Les géants de la tech sont-ils en train de vaciller ? Ce mois-ci, on analyse les turbulences qui frappent Apple, Tesla et Samsung (disponible, au choix, en version audio ou vidéo).
Colosses aux pieds d'argiles ?
Dans ce nouvel épisode du Grand Débrief de Monde Numérique, avec mes camarades François Sorel et Bruno Guglielminetti, on revient sur un début d’année mouvementé pour les leaders du secteur. Apple, Tesla et Samsung, jadis intouchables, semblent désormais en proie à des difficultés d’origine diverses.
Apple est en retard sur le front de l’intelligence artificielle. Siri déçoit, les promesses autour d’Apple Intelligence peinent à se concrétiser, et des tensions internes éclatent au grand jour.
Tesla, de son côté, traverse une tempête : chute des ventes, image publique écornée, voitures incendiées, et dépendance au personnage clivant d’Elon Musk.
Samsung, enfin, voit ses parts de marché s’éroder sous la pression des marques chinoises comme BYD ou Xiaomi, qui montent en puissance avec des produits innovants et bien plus abordables.
François :
[0:02] « Changer la tête de ton pote sur une photo parce qu'il ne sourit pas et en mettre une autre, ouais, tu vas le faire une fois, deux fois, mais tu ne vas pas le faire parce que… » « Ou l'ajouter parce qu'il n'était pas là... » « Non, c'est débile. Enfin, voilà.
François :
[0:13] Photographier ton frigo pour voir si tu peux te faire une pâte à crêpes, non, stop avec ça. Moi, j'en ai marre de ce truc-là. C'est vraiment des exemples à la con, excusez-moi.
Jérôme :
[0:22] » En revanche, regarde aujourd'hui, les chatbots deviennent la nouvelle manière d'accéder à de l'information.
Bruno :
[0:29] Monde numérique, le grand débrief.
Jérôme :
[0:33] Bienvenue dans le grand débrief de Monde Numérique. Cette émission est parrainée par FreePro, le meilleur de Free pour les entreprises. FreePro est un opérateur spécialisé pour les pros qui s'adresse à toutes les entreprises, les TPE, PME, mais aussi les grandes entreprises à travers les solutions experts, des solutions IT, cloud, télécom et cybersécurité spécifiques pour les directions techniques et informatiques. FreePro dispose d'experts de la connectivité et de la donnée. et là où ils mettent le paquet aujourd'hui, c'est dans l'accompagnement personnalisé des clients via des équipes dédiées présentes dans une dizaine de villes. FreePro, c'est un peu comme ce podcast, sérieux sans se prendre au sérieux. Leur objectif, c'est de bousculer l'ordre établi sur le marché du B2B comme ils l'ont fait dans le grand public, avec un crédo, simplicité et innovation. Pour en savoir plus, rendez-vous sur freepro.com.
Jérôme :
[1:28] C'est parti pour le grand débrief de Monde Numérique. Chaque mois, on passe en revue l'ActuTech, du mois écoulé, en podcast, audio et bien sûr en vidéo également sur la chaîne YouTube de Monde Numérique avec des pointures du secteur. Mes éternels camarades et complices, tout d'abord François Sorel de BFM Business et Tech & Co à Paris.
François :
[1:47] Hello, hello, salut, salut, salut, je suis très heureux de vous retrouver comme chaque mois. Salut Bruno, salut Jérôme.
Bruno :
[1:52] Salut François, salut Jérôme.
Jérôme :
[1:54] Bruno Guglielminetti à Montréal du podcast Mon Carnet. On se retrouve toutes les semaines Bruno et bien sûr en plus chaque mois dans ce grand débrief. Écoutez les amis, je vous propose que ce mois-ci on parle un peu de ce que j'ai appelé les colosses aux pieds d'argile. L'un qui rate son entrée dans le monde de l'intelligence artificielle. l'autre qui souffre d'un énorme problème d'image de marque, on lui crame toutes ses voitures, le troisième qui semble un petit peu presque sur la pente descendante j'ai nommé Apple, Tesla, Samsung, on met tout ça dans le même sac et vous allez me dire ce que vous en pensez si vous êtes ok à part ça je ne vous ai pas demandé, ça va, tout va bien ?
François :
[2:40] Ben ouais, attends, franchement.
Bruno :
[2:42] Ouais, ouais, ouais.
François :
[2:43] Tout va bien, heureux d'être avec vous.
Bruno :
[2:45] Heureux de se croiser.
Jérôme :
[2:46] Bon, moi, j'arrête pas de rencontrer des gens qui aiment cette émission. Voilà, on les salue, c'est vrai. Ils trouvent qu'on est sincères, s'ils savaient, franchement.
François :
[2:55] Ben ouais, s'ils savaient qu'on raconte que des bêtises.
Bruno :
[2:58] Non, pis les textes qu'on a à apprendre.
Jérôme :
[3:00] Oui, tout à fait, tout est scripté au départ par ChatGPT.
Bruno :
[3:04] Mais j'ai vraiment...
Jérôme :
[3:05] Oui, Bruno.
Bruno :
[3:06] Je veux pas copier, mais de mon côté, je croise beaucoup de gens depuis le dernier mois. Je ne sais pas s'il y a eu une annonce et je ne l'ai pas vu passer. Mais beaucoup de gens me parlent de cette rencontre à trois.
Jérôme :
[3:18] Donc, on continue. On est d'accord.
François :
[3:20] Évidemment qu'on continue.
Bruno :
[3:21] Il y a quatre franges fois qu'on n'en parle pas. Je ne sais pas pourquoi.
Jérôme :
[3:25] Voilà. Ce n'est pas vrai.
François :
[3:27] Quand vous venez dans Tech & Co, je vous fais la promo toujours.
Bruno :
[3:30] Oui, non, mais est-ce qu'il y a des gens qui t'abordent dans la rue en disant, M. Sorel, je vous trouve tellement intéressant quand vous parlez avec votre ami Jérôme et Bruno.
François :
[3:38] Vous voulez que je vous raconte une petite anecdote ?
Bruno :
[3:40] Oui.
Jérôme :
[3:41] Attends, tu la garderas pour juste, on finit le sommaire. Il faut qu'on ouvre les hostilités.
François :
[3:46] Allez, ça va, ça roule.
Jérôme :
[3:48] Le Grand Débrief, c'est le podcast qui ne tutoie pas ses auditeurs, qui ne dit pas je te partage, qui ne parle pas franglais. Bref, c'est un vrai podcast de boomers qui vous embrassent. C'est parti. C'était n'importe quoi, cette intro. C'était n'importe quoi. Bruno a coupé ça à sa caméra. Il est fâché.
Bruno :
[4:12] Ah non, non, non.
Jérôme :
[4:13] Pour me faire traiter de boomer.
Bruno :
[4:15] Non.
Jérôme :
[4:16] Bon, c'est pas méchant. Et puis, voilà.
Bruno :
[4:18] Non, non, moi, je suis dans la première année des X.
Jérôme :
[4:20] Mais c'est pas péjoratif, boomer. Boomer, c'est pas péjoratif. C'est la sagesse.
François :
[4:25] Non, ben non.
Bruno :
[4:25] Ça dépend qui le dit et dans quelle partie du monde.
Jérôme :
[4:28] Oui, mais ceux qui le disent de manière péjorative se trompent. On le sait.
Bruno :
[4:32] Ah oui.
Jérôme :
[4:34] Alors, Apple, Tesla, Samsung. Soug, mais avant de rentrer dans le dur, François, ton anecdote, c'est quoi ?
François :
[4:39] Oui, mais attendez, vous êtes en train de monter en tête d'épingle cette anecdote, c'est un truc tout bête, quoi. Non, mais franchement...
Jérôme :
[4:45] C'est un truc de fou.
Bruno :
[4:45] Mais t'étais où ?
Jérôme :
[4:46] Ça va être dingue !
François :
[4:47] Je rebondis sur Bruno qui disait « Oui, il n'y a personne qui te dit, ma foi, ce que vous faites et tout. » Mais à la fois, j'étais dans le métro. Il y avait un monde comme ça, tu sais, le métro. Ouais, ouais, ouais. Voilà. Avec Jérôme, on adore le métro, en plus. C'est un petit peu notre... On adore ça. et au bout d'un moment ça se vit donc je m'installe et puis il y avait un petit jeune en face de moi qui regardait, son téléphone avec beaucoup d'attention et puis moi j'étais aussi en train de regarder mon téléphone et puis d'un coup il lève les yeux il me voit et là il me tape le genou parce qu'effectivement il était en face de moi il me dit oh là là vous vous rendez compte j'ai votre double sur mon téléphone et là il me tourne son téléphone, et c'était moi en train de parler quoi, et j'ai trouvé ça très très drôle, et voilà, c'était assez rigolo.
