Monde Numérique :
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0:11] Une paire de lunettes connectées, encore une, elle est signée Meta en partenariat avec Oxley. Elle est destinée aux sportifs et dans cette émission avec Bruno Guglielminetti, on va voir que les lunettes connectées sont vraiment le nouveau gadget à la mode pour les géants du numérique. Ce sont carrément des dizaines de modèles qui devraient sortir prochainement. Attention les yeux, Donald Trump lance son propre smartphone. Il est tout doré, mais il n'est pas franchement 100% made in America, nous expliquera Lino Tovena. Une fuite de données historique, 16 milliards de comptes concernés. Dit comme ça, ça fait peur. Mais on va voir avec notre partenaire Benoît Grenemval, d'experts cybersécurité chez EZ, qu'on s'est peut-être un peu emballé sur cette histoire. On va parler de Netflix aussi, qui change d'interface. Ça n'a l'air de rien comme ça, mais ça énerve pas mal de gens. Enfin, dans la partie interview de cette émission, on parlera business et souveraineté numérique avec les organisateurs de l'événement Ready for It qui avait lieu récemment à Monaco. Et puis, j'ai le plaisir de recevoir une figure de l'informatique, le créateur du langage XML. J'ai rencontré Jean Paoli, interview exclusive.
Monde Numérique :
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1:38] Bienvenue à l'écoute de Monde Numérique, l'hebdo du 21 juin 2025.
Invité 1:
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1:45] Monde Numérique, Jérôme Colombin.
Monde Numérique :
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1:58] Et je suis très heureux de vous retrouver comme chaque samedi pour l'hebdo. 50 minutes de news, d'interviews, de talks, beaucoup plus si vous êtes abonné à la version premium sur Apple Podcasts et sur Spotify. Et puis, Monde Numérique, c'est tous les autres jours de la semaine, des interviews, des éditos, des actus, au fil de l'eau, au fil de mes envies. Abonnez-vous aussi à la newsletter en allant sur le site mondenumérique.info. C'est parti pour les infos importantes de la semaine qu'il ne fallait pas rater. Ah, vous aurez fière allure si vous décidez de les acheter pour cet été. Je parle des nouvelles lunettes Méta, les lunettes connectées du groupe Méta, qui ont été dévoilées ce vendredi 20 juin. On les attendait, il y avait eu un bon marketing viral qui avait été organisé avec des petites vidéos à droite à gauche. Et ce sont donc des lunettes proposées en partenariat avec la marque Oclet.
Monde Numérique :
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2:51] Lunettes donc version sport, même si finalement elles ont un look relativement urbain, avec des verres ronds assez traditionnels, mais très colorés. C'est donc la deuxième paire de lunettes, enfin la troisième plus exactement, mais le deuxième type de lunettes connectées, puisqu'il y a déjà les modèles Ray-Ban. Et voici donc ce partenariat avec Oakley. C'est destiné aux sportifs, notamment avec cette monture blanche que l'on peut voir sur les photos de Mark Zuckerberg, qui ne s'est pas privé de diffuser ça, bien sûr, sur les réseaux sociaux. Il est fier comme tout. Ces lunettes, à quoi servent-elles ? Qu'ont-elles de particulier ? Elles ont un objectif photo, et surtout un objectif photo très haute définition, qui monte jusqu'à 3K, alors qu'on était sur du 1080p sur les modèles de Ray-Ban. C'est clairement des lunettes qui s'adressent aux sportifs afin de concurrencer notamment les GoPro, etc., pour tous ceux qui aiment filmer leurs exploits sportifs. Pour le reste, ce ne sont pas encore des lunettes de réalité augmentée. Elles peuvent filmer, prendre des photos et elles permettent aussi d'écouter de la musique ou des podcasts. Je vous le conseille avec les haut-parleurs qui sont dans les branches. On peut téléphoner avec, elles peuvent servir de kit main libre. Et puis, on peut interroger Meta AI, l'agent d'intelligence artificielle de Meta. Pour le reste, elles sont un peu plus grosses que les Ray-Ban. Elles disposeraient de 8 heures d'autonomie selon Meta.
Monde Numérique :
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4:17] Elles sortiront le 11 juillet avec un premier prix à 439 euros. Ça montera jusqu'à 549 euros. Et en France, c'est Kylian Mbappé qui servira d'homme sandwich pour en faire la publicité. Voilà, c'est toujours encore un peu un événement à la sortie de ce genre de produit parce qu'il n'y en a quand même pas beaucoup, des lunettes connectées,
Monde Numérique :
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4:33] même si ça va se multiplier. On en reparle tout à l'heure dans le débrief transatlantique avec Bruno Guglielminetti.
Monde Numérique :
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4:41] Meta AI, justement, l'application d'intelligence artificielle de Meta, eh bien, elle est un peu dans la tourmente en ce moment avec des accusations. Meta AI serait-elle trop indiscrète et peu respectueuse de la vie privée ? Des utilisateurs ont eu la mauvaise surprise de découvrir dans l'onglet Discover de cette application certaines de leurs données personnelles qui se retrouvaient ainsi accessibles et livrées aux quatre vents. Par exemple, des messages contenant des informations médicales, des questions juridiques sensibles, des données personnelles et même certains extraits vocaux. Alors que s'est-il passé ? Le problème, c'est qu'en fait, ce sont les utilisateurs eux-mêmes qui ont fait une erreur, mais parce que la fonction qui permet de partager ce type de données de manière publique ne serait pas assez explicite et les gens ont cliqué un peu trop vite. C'est intéressant parce qu'on est souvent confronté à des messages comme ça d'avertissement auxquels on ne comprend absolument rien.
Monde Numérique :
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5:35] Les ingénieurs et les juristes se réfugient derrière des discours compliqués pour des fonctions dont on n'a pas envie d'entendre parler. Et parfois, on peut être amené à faire des bêtises. Alors, face à l'indignation générale, Meta a annoncé vite vite qu'il allait y avoir une mise à jour pour corriger le problème et intégrer un message d'avertissement beaucoup plus clair, évitant en principe ce genre de publication accidentelle. En tout cas, ce n'est pas très bon pour l'image de marque de Meta d'une manière générale, surtout en matière de respect de la vie privée. Et puis, ça intervient après l'annonce du fait que Meta avait décidé aussi de se servir de nos conversations privées pour entraîner ces modèles d'intelligence artificielle. Ça a été activé il y a quelques semaines sur les plateformes de Meta. Il y a eu du coup pas mal d'articles de mise en garde pour rappeler aux gens qu'il était possible de s'opposer à ce partage de données au nom du règlement européen sur la protection des données en activant un paramètre dans les applications Facebook, Instagram, WhatsApp, Threads, etc.
Monde Numérique :
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6:34] Mais bon, mauvaise nouvelle, si vous n'avez pas activé ce paramètre avant le 27 mai, qui était la date butoir, eh bien, il est probablement trop tard, car vos postes, vos messages privés ont sans doute été récupérés pour l'entraînement des modèles d'intelligence artificielle. Alors, ça ne veut pas dire qu'ils vont être publiés tels quels de manière publique, mais vous avez servi à rendre l'IA de méta un peu plus intelligente. Ce n'est pas forcément pour la mauvaise cause, mais ça peut gêner certaines personnes.
