d'associations de consommateurs pour inciter les gens à porter plainte, soit auprès de la CNIL, la Commission nationale informatique et liberté, soit carrément auprès de la police ou de la gendarmerie. Vous trouverez plus d'infos sur cette affaire sur le site cybermalveillance.gouv.fr.
Monde Numérique :
[6:48] Du nouveau du côté de chez Apple cette semaine, côté ordinateur. Pas de keynote, mais des annonces quand même. Et avec notamment deux nouveaux modèles de MacBook, les portables d'Apple. Voilà, si vous êtes Apple au fil, ça va vous intéresser. On voit ça avec le journaliste virtuel de monde numérique, Nicolas. Et on commence par les MacBooks.
Guest:
[7:07] Toujours décliné en deux tailles de 14 et 16 pouces, le nouveau MacBook se distingue par son nouveau processeur, la puce M4 d'Apple. Celle-ci se décline en trois versions, M4, M4 Pro et M4 Max. Le MacBook Pro M4 est une sorte de MacBook Air amélioré. Le M4 Pro est destiné à des usages pro comme le montage vidéo ou la programmation informatique. Enfin, le MacBook Pro M4 Max vise les professionnels les plus exigeants en quête de grosses puissances de calcul. Tous les MacBook Pro disposent désormais de trois ports Thunderbolt USB-C contre seulement deux l'an dernier. Enfin, Apple annonce jusqu'à 24 heures d'autonomie grâce à la puce M4, ce qui est un record pour de telles machines.
Monde Numérique :
[7:55] En effet, 24 heures d'autonomie, c'est carrément énorme. C'est donc visiblement les ordis portables les plus endurants du moment. Et côté ordi de bureau, là, c'est la puissance, avec ce qui est d'ores et déjà considéré comme l'ordinateur de bureau le plus puissant du moment. Et pourtant, il est tout petit, petit, c'est le nouveau Mac Mini. Alors même s'il est vendu, c'est vrai, sans écran ni clavier, etc., qu'il faut rajouter, mais il est minuscule, ce nouveau Mac Mini, plus petit encore qu'une Apple TV.
Guest:
[8:25] Il est vraiment petit, ce nouveau Mac Mini, à peine 13 cm sur 13, Petit à l'extérieur mais costaud à l'intérieur grâce au nouveau processeur M4 qui peut contenir jusqu'à 14 coeurs pour l'unité centrale et 20 coeurs pour la partie graphique. On peut brancher jusqu'à deux moniteurs 6K et un moniteur 5K et même jusqu'à trois écrans 6K pour la version la plus évoluée. Ce qui fera le bonheur des professionnels de la vidéo notamment. A noter que ce nouveau Mac Mini est neutre en carbone selon Apple. Le prix, à partir de 699 euros pour 256 gigas de disques durs et jusqu'à 1649 euros pour le plus puissant, doté de 24 gigas de mémoire et 512 gigas de stockage.
Monde Numérique :
[9:11] Et un dernier mot à propos des annonces Apple. Notez la polémique de la semaine à propos justement du Mac Mini et du bouton marche-arrêt qui a été placé au sacrilège sous l'appareil. Sans doute pour des questions de design c'est vrai que c'est pas forcément très pratique et du coup ça suscite des torrents d'indignation sur les réseaux sociaux.
Monde Numérique :
[9:34] Quelques nouvelles de l'intelligence artificielle, comme chaque semaine. Et d'abord avec Apple, encore. Apple qui a donc commencé à déployer cette semaine, le 28 octobre, son nouveau service Apple Intelligence, qui arrive sur iPhone via iOS 18.1 et sur macOS via la version Sequoia 15.1. Mais uniquement en anglais et pas en Europe, comme on le sait. Donc ça fait grosso modo aux Etats-Unis et dans quelques autres pays. Et encore, ce n'est pas vraiment la révolution, car pour l'instant, il ne s'agit que de quelques fonctions liées à Apple Intelligence. Des fonctions d'aide à l'écriture, de retouches photos, une amélioration de Siri également. Le gros des nouveautés devrait arriver pas avant l'année prochaine aux Etats-Unis. Et aussi, bonne nouvelle, en Europe, car Apple a officialisé cette semaine l'arrivée prochaine d'Apple Intelligence en Europe à partir d'avril 2025. Voilà, et en français en plus. donc avec vraisemblablement l'iPhone 17. Mais d'ici là, les plus téméraires qui voudraient tester Apple Intelligence en anglais depuis un pays européen peuvent le faire sur Mac à condition de passer simplement leur système d'exploitation en langue anglaise et sur iPhone, en revanche, c'est un peu plus compliqué visiblement même en utilisant un compte américain et un VPN. On voit passer pas mal de témoignages contradictoires à ce sujet.
Monde Numérique :
[10:55] Du côté des agents intelligents, ces espèces de super IA qui pourront bientôt réaliser des tâches successives, diverses et variées. On parlait la semaine dernière de l'annonce d'Entropic qui affirme avoir mis au point une IA capable de piloter un ordinateur à votre place en cliquant là où il faut pour effectuer toutes sortes d'actions. Eh bien, cette semaine, c'est Google qui annonce à peu près la même chose, en tout cas quelque chose dans le même genre, à travers le projet Jarvis, une IA capable d'effectuer différentes actions, alors cette fois uniquement à l'intérieur d'un navigateur web, et en l'occurrence Chrome, évidemment. Donc Jarvis peut ou pourra, par exemple, faire des recherches sur Internet, acheter un produit, réserver un billet d'avion, etc. Comment ça marche ? En fait, l'agent intelligent prend régulièrement des captures d'écran de l'interface de l'utilisateur, analyse les actions à effectuer, et puis fait le reste. Il tape du texte, il clique là où il faut, etc. On pourra le toucher du doigt, visiblement, à partir du mois de décembre. Une première version devrait être disponible, en même temps que la future version de Gemini, de Google. Et on va voir ce que ça donnera. On pourra peut-être enfin se mettre en congé et regarder notre ordinateur travailler tout seul à notre place.
