Dans ce nouvel épisode du Grand Débrief, avec François Sorel et Bruno Guglielminetti, nous passons au crible Apple Intelligence, la nouvelle IA d’Apple, désormais disponible en bêta. On revient aussi sur le sommet de l'IA de Paris et sur les 20 ans de YouTube et Google Maps.
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L’iPhone enfin boosté à l’IA générative

François Sorel , Jérôme Colombain et Bruno Guglielminetti - Le Grand Debrief
Dans ce nouvel épisode du Grand Débrief, avec François Sorel et Bruno Guglielminetti, on passe au crible plusieurs sujets forts du moment.
🧠 Apple Intelligence : La nouvelle IA d’Apple est enfin disponible en bêta. Résumé intelligent des mails, génération d’émojis, gomme magique pour les photos… mais Siri reste en retrait. Cette mise à jour marque-t-elle une vraie avancée ou un simple rattrapage sur la concurrence ?
🌍 Sommet de l’IA à Paris : Un événement d’envergure mondiale qui a réuni les géants de la tech et les décideurs politiques. Mais derrière les annonces et les discours ambitieux, où en est réellement l’Europe dans la course à l’IA face aux États-Unis et à la Chine ?
🎂 20 ans de YouTube et Google Maps : Deux services qui ont transformé notre façon de consommer du contenu et de naviguer dans le monde. Retour sur leur évolution et leur impact au quotidien.
📡 Mobile World Congress 2025 : Cap sur Barcelone pour le plus grand salon du mobile, où les marques chinoises s’apprêtent à dominer les annonces. Quels seront les produits et tendances à surveiller ?
Bonne écoute !
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François :
[0:02] Bon, déjà, la mauvaise nouvelle, Siri, moi, chez moi, c'est qu'il est encore plus con qu'avant. Je ne sais pas vous, je ne sais pas toi, mais je lui demande des trucs, je ne comprends pas. Il est là, complètement lobotomisé.
Jérôme :
[0:15] Vous n'avez pas l'impression, un peu, quand même, qu'on va de moins en moins fonctionner notre cerveau?
Bruno :
[0:20] Jérôme, ce dont tu parles, c'est la paresse cognitive. Et ça, puis François avait raison, c'était pas vu avec l'Internet.
Jingle:
[0:29] Monde numérique, le Grand Débrief.
Jérôme :
[0:34] Bienvenue dans le Grand Débrief de Monde Numérique. Cette émission est parrainée par FreePro, le meilleur de Free pour les entreprises. FreePro est un opérateur spécialisé pour les pros qui s'adresse à toutes les entreprises, les TPE, PME, mais aussi les grandes entreprises à travers les solutions experts, des solutions IT, cloud, télécom et cybersécurité spécifiques pour les directions techniques et informatiques. FreePro dispose d'experts de la connectivité et de la donnée. Là où ils mettent le paquet, c'est dans l'accompagnement personnalisé des clients via des équipes dédiées présentes dans une dizaine de villes. FreePro, c'est un peu comme ce podcast, sérieux sans se prendre au sérieux. Leur objectif, c'est de bousculer l'ordre établi sur le marché du B2B comme ils l'ont fait dans le grand public, avec un crédo, simplicité et innovation. Pour en savoir plus, rendez-vous sur freepro.com. Merci à FreePro de soutenir Monde Numérique.
Jérôme :
[1:30] Et c'est parti pour le Grand Débrief de Monde Numérique. Chaque mois, on débriefe l'ActuTech en podcast audio, bien sûr, et en vidéo sur la chaîne YouTube de Monde Numérique, avec des pointures du secteur, mes éternels camarades et fidèles amis. François Sorel de BFM Business, Tech&Co, à Paris, et Bruno Guglielminetti du podcast Mon Carnet à Montréal. Ça va, les amis ?
François :
[1:50] Salut !
Bruno :
[1:51] Ça va !
Jérôme :
[1:52] Coucou, coucou.
François :
[1:54] Mais qu'est-ce qui se passe, Bruno ? Tu es dans une autre configuration. D'habitude, tu as un bureau présidentiel avec plein de gadgets. Là, tu es sur un canapé. J'avais presque envie de dire affalé, mais on ne va pas dire ça comme ça. Qu'est-ce qui se passe, Bruno?
Bruno :
[2:07] Non, sérieux, il n'y a pas d'électricité aujourd'hui dans mon quartier. La panne est tombée 5 minutes avant qu'on commence à le restaurant. Donc, évidemment, tu connais Jérôme. En soi, il m'a obligé à dire, trouve-toi un endroit dans la maison, prends ton mobile, T'as de la batterie.
François :
[2:27] Ça va ?
Bruno :
[2:27] J'ai branché, je suis un chargeur. On ne me l'a pas fait pas.
François :
[2:32] Bruno Guggenietti en mode camping, mesdames, messieurs, ça moi j'adore.
Jérôme :
[2:35] C'est la première émission high-tech en mode low-tech.
François :
[2:38] Et ouais, donc là t'es en quoi ? T'es en 4G, 5G et tu fais ça quoi ?
Bruno :
[2:42] Ben là j'étais en 5G+, mais j'ai la moitié d'un 5G+. Ouais c'est ça.
Jérôme :
[2:49] Allez, on va faire avec. On se retrouve comme tous les mois pour passer en revue, revenir sur quelques grands sujets de l'actu du mois. Alors les amis, évidemment on va parler encore d'intelligence artificielle, notamment Apple Intelligence. On dira peut-être un mot du Sommet de Paris qui avait lieu récemment. On va revenir aussi sur un anniversaire et même deux anniversaires, les 20 ans de YouTube et des 20 ans de Google Maps.
Jérôme :
[3:12] Et comme on est des vieux de la vieille, on a vécu la naissance de ces outils-là, donc on va en parler. Si vous êtes prêts, c'est parti ! Voilà, les yeux droits dans mon prompteur. Parce que moi, j'ai un prompteur. Bruno, lui, est à rétrograder en technologie. Moi, je me suis upgradé. Tu vois ?
François :
[3:33] T'as un prompteur ?
Jérôme :
[3:34] J'ai un prompteur.
François :
[3:35] Comme à France Télé ?
Jérôme :
[3:35] Oui, tout à fait. Absolument. Je peux faire défiler, tout ça. Alors, vous, je vous regarde avec les yeux vers le bas. J'allais dire les auditeurs, non, je ne les regarde pas. Je les regarde dans le blanc des yeux. Mais vous qui regardez cette vidéo, je vous regarde droit dans les yeux. Bon, l'intelligence artificielle.
François :
[3:56] C'est un début Tony Truant, là, Jérôme.
Jérôme :
[3:57] C'est pas mal.
François :
[3:58] Ouais, c'est pas mal. Franchement, on est bien, là.
Jérôme :
[4:00] Mais je suis pas animateur de radio. Moi, je connais rien.
François :
[4:04] En plus, en plus, je vois Bruno qui clignote, là. Il n'y a pas de réseau chez lui. Le pauvre, il a 0%. Moi, sur mon truc, là, il a 0%. C'est horrible.
Bruno :
[4:14] C'est horrible.
Jérôme :
[4:17] J'ai l'impression qu'on ne va pas arriver au bout de ce truc. mon dieu c'est pas possible bon bah écoute on aura toujours une version de secours quand même tu vois pas tu vois pas le 0% non moi.
François :
[4:29] J'ai toi j'ai 98% et Bruno j'ai 0% et.
Jérôme :
[4:35] François j'ai 99% ah ça c'est l'upload sur Riverside c'est ça ouais ça c'est la version mobile.
Bruno :
[4:41] Qui permet de voir ça.
Jérôme :
[4:44] Et on va t'exploser ton forfait Bruno non ?
Bruno :
[4:47] Non ça va.
Jérôme :
[4:48] Ça j'en ai j'en ai on va le ruiner en 3,4, bon on va faire une émission plus courte alors, allez soyons raisonnables et toi François, ne parle pas trop près de ton micro s'il te plaît c'est compliqué les consignes techniques aujourd'hui, bon les amis parlons un peu d'intelligence artificielle il y avait, ce fameux sommet de l'IA à Paris, on en a beaucoup parlé les uns et les autres dans nos émissions respectives On ne va pas tout refaire en détail, mais avec un peu de recul comme ça, quels souvenirs vous en gardez ? Qu'est-ce que vous en avez pensé ? François sur place, puisque tu y étais, tout comme moi, au Grand Palais. Et puis Bruno à distance, tu as suivi ça de très près également, parce que Bruno s'est connecté, il a suivi des conférences, monsieur, car c'est un garçon sérieux. Donc c'était quand même l'événement majeur du mois de février, en tout cas en France. Donc un petit mot là-dessus, qu'est-ce que vous en retenez ?
Jérôme :
[5:46] François ?
François :
[5:49] Écoute, j'en retiens plein de choses et notamment que c'était une très bonne idée je pense de la part des organisateurs de faire ce point-là. Tant et si bien que je me suis dit ça serait peut-être pas mal de faire ça tous les ans. Un sommet de l'IA, enfin un rendez-vous dédié à l'IA parce que finalement le CES c'est un peu un fourre-tout, c'est très bien. Il y a plein plein plein d'informations sur plein de choses. Vivatech, c'est pas que de l'IA. Là aussi, c'est un rendez-vous très généraliste. Et avoir quelque chose qui est focussé sur, on va dire, un phénomène de société, qui est l'intelligence artificielle, je me disais, je me faisais la réflexion, pourquoi ne pas, tu vois, renouveler ce rendez-vous chaque année ?