Jérôme :
[5:38] Il s'est dit, zut, je suis dans la matrice.
François :
[5:40] Oui, c'est ça. Il me dit, regardez, j'ai votre double dans le téléphone.
Bruno :
[5:43] C'est très drôle, ça m'est arrivé une seule fois, moi, dans un avion. Où il y avait le passager de l'autre...
Jérôme :
[5:51] Le pilote.
Bruno :
[5:52] Non, non, quand même. Mais qui écoutait mon carnet. Et puis, à un moment donné, je me suis levé pour aller aux toilettes. Puis en revenant, il m'a regardé. Et là, il a souri. Il y avait son casque sur la tête.
Jérôme :
[6:05] Oui, c'est des choses qui arrivent.
François :
[6:08] C'est plutôt sympa. On salue tous ceux qui nous sont fidèles depuis toutes ces années.
Bruno :
[6:13] Merci beaucoup.
Jérôme :
[6:14] Mais en tout cas, vous qui nous écoutez, on vous le dit, si jamais on se croise avec nous. Parce que parfois aussi, ce qui est un petit peu troublant, et encore, on n'est pas des stars, mais ça doit arriver à des gens très connus, c'est, tu sais, le petit sourire entendu ou le truc, mais en fait, tu ne sais pas qui est la personne en face de toi. Et puis, voilà, ça nous arrive à tous, même quand on croise une personne connue, on a l'impression qu'elle nous connaît.
Jérôme :
[6:38] C'est assez strange. Bon, on va donc parler de ces trois marques qui, à mon sens, ont un peu pris, ont passé un début d'année assez compliqué, assez tumultueux, on n'a pas arrêté de faire des articles là-dessus, je vous propose qu'on commence par Apple, bon, c'est toujours Apple qui est en tête d'affiche, mais pas pour des bonnes raisons cette fois-ci, puisque ça a été souligné partout, le retard d'Apple en matière d'intelligence artificielle, Siri qui, j'ai l'impression, le vrai faux lancement de Siri, qui devait intervenir là, finalement, qui a été repoussé, qui n'est pas prêt. Est-ce que vous pensez qu'on n'est pas à deux doigts de l'accident industriel avec cette histoire-là ?
François :
[7:22] Qui commence ? Tu y vas ?
Bruno :
[7:24] François, non, tu y vas.
François :
[7:26] Alors évidemment, ce sont des sujets qu'on évoque souvent dans Tech & Co. C'est compliqué parce que je pense qu'Apple est une boîte tellement organisée, si tu veux, avec des lancements qui sont programmés, de longue date, tu vois, l'iPhone, on est à l'iPhone 16, là, l'iPhone 19, ils savent qu'ils sortent dans trois ans, qu'il aura un capteur photo supplémentaire, qu'il aura cet écran-là, etc. Et ils suivent pépère leur, comment dire, leur rythme d'innovation tranquille, tu vois.
François :
[7:59] En suivant, malgré tout, les tendances du moment, tu vois, en améliorant à chaque fois plus ou moins leurs appareils. Mais c'est vraiment à chaque fois des itérations et des... Voilà, c'est incrémental, si tu veux. Je pense qu'avec l'IA... C'est arrivé tellement vite, ils n'ont tellement pas vu venir que dans leur chronologie, si tu veux, d'innovation technologique, ils se sont sentis un peu perdus et ça a cassé un peu ce rythme de croisière plutôt rassurant de savoir que dans cinq ans, l'iPhone 22 ressemblera à ça, on pourra mettre ça, etc. Et là, ils se sont retrouvés avec l'IA générative qui est arrivée fin 2022 avec ChatGPT. Je pense qu'ils n'ont pas vu arriver. Et au bout d'un moment, ça a été pagaille à bord. Parce que là, ça chamboulait tout leur gentil train de train, si tu veux. Et en plus, ce n'est pas du hardware, c'est du soft. C'est très complexe parce qu'Apple a une politique de vie privée qui est ce qu'elle est, c'est-à-dire qu'ils capitalisent là-dessus, sur le fait qu'on ne puisse pas partager nos données personnelles, etc.
François :
[9:08] Apple ne sort des produits que quand ils sont véritablement secs, qu'il n'y a plus de bugs, qu'il y a un vrai avantage client, si tu veux. Et qu'il y a une vraie différence avec ce que fait la concurrence. Et là, tout ça, ça prend du temps, en fait. Ça prend du temps. Et je pense que le Siri boosté à l'IA générative, intelligent, pertinent, sympathique, qu'on imagine tous et qui nous fait tous rêver, en fait, Apple, l'année dernière, lorsqu'ils l'ont présenté au WWDC, n'était pas du tout prêt. N'était pas du tout prêt, d'ailleurs. D'ailleurs, je ne sais pas si vous avez vu, mais il y a même une classe action qui a été lancée contre Apple parce qu'on les soupçonne d'avoir bidonné leurs vidéos de présentation. Ce qui est sans doute vrai. Moi, ça ne me dérange pas trop parce que des vidéos bidonnées comme ça, il y en a des millions. Tu imagines un concept qui aura lieu dans un an. Donc, tu peux le bidonner puisque c'est dans un an. Sauf que là, un an plus tard.
Jérôme :
[10:08] Il n'y a rien. Sauf qu'il faut tenir la promesse après.
François :
[10:10] Il n'y a rien un an plus tard. On se rend compte que là, quand on commence un petit peu à gratter les fonds de tiroirs, ce n'est pas avant un an. Et Apple est un peu, je pense, c'est un peu la pagaille à bord. C'est un peu la pagaille à bord.
Jérôme :
[10:23] C'est intéressant ton analyse qui prend du recul et sur ce qui fait la particularité, la caractéristique d'Apple.
François :
[10:32] Tu vois, juste une dernière chose. Apple, c'est une boîte... Comment dirais-je ? Gérés de manière un peu paternelle et...
Jérôme :
[10:43] Voire paternaliste.
François :
[10:46] Paternaliste et... Comment dire ? Avec un...
Jérôme :
[10:50] À l'ancienne.
François :
[10:51] Un pool de dirigeants à l'ancienne. Quand tu regardes les dirigeants d'Apple qui ont les clés, c'est tous des gars qui étaient là depuis 10, 20, 30 ans. Et je pense que ces gens-là n'ont pas vu, en fait, et au bout d'un moment, mais tout le monde et même nous, Donc, tu vois, au bout d'un moment, quand tu vieillis, tu ne sens plus les choses. Tu n'es plus vraiment calqué dans l'air du temps. Tu n'arrives pas à avoir 2, 3, 4 ans d'avance sur certaines choses. Ce cas, par exemple, à Saint-Maltman. Saint-Maltman, il a 35 ballets, ce gars-là. Et je pense qu'Apple est une boîte qui est très réglée, si tu veux, et qui sait ce qui va arriver dans 3, 4 ans, mais qui, malgré tout, a perdu cette notion de... je réagis très vite sur quelque chose dont je n'avais pas vu arriver le phénomène.
Jérôme :
[11:40] Non, non, intéressant.
François :
[11:42] Après, est-ce qu'on peut leur en vouloir ? Oui, on peut leur en vouloir, mais d'un côté, je pense que ce n'est pas dans la culture d'Apple d'implémenter une technologie comme ça à l'emporte-pièce. Ce n'est pas dans leur truc. Ils ne savent pas faire. Ils ne savent pas faire. Regarde le pliant. Regardez le téléphone.
Jérôme :
[11:58] On va en parler du pliant. Apparemment, il se profile quand même, le pliant. Mais Bruno, sur le...
François :
[12:04] Oui, mais il se profite, Jérôme, mais ça fait 6 ans, 7 ans qu'il existe chez Samsung.
Jérôme :
[12:07] Oui, c'est sûr, c'est vrai.
Bruno :
[12:09] Et que François l'atteint.
François :
[12:11] Non, mais je l'attends, mais je l'attends comme vous tous.
Jérôme :
[12:16] Effectivement, sur l'épisode IA, sur cette histoire de présentation bidonnée, cette histoire de conversation entre ingénieurs, du staff qui a fuité et qui montre que visiblement, il y a de la dissension où les équipes techniques ont dit, attention, vous vendez du rêve, mais on n'est pas près du tout, on ne sera pas près, etc. Qu'est-ce que tu en penses, Bruno ?
Bruno :
[12:36] Bien, moi, je veux dire que j'étais d'accord avec François presque aux deux tiers de son explication. Où je n'embarque pas vraiment, c'est par rapport à l'âge de la direction. Parce que quand on regarde chez Samsung, écoute, ce n'est pas la jeunesse qui règne à la haute direction de Samsung.
Jérôme :
[12:51] Oui, mais justement, on va en parler de Samsung.
