📆 L'HEBDO 05/07 - IA en entreprises : la France en retard ?
05 juillet 202550:42

📆 L'HEBDO 05/07 - IA en entreprises : la France en retard ?

L'IA l'IA l'IA ! Un épisode très B2B cette semaine, avec une question centrale : les entreprises françaises, grandes et petites, sont-elles en retard en matière d'intelligence artificielle ? On parle aussi d'une super IA médicale, des voitures pas tout à fait autonomes de Tesla et du premier appel téléphonique cellulaire au Canada et en France.

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🇫🇷 Un (nouveau) plan pour booster l’adoption de l’IA

Face à un retard inquiétant dans l’adoption de l’IA – seulement 10 % des entreprises françaises l’utilisent contre 22 % en moyenne européenne – le gouvernement lance le plan « Osez l’IA ». Trois leviers : sensibilisation, formation (avec une académie en ligne gratuite), et financement à hauteur de 200 millions d’euros.


📊 IA en entreprise : de la théorie à la pratique

Pourquoi un tel retard ? Quelles solutions ? On en parle avec Mickaël Mina, directeur IA chez Sage, qui explique comment l’IA peut transformer la gestion d’entreprise. De la trésorerie pilotée en temps réel à l’élimination des clôtures comptables, l’IA devient un levier concret de croissance. Encore faut-il une gouvernance claire, une acculturation des équipes et une vraie stratégie [PARTENARIAT].


🛒 L’IA transforme les usages dans le commerce

31 % des Français utilisent déjà l’IA pour faire des achats. Cela permet de formuler des requêtes précises dans un langage naturel, mais gare aux erreurs. Dans le retail, l’IA automatise les interactions simples, libérant les humains pour les ventes complexes. L’agent conversationnel devient un outil clé de l’omnicanalité (Interview de Lionel Tardy, enseignant à l'Ecole Supérieure de Vente et d'Exportation).


🧠 Microsoft dévoile une “super IA” médicale

MaiDXO, la nouvelle IA de Microsoft, surpasse les médecins généralistes dans des tests de diagnostic médical. Elle simule une consultation pluridisciplinaire entre plusieurs IA, mais ne repose encore que sur l’analyse de dossiers. Microsoft envisage pour l’instant une intégration dans son moteur de recherche Bing.


💰 Zuckerberg forme sa dream team IA à coups de centaines de millions de dollars

Mark Zuckerberg sort le chéquier pour attirer les meilleurs experts IA. Il débauche notamment des pros d’OpenAI. Il investit massivement, dans la startup Scale AI et récupère son jeune fondateur, Alexandr Wang, dans l’objectif de former une dream team autour de son modèle Llama, et rattraper le peloton de tête dans la course à l’IA Générale (IAG).


🎬 Google VO3 débarque en France

VO3, l’IA de Google pour la génération vidéo à partir de texte ou d’images, est désormais disponible en France via l’abonnement Gemini Pro. Une vidéo promotionnelle aux accents très « clichés français » montre la puissance – et le potentiel créatif – de cet outil.


⚡ L’IA consomme : Google double sa facture électrique

La consommation d’énergie de Google a explosé, atteignant 30,8 millions de MWh en 2024, principalement à cause de l’IA et de ses centres de données. Malgré cela, le groupe affirme réduire ses émissions carbone grâce à des sources d’énergie plus propres, et maintient pour l'instant son objectif la neutralité carbone d’ici 2030.


🗣️ Clonage vocal non autorisé : un influenceur en fait les frais

Le youtubeur voyage Bruno Maltor a découvert que sa voix avait été clonée et utilisée sans autorisation par une chaîne YouTube et un compte TikTok. L’auteur, un internaute vietnamien, s’est excusé et a supprimé les vidéos, mais l’affaire alerte sur les dérives croissantes de l’IA vocale.


🚗 Une Tesla roule seule sur 25 km, mais des doutes persistent

Au Texas, une Tesla Model Y a parcouru 25 km seule pour rejoindre son propriétaire. Une performance spectaculaire… mais entourée de précautions. Tesla promeut son système FSD, pourtant critiqué pour ses limites, notamment en France où la marque est poursuivie pour publicité trompeuse.


📱 Carte grise dématérialisée : enfin possible !

Depuis le 30 juin, la carte grise peut être stockée sur smartphone via l’appli France Identité. Il faut cependant posséder une carte d’identité biométrique et être titulaire du véhicule. Un pas de plus vers la simplification administrative… pour certains.


📞 Les 40 ans du premier appel cellulaire

Retour en 1985 : à Toronto, le maire passe le premier appel sur un réseau cellulaire canadien. Une scène publique et symbolique marquant le début d’une ère nouvelle. En France aussi, les prémices du mobile se mettaient en place avec Radiocom 2000 et, un peu plus tard, le fameux Be-Bop (Debrief Transatlantique avec Bruno Guglielminetti).


Chapitres

00:17 Sommaire
02:55 Osez l'IA
04:47 Super IA en Médecine
07:26 Zuckerberg Débauche des Experts IA
09:40 Google lance Veo3 en France
10:59 Coût Énergétique de l'IA
11:58 Vol de Voix par IA
13:05 Tesla et Conduite Autonome
14:39 Carte Grise Dématérialisée
16:19 Technologie Frogans
17:24 Débrief Transatlantique
18:07 Retard Français en IA
20:54 1er appel cellulaire au Canada
26:59 L'IA et le Commerce
42:24 IA et Entreprises (ITW Sage)
42:32 IA et Commerce (ITW L.Tardy)

(Les chapitres peuvent être décalés en raison de la publicité)


