🎤 Le nouveau rôle stratégique des DSI (Maria Iacono, Ready For IT)
26 mars 202530:07

🎤 Le nouveau rôle stratégique des DSI (Maria Iacono, Ready For IT)

Intelligence artificielle, cybersécurité... Une étude révèle les nouveaux défis auxquels sont confrontés les DSI (Directeurs des Systèmes d'Information) en entreprises.

En partenariat avec Ready for IT

« Le DSI d’aujourd’hui est un business partner à part entière »

Interview : Maria Iacono, directrice de l’événement Ready for IT

En partenariat avec Ready for IT

Du 20 au 22 mai 2025, Monaco accueillera la sixième édition de Ready for IT, un rendez-vous incontournable pour les décideurs IT des entreprises de taille intermédiaire. Maria Iacono, directrice de l’événement, décrypte pour Monde Numérique les mutations profondes du rôle de DSI, entre pression technologique, cybersécurité et quête de sens.

Ready for IT n’est pas un salon comme les autres. Quelle est sa spécificité ?

Maria Iacono : Justement, ce n’est pas un salon ! Ready for IT est un événement one-to-one, fondé sur des rendez-vous qualifiés entre décideurs IT et offreurs de solutions. Les participants sont sélectionnés en fonction de leurs projets concrets, ce qui en fait un véritable format d’affaires. En parallèle, nous proposons un contenu stratégique nourri par une étude exclusive, afin d’accompagner les DSI d’ETI dans leurs défis quotidiens.

Que dit l'étude intitulée Le Grand Saut que vous avez réalisé à cette occasion ?

Cette étude confirme une transformation majeure. Le DSI n’est plus simplement un gestionnaire d’infrastructures : il est devenu un business partner. Il doit désormais contribuer directement à la performance de l’entreprise : ROI, productivité, compétitivité… C’est une fonction 360°, à la croisée des chemins entre innovation technologique, cybersécurité, stratégie et gestion des talents. La pression est forte, notamment en raison de l’accélération du rythme technologique et des injonctions contradictoires auxquelles il est soumis.

Où en sont les ETI face aux enjeux de cybersécurité ?

Les ETI sont encore vulnérables, souvent moins préparées que les grands groupes. Certaines démarrent à peine sur ces sujets. La bonne nouvelle, c’est qu’une dynamique de solidarité s’installe : les grands groupes commencent à partager leurs expertises avec les plus petites structures. La France a progressé, avec une couverture du territoire par plusieurs campus cybersécurité et une implication croissante des structures comme l’ANSSI. Mais il faut encore sortir de l’isolement, mutualiser les savoirs, anticiper… et ne pas attendre qu’une attaque survienne.

L’IA générative, le cloud, la souveraineté numérique… Ces innovations complexifient le rôle du DSI ?

Oui, et c’est pourquoi la gouvernance est devenue un sujet clé. Le DSI doit composer avec les métiers, les achats, la direction, tout en prouvant que les investissements — notamment en IA — génèrent une vraie valeur. Il y a aussi un enjeu de souveraineté : les DSI doivent diversifier leurs fournisseurs, ne pas céder à la facilité des grands acteurs internationaux. On le répète souvent : il faut garder le choix. Et cela demande du courage et une vraie capacité d’adaptation.