Monde Numérique :
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7:06] Un smartphone doré avec un forfait patriote. Qui d'autre que Donald Trump lui-même aurait pu avoir une idée pareille ? Eh bien, il l'a eu. Le président américain débarque là où on ne l'attendait pas, dans la téléphonie mobile. Il s'apprête à lancer début août avec ses fils un smartphone, le T1 Phone, premier modèle de Trump Mobile. Ça sortira début août. Un mélange explosif de politique, de business, de marketing. Explication de Lino Tovena.
Invité 1:
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7:35] Et oui, c'est officiel, le Trump T1 est bien un smartphone Android vendu 499 dollars avec une fiche technique plutôt solide. Écran AMOLED de 6,8 pouces, 10Go de RAM, 256Go de stockage, triple capteur photo, batterie de 5000 mAh par heure. Enfin, sauf ce chiffre, 5000, on le retrouve aussi annoncé comme la résolution photo. Ce qui n'aurait aucun sens, à ce niveau-là, on est plus proche du flyer promotionnel que la fiche technique sérieuse. Mais peu importe la précision, le produit vise avant tout le symbole. Coq doré, boîte en drapeau américain, slogan 100% America. Sur le papier, c'est la revanche de l'industrie made in USA.
Monde Numérique :
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8:14] Alors 100% America, oui, mais la surprise, c'est que malgré tout, ce smartphone ne serait pas vraiment entièrement de fabrication américaine.
Invité 1:
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8:24] Alors oui, on sait que Donald Trump exige de grandes marques comme Apple qu'elle rapatrie leur production aux Etats-Unis sous peine de surtaxe, alors que son propre smartphone, visiblement lui aussi, serait conçu en Asie à prix cassé. Il s'agirait apparemment d'un dérivé d'un smartphone fabriqué en Chine connu sous le nom de T-Mobile Revival 7 Pro, produit par la firme chinoise Wintech. Le design est identique à une dorure près. L'original est vendu 170 dollars, loin des 499 dollars du Trumpphone.
Monde Numérique :
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8:52] Et puis autre aspect de cette histoire, Lino, qui est moins anecdotique qu'il y paraît, c'est que le président américain, eh bien du coup, devient opérateur mobile, ce qui est plutôt une première dans l'histoire politique.
Invité 1:
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9:03] Là encore, c'est totalement inédit. L'offre s'appelle Trump Mobile et elle fonctionne en MVNO, donc en louant les réseaux de Verizon, AT&T et T-Mobile. Et elle propose un forfait unique, le 47 plans, à 47,45 dollars par mois, un clin d'œil à ses deux mandats en tant que 45e et 47e président des Etats-Unis. Appel, data illimité, télémédecine, assistante routière et même appel vers les bases militaires. Bref, un packaging complet et un service client 100% américain.
Monde Numérique :
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9:33] Mais est-ce que le fait que Trump fasse du business sur un secteur dont il est en quelque sorte le régulateur par ailleurs, ça ne pose pas un peu un problème ?
Invité 1:
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9:42] Et c'est là que ça coince un peu. Trump ne dirige officiellement plus la Trump Organization, mais tout le projet est piloté par ses fils Eric et Donald Jr. Et l'annonce a été faite pile poil le jour de son anniversaire. En tant que président, il pourrait alors influencer les régulations, les fusions entre opérateurs ou même la fiscalité du secteur. Mais bon, tout ça c'est une vieille habitude. Depuis des années, Trump est devenu une marque à part entière et qui fait surtout vendre énormément. Il a fait pour des steaks des montres du parfum, une bible, une crypto-monnaie et aujourd'hui, un téléphone.
Monde Numérique :
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10:14] Et bien voilà. Alors est-ce que ce genre de choses pourraient arriver un jour
Monde Numérique :
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10:16] en Europe ou en France avec, je ne sais pas, un macronphone ? Ce serait assez surprenant, évidemment.
Monde Numérique :
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10:27] Et côté télécom toujours, mais en France cette fois-ci, que s'est-il passé en début de semaine du côté du réseau de SFR ? Sale coup pour les abonnés et pour à priori 100% des abonnés sur tout le territoire français, puisque l'opérateur a été frappé par une panne majeure, une importante paralysie de tous ces services aussi bien fixes que mobiles. Ça a démarré vers 11h le lundi 16 juin, et cela a duré jusqu'au soir vers 21h30, heure à laquelle le réseau a connu un retour à la normale. Alors selon SFR, l'incidence réduit à un dysfonctionnement d'une plateforme logicielle du cœur de réseau. Dans cette phrase, il y a deux choses importantes.
Monde Numérique :
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11:07] Logiciel, donc c'est un problème de programme, peut-être encore une histoire de mise à jour, comme ça arrive souvent. Et cœur de réseau, ça veut dire que vraiment c'était au centre du système. Du coup, forcément, ça paralyse tout pour tout le monde, partout. Voilà, c'est quand même un sale goût pour tous ces abonnés, parce que c'est vrai qu'en 2025, être privé de communication fixe ou mobile, en plus souvent sans explication pendant plusieurs heures, sans comprendre forcément ce qui se passe, c'est un véritable préjudice. Donc l'opérateur a quand même décidé de dédommager ses abonnés, et dans sa grande générosité, il va leur offrir un bonus de 100 gigas de données mobiles qui leur sera accrédité prochainement. Alors il faut bien le dire quand même, c'est un peu n'importe quoi ce genre de cadeau parce que 100 gigas de bonus, il y a certainement très peu de gens qui l'utiliseront vu que la plupart des abonnés ont déjà des forfaits dimensionnés à leurs besoins. En revanche, pour SFR, c'est pratique parce que c'est un cadeau qui ne leur coûte certainement pas grand-chose.
Monde Numérique :
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12:08] L'innovation de la semaine, c'est une interface cerveau-ordinateur bidirectionnelle, c'est-à-dire un système qui permet de commander les machines avec les ondes du cerveau, mais également de recevoir en retour des signaux émis par l'ordinateur et compréhensibles par le cerveau humain. Cela a été dévoilé en Chine par une équipe de chercheurs des universités de Tianjin et de Qinghua, qui estiment avoir franchi une étape majeure dans le domaine des interfaces cerveau-machine. Alors ce système repose sur une puce, une super puce dite neuromorphique, conçue pour imiter le fonctionnement du cerveau humain. Elle dispose de 128 000 cellules électroniques qui peuvent analyser les signaux neuronaux émis par le cerveau avec une très grande précision et en plus en consommant très peu d'énergie.
Monde Numérique :
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12:56] Et la vraie nouveauté c'est donc cette boucle de rétroaction, c'est comme ça que c'est présenté. C'est-à-dire que l'interface n'est pas seulement un outil de lecture mais elle permet vraiment d'interagir. le cerveau reçoit des informations en retour et il va s'adapter à la machine. Cette technologie a été testée pour piloter des objets en quatre dimensions, c'est-à-dire des bras robotiques, des drones, etc., avec, paraît-il,
Monde Numérique :
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13:17] un niveau de précision jamais atteint à ce jour. Voilà qui pourrait donc révolutionner à terme certains secteurs, comme la médecine avec des prothèses intelligentes, la communication pour des personnes paralysées, ou encore la robotique et, au passage aussi, pourquoi pas les jeux vidéo.
