📆 L'HEBDO 11/10 - Les robots arrivent (et ils font la vaisselle)
11 octobre 202553:44

📆 L'HEBDO 11/10 - Les robots arrivent (et ils font la vaisselle)

Cette semaine : les humanoïdes domestiques frappent à la porte avec le robot Figure 03, OpenAI veut transformer ChatGPT en interface du futur, la France toujours privée d'innovations Google, et une carte à puce post-quantique. Sans oublier l’IA qui nous rend paresseux selon Marion Carré, et un gadget totalement inutile donc indispensable signé Olivier Mével.

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L'actu

🤖 Figure 03 : le robot qui débarrasse la table

Un humanoïde qui range les chaussettes, s’occupe du chien et plie le linge ? C’est ce que promet la startup américaine Figure avec son nouveau robot Figure 03, présenté dans une vidéo spectaculaire cette semaine. Doté d’une IA maison baptisée Helix, d’un champ de vision élargi et de capteurs ultra-sensibles, ce robot nouvelle génération vise une production industrielle de 100 000 unités en 4 ans. Encore lent mais prometteur, il incarne l’entrée des robots dans la vie quotidienne, avec toutes les interrogations que cela suscite.

🛡️ Quantique : une carte à puce pour résister au futur

Alors que le physicien français Michel Devoret reçoit le prix Nobel pour ses travaux sur les circuits quantiques, Thalès annonce une première mondiale : une carte à puce dotée de cryptographie post-quantique, certifiée par l’ANSSI. Un pas décisif face aux menaces que feront peser demain les ordinateurs quantiques sur la cybersécurité.

Le Debrief Transat

🧠 ChatGPT devient une plateforme (et ça change tout)

Décryptage avec Bruno Guglielminetti (Mon Carnet) du virage stratégique de ChatGPT qui pourrait devenir une super-application intégrant des services comme Spotify, Booking ou Uber. Derrière cette révolution, une question majeure : l’interface de demain sera-t-elle conversationnelle ? Une transformation qui pourrait bouleverser les usages… à condition que les géants de la tech jouent le jeu.

🇫🇷 France, la grande absente du Mode IA de Google

Google déploie son bouton “mode IA” dans son moteur de recherche, sauf… en France. Officiellement pour des raisons réglementaires. Officieusement, en raison de tensions persistantes autour des droits voisins. Résultat : une fois de plus, les utilisateurs français sont privés d'une innovation majeure.

📊 Les auditeurs de Monde Numérique : résultats du sondage

Vous êtes majoritairement cadres ou indépendants, passionnés par l’IA et fidèles à votre rituel tech du week-end. Un grand merci pour votre participation au sondage ! Retour sur les enseignements dans cet épisode.

Les interviews

🎤 L’IA nous rend-elle paresseux ? (Marion Carré, Ask Mona)

Autrice du livre Le paradoxe du tapis roulant, Marion Carré nous alerte sur le risque d’une délégation excessive de nos capacités cognitives à l’IA. Pour elle, il faut transformer l’IA en un “tapis de course” qui nous muscle intellectuellement, plutôt qu’en “tapis roulant” qui nous anesthésie.

🎤 La machine, gadget inutile donc indispensable (Olivier Mével, Multiplier)

Il s’appelle “la machine” et ne sert à rien… sauf à interroger notre rapport à la technologie. Ce petit cube referme mécaniquement son interrupteur dès qu’on l’active. Clin d’œil à Marvin Minsky et à l’histoire de l’IA, ce gadget à la fois absurde, poétique et design pourrait devenir le prochain objet culte des geeks.

