[Edito] A quoi vont servir les milliards d'OpenAI ?
04 octobre 202404:19

[Edito] A quoi vont servir les milliards d'OpenAI ?

OpenAI réalise une levée de fonds historique de 6,6 milliards de dollars. Un joli coup signé Sam Altman, le PDG. Mais pourquoi tout cet argent ? 

Par ici les gros sous !

Cette levée de fonds valorise OpenAI à 157 milliards de dollars et positionne l'entreprise parmi les plus grandes au monde. Pourquoi tant d'argent ? D'abord, pour faire face à des pertes financières déjà colossales de 5 milliards de dollars. Mais surtout pour financer le "Minotaure" qu'est l'IA, gigantesque dévoreuse d'argent. Pour autant, cette levée de fonds ne suffira pas puisque des augmentations de prix significatifs pour ses utilisateurs sont déjà évoquées. Après une année de turbulences, où va OpenAI sous la houlette de Sam Altman ?


Jérôme Colombain:
[0:03] Pari gagné pour Sam Altman, en tout cas en apparence. Et oui, c'est l'une des plus grosses levées de fonds de l'histoire de la tech que vient de réaliser le jeune patron de la startup OpenAI. Un ticket de quelque 6,6 milliards de dollars. Une levée de fonds qui valorise désormais l'entreprise californienne à environ 157 milliards de dollars. Et voilà comment l'ex-petite organisation non lucrative de la Silicon Valley se retrouve aujourd'hui propulsée au rang de troisième plus grosse entreprise non cotée du monde derrière SpaceX, d'Elon Musk et le chinois ByteDance, maison mère de TikTok. Alors 6,6 milliards de dollars tout frais, qui proviennent notamment de Microsoft, de Nvidia, de SoftBank ou encore du fonds d'Abu Dhabi MGX, voilà, pourrait-on dire, de quoi renflouer les caisses.

Jérôme Colombain:
[0:53] Ça faisait des mois que Sam Altman se démenait comme un beau diable pour tenter de collecter ses fonds. Paris gagné donc, mais à quel prix ? Car il y a quand même comme un air de crise qui entoure OpenAI depuis plus d'un an. Crise de croissance, crise d'identité.

Jérôme Colombain:
[1:07] Depuis le lancement commercial de ChatGPT en novembre 2022, il s'est passé tellement de choses. D'abord, tous ces départs sur fond de psychodrames. Il y a Sudskever, tout d'abord, que personne ne connaissait il y a encore quelques mois. Le directeur scientifique qui a claqué la porte avec fracas pour aller créer un concurrent de ChatGPT plus gentil, qui lui respectera l'être humain. Et puis plus récemment, le départ de la patronne de la tech, la CTO Mira Murati. Le départ également, puis le retour en moins de 24 heures l'année dernière de Sam Altman lui-même, on s'en souvient. Ça fait quand même un peu désordre tout ça. C'est la preuve en tout cas qu'OpenAI fait sa mue. Change de cap et abandonne peu à peu son statut de tête chercheuse de l'intelligence artificielle pour devenir peu à peu une machine de guerre prête à tout pour maintenir son avance. Le problème, tous les médias en parlent en ce moment, c'est que les caisses

Jérôme Colombain:
[1:59] d'OpenAI se vident aussi vite qu'elles se remplissent. 5 milliards de dollars de pertes. Et oui, il y a un problème, un gros problème. L'IA est un gouffre, un gouffre énergétique déjà, et un gouffre financier. Il faut toujours plus de puissance informatique, toujours plus de super cartes graphiques, de super data centers, de super puissance de calcul pour entraîner les modèles d'IA de la famille ChatGPT et puis aussi répondre aux millions de questions à la minute que lui posent ces 200 millions d'utilisateurs actifs hebdomadaires.

Jérôme Colombain:
[2:33] Du coup, cette nouvelle bouffée d'oxygène financier, qui ne sera sans doute pas la dernière, devrait alléger un petit peu le problème. Mais ça ne va pas suffire. Et les utilisateurs aussi devront mettre la main au porte-monnaie. Sam Altman l'a dit, les tarifs vont augmenter. Le prix de ChatGPT devrait passer déjà de 20 à 22 dollars d'ici la fin de l'année. Et même à 44 dollars, le double, 44 dollars par mois l'année prochaine.

Jérôme Colombain:
[3:00] OpenEA, il y a un problème. L'IA est l'une de ces nouvelles industries du numérique qui ont le plus besoin d'argent. Or, OpenEA et son problème, c'est que ce n'est pas Google ni Microsoft. Il n'a aucune autre source de revenus que l'IA elle-même. Pas de logiciels bureautiques à vendre à travers le monde, pas de produits high-tech, pas de rentes sur lesquelles s'appuyer. Il faut donc du cash, du cash, du cash et encore du cash pour faire tourner la machine IA. Voilà donc comment le jeune Sam Altman est devenu en quelques mois une nouvelle

Jérôme Colombain:
[3:29] icône de la Silicon Valley, elle est détestée par les uns, adulée par les autres. Et oui, est-il le fossoyeur d'une noble cause, celle de l'open AI d'avant, cet organisme de recherche caritatif quasiment, qui n'avait pour seul mantra que le bonheur de l'humanité ? Ou bien est-il ce visionnaire, ce Steve Jobs de l'IA, pas franchement sympathique, parce qu'il a peut-être compris avant tout le monde que les bons sentiments ne font pas le poids face aux besoins réels pour nourrir le Minotaur, en espérant que celui-ci rende un jour à l'humanité tout ce qu'on fait pour lui aujourd'hui. Bref, Sam Altman doit avoir des nuits un peu agitées, mais maintenant, il va pouvoir dormir un peu, et nous, continuer à discuter avec Chadjipiti. Salut, à demain.

IA,informatique,innovation,technologies,Actualité,numérique,Tech news,high tech,actu tech,openai,ChatGPT,Actualités Tech,actu high-tech,