Monde Numérique :
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13:38] Avant de passer à la suite de Monde Numérique, un mot d'une technologie innovante qui permet de diffuser du contenu d'une manière complètement nouvelle sur Internet. Il s'agit de Frogans, partenaire de Monde Numérique, qui permet de créer des sites graphiques légers, fonctionnants sur tous les appareils, quel que soit le système d'exploitation, ordinateur, tablette, casque de réalité virtuelle, etc. Frogans est une technologie libre et ouverte qui repose sur un protocole technique entièrement nouveau, sécurisé et respectueux de la vie privée. Frogans fait actuellement l'objet d'une offre de titres qui vous permet d'acquérir, si vous le souhaitez, des parts de la société F2R2 à l'origine de cette innovation. Une opportunité unique d'investir dans une innovation française, porteuse d'un vrai changement de paradigme. Pour mieux comprendre à quoi ressemble Frogans, retrouvez mon interview du cofondateur Alexis Tamas en audio sur le fil de ce podcast ou en vidéo sur la chaîne YouTube de Monde Numérique. Et pour tout savoir sur Frogans, rendez-vous sur le site f2r2.fr, f2r2.fr.
Monde Numérique :
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14:45] Et salut, salut Bruno Guillelminetti à Montréal, comment vas-tu?
Invité 1:
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14:48] Et salut Jérôme Colombet à Paris, ça va très bien, toi?
Monde Numérique :
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14:51] Bien rentré dans tes pénates canadiennes.
Invité 1:
[
14:54] Oui, vous m'avez laissé sortir du pays, j'apprécie.
Monde Numérique :
[
14:56] Cette semaine, Bruno, tu m'as dit, il faut qu'on parle de Netflix. Alors moi, je te dis, comment ça, Netflix? C'est quoi le problème? Et c'est un truc que tu as remarqué. Apparemment, c'est ton écran qui a changé sur ta télé. Ça t'a énervé ou ça te fait plaisir?
Invité 1:
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15:11] Oh, bien, écoute, Jérôme, si c'était que mon écran, il n'y aurait pas de problème, parce que je ne vois pas nécessairement de problème. Mais je vous invite, si vous êtes client chez Netflix, mais vous n'avez pas encore ouvert le téléviseur ou votre écran, ils ont changé l'interface sur les téléviseurs et la réaction n'est pas nécessairement des plus chaleureuses d'un bon nombre d'utilisateurs parce qu'ils ne s'y retrouvent plus. On s'entend.
Monde Numérique :
[
15:39] Alors, qu'est-ce qu'ils ont fait?
Invité 1:
[
15:39] Oui, mais c'est ça. Mais l'interface n'a pas changé tant que ça dans la première étape, dans le premier niveau. Et c'est quand on clique sur des émissions dans les deuxièmes, troisièmes niveaux, il y a de l'information. Ça m'est encore arrivé hier soir. Il y a de l'information qu'on ne trouve plus ou qui a changé de place. Alors, il faut réapprendre. C'est comme quand il y a la mise à jour d'un furteur ou d'un logiciel qu'on utilise beaucoup. Il faut réapprendre, il faut retrouver nos marques, Mais il n'y a pas de quoi gueuler pendant des heures. Sauf que ça a été une réaction un peu malveillante. Évidemment, la plupart du temps, quand on lit des commentaires sur les réseaux sociaux face à un changement, c'est évidemment ceux qui n'aiment pas qui vont commenter. Il y a très peu de gens qui disent « Ah, félicitations, c'était génial. » Ça, ils se le gardent pour eux. Bon, puis tant mieux. Mais donc, c'est ça. Alors, c'est évidemment les gens qui détestent, qui en ont beaucoup parlé cette semaine sur les réseaux sociaux. Et je voulais absolument glisser un mot là-dessus. Mais de l'autre côté, Netflix se défend. Pour permettre d'avoir... Plus d'informations relativement aux productions. Et puis aussi, ils sont en train de préparer des nouveautés dont on ne peut pas parler, mais pour la rentrée. Et puis, ils avaient besoin de revoir un peu l'interface d'utilisation télé pour préparer la venue des nouveaux services.
Monde Numérique :
[
17:03] Alors, c'est vrai que Netflix, c'est plus de 300 millions d'abonnés dans le monde. Donc, forcément, dès que tu changes un petit peu la couleur du papier peint, dans l'eau, tu vas avoir des mécontents. Mais au-delà de ça, je trouve que c'est très intéressant parce que même si le sujet paraît anecdotique, en fait, il n'est pas tant que ça dans la mesure où il montre à quel point l'interface d'un service en plus comme Netflix que beaucoup de gens utilisent tous les jours, finalement.
Invité 1:
[
17:30] C'est presque devenu un service public.
Monde Numérique :
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17:32] Presque. Et à quel point c'est important cette notion d'interface. Et alors, en plus, je trouve que ça a encore plus de relief en ce qui concerne Netflix parce qu'elle est super, leur interface. Et c'est ce qui a contribué à leur succès. Je ne sais pas ce que tu en penses, mais moi je le vois, je consomme beaucoup de vidéos à la demande, je suis abonné à plusieurs plateformes, etc. Et il y en a qui sont complètement en retard à ce niveau-là. Moi, quand je vais sur Arte, par exemple, qui a des très bons programmes, mais c'est une interface du 17e siècle, où tu commences un épisode de série, tu reviens le lendemain, tu ne sais plus où il est, tu ne sais plus où tu en es. Tu veux mettre des sous-titres, enlever des sous-titres, tu es obligé de faire 17 clics. Enfin bon, alors que sur Netflix, tout est extrêmement fluide. Les réglages que tu fais sur ton écran de télé, sur ton profil, tu vas retrouver les mêmes sur ton smartphone, ta tablette ou ton ordinateur. Cette notion de continuité. Et c'est ce qui a fait le succès de cette plateforme. Je trouve que Netflix, la VOD, c'est ce qui illustre le plus l'importance du design et de l'interface utilisateur aujourd'hui dans tous les services high-tech qu'on utilise.
Invité 1:
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18:40] Oui, puis mis à part, je pense, les ordinateurs et les téléphones intelligents, c'est encore le téléviseur et avec un service comme Netflix où le plus de gens sont touchés. Mais parlant de Netflix, la France a une grosse nouvelle concernant Netflix cette semaine.
Monde Numérique :
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18:55] Oui, puisqu'ils ont passé un contrat, un partenariat avec TF1. Et en fait, c'est le groupe TF1. Le groupe TF1, le groupe TF1. Pas seulement la chaîne TF1, mais pour les chaînes du groupe TF1, donc il y a TF1, M6, enfin il y en a, je ne sais plus lesquelles d'ailleurs, qui seront d'après ce que j'ai compris, dont les flux live vont être diffusés dans l'application Netflix. Alors, c'est assez étonnant parce que c'est quand même deux géants qui étaient en concurrence d'une certaine manière et qui ont trouvé un terrain d'entente, mais il paraît qu'ils s'entendent très bien, qu'ils ont de très bonnes relations depuis longtemps.
Invité 1:
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19:32] Mais c'est très habile de la part de TF1 parce qu'en bout de ligne, le temps que les gens passent dans l'interface, dans l'environnement de Netflix, ils ne passent pas à regarder la télé traditionnelle. Et de permettre d'avoir un point d'entrée à TF1 ou l'une de ses chaînes dans l'interface de Netflix, je trouve ça très habile.