Bruno :
[12:53] Oui, mais quand tu regardes les appareils, ils les sortent, l'IA est embarquée. Moi, j'ai l'impression que, c'est drôle, François, moi, la seule chose que je changerais à ce que tu as dit, c'est le fait qu'on est en fin de règne chez Apple. Et là, il y a un changement de direction, et ça doit tellement jouer du coude pour venir remplacer Tim Cook, parce qu'on s'entend que c'est quand même un bel empire à opérer. Et donc, quand on voit, puis tu faisais référence à ça, quand on voit qu'il y a de l'information qui est coulée comme ça dans les médias par rapport à une rencontre interne, ce qui est très rare chez Apple, tu dis qu'il y a vraiment des mécontents. Il y a des gens qui ne veulent pas couler, il y a des gens qui ne voient pas l'avenir chez Apple et puis ils jouent le tout pour le tout. Puis surtout, ils veulent être disculpés de toute faute dans l'entreprise, dans l'aventure de l'Apple Intelligence. Alors moi, j'ai l'impression que, en tout cas, s'il y a quelque chose à regarder et une des raisons pour expliquer le bordel dans lequel ils sont avec l'Apple Intelligence, c'est cette période qui passe difficilement de changement de garde. Ça s'en vient très bientôt, la retraite de Tim Cook. Et il doit y avoir du jeu de coulisses assez intéressant.
Jérôme :
[14:11] On a l'impression que, d'un point de vue plus terre-à-terre, sur cette histoire-là, sur Cyril, les ingénieurs se sont fait doubler par le service marketing. C'est-à-dire que le marketing a dit « il faut faire ci, il faut faire ça », etc. Et la technique n'a pas suivi ou n'était pas prévenue.
Bruno :
[14:30] Mais le marketing chez Apple a toujours mené la partie.
Jérôme :
[14:32] Oui, ils les ont un peu violés. Oui, et c'est ça qui est étonnant. Mais le marketing a toujours mené la partie, mais en tenant compte de la réalité technologique, de ce qui était possible, de ce qui était possible de faire, de ce qui n'était pas possible de faire. Et là, on a l'impression qu'ils ont un peu forcé le destin pour coller justement, comme le disait François, à la tendance du moment qui est incontournable, qui est l'intelligence artificielle générative depuis deux ans, deux ans et demi. Mais il y a un truc qui n'a pas matché entre le marketing et la technique.
François :
[15:00] Après, la question qu'on peut se poser, est-ce que c'est grave ? Parce que je vous rappelle que nous, on commande l'actu au quotidien. On n'a pas vraiment de recul. On est d'accord. C'est compliqué d'avoir du recul par rapport à tout ce qu'on dit. Parfois, on va dire oui un jour, le lendemain, on va dire non. On est d'accord, ça bouge tellement vite. Est-ce que c'est vraiment grave pour Apple ? J'en suis pas si sûr. J'en suis pas si sûr parce que... Et j'en parlais cette semaine dans De Quoi Je Mail. est-ce que finalement toute cette IA générative qui arrive dans les smartphones c'est pas du gros bullshit les amis ? Et tu vois je prends l'exemple de Samsung tu prends les exemples de Google avec un Pixel et tout, qui sont des super produits mais j'aimerais savoir combien de personnes se servent de ces fonctionnalités, même pas au quotidien même pas au quotidien, de temps en temps ok, parce que changer la tête de ton pote sur une photo parce qu'il ne sourit pas et en mettre une autre, ouais, tu vas le faire une fois, deux fois, mais tu ne vas pas le faire.
Bruno :
[15:59] Ou l'ajouter parce qu'elle n'était pas là.
François :
[16:01] Non, c'est débile. Enfin, voilà. Photographier ton frigo pour voir si tu peux te faire une pâte à crêpes. Non. Stop avec ça. Moi, j'en ai marre de ce truc-là. C'est vraiment des exemples à la con, excusez-moi. Donc, quand tu commences à raper tout ce marketing débile qu'on connaît depuis des dizaines d'années, tous les trois, tu te dis que finalement, est-ce que c'est grave ce qui arrive à Apple ? Est-ce que c'est grave ?
Jérôme :
[16:26] Oui, mais attends.
François :
[16:28] J'en suis pas certain. J'en suis pas certain. Peut-être que Siri, oui, si on a un Siri qui est moins débile.
Jérôme :
[16:33] Bien sûr, c'est ça le problème.
François :
[16:35] Mais toutes ces fonctionnalités, tu vois, qu'on a sur les téléphones Samsung d'IA générative, dont personne ne se sert, ça va peut-être donner raison à Apple dans quelques années. C'est encore un peu tôt.
Jérôme :
[16:51] Oui, mais c'est un peu radical. Tu as en partie raison, mais c'est un peu radical.
François :
[16:55] Je pousse le trait, je fais expert pour qu'on puisse débattre, si vous voulez. Mais voilà, c'est la question. Et je ne sais pas si vous vous souvenez, l'année dernière, on avait évoqué ce sujet-là, sur cet élan, cette flamme de l'IA générative. Est-ce qu'au bout d'un moment, ça ne va pas un petit peu retomber parce qu'on se rend compte qu'il y a des gens qui n'en ont pas besoin au quotidien ? Alors, c'est autre chose, le smartphone. Mais le smartphone boosté à l'IA, est-ce qu'on s'en sert ?
Jérôme :
[17:22] Ça dépend de quoi on parle, François. Les fonctions gadget dont tu parles, je suis d'accord. Alors, en revanche, regarde aujourd'hui, les chatbots deviennent la nouvelle manière d'accéder à de l'information. On n'a plus envie d'aller sur Google pour faire des recherches. Là, il y a eu une histoire, il y a un Américain qui voulait partir au Chili et il a demandé à Chajipiti quelles étaient les formalités à accomplir. Et Chajipiti lui a dit qu'il n'avait pas besoin de visa. Résultat, il est arrivé sur place et il s'est fait refouler parce que Chajipiti a dit n'importe quoi. Donc, premier problème soulevé par cette histoire, c'est les hallucinations, le fait que les informations ne sont pas vérifiées. Deuxième problème, c'est que les utilisateurs n'ont plus envie d'aller sur Google. On n'a plus envie d'aller faire nous-mêmes nos recherches, quel que soit le sujet. On a envie de poser des questions à un chatbot dans tous les domaines. Et ça, le premier outil qu'on a dans la main, c'est le smartphone. Donc, on a Siri. Et Siri n'est pas à la hauteur. Alors, moi, ce que je fais, je ne sais pas si vous l'avez testé, aujourd'hui, avec la nouvelle mise à jour qui intègrent Apple Intelligence, tu peux appeler ChatGPT via Siri. C'est-à-dire que comme Siri est en écoute passive, il est toujours disponible, tu es en train de conduire, tu peux lui parler, tu lui dis « Hey Siri, demande à ChatGPT ceci ou cela ». Donc, tu imagines le bordel, c'est une IA qui va demander à une autre IA parce que la première n'est pas capable de répondre. Évidemment, ça prend plus de temps, etc. Mais tout ça pour dire que je pense que ça, c'est le mode d'interaction de demain et ça, on ne va pas revenir en arrière.
Jérôme :
[18:52] À moins que l'intelligence artificielle s'avère être un échec et qu'on n'arrive pas à régler ce problème des hallucinations ça c'est possible aussi.
François :
[19:00] – Jérôme, le gars qui veut aller au Chili et qui demande à Tchad GPT s'il faut un visa ou pas, il est impardonnable. – Non, mais il y a d'autres exemples comme ça. – Non, mais le gars qui fait confiance à Tchad GPT pour partir à l'autre bout du monde sans regarder ce qui se passe ailleurs sur Internet, ça aussi, excuse-moi, mais les gens sont tellement assistés par l'IA générative qu'ils oublient l'essentiel. Il faut avoir plusieurs sources d'informations avant de prendre une décision aussi grave que de partir au Chili en se disant « Ah, mais Tchad GPT m'a dit qu'il ne fallait pas de visa, donc je pars comme ça. » Oui, mais la promesse.
Jérôme :
[19:30] C'est qu'on ait des IA comme ça partout et qu'on puisse les interroger sur des sujets, y compris des sujets...
François :
[19:36] Bien sûr, mais on voit qu'aujourd'hui, ce n'est pas prêt. Aujourd'hui, ce n'est pas prêt. Donc, il faut rester quand même avec la bonne vieille école de rechercher sur Google. Et Google te donnera des informations sans doute plus pertinentes.
Jérôme :
[19:46] Mais toi, tu dis ça. Mais la génération qui vient ne veut pas de ça. Et je la comprends. Parce que moi, je n'en veux pas non plus personnellement.