Jérôme :
[6:32] Oui, c'est vrai.
François :
[6:32] Mais au-delà de ça, c'était intéressant parce qu'il y avait quand même la crème de la crème de la tech à la fois internationale et française. On a vu Sandar Pichai faire un petit discours. Il était à quelques mètres de nous, sans compter évidemment les ténors de la tech française.
Jérôme :
[6:48] Sam Altman qui est passé par là.
François :
[6:50] Voilà, Sam Altman, bien sûr aussi. Puis après, tous nos Frenchies, Arthur Manch, il y avait Xavier Niel aussi, que j'ai eue sur mon plateau. Il y avait Anne Boudvraud, qui est passionnante aussi, qui est l'une des organisatrices de ce sommet de l'IA. Donc, franchement, moi, j'ai trouvé ça bien. Ça arrivait aussi dans un... Je trouve que le timing était bien, parce que c'est arrivé à un moment où on avait besoin un peu de reprendre la main avec un sujet un peu moins sérieux et graves, si tu veux, dans l'actualité. Et la France, rayonnait avec quelque chose de positif, parce que c'est vrai que ces derniers mois, c'était pas terrible, terrible. Et je trouvais ça plutôt bien. Voilà. Je ne sais pas ce que vous en pensez. Je ne sais pas toi, Bruno, de l'autre côté de l'Atlantique, comment tu as vécu ce rendez-vous ?
Bruno :
[7:32] Moi, je trouvais ça intéressant parce que ça permettait et ça permet toujours à la France de se repositionner sur les chiquets de l'IA. Un peu comme tu le disais, François, les derniers mois ont été passablement difficiles dans l'industrie. On sentait que vous n'étiez plus du tout dans la course. Évidemment, il y a quelques semaines auparavant, il y avait l'annonce du 500 milliards d'investissements américains. donc c'est un peu difficile de rester dans la course quand on voit autant d'argent être mis sur la place, et bon, l'arrivée de Deep Sea a comme redonné, espoir à tout le monde, et on sentait qu'il y avait un vent d'espoir et puis Jérôme faisait allusion au fait que, je regardais, je suivais les conférences je me suis tapé ça avec le décalage, je me levais à 3h le matin pour suivre ça, mais.
Bruno :
[8:22] Pendant deux jours ça a été fort intéressant de voir ce qu'ils ont réussi à amener et à se faire parler sur un plateau, d'entendre un homme du clergé de Rome qui parle à un grand entrepreneur genre Airbus, et puis à côté, il y a le patron d'un syndicat américain, et puis je ne me souviens plus qu'il était à côté, Mais de voir la convergence où tout le monde prend conscience de l'impact que l'IA va avoir dans chacune de leurs sphères, ça, je n'ai pas trouvé ça banal parce que c'était une vision à l'international et on voyait que tout le monde, peu importe où on est sur la planète, on est conscient de ce que ça va changer. En tout cas, du moins, les grands décideurs dans les différents domaines. Et effectivement, je reviens à ton point, François, je pense que c'est une excellente idée de voir qu'il y a une rencontre annuelle.
Bruno :
[9:14] Bon, maintenant, l'Inde va prendre le relais pour la prochaine édition. On verra comment ça va se passer. Mais l'idée d'avoir un rendez-vous annuel, moi, je trouve que c'est intéressant.
Jérôme :
[9:23] Oui, parce qu'il faut rappeler qu'en fait, c'est déjà un rendez-vous annuel, mais ça n'a pas lieu tout le temps en France, quoi. et ce que disait François c'est que, si j'ai bien compris, ce serait que de faire un truc comme ça en France chaque année Oui.
François :
[9:37] Mais alors attends, ce n'est qu'une suggestion je n'ai entendu personne parler de ce truc là, mais je me disais tiens, pour reprendre la main une fois par an sur un sujet aussi important, en plus on a toujours des trucs à raconter, tu vois En fait il faudrait un salon de l'IA Il faudrait un salon de l'IA ou quelque chose de peut-être un petit peu plus quali, tu vois. C'est pour ça que le sommum de l'IA, moi, ça me paraissait pas mal, parce que le salon, c'est un peu péjoratif, tu vois, ou le sommet de l'IA. Trouver un truc qui permette de faire un point, tu vois. Et ce que je trouvais intéressant aussi, c'est la couverture médiatique qu'il y a eu de l'IA.
Jérôme :
[10:19] C'était énorme, c'était énorme.
François :
[10:20] Qui a été énorme, qui a rayonné bien au-delà de notre pays, mais qui a permis aussi à plein de Français qui sont très, très loin de tout ça. Et évidemment, nous, on est dedans, mais il faut bien se rendre compte que la majorité, l'immense majorité des Français, l'IA pour eux, c'est quelque chose qui est incompréhensible et qui leur passe au-dessus de la tête. C'est bien que là, à l'occasion de cet événement-là, il y a eu une espèce de pédagogie, d'information sur tout ce que ça peut représenter. Et rien pour ça, c'est top, tu vois. Parce que c'est bien beau de crier haut et fort qu'on va avoir des milliards de data centers, qu'on a les meilleurs chercheurs, etc. Mais si la population ne sait pas de quoi on parle et ne se rend pas compte de la révolution qu'on est en train de vivre, c'est, tu vois, c'est un peu débile. Et je pense qu'il faut continuer. Nous, notre rôle aussi, je pense, dans tout ça, c'est d'expliquer ce qu'il y a, concrètement rassurer les gens, parce qu'on le voit, les gens qui s'intéressent un peu de loin à tout ça ont peur de l'IA. Ils se disent, tiens, est-ce que mon métier ne va pas être rayé de la carte à cause de l'IA ? Voilà, il faut les informer, essayer de les rassurer là-dessus.
François :
[11:34] Comme il y a 20 ans ou 25 ans, quand Internet est arrivé, il y avait les mêmes problématiques.
Bruno :
[11:41] On partait quoi, toi, de ça ?
Jérôme :
[11:44] Moi, je vais répéter un petit peu ce que j'ai déjà eu l'occasion de te dire parce qu'on en avait parlé ensemble, Bruno, dans notre rendez-vous hebdo. Plein de choses positives comme vous, mais il y avait un côté un peu entre soi. Ce n'était pas un sommet ouvert à tout le monde. Je veux dire, c'était déjà très difficile d'y accéder, y compris pour des journalistes, ce qui n'était pas simple d'avoir des accrédités, des accréditations, etc.
François :
[12:11] L'organisation a été un peu à l'arrache quand même.
Jérôme :
[12:13] J'ai l'impression. Mais c'est parce que c'était aussi très français et c'était un sommet. Un sommet, c'est quoi ? C'est des rencontres de chefs d'État ou en tout cas de gens vraiment top level. Et il ne s'agissait pas d'ouvrir tout ça au grand public. Et c'est là où c'est ce qui manquait, je trouve, précisément. C'est que ça aurait dû être beaucoup plus une fête accessible. Moi, j'ai des amis qui me disaient « Ah, ça a l'air intéressant, j'aimerais bien venir demain après-midi. Comment ça coûte ? Comment on fait ? » Etc. Mais non, tu ne peux pas. Ce n'était pas possible, en fait. donc c'était ce côté-là et puis même symboliquement le grand palais qui ressemble à un château fort mais là c'était complètement un château fort c'était verrouillé il y avait une sécurité des mesures de sécurité.
Jérôme :
[13:00] Incroyables, moi pour la petite histoire j'étais resté pour l'intervention d'Emmanuel Macron et j'étais à l'étage parce qu'on voyait très très bien, une espèce de balustrade, on voyait parfaitement bien le truc, et à la fin pour redescendre, on n'était pas très nombreux, quelques journalistes, on ne pouvait pas passer parce que la sécurité nous bloquait, le service de presse nous bloquait et on a attendu un quart d'heure, 20 minutes pour pouvoir sortir, parce qu'il fallait laisser d'abord passer le président de la République, parce que la sécurité était en panique, ils avaient peur que les journalistes, une fois dehors sur le perron, essayent de tendre leur micro à Emmanuel Macron alors que ce n'était pas prévu, etc.
Jérôme :
[13:40] Donc tout était verrouillé de tous les côtés, il n'y avait aucune spontanéité, c'était un peu dommage. Alors je ne dis pas, quand il y a un président de la République qui se promène, on voit ce qui se passe au Salon de l'agriculture en ce moment, c'est pas possible d'ouvrir ça à tout le monde mais je pense qu'il y a un juste milieu à trouver et puis surtout il aurait fallu pouvoir, on parlait tellement de l'IA dans les médias, il aurait fallu que les gens sur place au moins puissent aller toucher du doigt quelque chose aller rencontrer des gens, faire des expérimentations etc. Bon, il faudra attendre sans doute Vivatech pour faire ça. Et puis après moi je me suis beaucoup focalisé, c'est intéressant parce qu'en fait on a vu différentes choses, Bruno les conférences, François t'as traité beaucoup avec les entrepreneurs et tout, moi je me suis un peu focalisé sur l'aspect politique et il y a eu pas mal d'annonces c'était ça qui était aussi intéressant maintenant, voilà, les annonces c'est très bien ça a donné la pêche à tout le monde.