Maria Iacono : [0:01] Aujourd'hui, le DSI, par ses infrastructures, par ses logiciels, par l'IA, par tout cela, il doit contribuer à la marge, au ROI, au business de l'entreprise. Monde Numérique : [0:19] Bonjour Maria Iacono. Maria Iacono : [0:20] Bonjour. Monde Numérique : [0:21] Vous êtes la directrice de l'événement Ready for IT qui aura lieu à Monaco du 20 au 22 mai 2025. Cet épisode est réalisé en partenariat avec Ready for IT. On va parler des DSI, on va parler de ces directeurs de systèmes d'information. On dit aussi, on disait, directeur informatique ou en anglais. Plus à la mode. Oui, ça ne se dit plus. En anglais, Chief Information Officer, ça se dit toujours ça. Voilà, ça va. Maria Iacono : [0:46] La tendance à l'anglais, ça marche. Monde Numérique : [0:48] Et en particulier, ces professionnels dans les entreprises de taille intermédiaire, les ETI. Vous allez nous expliquer leur rôle, les défis qui les attendent en 2025. Et donc dont il sera question au Salon de Monaco au mois de mai. D'abord, un mot de ce salon, c'est la sixième édition. De quoi s'agit-il exactement ? À qui ça s'adresse ? Maria Iacono : [1:07] Alors, le premier mot, c'est interdiction de parler de salon. Monde Numérique : [1:11] Eh bien, voilà. Maria Iacono : [1:11] Voilà, on commence par là. Monde Numérique : [1:15] Alors, c'est quoi si ce n'est pas un salon ? Maria Iacono : [1:17] C'est un événement one-to-one. Donc, c'est une rencontre d'affaires, un grand format du networking. Donc, c'est un deux jours compact de rendez-vous entre frères de solutions et DSI, justement. Donc, j'y tiens parce qu'en fait, à un salon, on peut s'inscrire tout simplement et il y a beaucoup de valeur dans les salons. Mais notre format, c'est tout autre. On nous sélectionne des participants selon les projets d'investissement qu'ils Maria Iacono : [1:39] ont au sein de leur structure. Donc, il y a vraiment un côté business qui est très important, qui est au cœur de l'événement, mais aussi stratégique en termes de contenu, d'où l'étude dont on va parler. Parce que le nerf de la guerre, avec Réliphorite et avec cet événement que nous menons depuis six ans, on va être à la sixième édition dans deux mois, le nerf de la guerre, c'est comment accompagner au quotidien le travail des déçus des ETI françaises. Monde Numérique : [2:06] C'est quoi une ETI ? Rappelons un peu le basico-basique. Maria Iacono : [2:10] On est dans une définition très large, parce qu'on peut aller jusqu'à moins de 5000 employés, donc la définition est très large. Ce qui est important de retenir, on a presque Selon l'INSEE, 7000 sociétés en France éparpillées sur le territoire français. Monde Numérique : [2:25] Ce qu'il faut retenir. Maria Iacono : [2:26] C'est non seulement la quantité, mais c'est surtout justement le point économique. Parce que notre territoire français est un réseau d'ETI qui sont indépendantes les unes des autres, mais qui sont aussi dépendantes des grands groupes, des grands comptes, parce que soit en forme de filiale, soit en forme de prestataire de service. Donc, il y a un réseau qui est très important pour la France. Monde Numérique : [2:48] Et dans tous les secteurs, évidemment. Maria Iacono : [2:49] Et dans tous les secteurs, bien évidemment, qui ont été, ces entreprises ont été sous le radar spécial chez Redefoy dernièrement, d'où leur fragilité, parce qu'il y a eu une reconnaissance des attaques, des menaces autour de ces structures. Et donc, notre attention depuis six ans s'est portée envers le travail de ces décipes pour les accompagner, non seulement, bien évidemment, au niveau de la défense, mais dans la totalité de leur travail au quotidien. Monde Numérique : [3:17] C'est ça le travail d'un DSI, finalement. C'est protéger et puis avoir une vision stratégique, aider l'entreprise à travailler. Maria Iacono : [3:24] Et bien, figurez-vous que ce travail, il évolue de plus en plus. C'est justement notre étude qui nous a pas mal éclairci là-dessus. C'était déjà le cas dans notre étude du marché des ETI françaises. On avait déjà remarqué depuis deux ans des bousculements vraiment au niveau du rôle du DSI. De plus en plus, le DSI a été projeté au devant de la scène, parlé avec des investisseurs lorsqu'une entreprise est rachetée pour prouver la solidité informatique et de sécurité, bien évidemment, dans l'entreprise, mais aussi le côté green, le côté RSE. Donc, il y a eu des évolutions parce que le marché économique français, ce réseau dont on parlait, a évolué. Maria Iacono : [4:02] Donc, c'est une tendance à métier qui bouge depuis 2-3 ans. Et notre étude nous a éclaircés encore plus sur les défis de 2025. Monde Numérique : [4:11] Alors, parlons-en justement de cette étude que vous avez fait réaliser en prévision de l'événement de Monaco. Vous avez intitulé ça « Le grand saut ». Maria Iacono : [4:21] Oui, de manière emblématique, provocative. Monde Numérique : [4:25] Qu'est-ce que ça veut dire ? Maria Iacono : [4:26] Tout d'abord, on a voulu évoluer dans la mise en place de la sixième édition de Reddy Floyd de manière factuelle. On a voulu vraiment commander une étude à une société sérieuse comme PAC, exclusive pour nous, pour dire, pour cette sixième édition, les contenus qu'on va exposer, tout ce dont on va parler, c'est vraiment basé sur du factuel, sur une vraie connaissance du marché. Donc, on a mené cette étude qui nous a porté, justement, à comprendre au mieux les défis de cette année. Et le titre de cette étude a tellement été emblématique qu'il a donné le fil rouge de toute l'édition. Et donc, c'est Le Grin-Sau. Comme je disais, titre emblématique, provocateur un tout petit peu, parce que Le Grin-Sau, quelque part, il y a... Voilà, Le Grin-Sau, c'est inspirationnel. Il y a une évolution... Le grand saut vers où ? Donc, c'est une manière pour nous d'être face à la réalité de l'inspiration de cette évolution que les ETI françaises sont en train de vivre cette année sous le contexte de la pression économique globale, mondiale et géopolitique. Mais de l'autre côté, ce grand saut, s'il n'est pas préparé, on ne sait pas où il va mener. Donc, il peut y avoir un manque de visibilité qu'il faut combler. Il faut combler ce manque de visibilité pour aider nos DSI et nos organisations Maria Iacono : [5:48] à sortir de cette année assez complexe. Monde Numérique : [5:50] On voit bien que la mission des DSI aujourd'hui, elle est 360. Maria Iacono : [5:55] Éclatée. Monde Numérique : [5:56] Éclatée. Maria Iacono : [5:56] Éclatée et de plus en plus. Je vous parlais du fait qu'on a vu évoluer ce poste, ce job, sous les deux ou trois dernières années. Il était plus projeté avec le COMEX, avec les investisseurs, avec les hommes, pour prouver vraiment comme une brique hyper fondamentale des organisations. Maria Iacono : [6:13] Ce que notre étude a révélé sur la pression économique de 2025, le métier du DSI est en train d'évoluer plutôt vers... Un modèle de business partner de l'entreprise. C'est-à-dire qu'il est fini de penser qu'un DSI peut être juste gestionnaire des infrastructures, en mode « j'essaie de ne pas trop dépenser et la vie est belle », c'est fini, c'est dead. Aujourd'hui, le DSI doit contribuer à la marge, au ROI, au business, par ses infrastructures, par ses logiciels, par l'IA, par tout cela. Il doit contribuer à la concurrence, à dépasser la concurrence, à prouver au métier, à donner plus de gains au métier, de productivité. Et là, on voit vraiment un changement total parce qu'on passe de l'ancien ingénieur qui devient vraiment un directeur commercial, un manager, qui sait aussi fédérer au sein de toute l'entreprise parce que certains choix sont aussi de contraintes, surtout au niveau des menaces. Parce que n'oublions pas, nos études françaises, elles ont vécu des moments de difficulté au niveau des attaques parce qu'il n'y avait pas assez de maturité sur la défense informatique. Donc, il y a aussi ce rôle de fédérer l'entreprise, fédérer le COMEX, fédérer les dirigeants pour prouver qu'il faut anticiper aussi au niveau des attaques. Donc, c'est un rôle 360. Maria Iacono : [7:41] Personnellement, je le trouve très enthousiasmant. Maria Iacono : [7:44] On le voit et on est très attaché à Redifruit parce qu'on a ce rôle auprès de la communauté. Mais bon, il ne faut pas se louper, il ne faut pas rester dans des méthodologies de travail qui seraient dépassées. Maria Iacono : [7:58] Parce que le deuxième constat de l'étude, des interviews diverses et variées qu'on a faites, c'est justement que la vitesse, la vitesse technologique, la vitesse concurrentielle, donc liée technologie, IA et concurrence, fait que du coup, aujourd'hui, on implante un système, dans une semaine, il est mort, il est déjà dead. Donc, il faut être dans l'anticipation constante Sous-titrage ST' 501, Quand avant, on ne réfléchissait qu'un mode stratégique, l'un stratégique sur trois ans présentait, validait. Aujourd'hui, certes, il faut toujours être le part. Monde Numérique : [8:29] C'est comme les politiques, en fait. Tout s'est accéléré et il faut faire des... Maria Iacono : [8:34] En fait, si on n'est pas dans l'anticipation et dans ce constat attentif sur les technologies qui arrivent de manière constante, constante, si on n'implémente pas des modes agiles de manière ample et pas juste un silo sur un projet, on est perdu face à la concurrence. Parce qu'on perd le terrain et c'est toutes les semaines, toutes les semaines. C'est une vraie forte pression, du coup, au sein de l'entreprise que subissent nos décibles. Monde Numérique : [8:58] D'ailleurs, ils le disent dans votre étude, vous citez