François :
[19:52] OK, mais tu verras qu'au bout de deux, trois fois, quand ils vont se retrouver bloqués à la frontière parce que Tchadjpiti leur a dit qu'il n'y avait pas de visa, de la quatrième, ils iront sur Google quand même. Ça, je peux te le garantir. Pour revenir à ton histoire de... Après, je ne parlerai plus, mais tu parlais de ChatGPT. Effectivement, et que Siri est loin de ChatGPT, etc. Mais finalement, moi, sur mon iPhone, j'ai déjà ChatGPT. Je discute avec ChatGPT, je discute de manière totalement transparente.
Jérôme :
[20:19] Je peux discuter avec Perplexity.
François :
[20:21] Je peux discuter avec n'importe quel IA, donc pourquoi Siri, si tu veux ?
Jérôme :
[20:28] Non, parce que ChatGPT, il n'y a pas d'écoute passif sur ChatGPT, tu es obligé d'appuyer sur un bouton, même moi j'ai fait un raccourci, il faut que je tapote trois fois derrière, mais c'est quand même une interaction, c'est pas comme Alexa ou Siri, tu ne peux pas l'interpeller à la voix.
François :
[20:41] C'est que ce n'est pas éliminatoire. Tu peux malgré tout discuter avec ChatGPT et avoir des réponses pertinentes.
Jérôme :
[20:49] Oui, mais ce n'est pas fluide, pas assez. Bruno, tu as ton visa, toi?
Bruno :
[20:52] Non, mais je ne veux pas. Non, peut-être deux choses. Si vous voulez régler votre problème d'accès à ChatGPT, mettez-le comme icône sur l'écran fermé de votre téléphone. Et donc, moi, je prends le téléphone. Je ne le ferai pas parce que c'est quand même personnel. Et je clique. L'appareil, il est fermé, là. Et je clique tout de suite sur l'icône. ça ouvre, c'est Tchadjepeta en mode vocale puis je lui parle. Ah sur l'écran fermé ah ouais tiens j'avais pas pensé à ça mais là où le babelès pour revenir sur la présentation de François que je trouvais encore excellente, moi j'ai l'impression qu'il est bon.
Jérôme :
[21:25] Qu'est-ce qu'il est bon il est très bon cette semaine.
Bruno :
[21:27] C'est vraiment, il est en feu cette semaine, c'est ce mois-ci mais en tout cas il est bon tous les jours tout le temps.
François :
[21:32] Dépêchez-vous parce que le mois prochain je serai moins bon donc il faut profiter.
Bruno :
[21:35] On passera en reprise c'est bon, mais non c'est ça, c'est juste Je pense que le problème avec Apple, c'est qu'ils ont mis la barre trop haute parce qu'ils ont parlé d'Apple Intelligence. S'ils avaient osé uniquement parler d'intelligence artificielle, il y en a déjà dans le téléphone. Et les attentes ne seraient pas comme ça. Puis on parlerait de l'évolution de Siri. Puis la mise à jour d'aujourd'hui serait bien accueillie. Mais les cons des communications disent, non, nous, ça sera Apple intelligence. Alors, tout le monde est en attente. Tout le monde attend le méga fleuve d'artifice. Puis là, il n'y a rien. Puis c'est comme un petit pétard qui part. Puis c'est rien. Et il est là, le malheur. Parce que sinon, ça fait longtemps que l'IA est dans nos téléphones. Et je ne parle même pas de chat-GPT. Quand on est dans le prédictif avec les différents outils, qui sait qu'à telle heure, on va prendre un taxi ou un bus ou le métro et qui nous propose l'horaire parce qu'il sait que bientôt, on va partir. On est dans la prédictivité. On est dans les algorithmes qui travaillent. On est dans cette expérience-là immersive. Ça fait longtemps qu'on a ça. Il y a des gens qui l'utilisent, il y a des gens qui ne l'utilisent pas. Alors moi, j'ai l'impression que c'est un peu… Ils ont craché dans le ciel et puis là, ça est revenu dans le visage.
François :
[22:52] Oui, c'est sûr, mais je ne sais pas. Jérôme, tu testes Apple Intelligence ou pas ?
Jérôme :
[22:59] Oui, je l'ai installé.
François :
[23:01] Tu l'as en bêta, parce que ça arrive dans quelques jours.
Jérôme :
[23:05] Mais bon, je suis d'accord que ça ne m'a pas changé la vie.
François :
[23:07] OK, le résumé de mail, c'est cool. Mais bon, voilà. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Oui, si vous voulez écrire un texte de manière un peu plus empathique ou un peu plus professionnelle ou un peu plus machin comme ça, vous cliquez sur un bouton, ça vous change la tournure du texte. Voilà, encore une fois, c'est gadget. Les photos, bon, n'en parlons pas. La gomme magique, ça fait, je veux dire, sur le Pixel 1 sorti en 83, ça y était déjà. Donc, bon, c'est... C'est pas... Le problème, c'est que c'est... Il n'y a pas grand-chose, mais de toute façon, tout ce qu'il y a ne sert à rien, si tu veux, ou pas grand-chose. Donc, tu te dis finalement, ça ne va pas changer la vie de tous ceux qui ont l'habitude de travailler et de bosser avec des iPhones. Tu vois ce que je veux dire ? Mais malgré tout, c'est vrai, vous avez raison, ça joue en la défaveur d'Apple. Parce que ça veut dire qu'Apple, pour l'instant, n'arrive pas à se mettre au niveau des autres. Et puis, c'est plus complexe que ça. Parce que quand tu creuses un peu, tu vois que Samsung, tout l'IA de Samsung, c'est Google. Samsung ne fait rien en IA ils n'ont rien du tout, ils n'ont rien développé ils ne font qu'implémenter le Gemini, Oppo pareil tous les gros smartphones Android qui se targuent d'avoir de l'IA, ils achètent sur étagère toutes les fonctionnalités de Gemini tu vois, donc c'est.
François :
[24:25] Voilà, moi j'adore chez GPT, je m'en sers régulièrement pour plein de choses et c'est vraiment top parce que discuter avec lui, je trouve qu'il fait des progrès de manière, enfin, des produits vertigineux en termes de dialogue et de pertinence de ce qu'il dit. Mais bon, pourquoi j'irais chez Siri, tu vois, parce que finalement, Chagipity aujourd'hui me convient.
Jérôme :
[24:47] Ouais, enfin, bon, ben écoute, on va voir ce qui va se passer dans les prochaines semaines et dans les prochains mois.
Bruno :
[24:52] C'est intéressant, François, parce que tu fais un clin d'œil à Samsung, mais Samsung et Microsoft se sont plantés avec leur assistant personnel, avec Bixby, avec Cortana. ça a été nulle part on les oublie parce que bon on est passé à autre chose mais c'est ça, c'est pas tout c'est pas tous les applis qui seront des élus et j'ai l'impression que Apple eux se pensaient au-dessus de la mêlée et le boomerang leur est revenu dans le visage.
François :
[25:19] Ouais c'est vrai, mais grosse épine dans le pied pour Apple on est d'accord, mais est-ce que finalement dans 3-4 ans on se dirait que c'est grave ou pas moi je suis pas personné que ce soit si grave que ça, mais bon On verra.
Bruno :
[25:31] En premier avec un premier iPhone qui n'était pas à juste.
Jérôme :
[25:36] On verra ce qui se passera le 9 juin, puisque c'est la date de la prochaine conférence qui note WWDC pour Apple. Et puis, on l'a vaguement évoqué, mais on l'a brièvement évoqué, la possibilité d'un iPhone pliant. Il y a des rumeurs, disons que ça pourrait se concrétiser en 2026. Enfin bon, les rumeurs, on sait ce que c'est. Puisqu'on est dans le même sujet.
François :
[25:59] Je suis sûr qu'ils bossent là-dessus. ils sont obligés.
Jérôme :
[26:01] Sur un pliant ? Ouais.
François :
[26:03] Ouais, c'est obligé.
Jérôme :
[26:04] Ouais, parce que finalement, ça trouve son public, là, aujourd'hui, les pliants.
François :
[26:08] Oui, oui, oui. Il paraît qu'ils travaillent sur la charnière, en fait. Ils veulent un iPhone pliant très fin et avec une charnière révolutionnaire qui solidifierait encore plus le téléphone.
Jérôme :
[26:17] Ah ouais.
François :
[26:17] Et visiblement, ils ont trouvé la solution. Donc, voilà, après, il faut que ça parte dans les... Tu vois, les prototypes, les trucs et tout. Ouais.
Jérôme :
[26:25] Bon, ben, on a hâte. Ça, c'est pour Apple, mais toi, justement, tu parlais de Samsung François, et c'est vrai que chez Samsung ça va pas très fort non plus puisque là ce mois-ci, il y avait un grand meeting du président de Samsung Lee Jae-yong, qui a carrément tiré la sonnette d'alarme en disant que il fallait se ressaisir et que c'était une question de vie ou de mort pour la compagnie, alors Samsung quand même, c'est pas rien c'est monstrueux, particulièrement Samsung Electronics parce qu'ils accusent des baisses de part de marché dans plein de domaines, les téléviseurs Ils sont passés de 30 à 23 % de part de marché. Les smartphones, ils baissent un peu aussi. Les puces également.