Jérôme :
[14:31] 190 milliards par-ci 200 milliards par-là, etc. Mais c'est beaucoup de belles paroles et qu'est-ce qui va rester de tout ça ? Est-ce que vraiment ça va être suivi des faits ? Et je dirais même que quand tu vois dans le même temps où l'administration de Trump s'est mise en route en quatrième vitesse. Alors, je ne fais pas la pub de Trump, mais il faut reconnaître que son début de mandat, c'est incroyable la vitesse à laquelle avec Musk, ils ont tout embrayé. On en pense qu'on en veut, mais en tout cas dans l'action, c'est spectaculaire. Et nous, ok, on a fait des beaux discours, mais elles sont où les actions ? Pourquoi Ursula von der Leyen ? Elle n'a pas dit, mais demain, il se passe ceci, aujourd'hui, il se passe cela, rendez-vous la semaine prochaine. non c'est il faut il n'y a qu'à faut qu'on etc et bon ça va prendre combien de temps deux ans pour que tout ça se mette en place voilà c'est un peu les réserves que moi je fais par rapport à tout ça.
François :
[15:23] Tu as raison. Je pense qu'il n'y a pas... Il y a une espèce de démobilisation européenne. C'est-à-dire qu'on voit que l'Europe, c'est une multitude de pays qui ont chacun leurs intérêts, leurs précarés, leurs avis. Et il est compliqué, sur des sujets aussi importants, d'avoir une seule et unique voix, je pense.
Jérôme :
[15:50] Oui, on le voit sur plein de choses, sur la défense.
François :
[15:53] On le voit sur plein de choses et on n'a pas fini de le voir. Mais c'est vrai qu'avec l'accélération Trumpienne, si je puis me permettre, il faut absolument qu'on se mette d'accord entre nous pour aller dans une seule et unique direction. Parce qu'autrement, ça ne va pas être joli, joli. Bien sûr, bien sûr.
Jérôme :
[16:17] Bon, alors ça, c'est pour les grandes considérations un peu politiques. Maintenant, si on revenait à des choses un peu plus concrètes et immédiates, il faut qu'on parle d'Apple Intelligence. Donc, ça y est, mon cher Bruno, chez nous, ça arrive, Apple Intelligence, qui est donc sorti aux États-Unis.
Bruno :
[16:34] Je suis content pour vous. Ça arrive avec de belles fonctionnalités. Ça va vous permettre de faire des dossiers animés. Mais de l'autre côté, vous allez aussi avoir des soucis, par exemple, parce qu'il y a tout le volet du résumé.
Jérôme :
[16:48] Oui, mais on va en parler juste. C'est pour remettre un brin de contexte. Ce n'est pas encore tout à fait là. Donc, les fonctions Apple Intelligence, ça arrivera officiellement en avril pour les utilisateurs. Voilà, et là, c'est en bêta. Mais évidemment, les cinglés que nous sommes, notamment François et moi, on s'est jetés là-dessus. Et donc, il faut installer la version iOS 18.4 Beta Developer. Donc, il faut créer un compte développeur. Alors, c'est vrai qu'on a ça depuis très longtemps. Et ensuite, ça ne marche que sur les iPhones les plus récents. Mais ça nous a permis de tester Apple Intelligence, n'est-ce pas François ?
François :
[17:22] Oui, alors, tu n'es pas obligé d'avoir un compte développeur, mon ami. Il suffit d'aller, si vous avez un iPhone récent, donc un 16 ou un 15 Pro, vous allez sur le navigateur de Safari, vous tapez « Beta Apple ». Là, vous rentrez votre mail, votre compte Apple, c'est tout. Vous cliquez et vous retournez dans le menu réglage. et dans mise à jour, vous avez une ligne qui apparaît avec téléchargement de 18.4 bêta. Donc, tu n'es même pas obligé d'être développeur.
Jérôme :
[17:54] Parce que moi, je suis un compte développeur et donc, il fallait que j'aille dans l'option.
François :
[17:58] Tu l'avais automatiquement.
Jérôme :
[17:59] Voilà, mais il fallait que je lui dise, montre-moi les mises à jour développeurs. Tu vois ce que je veux dire.
François :
[18:04] Les mises à jour bêta. Mais c'est vraiment, tu n'es pas obligé d'avoir un compte développeur, tout le monde peut le faire.
Jérôme :
[18:07] D'accord, d'accord.
Bruno :
[18:09] Mais il y a une étape à faire avant de faire ça parce que là, il y a des gens qui vont aller directement sur le lien que tu as donné. Faites une sauvegarde de votre appareil, des données sur votre appareil, parce que si vous avez un problème avec la bêta, vous allez regretter d'avoir écouté le conseil et d'aller sur ce lien-là pour télécharger. Alors, assurez-vous de faire une sauvegarde avant.
Jérôme :
[18:31] En principe, les sauvegardes sont automatiques sur iCloud. En principe.
Bruno :
[18:36] Oui, mais juste pour être certain que ça s'est fait.
François :
[18:39] D'ailleurs Apple le stipule bien le précise bien faites une sauvegarde de votre de votre iOS etc etc en théorie il faudrait faire ça.
Jérôme :
[18:49] Avec un iPhone dédié il ne faut pas faire ça avec son iPhone de tous les jours.
François :
[18:52] Moi je l'ai fait avec mon iPhone moi aussi parce que je suis désinglé voilà et puis je n'ai pas 50 iPhone aussi accessoirement surtout qu'il faut un iPhone récent donc à chaque fois c'est beaucoup d'argent t'as qu'un seul iPhone 16 ?
Jérôme :
[19:05] Ah ouais petit joueur Ben ouais.
François :
[19:06] Je sais. Et donc, depuis hier, je teste. Il y a quelques... Alors, il n'y a rien de révolutionnaire. Bon, déjà, la mauvaise nouvelle, Siri, moi, chez moi, il est encore plus con qu'avant. Je ne sais pas vous, je ne sais pas toi, mais je lui demande des trucs que je ne comprends pas. Il est là complètement lobotomisé. Mais après, je ne veux pas défendre Apple, mais c'est une bêta. Donc, il faut savoir ce qu'on télécharge aussi. La version définitive est prévue en avril. On est fin février. Donc, qu'il y a encore deux mois, si vous voulez.
Jérôme :
[19:37] Moi, je trouve qu'il comprend un peu mieux quand même, Siri.
François :
[19:39] Ah bon ?
Jérôme :
[19:39] Oui, oui, oui. Il est un peu comme...
François :
[19:41] Il ne comprend rien, quoi.
Jérôme :
[19:42] Non, mais parfois, il a un champ de réponse qui est limité, mais sur la compréhension, il comprend plus le langage naturel. Il est un peu comme Chad G.P.T. Tu peux lui dire... Tu peux hésiter, tu peux faire des retours en arrière, tu peux lui dire... Tiens, après, réveille-moi demain à 9h. Ah non, pardon, je me suis trompé. Réveille-moi demain à 8h, etc. Ça, il comprend, alors qu'avant, il était dans la padade. donc ça c'est quand même un premier pas mais après je suis d'accord avec toi que Siri il faut vraiment qu'il s'améliore parce que ça devient catastrophique qui ont.
François :
[20:13] Ça, c'était le point négatif. Après, ce qu'il y a de pas mal, moi, je trouve, c'est le résumé de mail. Ça, c'est cool. Je ne sais pas si tu as testé, Jérôme.
Jérôme :
[20:23] Alors, je le cherche. Je n'arrive pas à l'éprouver, ce truc-là. Non.
François :
[20:28] Comment tu fais ? En fait, quand tu ouvres ton mail, tu prends… Ah, mais parce que moi.
Jérôme :
[20:32] Je suis… Attends, parce que le problème, il est là, et ça, je pense qu'on va en parler. C'est que moi, j'utilise des outils Google sur iPhone. Je suis sur Chrome et je suis sur Gmail. et j'ai mis de côté Safari et...
François :
[20:46] Mais t'as pas l'appli mail ?
Jérôme :
[20:47] Je l'ai, bien sûr, mais je ne l'utilise pas. Je ne l'utilise jamais. Au moment où je te parle, je suis en train de la lancer et donc, effectivement, d'accord, ok, ok.
François :
[20:55] Ah, ben voilà.
Bruno :
[20:56] Mais là, il va falloir utiliser Gemini pour faire ton analyse courriel.
Jérôme :
[21:00] Tu as raison.
Bruno :
[21:01] Dans ton application de Gmail. Ce que je fais à la maison.
François :
[21:05] C'est gratuit ou payant, ça, Bruno ?
Bruno :
[21:08] C'est payant, mais ça vient avec que le forfait de 20 dollars par mois qui donne amplement de services.
