[Edito] Demain, tous avatarisés ?
08 novembre 202403:59

[Edito] Demain, tous avatarisés ?

Allons-nous être de plus en plus confrontés à des avatars ? Aurons-nous bientôt notre propre avatar ? Cette réalité qui approche à grands pas soulève de nombreuses questions.

Et si vous vous faisiez représenter par un avatar lors de réunions ennuyeuses ? Début octobre, un Américain à la recherche d'un emploi a passé un entretien d'embauche et s’est retrouvé face à un avatar animé par intelligence artificielle. Il n’a pas aimé. Pourtant, autant s’y préparer, car l'avatarisation croissante des relations humaines devient une réalité. Cela présente des avantages, comme la possibilité de se faire représenter à de réunions où notre présence réelle n’est pas indispensable. Mais cela soulève aussi un paquet de questions éthiques, notamment quant à l'authenticité des échanges et à la déshumanisation des relations. On pourrait aussi parler des risques de piratage. Quoi qu’il en soit, tenez-vous prêt car cela va arriver !


Début octobre, un américain du nom de Jack Ryan a vécu une expérience troublante.

Convoqué pour un entretien d'embauche en visioconférence, il n'a pas été accueilli par un recruteur humain, mais par un avatar animé par l'intelligence artificielle.

Une jeune femme virtuelle qui lui a posé des questions, qui l'a écouté, répondrait et exposait ses motivations.

Alors c'est une solution développée par un startup australien du nom de Fergo et qui est utilisé par certaines entreprises.

La société explique que cela permet de faire une sélection parmi les candidats plus rapidement et en se basant sur des critères objectifs, plus objectifs que si c'était un recruteur humain en analysant les réponses et les réactions du candidat car la machine peut détecter les sourires, les intonations de voix, etc.

Sauf que, le jeune homme en question, Jack Ryan, lui n'a pas du tout apprécié.

Il s'est confié sur X et en expliquant qu'il s'est senti déstabilisé et qu'il déplorait cette déshumanisation de la rencontre.

Alors c'est une affaire qui n'est pas la première du genre car des expérimentations ont déjà eu lieu il y a plusieurs années et ça pose une vraie question.

Allons-nous être de plus en plus confrontés à des avatars.

Des avatars pour le recrutement mais aussi demain et même déjà aujourd'hui des intelligences artificielles ultra réalistes qui répondront au téléphone ou qui nous appelleront par exemple pour du démarchage commercial.

Jusqu'où ira donc cette avatarisation des relations humaines ?

Et bien sans doute très loin car on va pouvoir aussi créer son propre avatar, c'est ce que propose par exemple la société Heijen se faire représenter par son avatar pour des réunions en visioconférence.

Ça présente des avantages, on peut programmer des réponses, automatiser des prises de parole pour par exemple faire autre chose ou dormir tout simplement en cas de décalage horaire.

Demain nous aurons donc peut-être chacun notre avatar, nos avatars.

Mais du coup qu'est-ce qui nous empêchera d'envoyer un avatar à un entretien non-bauche ?

Et sur quoi l'avatar recruteur se basera-t-il pour juger de l'avatar candidat ?

On n'en est pas encore là.

Le fait est que l'avatarisation peut présenter des avantages pour par exemple des gens qui sont peu à l'aise avec la prise de parole mais ça soulève bien sûr de nombreuses questions.

D'abord est-ce qu'un avatar peut vraiment transmettre notre personnalité, notre sensibilité, nos valeurs car il faudra que l'avatar soit fidèle à nous-mêmes ou au contraire complètement différent.

Il existe déjà des applications pour savatariser comme par exemple Charactère AI qui a fait beaucoup parler d'elle récemment, cette application qui a permis notamment de créer.

Il y a à partir d'une jeune fille décédée ce qui a fait évidemment un scandale.

Et puis il y a même des applications de rencontres sous forme d'avatar comme Nevermete ou Planet Theta.

L'inconvénient c'est bien sûr le risque de perte d'authenticité et d'une certaine désincarnation, c'est le moins qu'on puisse dire, des échanges entre être humains.

Par ailleurs cette dépendance aux avatars pose des questions éthiques.

Est-ce qu'on a le droit de déléguer sa personnalité dans une créature virtuelle ?

Est-ce qu'on pourra déléguer nos émotions, notre sincérité, etc.

En étendant l'usage des avatars, on peut également craindre une forme de standardisation des comportements si tout le monde se met à utiliser des avatars par exemple pré-configurés pour être poli, lisse, sans eccentricité, quelle place restera-t-il pour l'authenticité ?

Et puis bien sûr il y a des risques de manipulation par du piratage, par l'utilisation de deepfake, etc.

C'est donc clairement un outil à double tranchant comme d'habitude en matière de tech, mais autant s'y préparer car croyez moi ça va arriver.

Salut à demain !

[Musique] ...

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