Monde Numérique :
[12:08] En attendant, Google, toujours lui, planche également sur les effets pervers de l'IA et notamment sur ces textes générés par l'intelligence artificielle et qui peuvent parfois poser des problèmes, des problèmes de droit d'auteur notamment. Google a développé une technologie pour détecter les textes générés par IA. Ça s'appelle Since ID Text. Alors comment ça marche ? il faut que les contenus générés par IA intègrent l'équivalent d'une sorte de filigrane qui est invisible à l'œil nu, mais qui sera donc détectable par SynthID. Ainsi, le système pourra dire si la superbe dissertation de votre petit dernier ou l'incroyable lettre de motivation que vous avez envoyée à un recruteur est vraiment de vous ou bien de Gemini. Le modèle donne des scores de probabilité. Google indique que l'outil est capable de détecter même lorsque le texte a été modifié paraphrasé ou coupé. Mais en revanche, là où ce ne serait pas très bon, ce serait sur les textes courts ou sur des textes carrément réécrits ou encore traduits d'une autre langue. Alors il faut savoir que Google n'est pas le seul à plancher là-dessus. OpenAI aurait aussi dans ses cartons un outil du même genre, une espèce de contre-mesure pour détecter les contenus créés par Chajipiti. Mais bizarrement, ils ne le sortent pas. Bah non, on ne va quand même pas se tirer une balle dans le pied.
Monde Numérique :
[13:27] Allez, Et on va parler encore un peu d'intelligence artificielle et d'OpenEye, justement, avec mon camarade Bruno Guglielminetti. Pour cela, on chie tout de suite l'Atlantique.
Guest:
[13:43] Salut, Jérôme Colombin.
Monde Numérique :
[13:45] Salut, Bruno Guilalminati. Comment vas-tu de l'autre côté de l'Atlantique?
Guest:
[13:48] Je ne sais pas pourquoi, mais depuis que j'ai ouvert le micro, je suis en train d'essayer de m'étouffer. J'espère venir bon.
Monde Numérique :
[13:55] Oui, tu t'étouffes, tu bafouilles. Tu ne m'as pas l'air en grande forme. Qu'est-ce qui se passe?
Guest:
[14:00] Ah, trop occupé cette semaine. Trop occupé. Trop de choses.
Monde Numérique :
[14:04] Trop de choses.
Guest:
[14:04] Tu sais qu'à Montréal, il y avait une armée de Français qui sont débarqués cette semaine. C'était l'Expo InCyber, une grosse foire sur la cybersécurité.
Monde Numérique :
[14:12] Cybersécurité.
Guest:
[14:13] Je pense que la moitié des exposants étaient français et probablement que la moitié des gens dans la place étaient français.
Monde Numérique :
[14:19] Ah oui?
Guest:
[14:19] Il ne doit plus rester beaucoup de français dans la cybersécurité en France.
Monde Numérique :
[14:23] Exactement. On les cherche, il n'y en a plus.
Guest:
[14:25] Ils sont à Montréal, mais ils repartent bientôt.
Monde Numérique :
[14:26] Ah, ben voilà, c'est ça. Bon, tu avais quand même l'air bien en forme dans le débrief, dans le grand débrief avec François Sorel cette semaine.
Guest:
[14:33] J'espère que les gens vont prendre le temps d'aller écouter parce qu'il y en a des choses qui sont...
Monde Numérique :
[14:37] Ah oui, à écouter et à voir en vidéo sur YouTube si vraiment vous voulez voir nos têtes défraîchies.
Guest:
[14:44] Non, mais écoutez, c'est beaucoup mieux.
Monde Numérique :
[14:47] Il faut écouter, ouais. Bon, Bruno, cette semaine, l'actu majeure quand même. Ben, c'est ChatGPT qui se prend pour Google, c'est ça. Et donc, toi comme moi, tu l'as testé.
Guest:
[14:59] Ça vient de sortir, c'est tout frais défaut. C'est OpenAI qui vient de lancer son ChatGPT Search. Il faut se pratiquer pour le dire parce que c'est facile de déraper. avec ça. Mais donc, ça fait longtemps qu'on en parlait. On disait que c'est le genre de truc qui va venir rentrer dans les reins de Google. Et finalement, est-ce que ça va rentrer dans les reins? Je ne sais pas.
Monde Numérique :
[15:20] Alors, rappelle-nous ce que c'est exactement.
Guest:
[15:23] C'est un moteur de recherche qui est intégré à la version payante de ChatGPT. Donc, c'est uniquement les gens qui paient l'abonnement, qui ont accès pour le moment. Et ça vous permet de, À partir de l'information qui réside dans la mémoire de Chagopéty, ce qui est quand même énorme. Mais sinon, ça vous permet d'aller chercher sur le web en temps réel. Et donc, notamment, évidemment, sur toutes les sources qui sont possibles et inimaginables, mais aussi sur des médias très crédibles. Je mentionne uniquement au passage Associated Press, Le Monde, News Corp, The Atlantic, Time, Financial Post, Condénaz, Axel Springer. Ils ont fait un tas d'ententes, évidemment, parce qu'ils ne voulaient pas se faire poursuivre pour tout ça. Et ce que ça fait, c'est que si vous cherchez de l'information qui a attrait avec l'actualité, je pense que là, ça devient quelque chose de fort intéressant, qui va probablement, pour les news junkies qui nous écoutent, compléter ce qu'ils trouvent déjà sur Google. Mais là, c'est intéressant.
Monde Numérique :
[16:28] Donc, en fait, alors ça, c'est disponible des deux côtés de l'Atlantique, chez toi, mais également chez moi. Pas de restriction. Voilà, il n'y a pas de restriction pour une fois, c'est rare, à condition, évidemment, comme tu l'as dit, d'avoir l'abonnement payant. Et donc, c'est un nouveau petit bouton, un petit bouton bleu avec une forme d'une planète. Et en fait, quand on fait une requête, eh bien, il suffit de cliquer sur ce bouton bleu et ensuite de lancer la requête. Et il va chercher ce qu'il a sur le web. Il donne ses sources, il donne les liens. Et c'est ça qui est nouveau aussi. C'est ça qui est nouveau. Mais il va chercher partout sur le web. Il ne va pas chercher que sur les sites que tu as mentionnés. Les sites que tu as mentionnés, c'est parce que c'est des sites d'actu. Alors, pour les sujets d'actu, là, il ira spécifiquement sur ces sites-là. C'est ça.
Guest:
[17:08] Tu as tout dit.
Monde Numérique :
[17:09] Ah, mais non, je n'ai pas tout dit parce qu'il y a une question que je voudrais te poser. Est-ce que ça veut dire qu'ils ne vont pas avoir des ennuis avec la presse comme Perplexity? Parce que c'était un peu la marque de fabrique de Perplexity, de donner les sources, d'en dire plus. Mais on sait qu'il y a des médias, notamment le New York Times, qui sont montés au créneau contre Perplexity.
Guest:
[17:29] C'est justement la raison pour laquelle je te faisais la litanie de tous les médias, grands groupes de presse avec qui ils ont signé des ententes, justement pour ne pas avoir ces ennuis-là. D'autant plus qu'ils sont quand même visés par des poursuites du New York Times, avec qui, eux, ils n'ont pas pris d'entente et ils ont été piochés là-dedans pour permettre à ChatGPT d'être celui qu'il est aujourd'hui.