François :
[21:15] OK. Mais parce que là, évidemment, c'est compris dans l'abonnement. Enfin, c'est compris dans la mise à jour, si tu veux. Et donc, quand tu lances l'appli mail, tu prends un mail n'importe lequel. Par exemple, voilà, là, je suis sur un mail de ma productrice adorée, Léa. Il suffit de cliquer en haut, résumé. Et là, vous avez le résumé du mail en quelques lignes, avec une précision vraiment terrible. Ça marche très, très bien. Moi, je suis en train de faire le test en même temps. Il prend même l'historique des échanges de mails. Si, par exemple, c'est une boucle de mails où il y en a plusieurs, il remonte, en fait, et il vous explique un petit peu ce qui s'est passé. Franchement, ça, c'est pas mal du tout.
Jérôme :
[21:58] Moi, je l'ai en anglais. Vous aussi ?
François :
[22:00] Ah non, moi, j'ai en français.
Jérôme :
[22:02] Pourtant, sur des mails français, ils me parlent anglais.
François :
[22:05] Moi, ils me parlent en français, mais peut-être qu'il faudrait que tu ailles dans les menus de l'iPhone.
Bruno :
[22:11] Mais ton interface de base, Jérôme, elle est en anglais ou en français ?
Jérôme :
[22:15] Non, non, elle est en français.
Bruno :
[22:17] OK.
Jérôme :
[22:18] Oui, c'est bizarre.
François :
[22:19] Oui, c'est bizarre. Et donc, voilà. Franchement, ça, c'est pas mal. Après, qu'est-ce que j'ai d'autre ? J'ai vu... Alors, il y a un truc aussi qui est arrivé sur les e-messages, ou d'une manière générale, sur tout ce qui est SMS, etc. Dès que vous recevez un SMS ou dès que vous êtes dans une discussion, au bout d'un moment, il vous propose une réponse. Au lieu de que vous la fassiez vous, il vous propose une réponse. Moi, je n'aime pas trop ça. Je préfère quand même personnaliser ma réponse. Enfin, voilà.
Jérôme :
[22:50] Moi, j'utilise ça déjà sur Gmail, sur ordinateur. Il y a un petit plugin, je ne sais plus comment il s'appelle, mais parfois qui te permet de générer des réponses avec ChatGPT. Et quelquefois, tu vois, quand tu fais des réponses un peu formelles ou sur des sujets je ne sais pas quoi techniques ou administratifs ou autres un peu compliqués ou que tu veux être poli, dire que telle ou telle chose ne t'intéresse pas en trois clics il te fait des réponses qui sont assez géniales quand même oui.
François :
[23:16] Non non ça c'est clair après il y a les photos donc la gomme magique waouh la gomme.
Jérôme :
[23:21] Magique c'est nouveau ça fait un siècle qu'il existe chez Android ouais ouais mais.
François :
[23:28] Là bon voilà enfin ils s'y mettent.
Jérôme :
[23:30] Vous voulez.
François :
[23:31] Voir la gomme magique ? regardez la gomme magique elle est là donc par exemple vous voyez cette petite souris là donc là tu nous montres une photo avec un ordi.
Jérôme :
[23:37] Avec une souris c'est fini.
François :
[23:39] J'enlève la petite souris tu griffonnes la souris et hop, Et là, qu'est-ce que je fais ?
Jérôme :
[23:44] Un gros pâté, t'as fait un gros pâté.
François :
[23:46] J'ai fait un gros pâté. Et puis, regardez la souris.
Jérôme :
[23:48] Ah, voilà. Il a gardé le fil. Bon, il y a le fil, là, toujours. Il a laissé le fil.
Bruno :
[23:52] Mais il est où, François, la souris ?
François :
[23:56] C'est le chat qui l'a mangé. Ça, et puis...
Jérôme :
[24:02] Donc ça, on pouvait déjà le faire avec des applis tierces.
François :
[24:04] Etc..
Jérôme :
[24:05] Bien sûr. Mais maintenant, c'est intégré dans le photo. Voilà.
François :
[24:09] Ça va faire peut-être du mal à des applications qui proposaient ça, si tu veux, dans leur business model. Il ne faut pas oublier qu'à chaque fois, Apple arrive et casse des business,
François :
[24:19] assez impressionnants. Il y a aussi un autre truc qui est amusant, mais bof, c'est les émojis générés par l'IA. Quand vous envoyez un petit message, un SMS, vous avez à côté de émojis, vous avez J-moji, je crois. C'est comme ça que ça s'appelle.
Jérôme :
[24:35] Ouais, J-moji.
François :
[24:37] Voilà, et vous, vous pouvez donc...
Jérôme :
[24:41] Moi, je m'en suis fait, regarde. Je le montre à la caméra.
François :
[24:44] Il est superbe.
Jérôme :
[24:44] Il est magnifique, non ? C'est un bonhomme. Donc, avec une cravate et avec un micro.
Bruno :
[24:49] Je pense que ça va devenir ta photo officielle.
Jérôme :
[24:52] C'est impressionnant.
François :
[24:55] Et donc, après, vous tapez, par exemple, un descriptif de ce que vous voulez dans l'emoji et vous dites, je ne sais pas, moi, je veux un petit requin avec des lunettes de soleil. Et puis, paf, vous avez un requin qui apparaît avec des lunettes de soleil, quoi. Le truc bouleversant. Qu'est-ce qu'il y a d'autre ? Mais en fait, j'ai l'impression qu'il y a deux… Je pense que c'est très riche, Apple Intelligence, et on s'en sert, on découvre de nouvelles fonctionnalités au fil de l'eau. Et c'est pour ça que, bon, là, moi, j'ai téléchargé il y a 24 heures, j'ai vu ces trucs-là, mais je pense qu'on va avoir d'autres surprises dans les semaines qui viennent.
Jérôme :
[25:32] Ben oui, parce que ce n'est pas une appli… Ouais, vas-y, Bruno.
Bruno :
[25:35] Non, mais j'allais dire, c'est pour ça que moi, ce que je répète depuis quelques mois maintenant, c'est que personnellement, j'ai hâte à la présentation de septembre prochain, où là, on va présenter le nouveau iPhone 2017 avec une Apple Intelligence qui fonctionne, qui a été testée et qui va là se retrouver dans plusieurs applications ou fonctionnalités du téléphone parce qu'on aura eu le temps de réfléchir à la chose. Là, j'ai l'impression qu'on l'a fait à la sauvette. Ce qui devait être formidable et changer, c'était un peu ce que, comme tu dis, François, le résumé des courriels. Ça devait être fait avec l'information, ça devait être fait avec les textos. Mais à un moment donné, ils ont vu que ça dérapait un peu. Alors, ils ont retiré cet angle-là. Évidemment, dans tes courriels, c'est plus restreint. Ça reste concentré. Donc, il y a moins de chances de dérapage. Mais moi, je leur donne encore quelques mois. J'ai l'impression qu'en septembre, et là, on va être avec quelque chose de plus solide. En attendant, vous l'avez dit, vous avez téléchargé la bêta. Vous êtes les bêta-testeurs.
Jérôme :
[26:41] Oui.
François :
[26:42] Non, mais c'est clair. Il faut jouer le jeu. C'est clair.
Bruno :
[26:45] Tout à fait.
François :
[26:46] Bon, nous, ça fait partie un petit peu de notre...
Bruno :
[26:49] Vous avez passé votre vie à bêta-tester.
François :
[26:51] Voilà, c'est ça. Et étant donné que c'est très attendu, c'est intéressant.
François :
[26:56] Est-ce qu'on le conseille ? Franchement, pour l'instant, restez sur 18.3.1. Pas si on était jusqu'au mois d'avril. Voilà, ça va vite arriver. Et comme ça, on essuie les plâtres à votre place. Ça, c'est cool.
Jérôme :
[27:10] Exactement. Donc, ça y est, nous, on a des iPhones qui chauffent. Mais en tout cas, je trouvais que ce n'était pas super rapide, et notamment sur Siri, parce que parfois, quand il ne sait pas répondre, aller chercher la réponse sur ChatGPT, à condition qu'on lui ait accordé, l'autorisation de se connecter à ChatGPT. Moi, j'ai fait un test tout à l'heure. Tu sais qu'on va partir bientôt à Barcelone pour le salon de la téléphonie mobile. Donc, voilà. Moi, j'aime bien toujours m'immerger un peu dans la culture locale. Donc, je lui ai demandé un petit peu de me parler de la différence entre le jambon serrano et le jambon ibérico. Tu vois ? Tu vois ? histoire d'avoir un peu de background avant d'attaquer le salon quoi tu vois de savoir un peu tu sais que Bruno.
François :
[27:53] L'une des obsessions de Jérôme c'est le.
Jérôme :
[27:55] Jambon le jambon espagnol oui et plus particulièrement le jambon ibérique et qui est quand même qui est une des dix merveilles du monde le jambon espagnol, il en perd il en perd c'est beau j'en peux plus tout.
François :
[28:09] À l'heure il va baver.
Jérôme :
[28:10] Sur le micro ça va être horrible mais tu sais qui coûte trop cher d'ailleurs c'est cavier le jour où t'en as marre.
François :
[28:16] De la tech le jour où t'en as marre de la.
Jérôme :
[28:18] Tech Je me lance dans le jambon.
François :
[28:19] Un podcast sur les jambons.
Jérôme :
[28:19] Voilà, pourquoi pas.