des professionnels qui disent on doit réapprendre notre métier aujourd'hui. Maria Iacono : [9:04] Il y a un moment de changement total et le réapprendre en plus en vitesse, en plus avec une pression économique qui est assez lourde. Monde Numérique : [9:13] Bon, mais alors attendez, ils y arrivent. Maria Iacono : [9:15] Ils vont y arriver parce qu'ils vont venir à Réadivaux. Monde Numérique : [9:17] Oui, parce que la mission telle que vous la décrivez, elle paraît quand même impressionnante. Maria Iacono : [9:22] Elle est complexe. Il y a une réalité du marché de ces métiers de complexité du job, de la mission. Il y a une vraie pression qui est difficile à mener. Je pense aussi que ces métiers sont de plus en plus des métiers qui ont du sens, qui amènent du sens aux personnes qui ont le rôle de cette mission. Donc je pense que le côté mission de la société et de l'entreprise compense la pression. Mais bien sûr, il y a une alerte sur la pression au-delà des risques de burn-out. D'ailleurs, dès l'année dernière, nous, à Ready for It, on a organisé des sessions de coaching. Il y a un besoin d'accompagnement de cette communauté et il y a aussi un besoin de sortir de l'isolement. Parce que rappelez-vous ce qu'on a dit. On est au sein d'entreprises éclatées sur le territoire français. C'est plus facile de se retrouver quand on est concentré en région parisienne. Certes, la qualité de la vie n'est pas la même, mais plus sérieusement, il y a un vrai problème. Une vraie problématique de sortir de l'isolement pour pouvoir trouver, parce que c'est dans l'intelligence collective que les solutions peuvent être trouvées. Et du coup, c'est important, justement. Monde Numérique : [10:26] Et ils sont isolés, parfois, les DSI se sentent isolés au sein de l'entreprise ? Maria Iacono : [10:29] De moins en moins, parce que ce rôle de business partner, s'il est bien pris, bien évidemment, donne un élan nouveau. Il y a vraiment un rajeunissement de ce métier qui donne un rôle différent, une vision différente. Donc, il y a plus en plus ce rôle de fédérateur, donc d'inclusion dans l'entreprise. Comme je disais tout à l'heure, on ne peut plus dire qu'un DSI est juste là pour faire tourner l'infra et pour réduire les coûts. C'est pareil, le DSI qui reste dans son bureau, il est d'aide depuis un moment. Monde Numérique : [10:59] Donc il faut de l'agilité et il faut savoir prendre des risques aussi. Maria Iacono : [11:02] J'imagine. Absolument. Il faut prendre des risques pour investir sur les bonnes technologies. Sur les deux dernières années, on a eu l'invasion des nouvelles technologies mais n'est pas liées à génératives. C'est un vrai sujet qui est ressorti à l'étude, et j'ai été assez surpris sur tout cet angle, sur en 2025, de par la pression économique dont nous témoignons, les projets d'IA générative devront de plus en plus prouver leur ROI, sinon ils vont être juste stoppés. Donc il y a un nouvel angle. Monde Numérique : [11:33] ROI, donc que ça serve à quelque chose, que l'argent investit. Maria Iacono : [11:37] Oui, parce qu'au début. Monde Numérique : [11:38] On a investi pour voir un peu ce qu'on pouvait faire avec. Maintenant, au bout de la première, deuxième, troisième année, il faut prouver que ça rapporte. Maria Iacono : [11:44] La contribution à la marge, la contribution au business, ce n'est que dans cet angle-là que l'IA aura une nouvelle version, donc une vraie remise en question de tous ces nouveaux process qui sont en train d'arriver. Monde Numérique : [11:55] Mais il n'y a pas que le DSI qui est en jeu dans ce cas-là. Il met des outils à disposition des collaborateurs. il faut que le collaborateur sache l'utiliser, éventuellement soit formé, etc. Maria Iacono : [12:05] C'est même plus complexe, parce que si on parle d'outils dits agénératifs, il y a ceux que le DSI apporte, mais aussi ceux que le business apporte. Et donc, il y a une complexité, parce qu'à un moment donné, c'est qui le décideur ? C'est le DSI, c'est les métiers, c'est le business. Donc, il y a un vrai rôle de compromis entre les structures diverses, Avec une grande problématique, c'est que souvent, des nouveaux logiciels menés par les métiers, n'ont pas eu le check de sécurité qu'un DSI peut faire. Donc, il y a encore une complexité parce que le DSI ne peut pas juste accepter ce que vient des métiers. Il faut coopérer avec parce que c'est tout le monde. Monde Numérique : [12:48] C'est-à-dire des employés d'entreprise. Maria Iacono : [12:51] Directeur marketing, directeur de vente qui amène de nouveaux logiciels pour aller plus vite, pour vendre plus vite. Monde Numérique : [12:56] Qui peut-être de leur côté travaille sur le charge d'épité, sur leur ordinateur personnel. Maria Iacono : [12:59] Et là, il y a une faiblesse, il y a une menace potentielle