Jérôme :
[27:07] Ça ne va pas très fort non plus pour Samsung. Il va falloir qu'ils se retrouvent.
Bruno :
[27:11] C'est les Chinois qui leur chauffent les fesses.
Jérôme :
[27:14] Clairement.
Bruno :
[27:16] Leur seul compétiteur pour longtemps, ça a été à un moment donné, il y avait Sony il y a longtemps. Après, ça a été LG. Après, Samsung est arrivé et c'est comme s'ils ont arrêté de regarder.
Jérôme :
[27:27] Samsung avant LG. Non ?
Bruno :
[27:28] Oui, il y avait un peu de compétition de la part de LG quand même. Mais là, ils ont arrêté de regarder dans le rétroviseur et ils sont tellement mal pris parce que ça sort de tous côtés. Tu l'as vu, Jérôme, quand on était au CES, tu as même fait une entrevue avec le patron de l'entreprise chinoise qui est dans le téléviseur chinois. Ils sont en train de prendre le marché partout en Asie. C'est vraiment impressionnant.
Jérôme :
[27:56] À Barcelone, au salon de Barcelone, pour la téléphonie mobile, et au-delà de la téléphonie même, il n'y avait que les Chinois. Il n'y avait que les Chinois. Au Nord, TCL, etc. Pas des trucs à se rouler par terre, mais des bons produits qui tiennent la route.
Bruno :
[28:17] Et meilleurs marchés.
Jérôme :
[28:18] Et meilleurs marchés, absolument.
Bruno :
[28:20] Et puis, à l'heure actuelle, c'est ça que les consommateurs veulent avoir. Ils veulent avoir l'impression d'avoir quelque chose de qualité, mais à des prix qui sont plus abordables que ceux que Samsung, où à l'époque, Sony a mis parce que tu voulais avoir une Sony. Pourquoi? Non, je ne sais pas, mais je vais avoir une Sony. Et après, ça a été Samsung qui en a bénéficié de cette courbe-là. Mais là, à un moment donné, quand tu arrives à avoir aussi bien, puis sur quelques modèles, quelques séries, encore mieux, pour beaucoup moins cher. Non, mais tu n'es pas con, là.
Jérôme :
[28:47] La vie est plus chère.
Bruno :
[28:48] Les gens veulent lécher de quelque chose.
Jérôme :
[28:50] Les Chinois, il y avait pendant longtemps le côté mauvaise image de marque au niveau de la qualité des produits et encore plus du service qu'il pouvait y avoir derrière. Et moi, je peux vous raconter une anecdote. Ce mois-ci, j'ai eu affaire à la marque DJI, donc je vais les citer. C'est du vécu. J'avais un stabilisateur pour smartphone qui est tombé en panne. Donc, j'ai fait appel au SAV. Le produit était encore sous garantie, deux ans de garantie. Mais j'ai eu une prise en charge du truc, mais c'était du premium. Je me suis dit, j'ai cru que c'était des trucs qu'on voyait que chez Apple ou chez les marques vraiment prestigieuses. La qualité, en une journée, j'ai reçu un mail avec une étiquette de retour, j'ai renvoyé gratuitement. Trois jours après, j'avais l'explication de la panne. On m'a expliqué qu'on allait me le remplacer, me le réparer. Et en moins de cinq jours, j'ai reçu un produit neuf. Entre-temps, on m'a téléphoné pour m'expliquer expliquer où en était le procès. J'ai reçu un mail tous les jours pour me tenir au courant. J'étais waouh ! Vraiment, du 4 étoiles. Honnêtement, je tire mon chapeau, il faut le dire.
François :
[30:02] C'est cool. Mais c'est intéressant ce que vous dites sur la Corée. Moi, ça me fait penser, comme quoi l'histoire se répète à mon avis, peut-être que je me trompe, mais ça me fait penser à la décrépitude du Japon face à la Corée il y a 20 ans. C'est exactement ça.
François :
[30:21] Dans les années 80-90, le Japon était, on va dire, la capitale de la technologie, de l'innovation. Tout se passait là-bas. Les télévisions, l'audio, les Sony, les Panasonic, les Itachi, les techniciennes, toutes les boîtes de tech qui nous faisaient rêver, elles étaient japonaises. Il n'y avait que ça, OK ? Et puis, petit à petit, la Corée est arrivée, Samsung, LG, Samsung qui a explosé dans le monde de la téléphonie mobile, qui a explosé dans le monde de la télé, LG qui a sorti l'OLED, qui a mis d'accord tout le monde avec les meilleurs téléviseurs du monde. Et pendant ce temps-là, le Japon, et en tout cas, toutes ces boîtes magnifiques de technologies japonaises, ont perdu des parts de marché. Elles en ont perdu encore. Il y a eu quelques petits scandales aussi, parce qu'on ne parle pas beaucoup de ça, il y a énormément de scandales et de mafias au Japon qui ont mis des boîtes par terre en fait, il ne faut pas l'oublier et donc aujourd'hui, qu'est-ce qui reste ? C'est des fantômes de ces boîtes-là les Toshiba, les Panasonic toutes ces boîtes elles existent mais elles sont ou passées en B2B, elles font de la clim tu vois, ou alors elles ont vendu leurs marques à des Chinois, tu vois, avec qui je discutais de ça ? une marque JVC. Voilà, les télés JVC.
Bruno :
[31:36] Oh, wow.
François :
[31:37] Tu te rends compte ? JVC, quand on était gamin...
Jérôme :
[31:39] C'était les magnétoscopes, les premiers magnétoscopes.
François :
[31:42] C'était les magnétoscopes, c'était l'audio, c'était les chanifis, c'était un gage de qualité, tu vois. Et bien aujourd'hui, il y a une marque chinoise ou européenne, je ne sais pas quoi, qui a racheté la licence JVC et qui font des télés dégueulasses. Donc tu as des télés à 400 balles où il y a écrit JVC, mais c'est...
Jérôme :
[31:58] C'est triste.
François :
[31:59] C'est triste. C'est vraiment triste. Et ça me fait penser à ce cycle qui tourne comme ça. Et maintenant, la Chine est en train de manger la Corée avec leurs innovations et leur capacité à inventer des choses. C'est rigolo comme ça se répète. C'est mon avis.
Bruno :
[32:19] C'est une excellente lecture.
Jérôme :
[32:21] Oui. C'est toi, Bruno, au sens large en Amérique du Nord, c'est comment l'influence de la Chine? Parce que bon, alors, les Américains, on sait qu'ils font un peu du blocus. Au Canada, il y a des réticences par rapport aux produits chinois ou pas?
Bruno :
[32:40] Ça dépend dans quel domaine. Dans le domaine de l'automobile, oui, mais dans le domaine de l'électronique, pas du tout. Sauf que ce qui était intéressant, c'est que le marché canadien, il était presque que desservi par les Sud-Coréens. Samsung, il y avait quelques Chinois, mais c'était vraiment l'exception mais aujourd'hui, on commence à avoir une offensive des Chinois et moi je trouve ça intéressant parce qu'enfin il y a une alternative pour les gens qui est beaucoup plus abordable avec la même qualité et ça c'est une bonne nouvelle puis je vais dire que l'actualité fait en sorte que, on en a pour au moins minimum 4 ans à justement regarder ailleurs s'il y avait un fabricant européen qui décidait de lever la main et de proposer quelque chose de qualité, probablement qu'il aurait une belle ouverture dans le marché ailleurs, parce que ça ne viendra pas des États-Unis, parce que, bon, pour les raisons qu'on sait. Alors là, qu'est-ce qui reste pour la planète? L'Europe, l'Asie.
Jérôme :
[33:36] Bon, mais alors, quand même, les produits chinois, il y a quand même, on est en droit aussi d'avoir, pour certains trucs, un petit peu de méfiance quand même, hein? Tu vois, je ne sais pas, s'il n'y a plus que des drones chinois qui volent, enfin, ça dépend pour quels usages, mais du jour au lendemain. Enfin, on n'est pas exactement sur la même ligne idéologique, il faut bien le dire.
Bruno :
[33:59] Mais ça va faire une bonne cartographie, ça.
Jérôme :
[34:02] Ouais, c'est sûr.
François :
[34:05] Le problème, c'est que ce n'est pas du jour au lendemain. C'est la cartographie, c'est ça le souci.
Jérôme :
[34:09] Mais même les voitures, c'est le sujet des voitures aussi. S'il n'y a plus que des véhicules chinois sur les routes européennes ou même américaines, et que sachant que les voitures d'aujourd'hui sont des robots, ou les voitures du futur sont des robots hyper connectés, etc., bourrés de logiciels, et tu mets tout ça télécommandé depuis la Chine, ça pose quand même quelques interrogations.