François :
[28:21] Tu sais ?
Jérôme :
[28:21] J'ai appris des trucs qui étaient pas mal. La différence entre le Serrano et l'Iberico, je ne vais pas rentrer dans le détail, ce n'est pas exactement le sujet. Mais en revanche, les réponses étaient vachement longues. Ouais, c'était super long. Et puis alors, pour des raisons que je n'ai pas comprises, du coup, Siri ne me parle plus, il m'écrit simplement. Il n'ose pas répondre. Mais Gérard, il en a marre. Non, c'est quand il interroge ChadGPT, il ne parle plus. Alors que moi, quand je discute directement avec ChadGPT, il me parle.
Bruno :
[28:45] Il n'y a pas la latence. Mais Jérôme, ce qu'il faut que tu fasses, quand tu vas nous laisser, c'est d'aller sur ChatGPT et d'utiliser, puisque tu as un abonnement, d'utiliser une de tes deep dive de recherche avec ChatGPT. Il va te donner 50 pages de recherche sur le sujet du jambon espagnol.
Jérôme :
[29:05] Exactement, le deep dive, la recherche profonde.
Bruno :
[29:08] Enfin, tu as du petit soeur à quelque chose pour toi.
Jérôme :
[29:11] J'aimerais bien faire une thèse sur le jambon espagnol et donc je vais lui demander de me la préparer.
Bruno :
[29:18] Nous l'attendons.
François :
[29:18] D'ailleurs, nous allons avec Jérôme approfondir cette thèse dès ce week-end.
Jérôme :
[29:23] Tu es d'accord.
François :
[29:23] Avant le Mobile World Congress, on va aller goûter quelques données pour notre personne, Jérôme, on peut le dire.
Jérôme :
[29:30] Exactement, on est prêt à tout tester. On teste les bêtas d'Apple et on va aussi tester les tapas et les jambons.
François :
[29:36] L'idée, c'est de nourrir, non pas nous, mais la communauté.
Jérôme :
[29:40] Oui, oui, et puis notre culture personnelle et tout.
Bruno :
[29:41] Notre soif de la connaissance.
François :
[29:44] Exactement.
Jérôme :
[29:44] Mais juste pour revenir sur Apple Intelligence, vous me direz ce que vous en pensez, mais je pense qu'une fois de plus, finalement, Apple nous montre qu'ils ne révolutionnent pas le truc. Ils vont intégrer des choses qui existent déjà, qu'on utilise déjà avec des outils divers et variés. Simplement là, évidemment, la force, c'est que ce sera hyper facile à utiliser pour tout le monde parce que ce sera directement au niveau du système d'exploitation, donc de l'iPhone, etc. Mais avec quand même cette limite que j'évoquais au début, qui est que ça reste réservé aux applications Apple. Et typiquement, le résumé des mails, comme le résumé aussi peut aussi te résumer des articles, des pages web, ça ne marche que sur l'appli email d'Apple, ça ne marche que sur Safari. Moi, sur Chrome, je n'ai pas les résumés. Donc, on retombe toujours dans les mêmes silos.
Bruno :
[30:34] Jérôme, c'est une question de temps. Tu le sais bien que l'Europe va réglementer.
François :
[30:39] Ah ! Bien sûr, on va arriver avec nos grands chevaux. Il y avait aussi un truc qui m'a choqué. C'est que ce résumé de mail, je le trouve très sympa. Franchement, c'est très agréable. Mais ça donne un coup de vieux à mon Outlook. parce que, en fait, Outlook n'a pas cette fonctionnalité. Rappelons qu'Outlook, c'est Microsoft, que Microsoft, c'est aussi OpenAI, etc. Et je trouve que, mine de rien, on arrive aussi à un moment où tout le monde cherche son modèle économique. Tu l'as, mais ça coûte 30 euros par mois.
Jérôme :
[31:15] Donc, en fait, oui, tu l'as pas.
François :
[31:17] Et là, Apple le propose gratuitement, ce service. Et tu te dis, Microsoft et Outlook, qui sont un peu à la ramasse, quoi. Je veux dire, là encore, c'est en démocratisant de nouveaux services qu'on va se rendre compte que des services payants ne le méritent pas, tu vois. Ecopilote à 30 euros par mois, c'est impossible, c'est débile. Et je pense que Microsoft va commencer...
Bruno :
[31:43] Garde quand même en tête que les gens qui vont utiliser Apple Intelligent vont quand même avoir fait une mise de fond de quoi, le 1 500, 1 600 euros pour avoir l'appareil. Alors, de leur donner accès à ça, qui est essentiellement un incitatif à acheter des nouveaux appareils, je pense que c'est la moindre des choses de leur offrir le service graphiquement. Tandis qu'avec Microsoft, et puis je ne veux pas défendre Microsoft, mais Microsoft, tu peux installer Windows. Tu dois presque, par défaut, utiliser Windows 11 sur les nouveaux ordinateurs, mais ils ne touchent pas un rond sur l'ordinateur. Ils touchent sur le OS et puis les services qu'ils offrent après. Alors, elle est là la nuance qui est importante au niveau du modèle économique.
François :
[32:27] Tu as raison, mais typiquement moi j'ai Outlook au sein de l'entreprise de BFM, tu vois donc c'est un sujet, en fait c'est un service qu'on paye, parce que Office 365 ça coûte de l'argent, tu vois, c'est pas gratuit et à partir du moment où je pense que ça va devenir ce résumé de mail une commodité tu vois, ça va pas être une option payante c'est pas possible, ça peut pas rester comme ça tu vois, donc tu as raison quand il y a un modèle totalement gratuit avec Windows, soit. Mais typiquement, moi, j'utilise en tant qu'employé salarié un Office 365 qui coûte cher à l'entreprise. Il faut qu'il rajoute encore pour avoir ce service-là.
Bruno :
[33:08] Mais sur la dernière déclinaison, en tout cas, tu pourrais peut-être vérifier avec les gens des TI, mais sur les dernières versions entreprise, si je ne me trompe pas, ils ont haussé le montant de la licence pour inclure le copilote. Là, à savoir, est-ce qu'ils roulent sur le moment? Il faudra voir de ce qu'on a.
François :
[33:26] En tout cas, nous, on a Office, tu sais, avec Office 365, avec les mails, avec Word, Excel, tous ces trucs-là qui sont compris, en fait, pour chaque collaborateur. Mais je n'ai pas vu, alors peut-être, sauf erreur de ma part, je n'ai pas vu une fonctionnalité simple de résumé de mail, tu vois. Et crois-moi...
Bruno :
[33:46] Tu le verrais, parce que ce serait la première chose qui se saurait dans le visage. Si Microsoft en donne ça, ben oui.
François :
[33:52] Et comme vous, je reçois beaucoup de mails et franchement, c'est très pratique, tu vois. Si on pouvait avoir un truc, même encore plus fin que ça, c'est que toutes les deux ou trois heures, tu as un résumé de tous les mails qui t'arrivent, tu vois, en disant, bah tiens, Bruno a une coupure de courant, il est en retard, machin. Jérôme Colombin a commandé trois kilos de jambon, machin.
Jérôme :
[34:13] Trois kilos, j'aimerais bien, vu le prix du patiné gras.
François :
[34:16] Oui, c'est vrai.
Bruno :
[34:17] Mais tu as vu, François, ça, ça va arriver incessamment sous peu avec le nouveau EOS d'Apple au niveau des notifications. Et ça, je trouve ça intéressant. Il va se mettre à gérer ton système de notifications. Et donc, ton livreur Hubert que tu attends avec ton lunch, il va passer au-dessus de la promo d'un commerce que tu suis. Et ça, je trouve ça intéressant.
François :
[34:44] On est d'accord.
Jérôme :
[34:46] Moi, ça me fait penser à un truc. Est-ce que quand même, avec ces outils qu'on utilise de plus en plus et que du coup, comme tu dis, en plus maintenant, ça va devenir des commodités, donc ça va être vraiment généralisé. Vous n'avez pas l'impression un peu quand même de tomber dans ce problème qu'on évoque depuis longtemps qui est qu'on va de moins en moins fonctionner notre cerveau pour un certain nombre de choses.
François :
[35:15] Mais tu sais, d'une manière générale, la tech, Jérôme, c'est ton...
Jérôme :
[35:19] Oui, j'enfonce des portes ouvertes, c'est ça que tu...
François :
[35:21] Non, non, non, c'est intéressant parce que je me suis posé la question il y a une semaine. Et je me suis fait cette même réflexion. J'étais dans un Uber, et le gars a lancé son Waze alors que, si tu veux, il n'y avait pas de raison. C'était vraiment un point A, un point B. il n'y avait pas de...
Jérôme :
[35:40] Moi, je fais ça tout le temps.
François :
[35:42] Oui, mais c'est de la systana quasi.
