La technologie Frogans, dévéloppée par la startup française F2R2, propose une manière totalement nouvelle de diffuser du contenu sur Internet. Entretien avec son co-créateur.
Interview : Alexis Tamas, cofondateur et président de F2R2
Monde Numérique : En quoi consiste Frogans ?
Alexis Tamas : Frogans est une nouvelle technologie permettant de publier des contenus et des services sur Internet. Contrairement aux sites web classiques qui reposent sur des fenêtres rectangulaires dans un navigateur, Frogans propose une expérience plus graphique et intuitive avec des formes variées. Par ailleurs, cette technologie, internationale par nature, intègre dès sa conception un modèle de respect de la vie privée. Par exemple, un utilisateur n'est reconnu par un site Frogans que s'il l'ajoute à ses favoris, garantissant ainsi une navigation plus sécurisée et sans traceurs imposés.
Vous positionnez Frogans comme un nouveau protocole. Quelles sont ses implications et comment est-il accueilli par la communauté technologique ?
Frogans repose sur un protocole distinct du World Wide Web et s'intègre à l'architecture ouverte d'Internet. Nous avons eu l'opportunité de présenter notre projet à Vinton Cerf, l'un des pères d'Internet, qui a manifesté un grand intérêt pour notre système d'adressage novateur. L'avantage de cette approche est qu'elle ne dépend d'aucun système d'exploitation ou navigateur, permettant une accessibilité universelle et une indépendance face aux monopoles technologiques.

Qui pilote ce projet et où en est son développement ?
La technologie Frogans est gérée par l'OP3FT, une organisation de standardisation qui garantit son accessibilité et son indépendance. Cette structure empêche toute appropriation commerciale par une entreprise privée. Un apport initial de la technologie à cette organisation a permis d'assurer que Frogans reste perpétuellement ouvert et accessible à tous. Nous sommes en train de finaliser une phase bêta et la technologie est maintenant disponible pour les développeurs. Nous attendons que des éditeurs de contenu et des formateurs s'approprient l'outil pour proposer des tutoriels et des ressources aux créateurs. Notre ambition est de voir Frogans adopté comme un standard alternatif et ouvert à l'échelle mondiale.
Le document d’information synthétique en vue d’une offre de titres ouverte au public d’un montant inférieur à 8 millions d’euros établi conformément à l’annexe II de l’instruction AMF DOC-2018-07 est disponible sur le site Internet de F2R2 (https://f2r2.fr/). F2R2 attire l’attention du public sur les risques liés à l‘activité de l’Émetteur et de son projet. Les informations disponibles ci-après ne constituent pas une offre de vente ou une sollicitation d’achat des actions F2R2 aux États Unis, au Canada, en Australie, au Japon, au Royaume-Uni ni dans aucun autre pays à l’exception de la France.
[00:00:00] - [Alexis Tamas]
Monde numérique. C'est une nouvelle technologie pour publier des contenus et des services sur internet avec comme ambition de fabriquer en fait un nouvel espace de communication. Donc c'est un nouveau web on pourrait dire, c'est-à-dire un nouvel espace pour publier des sites.
[00:00:21] - [Monde Numérique]
Peut-on réinventer le web En tout cas proposer une solution alternative complémentaire pour diffuser de l'information sur internet. Bien c'est le pari audacieux et ambitieux d'une start-up française qui a mis au 0.1 innovation technologique assez surprenante. Bonjour Alexis Tamas.
[00:00:41] - [Alexis Tamas]
Bonjour Jérôme.
[00:00:42] - [Monde Numérique]
Vous êtes président et cofondateur de F2R2, une société qui a mis au point Frogans, une technologie ambitieuse, je le disais de publication de contenus en ligne que l'on va examiner en détail. Je précise que cette interview est réalisée en partenariat avec Frogans. Alors Alexis Tammas, comment définissez-vous Frogans
[00:01:04] - [Alexis Tamas]
Alors Frogans en fait c'est une nouvelle technologie pour publier des contenus et des services sur internet avec comme ambition de fabriquer en fait un nouvel espace de communication, donc avec des nouveaux types de sites, mais tout en étant un espace aussi ouvert que celui qui qui existe déjà qui s'appelle le web évidemment qu'on connaît bien et qui permet de faire des sites web. Donc c'est un nouveau web on pourrait dire, c'est-à-dire un nouvel espace pour publier des sites.
[00:01:27] - [Monde Numérique]
Alors pour qu'on comprenne bien, c'est vraiment c'est des sites qui ressemblent pas à des sites, c'est-à-dire qu'on sort de la fenêtre classique rectangulaire du navigateur et on se retrouve avec des éléments qui sont beaucoup plus graphiques.
[00:01:41] - [Alexis Tamas]
Absolument, on a voulu justement en inventant ce nouvel espace de communication lui donner des propriétés différentes de celles qu'on connaît avec le web. Le web, c'est grandes fenêtres rectangulaires que que vous indiquez dans lequel on peut naviguer et qui sont extrêmement riches et qui est le seul système aujourd'hui pour faire de la publication de contenus complètement ouverte au niveau au niveau mondial. Et et dans et dans avec Frogans, on a décidé de trouver une autre ergonomie, de trouver quelque chose qui qui permette aux aux utilisateurs d'avoir une une intuition plus forte quand ils naviguent, d'avoir des petits objets sur l'écran, un petit peu comme on pouvait voir des widgets il y a quelques années,
[00:02:15] - [Monde Numérique]
Oui, tout à fait. Mais qui
[00:02:16] - [Alexis Tamas]
ne sont donc pas des widgets, c'est-à-dire donc ce ne sont pas des logiciels, ce sont vraiment des sites dans lesquels on peut naviguer et qu'on retrouve ensuite sur n'importe quelle terminale connectée à internet.
[00:02:24] - [Monde Numérique]
Et c'est complètement indépendant du système d'exploitation, du navigateur, vous parlez de widgets, quelle différence avec les widgets qu'on peut voir sur Mac ou sur Windows
[00:02:37] - [Alexis Tamas]
Alors effectivement, l'idée de pouvoir avoir un nouvel espace de communication sur internet nécessite de pouvoir être compatible avec l'ensemble des des des terminaux des utilisateurs, qu'on soit sous un ordinateur Windows, un Mac, un, un, un, un téléphone, tout ça.
[00:02:49] - [Monde Numérique]
Donc, donc c'est agnostique en fait.
[00:02:51] - [Alexis Tamas]
Exactement et donc cette technologie justement était conçue pour ne pas être dépendante d'un OS en particulier. Et donc là par rapport à un widget, bien on va se retrouver avec une technologie de publication de pages. Alors on appelle dans des dans Frogans, on appelle ça des slides, Frogans, ce sont l'équivalent des pages et qui ont des formes un peu comme on souhaite, comme l'auteur le souhaite avec comme principe clé que la technologie n'apparaisse plus à l'oeil de l'utilisateur, mais que seul le contenu soit visible à l'écran. Donc c'est pour ça qu'on peut se retrouver avec des sites Frogans qui ont des formes
[00:03:20] - [Monde Numérique]
très Un peu bizarroïde.
[00:03:21] - [Alexis Tamas]
Un peu bizarroïde et dans tous les sens.
[00:03:23] - [Monde Numérique]
Alors c'est effectivement beaucoup plus épuré d'une certaine manière qu'un site web, il n'y a pas de menu, il n'y a pas de fonction qu'on trouve habituellement dans un navigateur, mais ça sert à quoi
[00:03:33] - [Alexis Tamas]
Alors ça sert à publier du contenu et du service et et je dirais qu'un des un des attraits importants, c'est qu'on puisse justement au niveau de la publication, espérer donc toucher des utilisateurs dans des situations d'interaction très rapide pour justement alors pour l'utilisateur, ça va être de pouvoir consulter des informations en temps réel, ça va pouvoir interagir
[00:03:52] - [Monde Numérique]
Donc quoi par exemple un site d'information Avoir un
[00:03:54] - [Alexis Tamas]
site d'information, ça c'est vraiment une application très élémentaire qu'on peut avoir sur sur différents types de sujets. On peut aussi interagir avec un site Frogans, c'est-à-dire rentrer des informations pour obtenir des réponses, donc de quelques d'une certaine manière on peut converser avec un site Frogans et et on va pouvoir retrouver n'importe quelle information qui est déjà, qui existe en numérique quelque part, donc il y a un effet aussi de de capitalisation sur les contenus qui existent déjà, mais c'est bien un système de publication, c'est-à-dire que y a des éditeurs de contenus dans notre système comme il y a des éditeurs de sites web. D'accord. Des propositions de contenus fait par des éditeurs de.