Bruno :
[34:33] Mais Jérôme, tu soulèves cette question-là puis là, on va revenir avec la souveraineté numérique qui est aujourd'hui vraie.
Jérôme :
[34:39] Puis on va parler de Tesla aussi.
Bruno :
[34:40] C'est ce que j'allais dire. Quand tu roules dans une Tesla, t'es en Europe ou t'es au Canada, tu roules dans une Tesla, tu le sais que tu peux être écouté, tu le sais que tu peux être regardé par quelqu'un qui est aux États-Unis. Puis dans la situation où le Canada se retrouve aujourd'hui, Les Américains, on ne les regarde pas du même oeil qu'auparavant.
Jérôme :
[34:58] Mais c'est pour ça que j'ai passé Tesla, moi.
Bruno :
[35:00] Il y a trop de caméras dans cette bannière.
Jérôme :
[35:02] Oui, oui, oui.
Bruno :
[35:04] Mais c'est ça. Mais ce que je te dis, c'est qu'à moins d'avoir un constructeur national, bon, vous avez Renault, Peugeot et compagnie, vous avez bien les servi. Oui.
Jérôme :
[35:16] On a les Allemands aussi. On a les Espagnols qui vont arriver.
Bruno :
[35:19] Oui, mais c'est que ça va bien présentement. Mais imagine-toi un jour qu'il y a un conflit entre l'Espagne et la France ou l'Allemagne et la France, un constructeur pourrait se mettre à épier certains hauts fonctionnaires ou ministres qui roulent dans leur bagnole. On aura toujours ce problème-là. Puis avec les Chinois, bon, ils ont mauvaise réputation. Alors, c'est sûr que ça vient automatiquement. Mais là, je pense qu'il faudra apprendre à commencer à gommer les micros, les caméras à l'intérieur des voitures.
Jérôme :
[35:46] Oui, mais ça ne suffit pas. Ça va au-delà.
Bruno :
[35:48] Non, je sais.
Jérôme :
[35:49] Je veux dire, il y a des équipements. Puis aujourd'hui, tu peux quasiment instaurer un bouton on-off à distance pour certains trucs.
Jérôme :
[35:57] C'est un risque qui est possible. Alors, justement, Tesla, qui est le troisième dans la liste de ceux qui ne vont pas très bien en ce moment.
Bruno :
[36:04] De nos martyrs.
Jérôme :
[36:06] Oui, exactement. Notamment avec la chute de la maison Tesla, si on peut dire.
Bruno :
[36:13] La chute de l'homme.
Jérôme :
[36:15] Aussi bien en bourse qu'au niveau des ventes, des bagnoles, et puis avec ces histoires de gens qui font cramer des Tesla. est-ce que je sais pas qu'est-ce que ça vous inspire tous ces trucs là est-ce qu'ils vont s'en remettre est-ce que Tesla pourra se relever de cette salle de cette mauvaise passe ?
François :
[36:38] Moi, je pense que oui. Je pense que oui, parce que, encore une fois, on n'a pas de recul. On commente une actualité. Mais quand on prend un peu de chance, on se rend compte que malgré tout, Tesla, c'est une super boîte, quoi qu'on dise, avec un niveau de technicité, de technologie incroyable. Ils ont inventé tellement de choses dans le monde de l'automobile. Mettre à jour une voiture comme ça, from scratch, sur un parking.
Jérôme :
[37:04] Oui, c'est sûr.
François :
[37:05] Je veux dire, chez Renault, ils regardaient ça avec des yeux écarquillés. C'est un truc, ils se disent, mais quoi ? Le mec, il a une puce 4G dans sa voiture, il la met à jour. Et le lendemain, il se retrouve avec des nouvelles fonctionnalités. C'est incroyable, incroyable. c'est des voitures sympas à conduire, qui sont plutôt sûres, qui ont on va dire aujourd'hui une avancée, indéniable sur la conduite autonome, alors pas parfaite mais en tout cas un rapport qualité-prix qui est vraiment très intéressant, parce qu'il n'y a pas de lidar tout est fait avec des caméras donc je me dis, vu le capital technologique, le capital d'excellence qu'il y a dans Tesla Tesla s'en remettra, d'accord je pense qu'ils vont s'en remettre parce qu'au bout d'un moment, où ça va clasher entre Elon Musk et Trump et finalement, les gens, reviendront un petit peu dans la danse, si tu veux, tu vois. Et puis, peut-être que le robot taxi qui va arriver cette année va aussi trouver de nouveaux abdeptes et redorer le blason de la marque. On parle aussi d'une petite citadine, aussi, Tesla. Donc, moi, je ne pense pas qu'il ne faille pas enterrer Tesla. C'est vrai que c'est un mauvais, une mauvaise passe à gérer. En revanche, si vous avez des sous, c'est le moment d'investir, je pense. Je pense que c'est le moment d'investir pour récupérer un petit truc après.
Jérôme :
[38:23] Mais tu achèterais une Tesla aujourd'hui?
François :
[38:26] Moi, franchement, je m'en fous. Oui, ça ne me dérangerait pas.
Jérôme :
[38:29] Mais toi, Bruno?
Bruno :
[38:31] Non. Non. D'autant plus, je trouve ça intéressant. Je ne sais pas si vous avez vu passer l'information cette semaine. C'est sorti, je pense, vendredi. Mais c'est sur le fait que le mandat d'Ellen Mosque se termine à la fin mai. comme un grand patron du Dodge. Donc, si c'est effectivement le cas, j'espère qu'il va retourner s'occuper de son entreprise. Parce que.
Jérôme :
[38:55] C'est la question. Est-ce que tu penses vraiment qu'il faut qu'il y retourne ou qu'au contraire, il vaudrait mieux qu'il lâche l'affaire?
Bruno :
[39:02] C'est qu'il n'y a personne qui a, en guillemets, j'utilise avec beaucoup de difficulté ce mot-là, mais qui a l'aura, le charisme qu'il a par rapport à l'accompagné. SpaceX, c'est lui. Tesla, c'est lui. C'est sa marque. Oui, il incarne toutes ces boîtes.
Jérôme :
[39:22] Oui, mais c'est ça le problème. C'est ça le problème, c'est qu'il a trop incarné Tesla et du coup, on assimile complètement les deux. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, il y a des gens qui pensent s'en prendre à Elon Musk quand ils vont cramer des Tesla dans la rue.
Bruno :
[39:35] Ou des concessionnaires.
Jérôme :
[39:36] Ou des concessionnaires, oui.
François :
[39:39] Oui, mais c'est toujours pareil, tu vois. Enfin, je veux dire, en ce moment, dans l'actualité, tu vois que Gérard Depardieu vit des moments difficiles. Est-ce que, suite à ce qu'il a fait, il ne faut plus voir de film de Gérard Depardieu ? Tu vois, c'est pareil. Est-ce qu'il ne faut pas faire le distinguo entre l'homme et le comédien, en l'occurrence pour Gérard Depardieu, et l'homme, l'entrepreneur, et l'homme avec Elon Musk ? C'est ça la question. Et après, ça, c'est une question de... Comment dirais-je ? Chacun, on a un avis différent là-dessus. Moi, j'arrive... Je pense qu'il faut décorréler. Et voilà. Maintenant, il y en a d'autres qui vont dire Non, c'est Elon Musk qui a créé les voitures, qui a viré des gens. C'est le même mec. Stop.
Jérôme :
[40:26] Moi, je suis d'accord avec toi, dans la mesure où vous ne m'avez pas posé la question, mais je n'achèterai pas mon Tesla aujourd'hui.
Bruno :
[40:31] Mais si on te la posait, Jérôme, qu'est-ce que tu te dis ?
François :
[40:33] Si on te la pose, Jérôme, si on te la pose.
Jérôme :
[40:35] Posez-la moi, s'il vous plaît.
Bruno :
[40:36] S'il te plaît, dis-nous.
Jérôme :
[40:38] Alors moi, je n'achèterai pas de Tesla aujourd'hui, mais je vais être franc, c'est par l'acheter. C'est par l'acheter, parce que j'aurais peur qu'on me la massacre. Et j'aurais peur... Non, mais c'est vrai. En revanche, je trouve totalement absurde de s'en prendre à la marque Tesla et au véhicule Tesla. Parce que d'abord, moi personnellement, c'est le genre d'action que je répugne. Je n'aime pas du tout ça. Mais bon, il y a un autre point de vue qui peut s'entendre. Beaucoup de gens pensent que c'est la seule chose qu'ils peuvent faire comme ça, contre des choses qui les dépassent. C'est l'arme du boycott ou l'arme d'une forme de désobéissance, mais qui, inévitablement, va vers les incivilités et le vandalisme. En revanche, juste un truc, c'est que... Alors, à ce moment-là, ces gens, s'ils se contentaient, entre guillemets, de s'en prendre à des concessions Tesla à la limite, mais le pire du pire, c'est d'aller abîmer des Tesla dans la rue qui appartiennent à des gens, à des particuliers.