Monde Numérique :
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19:54] Ah oui, non, non.
Invité 1:
[
19:55] C'est vrai. Parce que quelqu'un qui dit, ce soir, on va se faire du Netflix, poum, il tombe sur TF1 qui est disponible là. Peut-être qu'il va cliquer, peut-être qu'il va aller voir une série ou qu'il va aller voir le fil en direct. Et ça, je trouve ça très habile. Et je pense que TF1 est en train de marquer des points et que ça va être répliqué, ça, ailleurs dans le monde. Mais ce qui me surprend, puis je veux t'entendre là-dessus, c'est que TF1, là, Ils ont interdit à Molotov, ils ont interdit à d'autres initiatives le fait de distribuer leurs chaînes et qu'ils s'en vont avec le gros méchant.
Monde Numérique :
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20:30] C'est une claque pour les acteurs que tu évoques, pour Molotov. Il y avait également Salto, l'initiative française, qui avait été lancée principalement par France Télévisions, mais avec l'ambition, on se souvient des grandes déclarations d'Elphine Ernotte, la PDG de France Télévisions, qui voulaient faire le Netflix français, fédérer tous les contenus, etc. Et ça a été un bide, ils ont arrêté Salto. Mais on le savait, je ne sais pas combien d'argent public a été englouti là-dedans, mais on savait que, de toute façon, ils n'y arriveraient pas. C'était une tentative pour le principe. Et TF1 n'a pas joué le jeu. Ils freinaient des cas de fer, ils y étaient, mais du bout des doigts, du bout des lèvres. Voilà. Bon, enfin, là, on tombe dans toute la problématique de l'économie de l'audiovisuel.
Monde Numérique :
[
21:20] Alors là, si on commence à partir là-dedans, on ne va plus s'arrêter, mon cher Paul.
Invité 1:
[
21:23] Non, c'est ça, mais quand même. Alors, on parle beaucoup de souveraineté numérique. J'avoue que je trouve ça intéressant que finalement, TF1 prend la porte de l'américain. C'est habile la stratégie, mais c'est un énorme pied de nez pour les joueurs français. Enfin.
Monde Numérique :
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21:37] Tout à fait. Bruno, cette semaine, l'un des sujets aussi, c'est cette nouvelle paire de lunettes, parce que nous, on fait dans les lunettes, bien sûr, on fait dans les sujets d'optique.
Invité 1:
[
21:49] On est biaisé aussi.
Monde Numérique :
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21:50] Dans le sujet de la lunette.
Invité 1:
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21:51] Oui.
Monde Numérique :
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21:52] Oui, puisqu'on parle des lunettes tous les deux. Non, mais annonce de Meta en partenariat avec Oakley. Alors, qu'est-ce que tu en penses? Donc, ça y est, Meta, qui a déjà une paire de lunettes connectées, enfonce le clou d'une certaine manière et va élargir sa gamme.
Invité 1:
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22:06] Oui, mais moi, je t'amène derrière le rideau pour mieux comprendre cette histoire-là parce que Meta, ce n'est pas Meta qui fait des verres et ce n'est pas Meta qui fait la paire de lunettes. C'est Silor Luxottica qui est derrière cette histoire-là, qui produisent.
Monde Numérique :
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22:18] C'est le groupe qui possède la marque Ray-Ban, etc.
Invité 1:
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22:22] Oui, et qui possède aussi Oakley. C'est une de leurs marques. Et donc, c'est ça. Alors, ils sont en train de travailler là-dessus. L'idée là-dedans, c'est que ce serait une paire de lunettes qui serait beaucoup plus résistante aux intempéries que la fameuse version Ray-Ban. Ça, c'est, bon, évidemment, c'est le public. C'est des gens sportifs qui portent ça. Mais quand on va un petit peu plus loin et qu'on fait un petit peu plus de recherche, on se rend compte qu'il y a aussi une version de lunettes intelligentes qui est en préparation pour Prada, Et encore là, pas de surprise, parce que Essilor, Luxetica, ils ont comme marque pour lesquelles ils développent les montures, les verres. Ils ont Costa, ils ont Ribbon qu'on connaît. Il y a aussi Chanel, Prada, Giorgio Armani, Burberry, Versace et Dolce & Cabana. Alors, imagine toutes ces boîtes-là, d'ici un an ou deux, ils ont tous sortiés de lunettes connectées. Exactement.
Monde Numérique :
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23:16] Bon, même si, rappelons que ces lunettes, ce qu'on appelle pompeusement des lunettes connectées, en fait, c'est des lunettes avec un appareil photo intégré, et aussi avec un assistant IA quand même.
Invité 1:
[
23:27] Mais pour le moment, c'est que ça.
Monde Numérique :
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23:29] Mais c'est que ça. Il n'y a pas d'affichage, ce n'est pas de la réalité augmentée, etc.
Invité 1:
[
23:34] Et c'est intéressant parce que cette semaine, je parlais avec des gens de chez Qualcomm dont je ne peux pas nommer les noms parce qu'on m'a dit qu'on avait fait ça sur le sceau de la Naïma. Sauf que je vais quand même leur donner le mérite, c'est Qualcomm. Il me racontait comment l'industrie de ces lunettes intelligentes-là a débouché tout d'un coup. Et là, c'est vraiment les vannes sont ouvertes. Il faut savoir que Qualcomm est au cœur de cette révolution-là. C'est eux qui sont à l'intérieur des Ray-Ban de Méta avec leur petit processeur. La lumière est arrivée aux ingénieurs qui travaillent là-dessus quand ils se sont dit, Mais arrêtons de chercher un système pour faire de la projection à l'intérieur des verres et essayons de bonifier l'expérience des gens qui vont porter la monture sur le nez. Alors, qu'est-ce qu'on peut faire? On ajoute des accessoires, donc un objectif pour prendre des vidéos, prendre de la photo, sur les petites languettes sur les côtés.
Monde Numérique :
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24:33] Sur les branches?
Invité 1:
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24:34] Merci, les branches. On rajoute des mini haut-parleurs pour avoir du son. On rajoute un micro pour être capable de prendre de l'audio, autant dans l'enregistrement que dans l'interface d'utilisation vocale. Et donc, ils sont en train vraiment de bonifier. C'est sûr qu'il y a tout un pan de la recherche qui est fait encore, comment arriver à projeter dans une partie de la lentille. Puis ça, quand on regarde TCL ou d'autres entreprises, même Google, on les voit qui sont en train de travailler là-dessus. Mais de l'autre côté, et ça a été le pari de Meta et c'est le pari de SLR Luxottica, ils sont eux autres vraiment en train de voir comment on peut bonifier sans nécessairement passer pour le moment par la projection. Et c'est pour ça qu'on va voir dans les mois à venir une ribambelle de lunettes apparaître. On présentait un document où il y avait des outils, ils appellent ça la grande catégorie des lunettes XR. Et donc réalité augmentée mixte augmentée oui et avec le son avec les photos qu'on prend on peut augmenter de la réalité exactement et écoute moi j'en ai vu j'ai vite fait j'en ai connu j'en ai compté au moins, une quatre-vingtaine de lunettes ah oui qui sont en projet oui.
Monde Numérique :
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25:54] Ah oui, d'accord. On n'est plus dans des trucs complètement...