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Monde Numérique : [0:10] Ils arrivent, ils seront bientôt dans nos foyers, prêts à faire la vaisselle Monde Numérique : [0:15] ou arranger les courses. Si vous n'êtes pas pris de panique et que vous ne partez pas en courant en les voyant arriver, les robots humanoïdes sont dans les starting blocks avec un nouveau venu présenté cette semaine, le numéro 3 de la startup américaine figure. Monde Numérique : [0:26] Les robots à la maison, ça ne sera bientôt plus de la science-fiction. Monde Numérique : [0:35] Dans le même temps, l'intelligence artificielle fait peur. entre les risques de se faire piquer son emploi et celui d'une intelligence toute puissante, rivale de l'espèce humaine, les mouvements d'action et les mises en garde se multiplient. Mais ce n'est pas ça qui arrêtera l'innovation, ni l'appétit sans limite d'OpenAI. ChatGPT va-t-il devenir une plateforme pour avaler toutes les applications ? Monde Numérique : [0:59] On en parle avec Bruno Guglielminetti. On reviendra également sur le nouveau service de Google, mode IA, sympa, mais pas disponible en France. L'informatique quantique, alors que le physicien français Michel Devoray reçoit le prix Nobel, Thalès met au point la première carte à puce capable de résister à une attaque quantique. Je vous en parle dans l'innovation de la semaine. Et puis les interviews cette semaine. L'IA nous rend-elle paresseux ? Je reçois l'entrepreneur et autrice Marion Carré qui signe un essai sur les risques de l'intelligence artificielle. Monde Numérique : [1:38] Enfin, vous allez découvrir une innovation totalement inutile, donc absolument indispensable, la machine, le gadget électronique que les geeks pourraient bien s'arracher l'an prochain. Invité : [1:51] Monde numérique, Jérôme Colombain. Monde Numérique : [1:57] Bienvenue à l'écoute de cet épisode entre angoisse et légèreté avec plein d'innovation. Monde numérique, l'hebdo du 11 octobre 2025. Ravi de vous retrouver pour cette nouvelle émission. Monde numérique, l'hebdo, c'est chaque samedi 50 minutes de news, de talks, d'interviews consacrés aux meilleurs de la tech. Plus d'une heure et sans pub si vous êtes abonné à la version longue sur Apple Podcast ou Spotify. et sinon retrouver des interviews en version intégrale ainsi que des édits ou des actus sur le fil du podcast Monde Numérique sans oublier les vidéos sur la chaîne YouTube. Merci pour vos commentaires, vos petites étoiles sur votre plateforme d'écoute. Merci également aux nombreux auditeurs qui ont répondu aux sondages de Monde Numérique que je vous proposais ces dernières semaines afin de mieux connaître vos attentes. Les résultats sont très intéressants, plein d'enseignements. Je vais vous en dire un mot dans la deuxième partie de cette émission. En attendant, c'est parti pour l'actu. Monde Numérique : [2:47] Il est grand, il est beau, il ne sent pas le sable chaud, mais peut-être plutôt le plastique et le métal. Il s'appelle Figure03. Il a été présenté cette semaine dans une vidéo assez spectaculaire. Il s'agit donc du nouveau robot humanoïde de la start-up américaine, de la Silicon Valley Figure. Figure en anglais. C'est l'un des grands noms de la robotique, Figure, qui petit à petit semble faire son trou, en tout cas en présentant des produits plutôt intéressants. même si pour l'instant aucun n'est commercialisé. Et donc, figure 03, ce robot humanoïde est plein de promesses. Pourquoi ? Parce qu'il s'agit donc de la troisième génération d'appareils de cette marque. Et celui-ci serait réellement capable cette fois d'effectuer des tâches quasi humaines. Il pourra apprendre directement auprès des humains. C'est la promesse en tout cas du constructeur. Par exemple, et ce qu'on peut voir dans la vidéo de présentation, C'est ce gentil robot débarrasser la table, faire la vaisselle, ranger la maison, ramasser les chaussettes ou les jouets des enfants... Plier le linge et même s'occuper du chien. Pour les jours où vous n'avez pas envie de sortir le toutou, le robot pourra le faire à votre place, il restera juste à convaincre le chien. Monde Numérique : [4:01] Impressionnant, de quoi faire rêver les plus technophiles, de quoi effrayer les plus technophobes. Figure 03, en tout cas, promet une fluidité proche de celle d'un humain. Alors c'est vrai que les images sont impressionnantes, même si on ne sait pas exactement comment a été tournée cette vidéo, est-ce que chaque séquence a demandé des dizaines de prises à chaque fois, Les mouvements sont assez fluides, impressionnants, mais encore assez lents. Imaginez un majordome sous-tranquillisant, donc il ne faut pas trop le speeder. Dans bien des cas, pour l'instant, on aurait plus vite fait de ranger la cuisine soi-même. Quoi de neuf sur ce figure 0.3 ? Par rapport au modèle précédent, il s'agirait d'une refonte complète. D'abord, il intègre la nouvelle intelligence artificielle de figure qui s'appelle Helix, qui a été développée spécialement par la société et qui remplace Chagipiti, qui équipaient les versions précédentes. Il y a aussi des changements techniques importants. D'abord, au niveau de la captation d'images, avec une fréquence d'images qui serait deux fois plus élevée, avec quatre fois moins de latence et un champ de vision plus large par caméra. Donc forcément, on imagine que ça doit lui donner plus de compétences. Il est doté de capteurs tactiles capables de détecter des forces très très faibles. Monde Numérique : [5:12] Il peut par exemple sentir un trombone. Il peut détecter des choses qui pèsent à peine quelques grammes, ce qui laisse donc augurer une manipulation d'une grande précision. Il est un peu moins gros, un peu moins lourd que son prédécesseur et il pourrait fonctionner 5 heures d'affilée grâce à une batterie de 2,3 kWh. Enfin, parce qu'avec un appareil comme ça à la maison, on se demande si on ne risquera pas quand même de se faire parfois bousculer ou de se faire mal. Pour éviter de se faire pincer par les rouages et les articulations de la bête, de la mousse a été insérée et installée à des endroits stratégiques. Alors si comme moi votre imaginaire a été forgé avec des images de robots humanoïdes à la iRobot, vous allez donc bientôt pouvoir vous régaler ou au contraire, je le disais dans le sommaire, partir en courant en estimant que cette fois ça va vraiment trop loin. Mais c'est donc une réalité, les robots vont arriver dans les foyers. Bon, on ne sait pas encore quand ni à quel prix, car pour l'instant, il n'y a aucun prix pour ce figure 03. Mais ce qui est intéressant, c'est que la marque affiche ses ambitions industrielles en promettant de pouvoir produire jusqu'à 12 000 robots humanoïdes par an et un objectif de 100 000 robots au cours des quatre prochaines années. Voilà, pour ce robot figure 03, donc pour la maison, mais pas seulement, puisqu'on pourra servir également dans le monde professionnel, dans des entrepôts, etc. On l'imagine très bien dans les entrepôts Amazon ou autres pour aller faire ce qu'on appelle du click and place, c'est-à-dire prendre des objets dans un container, les mettre à un autre endroit, etc. Monde Numérique : [6:41] Figure qui vient s'ajouter au catalogue de plus en plus riche et intéressant de futurs robots humanoïdes. On pense bien sûr à Tesla et puis on pense à tout ce qui se passe en Chine. On a déjà eu l'occasion d'en parler dans ce podcast. Énormément de robots humanoïdes à venir. Monde Numérique : [6:59] Pendant que les robots et les nouveautés en intelligence artificielle se succèdent à une vitesse effrénée, on parlera tout à l'heure des nouvelles ambitions d'OpenAI, eh bien il y a une petite musique qui commence à se faire entendre. C'est celle des inquiets de l'IA. Ceux qui pensent que le futur de l'intelligence artificielle sera tragique et qu'avec les développements de l'IA, l'humain