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Monde Numérique : [0:11] L'IA, l'IA, l'IA, oui, mais suffit-il de crier IA pour en tirer le meilleur Monde Numérique : [0:15] au meilleur prix ? Pas vraiment si l'on en croit les chiffres. Les entreprises françaises sont à la ramasse, elles ne savent pas par quel bout prendre les choses et du coup elles risquent de passer à côté de la révolution de l'intelligence artificielle. L'État s'en préoccupe et lance un plan pour l'IA. Encore un plan, on en parle cette semaine dans ce nouvel épisode de Monde Numérique L'Hebdo. On va parler aussi d'une super intelligence artificielle au service de la médecine, signé Microsoft. On va parler de Mark Zuckerberg qui veut devenir un king de l'IA et pour ça il pique les meilleurs spécialistes à tous ses concurrents à coup de centaines de millions de dollars. Et on parlera de Tesla qui envoie ses voitures toutes seules sur la route pour prouver que son logiciel d'IA fonctionne bien, ce qui pourtant n'est pas si sûr. Monde Numérique : [1:02] Dans le débrief transatlantique avec Bruno Guglielminetti, on reviendra 40 ans en arrière, il n'y avait pas encore d'IA à l'époque, mais on passait le tout premier coup de fil de l'histoire avec un téléphone cellulaire, au Canada et aussi en France. La deuxième partie de cette émission avec les interviews, comment adopter l'IA en entreprise, puisque c'est le sujet de la semaine, on va en parler avec la société Sage, et si vous êtes entrepreneur, gros ou tout petit, vous devez écouter ça. Enfin, l'IA, les consommateurs s'y mettent aussi, et ça change le visage du commerce et du e-commerce. On verra ça avec le spécialiste Lionel Tardy. Bref, beaucoup d'IA cette semaine encore, vous l'avez compris. Et pour s'intéresser notamment à son impact concret sur l'économie, bienvenue à l'écoute de Monde Numérique, l'hebdo du 5 juillet 2025. Invité : [1:52] Monde Numérique, Jérôme Colombin. Monde Numérique : [1:58] Ravi de vous retrouver pour ce nouvel épisode de Monde Numérique. Comme chaque samedi, 50 minutes de news, de talks, d'interviews consacrés aux meilleurs de la tech. Plus d'une heure et sans pub si vous êtes abonné à la version premium sur Apple Podcast et Spotify. Merci pour votre fidélité. Merci pour vos messages, vos commentaires. Merci à vous qui soutenez financièrement au monde numérique, notamment à travers vos dons réguliers qui permettent de faire vivre ce média indépendant. Et n'oubliez pas d'évaluer aussi ce podcast sur les plateformes qui le permettent, notamment Apple Podcasts, en mettant 5 petites étoiles afin de contribuer à sa visibilité. Alors vous êtes peut-être déjà en vacances, bravo, profitez-en, profitez-en pour écouter des podcasts et notamment Monde Numérique. À partir de la semaine prochaine, on passera en configuration été avec un programme un peu allégé, mais toujours de l'info, de la tech et la rediffusion des meilleures interviews de l'année. En attendant, c'est parti pour l'actu de la semaine. Monde Numérique : [2:55] Osez l'IA, c'est le cri de guerre du gouvernement français qui a lancé cette semaine un plan pour développer l'intelligence artificielle dans les entreprises. Monde Numérique : [3:05] Osez l'IA car le constat n'est pas réjouissant. Quatre mois après le sommet sur l'IA de Paris, et alors que les pouvoirs publics semblent prendre conscience que l'IA est véritablement en train de tout changer et de s'imposer comme un élément de compétitivité, et bien malheureusement les entreprises françaises, elles, traînent des pieds et elles restent à la traîne. Selon Médiamétrie, seulement 10% des entreprises utiliseraient aujourd'hui l'IA, contre 22% en moyenne en Europe. On peut donc presque parler d'un véritable décrochage, même si ce taux est malgré tout variable selon les secteurs, évidemment, et les types d'entreprises, puisque dans les grandes, on est quand même à 33%, mais en revanche, ça tombe à 13% d'utilisation de l'IA dans les PME, et seulement 8% dans les TPE, les très petites entreprises. Alors dans ce contexte, ce plan OZELIA pour but d'accélérer l'adoption en jouant sur trois leviers. Un, la sensibilisation avec un réseau d'ambassadeurs IA qui vont être déployés dans toute la France, des rencontres organisées dans les territoires et puis un événement prévu à Station F début d'année 2026. Deux, formation. L'État va lancer une académie de l'IA en ligne, gratuite avant la fin de l'année 2025. Objectif, former 15 millions de professionnels d'ici à 2030. Et puis, troisièmement, le financement avec un budget de 200 millions d'euros. Monde Numérique : [4:24] 5 000 entreprises bénéficieront ainsi d'un diagnostic IA qui pourrait être cofinancé à 40%. Et 100 millions d'euros seront consacrés à des projets d'innovation d'IA générative. Avec tout ça, le gouvernement espère que d'ici à 2030, 100% des grands groupes auront adopté de l'IA de manière intelligente, 80% des PME et 50% des TPE. Écoutez, on verra bien. Monde Numérique : [4:48] Alors à propos d'intelligence artificielle justement, une grosse info cette semaine et c'est vraiment l'innovation de la semaine. En tout cas, si l'on en croit, Microsoft, une percée majeure dans le domaine de la médecine. Car l'entreprise américaine a dévoilé ce qu'elle a présenté comme une super intelligence artificielle capable de poser des diagnostics médicaux avec un niveau de précision jusque-là inégalé. Ça s'appelle MAI-DxO, il s'agit d'une IA qui battrait les médecins quasiment à tous les coups. En tout cas, sur les tests réalisés, sur 300 cas cliniques tirés d'une revue médicale, ce MAI-DxO établirait en effet des diagnostics avec un taux de réussite de 85,5% contre seulement 20% pour des médecins généralistes placés dans les mêmes conditions. Monde Numérique : [5:34] Alors la nouveauté, c'est que contrairement à d'autres IA médicales comme ChatGPT, qui fait aussi un très bon boulot dans ce domaine, eh bien la technologie de Microsoft ne se contente pas de recracher une bonne réponse, mais elle simule véritablement une consultation, comme s'il y avait plusieurs médecins penchés sur un dossier délicat, et avec une répartition des rôles. Donc il y en a une qui émet des hypothèses, l'autre qui demande des examens supplémentaires, et puis il y a une IA qui tranche et qui prend la décision, donc un véritable collège. Mustapha Souleymane, qui est le directeur de Microsoft AI, affirme que c'est un vrai pas vers une super intelligence médicale. Mais il y a quand même quelques réserves, et notamment certains expliquent qu'en fait les médecins humains qui ont joué le jeu n'étaient pas dans leurs conditions de travail habituelles, avec leurs outils habituels, etc. Monde Numérique : [6:20] Et qu'en plus tout ça, il faut le rappeler, ne se faisait pas avec des examens cliniques de personnes réelles, mais uniquement en analysant des dossiers médicaux. Alors quand même, ce qui est intéressant si on replace tout ça dans le contexte, c'est de savoir, c'est de voir que l'intelligence artificielle générative de plus en plus devient bonne en médecine. On le savait déjà avec ChatGPT, mais là, ça va plus loin parce qu'on parle d'un vrai raisonnement médical. Ça soulève évidemment plein de questions, mais il ne faut pas voir ça comme un outil qui va remplacer les médecins, plutôt comme quelque chose qui viendra vraiment les aider, les rendre plus efficaces. Pour l'instant, Microsoft n'envisage pas de déployer ce système en milieu médical, mais peut-être quand même de l'intégrer dans son moteur de recherche Bing. Et oui, parce qu'on sait que de plus en plus de gens interrogent directement les IA pour avoir des réponses, on va dire, de premier niveau à des questions médicales, comme ça s'est toujours fait sur Internet, avec les forums de discussion, les moteurs de recherche, etc. Aux grands dames des médecins, d'ailleurs, qui, en général, ne supportent pas ces patients qui arrivent dans le cabinet avec un pré-diagnostic. Mais bon, ça, c'est une autre histoire. Monde Numérique : [7:27] 100 millions de dollars de salaire annuel, plus 100 millions de dollars de participation au capital de l'entreprise, ça vous branche ? Eh bien, si vous êtes un spécialiste renommé de l'intelligence artificielle, c'est possible, c'est possible que vous intéressiez Mark Zuckerberg. Le patron de Meta sort du bois et sort le carnet de chèque aussi, et ça ne rigole pas, car il est en train de débaucher ce qui se fait de mieux en matière de spécialistes de l'IA. Objectif, créer une team de rêve, une dream team, une super équipe dédiée à l'intelligence artificielle. Et pour ça, il n'hésite pas à les débaucher chez ses concurrents, notamment son principal concurrent, OpenAI. Il aurait offert des offres mirobolantes à plusieurs employés et quelques-uns auraient accepté. Mais pas tous. Certains disent qu'ils préfèrent rester chez OpenAI car ils pensent qu'il y a plus d'avenir. Bref, Zuckerberg aurait quand même aussi débauché un petit génie de l'IA qui va prendre la tête de cette Dream Team. C'est l'américain Alexander Wang, fondateur d'une startup qui s'appelle Scale AI. ScaliEye, c'est une entreprise spécialisée dans l'enrichissement des données. Monde Numérique : [8:36] Pour les rendre utilisables par l'intelligence artificielle. Et dans la foulée, Zuckerberg a même investi dans ScaliEye, à hauteur de 49% du capital, pour un montant de près de 15 milliards de dollars. Voilà, donc Meta essaye de se placer, de se replacer dans la course à l'IA. La course, c'est la guerre de l'IA qui fait rage, décidément, où on ne tire pas des missiles, mais des stock options et des salaires à six chiffres, En face, OpenAI essaye de réagir en revalorisant notamment les salaires de ses collaborateurs les plus en vue pour tenter de les garder. Bon, même si certains chiffres concernant l'opération du Carberg ont été un peu enjolivés, apparemment, si on en croit la presse américaine. Mais n'empêche, les millions de dollars coulent à flot. Et puis, c'est aussi la guerre des modèles de langage. Donc, en l'occurrence, GPT contre Lama, celui de Meta, avec toujours un objectif, être le premier à atteindre le graal de l'IA, c'est-à-dire l'IAG, la fameuse super intelligence artificielle générale, si tentée qu'elle existe et que ça puisse être un jour une réalité. Monde Numérique : [9:40] De l'IA toujours, mais du côté de chez Google cette fois, avec le lancement en France du fameux système VO3. VO3, c'est l'intelligence artificielle de Google dédiée à la création vidéo. Et donc, désormais disponible en France. Il avait fait ses débuts aux Etats-Unis l'an dernier. VO3, c'est un truc complètement fou qui permet de transformer des textes, enfin des prompts ou des images fixes en vidéo ultra réaliste, avec même une bande son, qu'elle soit musicale ou même parlée. On peut créer des dialogues. On en a déjà parlé plusieurs fois dans le monde numérique. Alors attention, VO3, c'est peut-être tentant. Vous vous dites que vous allez vite vous jeter dessus. C'est un service payant. Il faut avoir l'abonnement Gemini Pro à environ 20 euros par mois. En tout cas, c'est quand même l'un des modèles les plus puissants du genre dans la lignée de OpenAI Sora. Et d'ailleurs, il y a une vidéo promotionnelle qui accompagne ce lancement en France. Une vidéo générée par IA, évidemment, qui mélangent des images réelles et des images irréelles et même carrément surréalistes. Allez la voir d'ailleurs, vous verrez à quel point Google surfe sur tous les clichés de la France, de l'arc de triomphe à la voiture en forme de croissant ou des danseuses de French Cancan. Bref, on a droit à tout. Un clin d'œil pour montrer en tout cas toutes les possibilités de cet outil assez étonnant. Monde Numérique : [10:59] L'IA, c'est super, mais attention, ça coûte cher en énergie. Et justement, chez Google, la consommation d'électricité a doublé en 4 ans. Et c'est Google lui-même qui le dit et qui l'avoue dans son rapport environnemental qui est fait régulièrement. 30,8 millions de mégawatts-heures en 2024. Alors c'est principalement l'IA, mais pas seulement. Il y a aussi Google Cloud, YouTube et puis le bon vieux moteur de recherche Google. Mais derrière tout ça, surtout l'expansion des centres de données qui représentent désormais 95,8% des factures d'électricité du géant américain. Ça équivaudrait, selon le site Numérama, à la consommation d'environ près de 6,5 millions de foyers français. Mais malgré ça, Google affirme qu'il a considérablement réduit les émissions de gaz à effet de serre grâce au nucléaire, à l'énergie renouvelable et aussi à la géothermie. thermie. Et pour l'instant, la firme maintient son objectif de neutralité carbone d'ici à 2030. Monde Numérique : [11:59] Se faire voler sa voix par intelligence artificielle, c'est pas très sympa et c'est ce qui est arrivé à un influenceur français, Bruno Maltor, un youtubeur instagrammeur spécialisé dans les voyages, qui a eu la mauvaise surprise de découvrir que sa propre voix avait été clonée par IA et qu'elle était utilisée par une autre chaîne YouTube et un compte TikTok ne lui appartenant pas, consacré à des sujets de géographie. Plusieurs dizaines de vidéos auraient été réalisées avec cette voix en commentaire sans qu'il ait donné son accord. Alors, ce sont des fans du jeune homme qui l'ont averti et il s'est renseigné et il a contacté le faussaire et apparemment, les vidéos émaneraient d'un internaute vietnamien qui ne parle pas très bien le français et qui aurait reconnu sa faute, se serait excusé et les vidéos ont été retirées. Donc tout est bien, qui finit bien, mais le vol de voix par IA, C'est évidemment quelque chose qui fait très peur à tous les gens qui produisent des contenus audio, suivez mon regard, et malheureusement, ce sont des choses qui risquent de se reproduire. Monde Numérique : [13:01] 25 kilomètres sur la route, sans conducteur et sans personne à bord. C'est ce qu'a fait une Tesla Model Y le 28 juin au Texas. Elle est allée rejoindre toute seule son propriétaire qui venait de l'acheter. Elle a quitté l'usine pour se rendre au domicile du client, soit environ 25 kilomètres. Il n'y avait donc personne à bord. En revanche, il y avait toute une équipe autour avec des caméras pour filmer l'événement, ce qui donne une petite vidéo assez spectaculaire diffusée sur les réseaux sociaux. Alors parallèlement, Tesla essaye de lancer son service de taxi autonome au Texas, toujours à Austin, mais ça ne se passe pas vraiment très bien. Monde Numérique : [13:38] Déjà, il ne s'agit pas encore des fameux cybercâbles, les véhicules entièrement sans volant, qu'on a pu apercevoir d'ailleurs à Vivatech en France. Pour l'instant, ce sont juste des Tesla Model Y qui sont transformés en taxi. Et en plus, il y a eu des problèmes, un certain nombre d'infractions constatées, comme des excès de vitesse, des circulations à contresens, etc., au point de susciter l'inquiétude et une enquête des autorités locales. En France aussi, il y a des répercussions, car Tesla met en avant son système de conduite autonome, le FSD, le Full Self Driving, alors qu'en réalité, ce n'est pas un vrai système d'autopilote, puisqu'il faut toujours un conducteur derrière le volant, prêt à reprendre le contrôle à tout instant, et du coup, Tesla fait l'objet en France de poursuites judiciaires pour pratiques commerciales trompeuses. Voilà sans doute pourquoi la petite vidéo de cette voiture se rendant toute seule au domicile de son client, de son propriétaire, a été soigneusement mise en scène comme une opération de communication pour tenter de rassurer tout le monde. Monde Numérique : [14:39] Et on va rester dans l'automobile avec une bonne nouvelle en France. Désormais, enfin, on peut avoir sa carte grise dématérialisée dans son smartphone. Monde Numérique : [14:49] C'est disponible et effectif depuis le 30 juin 2025. Plus besoin d'avoir sur vous en permanence le vieux document papier, cette carte grise qui est en plus un format complètement bizarre qui ne rentre dans aucune