[00:04:26] - [Monde Numérique]
Le but du jeu c'est quoi C'est de concurrencer le web ou c'est d'apporter quelque chose de plus
[00:04:31] - [Alexis Tamas]
Alors c'est une c'est une très bonne question, l'idée n'était pas du tout de concurrencer le web ou d'essayer de le remplacer, nous on est des fans du web et on le trouve extraordinaire, c'est un outil formidable, c'est ce qui d'ailleurs a permis à l'essor d'internet, ça a donné une fonctionnalité à internet en tant que j'entends l'internet réseau de transport de données, mais donc le web en tant que en tant qu'application qui permet de publier des sites web à donner un essor énorme à l'internet, mais en revanche c'est le seul système vraiment ouvert donc en fait on s'est dit c'est quand même bizarre que dans une technologie on soit tous sur la même, il y a quelque chose qui est qui est
[00:05:01] - [Monde Numérique]
Voilà, il faut dire qu'elle marche pas mal.
[00:05:03] - [Alexis Tamas]
Elle marche bien, mais en même temps, elle a elle a dans son ADN des choses qui sont un peu anciennes. Par exemple, on souffre tous énormément de du respect de la vie privée, on a beaucoup de cookies qui nous qui nous sont sans arrêt, sur lesquels sans arrêt il faut valider, invalider, invalider, et caetera, l'acceptation.
[00:05:19] - [Monde Numérique]
Mais en quoi c'est différent sur Frogans
[00:05:20] - [Alexis Tamas]
Sur Frogans, en fait on est parti donc avec un peu de de de d'écart par rapport au web, on a on a eu la chance de voir le net, le web naître et se développer et on a pu voir justement un certain nombre de problématiques sur la sécurité, sur le le respect de la vie privée et dans lesquelles on a apporté puisqu'on est reparti avec un un ensemble de technologies nouvelles, on a pu intégrer dans l'ADN de la technologie Frogans justement des réponses un peu innovantes à ces questions-là.
[00:05:45] - [Monde Numérique]
D'accord, on peut dire qu'il y a de la comment dire, privacy enfin de la du respect de la vie privée by design
[00:05:52] - [Alexis Tamas]
Exactement, par exemple sur cette, c'est, il y a beaucoup d'exemples sur lesquels il y a des il y a des des des innovations importantes dans cet espace de de dans cette technologie Frogans, mais une des une des innovations a été de considérer à un moment donné que pour permettre à un utilisateur final, à un internaute lambda d'avoir un contrôle sur ce qu'il accepte, est-ce qu'il accepte d'être reconnu ou pas et site par site, pas d'une manière générale, mais peut-être ce site-là, il a envie d'être reconnu, ce site-là, il n'a pas envie d'être reconnu.
[00:06:17] - [Monde Numérique]
Oui parce que malgré tout, le le traçage entre guillemets par les cookies, ça rend service également.
[00:06:22] - [Alexis Tamas]
Absolument, mais simplement ce qu'il faut, c'est arriver à donner à l'utilisateur le choix entre un site et un autre et c'est très difficile sur le web. Dans Frogans, on a on a résolu le problème très simplement en disant à partir du moment et on va prévenir l'utilisateur final, on va lui on va lui apprendre à faire une seule chose, mettre un site Frogans dans ses favoris, c'est accepter d'être reconnu à la prochaine visite.
[00:06:43] - [Monde Numérique]
D'accord.
[00:06:43] - [Alexis Tamas]
En revanche, si je ne suis si je ne mets pas un site Frogans dans les favoris, je ne serai pas reconnu à ma prochaine visite. Ok. Donc c'est une manière de d'associer une fonctionnalité, donc là le le le mettre un site dans les favoris ou pas, à une à un effet technique qui dans le web est très lourd à maîtriser. Là, c'est très simple à maîtriser soudainement.
[00:06:59] - [Monde Numérique]
Est-ce qu'il y a d'autres avantages techniques
[00:07:02] - [Alexis Tamas]
Disons que bon l'avantage, c'est que je pense par rapport à des utilisateurs, la possibilité de naviguer sur des sites Frogans quand ils font alors qu'ils font autre chose. Sur un écran d'ordinateur, c'est c'est très c'est très marquant. On voit tout, on voit qu'on peut accéder à des sites Frogans, les les mettre sur l'écran, en ranger certains sur le coin En
[00:07:21] - [Monde Numérique]
plus ce qui est amusant, c'est qu'on peut on peut les déplier, les replier, on les range dans un coin, on peut les garder en permanence visible à l'écran.
[00:07:28] - [Alexis Tamas]
Exactement et ça ça donne un un accès direct à une information ou un éditeur de site ou un service qu'on n'a pas dans le web dans le web, j'ouvre une page web, elle est dans un onglet, je navigue dedans, c'est super, c'est plein écran, on est content, mais à partir du moment où on quitte cette page pour aller sur une autre page web, et bien on retourne dans un autre logiciel, à ce moment-là, on a tout perdu, on n'a plus rien en, on a cette persistance de la connexion qui est très intéressante à la fois pour l'internaute, mais aussi pour l'éditeur puisqu'il peut maintenir sa communication, bien sûr si l'internaute le souhaite, parce qu'on ne fait pas une technologie qui remet un peu l'internaute au centre du jeu sans lui permettre évidemment de retirer un citroën de l'écran en un clic.
[00:08:05] - [Monde Numérique]
Ouais bien sûr. Donc en fait techniquement il y a il y a un navigateur, il y a quelque chose qui fait tourner ces ces sites Frogans.
[00:08:12] - [Alexis Tamas]
Absolument donc technologiquement en fait pour que ce ce système fonctionne, donc il faut que l'internaute ait un navigateur particulier qui s'appelle Frogans Player, donc c'est un logiciel qui est gratuit et qui permet de naviguer donc sur ces sites Frogans et une deuxième partie importante de la technologie, c'est l'adressage, c'est-à-dire qu'il y a des adresses pour les sites Frogans un petit peu comme il y a des noms de domaine pour les sites web. Donc pour retrouver un site Frogans, je vais taper une adresse Frogans, alors on la reconnaîtra de plus en plus facilement puisqu'en fait elle a, il y a une étoile au coeur du nom, donc par exemple Frogans, étoile démo par exemple, ça ça fait une adresse Frogans et et donc cette étoile en fait elle caractérise justement l'identité de cette technologie par rapport au web dans le web, c'est les points, on a les points f r, les points com et caetera. Dans Frogans c'est une étoile dans l'adresse.
[00:08:55] - [Monde Numérique]
Avant de creuser un peu plus cet aspect technique qui est super intéressant parce que c'est ça qu'il faut préciser, c'est que en fait c'est un nouveau protocole que vous avez l'ambition de de développer, d'imposer. Donc on va en parler, mais juste avant, qui peut utiliser les sites de programme Ça peut être quoi Ça peut être de, on l'a un petit peu évoqué, mais des restaurants, des des des sites d'information, qui d'autre Est-ce qu'on peut faire un site perso au programme
[00:09:18] - [Alexis Tamas]
Oui oui ça a été vraiment, alors quand on a démarré ce projet-là, en fait on avait un peu 2 options d'un point de vue philosophique, c'était soit de faire une technologie, je dirais pour les grands comptes comme on dit habituellement, c'est-à-dire pour les très grands groupes en essayant de faire des licences très chères pour pour leur les aider à résoudre ce les les les les problèmes qu'on qu'on a évoqués là, enfin par exemple la persistance de la communication et puis Ce
[00:09:39] - [Monde Numérique]
soit un peu plus fun aussi, C'est un peu plus fun qu'un qu'un site classique.
[00:09:43] - [Alexis Tamas]
Exactement, ouais, c'est très créatif pour les pour les développeurs, les designers, c'est quand même super de de s'exercer à Frogans. Pour ceux qui connaissent, c'est un peu comme Photoshop, on fait des calques, on on fait des contenus qui ont qui ont n'importe quelle forme, c'est vraiment sympa. Il y a un langage derrière et tout ça. Et et donc l'autre approche était de dire on va faire un système ouvert comme le web. Et à ce moment-là, ça change un peu tout, c'est-à-dire que ça change complètement de dimension de projet puisque là il faut être capable de de de fournir une technologie pour des 1000000, des dizaines ou des centaines de 1000000 d'éditeurs de sites.
[00:10:11] - [Monde Numérique]
Et
[00:10:11] - [Alexis Tamas]
donc parmi ces éditeurs de sites, finalement le nombre de très grands sites est très limité sur internet. On voit bien que, enfin dans le web, on voit bien qu'il y a quelques milliers de sites qui font une énorme partie de l'audience, mais il y a des centaines de 1000000 de sites, voire des 1000000000 de sites qui eux ont une audience beaucoup plus limitée, mais qui est essentielle à leur activité ou parfois quand c'est du loisir, à la publication de loisirs. Donc on a on a visé plutôt ce Mais cet après, cet après.
[00:10:35] - [Monde Numérique]
En quoi vous leur apportez quelque chose de de de supplémentaire qui, vous leur apportez quoi de la visibilité, enfin de la possibilité d'être plus visible Non,
[00:10:42] - [Alexis Tamas]
on leur apporte en fait une autre interaction avec les internautes, c'est-à-dire que bon je ne sais pas si je prends un site d'un club de de sport, par exemple un club de tennis dans une ville, bien il a probablement un site web, on peut déjà probablement réserver sur sur le site web les cours et caetera, donc ça c'est des c'est ce que le web a permis de de faire et là on va apporter en fait un un site supplémentaire donc ce n'est pas pour remplacer du tout le site web D'accord. C'est pour offrir en fait.