court à sa perte. Pour l'instant, ce n'est pas encore vraiment à la une de l'actualité, c'est ce qu'on appelle des signaux faibles, mais il se passe des choses. Par exemple, le fin septembre, des ONG ont lancé, ont profité d'une réunion de l'ONU pour lancer un appel mondial pour fixer des lignes rouges, c'est-à-dire appeler les gouvernements à établir des limites en matière de développement de l'intelligence artificielle. Quelques grands noms de l'IA dont on a déjà souvent parlé tirent la sonnette d'alarme, comme Joshua Benjo ou Geoffrey Hinton. Et à ce sujet, vous pouvez également lire cette semaine, dans Le Point, une interview réalisée par mon confrère Guillaume Gralet, interview de Guido Reichthater, un activiste américain qui a mené une grève de la faim de 30 jours devant le siège de la société Anthropique à San Francisco pour réclamer l'arrêt des recherches sur l'AGI, l'intelligence artificielle générale. Selon cet activiste, il suffirait de changer des bricoles dans le code informatique de l'IA aujourd'hui pour passer, dit-il, du remède au poison. Monde Numérique : [8:25] Guido Reichtater cite ainsi Alan Turing, le grand-père de l'informatique, qui aurait dit que créer des machines dotées de la même capacité que l'homme serait un acte d'une immense stupidité, car ça équivaudrait à donner naissance à une espèce. Monde Numérique : [8:40] Bon, les motifs d'inquiétude sont malgré tout encore assez divers et assez flous. Pour certains, c'est le risque de domination par une super IA, ça c'est le scénario Terminator, qui semble malgré tout le moins probable. Pour d'autres, c'est tout simplement des risques d'utilisation malveillante de l'IA, et ça, ça a déjà commencé, de la cybercriminalité à la fabrication d'armes chimiques ou toutes sortes d'autres joyeusetés, en passant par la désinformation, etc. Et puis, plus basiquement, il y a aussi les conséquences sociétales de la généralisation de l'IA, qui va fortement impacter notamment le monde du travail, mais aussi l'organisation de la société d'une manière générale. Une transformation qui n'est pas du tout, il faut bien le dire, anticipée aujourd'hui par les responsables politiques. On voit bien qu'ils ont clairement d'autres chats à fouetter, notamment en France. Bon, alors voilà, je voulais juste en toucher un mot, parce que, mis bout à bout, ces événements méritent qu'on y jette un coup d'œil. Il n'est pas impossible que les militants et activistes, toujours à la recherche d'une belle cause à défendre, se saisissent de ce problème et donnent de la voie prochainement. Voilà, si jamais ça arrive, vous pourrez vous dire que vous en avez entendu parler en premier dans Monde Numérique. Monde Numérique : [9:57] L'intelligence artificielle, encore avec cette anecdote qui fera réfléchir certains. L'IA, c'est bien, mais il ne faut pas prendre les gens pour des imbéciles quand on s'en sert. et même si on fait partie des métiers qui risquent d'être fortement impactés par l'intelligence artificielle. Je m'explique, c'est le cabinet de conseil Deloitte qui vient de la prendre à ses dépens en se faisant taper sur les doigts en Australie. Deloitte va devoir rembourser une partie d'une facture de 440 000 dollars australiens au gouvernement parce qu'un rapport qu'il avait transmis aux autorités était bourré d'erreurs générées par l'intelligence artificielle. Il s'agissait d'un rapport commandé par le département de l'emploi et qui contenait, tenez-vous bien, des références inventées, des citations judiciaires inexistantes, des articles scientifiques fictifs et même un jugement de cour fédérale fabriqué. Monde Numérique : [10:51] Évidemment, ça fait un peu désordre. Et puis tiens, allez-vous être remplacé par l'intelligence artificielle ? La question se pose depuis l'avènement de Chagipiti en 2022, mais même avant, parce qu'il y avait eu l'une des premières études qui s'interrogeaient sur l'impact de l'IA sur l'emploi. Elle date de 2013, c'était la fameuse étude d'Oxford. Cette fois, c'est OpenAI qui vient de publier la liste des métiers qui devraient prendre cher, comme on dit. 44 métiers particulièrement vulnérables face à l'automatisation des tâches par l'intelligence artificielle ça couvrirait 9 secteurs parmi les plus rentables aux Etats-Unis alors on peut citer, En priorité, parmi les professions les plus menacées, sans surprise, les traducteurs et les programmeurs. On pourrait ajouter aussi les doubleurs de cinéma, les animateurs de films d'animation, etc. On voit ce qui se passe aujourd'hui avec des IA comme Sora, Sora 2. Monde Numérique : [11:46] Et puis il y a aussi, c'est intéressant, un peu inattendu, des professions traditionnellement considérées comme profondément humaines, tels que psychologues, assistants sociaux, infirmiers, pharmaciens et même détectives. Tous ces métiers pourraient être impactés par l'IA génératif selon OpenAI. Alors, affecter, ça ne veut pas dire disparaître, mais plutôt simplement qu'une grande part des tâches liées à ces métiers devraient être et pourront être effectuées par l'IA avec un très haut niveau de performance. Monde Numérique : [12:20] Le quantique, c'est fantastique et c'est un français qui décroche le prix Nobel de physique 2025 pour ses travaux sur le quantique. Michel Devoret, chercheur à l'université de Yale, a été récompensé cette semaine conjointement avec deux autres chercheurs, John Clark et John Martinis. Pourquoi cette récompense ? Ces scientifiques ont démontré qu'un circuit électrique pouvait se comporter comme un atome avec des niveaux d'énergie discrets. Des découvertes qui ne diront pas grand-chose aux profanes, mais qui ouvrent la voie aux technologies quantiques, notamment l'informatique avec des ordinateurs quantiques qui permettront des calculs beaucoup plus rapides, beaucoup plus efficaces. Le quantique, on le sait, doit apporter énormément de choses positives, comme par exemple la découverte de nouveaux médicaments, mais aussi des problèmes, des inconvénients, notamment la possibilité de déchiffrer les messages qui sont actuellement codés avec des clés de chiffrement même très puissantes. Donc c'est un véritable risque pour tout ce qui a besoin de sécurité aujourd'hui dans notre vie quotidienne, les banques, les mots de passe, etc. Un risque auquel il faut se préparer et justement coup de chapeau au groupe français Thalès qui vient de mettre au point la première carte à puces quantique. Peut-être votre future carte bancaire dans un monde où la sécurité des cartes actuelles pourrait sauter comme des bouchons de champagne du fait des algorithmes quantiques de déchiffrement. Bref, c'est l'innovation de la semaine. Explication de notre ami Lya de Google Notebook. Invité : [13:48] Thalès a donc lancé ce qui est, tenez-vous bien, la toute première carte à puce en neuvop qui intègre une cryptographie dite post-quantique. Et ce n'est pas tout, elle a reçu une certification de sécurité vraiment du plus haut niveau. Ça s'appelle Common Criteria EAL 6+, de la part de l'ANSI, l'agence française de cybersécurité. Le Figaro dit même que c'est une première mondiale. Pourquoi c'est si important ? Eh bien, l'informatique quantique, ça progresse très, très vite. On parle de quelques années, peut-être 2029 selon les analystes de Gartner, et là, les ordi quantiques pourraient carrément rendre obsolètes les systèmes de sécurité actuels. Vous voyez, ceux qui protègent nos cartes d'identité électroniques, nos cartes de santé ou même nos carmis de conduire. Donc cette nouvelle carte, elle est pensée pour résister à ces futures attaques et pour garantir la sécurité de nos identités sur le long terme. Et enfin, comment ça marche ? Pour faire simple. Bon, la carte utilise des algorithmes de signature numérique de nouvelle génération qui sont basés sur des standards américains NIST comme FIPS 204. En gros, ils sont spécifiquement