Jérôme :
[41:34] Enfin, c'est le summum de la connerie, ça. C'est vraiment... Donc, ça ne veut pas dire que je légitime pour autant le fait d'aller incendier des Tesla sur les parkings des concessions d'un Tesla. Loin de là, je trouve ça ridicule. Mais ce que je veux dire, c'est que c'est débile de s'en prendre, effectivement, je trouve, à une marque qui n'est pas que Elon Musk. Oui, Elon Musk incarne totalement cette marque. Les deux sont intimement liés et il a joué là-dessus pendant des années. Aujourd'hui, il y a un problème. Mais Tesla, ce n'est pas que ça. C'est tout ce que tu as dit avant, François. C'est tout le savoir-faire de Tesla. C'est une entreprise. C'est des milliers de gens qui ne sont pas du tout des Elon Musk, qui travaillent accessoirement, c'est leur outil de travail, c'est leur vie, ce sont leurs ressources économiques, etc. C'est un fleuron de l'industrie et de la technologie. Donc, pour toutes ces raisons-là, effectivement, je pense comme toi, François, qu'il faut savoir distinguer l'homme de l'œuvre.
François :
[42:33] Pour compléter, je ne vais pas acheter de Tesla parce que je n'en ai pas besoin dans mon usage. Ce que je voulais dire par là, c'est que si j'en avais besoin, je pense que j'achèterais une Tesla. Mais c'est parce que je trouve ça pragmatique. Si j'en ai besoin, j'en achète une. Mais aujourd'hui, je n'en ai pas besoin.
Jérôme :
[42:49] Moi, quand je dis que je n'achèterais pas, je ne l'achèterais pas aujourd'hui. En effet, si demain, ça se calme, j'en achèterais une sans état d'âme. On ne tire pas le rideau. Mais Bruno, lui, ne roulera pas en Tesla. D'ailleurs, quand il commande un Uber à Montréal et que c'est une Tesla, il abandonne et il appelle immédiatement une Renault ou une...
Bruno :
[43:12] Je demande d'aller me chercher.
Jérôme :
[43:16] Parce qu'il y en a beaucoup, des Tesla parmi les Uber aux Etats-Unis, au Canada. Non, c'est impressionnant. Bon, où est-ce qu'on en est ? De quoi il fallait qu'on parle encore ?
François :
[43:28] Attends, on a parlé d'Apple, on a parlé de Samsung.
Jérôme :
[43:31] On a parlé de Tesla. Tiens, on pourrait parler de... C'est un peu la même chose que tout à l'heure à propos des Chinois, par exemple, d'une marque comme BYD, qui, à l'inverse, c'est Tesla qui pleure et BYD qui rit.
Bruno :
[43:45] Ben oui.
Jérôme :
[43:46] Qui n'est pas encore vraiment là chez nous.
Bruno :
[43:50] Mais ça, j'en achetais une.
Jérôme :
[43:52] Ah, mais toi, tu as acheté une bagnole chinoise toute la belle Chine d'aujourd'hui, mais tu n'achèterais pas une Tesla.
François :
[44:03] Non, mais je peux comprendre et finalement, tu vois, moi, si j'avais le choix entre une Tesla et BYD, peut-être que je prendrais une BYD, mais pas parce que c'est Elon Musk et que je veux punir Tesla. Je le ferais parce que je pense qu'aujourd'hui, BYD a des technologies dans leur voiture qui sont hyper intéressantes.
Bruno :
[44:21] Cette semaine, les annonces qui ont été faites, les démonstrations, c'était impressionnant.
François :
[44:26] Vous avez vu cette borne de recharge qui recharge en 5 minutes 450 km je crois, ils arrivent à faire des trucs, une borne de recharge qui te recharge ta voiture en 5 minutes à 450 km d'autonomie c'est violent je pense que toute la ville alentour n'a plus d'électricité, en cas t'es voisin il n'en a pas le patron d'EDF de la bourgade il a des sueurs froides ah il y a une BYU qui arrive.
Jérôme :
[44:54] Par solidarité tout le monde dans le noir.
François :
[44:57] C'est ça, tu vois. Arrête le grippe, il y a une B-Widey qui arrive.
Bruno :
[45:01] Et comme elle est connectée, bien évidemment, tout le monde sait où elle est.
François :
[45:04] Et voilà, c'est ça, c'est ça. Non, mais c'est une boîte très intéressante, c'est B-Widey. Et puis qui?
Bruno :
[45:11] Non, j'allais dire, François, quand je regardais la démo, ça me faisait penser à des vieilles Peugeot qui étaient pneumatiques et qui descendaient, montaient, je ne me souviens plus c'est quel modèle.
Jérôme :
[45:19] Non, c'était Citroën, c'était la déesse de Citroën.
Bruno :
[45:21] Oui, excuse, pardon, Citroën. Et donc, c'était, parce que dans la démo, tu le voyais. Alors, elle pouvait monter, elle pouvait descendre, dépendamment de l'environnement, si elle avait besoin de...
Jérôme :
[45:31] De Headroom on parle de BYD il y a une autre marque chinoise qui marche pas mal apparemment c'est Xiaomi la Su7, qui est sortie l'an dernier qui avait été présentée à Barcelone qui était à nouveau cette année à Barcelone et ils ont sorti un nouveau modèle la Su7 Ultra j'adore l'appeler Su7 c'est S-U-7 mais c'est tellement mignon oui c'est mignon, qui est un clone la première c'est un clone esthétiquement c'est un clone de la Porsche Ils ne se sont pas emmerdés. Ils ont pris le design de la Porsche. Et apparemment, elle cartonne en Chine, celle-là. Et c'est pareil. C'est un smartphone sur roue. C'est une Tesla-like.
Bruno :
[46:10] Ce n'est pas le patron de Volkswagen qui disait justement, nous, nos voitures, elles ne sont pas des téléphones intelligents. Ce sont des voitures. Il a dit ça?
Jérôme :
[46:19] Oui.
Bruno :
[46:20] Il est en train d'enlever tous les… Ah oui, c'est ça. Parce qu'il est en train d'enlever… Frère de Sauter.
Jérôme :
[46:24] Non?
Bruno :
[46:25] Enfin, je ne sais pas. Non, mais il est en train d'enlever les panneaux où on touche au contrôle. il est en train de remettre des boutons.
Jérôme :
[46:31] Ah, oui.
François :
[46:32] Oui, c'est vrai, il remet des boutons physiques. Ah oui, c'est ça.
Bruno :
[46:35] Parce que ce n'est pas un téléphone, c'est une voiture.
Jérôme :
[46:38] Oui, bon, ça, ça peut se comprendre. C'est les questions d'ergonomie. Effectivement, ce n'est pas idiot. Mais bon, quand même, les Européens, il serait temps qu'ils s'y mettent sérieusement.
Bruno :
[46:49] Ils ont d'autres chats à fouetter.
Jérôme :
[46:51] Non, non, non, ils travaillent là-dessus. Ils font des trucs. Ils font des trucs. Attends, c'est notre cher Luc Julia qui est aux commandes de l'innovation chez Renault quand même, de la tech chez Renault. Je suis sûr qu'il nous prépare plein de trucs là.
François :
[47:04] Oui, on lui fait un gros bisou.
Bruno :
[47:07] C'est peut-être Nissan qui va l'avoir avant Renault, mais bon, ça c'est autre chose.
Jérôme :
[47:10] Non, non, je suis sûr qu'il a plein de trucs dans ses cartons. Ouais, ouais. Bon, et sinon, sinon, je vous propose pour finir de revenir un petit peu en France, avec un, je ne sais pas si vous avez vu passer, ça c'est le traditionnel le baromètre du numérique en France qui nous raconte un petit peu qui on est, ce qu'on fait avec nos outils numériques, etc.
Bruno :
[47:34] La photo de famille.
Jérôme :
[47:35] Voilà, c'est ça. C'est la photo de famille. Donc, c'est assez rigolo. Alors, j'ai perdu les petites news que j'avais. Mais en gros, on utilise de plus en plus, enfin, toujours plus, on va dire, les smartphones, toujours plus les réseaux sociaux. On passe trop de temps. Mais alors, ce qui est marrant, c'est qu'il y a une prise de conscience. les français pensent qu'ils passent trop de temps sur les réseaux sociaux mais n'arrêtent pas pour ce moment, Comment ?
Bruno :
[48:00] Mais ils n'arrêtent pas de les utiliser.
Jérôme :
[48:03] Ils n'arrêtent pas pour autant. Ben non.
Bruno :
[48:04] Ben oui, c'est ça.