à l'entreprise en termes de cybersécurité. Donc, le DSI doit être là. C'est ambivalent parce que d'un côté, le DSI doit être là. On lui dit tu dois contribuer au ROI et donc être un business partner. Mais de l'autre côté, si les outils qui arrivent peuvent mettre en danger la société, l'organisation, c'est son job aussi de freiner. Maria Iacono : [13:23] Freiner tout en aidant l'HeroE. Donc, il y a une ambivalence qui doit être faite avec un grand rôle de ne pas céder à la pression, tout en prouvant sa propre capacité à contribuer dans tout ça. Monde Numérique : [13:36] On est en plein dans ce qu'on appelle des injonctions contradictoires. Maria Iacono : [13:39] Absolument. Monde Numérique : [13:40] Sur la cybersécurité, l'ANSI, l'Agence nationale des services d'information, a rendu récemment, en mars, son rapport annuel. Évidemment, il est mauvais, j'ai envie de dire, comme ces dernières années. En tout cas, le nombre d'événements de cybersécurité a progressé de 15% en 2024. Et c'est vrai, vous l'avez dit, les ETI, donc les entreprises de taille moyenne, sont souvent visées. Les grandes affaires de piratage qui touchent des grands groupes, en fait, c'est en s'attaquant à des sous-traitants qui, eux, n'étaient pas préparés. Donc, maintenant, il y a des injonctions pour que ces entreprises relèvent la garde, soient plus protégées, soient plus résilientes, etc. Il y a aussi des dispositions qui vont se mettre en place avec des sanctions financières pouvant aller jusqu'à 2% du chiffre d'affaires, de la réglementation, On est dans l'année de la réglementation. Maria Iacono : [14:35] Un des points plus obscurs, justement, c'était toute cette partie de où nous mène la réglementation. Monde Numérique : [14:41] Nous allons où, de tout ça, le fameux Nice 2 et compagnie. Maria Iacono : [14:44] Sachant que l'ANSI a été aussi, l'année dernière, a eu une position précautionnelle sur Nice 2, apaisante sur la pression de Nice 2. C'est vrai que c'est en réglementant qu'on oblige les gens et que du coup, on arrive à faire certaines choses, il ne faut pas le nier quand même. Pour revenir sur les attaques, oui, le constat est clair, les attaques sont toujours là, Pour une note positive, si je peux me permettre, une note positive sur le 2025, n'oublions pas la réussite de la période des JO, qui a été une réussite nationale extravagante, parce qu'il y a eu un nombre d'incidents très limité. Certes, il y a eu des équipes qui ont travaillé comme des malades, mais n'oublions pas que la France est quand même championne en Europe en termes de cybersécurité. J'y tiens à le répéter. Vous avez raison. Monde Numérique : [15:25] Ce qui prouve que quand on s'y met. Maria Iacono : [15:27] On arrive à des résultats. Mais ça ne veut pas dire qu'on peut baisser la garde, Parce qu'au contraire, les attaques sont toujours là. On est au sein d'un écosystème mondial géopolitique et financier compliqué. Les attaquants ont leurs gains économiques et en plus aussi politiques des alliances diverses et variées. L'état du monde explose, donc forcément, le cyberspace, ça va avec. Dans ce contexte, les faiblesses sont effectivement au sein des plus petites entreprises parce qu'elles ont une maturité moindre au niveau de leur gestion de la résilience et la cybersécurité. Il y a des progrès. Monde Numérique : [16:06] Qu'est-ce qui bloque ? C'est les pratiques qui ne sont pas au niveau ? C'est les budgets ? Maria Iacono : [16:09] Les deux parce qu'en fait, si on descend au niveau de taille d'entreprise, la cybersécurité vient à peine d'être connue. Et donc, un des sites doit démarrer à zéro, pitcher pour avoir le budget. Il n'y a pas seulement le côté budget, ne pas assez, mais aussi la capacité de mettre en place certaines structures. Parce que souvent, les offreurs de solutions avaient plus l'habitude de travailler avec des grands groupes, avec des formats de travail qui peuvent être facilement appliqués à une équipe de DECI de 80 personnes. Or, dans une ETI, on est loin de ces chiffres. Donc, certes, il y a eu une progression auprès des offreurs de solutions qui ont fait, les dernières années, ils ont vraiment essayé d'avoir des offres plus managées pour les gérer. Mais donc, il y a une maturation qui existe de plus en plus, parce qu'on ne peut pas s'adresser à un groupe du CAC 40 comme une ETI. Monde Numérique : [17:06] Oui, mais en même temps, ce qu'on demande aujourd'hui aux ETI, c'est d'avoir un peu des pratiques et un niveau de sécurité digne d'un groupe du CAC 40. Maria Iacono : [17:12] Oui, mais sans avoir le même budget, justement, et la même structure. Et encore une fois, au-delà des budgets qu'on peut déclencher, c'est vraiment structure, avoir le nombre, les talents nécessaires, le nombre de talents, le nombre de personnes pour réaliser tout