conçus pour résister à la puissance de calcul des ordinateurs quantiques. Le truc important pour vous, l'utilisateur, c'est que rien ne change dans la Invité : [14:52] façon d'utiliser la carte. Mais à l'intérieur, la technologie, elle, protège vos données contre les menaces qui arrivent. Monde Numérique : [15:03] Avant de passer à la suite de cette émission, savez-vous que le World Wide Web a été inventé en Suisse dans les années 80 par un seul homme, Tim Berners-Lee, et au début, personne n'y croyait. Eh bien, 40 ans après, une équipe d'ingénieurs français a l'ambition de créer un nouveau web. Complémentaire de ce qu'on connaît aujourd'hui, il s'agit de Frogans, partenaire de monde numérique. Un pari ambitieux, sans doute aussi fou que l'invention du web. Monde Numérique : [15:26] Alexis Tamas, co-créateur de Frogans. Invité : [15:28] C'est un système qui est basé sur des standards ouverts, qui va en fait être un complément des sites web, que l'on connaît depuis des dizaines d'années. Les sites Frogans n'ont plus deux bords, je dirais, imposés, rectangulaires, mais ils peuvent exister visuellement avec n'importe quelle forme sur l'écran. Monde Numérique : [15:43] Frogans fait actuellement l'objet d'une offre de titres qui permet d'acquérir, si vous le souhaitez, des parts de la société F2R2 à l'origine de cette initiative. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site f2r2.fr ou bien cliquez sur le lien en description de cet épisode. Monde Numérique : [16:00] Le débrief transatlantique, comme chaque semaine, l'émission dans l'émission, en quelque sorte. Salut Bruno Guglielminetti à Montréal. Invité : [16:10] Salut Jérôme Colombain à Paris. Monde Numérique : [16:11] Une actu toujours débordante. Bruno, cette semaine, je sais que tu as encore passé des heures à t'amuser avec ton meilleur ami Chad GPT, notamment avec Sora. Invité : [16:23] Qui te salue d'ailleurs. Monde Numérique : [16:25] Avec toutes ces vidéos surréalistes où on te voit sur Sora, tu étais bien amusé mais c'est pas de ça dont on va parler, on en a parlé la semaine dernière de Sora, l'outil de OpenAI qui permet de générer des vidéos, cette semaine, nouvelle annonce de OpenAI, parce qu'il y en a tout le temps, ChatGPT ah ouais, c'est incroyable alors cette histoire de ChatGPT qui va s'ouvrir aux applications tierces et qui va intégrer des applications J'imagine que tu as suivi ça également de très près ? Invité : [16:55] Bien oui, et j'avoue que, bien évidemment, ça c'est une autre des annonces d'OpenAI qu'on ne voyait pas venir, qui n'était pas sur le radar. Et résultat, ils sont en train carrément de développer, en tout cas, ça sera développé très bientôt, une plateforme qui permettra donc à des entreprises, des organisations, des services de proposer un accès à leurs produits. Invité : [17:19] À leurs services via l'interface de chat GPT. Donc, je donne un exemple. Vous êtes en train de travailler à votre bureau ou sur votre téléphone et il y a une petite fringale qui vous prend. Alors, pourquoi laisser l'application et en ouvrir une autre quand vous pouvez, à partir de ChatGPT, vous commander une pizza à partir de votre restaurant préféré en passant par un service de livraison? Ou, mieux encore, vous décidez que, tiens, j'ai besoin de vacances. Invité : [17:49] Vous avez travaillé fort. Alors, pourquoi fermer ChatGPT et aller sur une autre application? Non, pas nécessaire. Vous allez sur votre service de réservation de voyage préféré et puis vous allez, plutôt que d'aller là, vous allez tout simplement utiliser l'interface de ChatGPT et puis vous allez pouvoir aller directement vous brancher sur le service via ChatGPT en demandant tout simplement de réserver billets avion hébergement pour telle ville de telle date à telle date. Et ça sera fait parce que votre voyagiste branché préféré sera représenté, sera accessible par le billet de Tchad GPT. C'est ça qu'on est en train de nous annoncer et je trouve que c'est véritablement, je pèse mes mots, une révolution. Monde Numérique : [18:36] C'est tellement bien résumé, Bruno, en effet, parce que les services en question, ça peut être ceux dont le nom a déjà été révélé, Donc, Booking, la grande plateforme de réservation. Il y a aussi Spotify pour la musique. Il y a TripAdvisor. Enfin, voilà, c'est quand même des grands noms. Invité : [18:52] Il y a les DoorDash, Uber, qui s'en viennent aussi. Monde Numérique : [18:54] DoorDash, voilà, pour la livraison. Ça n'existe pas en Europe, DoorDash, mais aux États-Unis, c'est un géant de la livraison à domicile. Donc, effectivement, ChatGPT n'est plus seulement un chatbot d'intelligence artificielle, mais devient une plateforme, devient une interface à part entière. Maintenant, explique-nous bien, si tu l'as encore mieux compris que moi, quel est l'intérêt pour l'utilisateur final, simplement de ne pas ouvrir une deuxième fenêtre à côté ? Ou alors, il va pouvoir véritablement bénéficier de la puissance de l'IA générative et de la conversation, c'est ça le truc ? Invité : [19:30] L'idée, c'est que la première interface de contact avec le service qui l'intéressera se fera à l'intérieur de l'environnement. J'ai dit l'habitacle, on n'est pas dans une voiture, mais dans l'environnement, dans l'écosystème de ChatGPT. Donc, comme on lance un prompt pour avoir quelque chose, que ce soit un texte, une image ou une vidéo, on pourra lancer un prompt en demandant des informations et en disant qu'on va aller directement sur tel ou tel détaillant entreprise pour demander tel ou tel service. Et c'est là où je trouve ça intéressant. Je pense que ça répond en partie à ta question parce qu'un peu comme à l'époque, quand Microsoft a lancé Windows, quand Apple a lancé son OS à elle, on venait de créer, puis les gens de Linux aussi l'ont fait, on venait de créer des interfaces dans lesquelles on pouvait accomplir des choses. Par la suite, l'Internet est arrivé, il y a les Chrome qui sont arrivés, il y a les Firefox et compagnie, Opera, qui sont rajoutés à l'équation de ce que Microsoft et Apple offraient déjà pour accéder à l'Internet. Et puis, tranquillement, pas vite, bon, on s'est développé, ce que tu connais aussi très bien, dans le monde du téléphone, il y a eu des OS qui sont arrivés, donc sur l'Android et le iOS pour Apple. et encore, c'était des interfaces pour accéder à des tiers. Invité : [20:50] Là, on est carrément en train de créer, par le biais de ChatGPT, une interface qui va permettre encore la possibilité d'accéder à des tiers. Bref, c'est un peu comme, et j'avais une bonne pensée quand j'ai écouté l'annonce, j'avais une bonne pensée pour les Elon Musk et les Mark Zuckerberg, et je t'explique pourquoi. Dans le cas d'Elon Musk, ça fait des années qu'il rêve de créer le premier WeChat occidental qui va permettre, par le biais de sa plateforme X, d'accéder à plein de services. Monde Numérique : [21:24] Ce qu'on appelait une super app. Invité : [21:27] Exactement. Mais ce n'est pas encore le cas. Et puis, de l'autre côté, Mark Zuckerberg s'en veut, mais à mourir, sur le fait qu'il a raté les applications mobiles quand il s'est sorti. Et puis, il a laissé filant de ses doigts une belle occasion d'avoir un certain contrôle sur ce que les gens allaient faire. Et là, on est en train de voir Sam Alckman qui nous présente peut-être la prochaine interface du futur qui va nous permettre d'accéder à des services tiers. Et donc, en utilisant une simple page, que ce soit sur notre mobile ou sur notre ordinateur, à partir de cette page-là, qui est notre chat GPT, on pourra faire plein de choses. Et ça, je trouve ça très habile. Et tu sais, on parle souvent en anglais de game changer. Bien ça, avec les bons joueurs et les offres intéressantes, ça pourrait devenir un game changer. Tu pourrais avoir sur ton téléphone uniquement ChatGPT et tu pourrais probablement