Invité 1:
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25:57] Non, non, il n'y en a plus genre 4-5. Oui, oui. Mais il y a différentes marques, différents joueurs. Donc, ça va être vraiment intéressant. Bref, donc, peut-être que 2025, d'ici la fin de l'année, ça va être vraiment... Ça va avoir été l'année des lunettes intelligentes.
Monde Numérique :
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26:11] Tu imagines, tout le monde va filmer, va tout filmer dans les rues. Ça va être horrible.
Invité 1:
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26:16] Oui. Bonjour la vie privée, c'est fini.
Monde Numérique :
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26:19] Ah oui, là déjà, on voyait que dès qu'il se passe quelque chose, au stack, les gens, enfin, tout le monde sort son portable, avant même de demander, vous avez besoin d'aide, vous avez besoin d'un massage caractère ?
Invité 1:
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26:29] Mais là, tu n'as même plus besoin de sortir ton portable.
Monde Numérique :
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26:31] Oui, oui. Et là, tu n'as même plus besoin de sortir ton portable. Mais on commence à avoir arrivé pas mal de vidéos tournées comme ça, en vidéo, en prise de vue subjective, en fait, comme dans les jeux vidéo, quoi. Du coup, on a l'impression vraiment que c'est la personne qui, on voit bien qu'elle a ses lunettes, la caméra sur elle. Eh bien, écoute, quelle époque ! De quoi ? À part ça, de quoi parles-tu cette semaine dans ton carnet, Bruno?
Invité 1:
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26:54] Écoute, je suis encore sous le choc de toutes ces révélations qu'on s'est faites. Sinon, ben écoute, moi, je peux te dire que je parle avec la présidente de l'Union des artistes, qui est le grand syndicat qui représente tout ce qui est acteur, comédien, artiste de la voix. Et avec elle, je parle du dossier de l'IA dans le monde du show business québécois. Il y a un grand manifeste qui a été publié. Ils invitent évidemment les citoyens à appuyer la démarche des artistes. Alors, on parle de cette question-là avec elles. C'est vraiment intéressant. On voit que ça fait longtemps qu'ils travaillent sur le sujet. Ils n'étaient pas vraiment publics par rapport à leurs travaux, mais là, ça commence à sortir. Sinon, du côté de la formation, il y a deux trucs intéressants. Il y en a un, imagine-toi que ça, ça serait du côté professionnel, mais les corps de métier. Il y a ici un cégep qui va donner une formation pendant un an pour les gens qui veulent se lancer dans l'info nuagique. Et c'est une formation qui est gratuite.
Monde Numérique :
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28:00] Le cloud.
Invité 1:
[
28:02] Exact, oui, comme vous dites en France, du cloud.
Monde Numérique :
[
28:06] Le cloud, comme on dit en français.
Invité 1:
[
28:07] Exactement, oui. Et donc, ça, je trouve ça intéressant. Puis de l'autre côté, il y a une boîte québécoise qui, c'est à défaut d'avoir la formation officielle offerte par le ministère de l'Éducation aux jeunes, il y a une organisation qui vient de mettre en place une formation pour les enfants ou les jeunes étudiants. Ça s'appelle IA et toi. Et donc, c'est pour les aider à mieux comprendre l'intelligence artificielle, les possibilités, mais aussi les risques. Alors, à défaut, que ce soit le gouvernement qui l'offre aux enfants, bien là, maintenant, les enseignants, s'ils le veulent, auront ces outils-là pour les proposer à leur classe.
Monde Numérique :
[
28:44] Super. Et je salue tes auditeurs et je te dis à la semaine prochaine. Salut, bonjour.
Invité 1:
[
28:47] Salut, bye.
Invité 1:
[
29:00] Monde numérique, le meilleur de la tech.
Monde Numérique :
[
29:07] Et place aux interviews de Monde numérique. On va parler cybersécurité tout d'abord avec notre partenaire EZ. On va parler aussi souveraineté numérique des entreprises dans un instant. Enfin, on s'intéressera à une technologie que l'on utilise presque tous les jours sans le savoir. C'est le langage XML. J'ai rencontré son créateur. Les interviews qui vont suivre sont proposées en version intégrale. si vous écoutez Monde Numérique, l'hebdo premium sur Apple Podcast ou Spotify. Sinon, retrouvez-les en épisodes séparés longs formats la semaine prochaine sur toutes les plateformes de podcast. Bonjour Benoît Grunemwald.
Invité 1:
[
29:40] Bonjour Jérôme.
Monde Numérique :
[
29:40] Expert cybersécurité chez EZ, on se retrouve pour ce rendez-vous régulier en partenariat entre EZ et Monde Numérique avec une actu chargée ce mois-ci encore, Benoît, et notamment cette impressionnante fuite de données. 16 milliards de mots de passe dérobés, lâchés dans la nature. La presse spécialisée s'est un petit peu emballée en parlant de plus grandes fuites de données de l'histoire, ou bien effectivement c'est quelque chose d'historique ?
Invité 1:
[
30:10] Alors, ce qui est historique, c'est la compilation de toutes ces informations qui nous concernent, nos identifiants, c'est-à-dire login, mot de passe. Et ce n'est pas une fuite qui a été chercher toutes ces informations chez un prestataire. C'est une sorte de combo liste, ça veut dire que c'est une compilation de différentes fuites. Ce qui d'ailleurs a été dans l'actualité récemment où des pirates ont dit « on a récupéré des données sur l'éducation nationale » et en fait c'était encore une fois des combolistes, donc des compilations de différentes fuites de données. Mais c'est quand même dangereux parce que si ces fuites sont récentes, ça veut dire que nos logins et nos mots de passe, ceux que l'on utilise au quotidien, sont dans la nature.
Monde Numérique :
[
30:53] Alors évidemment, on ne sait pas d'où ça vient, ni qui a fait le coup. On sait un petit peu qui serait concerné ?
Invité 1:
[
31:00] Alors, les Français sont concernés. Il y a une certaine régionalité dans les combolistes. Ça va dépendre des différentes fuites. On sait qu'en 2024, il y a eu quand même une très forte prévalence de fuites de données en France. La CNIL avait noté que c'était vraiment une année record, doublement du nombre de violations de données. c'est le terme technique, pour les fuites qui concernent plus d'un million d'entrées. On était passé de 20 à 40. Donc, on imagine que ces données vont se retrouver au fur et à mesure, soit qu'elles sont vendues, soit qu'elles sont données, parce que les criminels n'arrivent pas à les vendre dans ces fameuses combolistes. Et ce qui veut dire qu'à la fois nos emails, nos mots de passe, s'ils sont fuités, mais aussi nos informations bancaires et pourquoi pas nos téléphones, peuvent se retrouver dans la nature. Donc, bien entendu, on est concerné.
Monde Numérique :
[
31:48] On dit que ce sont des données qui proviendraient de ce qu'on appelle des infostyleurs. On peut rappeler ce que c'est ?