Monde Numérique :
[17:53] Là, tu parles de ChatGPT qui n'a pas signé avec New York Times.
Guest:
[17:59] Non, ils ont toujours des différences, c'est toujours en cours et ça, ça va être intéressant de voir. Il y a des maisons d'édition qui poursuivent toujours ChatGPT, OpenAI, pardon. Donc, tout ça pour dire que pour l'objet, la fonctionnalité de recherche et les développements à venir de ChatGPT et soins d'évolution, bien là, au moins, il y a des groupes de presse sur lesquels maintenant, ils vont aller…, piocher directement l'information pour nous la donner. Et moi, en ce qui me concerne, ce que je trouve intéressant là-dedans, peu importe où il va chercher l'info, c'est qu'au moins, quand il va chercher l'information sur des sites de médias, l'information, elle est validée et on peut la croire.
Monde Numérique :
[18:36] Mais est-ce qu'on pourra toujours la croire? Parce que, bon, quand il cite, parce que, par exemple, Perplexity a été accusé de, avec les problèmes d'hallucinations que l'on sait, d'inventer des choses qui n'étaient pas sur les sites de médias, d'enjoliver, de broder un peu. Ça reste, ça va faire du mal à Google, a priori, cette histoire-là, mais il y a quand même toujours ce risque que parfois, ce n'est pas très exact.
Guest:
[19:01] Et quand tu parles d'hallucinations, les derniers chiffres qui ont été publiés sur le sujet, on parle de 19% de l'ensemble des réponses qui sont offertes par ces IA génératives qui tournent dans le beurre, qui sont de la pure création.
Monde Numérique :
[19:14] Mais ça s'est amélioré parce qu'on était plutôt à 40% il y a un an ou deux.
Guest:
[19:19] Mais je ramène ça à des questions d'actualité. Si vous faites des recherches d'actualité, il va aller les chercher sur ces sources-là et il va rapporter ce que ces sources-là disent. Les hallucinations, on les voit plus quand on part dans les grandes questions, qui ne sont pas vraiment presque des questions philosophiques. Ou si on demande des citations de quelqu'un dans un contexte qui n'est pas vraiment d'actualité, qui n'a peut-être pas été couvert par ces médias-là, là, on risque de tomber. Et moi, ça m'est arrivé souvent encore récemment d'avoir des citations qui n'étaient pas attribuées aux bonnes personnes ou de ne pas avoir la bonne date de cette citation-là. Et je retombais sur Google pour aller valider.
Monde Numérique :
[19:59] Donc, finalement, il faut quand même encore se méfier de l'info qu'on trouve sur ces études.
Guest:
[20:04] Mais même des gens, je te dirais, mis à part toi.
Monde Numérique :
[20:08] Et peut-être l'exception de François Sorel, systématiquement, je vais… Tu n'as pas à te méfier de moi.
Guest:
[20:13] Non, mais c'est ça. C'est ce que je te dis. Toi et François Sorel, je ne vais jamais valider l'information. Et tous les autres, je vais toujours chercher une deuxième source.
Monde Numérique :
[20:22] Tu as bien raison. Non, mais c'est super intéressant. Il y a un autre acteur aussi dont on ne parle pas beaucoup, mais qui n'est pas mauvais, semble-t-il. Moi, je l'utilise peu, j'avoue. C'est Copilot de Microsoft, qui, y compris pour la recherche d'informations, est pas mal, non?
Guest:
[20:37] Oui, mais tu vois, c'est un peu ce que je raconte quand je fais mes conférences. Si tu travailles dans l'écosystème de Microsoft, donc de Windows, d'Office et compagnie, c'est génial parce que tout est intégré maintenant avec Copilot. Et la même chose, si tu travailles dans l'écosystème, tu as les trousses d'outils de Google, bien là, tu utilises Gemini parce que tout est intégré là-dedans. Et c'est pour ça que, mais si tu es agnostic et que tu te promènes d'un côté comme de l'autre ou tu es ailleurs, bien moi, je trouve que ChatGPT ou Cloud d'Antropique demeurent des solutions fort intéressantes.
Monde Numérique :
[21:12] Oui, c'est un peu comme des surcouches. Et pour ce qui est d'être ailleurs, tu t'y connais en plus.
Guest:
[21:19] Oui, moi je suis toujours ailleurs. Demande-moi même pas si je suis ici, je suis déjà ailleurs. Ça suffit, le philosophe. Mais bon, tu voulais me parler de ça, mais toi, j'imagine que dans ton actualité d'Européen, il va bien y avoir un autre sujet de réglementation dans ton cas.
Monde Numérique :
[21:37] Comment t'as deviné ? Bien sûr. Moi, je pense à toi.
Guest:
[21:41] J'entends réglementation.
Monde Numérique :
[21:43] Non, mais c'est vrai, on a un problème. On a un gros problème, Houston, en ce moment.
Guest:
[21:47] Qu'est-ce que vous voulez réglementer ?
Monde Numérique :
[21:48] Mais oui, alors, on a un souci avec les lunettes de méta. Les nouvelles. Voilà, les nouvelles lunettes de méta qui peuvent filmer et prendre des photos. Mais même les premières versions faisaient pareil. Mais simplement, là, ça devient un problème parce qu'en fait, la CNIL, la Commission nationale informatique et liberté, s'est saisie du dossier puisqu'elle a reçu une plainte parce qu'on parle beaucoup de ces nouvelles lunettes. Donc, il y a quelqu'un qui s'est dit « Ah, mais moi, ça ne me plaît pas, ça ! Je vais aller porter plainte à la CNIL. » Donc, il l'a fait. Et la CNIL, comme elle est saisie, elle est obligée d'enquêter. Donc, elle est en train d'enquêter pour savoir si les lunettes de méta ne seraient pas illégales. Et oui, monsieur ! Parce que finalement, est-ce qu'on a le droit de filmer et de prendre en photo les gens comme ça dans la rue. Et en fait, c'est vachement intéressant parce que oui, si on se base sur le... Bon, déjà des lois sur la vie privée, etc., mais encore plus sur le RGPD, le règlement sur la protection des données personnelles, ça pose des questions. Mais en réalité, c'est pas simple parce que il y a déjà des tas de trucs qui filment dans notre quotidien. Tout le monde filme tout avec les téléphones. Quand tu vois sur les réseaux sociaux toutes les vidéos qui sont remontées, je veux dire, dès qu'un type s'engueule avec son charcutier, et tac, il sort son smartphone pour filmer la réaction. Voilà. Donc, est-ce que vraiment les lunettes, ça change quelque chose?