tout faire ce que tu as à faire avec ça. Et c'est pour ça que ce que son... Son ami, l'ancien designer d'Apple, qui travaille avec eux, ils sont en train de travailler sur des objets qui n'auront pas d'écran et qui pourront faire plein de choses. Mais dans un contexte où tu utilises ChatGPT pour accéder à des services tiers, ça prend tout son sens. Monde Numérique : [22:43] Tu n'as plus besoin d'écran. Mon cher Bruno, je te trouve un peu optimiste et peut-être un peu trop, malgré tout, optimiste parce que tu oublies deux choses, à mon sens. Ou c'est les forces de résistance par rapport à ça. D'une part, est-ce que les géants actuels des plateformes, donc je ne sais pas à qui il faut les comparer, est-ce que c'est Apple et iOS, Google avec Android, Microsoft avec Windows. Monde Numérique : [23:13] Etc., est-ce que ces gens-là vont laisser le petit chat GPT qui, n'oublions pas, reste quand même un peu le cadet de la bande, est-ce qu'ils vont le laisser venir leur tailler des croupières sans essayer de lui mettre des bâtons dans les roues ? Et puis, deuxièmement, est-ce que les services tiers dont tu parles vont jouer le jeu ? Parce que ce dont on parle actuellement, ça n'existe pas, on est d'accord. Ils vont fournir un kit de développement pour les développeurs, les grands noms comme ça, qui ont déjà répondu présent parce que c'est des grandes marques qui sont prêtes à expérimenter des choses, mais ça ne veut pas dire qu'ils vont changer leur business model du jour au lendemain. Est-ce qu'ils vont accepter quelque part de déléguer leur interface à un tiers qui serait ChatGPT, c'est-à-dire que c'est plus Spotify qui discuterait directement avec nous mais ce serait ChatGPT et on parlerait à Spotify via ChatGPT c'est une désintermédiation qu'en général les joueurs comme tu dis n'aiment pas trop donc est-ce qu'ils vont vraiment jouer le jeu. Monde Numérique : [24:14] C'est pas gagné pour des raisons de stratégie. Monde Numérique : [24:19] Donc, je trouve que l'ambition est super intéressante. Moi, je suis comme toi, je suis emballé par l'annonce parce qu'elle raconte une nouvelle histoire incroyable. Mais l'histoire n'est pas encore écrite. Elle reste à écrire. Invité : [24:29] Moi, j'ai hâte de voir qui va se lancer, qui va ouvrir la porte. Une API qui va permettre à Tchad GPT de rentrer là. Monde Numérique : [24:37] Qui sera le premier traître ? En fait. Invité : [24:40] Oh non, oh non, non, non, non, non. Non, moi, je vois ça comme une opportunité. Monde Numérique : [24:45] Non, après, là où tu as raison, c'est que est-ce que l'IA conversationnelle est l'interface de demain? Ouais, en fait, c'est ça la vraie question. Et de toute manière, s'ils ne sont pas les applis qui rentrent dans ChatGPT, il va falloir que ce soit ChatGPT qui rentre dans les applis. Invité : [25:03] C'est-à-dire que… Ça, sur quoi ils sont aussi en train de travailler. Monde Numérique : [25:05] Exactement, ils sont aussi en train de travailler, mais on voit que ce n'est pas facile. On n'a qu'à prendre l'exemple d'Apple, qui, toute Apple qu'il est, n'arrive pas à développer son truc. Mais c'est vrai qu'aujourd'hui, on veut, enfin, on veut, oui, on imagine que le futur, c'est vraiment la possibilité de demander à ton appareil, on parle même plus de smartphone, mais à ton assistant, ce que tu veux faire en langage naturel, et lui, il se débrouille. Tu veux écouter tel genre de musique, tu veux, comme tu le disais, commander une pizza, etc., etc. On n'est pas à taper des mots va devenir de plus en plus flémard de toute façon avec tout ça. Invité : [25:41] Non, mais c'est tellement 2020 de devoir encore rentrer du texte. Monde Numérique : [25:45] Mais bien sûr, c'est tellement 2020, alors que nous sommes déjà en 2044, toi et moi. Monde Numérique : [25:50] Bon, très belle annonce, donc, et il fallait absolument qu'on en parle cette semaine. Bruno, moi aussi, j'ai... Invité : [25:57] Là, j'ai peur, là. C'est quoi le deuxième sujet? Monde Numérique : [25:59] Alors, je voulais qu'on parle d'une autre annonce intéressante, mais je suis un petit peu mal à l'aise pour en parler, parce que, voilà, Google a lancé cette semaine son mode d'intelligence artificielle, son AI mode, qui est donc ce truc. Alors, on s'y perd un peu dans les annonces Google. On se souvenait qu'il y avait AI Overviews, qui était un système qui faisait des résumés quand tu lui posais une question. Invité : [26:22] Et ça, c'est des résumés auxquels les gens ont déjà accès. Quand tu fais une recherche, par exemple, sur mobile, on le voit plus fréquemment, c'est un petit résumé qui te dit, bon, bien, là, l'information, tu n'as pas besoin de te rendre au site web. Exactement. Voici l'essentiel moelle de ce que tu cherches. Monde Numérique : [26:35] Là, tu me parles d'un monde que moi, je ne connais pas. C'est dommage ça a changé ma vie ça et le mode IA c'est comme ça que ça s'appelle en français c'est un bouton sur le champ de recherche Google, qui te permet de parler c'est exactement ce qu'on vient raconter à propos de CHGPT, tu peux lui faire une requête compliquée, et alors je me suis amusé d'ailleurs je lui ai demandé tiens s'il pouvait me sortir des podcasts tech français et québécois et il me propose tout un panache etc. Donc, on remonte. Alors, je suis content, je suis en première position, dis donc. Invité : [27:11] C'est ce que j'allais dire, ne sois pas trop humble quand même. Monde Numérique : [27:15] Bon, mais si j'ai réussi à faire cette démo, enfin ce test, c'est parce que j'ai installé un VPN en faisant croire à Google que j'étais basé aux États-Unis. Car, et c'est là où je veux en venir, c'est que cette jolie nouveauté IAMOD n'est pas disponible en France pour changer. Invité : [27:34] Et c'est important de le dire, pas en Europe, mais uniquement en France. Uniquement en France. Parce que si vous nous écoutez de Suisse ou de Belgique, vous pouvez utiliser le nouveau Yama de Google. Monde Numérique : [27:44] Tout à fait. Donc, qu'est-ce qui se passe, tu vas me demander? Invité : [27:47] Ben justement, qu'est-ce qui se passe? Monde Numérique : [27:48] Peut-être que tu t'en fiches, remarque. Invité : [27:50] Non, pas du tout. Monde Numérique : [27:51] Mais toi, tu l'as ou pas? Invité : [27:53] Ben, sais-tu quoi entre nous deux? Monde Numérique : [27:56] Je sens qu'on va rire là. Invité : [27:57] Je ne l'ai pas, je ne l'ai pas. Monde Numérique : [27:59] Mais c'est le monde à l'envers. Moi, j'ai réussi à y accéder et pas toi. Invité : [28:03] Je sais. Mais écoute, pour te raconter la petite anecdote, il y a deux semaines environ, j'étais sur Google, je faisais une requête et je vois ce petit truc apparaître là qui était juste dans le haut du furteur. Et là, je me dis, mais c'est quoi cette affaire-là? Alors, je clique et là, ça me demande ce que je veux. Mais là, ça ne m'intéressait pas. Je n'étais pas là pour faire ça. Je referme et je rallume genre une heure plus tard. Pouf, c'était disparu. Et là, depuis ce temps-là, je n'en ai plus. Monde Numérique : [28:33] C'est quand même très bizarre. Invité : [28:35] Mais de l'autre côté, je te dirais que sur mon Pixel, j'ai quand même Tout ce qui est disponible, comme Bidzul, IA, le Google. Monde Numérique : [28:44] On va parler de ton Pixel après. Invité : [28:47] Non, non, non, mais je veux dire que sur le mobile, c'est là. Mais sur l'ordinateur, c'est plus là. Monde Numérique : [28:52] Ah oui, non, mais c'est assez étonnant. C'est-à-dire qu'apparemment, pour Google, le Québec, c'est un entre-deux. Un coup, c'est l'Amérique, un coup, ce n'est pas l'Amérique. Un coup, c'est un peu la France. Donc, du coup, hop, on vous supprime des trucs. Juste, on ne l'a pas dit, ce EI Mode, qu'est-ce qu'il fait? donc on parle en langage naturel et il nous répond en langage naturel et il nous affiche les liens, ça c'est pas mal sur le