Invité 1:
[
31:52] Oui, ce sont des logiciels malveillants qui sont ce qu'on appelle « as a service ». « As a service », ça veut dire « en location ». C'est-à-dire qu'il y a un éditeur de logiciels malveillants qui va mettre à disposition de ses affiliés des panneaux de contrôle à la location. Et donc, on va payer un certain montant pour avoir des versions toujours mises à jour qui vont donc tenter au maximum de passer les barrières de ce qu'on appelait avant les antivirus. Et qui vont sur nos ordinateurs aller voler les logins et les mots de passe, notamment ceux que l'on enregistre dans des navigateurs web, qui sont assez faciles à aller chercher, ou alors pire, si on utilise un fichier Word, ou un fichier texte, ou un fichier, un tableur, pour mettre ses logins et ses mots de passe, eh bien, ces logiciels vont les récupérer, et ils sont tellement importants, et d'ailleurs la France, en ce qui concerne un en particulier, l'Uma Steeler, a été en deuxième position des détections faite par Microsoft parce qu'il y a eu une opération de police-justice qui a été montée conjointement avec Europol, Eurojust, Microsoft. Nous aussi, on y a participé pour démanteler ce fameux réseau d'infostyleurs. C'est quelque chose qui est vraiment, extrêmement préjudiciable pour nous, utilisateurs.
Monde Numérique :
[
33:06] Merci beaucoup, Benoît Grunemwald, expert cybersécurité chez EZ. Et on se retrouve dans la version longue de cette interview pour parler notamment des conseils en matière de cybersécurité pour l'été. Allez, on va s'intéresser un peu au monde de l'entreprise à présent. À l'occasion d'un événement qui avait lieu en mai dernier à Monaco, c'était Ready for It, un rendez-vous destiné aux ETI, les entreprises de taille intermédiaire, et en particulier à leurs responsables informatiques, DSI, RSSI. Il a beaucoup été question de souveraineté numérique à cette occasion. Un épisode spécial en partenariat avec Ready for It sera retrouvé prochainement sur Monde Numérique. Je vous propose tout de suite un extrait avec Maria Iacono, directrice de Ready for It, et Arnaud Philippe, directeur qualité et sécurité chez Médiamétrie et membre du comité éditorial de l'événement. Alors, cette tarte à la crème, je dirais, de la souveraineté, la souveraineté numérique.
Invité 1:
[
34:07] Qui était très, très, très, très loin de nous.
Monde Numérique :
[
34:08] Oui, c'était loin. Aujourd'hui, ça y est, les entreprises sont de plus en plus, disent bon, OK, il y a un problème, il faut qu'on soit souverain, il faut qu'on veille sur nos données, etc. Maintenant, comment on fait quand les seules offres de cloud que j'ai face à moi, c'est Google, Amazon, Microsoft ?
Invité 1:
[
34:24] J'ai vraiment observé, encore une fois, Arnaud, en tant qu'acteur, qui sera la meilleure proposition pour expliquer tout cela. Moi, encore une fois, j'observe, de par mon poste, on est passé, ne serait-ce que de la cinquième édition à la sixième édition de Redifoït,
Invité 1:
[
34:39] un changement de posture sur ce sujet complètement différent. Jusqu'en l'année dernière, on commençait à se dédier, parce que, historiquement, bon, de toute façon, l'Europe ne fait rien. De toute façon, l'Europe ne fait rien. On n'a rien à disposition. Négocier les contrats, on ne peut rien faire et tout s'arrêter là. Et les mois, les mois sont passés. Et aujourd'hui, en fait, il y a vraiment, encore une fois, un changement de posture. Il y a plus de conscience. C'est non seulement une prise de conscience, c'est carrément un changement de posture, de responsabilité. En fait, aujourd'hui, on est plutôt en mode, on se dit, en fait.
Invité 1:
[
35:15] Peu importe si l'Europe bouge ou pas, nous sommes responsables, d'où nous mettons les données. Mais nous avons à donner, nous, là, à demander à nos prestataires, où est-ce que cette data que je possède de mon entreprise et qui est vraiment mon propre patrimoine, où est-ce qu'il va ? D'exiger d'avoir cette responsabilité. En fait, c'est comme si tout d'un coup, il y a eu l'électrochoc en début d'année, vraiment, suivi par les tensions géopolitiques en disant, en fait, nous avons, nous, une responsabilité, même dans les moindres structures, parce qu'on ne peut pas juste laisser faire. Donc, ça, c'est vraiment un changement de posture que j'ai remarqué à l'espace de 12 mois. Arnaud, tu pourras, bien évidemment...
Invité 2:
[
35:56] Je crois que ce qui était tarte à la crème aujourd'hui est en train de devenir un vrai chemin de pensée dans la construction.
Monde Numérique :
[
36:09] Une valeur d'entreprise, quasiment.
Invité 2:
[
36:10] Presque une valeur d'entreprise, absolument. Et un nouveau Graal.
Monde Numérique :
[
36:16] Quelque part.
Invité 2:
[
36:17] Alors, comme tout Graal, on ne l'attrape jamais. Mais c'est bien ça, le sujet aujourd'hui, c'est de se dire, quels sont les outils que j'ai à ma disposition pour maîtriser ma data ? Quels que soient les acteurs...
Monde Numérique :
[
36:31] Alors, est-ce qu'ils existent, ces outils, justement ?
Invité 2:
[
36:34] Alors, il y a des acteurs nationaux qui émergent, qui commencent à...
Monde Numérique :
[
36:40] Là, c'est votre casquette médiamétrie, pour le coup. C'est...
Invité 2:
[
36:44] Et c'est ma casquette, de Ready for It qui a échangé avec différents partenaires et différents homologues. Oui, il y a des offres qui commencent à émerger. Oui, elles sont de plus en plus sérieuses, elles sont de plus en plus solides.
Invité 1:
[
37:04] Et il faut les soutenir.
Invité 2:
[
37:05] Et il faut les soutenir.
Monde Numérique :
[
37:06] Il faut les encourager. On parle de cloud, on parle d'applicatifs aussi, d'outils de communication interne, etc.
Invité 2:
[
37:13] Après, je pense qu'il faut être réaliste, si tous les acteurs économiques français, décident demain de rapatrier toute leur data uniquement chez des acteurs français, ça ne tiendra pas.
Monde Numérique :
[
37:29] C'est-à-dire qu'on n'a pas les ressources ? En quantité ou en qualité ?
Invité 2:
[
37:33] Les deux. Par contre, l'offre est de plus en plus importante, la possibilité de le faire est de plus en plus importante. Je pense qu'on a des acteurs qui sont de plus en plus solides sur le marché pour accueillir et rapatrier de l'information. Mais c'est quelque chose qui va prendre du temps. On a des acteurs essentiellement américains qui ont trois, quatre longueurs d'avance quand même sur le sujet. Et à un moment donné, même si on ne veut pas qu'ils soient incontournables ou que l'on tourne la tête, ils sont là et l'offre n'est pas si inattractive que ça. Simplement, aujourd'hui, ils sont estampillés américains et on sait toutes les tensions qu'il y a aujourd'hui autour de...
Invité 1:
[
38:15] Les espoirs dans tout ça, c'est aussi d'imaginer des négociations différentes aussi au niveau international avec ces acteurs. Il n'y aurait pas tout ce monde qui se braque ou il y aurait ceux qui comprennent la posture de nos organisations européennes, du coup, de travailler avec. Et donc, d'arrêter, du côté vraiment des garçons de ça, d'arrêter cette structure. Nous sommes les rois du pétrole et c'est comme ça. Il va y avoir...
Monde Numérique :
[
38:42] Ils sont en train de réagir.