poche. Alors pour mettre votre carte grise dans votre mobile, comment faire ? C'est simple et pas tant que ça, mais je vous explique. Il faut donc l'application France Identité. À télécharger sur le store, iOS ou Android. Ça, ça sert à stocker tous les documents d'identité, quels qu'ils soient, enfin tous ceux qui sont compatibles, carte d'identité permis de conduire. Et aussi, il vous faut la carte d'identité biométrique au format carte de crédit. Donc ça, si vous ne l'avez pas, vous serez bloqué. Il faut que vous ayez la carte d'identité physique au format carte de crédit, qui est dotée d'une puce NFC, et c'est ce qui sert à vous authentifier dans l'application France Identité pour rentrer un nouveau document. Une fois que vous avez les deux, l'appli France Identité plus la carte d'identité réelle, physique, mais nouveau modèle. Vous n'avez plus qu'à suivre les indications. Il y a tout un petit processus d'enrôlement qui n'est pas très compliqué. Et à l'arrivée, on se retrouve avec ces documents dématérialisés qui sont complètement officiels, il faut le dire, qui doivent être acceptés par les forces de l'ordre en cas de contrôle. Monde Numérique : [16:02] Petite limitation pour la carte grise, il faut être le titulaire du véhicule, sinon ça ne marche pas. Ça ne marche pas par exemple pour un véhicule de société, ni si on prête sa voiture à quelqu'un, il faudra lui passer la carte grise au format papier. Monde Numérique : [16:19] Avant de passer à la suite de Monde Numérique, un mot d'une technologie innovante qui permet de diffuser du contenu d'une manière complètement nouvelle sur Internet, en dehors du cadre d'un navigateur, il s'agit de Frogans, partenaire de Monde Numérique. Frogans permet de créer des sites légers, fonctionnants sur tous les appareils, quel que soit le système d'exploitation, ordinateur, tablette, casque de réalité virtuelle, etc. Frogans est une technologie libre et ouverte, qui repose sur un protocole technique entièrement nouveau, sécurisé et respectueux de la vie privée. Froganz fait actuellement l'objet d'une offre de titres qui vous permet d'acquérir, si vous le souhaitez, des parts de la société F2R2 à l'origine de cette innovation. Une opportunité unique d'investir dans une innovation française, porteuse d'un vrai changement de paradigme. Pour mieux comprendre à quoi ressemble Froganz, retrouvez mon interview du cofondateur Alexis Tamas en audio sur le fil de ce podcast ou en vidéo sur la chaîne YouTube de Monde Numérique. Et pour tout savoir sur Froganz, Rendez-vous sur le site f2r2.fr, f2r2.fr. Invité : [17:24] Le débrief transatlantique. Jérôme Colombin à Paris, bonjour. Monde Numérique : [17:29] Salut Bruno Guilhemminetti à Montréal. Invité : [17:31] Heureux de te retrouver encore cette semaine. Jérôme, avant qu'on aille plus loin, j'ai entendu un truc quand tu faisais ton actualité et j'avoue que tu m'as fait sourire. Vous avez encore un nouveau plan. Qu'est-ce qu'il va dire? Partir une nouvelle patente, comme on dirait chez nous, pour encadrer l'IA. Il y a une nouvelle campagne. Qu'est-ce que c'est que cette histoire-là? Monde Numérique : [17:53] Ne sois pas moqueur avec les autorités françaises. Oui, on a un nouveau plan pour l'intelligence artificielle. C'est votre combien de tiens? Je ne sais pas, 143e à peu près. Invité : [18:05] Mais non, sérieusement, qu'est-ce que c'est? Monde Numérique : [18:07] Oser l'IA. Oser, oser l'IA. On est trop pudiques et trop réservés par rapport à l'intelligence artificielle apparemment. Non, mais c'est vrai, ça a été présenté cette semaine par la secrétaire d'État au numérique Clara Chapaz. Et en fait, si tu veux, le bilan, le constat, c'est que les entreprises françaises n'utilisent pas assez l'intelligence artificielle. À peine 10% des entreprises auraient des solutions IA développées. Donc, c'est vrai que ça pose question parce que, par ailleurs, on sait que c'est en train de tout transformer et puis que ça va devenir vraiment un élément de concurrence économique. Donc, voilà, 200 millions annoncés, un certain nombre d'actions et tout. Mais au-delà de ça, ce qui est intéressant, je pense, c'est de se poser la question de savoir pourquoi on a ce retard, si on peut parler de retard, et on peut quasiment parler de retard par rapport même aux Européens, puisqu'au niveau de l'Europe, on est à 22%. Monde Numérique : [18:59] Et il se trouve que moi, j'ai fait pas mal d'interviews, de reportages récemment, un peu plus orientés B2B justement, c'est-à-dire à ces entreprises, et notamment sur l'IA. Et en fait, c'est la suite de l'histoire de ce qu'on appelle la digitalisation des entreprises. C'est un mot affreux pour dire que… La numérisation. Voilà, exactement. Je suis d'accord avec toi. Il faut dire numérisation. Mais dans le monde professionnel, on parle plutôt de digitalisation. Monde Numérique : [19:26] Et l'étape d'aujourd'hui, c'est l'IA. Et en fait, quand on interroge les chefs d'entreprise, on s'aperçoit qu'ils voudraient bien y aller. Mais ils ne savent pas, c'est à 60% des dirigeants qui avouent qu'ils n'ont pas de stratégie d'intelligence artificielle, il n'y a que 30% des dirigeants de TPE, donc les toutes petites entreprises, qui estiment que c'est stratégique. Alors évidemment, c'est des chiffres, il faut se méfier, parce que tu ne peux pas mettre dans le même panier un groupe du CAC 40, c'est-à-dire les grandes grandes entreprises, et puis les artisans, je ne sais pas quoi, garagistes, chauffagistes, etc., qui pourtant auraient certainement tout intérêt à s'intéresser à l'IA, parce qu'il y a plein de choses qui peuvent les aider. Mais voilà, il ne s'agit pas simplement de crier « l'IA, l'IA, l'IA », il faut savoir comment y aller. Et le problème, c'est que les entreprises, elles ne savent pas par quel bout prendre le problème, elles ne savent pas concrètement comment s'y attaquer, qu'est-ce que ça peut leur apporter, combien ça peut leur coûter, etc. C'est encore un gros flou artistique, donc il ne faut pas leur jeter la pierre. C'est vrai qu'il y a une vraie nécessité de prise de conscience, Monde Numérique : [20:31] mais on ne peut pas y aller n'importe comment dans cette histoire-là. Invité : [20:34] Mais rassure-moi, l'IA, l'IA, l'IA, ce n'est pas un cri de ralliement qui a été lancé dans le plan, ça? Monde Numérique : [20:40] Mais ça pourrait, ça pourrait. Invité : [20:41] Ben oui. Monde Numérique : [20:42] L'IA, l'IA, l'IA. Invité : [20:42] Déjà que la semaine passée, tu donnais un nouveau slogan à leur campagne de repatriement des cerveaux. Monde Numérique : [20:47] Oui, j'avais inventé le « Back to France ». Invité : [20:50] Oui? Ah non, écoute, tu es une machine à communication. Monde Numérique : [20:54] Bon, alors, à propos de communication, Bruno, je sais quoi, qu'est-ce qui se passe? Vous fêtez un anniversaire apparemment? Invité : [21:00] Ah, quel anniversaire! Cette semaine, imagine-toi donc que c'était les 40 ans du premier appel fait sur le réseau cellulaire canadien. C'était un 1er juillet. Il y avait le maire de la ville de Toronto, M. Hagleton, si je me souviens bien, donc en 1985, qui, pour fanfaronner, avait téléphoné au maire de Montréal pour lui dire « Et puis, comment allez-vous? » Devine d'où je t'appelle! Monde Numérique : [21:26] Devine d'où je t'appelle! C'était ça qu'on disait à l'époque. Invité : [21:29] Et pour la blague, le maire de Toronto était sur une grande scène publique, juste à côté de l'hôtel de ville. Il y avait du public, des caméramans, le gros truc de communication. Et à Montréal, tu as le maire qui décroche son téléphone dans son bureau, sachant pas ça. Et puis, c'est ça. Il recevait le premier appel cellulaire au Canada. À l'époque, quand même, ça a été fait avec ce qu'on appelait un Cantel 400. Mais si je pense que pour les plus vieux d'entre nous qui écoutent, c'était une grosse valise d'où finalement on sortait un combiné pour arriver à parler. Mais bon, c'était quelque chose. C'était 10 kilos comme brambelle ou