Guest:
[23:09] Est-ce que ce n'est pas le fait que les lunettes soient connectées en temps réel à l'Internet et à toute l'information qu'on peut joindre à ces images-là qui créent le problème?
Monde Numérique :
[23:19] Alors, tu as raison. Le problème pourrait être du fait que, comme elles sont connectées à Internet, tu peux faire du streaming, tu peux diffuser ces images en direct. Ce qui accroît encore plus les risques d'atteinte à la vie privée parce qu'en théorie tu filmes quelqu'un dans la rue, tu n'as pas le droit comme ça sans lui demander son avis de publier son image alors sauf dans certains cas s'il est dans une manifestation par exemple si c'est une foule voilà si c'est une foule etc là c'est possible mais tu n'as pas le droit non plus de filmer un lieu privé chez quelqu'un, dans une salle d'attente de médecin, etc., et a fortiori de le diffuser en direct sur Internet. Donc ça, ça pose un problème. Donc en fait, il y a une espèce de, on ne sait pas trop, est-ce qu'elle pourrait être considérée comme illégale ? Franchement, ce n'est pas clair.
Monde Numérique :
[24:04] Il n'y a pas encore de décision, mais d'après ce qu'on peut lire à droite à gauche, la situation ne sera pas forcément évidente à établir. Alors, Meta, de son côté, se défend. ils mettent en garde les utilisateurs surtout ne filmez pas les gens à leur rencontre soyez gentils, ne masquez pas la petite lumière parce que quand on filme il y a une petite loupiote qui s'allume mais c'est vrai que si on est assez loin on ne la voit pas cette petite loupiote on ne voit même pas que c'est des lunettes avec des objectifs moi j'ai fait le test je les portais l'été.
Monde Numérique :
[24:35] Les gens ne voyaient même pas que c'était des lunettes qui étaient capables de filmer mais bon voilà c'est intéressant parce qu'en plus je trouve qu'il y a l'aspect juridique mais derrière il y a l'aspect moral, est-ce que finalement dans le monde dans lequel on est aujourd'hui où on filme tout avec le smartphone comme on l'a dit où on a les voitures qui filment entre les dash cam les Tesla qui ont des caméras partout enfin tout le monde filme tout le monde il y a encore des choses qu'on n'a pas le droit de faire tu ne peux pas installer une caméra qui filme sur la rue enfin en tout cas tout dépend de ce que tu fais des images après, est-ce que finalement ce n'est pas, comment dire déjà un combat perdu d'avance cette histoire-là donc voilà mais.
Guest:
[25:15] Je me demande Je t'écoute, puis je me demande si la fameuse plainte, parce que j'imagine qu'en cherchant, on pourra trouver des détails à un moment donné, mais est-ce qu'elle vient aussi de cette expérience que deux étudiants du MIT ont fait? Ça remonte à il y a environ deux, trois semaines où il y a deux étudiants qui ont fait, mais ils ont vraiment monté un système, ça ne se fait pas automatiquement avec le système de base. Ils ont fait de la programmation et donc ils étaient capables en temps réel de faire de la reconnaissance faciale des gens qu'ils croisaient et de brancher ça sur l'information qu'ils avaient dans des bases de données puis certains sur des réseaux sociaux pour arriver à, pour démontrer le fait que c'était possible de le faire avec ça.
Monde Numérique :
[25:54] Je ne sais pas si la plainte parle de ça. Je n'en suis pas sûr parce que, comme tu dis, c'est une utilisation expérimentale.
Guest:
[26:03] Mais ça a quand même surpris bien des gens quand l'information est sortie sur les réseaux sociaux. Et là, tout le monde s'est mis à dire cette journée-là, « Ah, mais c'est ça. Maintenant, les gens vont espionner tout le monde avec ça puis on va reconnaître, on aura plus de vie privée.
Monde Numérique :
[26:15] » Et en même temps, c'est à la fois le truc le plus horrible et le plus intéressant, je trouve. Parce que mais non pour les gens qui sont comme moi pas très physionomistes le nombre de gens qui viennent parfois, tu vois me saluer ah salut Jérôme comment tu vas et tout et là moi je suis là en train de carburer en disant mon dieu c'est qui quand est-ce qu'on s'est vu ou quoi etc, et ça m'est sorti de la tête ou je sais plus le prénom de la personne j'aimerais bien un truc qui me qui me scade et qui me dit directement qui c'est Jérôme nous partageons ce désir tu as le même problème et.
Guest:
[26:47] Puis depuis que je suis dire, depuis que je socialise, j'ai une incapacité à me souvenir des noms des gens que je croise. Je peux travailler pendant une saison, je me souviens des ex-collègues de la radio, je me souvenais, je reconnaissais le visage, mais le nom, je n'arrivais plus à le trouver. Alors, ça serait pratique d'avoir ça.
Monde Numérique :
[27:08] Si tu ne le répètes pas dix fois par jour, tu oublies les prénoms. Moi, j'admire les gens qui, effectivement, tu ne parles pas toujours.
Guest:
[27:14] Notamment les politiciens. Les politiciens sont très.
Monde Numérique :
[27:17] Très forts On parle là-dessus, oui. Oui, oui, c'est vrai. Bruno, de quoi parles-tu dans ton carnet cette semaine?
Guest:
[27:22] Eh bien, de mon côté, écoute, on a parlé ensemble des problèmes de l'industrie du jeu vidéo. On a déjà mentionné que ça allait mal avec toutes les mises à pied. Au Québec, l'industrie va bien, sauf que tranquillement, pas vite, ce qu'on est en train... Ce qui faisait la clé du succès du Québec, c'était que le gouvernement du Québec était un des partenaires qui a aidé l'industrie et... Et là, le gouvernement se fait tirer l'oreille et ça va mal.
Monde Numérique :
[27:47] Avec du prix d'argent dans les caisses?
Guest:
[27:48] Il y en a.
Monde Numérique :
[27:49] Mais je pense qu'on a besoin de la mettre ailleurs. Ah ouais, c'est un peu comme chez nous.
Guest:
[27:52] Donc, c'est un peu le cri du cœur de l'industrie. On a le patron de la grande association qui vient parler. Avec Auplan, on parle d'une application. Ça, ça pourrait peut-être intéresser des enseignants qui écoutent chez vous. Et c'est une application qui fonctionne et qui permet pour les enseignants, les professeurs de la petite école, de générer à la demande des textes avec le scénario de base ou sinon on demande au service de générer soi-même l'histoire, mais avec des mots-clés, avec les héros qu'on veut, les sujets qu'on veut. Et donc, on fait des requêtes avec les éléments clés et pouf, ça nous génère un texte de la longueur qu'on veut. Et par la suite, on peut les envoyer de façon électronique ou en papier aux élèves et ils peuvent travailler. On peut même générer un questionnaire pour comprendre si les enfants ont bien compris les textes de ça. Et donc, ça s'appelle Au plan. Là, à l'heure actuelle, ils sont en grande discussion avec le ministère de l'Éducation ici au Québec. Ils sont vraiment là, juxtaposés au programme. Donc, tout ce qu'ils font est en lien avec le programme éducatif de primaire, secondaire et collégial. Mais là, ils sont en train de voir s'ils ne pourraient pas se faire reconnaître et presque devenir peut-être un outil officiel pour les enseignants.