[00:11:09] - [Monde Numérique]
C'est une extension, c'est un prolongement, c'est une nouvelle manière d'accéder à l'information.
[00:11:13] - [Alexis Tamas]
C'est ça et dans lesquelles on va avoir une information qui va aller à l'essentiel, donc on va avoir des pages moins, par exemple dans un site Frogans, on voit les les on peut imaginer donc des pages qui ont n'importe quelle forme, mais on mais on ne scrolle pas à l'intérieur de d'une page Frogans, quand on navigue dedans, d'une page à l'autre, ça peut changer de forme, on peut avoir et donc les informations qu'on va faire circuler ou les informations qu'on va qu'on va demander à l'utilisateur vont être souvent plus ciblées, on va aller plus vers l'essentiel, on va avoir une communication beaucoup plus visuelle donc intuitive et surtout on va avoir exactement la même communication sur tous les équipements. C'est-à-dire que je vais avoir le même site Frogans sur mon téléphone, sur mon ordinateur, dans mon casque de réalité augmentée, je n'ai pas plusieurs sites qui correspondent à un site, comme dans le web aujourd'hui, il y a des adaptations en fonction Oui le format responsive Exactement. Ce qui complique un peu la vie à la fois des développeurs, mais aussi des internautes, les internautes ils essayent de s'y retrouver quand ils passent d'une d'un terminal à l'autre sur le même site, on n'a pas les mêmes fonctionnalités.
[00:12:07] - [Alexis Tamas]
Là on va avoir quelque chose de beaucoup plus simple, de beaucoup plus direct et et et parfois on peut on peut faire l'analogie un peu avec la messagerie instantanée par rapport à l'email. D'accord. L'email ça sera un peu le web, c'est-à-dire c'est complet, on peut mettre des pièces attachées, c'est exhaustif, on va prendre du temps et caetera. La messagerie instantanée, finalement c'est des messages aussi qu'on l'envoie, mais ils sont plus courts, ils sont plus à l'aise, voilà et le peut-être que Frogans est une sorte de la messagerie un peu instantanée dans dans ce cadre-là.
[00:12:35] - [Monde Numérique]
D'accord, alors vous l'avez dit ça marche sur sur ordi, sur ordi, sur smartphone et vous avez parlé aussi de de la des casques de réalité virtuelle, est-ce que ce n'est pas là où ça aurait le plus de sens finalement de d'inventer une nouvelle manière de présenter du contenu
[00:12:50] - [Alexis Tamas]
Oui alors c'est sûr que quand quand on a créé on avait vraiment d'emblée la vision de tous les écrans avec le même site. Ça ça a toujours été dans notre moteur de développement à chaque fois qu'on a été peut-être face à une décision à prendre qui nous éloignait de cet objectif, on ne l'a jamais prise donc on est resté absolument dans l'incompatibilité totale. Et alors évidemment, c'est vrai que dans les casques, on voit bien que, alors quand on a quand les quand ces casques sont ont commencé à apparaître, soit de réalité virtuelle, puis maintenant de réalité augmentée, on a tout de suite fait, on a mis nos ingénieurs dessus pour justement tout de suite s'assurer que l'interaction était tout à fait bonne
[00:13:26] - [Monde Numérique]
Et ça marche.
[00:13:26] - [Alexis Tamas]
Et que ça marche très bien.
[00:13:27] - [Monde Numérique]
Enfin d'ailleurs je dis je pose la question, mais c'est pas grave parce que je l'ai testé, j'ai essayé et ça marche en effet et et c'est ça qui j'avoue m'a un peu séduit parce que je trouve que c'est peut-être vraiment d'une certaine manière ce qui manquait au casque de réalité virtuelle, c'est c'est quelque chose qui soit différent de ces fenêtres carrées et caetera.
[00:13:45] - [Alexis Tamas]
Voilà alors ça ça crée un sens, c'est un peu une preuve qu'en fait Frogans, il est, il peut vraiment être partout avec une continuité. Parce qu'on ne va pas mettre un casque de réalité virtuelle ou augmenté toute la journée, on peut le mettre une heure ou 2 pour pour travailler un petit peu, c'est bien ou pour s'amuser, mais on ne va pas encore vivre avec, peut-être que dans 15 ans on vivra avec
[00:14:03] - [Monde Numérique]
quand on aura les lunettes, et caetera.
[00:14:04] - [Alexis Tamas]
Mais justement dans ces lunettes-là, avoir des sites Frogans qui flottent dans l'environnement de réalité augmentée, c'est très chouette parce que le web là effectivement avec ces grosses fenêtres, ce n'est pas jouable, ce n'est pas, ce n'est pas du tout accessible, il faut, enfin voilà, là il faut des objets interactifs. Et alors il y a bien sûr des solutions sur ces sur ces équipements, mais toutes ces solutions sont des solutions qui qui reposent sur la création de logiciels. Donc c'est très lourd, c'est-à-dire que ça oblige l'éditeur, d'ailleurs il l'a fait, les éditeurs ont fait des applications à un moment donné sur le téléphone puisque justement le web n'était pas optimisé pour les téléphones. Là on revient encore avec cette histoire de, allez on va faire des applications, alors pour des grands éditeurs, si on prend des grandes marques, elles ont tout à fait les moyens de faire ces expérimentations, mais pour les 1000000 ou les centaines de 1000000 d'éditeurs, je dirais dont on parlait tout à l'heure qui sont finalement le public visé de de de Frogans, celui du web, et bien là, il n'y a pas les moyens de de s'amuser à faire des applications qu'il faut maintenir, il faut sans arrêt, dès qu'il y a une nouvelle version du système d'exploitation du casque, il faut épiler, mettre à jour, voilà.
[00:15:03] - [Alexis Tamas]
Et alors que là dans Frogans, je fais mon site une fois, je sais sans avoir besoin de le tester parce que c'est par design que ça que c'est comme ça, que ça va fonctionner partout avec la même ergonomie pour les utilisateurs et donc ça, c'est quand même quelque chose qui est, donc oui pour les, dans les casques, c'est sympa, mais en même temps, c'est c'est une extrémité de l'éventail possible de d'utilisation du même site et ça c'est ça qui est très fort je pense.
[00:15:26] - [Monde Numérique]
En revanche est-ce que sur le mobile ça a vraiment un sens
[00:15:29] - [Alexis Tamas]
Alors c'est une question, on on fait des essais, alors ça fait plusieurs années qu'effectivement on a commencé à montrer ces solutions mobiles. C'est, c'est, le mobile est intéressant, je dirais par exemple dans, on voit bien d'ailleurs Parce que les transports en commun, les gens sont sur leur mobile. Donc si je suis par exemple à mon bureau, je travaille sur mon Mac ou sur mon ordinateur Windows ou sur mon ordinateur, Je suis en train d'interagir avec un site Frogans, avec où je suis une information, quelque chose m'intéresse. En fait, ce qui va être intéressant dans le mobile, c'est la continuité, c'est-à-dire ça va m'amener chez moi en fait et donc ça va me ramener chez moi, ça l'emmène au bureau et et ça ça va nous donner cette possibilité de de de maintenir ce contact au-delà de l'écran, c'est-à-dire d'un écran à l'autre.
[00:16:10] - [Monde Numérique]
D'accord. Et
[00:16:10] - [Alexis Tamas]
ça c'est un point je pense qu'on n'a pas encore bien compris parce qu'on ne l'a pas cette expérience. Aujourd'hui le web est très fragmenté en fait d'écran d'un écran à l'autre, on a des applications, on a des sites web, on a un peu et là l'expérience de continuité est très nouvelle.
[00:16:24] - [Monde Numérique]
Ouais mais c'est vrai que sur mobile on on a l'habitude de de que que l'application en cours prenne toute la place finalement parce que l'écran est plus petit, il faut que ce soit plus simple et caetera.