Jérôme :
[35:46] Non, parce que Waze, je ne suis pas d'accord. Waze, moi, je fais ça même pour des petites distances, des chemins que je connais très bien. Mais pourquoi ? Parce que Waze a des informations que je n'ai pas, qui sont les infotrafiques. C'est-à-dire qu'une route que tu connais bien, il se peut que ce jour-là, à ce moment-là, elle soit embouteillée. Et ça, Waze le sait. Donc, c'est quand même ça qui est intéressant. Alors, après, l'exemple que tu donnes n'est pas pour autant. Il y a plein de situations où ça nous arrive tous. Mais moi, je vois qu'avec l'IA générative, quand même, de plus en plus, je ne vais jamais commencer un courrier ou commencer à travailler sur je ne sais pas quoi, un article, un truc professionnel ou autre, sans passer par ChatGPT. Parce que je me dis, avec lui, avec ChatGPT, au moins, je n'oublierai rien. Mais c'est aussi parce que ça va me faciliter la tâche. Il va aller chercher les mots dont j'aurai besoin et j'aurai même plus besoin. Jusqu'à présent, je ne me débrouillais pas trop pour écrire des lettres, des choses, des demandes officielles, des trucs administratifs, des CV ou autre. Je n'étais pas trop mauvais. Des lettres de motivation, par exemple. Tu vois, tu aides les enfants à écrire leurs lettres de motivation pour la fac ou je ne sais où. Je n'étais pas trop mauvais à cet exercice-là, mais aujourd'hui, je délègue. Tout de suite, premier réflexe, hop, tchadjipiti. Et c'est terrible parce que c'est un entraînement cérébral qu'on va perdre petit à petit, en fait.
Bruno :
[37:05] Mais Jérôme, ce dont tu parles, c'est l'apparice cognitive. Oui, c'est ça.
Jérôme :
[37:10] Le mot est joli.
Bruno :
[37:11] C'est apparu avec l'Internet, bon, vous, même avant avec le Minitel. Mais moi, je me souviens, avant l'arrivée de l'Internet en Amérique du Nord, on avait encore des grands bottins téléphoniques et on cherchait. le B.A.B. du journalisme c'était d'avoir un bottin téléphoné pour trouver un numéro de téléphone pour avoir un invité que tu voulais avoir et après tu avais un carnet et puis tu avais des métiers.
François :
[37:35] Qui n'existent plus.
Bruno :
[37:37] Les documentalistes dans le journalisme mais donc c'est ça alors la paresse cognitive, elle est arrivée avec l'internet mais c'est sûr qu'elle est décuplée avec l'IA parce que le syndrome de la page dense, ça n'existe plus l'IA va te faire un document martyre sur lequel après tu peux biffer, tu peux changer, tu peux adapter, tu peux tout enlever si tu veux, mais il y a quelque chose qui est là, il y a un premier raisonnement qui est là, passer la requête, on s'entend, il y a un premier raisonnement important qui est là et qui t'évite d'avoir à apporter une grande réflexion. Après, si tu veux adapter ton document, peu importe que ce soit un texte ou une image ou une vidéo, ben là, toi, tu vas avoir une réflexion, un regard critique par rapport à ce qui a été donné, c'est sûr qu'il y a une partie de à la démarche intellectuelle qui est en train de s'effacer de nos vies.
François :
[38:25] Mais bien sûr, prenons l'exemple de la mémorisation des numéros de téléphone. C'est un exemple tout bête. Mais rappelez-vous, il y a 20 ans, 25 ans, on connaissait 20, 30, 40 numéros de téléphone de nos proches par cœur parce qu'on n'avait pas de carnet forcément, parce que c'était plus pratique et c'était un moyen mnémotechnique de gagner du temps. Maintenant, je vous défie à tous les deux de connaître dix numéros par cœur. Aujourd'hui, avec notre téléphone, on a cette paresse intellectuelle où on ne retient plus les numéros de téléphone. Alors peut-être, oui, nos proches. Moi, je me souviens de celui de Jérôme parce que je ne sais pas pourquoi je l'ai tellement tapé que je m'en souviens. Mais il y a aussi un tatouage sur ton drôle. Oui, c'est vrai. J'ai un tatouage. Mais typiquement, avant, on se souvenait naturellement des numéros de téléphones.
Jérôme :
[39:19] Oui, mais tu vois, ça c'est vrai, bien sûr, ce que tu dis. Et moi, mon arrière-grand-mère connaissait tous les départements français et toutes les préfectures de France. Ça s'est perdu, même à la génération de mes parents. Mais c'était que de la mémoire, ça. C'était du stockage, en fait. Ce n'était pas du raisonnement, ce n'était pas de la construction intellectuelle. Et avec l'IA générative, c'est vraiment du travail intellectuel que tu délègues complètement. Tu as des phrases à faire, tu veux aligner des idées, tu veux structurer un propos, tu ne te donnes même plus la peine de le faire. Tu vas corriger ce que va faire l'IA. Alors, il faut pouvoir corriger après. Et je pense que… Oui.
François :
[40:02] Il faut avoir le talent créatif de corriger.
Jérôme :
[40:04] Et puis, on est d'une génération où, comme on sait le faire en vrai, on peut corriger l'IA. Mais les générations qui nous suivent, qui, dès le départ, vont demander à l'IA de travailler pour elles, je pense que là, vraiment, ça va être une catastrophe, ce truc-là.
François :
[40:19] Non, non, mais tu as raison. Il faudrait, à ce moment-là, qu'il y ait des pannes de courant, comme je disais, régulièrement.
Jérôme :
[40:24] Exactement. Bon, ce n'est pas revenu encore, du courant, là ?
Bruno :
[40:28] Non.
Jérôme :
[40:28] Bon.
Bruno :
[40:29] Et je pense qu'on peut peut-être chercher une commandite de l'EDF ou quelque chose comme ça.
Jérôme :
[40:33] En tout cas, écoute, ça a l'air bien étudié ton truc, parce qu'il faut dire que Bruno nous a envoyé par WhatsApp la carte de son quartier avec le schéma exact du secteur qui était impacté, c'est ça?
Bruno :
[40:47] Ça, il faut saluer le savoir-faire de Hydro-Kédec. Ça fait des années que ça existe, c'est dans l'implication, et c'est infopan, et donc en temps réel, ça te permet de savoir où il y a des pannes d'électricité à travers le Québec, et lorsqu'il y a une panne, ça te permet de savoir où ils sont rendus dans la résolution de la panne.
Jérôme :
[41:06] Ça existe aussi en France. Ça existe aussi en France. Je crois qu'il y a une appli EDF et je crois qu'il y a une appli Enedis aussi qui fait ça. Mais la carte, je ne connaissais pas. Non, mais bien sûr.
François :
[41:18] Ce n'est pas aussi bien que vous, forcément.
Bruno :
[41:20] Un jour, ça...
Jérôme :
[41:21] Bref, ce n'est pas revenu. Sur la carte, on voit que tu n'as pas de bol parce que tu es vraiment à la limite. À cinq mètres près, tu avais encore du courant. Si tu habites de l'autre côté de la rue, c'est ballot. Tu ne peux pas aller faire le podcast chez tes voisins, non ?
Bruno :
[41:37] Non, non.
François :
[41:38] Il fait froid en ce moment ?
Bruno :
[41:39] Non, ça fait deux semaines qu'on était à moins 20 et là, on est par autour du zéro. Mais tu vois, Montréal, qui a vécu une tempête de 75 cm, ben là, la moitié de la ville n'est pas encore déneigée.
Jérôme :
[41:55] Wow!
Bruno :
[41:56] Ça fait plus qu'une semaine.
Jérôme :
[41:57] Mais vous, ça ne vous fait pas peur. On envoie les chasse-neiges, tout le monde a des pelles.
Bruno :
[42:03] On fait du ski de pont, on fait la raquette.
Jérôme :
[42:06] D'accord.
Bruno :
[42:07] On sort le chien, on sort le traîneau.
Jérôme :
[42:11] Je me souviens...
François :
[42:12] On sort les chiens.
Jérôme :
[42:13] C'est vrai que c'est impressionnant. Moi, je me souviens d'un séjour à Montréal. il y a quelques années.
Bruno :
[42:17] Oui, je me souviens de t'avoir croisé avec ton gros Canada Goose.
Jérôme :
[42:21] Ah ouais, t'es obligé d'avoir une parka, un machin sur la tête, et puis quand tu pars faire des courses, tu marches sur le trottoir, mais en fait le trottoir c'est un sillon avec des comment on appelle ça, des monticules de neige de part et d'autre, et puis tu baisses la tête parce que tu ne peux pas, sinon tu te prends tout dans la figure. C'est roots.
Bruno :
[42:44] C'est une journée de Montréalais, c'est faux.
Jérôme :
[42:47] Ouais, ouais, magnifique. C'est pour ça que vous vivez en souterre, d'ailleurs.
Bruno :
[42:50] Ben oui.
Jérôme :
[42:53] Voilà, il y a des souterrains, les trucs comme ça. Bon, enfin bref, je vais éviter les blagues géopolitiques. Bon, les amis, allez, il ne nous reste pas très très longtemps. Je voulais qu'on parle d'un anniversaire, de deux anniversaires, d'un double anniversaire. Et c'est pas rien, parce que c'est des 20 ans, à la fois de YouTube et de Google Maps. Et donc, comme je le disais au début, c'est des trucs que ça nous parle. On les a vus tout petits, ces bébés-là.
Bruno :
[43:22] Mais permettez-moi de commencer en disant que l'anniversaire de YouTube, c'est un peu aussi votre anniversaire. À vous deux.