côté, etc. Mais moi, j'ai vu des retours sur les réseaux sociaux de gens qui l'ont utilisé, notamment au Canada mais également aux Etats-Unis et qui n'avaient pas l'air de trouver ça génial, génial pour autant. Mais n'empêche, sur le principe, on aimerait bien l'avoir et donc on ne l'a pas. Et en fait, c'est une fois de plus l'illustration du problème qu'on a en Europe et particulièrement en France, où on est de plus en plus privé des avancées technologiques, on en a parlé souvent. Je pense que bientôt, on pourra faire un rendez-vous et moi, je te ferai la chronique des technos qui n'existent pas chez nous, si tu veux. Invité : [29:45] Oui, mais Jérôme, là-dessus, il n'y a pas quelqu'un qui est passé chez vous, justement de Google, pour dire qu'il fallait que la France règle la situation parce qu'elle allait obtenir de l'IA vétus. Monde Numérique : [29:58] C'est le responsable des affaires publiques de Google, Kent Walker, qui a fait un point presse d'ailleurs, où il a expliqué qu'il est un peu monté au créneau. Après Apple qui avait un peu montré l'écrou, là c'est Google qui montre l'écrou et il dit oui. Monde Numérique : [30:15] Les arguments, ils méritent d'être cités parce qu'après on peut en débattre. Nous ne voulons pas que la France soit bloquée par des services d'intelligence artificielle datant de l'année dernière. Ce n'est pas bon pour ses citoyens. C'est le gentil Google qui prend soin de nous et qui veut que Exactement. Ne sois pas privé de trucs. Alors, pourquoi ça ? Et ce n'est pas très clair, en fait, cette histoire-là. Ils avancent des questions réglementaires. Mais nous, les règlements, bien souvent, ils sont européens. Donc, comme tu l'as dit, je ne vois pas pourquoi ce serait dans les autres pays européens et pas chez nous. Mais en fait, il y a un passif énorme entre Google et la France, plus spécifiquement, sur la question des droits voisins, c'est-à-dire la rémunération des éditeurs de contenus sur Internet quand Google aspire des contenus. Or, il faut préciser que ce AI mode, il aspire encore plus les contenus et que même aux Etats-Unis, ça commence à poser problème parce que tu n'as plus besoin d'aller sur les sites web puisque tout est aspiré, remouliné et ça t'est présenté comme ça. Et alors, on évoque la sanction qui avait été infligée à Google par l'autorité de la concurrence en 2021, 500 millions d'euros suite à cette histoire sur les droits voisins. Et apparemment, Google l'a en travers de la gorge et ça pourrait être un peu à l'origine du non-déploiement de EI Mode en France, Ce qui fait que ce ne serait pas tellement une histoire réglementaire, ce serait plus une espèce de mesure de rétorsion. En gros, ils nous font chanter. Monde Numérique : [31:39] Bruno, de quoi parles-tu cette semaine dans ton carnet? Invité : [31:43] Écoute, je suis curieux que tu me poses la question, mais bon, pour être poli et répondre, on va parler d'Afrique. On va rejoindre Muriel Edjo, qui est à Dakar, au Sénégal, et on va parler de différents pays. Mais surtout, on fait un gros clin d'œil à la mobile money. Tu sais, le paiement avec tous les services bancaires et de paiement qui existent sur le continent africain. Ils ont vraiment un leadership là-dedans. Ça fait des années que ça existe. C'est un anniversaire consulé. Ils sont bien foutus avec ça. Alors, on va parler de ça. Sinon, on parle d'IA et c'est très africain cette semaine, d'IA et d'Afrique avec un professeur Azizi que j'ai rejoint au Maroc et qui est une sommité dans l'enseignement, mais surtout dans le consulting auprès des gouvernements et des grandes entreprises pour leur utilisation de l'IA. Mais tant qu'à la rejoindre au Maroc, je me suis dit, parlons un peu de ce qui se passe au Maroc et en Afrique, au niveau de l'IA. Alors, l'entrevue porte là-dessus. Et puis sinon, on parle avec un auteur qui vient de sortir un livre sur l'impact des écrans sur les plus jeunes. On en parle beaucoup. Il y a une tonne d'études qui sortent sur le sujet. Alors, dans un nouveau livre qu'elle publie, elle nous fait un peu le constat des découvertes de l'usage. Et comme c'est une spécialiste du cerveau dès tout jeune, c'est intéressant d'avoir son point de vue. Monde Numérique : [33:09] Salut, mon cher Bruno. Je te souhaite une bonne semaine et on se retrouve la semaine prochaine. Invité : [33:15] Et que je te souhaite que l'IA reste avec toi. Monde Numérique : [33:18] Que l'IA soit avec toi. Avant de passer à la suite de Monde Numérique avec les interviews de la semaine, un petit mot comme prévu du sondage auquel vous avez participé. Vous avez été très nombreux à répondre et je vous en remercie. Alors d'ailleurs, pour ceux qui ont laissé vos coordonnées, il y aura le petit cadeau envoyé par la Poste, le stylo officiel, stylo stylet. D'ailleurs, je vous préviens, c'est un truc qui permet aussi de manipuler son smartphone et sa tablette. N'hésitez pas à l'essayer quand vous le recevrez. Mais je ne sais pas quand vous le recevrez parce qu'on est en train de se battre avec la poste pour tout vous dire, pour arriver à envoyer un paquet d'enveloppes. C'est Patrice, tu aurais de quoi faire une chronique à part entière. Et puis en plus, une chronique un peu énervée. Mais bon, ce n'est pas le sujet. Jetons plutôt un coup d'œil sur les principaux enseignements de ce sondage qui concernait donc la manière dont vous écoutez ce podcast. Monde Numérique : [34:14] Alors, ce qui ressort tout d'abord, c'est que ce qui vous intéresse dans le monde numérique, et j'en suis ravi et ce n'est pas vraiment une surprise en réalité, c'est donc de suivre au plus près l'actualité technologique à 85% si l'on en croise sans d'âge, et aussi de mieux comprendre les enjeux du numérique, qui arrivent en deuxième position à 46%, avec des remarques qui évidemment me vont droit au cœur, quand vous dites par exemple que c'est le seul podcast qui vous donne une vision d'ensemble, et pas seulement des gadgets, autre citation, j'aime la profondeur, sans jargon, on comprend ce qui se joue, etc., etc. Monde Numérique : [34:49] Eh bien écoutez, j'en suis ravi et parmi les sujets qui vous intéressent, l'intelligence artificielle arrive en tête. Alors après, c'est vrai que vous n'avez pas trop le choix, parce que depuis environ 3 ans, on ne parle quasiment que de ça. L'intelligence artificielle suivit quand même des nouveaux produits high-tech à 74%. Alors d'ailleurs, à ce sujet, sachez que dans la version intégrale du débrief Transat avec Bruno. Monde Numérique : [35:11] Qui sera diffusé lundi 13 octobre, on parle du nouveau smartphone pliant, le Google Pixel Fold que Bruno a testé au Canada. La cybersécurité est également un sujet qui vous intéresse à 55% et puis les enjeux éthiques et politiques du numérique. Ce n'est pas le cœur de monde numérique, mais c'est sous-jacent et on essaie à chaque fois de replacer ça dans un contexte sociétal, éthique, etc. Enfin, les sujets liés au numérique et à l'environnement, vous y êtes également sensible à 40%. Vos moments d'écoute préférés pour suivre ce podcast, c'est le week-end et le matin. Par exemple, cet auditeur qui me dit « J'écoute le samedi matin avec mon café, c'est ma mise à jour tech de la semaine. » Dans quelles circonstances ? Eh bien, le plus souvent, à la maison, tranquille, ensuite dans les transports, et enfin en pratiquant une activité physique. Et ça, c'est toute la force du podcast, véritablement, ce côté rituel, personnel, qui permet de se reconnecter régulièrement avec un programme auquel on est attaché. Concernant la diversité des formats et des épisodes sur le monde numérique, où effectivement certains épisodes sont longs, d'autres courts, etc., il y a un peu de tout, ce n'est pas un podcast classique où on retrouve toujours le même schéma, eh bien c'est visiblement une diversité qui vous convient. Monde Numérique : [36:32] 9 personnes