[00:16:33] - [Alexis Tamas]
Oui alors cela dit, il faut faut on peut jouer avec et c'est sympa, c'est-à-dire qu'on a une sorte de guirlandes de site Frogans, on peut en ouvrir plusieurs en même temps. Si je suis, je crois que ce qui est un des un des un des mots de conception initiale qu'on avait utilisé pour pour justement donner une vision au démarrage du projet,
[00:16:50] - [Monde Numérique]
on
[00:16:51] - [Alexis Tamas]
parlait de navigation parallèle avec Frogans, c'est-à-dire la possibilité d'ouvrir plusieurs sites en même temps venant d'éditeurs différents potentiellement ou du même enfin comme on souhaite et de pouvoir interagir en parallèle avec plusieurs sites. Ce qu'on fait très peu avec le web, ce qu'on ne fait pas avec les applications mobiles puisque effectivement comme comme vous dites on passe de l'une à l'autre en fait on n'est pas en simultané et alors avec Frogans, on réunit en fait ces cette possibilité et je pense que les utilisateurs vont vont beaucoup aimer cette cette souplesse justement de de d'interagir avec plusieurs contenus en même temps. Aujourd'hui, on a vraiment, c'est amusant parce que comme Frogans, c'est une un peu une nouvelle expérience, on a un peu de mal à en parler, on a un petit peu de mal d'expliquer ce qui se passe, mais quand on met les gens devant, là on les voit
[00:17:33] - [Monde Numérique]
en fait C'est plus concret. Alors on va aller un peu plus en détail Alexis Tamas sur le dans le fonctionnement, on verra aussi vous en êtes du développement de de cette initiative, mais avant ça, il faut faire un peu de pédagogie parce qu'on l'a évoqué, c'est un nouveau protocole, ça veut dire que et et c'est là où c'est très ambitieux, vous vous positionnez en fait sur le même niveau que le web parce que ce que les gens ne savent pas beaucoup beaucoup de gens mélangent internet, le web tout ça c'est pareil, c'est la même bouillie et non d'un point de vue technologique, internet c'est la couche de base, c'est le réseau qui avait été inventé par Vinton Serf, Bob Kahn et caetera dans les années soixante-dix aux États-Unis et le World Wide Web c'est autre chose, on a mis par-dessus cette couche qui permet de créer des sites web inventés par Tim Burnersly 10 ans plus tard. Et vous vous arrivez 50 ans après en disant coucou nous on veut bien rajouter encore aux choses, alors il y a aussi d'autres trucs, c'est ça, il y a le il y a le FTP, il y a le mail qui sont aussi des protocoles et vous vous dites coucou on arrive, on va rajouter une couche quoi en fait.
[00:18:30] - [Alexis Tamas]
Ce qui est ce qui est formidable avec le réseau internet dont dont dont vous avez évoqué les fondateurs, c'est qu'effectivement il a été conçu comme un système totalement ouvert, des applications peuvent s'introduire et fonctionner et faire fonctionner donc des protocoles. Donc effectivement dans Frogans en fait, on a on a pris conscience un peu comme tout le monde, mais ceux qui regardent d'un peu près comme vous et puis voilà les experts, on a pris conscience effectivement de ce niveau d'ouverture que c'était, il n'y a pas besoin de demander d'autorisation. Je pense que quand Skype a débarqué avec la téléphonie sur sur internet Mais il
[00:19:01] - [Monde Numérique]
ne demandait pas vraiment.
[00:19:02] - [Alexis Tamas]
À personne en fait. Et donc c'est ça qui est, c'est ça qui est assez extraordinaire avec ce ce ce réseau, c'est ce cette capacité d'accueillir des applications nouvelles qui viennent de nulle part, enfin qui débarquent du jour au lendemain et qui peut-être deviennent des standards par la suite. Donc, en fait est arrivé effectivement comme ça, on a bien vu tout suite que c'était, il ne fallait pas penser le web comme étant l'ensemble, mais que c'était une partie d'un ensemble.
[00:19:26] - [Monde Numérique]
Ouais, enfin le web aspire tout quand même aujourd'hui.
[00:19:28] - [Alexis Tamas]
Alors il aspire tout.
[00:19:29] - [Monde Numérique]
Qu'il aspire même le web, le mail, il aspire même le FTP.
[00:19:32] - [Alexis Tamas]
Absolument, mais en fait ce que ce que le web a apporté justement comme comme comme solution d'intégration et pour ça, pourquoi il a tout aspiré, c'est qu'il a apporté toute une infrastructure avec lui très elle-même assez ouverte donc avec des noms de domaine, avec des protocoles http, et caetera qui ont ont permis des évolutions très très fortes en fait et donc on a pu mettre de la vidéo. Et donc toute l'industrie, tous les industriels, tous les créateurs ont gagné un temps fou en se mettant à l'intérieur du web, en s'abritant dans le web. Mais quand on vient s'abriter dans le web, bien on vient avec aussi avec ses défauts. Ça reste une page rectangulaire, ça reste difficile pour la vie privée, ça reste un peu compliqué pour la sécurité, en tout cas pour les réglages des utilisateurs face à ces problématiques-là, puisque ça n'a pas été inventé, donc c'était inventé par Timmerner Zig
[00:20:18] - [Monde Numérique]
comme vous
[00:20:18] - [Alexis Tamas]
le disiez, et ce n'était pas vraiment pour des grands, le grand public, c'était pour les chercheurs Non,
[00:20:22] - [Monde Numérique]
pour l'université, pour le monde académique, et caetera.
[00:20:24] - [Alexis Tamas]
J'ai un regard quand même assez fin sur les problématiques, donc, donc ils n'avaient pas, il n'y avait pas besoin de se mettre au niveau du grand public à ce moment-là, puis il n'y avait pas beaucoup d'informatique personnelle non plus à l'époque.
[00:20:33] - [Monde Numérique]
C'est vrai.
[00:20:34] - [Alexis Tamas]
Donc arriver avec Frogans, c'est arrivé avec la possibilité donc enfin d'arriver sur un projet du type Frogans, c'est d'arriver en disant on va s'installer sur internet et on va effectivement développer un certain nombre de de technologies, donc des protocoles qui vont permettre ces échanges, cette publication de contenu. Mais on ne va pas avoir tout à réinventer puisque par exemple, on parlait tout à l'heure de donc de l'inventeur du web et aussi des technologies qui ont été faits par d'autres après lui pour le par exemple la sécurisation par le TLS, les protocoles TLS, bon tout ça ce sont des protocoles qui sont absolument ouverts et qu'on peut réutiliser, donc on n'a pas réinventé la roue. En revanche, donc on utilise des technologies fondamentales. En revanche, on est bien sur l'infrastructure d'internet et sur les technologies fondamentales. En revanche, ce qui est ce qui a été fait, c'est de c'est de bien réfléchir à la partie interface avec l'utilisateur.
[00:21:24] - [Alexis Tamas]
Donc toute la couche de présentation, donc l'apparence des sites Frogans, tout ça a été pensé indépendamment du html et de toutes les technologies qui qui existent là d'une manière simplifiée pour justement atteindre les objectifs dont on parlait tout à l'heure avec une couche d'adressage aussi. Donc ce qui fait qu'effectivement, c'est un nouveau protocole, mais derrière il y a beaucoup de protocoles.
[00:21:46] - [Monde Numérique]
Ouais d'accord, ce
[00:21:47] - [Alexis Tamas]
qui est
[00:21:47] - [Monde Numérique]
amusant, c'est que vous l'avez présenté à Vinton Serf, qui est comme, je l'ai dit, le papa d'internet, l'un des papas d'internet, vous lui avez montré Frogans, qu'est-ce qu'il a dit
[00:21:57] - [Alexis Tamas]
Alors absolument, on a eu la chance par un des administrateurs de d'une des structures dont on parlera tout à l'heure donc au P 3 FT, on a eu la chance de rencontrer les fondateurs d'internet, donc il y avait il y avait lui Vinten Serf et aussi Steve Croker et donc on a on a été les voir à Washington pour leur présenter à plusieurs reprises en fait le projet. Ce qui eux les a intéressés de la manière la plus importante, ça a été justement tout ce qu'on pouvait faire avec un système d'adressage nouveau.
[00:22:24] - [Monde Numérique]
Ok.
[00:22:25] - [Alexis Tamas]
Donc notamment le caractère déterministe des connexions puisque bon eux ont inventé le TCP donc TCP c'est le système de connexion et au-dessus ensuite le web est venu avec http et dans et dans ce système Il y avait
[00:22:38] - [Monde Numérique]
des Français aussi à l'époque on va les citer Louis Pouzin, et caetera, voilà qui qui sont un peu tombés dans les oubliettes, mais
[00:22:46] - [Alexis Tamas]
Et qui avaient des modèles qui ont inspiré Vinserve notamment.
[00:22:49] - [Monde Numérique]
Qui ont inspiré Vinserve, oui
[00:22:50] - [Alexis Tamas]
absolument, il le reconnaît et c'est le bal du système par paquet, la communication
[00:22:54] - [Monde Numérique]
par paquet. Donc oui
[00:22:55] - [Alexis Tamas]
oui on avait on a on avait cette cette capacité d'ingénierie, enfin je pense qu'on l'a toujours en vrai, mais
[00:23:01] - [Monde Numérique]
Ouais ouais ouais, vous vous en êtes la preuve à priori. Donc la réaction de VINCEF c'était quoi ça La
[00:23:06] - [Alexis Tamas]
réaction ça a été, ça a été de se dire, mais au fond c'est vrai que pour nous c'était une évidence, mais le le web n'est pas la seule destination de du de l'internet, c'est-à-dire qu'on peut on va pouvoir aussi paralléliser
[00:23:18] - [Monde Numérique]
D'accord. 3 choses.
[00:23:18] - [Alexis Tamas]
Donc très intéressé au niveau notamment de la de la des protocoles de communication qu'on et notamment de sécurisation qu'on a mis en place. Alors c'est un petit peu technique, mais en fait l'idée de base est très simple, c'est que dans le web quand vous tapez un nom de domaine, bien votre navigateur web va aller se connecter au serveur et va engager une sorte de de négociation pour savoir quel niveau de sécurité on va mettre en place pour la communication. Parce que le navigateur n'a aucune autre information que la que le le le nom du serveur et sa localisation. Dans Frogans en fait, on a, on on transporte avec l'adresse au moment de la résolution de l'adresse, quand les gens tapent l'adresse, en fait ils vont avant de se connecter au site, récupérer des informations techniques sur le site.