Monde Numérique :
[29:09] C'est intéressant. Merci beaucoup, Bruno, pour ce programme à l'échant. Et je te donne rendez-vous la semaine prochaine.
Guest:
[29:16] Moi, je souhaite une bonne fin d'écoute à tes auditeurs. Puis je les invite
Guest:
[29:20] à venir me rejoindre. Et j'invite les miennes à aller t'écouter par le show.
Monde Numérique :
[29:23] Salut, à la semaine prochaine. Échant de bons procédés. Salut, Bruno.
Monde Numérique :
[29:36] Cette semaine, je voudrais vous parler d'une découverte intéressante. Elle émane de chercheurs américains qui ont développé un système de stockage de données révolutionnaire utilisant l'ADN. Alors, stocker de l'information numérique sur de l'ADN, on ne va pas dire que c'est monnaie courante, mais on sait que ça existe et que c'est possible. Eh bien là, ça va plus loin, avec la possibilité de stocker des quantités astronomiques de données sur des supports minuscules. Et pour vous parler de cette innovation, j'ai eu une idée. On évoquait la semaine dernière dans cette émission le système Notebook LM de Google qui permet de transformer toutes sortes de documentations écrites, orales, vidéos, etc. En une conversation sonore entre deux personnes. Et je vous ai écouté ce que ça donne la semaine dernière avec un extrait en anglais. Car officiellement, ça ne fonctionne qu'en anglais. Mais un auditeur m'a contacté et après avoir découvert ce Notebook LM en écoutant le monde numérique, Il a voulu aller plus loin et il a découvert qu'on pouvait bidouiller un peu le système pour le faire parler français. Alors, ce n'est pas parfait, mais c'est quand même assez bluffant. Du coup, j'ai fourni à Notebook LM un certain nombre de documentations, des liens, notamment des liens vers le site de Nature, à propos de cette histoire d'ADN. Et l'histoire, ce n'est donc pas moi qui vais vous le raconter, mais ce sont nos amis les robots. Écoutez ce que ça donne.
Guest:
[30:59] Bienvenue à tous pour un nouveau Deep Dive. On va parler d'un sujet assez fascinant aujourd'hui. Le stockage de données, mais avec de l'ADN. Absolument. Déburez-vous voir. On pourrait ranger les infos de 1000 ordis portables. Dans un truc tout petit comme une gomme de crayon. Incroyable, non ? Tout à fait, c'est la promesse de la recherche sur l'ADN. C'est fou. Mais comment ça marche concrètement ? Comment on fait pour transformer l'alien en disque du vent ? Des chercheurs de l'Université d'État de Caroline du Nord ont fait une découverte incroyable. Ils ont mis au point un système qui permet non seulement de stocker des données dans l'ADN, mais aussi de les traiter. Leur étude, publiée dans Netshot Nanotechnology, explique comment. Ah oui, j'ai lu ça. Ils ont utilisé des polymères et des dendricoloïdes pour y parvenir.
Guest:
[31:46] Dendricoloïdes. Pour faire simple, ce sont des structures microscopiques ramifiées. Imaginez des minuscules arbres qui créent une surface immense à l'échelle nanoscopique. D'accord. Et c'est sur cette surface qu'on peut déposer l'ADN qui contient les données. Donc, si je comprends bien, on utilise l'ADN comme une sorte de support physique, un peu comme un disque dur miniature. Exactement. Sauf qu'ici, on exploite la capacité de l'ADN à encoder l'information de manière incroyablement dense. On traduit les données en séquence d'ADN, un langage que seule la technologie peut décoder. Et pour lire ces données, il faut donc décoder l'ADN. Mais comment on fait-le ? Grâce à une technique appelée séquençage par nanoport. Ça me dit qui quelque chose ? En gros, imaginez un tout petit trou à nanoport, à travers lequel on fait passer le brin d'ADN. En mesurant les variations de courant électrique, on peut déduire la séquence de l'ADN et donc l'information qu'il contient. Et le plus incroyable, c'est que ce séquençage ne détruit pas l'ADN. On peut lire encore et encore. Ah oui, c'est ça. J'avais lu aussi qu'on pouvait réécrire des données sur l'ADN. Comme sur un disque dur classique, on peut effacer et réécrire sur la même surface. Absolument. Ce qui rend cette technologie si prometteuse. On peut imaginer des systèmes de stockage minuscules, réutilisables, avec une capacité de stockage phénoménale. C'est phénoménal. C'est révolutionné, Ava.
Guest:
[33:05] Mais attendez, on parle de ce cage. Mais est-ce qu'on peut aussi traiter l'information directement sur l'ADN ? Faire des calculs, par exemple. Oui, tout à fait. On parle alors de ordinateurs à ADN. Ah oui, d'accord. Des chercheurs ont réussi à utiliser des enzymes, ces protéines qui accélèrent les réactions chimiques dans nos cellules pour effectuer des calculs basiques sur l'ADN.
Guest:
[33:23] Ils ont par exemple résolu des petits problèmes d'échecs et des pseudocos en utilisant des brins d'ADN. Des pseudocos résolus par de l'ADN. C'est incroyable, on dit un peu de science-fiction. On s'en approche, c'est vrai. Mais en exploitant les propriétés de l'ADN et des enzymes, on pourrait créer des ordinateurs d'un genre nouveau, beaucoup plus petit et économe en énergie que nos ordinateurs actuels. C'est passionnant tout ça. Mais concrètement, qu'est-ce que cette découverte change pour nous ? Quelles sont les applications possibles ? Les possibilités sont immenses. Imaginez des archives numériques capables de conserver des données pendant des milliers d'années sans risque de dégradation. On pourrait aussi créer des dispositifs de stockage ultra-compact intégrés à nos vêtements, nos objets du quotidien, et qui collectent et traitent des informations en temps réel. Et bien sûr, on pourrait développer des ordinateurs plus puissants, plus petits et moins gourmands en énergie. Des ordinateurs à ADN dans nos vêtements. On dirait vraiment un film de science-fiction. Mais concrètement, à quand ces technologies dans notre vie de tous les jours ? Difficile à dire avec certitude. La recherche avance vite, mais il laisse encore beaucoup de défis à relever avant que l'ADN ne remplace nos disques durs. Oui, c'est vrai. Cependant, les progrès sont encourageants et il y a fort à parier que l'ADN jouera un rôle majeur dans l'avenir du stockage et du traitement de l'information.