sur 10 déclarent adorer cette diversité, seulement 8% préfèreraient des formats plus uniformes. Un petit mot des partenariats, ces interviews en partenariat avec des marques, qui sont globalement bien acceptées, puisque majoritairement, vous expliquez que lorsque c'est transparent, clairement annoncé, et surtout éditorialement pertinent, c'est-à-dire que ça vous apprend des choses, eh bien, c'est quelque chose qui est tout à fait accepté, car beaucoup d'entre vous me disent qu'ils comprennent la nécessité de faire vivre un podcast. Et effectivement, c'est la particularité de Monde Numérique de proposer ces interviews en partenariat, qui ne sont pas, on va dire, de la pub bête et méchante, mais à chaque fois avec du contenu éditorial qui est ciblé pour pouvoir répondre aux interrogations sur les différents sujets traités. Alors, j'étais très heureux également de savoir un petit peu qui vous étiez plus précisément. Eh bien, j'apprends que vous êtes à 70% des cadres ou des indépendants ou des salariés du privé. Monde Numérique : [37:32] Très peu d'étudiants, à peine 5%, et puis quelques retraités que je salue, 11%, avec un âge médian des auditeurs de Monde Numérique autour de 45 ans, principalement dans les grandes villes, les villes françaises, Paris, Lyon, Marseille, la Côte d'Azur. Beaucoup d'auditeurs à Lyon, je les salue parce que je le vois sur la carte, en fait. Et puis, bien sûr, des auditeurs à l'étranger, dans les pays francophones, au Canada, en Belgique, en Suisse, et je les salue également. Voilà, donc pour ce coup d'œil sur les principaux enseignements de ce sondage, il y a beaucoup d'autres informations, beaucoup de commentaires très intéressants et je pense que j'y consacrerai en réalité à un épisode complet, un épisode bonus que vous pourrez écouter si ça vous intéresse, ce qui sera l'occasion aussi de répondre à certaines remarques, certains questionnements. Voilà, merci d'avoir répondu et rendez-vous l'année prochaine pour le prochain sondage. Musique Musique Musique. Invité : [38:28] Musique, Musique Musique Monde numérique, le meilleur de la tech Musique. Monde Numérique : [38:41] Les interviews de la semaine, on va se pencher sur peut-être l'un des sujets de société du moment. L'impact de l'intelligence artificielle sur nos petits cerveaux, l'impact cognitif. L'IA nous rend-elle bête ? L'IA nous rend-elle flémarde ? On en parle dans un instant avec ma première invitée. Et puis juste après, alors surtout, restez à l'écoute. Un gadget étonnant, vous allez trouver ça idiot. Et pourtant, vous aurez certainement envie de vous le procurer très prochainement. Les interviews qui vont suivre sont proposées en version intégrale. Si vous écoutez Monde Numérique, L'Hebdo Premium sur Apple Podcasts et Spotify. Sinon, retrouvez-les en épisodes séparés longs formats la semaine prochaine sur toutes les plateformes. Bonjour Marion Carré. Invité : [39:25] Bonjour. Monde Numérique : [39:27] Entrepreneur dans l'IA, à la tête de la société Askmona, je suis également enseignante à Sciences Po et surtout, autrice d'un livre, un nouveau livre, qui s'intitule « Le paradoxe du tapis roulant » chez Jean-Claude Lattès. Alors, comme son titre ne l'indique pas, c'est un bouquin qui parle d'intelligence artificielle. C'est un essai, mais quel rapport entre l'IA et le tapis roulant ? Invité : [39:50] Alors, le parallèle que je fais, c'est que l'intelligence artificielle, à la manière d'un tapis roulant, nous permet tous d'aller plus vite, mais ce faisant nous emmène au même endroit, dans la même direction. Donc c'est ça, en quelques mots, le paradoxe du tapis roulant. Et mon point de vue, c'est qu'on se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins entre le tapis roulant et donc ce que je désigne là, mais on peut aussi changer nos usages de l'intelligence artificielle pour en faire un tapis de course. Donc, on se retourne sur le tapis, on change le tapis roulant en tapis de course pour nous permettre de renforcer notre créativité, notre réflexion et vraiment nous muscler au lieu de nous assister. Monde Numérique : [40:33] Alors, c'est vrai qu'on dit souvent qu'IA sert à nous augmenter en quelque sorte, à nous rendre plus intelligents, en tout cas plus efficaces. Mais ça veut dire que, selon toi, le risque est aussi qu'elle peut nous rendre, flemmards, en quelque sorte. Invité : [40:52] Alors, pour moi, tout l'enjeu se joue sur la délégation. Et d'ailleurs, c'est le sous-titre qui accompagne le titre, c'est « Vaincre notre paresse intellectuelle face à l'intelligence artificielle ». Et je pense que ce qui se joue aujourd'hui, c'est la question de l'effort et la question de comment est-ce qu'on peut avoir une délégation éclairée auprès des intelligences artificielles, c'est-à-dire qu'à mon sens, ce n'est pas parce qu'on mobilise l'intelligence artificielle qu'on ne doit rien faire. Au contraire, ça déplace notre effort plus en amont pour vraiment nourrir l'intelligence artificielle avec un maximum d'éléments et plus en aval pour challenger aussi ce qu'elle produit. Je pense que c'est cette façon dont on évite de l'utiliser en autopilote, mais vraiment comme un outil qui vient nous renforcer et nous permettre d'aller plus loin au lieu de faire à notre place et de complètement abandonner la réflexion. Monde Numérique : [41:53] Concrètement, au quotidien, ça veut dire quoi, Marion ? C'est quoi ? C'est dans la vie professionnelle, dans la vie personnelle ? Invité : [42:01] Alors, effectivement, ce qui est frappant aujourd'hui avec ces outils d'intelligence artificielle générative, c'est qu'ils sont partout. Ils pénètrent aussi bien notre vie personnelle avec plein de cas d'usage, de personnes qui s'en servent pour avoir des conseils au quotidien. Dans la vie professionnelle aussi, c'est un outil qui est de plus en plus présent. Avec ces chiffres où on a près d'un Français sur deux qui s'en sert, plus de 80% des 18-24 ans. Donc, c'est un outil qui est extrêmement présent. Et donc, je pense qu'il y a des choses qu'on peut mettre en œuvre assez facilement en gardant à l'esprit, par exemple, quand on s'en sert, de toujours garder, par exemple, le premier et le dernier kilomètre de la réflexion. Invité : [42:45] Donc, de la mobiliser, mais de veiller, comme je disais, à garder le bon niveau d'input et aussi ne pas se dire que comme on va plus vite et qu'on veut à tout prix aller plus vite, on ne prend pas le temps de vérifier, de challenger. Donc, il y a un enjeu sur le temps qu'on continue à investir, même si l'intelligence artificielle permet de faire des choses plus vite. Ça ne veut pas dire qu'elle peut tout faire à notre place et qu'il faut du coup, abandonner le temps qui est nécessaire à la réflexion et à la vérification. Il y a aussi, je pense, un fort enjeu autour de la manière dont on se forme à l'intelligence artificielle et aussi dont on développe nos compétences au global. Donc, c'est vraiment ce que je mets en avant dans cette partie plus transformer le tapis roulant en tapis de course, c'est comment on peut changer la façon dont on considère cette technologie, dont on s'en sert au quotidien, dont on développe nos compétences et aussi dont cette technologie est développée pour mieux nous accompagner dans cette perspective. Monde Numérique : [43:42] Et alors, est-ce que ce sont des principes que tu appliques toi-même dans ta vie personnelle ou professionnelle Comment est-ce que tu appliques ces idées-là ? Invité : [43:52] Alors, ce que je raconte dans le livre, c'est qu'il y a une forme de mise en abîme, parce qu'au moment où je me dis que je vais écrire cet ouvrage, j'ai déjà écrit et publié plusieurs ouvrages, ça fait très longtemps que j'écris, sauf que comme j'utilise l'intelligence artificielle de façon très intensive dans ma vie professionnelle, j'ai un espèce de blocage au début où je me dis mais