[00:23:59] - [Monde Numérique]
D'accord.
[00:24:00] - [Alexis Tamas]
Ce qui va permettre à leur navigateur Frogans player dont on parlait tout à l'heure, de se connecter en connaissant le niveau de sécurité qui est attendu. Donc si par exemple je me connecte au site Frogans de ma banque, il est, il y a fort à parier que la banque va mettre le niveau protocolaire maximum puisque c'est évidemment son intérêt de protéger la communication entre ses clients et ses serveurs. En revanche, si je vais sur mon blog, les enjeux de sécurité sont beaucoup moins importants, ils existent, mais ils sont beaucoup moins importants, auquel cas l'éditeur du blog va pouvoir dire, va pouvoir régler un niveau de sécurité raisonnable, pas forcément le plus compliqué à mettre en oeuvre de son sur son serveur. Voilà et c'est ça qui va permettre justement d'avoir une connexion que qu'on dit déterministe à l'inverse du web et ça c'est quelque chose qui a pas mal intéressé. Ensuite évidemment les propriétés, je je je me souviens très bien de nos discussions autour du respect de la vie privée, de donc la sécurité, le respect de la vie privée, le respect de l'utilisateur final aussi dans dans dans le fait qu'il n'est pas technique et donc il ne faut pas l'exposer à des réglages comme on en a dans tous les navigateurs modernes.
[00:25:02] - [Monde Numérique]
Si on
[00:25:02] - [Alexis Tamas]
va dans la page de réglage, on rentre dans un dans une jungle de de de moyens. Ce n'est
[00:25:05] - [Monde Numérique]
pas simple. C'est très compliqué, c'est
[00:25:07] - [Alexis Tamas]
c'est objectivement compliqué même pour les experts.
[00:25:09] - [Monde Numérique]
Après il y a plein de possibilités, du coup on a quand même plein de possibilités à notre à notre portée.
[00:25:14] - [Alexis Tamas]
Absolument, mais c'est pour ça que Plein
[00:25:15] - [Monde Numérique]
de paramètres. C'est pour ça
[00:25:16] - [Alexis Tamas]
que Frogans, ce n'est pas du tout dans une logique de où le web ou Frogans, c'est vraiment dans une logique et c'est une chose, c'est une technologie en plus.
[00:25:24] - [Monde Numérique]
Mais Alexis Tammas, alors c'est bien de vouloir protéger la vie privée et caetera, mais la réalité aussi c'est que par exemple il faut pouvoir faire des applications commerciales qui vont rapporter de l'argent, il faut pouvoir faire de la publicité. Est-ce que vous pouvez intégrer des outils publicitaires dans les sites Frogans
[00:25:42] - [Alexis Tamas]
Absolument puisqu'en fait le contenu donc on ne l'a pas précisé, là c'est l'occasion de dire qu'effectivement le contenu est bien hébergé par les éditeurs eux-mêmes sur leurs propres serveurs, ils sont libres de mettre tout type de contenu dans leur site Frogans.
[00:25:54] - [Monde Numérique]
Donc ils peuvent mettre des bannières publicitaires, Des bannières publicitaires. Des bannières publicitaires.
[00:25:58] - [Alexis Tamas]
Ensuite l'organisation technique de tout ça et certaines propriétés de Frogans de sécurité les empêchent de de faire des agrégations de pages comme on en a sur le web un peu n'importe comment. On peut absolument mettre de la publicité dans ce fromage, en fait on peut mettre tout type de contenu dès lors que c'est évidemment légal et dans le pays dans lequel on on publie son contenu et donc ensuite bien le le l'utilisateur fait son choix, c'est-à-dire que si le contenu il y a trop de publicité et qui s'en va, voilà
[00:26:23] - [Monde Numérique]
c'est c'est
[00:26:24] - [Alexis Tamas]
des réglages que que l'éditeur doit faire.
[00:26:26] - [Monde Numérique]
Est-ce que ça veut dire que ça offre moins de vulnérabilité et donc de risque de piratage par l'injection de code malveillant, et caetera
[00:26:34] - [Alexis Tamas]
Oui, alors dans le langage qui permet de faire des Citroën s'appelle FSDL, donc c'est Frogans Slide Description Language et le D, c'est description et c'est effectivement un langage de descripteur, c'est-à-dire en fait je décris la page donc par exemple je vais commencer par mettre quelques calques pour faire un peu un décor, ensuite je vais mettre des boutons qui vont encapsulé des calques et caetera, je vais je vais régler leur inter activité, est-ce que le calque apparaît disparaît en fonction de la enfin de de de l'activation au nom du bouton, tous ces tous ces paramètres-là sont sont décrits dans le langage et sont ne sont pas faits en code, ils sont faits juste en donc c'est un langage XML
[00:27:10] - [Monde Numérique]
C'est du XML.
[00:27:11] - [Alexis Tamas]
Voilà, c'est
[00:27:11] - [Monde Numérique]
du XML
[00:27:12] - [Alexis Tamas]
avec des descripteurs particuliers. Ce qui veut donc dire qu'en fait on ne peut pas le le navigateur, Frogans, donc Frogans player va récupérer simplement des fichiers passifs et va ensuite les mettre en oeuvre sur l'écran, mais sans injecter, sans possibilité d'injection de code.
[00:27:26] - [Monde Numérique]
D'accord, donc il ne se passe rien au niveau du poste de de client comme on dit.
[00:27:30] - [Alexis Tamas]
Tout à fait, il n'y a pas de, il n'y a pas d'exécution dans le poste client, c'est toute l'intelligence est sur le serveur en fait l'intelligence.
[00:27:36] - [Monde Numérique]
Mais ça se fait une limitation en termes de possibilités. Alors il
[00:27:39] - [Alexis Tamas]
y a il y a effectivement, il y a des limitations puisqu'en fait on peut dans dans une page web, on va pouvoir faire beaucoup plus de traitements local, c'est sûr. Maintenant la taille des sites Frogans limite beaucoup l'intérêt de faire des traitements locaux puisque ce ne sont pas des grandes pages, ce ne sont pas des, ce ne sont pas des interfaces logicielles, enfin un site web peut devenir une énorme interface logicielle, donc il est légitime de faire des traitements localement. Dans Frogans, c'est beaucoup moins utile.
[00:28:03] - [Monde Numérique]
Donc c'est beaucoup plus léger en fait. Beaucoup plus
[00:28:04] - [Alexis Tamas]
léger en fait et c'est une des propriétés qui plaît bien aussi puisque la navigation sur le site Frogans en fait va consommer quelques dizaines de kilooctets pour vous dire la la la limite d'une d'une page donc un slide, c'est deux-cent-cinquante-six kilooctets, tout compris image et le XML qui qui décrit tout ça, donc sur chaque slide. Donc ça veut dire que naviguer même frénétiquement sur un site Frogans, on va avoir une toute petite bande passante.
[00:28:29] - [Monde Numérique]
D'accord. Donc on n'a pas besoin de beaucoup de réseau et c'est plus frugal en termes de consommation énergétique.
[00:28:34] - [Alexis Tamas]
Voilà, c'est ça, donc on peut on on par enfin les les la par rapport à la navigation sur un site web, ça n'a rien à voir. On va avoir, en plus on a un système de cache qui est complètement contrôlé par l'auteur du site, qui lui permet vraiment d'optimiser complètement les le trafic réseau. D'accord. Alors ça lui permet de faire des économies sur son serveur, mais aussi l'utilisateur à des gains de de bande passante et aussi de de latence puisque finalement il il y a moins de choses à charger.
[00:28:57] - [Monde Numérique]
Si je suis développeur, si je suis séduit par ce que vous venez de me dire, j'ai envie de développer mon propre site, c'est possible aujourd'hui Vous en êtes où
[00:29:04] - [Alexis Tamas]
Alors nous on a démarré une période bêta il y a quelques mois qui est en train de se terminer et qui nous a permis du coup de mettre au point justement le rendu le rendu des slides Frogans avec le FSDL par exemple, mais aussi toute l'infrastructure d'adressage et caetera. Donc oui, il est tout à fait possible de faire des sites Frogans en FSDL, donc version 4, Les les entités que nous avons créées autour du projet Frogans ne sont pas des entités de formation particulièrement, ce sont plutôt des organisations de standardisation. Donc nous, les productions qui existent, qui sont faites par le au sein du projet sont assez arides. Donc ce qu'on s'attend plutôt à voir, c'est une petite période dans laquelle des éditeurs de sites qui font des cours, des tutoriels, des vidéos de formation vont faire ces ces cours qui
[00:29:51] - [Monde Numérique]
Il faut que les experts s'en emparent pour l'expliquer ensuite aux aux développeurs.