ça. Donc, il y a une complexité, ce qui est positif, parce que j'arrive toujours à rebondir sur quelque chose de positif, ayant la vision aussi sur la cybersécurité au niveau des grands groupes du CAC 40 et tout ça, de par mon job, parce que je suis aussi la directrice des assises de la cybersécurité, qui s'adresse justement au haut de l'économie française. Il y a de plus en plus des méthodes de solidarité au sein des responsables, des experts de la cybersécurité au niveau national. Et quand je dis solidarité, attention, je ne suis pas en train de parler de Benovoila du tout, du tout, du tout. Je parle du fait que les grands groupes sont conscients qu'ils doivent aider les moindres structures parce que le monde informatique est relayé de manière globale. Donc, il y a de plus en plus de transferts de compétences. Monde Numérique : [18:15] Surtout si l'un est le prestataire de l'autre. Maria Iacono : [18:16] Surtout prestataire ou filial. Donc, on est dans un constat de transfert des connaissances. Nous ne pouvons pas dire qu'il n'y a pas eu une croissance dans la maturation je ne dis pas maturité, mais maturation, des déçus sur ce travail. Monde Numérique : [18:31] Donc ça, ça marche. Maria Iacono : [18:33] C'est un train. Malheureusement, on ne peut pas dire ça marche, ça ne marche pas. On est plutôt en mode évolution. C'est un train de. Je ne sais pas si je vous déçois, mais c'est le constat quand même. Monde Numérique : [18:44] C'est surtout qu'on sent qu'effectivement, c'est une préoccupation majeure. Sur le site, je vais aller voir sur le site cybermaviance.gouv.fr, qui dit que seulement 22% des PME, 22% des PME s'estiment prêtes à affronter une cyberattaque. Maria Iacono : [18:59] Si on descend au niveau des PME, on est encore plus bas. Maria Iacono : [19:02] Les ETI, c'est notre cible avec l'élyphorite. On est quand même dans des structures assez grosses. Alors les PME, bien sûr, c'est un... Et il y a un vrai travail qui est fait. Mais encore une fois, pour répondre sur le côté positif, n'oublions pas que sur les deux dernières années, après la création du campus national Cellu de Paris, la France n'a pas arrêté de s'armer. Il y a eu un tout. Aujourd'hui, On a six campus en tout sur le territoire, sans parler à partir de Lille jusqu'à Marseille. Il y a une vraie couverture sur le territoire, sans parler du travail des intercertes qui sont là pour répondre aux besoins. Monde Numérique : [19:40] Les certes, c'est les dispositifs d'alerte cyber, c'est ça au niveau national. Donc, ça veut dire qu'aujourd'hui, un DSI dans une entreprise de taille intermédiaire, s'il est confronté ou surtout avant d'être confronté à un problème, il peut trouver des ressources. Il peut trouver, c'est quoi ? Ils se rendent sur ces campus ? Ils ont des contacts, des référents ? Ils dialoguent régulièrement ? Maria Iacono : [20:03] De ce que je vois depuis six ans dans mon travail avec Aurélie Foy ou les Assis, s'il y a, un seul mot pour un DSI, c'est vraiment celui de dire, il ne faut pas attendre que les choses arrivent, il faut anticiper, donc sortir de son propre bureau, comme on disait, non seulement au sein de l'entreprise où il faut fédérer, mais aussi au niveau, des associations qui existent, qui sont soit régionales, soit nationales. Le CISAN, par exemple, est une des structures qui couvrent la totalité du territoire. Il y a beaucoup d'associations aussi locales. Récemment, j'étais à Marseille où le CIP fait un énorme travail de cohésion parce que justement, c'est dans l'échange et dans les moments de partage que du coup, on trouve les solutions et qu'on mature en termes d'apprentissage de la cybersécurité. À Redifoïde, pendant six ans, on n'a pas arrêté de faire des focus spéciaux de cybersécurité pour apprendre, pour apprendre, et vraiment pouvoir rattraper ce gap qui manque aux ETI. Monde Numérique : [21:03] Et on sait que tout est lié. Et notamment, ça va jusqu'au choix des outils. Vous parliez tout à l'heure des solutions de cybersécurité qui s'adaptent, heureusement. Mais il y a des choix stratégiques. Une entreprise a besoin d'outils métiers, d'outils de cloud, etc. Comment choisir quand on voit que là aussi, il y a des injonctions nouvelles, notamment en termes de souveraineté, souveraineté numérique. Maria Iacono : [21:25] Qui s'est complexifiée de plus en plus. Monde Numérique : [21:27] Où les entreprises, peut-être, avaient l'habitude de jouer un peu la sécurité. Je m'adresse aux grands groupes américains, la plupart du temps. Maria Iacono : [21:34] Bien évidemment, d'où le problème de souveraineté aujourd'hui qui s'adresse, d'où le moment de bouscule complètement complet et aussi de dépendance économique infinie. Donc, il y a un changement. C'est pour ça que ce qui est emblématique dans tout ça, c'est que le