Jérôme :
[43:32] Ouais, c'est vrai. C'est ce que François a rappelé avant qu'on commence l'émission. YouTube, on a démarré la chaîne techno, etc., au début de YouTube, en fait.
François :
[43:41] C'était quoi, 2006, 2007.
Jérôme :
[43:43] Je crois ? Ouais, ouais, ouais.
François :
[43:46] C'est vrai que, comment dirais-je, quand on a découvert ce produit YouTube à l'époque et qui était d'une simplicité déjà désarmante. Très facilement, on pouvait uploader une vidéo. En plus, nous, avec Jérôme, on faisait des vidéos avec je me souviens, le N95 de Nokia.
Bruno :
[44:06] Ah oui !
François :
[44:07] Et pas encore l'iPhone. Et c'était un capteur. Voilà, il y avait un capteur 5 mégapixels. Je crois que c'était un des premiers qui permettait de faire des vidéos. Voilà, et on faisait des vidéos avec un son dégueulasse, enfin, luminosité catastrophique, mais ça nous faisait rigolier.
Bruno :
[44:24] Oui, mais c'était du jamais vu à l'époque.
François :
[44:26] Non, mais c'est vrai. C'est vrai. Et franchement, nous, quand on a on a, comment dirais-je, on a pris cet outil YouTube, on s'en est après servi à fond et, on était très heureux parce qu'on voyait notre communauté qui grossissait à une vitesse folle. Et puis tout de suite, enfin, le succès de YouTube a été quasi instantané. C'est-à-dire que dès que c'est arrivé, tout le monde allait sur YouTube. Au début, il y avait des Limoges aussi. il y avait Dailymotion, mais Dailymotion était... Il y avait une compétition à l'époque.
Bruno :
[45:00] Il y avait un problème à la interface. Il y avait Google derrière YouTube.
François :
[45:04] Et nous, on a posté je ne sais pas combien de vidéos, Jérôme, sur YouTube pendant toutes ces années, de la chaîne Techno. Et ça a été pour nous, ça a été un outil formidable. Vraiment. Si on a pu faire la chaîne Techno, si on a pu après faire plein de choses, Jérôme et moi, c'est grâce à YouTube, parce que c'était formidable, formidable. On faisait des lives, après on avait été les premiers à faire des lives au début des... C'était, je pense, début 2010, 12, quelque chose comme ça. On prenait l'antenne en direct, moi c'était mon obsession, je voulais absolument qu'on fasse des émissions en direct pour avoir les commentaires des internautes et tout, et c'était génial, c'était génial. Les Keynotes, les Keynotes Apple qu'on mettait en direct, c'était dingo quoi.
Jérôme :
[45:50] Et franchement, YouTube a été créé en 2005, mais ils ont lancé YouTube.fr en 2007. Donc, c'est vraiment au moment où nous, on a démarré.
François :
[45:59] Franchement, nous, on a été... Et l'une des premières vidéos qu'on avait faites, c'était... On était à New York, on avait acheté l'iPhone. Tu te souviens ?
Jérôme :
[46:08] Exactement, on était...
François :
[46:09] Non, mais c'est dingue. C'est parce que l'iPhone venait de sortir. Ça devait être à la rentrée 2007. je pense. Je me souviens très bien, on était un voyage de presse HP et on s'était, cassé du voyage HP pour aller courir à l'Apple Store.
Jérôme :
[46:26] Sur la 5ème avenue, ouais.
François :
[46:28] Et on avait fait la queue et tout, et on avait acheté un iPhone chacun. On était dingue. Enfin, on avait l'impression d'avoir un lingot d'or chacun, etc.
Jérôme :
[46:36] On avait filmé ça. On avait 12 ans, on était dans le métro, on se filmait avec le N95. On était excités comme des plus.
François :
[46:42] Dingue, dingue, dingue. Et puis après, on avait rapatrié cet iPhone qui ne marchait pas en France. Enfin, je ne sais pas si vous vous souvenez, mais il était loqué à l'époque. Parce que Steve Jobs avait eu de bonnes idées mais de mauvaises aussi. Ça ne marchait que chez un opérateur aux Etats-Unis. Il y avait un accord avec Orange. Il fallait le J-Breaké pour que ça marche. Il y avait une chance sur deux pour que ça ne marche pas. Enfin bref, c'était un bordel pas possible. Mais c'était incroyable. Vraiment une époque de dingue.
Jérôme :
[47:09] C'est bien ancien combattant tout ça.
François :
[47:12] Ouais, mais écoute, on l'a vécu. Qu'est-ce que je te dise ?
Jérôme :
[47:16] Moi, ce qui me fait réservoir, c'est qu'après, on a suivi tout le truc. Alors, YouTube a énormément évolué parce qu'au début, c'était les gens qui postaient leurs vidéos personnelles. Et puis, aujourd'hui, on voit ce que c'est devenu. Et entre temps, petit à petit, c'est semi-professionnalisé, l'époque où nous,
Jérôme :
[47:32] on faisait beaucoup de vidéos. Et puis, nous, on a pris de la bouteille. On est devenus plus âgés, etc. Et tu avais des petits jeunes qui tombaient sur nos vidéos, qui disaient, mais c'est qui ces vieux qui font de la vidéo ? Moi, j'avais envie de leur dire « Eh oh, mec, on était là avant toi ! » Donc, tu te calmes. Change de ton, s'il te plaît.
François :
[47:51] Mais tu vois, tu dis ça, mais franchement, avec le recul, on a eu beaucoup plus de commentaires positifs que des reculifs sur ce qu'on a fait. Et regarde tous ces Youtubers aujourd'hui qui, quand ils nous voient, nous disent « Merci, c'est grâce à vous, parce que je vous regardais quand j'étais petit et tout. » C'est trop cool, quoi.
Jérôme :
[48:10] Franchement, ça, c'est super. Mais François et Bruno, je sais que parmi les gens qui nous écoutent actuellement ou qui nous regardent d'ailleurs sur YouTube, il y en a beaucoup qui nous suivent depuis la chaîne Techno parce que moi, je reçois régulièrement des messages de gens qui nous connaissent depuis très longtemps. Je suis le premier. Oui, c'est vrai, Bruno.
François :
[48:30] C'est vrai que tu es un auditeur de la première heure.
Bruno :
[48:32] Oui, parce que j'avais beau connaître Jérôme de la radio, François, c'est comme ça que je l'ai découvert, en vous regardant, de façon abdonnée.
François :
[48:43] Oui, et puis il ne faut pas oublier un truc, c'est que YouTube nous permettait d'avoir tout de suite une audience mondiale. Même si on était francophone, si on est francophone, ça permettait de toucher des Québécois, des gens qui sont aussi en Afrique du Nord ou en Afrique tout court, tu vois. Donc, c'est vraiment... Et puis, tous les expatriés qui sont très nombreux. Moi, je reçois énormément de messages encore aujourd'hui de gens qui sont en Asie, un peu partout dans le monde, qui bossent, qui sont français, qui nous suivent. Parce qu'à l'époque, il n'y avait que YouTube, tu vois. Bon anniversaire à YouTube et encore merci YouTube !
Jérôme :
[49:19] Ça, c'est sûr qu'on dit merci YouTube. Et puis, au même moment, au même moment donc en février 2005 8 février 2005 c'était aussi l'apparition de la création de Google Maps alors ça bon on n'a pas posté beaucoup de vidéos sur Google Maps mais, mais en revanche c'est aussi un truc sur lequel on s'est jeté tout de suite je ne sais pas si vous vous souvenez c'était génial mais bon après Google Maps même s'il y avait une filiation parce que il y avait déjà des systèmes, de GPT PS, il y avait déjà... Et je ne me souviens plus, Google Earth, c'était arrivé avant ou après ?
Bruno :
[49:58] C'était après, ça.
François :
[50:00] C'était après.
Jérôme :
[50:00] Google Earth, c'était après, donc la map monde, le fait de pouvoir zoomer, etc. Oui, c'est ça.
Bruno :
[50:05] Mais c'est genre un ou deux ans après, c'est pas...
Jérôme :
[50:08] D'accord.
François :
[50:09] Mais ça, c'était Google Earth. On entend moins parler aujourd'hui, Google Earth.
Jérôme :
[50:13] Oui, parce qu'en plus, il est un peu intégré dans Google Maps, non, finalement? Parce que quand tu demandes la vue satellite.
Bruno :
[50:19] C'est ça. C'est ça qui permet maintenant à la grandeur de la planète de pouvoir zoomer. À un moment donné, quand vous zoomez sur un endroit, vous pouvez tomber ou vous pouvez demander de facto que ça soit toujours ça, plutôt que d'avoir la carte traditionnelle. Mais là, elle est complètement intégrée, mais elle existe aussi comme produit à côté. Mais c'est important de le dire, Jérôme, puis je suis content que tu le dises, parce qu'il y avait Google Maps qui était là, mais avant, il y a toute une génération, c'est un peu gros, mais il y a toutes des années où les gens ont utilisé les fameux GPS, les TomTom et compagnie qu'on installait dans nos voitures. Ça, ça a été la révolution, comparativement aux cartes qu'on utilisait. Parce que là, les gens ont commencé à se fier à un appareil qui leur indiquait le chemin. Et le transfert, la révolution, selon moi, ça a été, le GPS a été la révolution. Puis Google Mac a été une adaptation ou une évolution de l'innovation. Mais le choc, ça a été vraiment le petit bidule que tu as installé. D'ailleurs, c'est dommage que je ne fasse pas dans mon décor, parce que j'en ai un que je garde, mon dernier TomTom que j'avais acheté, et je le garde toujours pour me rappeler que ça a été ça aussi, la tête.