[00:29:55] - [Alexis Tamas]
Parce que notre métier en fait a été de de créer cette infrastructure logicielle de standards, et caetera et c'est un et c'est un métier très particulier de faire des standards ouverts, d'arriver à les faire reconnaître à droite à gauche et ensuite il faut laisser la main donc à des gens qui sont capables de faire des formations autour de donc voilà donc pour les développeurs, les développeurs motivés y arrivent sans formation, on sait très bien qu'on peut leur donner une spécification technique et ils vont ils vont trouver, il y en a déjà qui le font, mais disons pour un pour une diffusion massive, on va on va on va avoir besoin de ces
[00:30:28] - [Monde Numérique]
De ces intermédiaires en quelque sorte. D'accord. Alexis Tammas, ce qu'on n'a pas dit, c'est donc un petit peu qui vous êtes, vous êtes une équipe du quoi une trentaine d'ingénieurs en France
[00:30:39] - [Alexis Tamas]
Oui, on a une, oui là on est une une équipe de vingt-cinq personnes actuellement, un petit peu plus. On a, il y a beaucoup d'ingénieurs, de développeurs bien entendu, mais enfin c'est comme c'est un projet qui est au-delà un peu du du de la simple informatique, il y a il y a beaucoup de choses à faire par exemple quand quand on diffuse des standards ouverts, ce n'est pas juste un mot, le standard ouvert, il faut qu'il y ait une organisation de standardisation derrière, sinon c'est juste du vent. Donc bon voilà, donc on a eu, il y a des juristes dans l'histoire, il y a il y a beaucoup de métiers en fait pour arriver à mettre en place un projet à ce niveau-là au niveau international. Oui, mais
[00:31:09] - [Monde Numérique]
alors oui voilà et c'est ça, il faut préciser que ça fait, ça ne date pas d'hier, Frogans, vous ne l'avez pas inventé avant-hier, ça fait des années que vous travaillez là-dessus, ça fait quoi plus
[00:31:19] - [Alexis Tamas]
de 20 ans Oui absolument, disons que le projet dans sa vision initiale, c'est le même, on peut dire oui, on veut on veut un outil de publication, un standard de publication, cette idée du standard ouvert est déjà présente, mais évidemment si on remonte 20 ans en arrière, il n'y a pas de mobile, on est encore
[00:31:36] - [Monde Numérique]
La situation n'était pas la même. Il n'y avait pas de casque de réalité virtuelle.
[00:31:40] - [Alexis Tamas]
Ah rien du tout et donc et donc en fait on a on a, il y a eu 20 ans absolument incroyables en termes d'innovation, enfin vous êtes bien placé pour le savoir et donc c'est dans cette période-là en fait que le projet petit à petit s'est construit
[00:31:53] - [Monde Numérique]
D'accord.
[00:31:54] - [Alexis Tamas]
Et aujourd'hui il a pris un, alors il y a une dizaine d'années effectivement on a créé l'organisation de standardisation qui héberge la la technologie garantie qu'elle restera perpétuellement Donc restera perpétuellement D'accord.
[00:32:06] - [Monde Numérique]
Garantie qu'elle restera perpétuellement Donc il y a l'entreprise, enfin commerciale et puis il y a l'organisation de standardisation Absolument. Qui s'appelle O P 3 FT.
[00:32:14] - [Alexis Tamas]
Qui s'appelle O P 3 FT, l'organisation pour la la le la promotion, le progrès et et qui est donc basée en France, elle est établie sous la forme d'un fond de dotation, donc ça veut dire que la technologie est dans la dotation de l'OP 3 FT et ce qui permet de garantir qu'elle ne sera jamais, elle reviendra jamais dans les mains d'un industriel Elle ne peut pas être rachetée. Elle ne peut pas être rachetée.
[00:32:39] - [Monde Numérique]
Si demain Google Meta veut s'en emparer, ce n'est pas possible.
[00:32:43] - [Alexis Tamas]
Non, il y a eu un apport, on a un moment donné donc apporter la la technologie Frogans à cette organisation de standardisation justement pour la pérenniser, c'était c'était un acte irréversible des des gens qui ont créé le projet et et des actionnaires de de la société d'alors qui était la start-up initiale et donc dans ce cadre-là effectivement cette op 3 FT est devenu en fait le pilote en fait du projet dans la durée avec des statuts très précis sur la gouvernance, sur l'utilisation des standards ouverts, et caetera et qui permet et qui aujourd'hui a une antenne locale en Chine, donc à Pékin et une antenne en création là
[00:33:21] - [Monde Numérique]
à Washington aux États-Unis. D'accord, En fait cet organisme est équivalent aujourd'hui de certains organismes internationaux comme ceux qui gèrent le web.
[00:33:29] - [Alexis Tamas]
Absolument, les organisations de standardisation qui nous ont inspiré pour mettre au point le P 3 FT, il y a le w 3 c par exemple qui s'occupe de le World Wild Waite Consortium qui s'occupe de de la promotion et du développement du web, qui s'est institutionnalisé d'ailleurs en en en entité juridique récemment Qui
[00:33:50] - [Monde Numérique]
n'est pas qui n'est pas très connu, qui n'est pas connu du grand public
[00:33:52] - [Alexis Tamas]
Non bien sûr.
[00:33:53] - [Monde Numérique]
Mais qui en fait est là pour veiller au respect des des des standards des standards.
[00:33:57] - [Alexis Tamas]
Et d'ailleurs c'est intéressant parce qu'elle n'est elle n'est pas connue du tout du grand public, mais et presque pas des développeurs non plus. Ouais. Ils ont très peu de développeurs
[00:34:03] - [Monde Numérique]
Même des même des entrepreneurs entrepreneurs qui développent des centaines d'appli, qui font plein de business, mais qui ne savent pas d'où ça vient.
[00:34:09] - [Alexis Tamas]
Exactement et en fait effectivement et donc le web en fait ce n'est pas juste comme ça des choses qui qui magiques en fait il y a des organisations derrière qui sous-tendent, il y a l'IETF aussi, l'organisation qui qui qui gère les standards techniques, un peu plus par exemple les standards de sécurité du du web et d'internet, bien ces organisations si elles n'étaient pas là, en fait
[00:34:29] - [Monde Numérique]
Ça partirait dans tous les sens
[00:34:30] - [Alexis Tamas]
sens et on redeviendrait des technologies propriétaires très vite.
[00:34:33] - [Monde Numérique]
Oui, mais d'ailleurs il y a eu dans l'histoire d'internet des tentatives, on se souvient d'une époque où Microsoft avait essayé de tirer la couverture à lui avec internet explorer, il développait des technologies qui ne fonctionnaient que sur internet et que sur internet et
[00:34:44] - [Alexis Tamas]
que Absolument.
[00:34:44] - [Monde Numérique]
Mais même le grand Microsoft s'est fait tirer l'oreille finalement.
[00:34:47] - [Alexis Tamas]
Absolument, c'est toujours ça en fait le le le standard ouvert finit par gagner, ça peut prendre du temps, mais il finit quand même par gagner parce qu'il intéresse plus de monde. Le standard propriétaire, donc celui que Microsoft essayait de pousser, il y avait A0L aussi à l'époque qui mettait des standards propriétaires, et bien finissent par s'éroder parce qu'il y a de plus en plus de gens qui essayent de faire, qui font une coalition pour essayer de faire la même chose en mode ouvert. Donc ça, ça a toujours été un peu comme ça. Donc nous, on a on a démarré directement avec cette vision ouverte. On n'a pas cherché à faire quelque chose de propriétaire.
[00:35:19] - [Alexis Tamas]
En revanche, on s'est rendu compte qu'au bout d'un moment pour garantir
[00:35:22] - [Monde Numérique]
Donc pardon, c'est de l'open source
[00:35:24] - [Alexis Tamas]
C'est alors c'est une technologie ouverte puisque par exemple le web, c'est de la technologie ouverte, c'est-à-dire le standard html par exemple, le FSDL c'est c'est un standard ouvert
[00:35:33] - [Monde Numérique]
de la
[00:35:33] - [Alexis Tamas]
même manière donc ça.
[00:35:34] - [Monde Numérique]
On ne paye personne pour l'utiliser.
[00:35:35] - [Alexis Tamas]
On peut l'implémenter comme on veut, on peut donc faire faire des de l'innovation au-dessus de ces standards-là et et donc effectivement c'est c'est un peu en cran au-dessus de du de l'open source on va dire ça serait le logiciel, est-ce que le logiciel je peux toucher la source Mais là c'est plus haut, c'est le standard sur le que le logiciel implémente, est-ce qu'il est vraiment ouvert Est-ce que j'ai le droit de le de le réimplémenter Est-ce que j'ai le droit de d'en faire un peu ce que je veux
[00:35:59] - [Monde Numérique]
Alors c'est là où on voit vraiment que votre démarche est super ambitieuse, tellement ambitieuse qu'on se dit, mais bon attend, mais c'est qui ces gens, ces Français-là dans leur coin qui travaillent depuis 20 ans sur ce protocole, qui ont l'ambition d'en faire un truc accessible à tous, disponible pour tout le monde, peut-être enfin certainement vraiment un nouveau standard pour le futur et et et avec une question comment est-ce que pardon, mais comment est-ce que vous vivez depuis 20 ans puisque vous n'avez pas sorti de produits commercial Alors je
[00:36:28] - [Alexis Tamas]
précise, c'est vrai que ça a été initié en France, le projet a vraiment été initié en France et mais maintenant aujourd'hui l'équipe dont on parlait, il y a il y a des gens d'un peu de toutes les nationalités. D'accord. Vous avez fédéré Absolument, on a des Américains, on a des Chinois, enfin on a vraiment créé une une culture autour du projet qui soit vraiment international. Donc c'est la raison pour laquelle on n'a pas du tout de complexe à se dire on va pouvoir être utilisé partout dans le monde puisque ça a été construit par des gens qui viennent de partout dans le monde, donc sur ce plan-là.