travail d'une petite TTI de Bordeaux, je dis au hasard, vraiment, je sors Bordeaux au hasard, est tellement lié aujourd'hui à la géopolitique internationale. Quelle est la solution ? Je n'ai pas la solution. Moi, ce que je prône tout le temps, c'est qu'il faut sortir de chez soi pour s'instruire, pour parler avec les autres. Notre job, nous, en tant qu'organisateur d'événements, c'est d'aller chercher les meilleures solutions, les meilleures approches. C'est surtout dans la diversité des choix qu'on peut proposer Tant qu'on œuvre pour la diversité des choix, et là, je parle de cloud, il faut surtout, mon opinion. Monde Numérique : [22:25] C'est qu'il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. Maria Iacono : [22:27] Voilà. Et surtout, il ne faut pas arrêter ça de manière plus collective. Je parle vraiment à la communauté d'Aideici, de manière collective, ne pas se dire on n'a pas le choix. De toute façon, c'est comme ça. Certes, la pression envers certains groupes américains je ne veux pas sous-estimer ça mais il faut oeuvrer, oeuvrer, oeuvrer pour faire en sorte de ne pas rester dans l'indépendance et il y a de toute façon, même au niveau, politique français, des volontés et aussi européennes, donc il faut y croire, certes c'est des guerres qui sont colossales, mais il faut y. Monde Numérique : [22:59] Croire Donc ça veut dire opter pour des solutions nationales, on l'a vu dans le cloud on sait que dans le cloud. Maria Iacono : [23:04] Il y a beaucoup d'acteurs Je ne veux pas faire la publicité comme vous ne pouvez pas imaginer la promotion, mais c'est dans ce sens. Tant qu'on a le choix, c'est ça, c'est l'important, c'est d'avoir le choix et de pousser pour avoir cette diversité. Monde Numérique : [23:15] Il y a beaucoup d'acteurs français du cloud, mais qui n'ont pas la dimension des acteurs internationaux, Microsoft, Google, Amazon, etc. Après, c'est le serpent qui se prend la queue parce qu'ils disent qu'on n'a pas la dimension parce que, justement, on n'a pas les marchés, on n'a pas les possibilités de croître. Maria Iacono : [23:27] Oui, mais peut-être qu'il y a plus de flexibilité par rapport à... Quand on se négocie un contrat avec les grands acteurs américains, on peut rayer le bon négocié. On ne négocie pas, on signe et c'est tout. Il y a aussi à prendre en compte après chaque entité. Monde Numérique : [23:42] Mais un DSI qui a la préoccupation de la cybersécurité, est-ce qu'il ne va pas vouloir à chaque fois jouer la sécurité et donc prendre un Microsoft, un Amazon parce que c'est les plus gros et parce que le voisin a fait pareil, plutôt que d'aller se risquer sur un acteur local du cloud, pour lequel il peut avoir les plus grandes sympathies du monde, Monde Numérique : [24:00] mais pas forcément toutes les garanties. Maria Iacono : [24:03] Ces acteurs locaux ont quand même de plus en plus gagné de la crédibilité sur ces dernières années. Donc, je souhaiterais un petit peu limiter le fait de dire « Ok, on est du tout au rien. En choisissant d'autres acteurs, on ne passe pas du tout au rien. Monde Numérique : [24:19] » Oui, il y a des grands noms. Maria Iacono : [24:20] Et on ressent de plus en plus le fait d'avoir des témoignages. « Mais en fait, j'ai plus de marge de manœuvre. » Donc, c'est un vrai choix. Encore une fois, c'est le choix qui gagne. C'est un vrai choix de dire, OK, peut-être que j'ai ça et ça et ça que je ne couvre pas, mais j'ai plus de liberté. Et donc, ce n'est pas moins, encore une fois, de choisir s'il faut signer avec certains acteurs, donc faire la référence. Mais c'est vraiment cette liberté et s'ouvrir l'esprit. Monde Numérique : [24:45] Donc, il n'y a pas de recette miracle. Maria Iacono : [24:46] Voilà. Surtout sinon, on ne se plaît pas des ans après, on dit « Ah, on est en prison. Monde Numérique : [24:53] » L'IA générative, j'y reviens un instant, parce qu'encore une fois, tout est lié, tout ça, en termes de choix de solution, en termes de risques que ça peut présenter. Et en même temps, l'injonction qui est d'aller vite, d'adopter ces solutions, etc. Il y a des pressions budgétaires, ça commence à coûter de l'argent. Monde Numérique : [25:15] La sécurité aussi, d'une certaine manière, d'une manière générale, ça coûte cher. Comment concilier tout ça ? Comment arriver à avoir les budgets pour faire ça ? Il y a aussi la question des talents. Il faut renforcer les équipes. Et ça, c'est de l'argent, ça fait beaucoup. Maria Iacono : [25:29] Il y a la gestion du budget de la cybersécurité. Il y a la gestion des outils IA dont on a déjà parlé. On a dit maintenant, il va falloir qu'ils fassent des prêves. C'est difficile de donner une réponse globale sur les outils d'IA parce que les outils d'IA génératifs sont tellement spécifiques selon les secteurs et la typologie