Guest:
[34:43] Et on ne parle même pas de l'impact potentiel sur la médecine, la biologie, la génétique. Tout un champ d'exploration s'ouvre à nous. Absolument, Scott. L'ADN est une molécule extraordinaire et on commence à peine à entrevoir son potentiel. Qui sait quelles merveilles technologiques nous réservent l'avenir ? Alors, si on récapitule, on a parlé de stockage de données ultra-compactes, de la possibilité de réécrire des informations sur l'ADN et même d'ordinateurs qui fonctionnent avec des enzymes. C'est incroyable tout ce qu'on peut faire avec une simple molécule. Et n'oublions pas la longévité. Stouqués dans de bonnes conditions, les données sur ADN pourraient survivre des millénaires. Imaginez, transmettre nos archives aux générations futures pendant des milliers d'années. C'est fascinant, mais en même temps, ça donne le vertige. Si l'ADN devient le support de notre mémoire collective, quelles en seront les conséquences pour notre civilisation ?
Monde Numérique :
[35:32] Voilà, je vous laisse sur cette question existentielle à propos de cette histoire d'ADN d'une part, Et puis également, après avoir entendu cette expérience radiophonique propulsée par l'intelligence artificielle. Alors on sent que ce n'est pas parfait, mais rappelons-le, il n'est pas fait pour parler français.
Monde Numérique :
[35:52] Donc il n'est même pas ouvert publiquement à la langue française. En anglais, en revanche, c'est une petite merveille. Ce système Notebook LM est absolument incroyable. Sous-titrage.
Monde Numérique :
[36:19] On va passer aux interviews de la semaine de Monde Numérique. On va parler de mots de passe. Oui, ces mots de passe qui nous donnent des boutons. Eh bien, on ne cesse malgré tout de prévoir et de prédire leur disparition. Alors, on n'en est pas encore là, mais il se passe quand même des choses. Et vous allez tout comprendre au système CXP dans un instant. Mais avant cela, un autre gros sujet à propos duquel vous vous posez peut-être des questions, car ça revient souvent dans l'actualité, ce sont les semi-conducteurs. Ils sont vraiment au centre de tout ce qui nous intéresse, c'est-à-dire l'informatique, le numérique, l'IA, etc. Mais les semi-conducteurs sont au centre d'une bataille et d'enjeux économiques et géopolitiques. Alors on va débroussailler tout ça et découvrir les coulisses de la crise des semi-conducteurs avec Patrice Duboé que l'on retrouve une fois par mois en partenariat avec Capgemini Technovision. Les interviews qui vont suivre sont proposées en version intégrale si vous écoutez Monde numérique l'hebdo premium sur Apple Podcast. Sinon, retrouvez-les en épisodes séparés et long format la semaine prochaine sur toutes les plateformes de podcast.
Monde Numérique :
[37:22] Bonjour Patrice Dubois.
Guest:
[37:24] Bonjour Jérôme.
Monde Numérique :
[37:25] Directeur de l'innovation pour l'Europe du Sud chez Capgemini. Ravi de vous accueillir à nouveau dans Monde Numérique pour ce rendez-vous mensuel en partenariat avec Capgemini dans le cadre du rapport annuel TechnoVision de Capgemini. On va parler ce mois-ci des semi-conducteurs. On en parle régulièrement. Les semi-conducteurs sont à la base de toute l'innovation technologique aujourd'hui. Mais on sait qu'il y a d'énormes tensions mondiales qui touchent à la fois à la technologie, à l'économie, à la géopolitique. Alors, pourquoi toutes ces tensions aujourd'hui ? Qui sont les acteurs en présence ?
Guest:
[37:58] Alors, qui dit tension, dit souvent pénurie ou monopole. Alors, effectivement, lorsqu'on pense à semi-conducteurs, on va penser à Intel, en tout premier lieu. Si on est européen, on va dire, il y a aussi ST Microelectronics. Et puis surtout, si on suit la bourse, on va dire Nvidia. Si on prend en termes de capitalisation boursière, aujourd'hui, Nvidia est le premier acteur. Mais aujourd'hui, en fait, on a plusieurs acteurs. On a ce qu'on appelle les fondeurs. Ce sont eux qui vont créer ces fameux circuits. Et autant, il y a 20 ans, on avait à peu près une trentaine d'acteurs au niveau mondial qui pouvaient créer des semi-conducteurs. Aujourd'hui, on n'en a plus que trois. Alors, comment on est passé de 30 acteurs en début de l'année 2000 à uniquement trois aujourd'hui ? En fait, la réponse, elle tient en deux réponses, c'est à la fois les coûts et la technologie. Pour pouvoir faire des processeurs de plus en plus puissants, qui vont plus vite, qui consomment moins, il a fallu réduire la taille des circuits. Et c'est pour ça qu'on parle en nanomètres lorsqu'on parle dans l'électronique.
Monde Numérique :
[38:59] Oui, la fameuse finesse de gravure.
Guest:
[39:00] Tout à fait. Il y a 20 ans, on était sur du 130 nano. Et donc, on pouvait construire des puces pour pas très très cher. Et vous savez que la loi de Moore, depuis les années 70, explique que tous les deux ans, on peut augmenter la capacité de calcul des processeurs par deux tout en diminuant le coût par deux. D'où pourquoi de plus en plus de consommateurs, donc on va baisser les coûts. Sauf que cette loi, elle s'est à peu près arrêtée il y a 5-10 ans parce qu'on arrive à des limites en termes de technologie et de coûts. Aujourd'hui, l'état de l'art dans les semi-conducteurs, on est au niveau du 2 nano. Il faut savoir que lorsqu'on veut construire aujourd'hui une usine de semi-conducteurs à cette techno-là, c'est plusieurs milliards, c'est entre 15, 20, 30 milliards. Donc on comprend bien qu'il faut beaucoup de moyens pour investir. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, on n'a plus que trois fondeurs que sont TSMC, le T c'est Taïwan. On a Intel aux US et on a Samsung en Corée du Sud. Donc on comprend bien qu'avec uniquement trois acteurs, aujourd'hui c'est un sujet géopolitique. Dès qu'on entend parler de tensions à Taïwan, entre la Chine et Taïwan, qu'est-ce qui se cache derrière ? C'est si jamais il y a un blocus de Taïwan, la planète se trouve bloquée d'une très grande partie des microprocesseurs. Et on peut imaginer la même chose avec du protectionnisme qui pourrait arriver aux US ou dans d'autres états.