[00:36:55] - [Monde Numérique]
D'accord. Sur le
[00:36:56] - [Alexis Tamas]
plan sur le plan économique effectivement, une équipe de en développement pendant pendant des années comme ça, ça nécessite des financements et et et donc pour arriver justement à au bout de de de là où on en est aujourd'hui, c'est-à-dire la capacité de de diffuser, on a été obligé d'investir beaucoup d'argent, enfin de dépenser beaucoup d'argent et c'est là où c'est intéressant, c'est qu'on a réussi à coupler une approche de standardisation avec une organisation qui est garante de la de la pérennité de de l'ouverture de la technologie avec une une société commerciale avec des investisseurs. Alors comment on a fait le lien
[00:37:30] - [Monde Numérique]
Donc c'est la société que vous dirigez donc qui est F2R2.
[00:37:33] - [Alexis Tamas]
Absolument et et comment on a fait le lien de manière très simple, c'est que comme on l'a dit tout à l'heure dans la technologie Frogans, les sites Frogans sont une adresse et une adresse ce n'est pas juste une chaîne de caractères dans un coin, c'est c'est un c'est une identité et les gens vont entrer ces adresses ou cliquer sur des liens qui construisent ces adresses et vont aller vers les contenus. Donc pour que ça marche, il faut qu'il y ait un opérateur de registre qui justement enregistre les adresses et s'assure que quand un internaute n'importe où dans le monde va entrer l'adresse et bien elle soit résolue, c'est-à-dire qu'on puisse récupérer des informations associées à cette adresse notamment par exemple où est le serveur, où est-ce que se trouve le serveur.
[00:38:09] - [Monde Numérique]
Qu'est-ce qui passe par les fameux DNS, les adresses
[00:38:13] - [Alexis Tamas]
I p, les serveurs DNS, mais aussi au-delà de ça, donc les protocoles de sécurité éventuels qu'il faut mettre en oeuvre pour atteindre le site, quel type d'audience est autorisé pour le site ou pas, donc tous ces paramètres sont, viennent avec l'adresse. Et donc il faut qu'il y ait un opérateur technique de registre qui gère cette immense base de données, enfin on espère qu'elle sera immense avec un nombre d'adresse important et aussi qui quand chaque internaute dans le monde entre une adresse, enfin saisit une adresse ou clique sur qui contient une adresse, bien ça ça opère la résolution.
[00:38:43] - [Monde Numérique]
D'accord.
[00:38:43] - [Alexis Tamas]
Donc ça correspond à des volumes énormes de de données. Et donc ça, cette cette fonction d'opérateur ne peut pas être opérée par une organisation à but non lucratif comme un fond de dotation comme l'est l'OP 3 FT. Donc en fait l'EP 3 FT a désigné donc la société F2R2 comme opérateur de ce registre d'adresse programme moyennant des royalties, donc là en l'occurrence c'est 15 pour 100 donc du chiffre d'affaires de l'adressage revient à l'OP 3 f t et lui sert à financer toute l'évolution de la technologie, le tout ce qui est nécessaire pour que le le le projet continue, se développe et qu'on ait d'autres versions et caetera.
[00:39:20] - [Monde Numérique]
Donc ce ce ce qui va alimenter la machine en cash on va dire c'est la revente, c'est la vente des adresses comme aujourd'hui on achète, je crée un site web, monsite perso point com, je vais, j'allais dire acheter, mais ce n'est même pas de l'achat parce qu'en fait il faut renouveler tous les ans donc on va louer des adresses et donc ça c'est l'activité de de F2R2.
[00:39:41] - [Alexis Tamas]
Mais pour arriver au stade où effectivement il y a des adresses qui sont enregistrées et bien ce qui est la la seule manière d'agir c'est évidemment de lever des capitaux, de lever des
[00:39:50] - [Monde Numérique]
Donc vous avez des investisseurs.
[00:39:51] - [Alexis Tamas]
Donc on a des investisseurs et là ce qui a été intéressant je trouve par rapport à la à la typologie de ce projet dans le monde de l'investissement, c'est qu'en fait on a réussi à travailler avec des particuliers depuis depuis l'origine. Oui. Et ça c'est on n'a pas eu de fonds on a vraiment travaillé avec des particuliers alors de avec des niveaux d'investissement très très variable. Il y a quelques années donc on a ouvert le capital au public et ce qui nous a permis de d'avoir plus de plus de gens, là aujourd'hui on a à peu près trois-cent trois-cent actionnaires. D'accord.
[00:40:19] - [Alexis Tamas]
Et et surtout on a des gens qui sur le ce qui ont pu voir les choses avec une certaine durée, voir les choses aussi avec peut-être de l'audace puisqu'en fait ils gèrent ils gèrent un peu leur patrimoine et ce qui ce qui nous disqualifie un petit peu des fonds d'investissement traditionnels qui avaient besoin de plus de visibilité puisque bon ce projet étant très innovant, il n'y a pas beaucoup de référents, notamment il n'y a pas un Frogans aux États-Unis qu'on serait en train de mimer. En fait on fait le projet donc ça veut dire
[00:40:48] - [Monde Numérique]
Mais il n'y avait pas d'internet, il n'y a pas de web quand le web a été inventé.
[00:40:50] - [Alexis Tamas]
Exactement et ça ça peut poser des problèmes à certains types d'investisseurs ou à certaines époques. Et donc Ça peut pas,
[00:40:56] - [Monde Numérique]
on ne sait pas à quoi se référer.
[00:40:57] - [Alexis Tamas]
Voilà c'est ça donc c'est très ça paraît inquiétant ou alors ça nécessite beaucoup de temps pour essayer de comprendre comment ça marche, où sont les fondamentaux, pourquoi ils ne viennent pas se planter, et caetera.
[00:41:06] - [Monde Numérique]
Ça veut dire que les gens qui qui ont accepté de de de mettre leurs économies ou leur ou leur fortune peut-être pour certains là-dedans, de vous soutenir, eux ils y croient à mort.
[00:41:15] - [Alexis Tamas]
Ils y croient à mort, voilà, ils nous ont beaucoup aidés aussi à réfléchir puisque quand vous avez beaucoup d'investisseurs, ils sont, donc on les voit souvent, nous on les voit là typiquement actuellement presque toutes les 3 semaines par zoom, on fait des zooms, et caetera pour les informer. On a comme ça dans dans notre actionnariat, une une vingtaine au moins de de de de de de de de de de de de de de
[00:41:44] - [Monde Numérique]
Et ce sont des des des gens du métier
[00:41:47] - [Alexis Tamas]
Alors pas nécessairement, on a de, on a de, alors on a toutes les tranches d'âge, on a le le plus jeune vient d'avoir dix-huit ans, parce qu'il faut être majeur pour être actionnaire de chez nous, mais notre notre doyen a quatre-vingt-huit ans pour dire les choses. Donc c'est vraiment, on a une grande palette, c'est et et en fait, on a des gens qui bien sûr sont curieux des technologies, ça les intéresse, le sujet les intéresse. Mais on a plusieurs, on a plusieurs motivations. Il y a des gens, ils sont vraiment là avec l'idée de de gagner de l'argent ce qui est super
[00:42:15] - [Monde Numérique]
parce que c'est
[00:42:16] - [Alexis Tamas]
un peu le but, mais d'autres sont là parce qu'ils veulent participer à cette aventure. Le le côté une entreprise française qui s'est bien organisée et qui peut avoir un impact majeur sur l'internet mondial, ça leur plaît bien, nous ça plaît beaucoup, mais mais aussi on partage ça avec nos nos actionnaires.
[00:42:31] - [Monde Numérique]
Et ceux qui ont l'ambition de gagner de l'argent, comment est-ce qu'ils peuvent espérer gagner de l'argent
[00:42:35] - [Alexis Tamas]
Alors en fait le le la
[00:42:37] - [Monde Numérique]
société En fait d'avoir un retour sur investissement on va dire.
[00:42:39] - [Alexis Tamas]
La société F2R2 donc elle a elle a cette délégation de pour exploiter donc le le le registre des adresses et et elle l'a pour une durée de 10 ans renouvelable enfin donc c'est quelque chose qui qui va permettre d'envisager du long terme. D'accord. La rentabilité à long terme dès lors que le projet va va grandir.
[00:42:56] - [Monde Numérique]
Donc la vente d'adresse.