est-ce que je vais réussir de nouveau. Invité : [44:20] À rédiger un livre sans m'appuyer sur l'intelligence artificielle et donc j'ai un peu cette impression comme quand on a le poignet engourdi quand on écrit alors que ça fait très longtemps qu'on tape sur son clavier c'est ça et donc moi j'ai ressenti ça vis-à-vis du fait d'écrire sans l'aide de l'intelligence artificielle au début et donc j'ai tout un cheminement que je décris aussi dans le livre sur le fait de trouver la bonne place pour l'intelligence artificielle, donc de reprendre vraiment le contrôle de l'écriture et de la mettre à distance là-dessus, mais de m'en servir pour des enjeux de relecture avec un certain nombre de limites aussi que je pointe là-dessus et de choses qui sont passées. Et à la fin, j'arrive plutôt dans un rapport à l'intelligence artificielle où je m'en sers vraiment justement comme un tapis de course, c'est-à-dire qu'elle me sert à avoir ce que j'appelle ping-pong de la pensée, où je vais chercher à m'en servir pour identifier, les angles morts dans un chapitre, les contre-arguments, à une idée, ce type de choses, mais c'est plus pour m'aider à penser contre moi-même que pour faire les choses à ma place. Et donc c'est vraiment quelque chose qui s'est joué aussi pendant toute l'écriture de ce livre, de considérer et de reconsidérer mon rapport à l'intelligence artificielle. Monde Numérique : [45:40] Eh bien, on renvoie à ce livre, Le paradoxe du tapis roulant, Monde Numérique : [45:43] chez Jean-Claude Lattès. Merci beaucoup, Marion Carré. Invité : [45:46] Merci beaucoup. Monde Numérique : [45:54] Bonjour Olivier Mével. Invité : [45:56] Bonjour Jérôme. Monde Numérique : [45:58] Fondateur de la société Multiplier, qui est une maison d'édition, mais d'édition d'objets, et des objets pour le moins insolites, on va le voir. Olivier, on s'était rencontré sur Monde Numérique il y a déjà plusieurs années, vous aviez ressorti un Minitel, un truc complètement fou, mais un Minitel tout petit, on ne va pas refaire l'histoire. Aujourd'hui, vous lancez un appareil assez étrange qui s'appelle tout simplement la machine. Comment est-ce qu'on peut le décrire, cet objet ? Invité : [46:26] Alors la machine, c'est un cube de 7 cm d'arête qui est muni d'un interrupteur. Lorsqu'on pousse l'interrupteur, une partie de la machine s'ouvre et un bras vient refermer, vient repousser l'interrupteur. Alors, ce n'est pas du tout moi qui ai inventé ça. Ça a été inventé en 1952 par un pionnier de l'intelligence artificielle qui s'appelait Marvin Minsky et dont le chef trouvait aussi très bien d'inventer des gadgets et son chef, c'était Claude Shannon qui était l'inventeur de la théorie de l'information. Donc, c'était vraiment des intellos de l'informatique. Et ces deux-là, ils ont inventé cette machine qu'ils ont appelée la machine ultime. Monde Numérique : [47:18] Donc c'est un petit cube qu'on peut par exemple poser sur son bureau et puis alors on pousse la manette, l'interrupteur qui a une grosse boule rouge, on pousse avec le doigt et automatiquement, le petit levier qui sort va refermer la machine c'est un mouvement sans fin où finalement la machine fait le contraire de ce qu'on lui demande voilà. Invité : [47:42] Alors ce qu'on peut rajouter c'est que d'une certaine façon j'ai repris le concept initial mais on a quand même rajouté un certain nombre de choses notamment le son c'est-à-dire qu'en fait elle fait des sons elle émet des sons, parfois elle est un peu énervée parfois elle a envie de jouer parfois voilà, Évidemment, le bras a aussi ce qu'on appelle des chorégraphies, mais de temps en temps, il y va lentement, de temps en temps, il hésite, de temps en temps, il va rapidement, etc. Donc, on a rajouté tout ça à la machine ultime de Marvin Minsky. Et ce qu'on a aussi fait parce que la machine à l'époque n'était pas très très belle, donc là on a confié le design à une agence qui s'appelle Helium Studio qui a fait beaucoup de produits, et c'est eux qui ont designé la machine avec des couleurs avec une, influence de Ettore Sotsas, le designer italien bon bref, il y a quand même beaucoup de travail autour de ce simple concept. Monde Numérique : [49:03] Alors, j'ai envie de dire, et le prenez pas mal, mais à quoi ça sert ? Invité : [49:08] Ça sert à rien. Ça sert à rien, mais ça sert à rien comme quand on joue avec, je sais pas, comme quand on joue avec son chat, par exemple. Ça sert à rien. Finalement, c'est un jouet. Mais un jouet au sens assez pur. On joue avec cet objet. Il n'a pas eu du tout. C'est un passe-temps, il n'a pas une utilité effectivement immédiate. En même temps, je trouve que ça questionne un peu aussi l'utilité d'autres objets, parce qu'on peut se dire, ok, celui-là, il est clairement inutile, mais les autres, si on y réfléchit, est-ce qu'ils sont si utiles ? Les objets électroniques notamment. Donc voilà, mais en tout cas, oui, le slogan de la machine, c'est « Être utile ne sert à rien ». Donc, ça résume assez bien l'objet. Monde Numérique : [50:02] Oui, on comprend bien qu'il y a une portée symbolique, il y a une portée poétique même. Si on revient à l'origine, pourquoi ça s'appelait la machine ultime ? Invité : [50:11] Parce qu'il considérait qu'en fait, il n'y avait pas plus absurde. Alors, je pense que c'était pour ça aussi, parce que Marvin Minsky, il explique que c'était le plus absurde de tous les gadgets qu'il ait jamais vus. Et que finalement, on la met en route et puis la seule chose qu'elle a envie de faire, c'est de s'éteindre. Donc voilà, il considérait ça comme ultime. Après, c'était la même époque, il y a l'écrivain de science-fiction Arthur C. Clarke qui avait vu cette machine sur le bureau de Claude Shannon et qui lui avait été fasciné, mais l'avait qualifié de sinistre. Il disait « je n'ai jamais rien vu de si sinistre », mais il était fasciné par cet objet. C'est un objet qui a beaucoup vécu. Il y a eu beaucoup de ces dix dernières années de makers qui s'y sont essayés. Il y a un autre nom que la machine ultime, qui est peut-être moins sexy, mais qui est la boîte inutile, « Useless Box ». Invité : [51:21] Et donc là, quand vous tapez « Useless Box » sur Google, il y en a des dizaines. Monde Numérique : [51:25] Ok, on va attendre février 2026. Alors, pour voir cette chose étrange, peut-être arriver sur nos bureaux, la machine la machine sur la-machine.fr merci beaucoup Olivier Mével merci. Monde Numérique : [51:52] This is the end of cet épisode de Monde Numérique, l'hebdo du 11 octobre 2025. Merci d'avoir écouté jusqu'au bout. Un petit rappel, donc si vous avez écouté la version normale, vous pouvez retrouver les interviews en version intégrale, notamment la longue entretien avec Marion Carré, plus de détails également sur la machine avec Olivier Mével, la semaine prochaine dans les épisodes séparés, les interviews en épisodes séparés sur le fil du podcast Monde Numérique. N'hésitez pas, si ce n'est pas déjà fait, ou même si c'est déjà fait, à laisser un commentaire et puis aussi des petites étoiles sur votre plateforme d'écoute si celle-ci le permet, principalement Apple Podcast, Spotify, etc. Voilà, vous pouvez également m'envoyer des messages soit par les réseaux sociaux, soit en allant sur le site mondenumérique.info Un rappel, l'application mobile de Monde Numérique et signé Good Barber est disponible sur iPhone ou sur Android. Une application qui vous permet en un seul clic de retrouver tous les épisodes, les articles de la newsletter, les vidéos, etc. Plus besoin d'aller les chercher dans les différentes applis de podcast et vous êtes avertis dès qu'un nouvel épisode est disponible. Monde Numérique : [53:18] Merci pour votre fidélité je vous souhaite une très bonne semaine pleine de tech et je vous dis à samedi prochain à la semaine prochaine, salut.
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