Jérôme :
[48:04] Bien sûr. Bon, après, on dit les Français, mais c'est un phénomène mondial, de toute façon.
Bruno :
[48:08] Non, non, c'est les Français.
Jérôme :
[48:09] Non. 72% passent plus de deux heures par jour sur les écrans. 42% estiment que c'est trop, que c'est trop long. Et 89%, c'est ça que je trouve intéressant. C'est le fait qu'on utilise... Parce que moi, je ne suis pas comme ça. Je ne sais pas ce que vous en pensez. J'aimerais bien avoir votre avis. C'est vraiment le smartphone comme écran principal. C'est-à-dire, évidemment, pour scroller sur Internet, pour envoyer des messages, mais aussi pour faire des démarches, des démarches administratives, prendre des rendez-vous, faire sa déclaration d'impôt. Il y a des gens qui font leur déclaration d'impôt sur le smartphone, paraît-il.
Bruno :
[48:42] Ah, ouais ?
Jérôme :
[48:44] Donc, voilà, je ne sais pas. Vous êtes dans ce trip-là, vous ?
Bruno :
[48:46] À l'aide de tchat GPT ou série. Ça va être beau.
François :
[48:52] Ça va être beau. On risque d'avoir des problèmes, là.
Jérôme :
[48:55] Non, mais est-ce que c'est... Qu'est-ce qui cogne ? Est-ce que c'est votre écran principal, le smartphone, ou pas?
Bruno :
[49:02] J'ai l'impression que si on allait voir dans les paramètres de nos téléphones, le nombre d'heures qu'on passe là-dessus, si tu mets à bout à bout les minutes où on consulte l'appareil, j'ai l'impression que ça demeure l'appareil principal, mais on n'a pas l'impression de le faire.
Jérôme :
[49:17] Deux heures par jour pour 72 % des Français. J'ai l'impression que je suis bien, bien au-delà de ces deux heures par jour.
François :
[49:24] Mais va voir dans les paramètres. Vous en avez bien peur pour moi aussi.
Jérôme :
[49:28] Moi, c'est plutôt deux heures par heure. Bon, enfin, voilà. Et puis, il y a un tiers des Français qui a déjà utilisé, de l'intelligence artificielle. Donc ça, c'est pas mal. Notamment les jeunes. Notamment pour faire leurs devoirs, et ça, c'est pas bien. Mais le problème, c'est que l'école ne sait pas quoi leur demander. ne s'est pas encore adapté à ce truc-là.
Bruno :
[49:57] Non, mais je suis persuadé que c'était pour mieux comprendre la question qui leur était posée.
Jérôme :
[50:01] Ah, tu crois?
Bruno :
[50:02] Oui.
Jérôme :
[50:03] Bon.
François :
[50:03] Oui.
Jérôme :
[50:05] Et en tout cas...
Jérôme :
[50:09] Bon, enfin, voilà. Écoutez, les amis, je propose qu'on en reste là pour ce mois-ci, et puis qu'on se retrouve le mois prochain pour de nouvelles aventures. Je ne sais pas trop ce qui va se passer. Je ne sais pas ce qui est prévu au mois d'avril. Qu'est-ce qu'il y a de vraiment intéressant ? C'est un peu mou, le mois d'avril, en général.
Bruno :
[50:26] Chez nous, on dit « en avril, ne te découvre pas d'un fil ».
Jérôme :
[50:30] Pareil, on dit la même chose chez nous.
François :
[50:31] Oui, ici aussi, on dit pareil. Mais bon, écoute, non, je ne sais pas. Il y a sans doute des trucs qui vont arriver. en avril.
Jérôme :
[50:40] Ben ouais.
Bruno :
[50:41] En commençant avec le poisson.
François :
[50:43] Après, il y aura la WWDC en juin. Il y a aussi Vivatech qui va arriver aussi.
Bruno :
[50:47] Oui, le Canada sera à l'honneur.
François :
[50:50] Tout ça, tout ça.
Jérôme :
[50:51] C'est vrai. Tu viens nous voir pour Vivatech?
Bruno :
[50:53] Je suis obligé, puisqu'on est à l'honneur.
Jérôme :
[50:57] C'est début juin, c'est ça?
Bruno :
[51:00] Deuxième semaine de juin, je ne me trompe pas.
Jérôme :
[51:02] C'est ça.
Bruno :
[51:03] En même temps qu'un événement à Londres. Ça, c'est mal foutu comme idée.
Jérôme :
[51:06] C'est le 11 juin, du 11 au 14 juin. Ah bon, qu'est-ce qu'il y a à Londres ?
Bruno :
[51:09] C'est la grosse semaine de tech à Londres. Je ne me souviens plus du nom officiel.
Jérôme :
[51:14] Ça, c'est malin, alors.
Bruno :
[51:15] Mais ils font ça vraiment la même semaine.
François :
[51:18] Oui, ça, vraiment, c'est des problèmes d'organisation qui sont vraiment gênants. Quand tu te retrouves avec deux événements qui sont en même temps. Enfin, bref.
Jérôme :
[51:26] Oui, c'est ballot. Tiens, sur la vidéo de promotion de Vivatech, sur le site, il y a Elon Musk. Comme quoi, il n'est pas... Il n'est pas cancellé chez nous.
François :
[51:37] Ben non. Non, non, non, c'est sûr.
Jérôme :
[51:38] Non, non. Ben, il y a plusieurs Elon Musk. C'est ça, le truc.
François :
[51:45] Exactement.
Jérôme :
[51:45] Il y en a plusieurs en un.
Bruno :
[51:48] Oui, de toute façon, en juin, ça fera un mois qu'il a quitté son bureau de la Maison Blanche, donc... Il sera en train de se refaire une image.
Jérôme :
[51:57] Oui, sans doute. Il sera en train de faire du MMA avec Mark Zuckerberg. Bon, les amis, on vous retrouve sur vos médias respectifs. François Sorel, tous les soirs sur BFM Business et sur Tech & Co pour Tech & Co, la quotidienne.
François :
[52:15] Oui, avec les replays, les podcasts et tout ça. Si vous n'avez pas envie de nous regarder en direct, à la radio, à la télé, évidemment, après, tous les podcasts sont dispo.
Jérôme :
[52:23] Tous les podcasts, tous les soirs, je vois les petites alertes là, tac, tac, tac, et Bruno, évidemment dans ton podcast, mon carnet tous les vendredis c'est bien ça, dans lequel je m'invite d'ailleurs chaque semaine, puisque tu es également invité chez moi.
Bruno :
[52:39] Et je te relance aussi l'invitation et sinon 120 secondes de tech à tous les jours et 120 secondes de tech bien entendu.
Jérôme :
[52:46] Tous les jours pour ne rien rater de l'actu tech voilà, nous sommes là pour vous servir vous qui nous écoutez ou qui nous regardez merci en tout cas de nous avoir suivis merci pour votre fidélité c'est super parce que, vous êtes toujours hyper fidèles je le vois à travers les messages tout ça que vous nous envoyez donc parlez de ce podcast autour de vous parlez de monde numérique abonnez de force tous vos amis comme je dis à chaque fois, et puis tu vas t'abonner tu vas t'abonner je t'abonne donne moi ton smartphone je t'abonne de force voilà, c'est pas un peu agressif surtout les gens qui vous disent ah mais moi les podcasts j'adore mais comment on fait pour écouter un podcast ah ouais ça ouais oh là là C'est fou, hein? Ouais, ouais, c'est dingue, hein? Ben oui, oui, mais c'est pas plug and play. Le podcast, ça se mérite. C'est un petit peu, tu vois, c'est un truc premium.
François :
[53:32] Ouais, après, bon, après le podcast, c'est pas compliqué, quand même, hein?
Jérôme :
[53:36] C'est pas compliqué pour toi, parce que toi, tu conduis des Tesla, et voilà.
Bruno :
[53:40] Ouais, mais le plus simple, c'est d'aller sur YouTube. C'est pour ça qu'ils sont numéro 1.
Jérôme :
[53:44] C'est vrai. Tu as raison. Ouais, ouais. C'est vrai, c'est pour ça que YouTube cartonne. Allez, salut, salut!
Bruno :
[53:49] Sur votre téléphone, votre ordinateur, votre téléviseur, vous allez retrouver Gérard.
Jérôme :
[53:53] Exactement. Oui, parce que c'est également sur YouTube, Monde Numérique, et même parfois en vidéo. Je vous dis salut, messieurs.
François :
[54:00] Bon, les amis, on se voit bientôt.
Jérôme :
[54:02] Salut à vous qui nous avez écoutés, et à bientôt.
François :
[54:04] Ouais, salut, salut tout le monde. Ciao, ciao.
Jérôme :
[54:08] Le grand débrief de Monde Numérique vous était proposé en partenariat avec FreePro, le meilleur de free pour les entreprises.