bébelle à transporter. Monde Numérique : [22:18] Oui, c'était portable, mais c'était plus pour la voiture. Invité : [22:20] Oui, c'était pour la voiture. Et puis, ça coûtait quand même, à l'époque, le premier modèle coûtait quelque chose comme 10 000 $. Alors, ce n'était pas pour toutes les bourses, mais évidemment, heureusement, avec le temps, ça s'est devenu plus abordable. Mais à l'époque, donc, en 1985, quand c'est sorti, on avait quelque chose comme 100 appels par année. Et puis aujourd'hui, c'est 100 millions d'appels par jour. Pour le grand saut. Mais vous, si je ne me trompe pas, c'est vers la même époque que ça s'est passé. Monde Numérique : [22:49] Oui, oui. J'ai regardé un peu en t'écoutant. Effectivement, en 1985, c'était le réseau Radiocom 2000. C'est ce qu'on appelait la 1G. Et c'est pareil. Moi, j'ai connu ces trucs-là, ces espèces de gros, gros appareils. Je n'en avais pas. Ça coûtait très cher. Puis j'étais jeune et peu fortuné à l'époque, ce qui a beaucoup changé puisque c'est exactement l'inverse aujourd'hui. Invité : [23:10] Exactement. Je ne voulais pas le dire. Monde Numérique : [23:13] Voilà. Mais c'était... Je ne pense pas qu'on n'en avait pas fait autant que chez vous, quand même. Ça avait dû passer un peu plus inaperçu. Invité : [23:22] Ça peut être un ingénieur qui téléphonait à l'autre. Monde Numérique : [23:24] Oui, exactement. C'est ça. Ce n'était pas comme aux États-Unis où il y avait eu, tu te souviens, le tout premier appel par l'inventeur du téléphone portable. Mais ça, c'était dix ans avant. Invité : [23:34] Oui, tout à fait, c'est ça. D'ailleurs, parce que lui, c'était... Je vais utiliser l'expression « je ne serai pas poli » comme fanfaronné. Il a été baveux. L'inventeur du téléphone a téléphoné à son concurrent en disant « je ne sais plus que tu t'appelles, ça fonctionne ». Monde Numérique : [23:50] C'était génial. Invité : [23:52] Mais pour la petite histoire, je veux quand même te rappeler qu'à l'époque, donc en 1985, c'était Ronald Reagan qui était président des États-Unis. Et pourquoi je t'en parle? Parce qu'en faisant de la recherche pour souligner cette journée-là, je me suis dit finalement, les temps changent, mais pas tant que ça. Parce qu'à l'époque, Ronald Reagan avait fait pression pour que ça soit le fournisseur de services américain, Ameritech, qui offre le service au Canada. Et puis, le gouvernement s'était retourné en cherchant rapidement quelqu'un qui voulait se lancer là-dedans. Alors, c'est Cantel qui est l'ancêtre du groupe Rogers, qui, au niveau de la téléphonie cellulaire, qui a eu le premier mandat pour monter un réseau. Mais on s'entend, il y avait Montréal-Toronto qui étaient couverts, tranquillement pas vite à la grandeur du pays qu'on a, ça s'est déployé, mais c'est quand même quelque chose, c'est une journée importante parce que quand tu regardes aujourd'hui toutes Tout l'économie qui s'est faite autour du téléphone cellulaire, du téléphone intelligent, ce n'est pas rien. Et puis, alors, de faire un clin d'œil comme ça, ça valait la peine. Monde Numérique : [24:55] Ah, mais c'est génial. Et comme quoi l'histoire se répète, quoi, parce qu'on ne parlait pas encore de souveraineté numérique, mais c'était déjà les mêmes questions. C'est bien, vous aviez bien réagi à l'époque. Invité : [25:07] Tu ne peux pas si bien dire à l'époque, parce qu'aujourd'hui, j'ai honte, mais c'est autre chose. Monde Numérique : [25:11] Ah, mais non. Mais c'était une époque aussi, juste pour finir sur cette histoire de téléphone, où il faut le rappeler, tout ça n'était pas compatible. Chaque plaque continentale, ou même chaque pays avait, peut-être pas chaque pays, mais enfin chaque zone avait sa propre norme. Nous, on avait l'un autre en Europe, vous en aviez une autre. Invité : [25:26] Etc. On avait le CDMA, vous aviez le GSM à la même période. Mais ça, c'est une approche d'une autre époque. Pense à la cassette VHS et au Betamax. Déjà, il y avait un jeu comme ça. Quand ils ont mis en mode numérique, parce qu'ils cherchaient une façon de freiner et de se garder les marchés, sur les DVD, ils ont mis les zones 1, les zones 2, les zones 3, les zones 4. Donc, quand t'allais en Europe et t'achetais un DVD, ça ne fonctionnait pas sur nos lecteurs, jusqu'au moment où il y a des fabricants, j'ai une bonne pensée pour Philips, qui a dit non, non, nous, on va vous les offrir des... Comment on dit ça? Monde Numérique : [26:06] Des... Des... Des verrouillés. Invité : [26:09] Et puis, vous pourrez passer les vidéos roulées. Alors, à partir de ce moment-là, j'ai commandé d'Asie, d'Europe, et puis le cinéphile, en moi, était... Monde Numérique : [26:17] Ça, je ne sais pas ce que tu en penses, mais tous ces déverrouillages géographiques qui ont concerné la vidéo, la musique, le plein... Ça, c'est vraiment l'un des trucs qu'a apporté le numérique. Et on devrait être maintenant tout le temps sur cette logique-là. On ne peut pas se permettre d'être autrement. Et juste après le téléphone, nous, on avait le radiocom, mais on a eu aussi un truc rigolo un peu plus tard, en 1991. C'était le Bebop, qui était un vrai faux téléphone portable, en fait. C'est-à-dire qu'il était tout petit, donc il tenait dans la poche. Ça, c'était génial. Mais à l'époque, la technologie ne permettait pas d'avoir du GSM aussi bien, comment dire, aussi compact. Invité : [26:53] Ah, ça circulait sur quoi ? Ça fonctionnait ? Monde Numérique : [26:55] En fait, tu avais des petites antennes relais, mais très localisées. Donc, tu en avais dans les gares, les aéroports, etc. Donc, tu voyais des gens qui étaient devant le hall de la gare, en général, et qui passaient leurs appels. Il ne fallait pas bouger. Il n'y avait pas d'itinérance. Tu ne pouvais pas passer d'une cellule à l'autre. Enfin, je crois bien. Je ne vais pas dire de bêtises, mais il me semble bien que c'était une des limitations. Donc, ça, c'était génial. Ça avait été inauguré en 1991. Ça a connu un très grand succès, le beat-up en France. Du vrai GSM, en fait, quelques années après. Invité : [27:28] Qui amenait finalement la mobilité. Monde Numérique : [27:30] La vraie mobilité. Invité : [27:32] Parce que tu peux te promener d'une gare à une autre. Toujours en parlant. Monde Numérique : [27:35] Tu es passé d'une cellule à l'autre. Et ça, c'est la vraie révolution. Bruno, de quoi parles-tu cette semaine dans ton carnet, à part toi? Invité : [27:42] Ben oui, parce qu'il ne faut pas être que nostalgique. Ben écoute, tu te souviens que la semaine passée, on a parlé de l'entraînement des LLM avec des données piratées. Ça a été cherché de l'intérêt auprès d'auditeurs. Et notamment, il y a quelqu'un qui a répondu à une publication que tu as faite suite à cette information-là. Monde Numérique : [28:03] Ah, c'est rigolo. Ah, oui, j'ai fait un petit papier sur LinkedIn. Invité : [28:06] Ben oui, c'est ça. Alors, d'ailleurs, j'invite les gens à aller te lire sur LinkedIn parce que tu es pas mal prolifique là-dessus. Donc, il y a… Non, parenthèse. Donc, Michel Marin-Maudet, il est le PDG de l'Inagora, mais c'est surtout quelqu'un qui est derrière l'initiative OpenLLM. Ça, ça date de 2023. Monde Numérique : [28:24] Mais l'Illagora, c'est français? Invité : [28:26] Oui, tout à fait. Je suis en France quand je te parle de ça. Et donc, avec le OpenLLM, c'est notamment le LLM Lucie, le modèle Lucie, dont on a tant parlé et tant décrié les choses. Mais mis à part l'aventure malheureuse qu'il y a eu sur une certaine plateforme où il a été publié, rendu disponible, ça a fait quand même des petits. Et vous allez apprendre qu'il y a une nouvelle version qui va sortir bientôt, qui est en fin de développement. Alors, ça va être intéressant. Mais on parle surtout de comment on peut entraîner les modèles d'IA avec des données de façon éthique et responsable. Alors, c'est vraiment intéressant. Un petit vent de frais là-dedans. Sinon, rapidement, je peux te dire que je parle de Josephine Keres. Est-ce que ça te dit quelque