Invité 1:
[
38:43] Ils sont en train de passer à la contre-attaque.
Monde Numérique :
[
38:45] Et d'ailleurs, avec un petit peu de... Je ne sais pas comment on peut appeler ça. De souveraineté washing, non ?
Invité 1:
[
38:51] Oui, bien sûr.
Monde Numérique :
[
38:51] De s'associer avec des acteurs locaux.
Invité 1:
[
38:54] C'est une manière de bouger.
Monde Numérique :
[
38:56] Oui, mais est-ce qu'un cloud Amazon ou Google, sous le contexte qu'il est associé à un acteur européen, devient un cloud souverain ?
Invité 1:
[
39:04] Je pense que des progrès sont en cours et seront de plus en plus faits justement pour avoir un partage du monde plus équitable. Parce qu'on arrive à un point de nos retours. Parce que sinon, chacun reste chez soi et on va dans la caverne. Donc, il y a vraiment des... certes, il y a le roi du pétrole, comme je disais, mais le monde économique est complexe et varié. Et je pense que se couper de l'Europe ne convient à personne.
Monde Numérique :
[
39:29] Merci Maria Iacono, directrice de l'événement Ready for It, et Arnaud Philippe, directeur qualité et sécurité chez Médiamétrie et puis membre du comité éditorial de l'événement Ready for It.
Invité 1:
[
39:40] Important.
Invité 2:
[
39:41] Merci beaucoup.
Monde Numérique :
[
39:42] Et si ce sujet vous intéresse, retrouvez l'épisode spécial complet de Monde Numérique consacré à Ready for It, Épisode du 24 juin 2025. C'est un peu une figure de l'histoire de l'informatique que je reçois aujourd'hui dans le monde numérique. Bonjour Jean-Paoli.
Invité 1:
[
40:03] Bonjour.
Monde Numérique :
[
40:04] Vous êtes informaticien. Vous avez travaillé à l'INRIA, le centre français de la recherche en informatique. Vous avez travaillé 10 ans chez Microsoft. Oui, je dis que vous faites un peu partie de l'histoire parce que sur des sujets qui ont marqué l'histoire des technologies Internet Explorer, InfoPath, InfoPath, qui est un logiciel de Microsoft très connu dans les entreprises, HTML5, et surtout le langage XML, dont vous êtes l'un des co-inventeurs. C'est bien ça ?
Invité 1:
[
40:31] C'est bien ça, oui.
Monde Numérique :
[
40:32] Est-ce que vous pouvez nous rappeler ce que c'est ?
Invité 1:
[
40:35] Oui, donc moi déjà, j'ai travaillé dans des startups de l'INRIA pendant dix ans, donc avec des chercheurs extraordinaires comme Gilles Kahn et bien d'autres. Et ces chercheurs en France m'ont inspiré à penser le document de façon un peu différente, comme étant une source de données. Et donc, moi, je vois les documents, donc les documents longs, comme un cento de données. Surtout quand vous avez 10 pages, 20 pages, 200 pages, comment vous allez organiser ces données à l'intérieur de ces documents ? Et toute l'idée de Kissamel vient de là.
Monde Numérique :
[
41:05] D'accord.
Invité 1:
[
41:06] Toute l'idée, oui, parce que...
Monde Numérique :
[
41:07] Organiser les données à l'intérieur d'un document.
Invité 1:
[
41:09] Imaginez des documents d'assurance ou bien des documents pour développer des médicaments, des documents extrêmement complémentaires. Comment est-ce que vous prenez 100 pages de 100 pages et puis vous représentez absolument toute l'information qu'il y a à l'intérieur, non pas en termes de caractère, de mots, de sections, de choses en gras, en italique, mais en termes littéralement de concepts. Et ces concepts peuvent être répétés. Quels sont les mots sémantiques ? Et le modèle classique des bases de données que tout le monde connaît, qui est le modèle relationnel, ne marche pas. Donc, il fallait inventer un autre modèle. Ce modèle, c'est le modèle semi-structuré, sémantique, que XML implémente.
Monde Numérique :
[
41:51] Ça veut dire quoi XML, rappelez-nous ?
Invité 1:
[
41:53] Extensible Markup Language. Donc, le mot vient du fait qu'à un certain moment, les gens commençaient à connaître HTML. Et donc aussi, de façon marketing, il y a James Clark qui allait mettre X devant pour expliquer que c'était extensible.
Monde Numérique :
[
42:08] D'accord. Alors, XML, c'est utilisé dans quoi ? Dans les applications mobiles ?
Invité 1:
[
42:16] Par exemple, moi, je suis très fier que j'ai réussi à ce que, donc, influent que Microsoft bâtisse tous les formats du monde aujourd'hui, donc qui sont utilisés dans le monde, sauf PDF, donc DocX, SLSX, PPTX, donc tout le monde. Donc, c'est du XML. L'extension, c'est docx. Le X, c'est pour XML. Vous pouvez le unzipper, donc vous pouvez utiliser à l'intérieur du XML. Donc, en gros, tous les documents du monde, sauf PDF, c'est du XML.
Monde Numérique :
[
42:47] D'accord. OK. Donc, en fait, c'est-à-dire qu'il y a le texte et puis il y a quoi ?
Invité 1:
[
42:50] Il y a des marqueurs à l'intérieur.
Monde Numérique :
[
42:52] Des marqueurs, des éléments de mise en forme. Mais quelle différence avec le HTML ?
Invité 1:
[
42:55] Eh bien, en général, ce que vous essayez de mettre dans ces marqueurs, c'est le signifiant. Donc, au lieu de mettre que c'est un titre, vous dites que c'est un nom de médicament, ou alors que c'est un médicament. Et à l'intérieur, au lieu de dire que c'est du gras de l'italique, vous dites que le médicament, c'est fait pour qui, pour quels âges, etc. Donc, vous marquez au niveau sémantique, vous utilisez des tags sémantiques au lieu des tags HTML.
Monde Numérique :
[
43:24] D'accord, parce que moi j'avais un peu l'image du XML comme une version plus légère et en même temps plus passe-partout du HTML, c'est ça ou ?
Invité 1:
[
43:35] En fait, ce qui s'est passé, c'est normal, en fait, XML a été utilisé pour tout et n'importe quoi. Vraiment parce que c'est un outil très puissant pour pouvoir envoyer de l'information d'une machine A à une machine B. Et en général, avant XML, les gens utilisaient du binaire, utilisé. Et donc, quand on a fait XML, on commence à l'utiliser pour tout, mais vraiment n'importe quoi. D'ailleurs, maintenant, depuis, il y a d'autres formats qui ont repris aussi les mêmes idées, comme JSON et l'autre, mais les mêmes structures, les mêmes idées, c'est de structurer, ça vient des fondamentaux d'XML.
Monde Numérique :
[
44:09] Alors, ça fait partie des choses qu'on utilise tous, tous les jours, sans le savoir, bien souvent. Sauf, évidemment, les professionnels, les informaticiens qui travaillent dessus. Dans quel contexte vous avez développé ça ? Donc, vous étiez au sein de Microsoft à ce moment-là ?
Invité 1:
[
44:22] Alors moi, j'ai passé encore une fois dix ans dans les startups de l'INRIA. En début, on était en Rocancourt, puis après à 141 en Yvelines.