Jérôme :
[51:31] Oui, ça a été ça. Mais ça existe encore, TomTom, d'ailleurs.
Jérôme :
[51:34] C'est encore utilisé, des terminaux TomTom. Mais tant qu'à faire, tant qu'à jouer les anciens combattants, moi, je voudrais dire aussi que j'ai connu, avant les TomTom, c'est-à-dire avant les GPS graphiques, moi, le premier GPS... Non, pas la boussole, mais le premier système de navigation par GPS, que j'ai testé dans Paris c'était pas au fin fond de la pampa c'était avec que du texte tu mettais ton point de départ ton point d'arrivée et puis ils t'indiquaient les noms des rues et ils te disaient là faudra tourner à droite, là faudra tourner à gauche et puis t'essayais vaguement de suivre en conduisant mais c'était violent t'avais pas d'image c'était déjà génial en fait c'était la libéralisation de la technologie GPS, mais il n'y avait pas la cartographie qui allait avec.
François :
[52:23] Mais Google Maps, ce qui a tout accéléré, c'est que Google Maps est arrivé en même temps que les smartphones, finalement. 2005, l'iPhone 2007, et puis après Android. Et là, c'est là où tout s'est joué. C'est-à-dire qu'à partir du moment où Google Maps était sur le smartphone, c'était réglé, en fait. C'était réglé, tout le monde utilisait ça.
Bruno :
[52:45] La première génération du iPhone, il n'y avait pas de carte comme ça. Et je me souviens que la deuxième génération, ça arrivait, et là, ça avait été le bonheur pour tout le monde. Et tout le monde s'est mis à utiliser ça. Et c'est là où il y avait, tout le monde disait, oui, mais l'application d'Apple n'est pas au point. Celle de Google, elle est plus forte. Ah, bien, c'est sûr qu'elle n'était pas au point. Heureusement, ça s'est corrigé par la suite, mais quand même.
François :
[53:09] Oui, oui, c'est vrai. Mais enfin, voilà. Eh oui, le temps passe, messieurs.
Jérôme :
[53:14] Eh oui. Et il passe aussi même en temps réel, puisque ça fait 50 minutes qu'on se parle. Comme on a démarré un peu en retard à cause de Bruno, qui était privé d'électricité, mais on t'en veut pas.
Bruno :
[53:26] Et qui l'est toujours.
Jérôme :
[53:27] Et qui l'est toujours en plus. Il va falloir uploader tout ça. Bruno, on va t'exploser ton forfait 4G de 1000.
Bruno :
[53:35] Ça fait plaisir.
Jérôme :
[53:36] Non, mais je vais vous libérer, les amis. Je vais vous libérer. Je vais vous remercier une fois de plus d'avoir participé à ce grand débrief. François, on se voit très bientôt, puisqu'on se voit en réel à Barcelone. Ça y est, t'es tout prêt pour Barcelone ?
François :
[53:52] On va se voir autour d'une plâtrée de patanégras, non ?
Jérôme :
[53:56] C'est possible, j'espère. On va un peu travailler.
François :
[53:59] Oui, on va un peu bosser. Moi, je vais beaucoup bosser. Je vais faire deux tech and co, de quoi je m'aime depuis le Mobile World Congress, avec de super invités. Je vais recevoir, entre autres, le patron du GSMA.
Jérôme :
[54:12] Donc, l'organisateur du salon, c'est ça?
François :
[54:15] Oui.
Jérôme :
[54:16] Enfin, l'association des opérateurs.
François :
[54:18] Voilà. Et je pense que ça va être assez intéressant parce qu'il y a plein de sujets intéressants à évoquer avec.
Bruno :
[54:24] Tu leur demanderais s'ils pensent à changer leur nom. Parce que GSMA, ça commence à dater.
François :
[54:31] Ça commence un peu à dater.
Jérôme :
[54:33] GSMA, ça fait plus… Tiens, vous vous souvenez, tant qu'à faire… Oui.
François :
[54:36] Le GPRSMA, ils devraient appeler ça. C'est encore mieux.
Jérôme :
[54:43] Le salon s'appelait le 3GSM à l'époque au début le 3GSM c'était à Monaco, Non, c'était à Cannes. Non, c'était à Cannes. Au Palais des Festivals, là où il y a le Festival de Cannes, en fait.
François :
[54:57] Exactement.
Jérôme :
[54:57] Oui, c'était sympa, ce salon. Ça a beaucoup grossi. C'est vrai que moi, j'y serai aussi et j'ai repéré, il y a plein de trucs, il y a quand même pas
Jérôme :
[55:05] mal de trucs intéressants. C'est vrai que c'est un salon qui est assez B2B, assez professionnel, mais il y a quand même beaucoup de smartphones qui vont être annoncés. Je ne sais pas si la révolution, elle sera vraiment du côté des smartphones, parce qu'aujourd'hui, il y en a de moins en moins. L'année dernière, on parlait beaucoup de voitures. notamment c'était la voiture de Xiaomi qui avait fait l'attraction, qui avait fait le buzz et je ne sais pas si tu as regardé François mais les constructeurs, les nouveautés et tout c'est la quantité de produits et de marques chinoises en fait ça va être un salon, en très grande partie chinois cette année c'est fou hein on.
François :
[55:40] Vous racontera tout ça.
Jérôme :
[55:41] Ouais exactement comme le salon de l'auto mais c'est dingue, écoute juste anecdote justement moi hier soir je dînais avec une journaliste chinoise, une consoeur que j'ai fait intervenir plusieurs fois d'ailleurs dans le monde numérique et que je salue parce qu'elle nous écoute peut-être. Et on parlait justement de l'explosion de la tech chinoise. Et en même temps, elle me disait que la Chine se considère encore vraiment comme challenger à tout point de vue, pas seulement au niveau de la tech. On dit oui, le choc des puissances économiques, elle dit non, c'est pas vrai. Voilà, les États-Unis restent quand même en tête et la Chine est derrière. Et c'est ce qui fait aussi qu'il y a des choses qui ressemblent avec le positionnement européen aujourd'hui. Et là, je trouve, dans la tech, parce que qui aujourd'hui, par exemple, parle d'open source, qui aujourd'hui parle de collaboration internationale, qui aujourd'hui parle... C'est la Chine et l'Europe. C'est typiquement un discours de challenger, quoi. Enfin bref, fin de la parenthèse. Donc rendez-vous au Mobile World Congress de Barcelone, à suivre évidemment dans Tech & Co, la quotidienne sur BFM Business, avec François Sorel ici présent.
François :
[56:54] Tu seras d'ailleurs dans le débrief.
Jérôme :
[56:55] Et je serai dans le débrief, qui sera diffusé quand lundi soir ?
François :
[56:58] Le mardi, je crois.
Jérôme :
[57:01] Et puis c'est à suivre évidemment aussi sur Monde Numérique, parce que j'y serai en audio et aussi en vidéo. Je vous préparerai une petite vidéo pour la fin de la semaine, comme j'avais fait pour le CES de Las Vegas et je sais que ça plaît beaucoup. Et puis Bruno, on en parlera ensemble. Tu ne seras pas avec nous, on va déplorer ton appareil.
Bruno :
[57:20] Je regarderai les conférences de chez moi.
Jérôme :
[57:23] On t'enverra des photos de Patanegra et puis on se parlera sans doute, on débriefera ça ensemble. Mais c'est vraiment bien de Patanegra. Voilà, merci, merci.
François :
[57:34] Il va falloir lancer un podcast là-dessus, Jérôme.
Jérôme :
[57:37] Oui, quand on sera très vieux, tu sais, on en aura marre de parler de tech et on parlera quand on en aura marre de lire on.
François :
[57:44] Se fera des dégustations de pâte à négra en.
Jérôme :
[57:45] Direct moi je pense qu'on pourrait monter une chaîne barbecue pâte à négra le coeur de notre expertise ce serait le barbecue et le bon truc bien bourrin bien franchouillard, bien masculiniste bien masculiniste comme il faut on.
François :
[58:03] Aura Marc Zuckerberg.
Jérôme :
[58:05] Le jambon c'est pas particulièrement masculin Non.
François :
[58:08] Non, non, non.
Jérôme :
[58:10] Bon, voilà. Merci de nous suivre, merci de nous écouter, merci de nous regarder et puis merci à vous, François Sorel, Bruno Guglielminetti d'avoir été là et on se dit pour tous les trois, rendez-vous le mois prochain et puis sinon, séparément, bien sûr, au quotidien sur nos médias respectifs. Ciao, bye, bye.
François :
[58:24] Salut à tous.
Bruno :
[58:25] Bye.
Jérôme :
[58:27] Le grand débrief de Monde Numérique vous était proposé en partenariat avec FreePro, le meilleur de free pour les entreprises.