d'organisation qu'on peut parler de tout ou de rien. Il y a certainement certains secteurs qui sont beaucoup plus dépendants et qui ont besoin de beaucoup plus de ces outils et qui sont intégrés beaucoup plus vite et qui vont prouver de plus vite l'aéorie. Je parle notamment, ici on est dans un contexte média, par exemple dans tout ce qui est le domaine des médias, forcément on fait avec déjà, et les preuves de productivité sont déjà tangibles. Sur d'autres secteurs, c'est plus au ralenti. Maria Iacono : [26:18] Pour revenir au budget dans tout ça, c'est le chef d'orchestre. Ici, c'est le chef d'orchestre. Parce que oui, il y a une vraie dépendance du budget. Dans les premières réunions qu'on faisait avec notre comité de pilotage de Ready for It, un des premiers mots qui sont sortis, c'est budget-gouvernance. Et donc, budget, pourquoi je dis aussi gouvernance ? Budget, ce n'est pas seulement l'excel, qu'est-ce que je décide, qu'est-ce que je prends, qu'est-ce que je gagne, mais le budget aujourd'hui rentre dans un contexte plus large justement de gouvernance, parce que budget, oui, mais comment on travaille le budget avec les achats, avec les métiers, avec d'autres entités. Donc, il y a un vrai sujet de qui gère quoi et de gouvernance au centre de l'entreprise, encore une fois, dans ce changement de rôle du DSI. Voilà. Monde Numérique : [27:06] Je vais être un peu poil à gratter, mais vous l'avez dit le métier change, est-ce que, Tous les DSI aujourd'hui en place sont aptes à épouser ce changement. Et ils n'ont pas été formés forcément pour ça. Est-ce qu'ils peuvent tous aller dans cette nouvelle direction ? Maria Iacono : [27:21] Effectivement, on a dit l'ancien ingénieur devient plutôt... Il sort d'école de commerce. Il y a vraiment... Je schématise, bien évidemment. Monde Numérique : [27:31] C'est quoi le bon profil, finalement ? Maria Iacono : [27:33] Le bon profil, effectivement, c'est quelqu'un qui sait évoluer, qui va avec le changement, qui n'a pas peur du changement. Si la posture est celle de se barraquer au changement, ça ne matche pas, de ma humble expérience, ça ne matche pas parce que tout est lié à ce moment de shift économique, pression financière, pression technologique. J'ai vu, je vois et j'ai vu des anciens ingénieurs démontrer, une très belle performance en tant qu'ADSI. Donc, il ne faut pas du tout remettre en question sur la formation scientifique de l'ODSI. Personnellement, je pense que cette évolution est positive parce que ça amène beaucoup plus d'attractivité, la mission dont je parlais tout à l'heure, sens à ce métier qui aurait été plus technique, technologique. Après, c'est à la personnalité de chacun et chacune de s'adapter de ce que je vois, parce que j'essaye de plus en plus dans le terrain, au sein des réunions, au sein des campus, justement, pour les retrouver. Maria Iacono : [28:38] Je vois des gens de plus en plus engagés, enthousiasmés, fatigués, fatigués, certes. Mais de plus en plus enthousiasmés par ce rôle qui a un vrai sens au sein de la société. De plus en plus. Monde Numérique : [28:52] Si on devait résumer tout cela, Maria Iacono, quelques conseils, trois mots clés. Maria Iacono : [28:58] Trois mots clés. Monde Numérique : [28:59] Trois conseils pour le grand saut. Maria Iacono : [29:00] Trois mots clés. 20, 21 mai. Monde Numérique : [29:03] Ça, on va le dire. Bien sûr, j'allais le préciser. Maria Iacono : [29:07] Mais non, mais non. Monde Numérique : [29:09] D'abord, les mots-clés. Après, on donnera les dates. Maria Iacono : [29:11] Les mots-clés, c'est anticipation, se retrouver et sortir de l'isolement. Partager, partager, partager. C'est l'intelligence collective qui permet de trouver les bonnes solutions au sein de l'entreprise et aussi en dehors de l'entreprise de manière plus large. Nous le constatons de plus en plus, surtout pour les ETI qui sont, comme je disais, éclaté sur le territoire national. Et on n'a pas besoin de redire le 20-21 mai, parce que je ne sais pas combien de fois je l'ai placé. Monde Numérique : [29:36] Mais vous avez bien fait. On va le rappeler, de toute façon, du 20... Maria Iacono : [29:39] Ça va, ça va. Monde Numérique : [29:40] Voilà, 22 mai à Monaco. Alors, vous vous dites « ready for it » et moi, je dis « ready for IT ». Maria Iacono : [29:45] Tout est accepté, on est le choix. Monde Numérique : [29:47] On a raison tous les deux, on est d'accord, c'est un jeu de mots avec « IT ». Maria Iacono : [29:50] Mais bien évidemment, bien évidemment. Monde Numérique : [29:52] Voilà, « ready for it » à Monaco du 20 au 22 mai. Merci beaucoup. Maria Iacono : [29:55] Eh bien, un grand merci de m'avoir accueilli. Monde Numérique : [29:56] Merci à vous. Maria Iacono : [29:57] Bonne continuation.
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