chose? Monde Numérique : [29:19] Non, je suis désolé. Invité : [29:21] Ça te tombe bien? Non, parce que j'aurais été surpris que ça te dise quelque chose. Parce que José Fincaire, c'est un nouveau service qui vient d'être lancé au Québec. C'est autant dans le B2B que dans le B2C, mais l'idée là-dedans, c'est d'installer… Tu sais, quand on parle de… Pour le moment, eux, ce qui s'intéresse, c'est le secteur des aînés qui vivent seuls. Et on se demande, bon, bien, qu'est-ce qu'on peut faire pour monitorer leur activité? Est-ce qu'on place des micros? Est-ce qu'on place des caméras? Des détecteurs d'un mouvement, eux, ils ont décidé d'investir la voix, mais d'aller dans la voix du capteur. Et donc, les capteurs, sont capables de mesurer la chaleur d'une pièce, sont capables de mesurer la présence, mais l'absence, sont capables de mesurer l'humidité. Et donc, le capteur et le système de Joseph Finker permet, bref, de suivre le quotidien d'une personne sans être invasif dans sa vie privée. Et donc, pour les personnes qui vivent seules, les personnes âgées, les personnes handicapées, ça peut être quelque chose d'intéressant pour leurs familles qui veulent les suivre. Et ça fonctionne tellement bien qu'il y a maintenant ce qu'on appelle des résidences de personnes âgées ici qui ont commencé à installer ça dans les chambres de leurs bénéficiaires pour pouvoir leur offrir la sécurité qui vient avec du monitoring presque 24 heures sur 24, mais sans être invasif dans leur vie. Monde Numérique : [30:45] Oui, pas besoin d'avoir un truc collé au corps toute la journée. Invité : [30:47] Oui, le fameux petit bracelet qui fait que… Et puis sinon, je termine avec ça, il y a Sénoplus. Sénoplus, c'est des gens qui ont fait les scènes du Cirque du Soleil, de Céline Dion au Coliseum. Et là, de ce temps-là, ils sont beaucoup avec les gens du Hard Rock Café. Et Hydro Café qui vient d'ouvrir une salle dans la région d'Ottawa, de la capitale nationale. Et je parle avec lui du défi d'innover et de faire du dépassement technologique, particulièrement dans cette salle-là qu'ils viennent d'inaugurer, mais aussi, et pas que, tu sais qu'il y a un gros projet à Las Vegas du Hydro qui vient de déménager son hôtel et il sera sur le Grand Boulevard de Las Vegas. Alors, on parle de ça avec lui. Il n'est pas supposé, mais on en parle. Alors, c'est fort intéressant. Alors, voilà, c'est un peu à quoi ressemble le sommaire de l'émission. Monde Numérique : [31:39] Eh bien, écoute, ça me paraît très alléchant et très éclectique, en plus. Invité : [31:44] Jérôme Colombin, dans Paris, salut. Monde Numérique : [31:46] Salut, Bruno Gilles-Alminetti. À la semaine prochaine. Ciao, bye. Invité : [31:57] Monde numérique, le meilleur de la tech. Monde Numérique : [32:08] Le meilleur de la tech avec de l'IA, de l'IA, de l'IA. L'IA dans les entreprises tout d'abord. Pourquoi ? ça coince, quelles solutions notamment pour les tâches de gestion, finance, ressources humaines, etc. Et puis l'IA au service du commerce et du e-commerce. Les interviews qu'ils vont suivre sont proposées en version intégrale si vous écoutez mon numérique hebdo premium sur Apple Podcasts ou Spotify. Sinon, surtout ne les ratez pas en version intégrale. Société Radio-Canada sur toutes les plateformes de podcasts. Bonjour Mickaël Mina. Invité : [32:38] Bonjour Jérôme. Monde Numérique : [32:39] Vous êtes directeur IA chez Sage, célèbre éditeur de logiciels pour les entreprises. Alors, moins d'une entreprise française sur dix aurait adopté l'intelligence artificielle. On en parle dans cette interview en partenariat avec Sage. Mais au-delà du constat, Mickaël Mina, la question de fond, en fait, c'est pourquoi l'IA ? Quelle est la nécessité de l'utiliser ? Vous étiez intervenu au sommet de l'IA sur ce thème et sur le thème de la croissance. L'IA, c'est pour faire de la croissance aujourd'hui ? Invité : [33:09] Oui, c'est ce qu'il y a de plus important, clairement. Monde Numérique : [33:11] Ce n'est pas pour faire des économies ? Invité : [33:13] Aussi, mais ça passe aussi par la croissance. C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a un constat qui est clair, c'est que les entreprises françaises doivent scaler, elles doivent rayonner sur le plan international. Monde Numérique : [33:23] On grossir ? Invité : [33:23] On grossir, exactement. Et le président de la République, ça l'a bien compris, et Mistou pour aider ces entreprises à prospérer. Et donc, Sage se tient évidemment en première ligne pour accompagner les PME françaises dans cette croissance. Donc évidemment, l'IA au service de la productivité des entreprises va permettre une croissance. Et notamment, on sait que c'est important dans l'aspect de la finance pour prendre des décisions plus éclairées, plus intelligentes, et notamment tout ce qui touche à l'aspect de la trésorerie. La trésorerie, c'est un vrai sujet, c'est un vrai enjeu pour les entreprises françaises. Et l'IA, on sait qu'ici, elle a un vrai rôle à jouer pour les entreprises, notamment en matière de visibilité, de prédiction et surtout d'anticipation de la trésorerie. Monde Numérique : [33:59] C'est-à-dire que l'IA aujourd'hui peut m'aider à vraiment piloter ma trésorerie d'entreprise ? Invité : [34:04] Complètement. On va se rapprocher d'une vue de sa trésorerie en temps réel grâce à l'IA. C'est-à-dire qu'on sait que l'IA a cette capacité d'aller plus vite qu'un humain sur un certain nombre de sujets, et notamment sur la donnée en temps réel. Et donc ça, aujourd'hui, c'est un vrai pilier sur lequel Sage investit beaucoup, puisqu'on est en train de passer d'une gestion, je dirais, cyclique, à une gestion en continu. Et ça, c'est super important. Monde Numérique : [34:29] C'est-à-dire qu'abord, on va regarder le tableau de bord tous les six mois, tous les trimestres, tous les mois. Invité : [34:32] Absolument. Et donc, effectivement, on va se rapprocher d'une vue de sa trésorerie en temps réel de ce qui va sortir, mais aussi de ce qui va rentrer. Ça va permettre à une direction financière et à un dirigeant d'entreprise de faire de meilleures prévisions budgétaires, d'investir. Et on sait que l'investissement, c'est un vrai levier pour la croissance, typiquement. Donc là, on est complètement dedans. Et puis aussi de faire de l'acquisition d'entreprise. Donc voilà, c'est exactement l'ensemble de ces sujets qui vont amener l'entreprise à faire de la croissance et donc à rayonner sur le plan international aussi. Monde Numérique : [34:57] Donc, ça permet de savoir ce qui va rentrer dans les caisses en termes de contrats déjà signés, etc. Il y a des impondérables aussi, parfois, ça les prend en compte ? Invité : [35:06] Oui. Monde Numérique : [35:07] Voilà, l'absence de paiement ou autre ? Invité : [35:09] Bien sûr, on sait aujourd'hui qu'on est dans un contexte qui est plutôt incertain, on ne va pas se mentir, c'est normal. On est sur une phase à post-Covid où l'enjeu est plutôt incertain. Et donc, là aussi, l'IA permet de faire, je dirais, certaines prédictions qui ne concernent pas que le contexte propre d'une entreprise. Par exemple, dans le secteur industriel, on sait aussi évaluer la croissance de l'ensemble des entreprises qui se trouvent dans le secteur de cette entreprise pour ensuite évaluer et peut-être même proposer des actions qui permettraient de faire de la croissance plus rapidement qu'une autre. Monde Numérique : [35:39] C'est-à-dire quel type d'action ? Invité : [35:41] Typiquement, ça peut être des actions sur les réassorts de stock. Typiquement, on sait que quand on arrive sur une période estivale, on sait qu'on va pouvoir vendre plus de ventilateurs. Donc, on va pouvoir proposer à une entreprise de produire beaucoup plus. Monde Numérique : [35:54] Est-ce qu'on a vraiment besoin de l'IA pour ça ? Normalement, si on fabrique des ventilateurs, on sait qu'en été, ça ne va marcher qu'en hiver. Invité : [36:01] C'est vrai, on n'a pas attendu l'IA pour le faire. Néanmoins, je pense que