[00:42:57] - [Alexis Tamas]
La vente d'adresse. Exactement avec on espère des marges importantes comme dans le secteur des noms de domaine en fait.
[00:43:01] - [Monde Numérique]
C'est ce que je fais aujourd'hui, enfin quelle est l'entreprise qui s'occupe de ça pour Alors
[00:43:05] - [Alexis Tamas]
dans le dans le dans l'internet mondial on va dire, c'est la société Verisheim aux États-Unis qui s'occupe du point com et du point net et de quelques autres extensions, c'est elle qui domine le marché de de très loin D'accord. Presque la moitié des noms de domaine actifs et donc cette société fait fait fait est cotée au Nasdaq et génère des revenus substantiels. Alors c'est une société qui fait quelques 1000000000 de dollars de chiffre d'affaires, elle n'a cependant rien à voir avec les GAFA qui font 100 fois plus. Ouais. Donc donc on est quand même dans des dans dans une entreprise ou dans une activité d'infrastructure, on n'est pas dans une on n'est pas dans du e-commerce, est quand même dans des métiers d'infrastructures qui sont un peu particuliers, qui sont passionnants, mais qui sont moins connus, c'est pour ça que bon bien sûr on va connaître Amazon, mais qui connaît Verisign, très
[00:43:56] - [Monde Numérique]
peu de
[00:43:56] - [Alexis Tamas]
gens en réalité. Et en plus les, on ne va jamais quand on a quand on fait un site web, on ne va jamais chez Verisign enregistrer puisque ça, c'est le registre central Verisign des points com, quand on va un point com,
[00:44:07] - [Monde Numérique]
on
[00:44:07] - [Alexis Tamas]
va passer par un bureau d'enregistrement et donc ces bureaux d'enregistrement, c'est eux qui vont ensuite s'approvisionner. Donc pareil F2R2, c'est un, c'est l'équivalent de Verisign, on va dire pour pour les adresses Frogans et et et en revanche, les les éditeurs de sites friends ne vont pas vraiment connaître F2R2 puisqu'ils vont passer vraisemblablement par leurs fournisseurs habituels.
[00:44:26] - [Monde Numérique]
Oui, donc vous resterez dans l'ombre en fait.
[00:44:27] - [Alexis Tamas]
En fait, on restera dans l'ombre, ça nous va très bien et en même temps c'est un métier qui est très qui est très prenant dans l'ombre.
[00:44:33] - [Monde Numérique]
Mais est-ce que est-ce que F2R2 par exemple pourrait être racheté ou pourrait faire une entrée en bourse un jour
[00:44:39] - [Alexis Tamas]
Alors effectivement c'est ça le le le retour sur investissement de
[00:44:42] - [Monde Numérique]
de notre
[00:44:42] - [Alexis Tamas]
actionnaire, l'idée est bien là, c'est-à-dire de dire bon au fond on amène Frogans avec nos investissements à ce potentiel mondial, on on crée la on crée la la bascule, c'est-à-dire le le le passage ou Frogans devient finalement un effet un peu de, tu n'as pas ton souffrance, non si, il faut que j'en ai un, voilà donc c'est un peu ce qui s'est passé avec le web à un moment donné, il y a une bascule qui s'opère ou ça devient un espace qu'il faut occuper. Donc en amenant ce projet à ce point-là, et bien évidemment la société F2R2 va devenir en fait désirable pour pour des grands industriels, mais je dirais que et donc ça peut être une acquisition ou ça peut être une introduction en bourse. Dans tous les cas de figure, le le projet a été construit pour que ça, le changement de propriétaire ne n'aura aucun impact Sur
[00:45:30] - [Monde Numérique]
la technologie.
[00:45:30] - [Alexis Tamas]
Sur la technologie. Ou sur l'avenir de la technologie. Ça, c'est un point extrêmement important. Donc ça veut dire que si mettons que ce soit un acquéreur industriel américain ou chinois ou européen qui qui qui achète en fait les les la société F2R2, elle n'aura pas le pouvoir d'infléchir la philosophie du projet puisque le le le centre de gravité, il est au niveau du P3FT dont on parlait tout à l'heure de l'organisation de standardisation.
[00:45:53] - [Monde Numérique]
Chinois américain, ce serait un peu dommage finalement parce qu'il y a aussi une dimension souveraineté européenne, souveraineté numérique dans votre projet.
[00:46:00] - [Alexis Tamas]
Alors il y a ça et puis après bon il y a des moments où il faut être aussi capable de de porter un projet loin aussi avec des gens qui apportent les peut-être des capitaux, peut-être qu'il n'y en aura pas besoin. Moi je dirais que la la par rapport à par rapport à la France, le le le point sur lequel on on se sent à l'aise même même dans le cas d'une acquisition de F2R2 par un américain par exemple ou un chinois, ce qui est important c'est que c'est une fonction d'opérateur en fait, ce n'est pas la création de la de Frogans, c'est-à-dire que Frogans restera à l'OP, la création, l'évolution de Frogans, le respect peut-être d'une certaine forme de de de de de le respect des de l'intérêt des utilisateurs finaux et caetera, tout ça va rester
[00:46:40] - [Monde Numérique]
D'accord.
[00:46:40] - [Alexis Tamas]
AOP 3 FT. Donc quelque part et même 15 pour 100 des revenus éternellement, donc je dirais que quelque part le le projet va rester européen ancré en Europe et en France en particulier.
[00:46:52] - [Monde Numérique]
Et alors ce qu'il faut préciser c'est que donc au moment où on enregistre cette vidéo, donc début deux-mille-vingt-cinq et bien vous lancez une nouvelle vous faites une nouvelle levée de fonds
[00:47:02] - [Alexis Tamas]
vous en avez déjà fait combien 3 4 Depuis effectivement la création donc de de la société F2R2 donc fin deux-mille-dix-neuf donc On a fait un certain nombre de levées de fonds auprès de de nos actionnaires et on a ouvert aussi le capital au public dans le cadre d'offres de titres ouvertes au public à partir de de deux-mille-vingt-et-un. Donc effectivement c'est c'est notre troisième ou quatrième ouverture avec donc la possibilité d'accueillir des nouveaux actionnaires qui souhaiteraient rejoindre la société. Donc on
[00:47:27] - [Monde Numérique]
peut investir, on peut on peut acheter aujourd'hui des actions de Frogans.
[00:47:30] - [Alexis Tamas]
Ah enfin de.
[00:47:30] - [Monde Numérique]
Ce n'est pas de Frogans, c'est de F2R2,
[00:47:33] - [Alexis Tamas]
voilà on peut acheter des actions de F2R2, donc ce sont des actions normales, ce n'est pas, ce n'est pas Comment
[00:47:38] - [Monde Numérique]
ça se passe
[00:47:38] - [Alexis Tamas]
Ça se passe très simplement, donc il y a un site qui est le site F2R2.fr, qui est le site sur lequel on peut avoir des informations sur le projet et puis pour bien reprendre un peu à 0 si on a, si on veut l'ensemble du projet et puis on peut aussi souscrire au capital, donc en créant un compte simplement c'est extrêmement simple et il faut préciser que ce sont des vraies actions, ce ne sont pas des droits, ce n'est pas, ce n'est pas du crowdfunding, c'est vraiment on est actionnaire d'une société anonyme qui est la société F2R2.
[00:48:07] - [Monde Numérique]
Et donc tout ça est encadré par les autorités, et caetera.
[00:48:10] - [Alexis Tamas]
Voilà alors donc on a sur le site F2R2 point f r, on retrouve un document d'information synthétique qui reprend justement toutes les conditions d'investissement, le le le contexte dans lequel ça se fait et tout ça ce sont des informations réglementaires qui sont pilotées donc par l'AMF, l'autorité des marchés financiers, donc tout est sur le site effectivement.
[00:48:27] - [Monde Numérique]
C'est quoi le ticket d'entrée Il faut mettre combien
[00:48:30] - [Alexis Tamas]
Il faut
[00:48:31] - [Monde Numérique]
acheter une part du.
[00:48:32] - [Alexis Tamas]
Alors une action de de de F2R2 coûte 400 euros, Donc D'accord. Pour prendre une action si on le souhaite, on peut
[00:48:38] - [Monde Numérique]
en prendre 100 si on si on veut aussi. Bon, voilà, l'appel est lancé. Donc on voit à quel point ce projet est ambitieux, prometteur aussi. Pour en savoir plus, c'est quoi On va sur sur où est-ce qu'on peut se renseigner Alors
[00:48:50] - [Alexis Tamas]
je pense que le le plus simple en français, c'est d'aller sur F2R2 point f r. Là, on va avoir un certain nombre d'informations et puis si on est plus technique, alors à ce moment-là, on peut aller sur frogens point org ou ça, c'est le site officiel de la technologie et on va retrouver les standards, on va retrouver des informations, on a et des liens pour pour parcourir un peu la l'ensemble du projet.
[00:49:11] - [Monde Numérique]
Très bien merci beaucoup. Alexis Tamas cofondateur et dirigeant de la société F2R2. Vous savez tout maintenant sur le projet Frogans.