Monde Numérique :
[40:19] Patrice, on dit un mot également, un autre aspect de la technologie qui est la fabrication des machines qui permettent de fabriquer les puces, c'est ça ?
Guest:
[40:28] Alors ça, là au moins, on a un avantage. Autant en Europe, vous avez vu qu'on n'a plus d'acteurs dans les fondeurs. TSMC, Intel et Samsung ne sont pas européens par contre on a un leader mondial en Europe qui est néerlandais qui s'appelle ASML et donc ASML le leader mondial pour fabriquer les machines qui vont être installées dans ces méga factories pour créer justement ces fils, ces nanotechnologies donc on a au moins cette avance là par contre au niveau des acteurs de semi-conducteurs alors on a toujours des acteurs On a ST Micro Electronics, on a Infineon, on a NXP qui est ex-Motorola, mais on n'a plus en gros de leader pour fabriquer les puces sur la technique du 2 nano. Pour vous donner un exemple, en Europe, on a 10 ans de retard, vu qu'on est sur des techniques du 22 nano, donc on est très loin du 2 nano. Donc ça, c'est un petit peu un problème en termes de souveraineté. Comment rester souverain quand on connaît tous les usages aujourd'hui des semi-conducteurs au niveau de toutes les industries.
Monde Numérique :
[41:35] Et alors, pourquoi ces risques de pénurie ? C'est parce qu'en fait, ces semi-conducteurs, et notamment ceux qui sont avec la plus fine, avec la gravure la plus fine, il y en a partout, on en a besoin partout en fait.
Guest:
[41:49] Alors effectivement, lorsqu'on a créé l'électronique, au début, on utilisait ça dans les ordinateurs. Donc, on pensait à IBM. Ensuite, on a eu la vague des téléphones. Nos téléphones utilisent beaucoup de CPU.
Guest:
[42:00] Maintenant, le gaming, les ordinateurs, avec les fameuses GPU, les puces graphiques, qui sont très importantes, surtout maintenant sur l'IA et l'IA générative, d'où Nvidia qui a explosé en termes de valo parce qu'ils ont les puces GPU les plus puissantes au niveau mondial. Donc, le fait qu'il y ait peu d'acteurs, ça mène beaucoup de risques. La première, on l'a vu pendant le Covid. le fait qu'il y ait un problème dans la chaîne de logistique la fameuse supply chain donc si on n'arrive plus à recevoir les puces à temps ça bloque toutes les chaînes de montage alors on pourrait se dire si on a moins de téléphone c'est pas très grave ça nous fera des vacances le problème c'est sur les voitures aujourd'hui une voiture ne fonctionne plus sans micro pros pourquoi on a mis tellement d'électronique d'intelligence dans les voitures regarder l'intelligence des les phares, les démarrages, les fermetures, toutes électroniques. Et donc, on a plein de chaînes de production dans le monde qui se sont arrêtées pendant le Covid parce qu'on n'arrivait plus à amener les puces. C'est pour ça que dans les acteurs, on voit que maintenant.
Guest:
[43:03] Les utilisateurs, les fabricants investissent dans ces nouvelles puces. Apple, aujourd'hui, crée ses propres puces. Tesla, dans les voitures, Tesla est une voiture électronique informatique, ne peut pas fonctionner sans composants. Donc, ces acteurs, Apple, Tesla, investissent massivement pour créer leurs propres architectures de puces. Donc, on voit bien que peu d'acteurs, une chaîne d'approvisionnement qui est très, très tendue, on arrive à des problèmes, en fait, d'acheminement et également de géopolitique, comme on l'a vu avec des risques de protectionnisme de certaines plaques au niveau mondial.
Monde Numérique :
[43:36] On entend parler de temps en temps de volonté de relocalisation d'usines, enfin de localisation même, que ce soit aux Etats-Unis ou en Europe. Alors pourquoi est-ce qu'on ne fabrique pas, pourquoi est-ce qu'on ne construit pas de nouvelles usines pour fabriquer ces fameuses puces ?
Guest:
[43:51] Ça c'est une très bonne question parce qu'on arrive sur la question de souveraineté qui est alors du jour sur, on parle beaucoup de gigafactory. Aujourd'hui, l'Europe, la France, les pays nordiques, l'Allemagne ont tous investi sur des gigafactories de batteries. Par contre, on ne le voit pas sur les chaînes de Microprose.
Guest:
[44:09] Et en fait, la réponse, elle est sur le coup. Comme on l'a vu tout à l'heure, investir sur une usine de 20-30 milliards, c'est compliqué et aujourd'hui, on n'a pas la technologie. C'est-à-dire que même si on voulait mettre 30 milliards sur la table, on n'a pas la techno état de l'art d'aujourd'hui en 2, 3 ou 4 nanos. Donc pour ça, il faudrait avoir des partenariats. Si l'Europe veut avancer, il faut qu'elle ait un partenariat avec l'un des grands leaders mondiaux des fondeurs. Ça peut être Intel, ça peut être TSMC, pourquoi pas la Chine qui arrive également de façon très très forte sur ce modèle. Donc on a un problème aujourd'hui d'accès à la technologie et d'accès au fonds pour pouvoir construire ces usines. D'ailleurs, le premier projet qui était le plus avancé au niveau de l'Allemagne pour créer deux nouvelles usines, aujourd'hui Intel s'est retiré et donc on n'est pas sûr que cette usine de semi-conducteurs se fera sur le sol européen. Donc là, on est sur un vrai challenge. On a réussi le challenge du GPS. Vous vous souvenez qu'il n'y avait que les Américains avec GPS. L'Europe a fait Galileo. On se pose la même question sur les satellites. Au niveau télécom, on a un projet Iris Carré qui devrait concurrencer Starlink. Sur la partie semi-conducteur, nous sommes en retard. Donc là, il y a des décisions à prendre. Il faudrait peut-être créer un géant européen. On sait qu'aujourd'hui, on a trois leaders européens que sont STMicro, Infineon et NXP.
Guest:
[45:37] Pourquoi ne pas créer un programme au niveau européen pour partir peut-être sur ces nouvelles technos de chiplettes. On a les compétences en engineering, en design, mais on n'a pas les capacités aujourd'hui physiques au niveau des fondeurs.
Monde Numérique :
[45:51] Merci beaucoup Patrice Dubois, directeur de l'innovation pour l'Europe du Sud chez Capgemini.
Monde Numérique :
[45:55] Et pour en savoir plus, on renvoie au rapport annuel Technovision de Capgemini.
Guest:
[45:59] Merci Jérôme.