pour une entreprise qui n'est pas vraiment tech et qui se concentre vraiment sur son activité, on a besoin aussi d'apporter des insights, plus de précisions aussi pour les directions financières. Pour mieux budgétiser et puis surtout mieux anticiper la croissance et mieux anticiper la trésorerie. Moi, j'aime bien l'analogie de la carte bleue, si vous voulez. Vous avez des cartes bleues débit, vous avez des cartes bleues crédit. Sur les cartes bleues débit, vous dépenser au moins le mois, et puis vous arrivez le mois suivant avec des surprises. Et donc finalement, ça va soit vous brider, ça va vous freiner sur la consommation que vous avez sur le mois d'après, donc vous allez soit vous restreindre, soit vous allez avoir une bonne surprise, et vous allez pouvoir mieux dépenser. Donc ça, c'est une carte bleue plutôt débit. Moi, j'aime bien dire que l'IA, c'est plutôt la carte bleue crédit. Donc vous avez instantanément sur votre application ce qui a été dépensé en temps réel, et donc du coup, vous allez pouvoir anticiper mieux le mois d'après, et peut-être mieux mieux, vous faire plaisir, investir davantage, etc. Donc ça, c'est quelque chose qu'on fait déjà dans les produits de Sage. Monde Numérique : [37:01] D'accord. Quel impact sur l'organisation des entreprises ? Est-ce que c'est que du bénéfice ? Est-ce que ça veut dire qu'il faut aussi s'adapter, etc. Et puis notamment en termes d'emploi, c'est un peu toujours la même question, il y a cette déclaration qui a fait beaucoup de bruit du PDG de Shopify, donc la plateforme de commerce électronique, qui a expliqué à ses collaborateurs qu'ils réclamaient plus de ressources, plus d'embauches, plus de personnel, il leur a dit, prouvez-moi d'abord que l'IA ne peut pas faire ce que vous souhaitez faire avec des humains. Invité : [37:33] La question est importante et on voit émerger je dirais deux mondes, deux extrêmes complètement posés. D'un côté, vous avez des entreprises comme Shopify, effectivement, vous l'avez souligné, qui... Monde Numérique : [37:44] C'est une boîte 100% tech, elle est née sur Internet, elle vit d'Internet. Invité : [37:49] Aussi, mais qui a décidé finalement de mettre au défi ses collaborateurs face au défi de l'IA finalement, et donc avec une manière un peu provocatrice, mais peut-être aussi pour sensibiliser la conscience générale. Et puis, d'un autre côté, vous avez les entreprises qui ont décidé de tout interdire. Ça, on le voit. Monde Numérique : [38:09] Ça existe encore, ça ? Invité : [38:10] Ça existe. Ça existe et ça conduit et c'est parfait pour créer un terrain fertile pour le Shadow AI. Le Shadow AI, pour ceux qui nous écoutent, qui ne savent pas ce que c'est, c'est l'utilisation non encadrée, non maîtrisée des outils d'intelligence artificielle générative ou pas, sans maîtrise de l'entreprise. Monde Numérique : [38:27] C'est-à-dire que mon patron ne veut pas que je m'en serve, mais moi, dans mon coin, je vais sur ChatGPT et je m'en sers pour travailler. Invité : [38:31] C'est exactement ça. Donc, ça peut conduire, évidemment, à des risques fondamentaux, des vrais risques sur l'image de marque, sur une potentielle fuite de données, sur le fait qu'effectivement, il n'y ait pas d'adoption à tous les étages d'une entreprise. Donc, effectivement, à trop forcer, on peut constater des dérives, une fuite de talent et peut-être même une certaine résistance. Et puis, à tout interdire, on va pouvoir malheureusement constater une utilisation non maîtrisée de ces outils. Moi, je dirais que la réalité, elle se situe plutôt entre les deux. On a une réalité beaucoup plus nuancée. C'est-à-dire que l'IA pour les entreprises les plus matures, Ce n'est pas un sujet technique. Ce n'est pas un sujet RH, mais c'est plutôt un sujet de gouvernance globale. C'est-à-dire qu'on doit pouvoir s'acculturer, acculturer une entreprise entièrement de l'utilisation de l'IA à tous les étages. On doit avoir une vraie gouvernance qui s'inscrit à tous les étages. Et puis surtout, on doit responsabiliser les collaborateurs. Moi, j'aime bien dire pareil, en termes d'analogie, si vous interdisez un téléphone à un enfant, il va trouver le moyen de l'utiliser. Monde Numérique : [39:41] Il l'utilisera deux fois plus sur les copains. ou pareil pour les consoles de jeux à l'école. Invité : [39:45] Exactement. Donc, il faut responsabiliser, l'utilisation de l'intelligence artificielle avec intelligence. Monde Numérique : [39:51] Alors, une fois qu'on a dit ça, il faut t'avouer que ce n'est pas forcément facile, notamment pour les dirigeants. Qu'est-ce que je fais ? Avec quels outils ? Jusqu'où ? Combien ça va me coûter ? Quel bénéfice je vais en tirer ? Etc. Face à toutes ces interrogations, qu'est-ce que vous répondez ? Et entendre notamment que fournisseur de solutions. Invité : [40:13] Bien sûr. Alors, si je comprends bien la question, c'est qu'est-ce qu'on peut répondre à toutes les personnes qui finalement souhaitent interdire cette utilisation ? Monde Numérique : [40:23] Voilà. Un dirigeant qui vous dit naïvement, il se passe quelque chose avec l'IA, je sens bien que je peux en tirer un bénéfice, mais je ne sais pas où aller. Bon, est-ce que vous pouvez m'aider ? Invité : [40:30] Chez Sage, on a fait un constat, on est parti surtout des difficultés que rencontraient nos clients. C'est-à-dire que les clients rencontrent des difficultés, typiquement, nous, on s'adresse à des DAF, à des experts comptables, à des équipes comptables et financières. Monde Numérique : [40:42] Donc, les équipes financières. Invité : [40:44] Exactement. Leur difficulté, c'est les clôtures. C'est une vraie difficulté bien connue des directions financières qui passent en moyenne 25% de leurs bandes passantes à saisir, à vérifier, à contrôler, et puis finalement à clôturer les comptes. Donc, effectivement, on part de ces difficultés en se disant OK, l'IA ici a un vrai rôle à jouer et on va pouvoir les aider comme ça, grâce à de la donnée en temps réel dont je parlais juste avant, définir ce que c'est qu'une clôture et puis surtout comment on peut vous aider ? À l'accélérer. Chez Sage, on a toujours conçu des logiciels pour accélérer ces clôtures. Et finalement, avec l'arrivée de l'IA, c'est la première fois qu'on ne parle plus d'accélération de clôture, mais d'élimination des clôtures. Voilà. Donc ça, c'est un vrai... Monde Numérique : [41:25] C'est-à-dire quoi ? En fait, la clôture, ça se fait tout au long de l'année ? Invité : [41:27] Transparente. Monde Numérique : [41:28] Et à la fin. Invité : [41:28] Il suffit d'une signature le jour J. Exactement. Elle se fait de manière transparente, en continu. C'est exactement ça, la gestion en continu, grâce à la donnée en temps réel. Et effectivement, on va pouvoir libérer du temps à ces directions financières pour pour qu'elles se consacrent à d'autres actions à plus haute valeur ajoutée. Et ça, c'est important parce qu'aujourd'hui, le DAF, qui est plutôt le gardien des chiffres, va devenir désormais le pilote du chiffre avec un grand C et va surtout devenir un consultant presque privilégié auprès de sa direction. Ça, c'est important puisque, effectivement, autrefois, il passait beaucoup de temps à faire du reporting, il passait beaucoup de temps à saisir, à valider, à contrôler que ses équipes avaient bien clôturé et surtout à faire une course auprès de ses équipes. Aujourd'hui, on passe surtout d'une fonction de saisie à une fonction de facilitateur et de conseil. On voit que l'IA aussi permet de transformer quelque part le métier de la finance. Monde Numérique : [42:21] Merci, Mickaël Minin, directeur IA chez Sage. Invité : [42:25] Merci, Jérôme. Monde Numérique : [42:32] Bonjour Lionel Tardy. Invité : [42:34] Bonjour Jérôme Colombat. Monde Numérique : [42:35] Enseignant à l'école supérieure de vente et d'exportation et grand observateur spécialiste des technologies, notamment dans le domaine du commerce. Alors Lionel, l'intelligence artificielle est en train de bouleverser, de