Monde Numérique :
[
44:33] Donc en France.
Invité 1:
[
44:34] C'était ici, en France. Mais je faisais partie. Je travaillais avec, à l'époque, des chercheurs de l'INRIA à l'IMAG, donc Vincent K, etc. Et on avait développé des logiciels qui faisaient du SGML. À l'époque, celui qui venait avant XML, et je faisais partie d'une communauté de, on va dire, 50-80 personnes dans le monde. On se réunissait tous les années à Boston, en plein milieu du froid de décembre, pour discuter comment on allait changer le monde, pour vous dire, littéralement. Puis à certains moments, on s'est dit qu'avec l'avènement d'HTML, que c'était le moment. Donc on s'est réunis, indépendamment de quelle société. Moi, à l'époque, Microsoft m'avait trouvé et donc, j'ai quitté. Donc, Microsoft m'a demandé de quitter mon poste de directeur technique de la startup ici à Paris.
Monde Numérique :
[
45:27] Et il y a encore un cerveau français qui s'en va ?
Invité 1:
[
45:30] Pour aller à Redmond pour les aider à développer l'Internet Explorer. Et donc, j'ai été là-bas et quelques mois plus tard, je me suis connecté avec ma communauté d'origine, donc la communauté SGML, et on a simplifié ce qu'on faisait depuis dix ans. et on l'a fait très très vite, ce qu'on allait faire, et on l'a créé vraiment très rapidement. C'est devenu XML. Donc, c'était de la collaboration avec quelques collègues.
Monde Numérique :
[
45:58] Donc, c'était pour votre usage personnel, au départ ? Enfin, pour votre usage personnel, je veux dire, de travail, mais interne, ou vous vous destignez déjà à l'extérieur ? Non, non, non.
Invité 1:
[
46:06] C'était fait pour l'extérieur. Depuis le début, on voulait changer le monde, vous savez.
Monde Numérique :
[
46:10] Oui, tous les gens comme vous, là, tous les informaticiens.
Invité 1:
[
46:14] Mais donc, l'idée, l'idée, c'est précisément de faire quelque chose. Vous l'avez changé, ça l'a dit.
Monde Numérique :
[
46:19] Je vous rassure.
Invité 1:
[
46:20] Non, mais c'est pour le bon. L'idée, c'était que précisément, les données qui sont dans les documents puissent être libérées et que ça peut être partagé entre plusieurs des centaines de milliers d'ordinateurs. C'était l'idée, parce qu'on pensait que quelque chose de bien allait venir.
Monde Numérique :
[
46:35] Oui, bien sûr. Et aujourd'hui, XML appartient à qui ?
Invité 1:
[
46:39] Personne. C'est un standard du W3C. Et c'est utilisé... Vous savez, ça fait partie des couches de toutes les machines informatiques que vous utilisez aujourd'hui. Je pense qu'il y en a dans votre frigo.
Monde Numérique :
[
46:51] Du XML dans mon frigo, vous voyez ?
Invité 1:
[
46:52] Oui, à un certain moment, il y avait...
Monde Numérique :
[
46:56] Entre le beurre et le fromage ?
Invité 1:
[
47:01] Mais je ne rigole pas. Oui, c'était dans les devices. Oui, c'est des couches très basses. Puis voilà, le gouvernement fédéral américain, la plupart des lois sont exportées en XML. Vous les trouvez dans les lois dans les documents de base oui.
Monde Numérique :
[
47:19] C'est étonnant j'imagine que c'est ça qui vous a amené à Dokugami dont on va parler dans un instant et avant de parler de Dokugami, votre regard à tous les deux donc Jean Paoli et Grégory Sennet sur l'événement où nous sommes aujourd'hui VivaTech 2025 je ne sais pas si c'est la première année où vous venez comment vous voyez ça ? Parce que je précise que vous ne vivez plus en France vous vivez aux Etats-Unis.
Invité 2:
[
47:44] Grégory moi je suis dans la Silicon Valley depuis 13 ans, très intéressant VivaTech ça ressemble énormément de compagnies françaises, technologiques beaucoup axées sur l'intelligence artificielle machine learning plein d'aspects, donc robotique, etc, donc natural language on a vu beaucoup de boîtes qui travaillent par exemple la voix, et des interactions homme-machine, de différentes manières donc très intéressant, mais on découvre Et vous.
Monde Numérique :
[
48:11] Jean ?
Invité 1:
[
48:11] Oui, oui, c'est pareil. Moi, ça m'avait vraiment impressionné parce que je n'avais pas vu une conférence aussi variée depuis très longtemps, d'accord ? Donc, ça me rappelle quand le cloud est arrivé, il y avait aussi des grandes conférences comme ça qui étaient sur tout le genre d'utilisation du cloud. Avant ça, c'était quand XML était arrivé, avant ça, c'était quand le mobile. C'était vraiment très impressionné ce matin quand je suis venu, parce que c'est surtout le genre d'application. Il y a tellement de variations, de variétés, et c'est très enrichissant. En plus, pour nous, qui habitons là-bas, on s'éduque. C'est vraiment l'écosystème plus qu'européen.
Monde Numérique :
[
48:54] Quelle différence vous voyez entre l'écosystème américain, californien, et l'écosystème français ?
Invité 1:
[
49:03] En fait, on travaille beaucoup en ligne.
Monde Numérique :
[
49:06] Donc les technologies sont les mêmes ?
Invité 1:
[
49:07] Oui, mais le fait qu'il y ait en présentiel, c'est très différent. Mais sinon, c'est les mêmes technologies. Moi, je me sens à l'aise. C'était surtout la concentration. On a dit, je ne sais plus combien, de 100, 160 000 personnes attendent.
Monde Numérique :
[
49:25] Oui, 165 000 personnes attendues absolument, visiteurs. 14 000 start-up.
Invité 1:
[
49:30] C'est extraordinaire.
Monde Numérique :
[
49:32] Oui, en tant que Français, ça fait vibrer votre fibre patriotique. Ça ne vous donne pas envie de revenir ? Non.
Invité 1:
[
49:40] Écoutez, moi, je suis un pur produit d'excellence française, je le dis. Moi, je suis né à Beyrouth. J'étais au lycée franco-libanais depuis l'âge de 4 ans, etc. Donc, l'éducation, pour moi, c'est très personnel. C'est évident. Et c'est à cause de ça qu'il y a plein de raisons. Mais on va dire 50%, c'est à cause de l'attachement émotionnel à la France.
Monde Numérique :
[
50:07] Très bien, restez attachés à la France. Merci beaucoup Jean-Paoli, de la société DocuGami. Et voilà, c'est la fin de cet épisode de Monde Numérique L'Eddo du 21 juin 2025. Un épisode chargé de plus en plus d'interviews en ce moment sur Monde Numérique. Écoutez, ça se bouscule au portillon. On ne va pas se plaindre, tant mieux.
Monde Numérique :
[
50:39] On essaye de vous présenter le meilleur en version longue, en version courte. Et donc, ne ratez pas, si vous ne les avez pas entendus dans cet épisode, les interviews en version intégrale, surtout la semaine prochaine en épisodes séparés. On se retrouve donc samedi pour un nouvel épisode de l'Hebdo avec toujours des news, du débrief, des invités. D'ici là, je vous souhaite une très bonne semaine, pleine de tech. Salut !