Monde Numérique :
[46:05] Bonjour Noé Mantel.
Guest:
[46:07] Bonjour Jérôme.
Monde Numérique :
[46:08] Vous êtes spécialiste produit chez SpecOps, qui est une société de cybersécurité spécialisée dans les mots de passe. Alors les mots de passe, c'est une espèce de mal nécessaire qu'on se traîne depuis des dizaines d'années, depuis que l'informatique existe, et même sans doute avant. Ça devient un vrai, vrai problème quand même aujourd'hui pour la majorité des gens. Il faut les retenir, il faut faire de bons mots de passe, suffisamment forts, etc. On annonce régulièrement la mort du mot de passe, la fin du mot de passe. On n'en est pas encore là, mais malgré tout, il se passe des choses. Et notamment, il y a quelque chose qui se prépare, qui pourrait être une avancée dans ce domaine qui s'appelle le CXP. Qu'est-ce que c'est exactement ?
Guest:
[46:47] Alors, en fait, on commence à parler de CXP. Le CXP, c'est un terme anglais qui signifie Credential Exchange Protocol. En fait, le CXP, c'est l'idée d'un standard en développement. Il n'y a pas encore eu d'annonce officielle, c'est encore en développement. Mais l'idée du CXP, c'est de faciliter l'authentification sans mot de passe à l'aide de PassKeys. Les PassKeys, c'est quoi ? C'est des clés cryptographiques qui vont nous permettre de se connecter sans connaître de mot de passe. L'idée de la PassKeys, ça va être d'améliorer l'expérience utilisateur. C'est une clé qui est stockée sur la machine. Ça peut être un téléphone ou un ordinateur.
Monde Numérique :
[47:23] Mais il faut bien prouver à un moment ou à un autre qu'on est l'utilisateur légitime Tout à fait, Comment on fait ?
Guest:
[47:32] En amont, il y a effectivement une phase de configuration de la PASKIS où l'utilisateur va devoir s'inscrire. Par exemple, je vous donne un exemple sur votre PC. On a la technologie qui s'appelle Windows Hello de Microsoft, qui est utilisée en entreprise. Les utilisateurs peuvent s'authentifier grâce à leur visage. C'est la caméra du PC portable qui va détecter le visage. La personne s'est d'abord inscrite une première fois, elle a fait la configuration, la mise en place en scannant son visage. et après, à chaque connexion, elle a juste à montrer son visage pour se connecter et donc sans mot de passe.
Monde Numérique :
[48:04] Oui, ce qui fait aussi beaucoup dans le grand public sur smartphone.
Guest:
[48:07] Exactement, sur un iPhone avec le Face ID ou avec l'empreinte digitale également. Également.
Monde Numérique :
[48:16] Ou encore avec même les petites clés USB de sécurisation, etc.
Guest:
[48:20] Tout à fait.
Monde Numérique :
[48:20] Tout ce qui évite de taper un mot de passe. C'est l'idée. Mais la PASCII, c'est ce qu'il y a derrière, c'est ce qu'on ne voit pas et c'est ce qui fait que ça marche et qu'on a le droit d'entrer.
Guest:
[48:29] Exactement. C'est la technologie qui est utilisée derrière. Je ne vais pas rentrer dans les détails techniques, mais c'est une clé privée qui est stockée sur l'appareil.
Monde Numérique :
[48:37] Alors ce CXP, ça changerait quoi ?
Guest:
[48:40] L'idée du CXP, c'est d'aller plus loin dans le développement des PASKIs pour faire en sorte qu'elles soient compatibles sur tous vos environnements. Donc, que ce soit du Windows, du Mac, Android, iOS, l'idée des PASKI, c'est qu'on va pouvoir les utiliser vraiment sur tous les environnements, qu'il y ait une interopérabilité et que le transfert soit facilité. Je peux vous donner un exemple. Par exemple, aujourd'hui, vous êtes dans votre maison. Avant, admettons que pour entrer dans chaque pièce, pour ouvrir chaque porte, il faut un mot de passe différent pour entrer dans chaque pièce. C'est pas votre maison. Voilà, là, c'est compliqué. L'idée du CXP, si vous voulez, c'est qu'en fait, vous n'aurez besoin que d'une seule clé pour accéder à toutes les pièces. Peu importe où vous êtes. Et ces clés seraient uniques. Elles seraient automatiquement que c'est vous. Et on ne pourrait pas la voler, on ne pourrait pas la copier.
Monde Numérique :
[49:30] La maison, par exemple, ce serait le smartphone ou l'ordinateur. Et les pièces, ce seraient toutes les applications installées.
Guest:
[49:36] Exactement. Des applications, des sites web, Facebook, Twitter, etc. sur lesquelles vous pourriez vous connecter avec votre passe-qu'in.
Monde Numérique :
[49:44] Ah oui, ce serait formidable. Ce serait la fin des login passwords, des identifiants mots de passe qu'il faut taper tous les quatre matins.
Guest:
[49:52] C'est l'idée. Voilà, c'est ça. ça sera une transition en tout cas vers une fin potentielle des mots de passe.
Monde Numérique :
[49:58] Et bien écoutez c'est ce qu'on souhaite merci Noé Mantel de la société Merci à vous Spec Ops, Retrouvez les versions complètes de ces interviews la semaine prochaine sur le fil du podcast Monde Numérique C'est la fin de Monde Numérique l'hebdo du 2 novembre 2024 merci de l'avoir écouté jusqu'au bout merci pour votre fidélité vous qui écoutez régulièrement cette émission et puis merci également à vous si vous n'êtes que de passage et si vous découvrez ce podcast n'hésitez pas à revenir, vous êtes le bienvenu ou la bienvenue, abonnez-vous évidemment c'est mieux, abonnez-vous à Monde Numérique sur la plateforme de votre choix, Apple Podcast Spotify, Podcast Addict enfin il y a plein de plateformes en réalité de podcasting, laissez un petit message, un commentaire, 5 petites étoiles sur Apple Podcast, c'est bon pour le référencement, vous pouvez aussi soutenir financièrement le podcast Monde Numérique.
Monde Numérique :
[50:52] Les émissions actuelles et toutes les émissions à venir pour nous permettre de continuer à vous fournir toutes ces informations le lien est en description de cet épisode, j'étais ravi de passer ce moment avec vous, ne ratez pas le grand débrief de Monde Numérique avec mes camarades François Sorrel et Bruno Gugliel Minetti c'est une autre émission à écouter mais sur le même fil de podcast vous scrollez un peu dans l'application vous allez tomber dessus et on se retrouve la semaine prochaine pour d'autres sujets tech bien entendu merci pour vos messages Je vous souhaite une bonne semaine pleine de tech. Salut !