révolutionner le commerce, aussi bien dans les magasins que sur Internet. Par exemple, il y a une étude qui vient de sortir de Adyen Index qui dit que 31% des Français utiliseraient l'IA pour effectuer des achats. Ça veut dire quoi, concrètement ? C'est-à-dire que les gens fondés, ils veulent acheter une machine à laver, et donc ils demandent à ChatGPT quelle est la meilleure ? Invité : [43:10] Oui, en fait, ils remplacent Google Shopping, ou ils remplacent toutes les recherches qu'ils faisaient habituellement par leur moteur de recherche, par une requête assez riche, en disant, voilà, je veux changer ma machine à laver, j'ai tant de centimètres de lard, j'ai un budget de temps, qu'est-ce que tu me proposes ? Et en fait, ils pensent que la réponse... Alors, comment la réponse est amenée, c'est une autre question, mais en tout cas, ils pensent qu'ils vont pouvoir davantage cadrer la réponse parce qu'elle se fait dans un langage beaucoup plus naturel, semble-t-il, à leurs yeux, que les requêtes que l'on avait habituellement l'habitude de faire sur notre moteur de recherche habituel. Monde Numérique : [43:47] Oui, bien sûr, puisque l'IA nous parle en bon français. Alors, je ne sais pas si tu pratiques. Moi, je l'ai un peu testé aussi. J'ai essayé le truc et effectivement, c'est sympathique. Les réponses sont sympas. Mais après, quand on creuse, on a des surprises et on s'aperçoit qu'on retombe sur les travers de l'IA. C'est-à-dire que parfois, elle invente un peu. Est-ce que le taux de satisfaction de cet outil pour faire du shopping est véritablement élevé ? Ça, l'étude en question ne le dit pas. Invité : [44:15] Non, après, l'étude parle déjà de transformation des usages. Alors, encore une fois, est-ce que les gens sont satisfaits ? Ce qu'elle dit et ce que les autres études montrent quand même, c'est que l'IA ne remplace pas l'humain. Elles réhabilitent l'humain dans un rôle stratégique, c'est-à-dire dans le rôle du conseil final, de celui qui va te permettre de concrétiser ton achat, de closer une vente. Et nous, on le voit dans une école de vente, une école de commerce, mais de vente, on sait très bien que le closing, c'est une partie qui reste encore éminemment humaine. Bien sûr, si tu achètes sur tes mûts, tu n'as pas besoin d'être humain, tu achètes le prix, etc. Invité : [44:57] Mais on sait que dans un achat qui sera un achat engageant, Je ne parle pas simplement d'une machine à laver, c'est déjà assez engageant, elle ne change pas tous les jours ou son frigo, mais ça peut être une voiture, ça peut être un appartement. Bien sûr, avoir des outils qui vous conseillent, qui vous orientent, etc., c'est extrêmement pratique parce que ça vous laisse à penser que ça vous fait gagner beaucoup de temps, mais après, il y a quand même un besoin de conseil. Et c'est vrai que les interactions routinières, je pense qu'à 80%, elles vont pouvoir être laissées à l'IA, mais ça libère d'autant plus les équipes humaines qui vont pouvoir répondre. On voit bien le succès d'entreprises comme Volubilt qui mettent en place de l'IA conversationnelle pour les services clients des entreprises. Eh bien, ces IA conversationnelles traitent une très grande partie des cas, et quand le cas devient un petit peu complexe ou un petit peu litigieux, eh bien, il y a une bascule vers un être humain, et là, la fluidité. Invité : [45:56] En fait, c'est la victoire de l'omnicanalité. C'est-à-dire que tout est centrée sur l'humain avec, comme, mot d'ordre moyen, l'efficience, une efficience opérationnelle, une efficience dans l'activité que l'on va pouvoir développer avec ce type d'outil. Monde Numérique : [46:12] Alors évidemment, ces changements de pratiques, j'imagine que ça induit des changements également du côté des vendeurs et du côté des circuits de distribution, etc. Donc comment est-ce que les marchands, les chaînes de ce qu'on appelle le retail s'adaptent à ces nouvelles pratiques ? Invité : [46:30] C'est-à-dire qu'elle, elle s'adapte en essayant de mettre en place justement les outils d'omni-canalité. C'est-à-dire se dire, ok, nous, dans le retail physique, mais ça fait déjà longtemps, ils se disent comment on va pouvoir continuer à attirer des clients intéressés, des prospects chauds dans notre point de vente. Eh bien, il faut s'appuyer sur les différents points de contact et on va quitter la multi-canalité que l'on avait, chacun dans sa ligne. On va tout centrer sur l'utilisateur et tous les points de contact vont devoir converger alors c'est vrai qu'il y a beaucoup d'entreprises qui, pas forcément dans le retail, qui ont investi dans l'IA et on sait que beaucoup de projets aujourd'hui n'aboutissent pas ou échouent lamentablement parce qu'on peut peut-être aller trop vite il faut attendre que les choses deviennent un petit peu plus matures peut-être que l'IA agentique avec les promesses type opérateur pour OpenAI deviennent vraiment une réalité, que l'on puisse véritablement les utiliser, et que là, les entreprises vont devoir. Invité : [47:31] Opérer quelque chose qui sera un vrai tournant. Pour l'instant, on est encore dans un périmètre qui est je me renseigne, je suis attiré vers, et je vais potentiellement soit commander en ligne, soit aller en boutique, et je vais pouvoir traiter tous ces sujets. Si demain, on peut passer à des achats, et c'est pas du tout ce que dit l'étude, parce qu'on n'a pas encore ce type de dispositifs, ils sont à nos portes, mais ils ne sont pas encore disponibles, qu'on a des IA agentiques qui vont faire le travail pour nous, c'est-à-dire ils vont faire les tâches à notre place, dans l'absolu, on lui dit je veux une machine à laver de telle taille pour un tel budget, livrer le plus tôt possible. Il cherche, il analyse, il sélectionne, il commande, il paye, et vous êtes livré. Monde Numérique : [48:15] Ouais, et là ça marchera vraiment. Invité : [48:19] Oui, alors il y en a qui, paraît-il, ont commencé à tester ce type, ce type d'outils pour réserver, par exemple, ton prochain week-end. Alors, voilà, location de voiture, billet d'avion, hôtel, restaurant, et hop là ! Monde Numérique : [48:34] Merci Lionel Tardy, professeur à l'École supérieure de vente et d'exportation. Allez, c'est sur ces bonnes paroles que je vous laisse pas mal de sujets à méditer. Monde Numérique : [48:55] Surtout, ne ratez pas, si vous ne les avez pas écoutés dès à présent, les interviews en version intégrale que vous pourrez retrouver dans quelques jours sur le fil du podcast Monde Numérique sur toutes les plateformes, y compris même sur YouTube. Il y aura également une vidéo de l'interview de Mickaël Mina de Sage prochainement sur la chaîne YouTube de Monde Numérique. Voilà, je dis ça vraiment pour les professionnels qui nous écoutent et qui auront sans doute été intéressés par ce sujet. On se retrouve la semaine prochaine, mais on sera en mode vacances. Il faut savoir prendre des vacances. Pour autant, je ne vous abandonne pas. On retrouvera Bruno Guilherme Minetti pour un débrief transatlantique. Et puis, on fera un rapide survol de l'actu tech, mais un peu plus léger que d'habitude, très certainement. Pardonnez-moi, j'essaie de décrocher un petit peu. Et on s'intéressera également à des interviews qui sont déjà passées sur Monde Numérique, avec une série de rediffusions. Et puis au mois d'août je vous retrouverai avec le retour d'une série qui en fait s'est installée tous les étés maintenant depuis le début sur Monde Numérique tout comprendre pour décrypter. Monde Numérique : [49:59] Les technologies qui nous entourent je vous souhaite un très bon été que vous soyez déjà en vacances ou pas encore ou pas du tout en tout cas profitez bien, on se retrouve toute l'année sur Monde Numérique, parlez-en à vos amis inscrivez les deux forts s'il le faut envoyez-moi des commentaires n'oubliez pas de noter aussi sur la plateforme Apple Podcast je vous souhaite une très bonne semaine un très bon été plein de tech salut.
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