TikTok officiellement banni des Etats-Unis, Zuckerberg en plein virage masculiniste, multiplication des appels à quitter X... Les réseaux sociaux sont-ils en pleine crise ?
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Tandis que Donald Trump devient officiellement, ce lundi, le 47ème président des Etats-Unis, on assiste à une véritable tectonique des plaques du côté des réseaux sociaux.
Dimanche 19 janvier, l’application chinoise Tiktok a disparu des stores américains, conformément aux réquisitions des autorités. Toutefois, un sauvetage, même partiel, se profile et la plateforme a déjà annoncé son retour prochain, grâce à une intervention de Donald Trump. En attendant, des tiktokeurs américains se réfugient sur une autre plateforme - chinoise ! - baptisée Red Note.
Pendant ce temps, en France, des appels à quitter X se multiplient mais l’exode massif parait encore bien loin.
De son côté, Mark Zuckerberg réaffirme son nouveau positionnement, à la fois pour ses plateformes et pour lui-même. Est-il en pleine crise de la quarantaine ?
On discute de tout cela dans le Debrief Transatlantique, avec mon camarade Bruno Guglielminetti.
Transcription :
Bruno :
[0:01] Jérôme Colombian à Paris, salut.
Jérôme :
[0:03] Salut Bruno Guglielminetti à Montréal.
Bruno :
[0:06] Heureux de vous retrouver mon cher, même si on est à distance.
Jérôme :
[0:10] Bon dis-moi Bruno, cette semaine c'est encore les réseaux sociaux qui font la une.
Bruno :
[0:15] Il y a évidemment cette révolution Mark Zuckerberg. J'ai l'impression qu'il est en train de se taper fort la crise de la quarantaine. Et puis il y a aussi toute cette histoire de TikTok. Le fait que ça soit, en tout cas on est dans un scénario de bannissement aux États-Unis. mais parallèlement, il y a comme un mouvement des plaques tectoniques de réseaux sociaux et c'est assez intéressant à regarder là. Alors d'abord, Jérôme, si je te lançais sur la crise de la quarantaine de Mark Zuckerberg, comment tu es en train de voir ça, toi?
Jérôme :
[0:43] C'est amusant que tu le présentes comme ça et je pense que c'est assez pertinent parce qu'effectivement, on sent qu'il y a des raisons quasi personnelles. Ce garçon maintenant fait du sport de combat, du MMA et on a l'impression qu'il veut faire du management MMA dans son entreprise. Il veut remettre plus de masculinité bon voilà est-ce que c'est, simplement une posture vis-à-vis du nouveau président élu pour s'attirer les bonnes grâces de Donald Trump ou bien effectivement est-ce que ça va avec son look son changement de je sais pas qui sert quoi est-ce que c'est vraiment lui une évolution une maturité enfin un changement de mentalité ça va aussi avec son changement de look quand il est plus long.
Bruno :
[1:29] Frisé. C'est pour ça que moi, je parle de la crise de la quarantaine parce que ce n'est pas qu'une chose. Il n'est pas en train de faire un changement de management. C'est gros comme changement ce qui est en train de se passer dans sa vie en général.
Jérôme :
[1:42] C'est personnel. Oui, mais est-ce que Est-ce que c'est le management qui s'en ressent, qui est la conséquence de cette crise de la quarantaine ou bien est-ce qu'il met son image au service de sa nouvelle communication et de sa nouvelle vision du management?
Bruno :
[1:58] Tu vois, moi, j'ai l'impression que c'est vraiment, il y a un changement qui est en train de s'opérer chez lui. C'est la crise d'adolescence qu'il n'a pas pu vivre parce que c'était un power geek et donc il était trop dans ses projets. Et là, il a de la quarantaine, il a les moyens de ses ambitions, de ses passions. D'ailleurs, j'ouvre une parenthèse, mais si j'étais sa femme, je me trouverais des bons avocats parce que la prochaine chose qu'on va apprendre, c'est qu'il est en train de changer de quelqu'un. Non, non, mais il est vraiment en train de changer sa vie. Et on sent que ce bonhomme-là est en train de se chercher puis dans ses opérations professionnelles, c'est la même chose. Moi, j'ai vraiment hâte de voir où ça va finir son histoire.
Jérôme :
[2:36] Oui, mais ça veut dire, d'après toi, qu'il n'y a que lui qui décide en grand Manitou et que personne d'autre, enfin, je veux dire, il a une entreprise de je ne sais pas combien de milliers d'employés, il ne peut pas non plus tout à fait faire exactement ce qu'il veut.
Bruno :
[2:48] Ben, c'est pas mal ce qu'il est en train de faire. Quand tu regardes que là, il est en train d'annoncer une coupe de 5 % de l'effectif, c'est 3600 personnes. Alors, lui, il a décidé que les gens qui étaient incompétents dans leur emploi, puis quand même, il y a eu des coupes et des coupes. On n'est pas les vieux de la veille qui travaillaient depuis les débuts de Facebook, qui ne sont plus là depuis longtemps. Donc, une nouvelle coupe de 5 % où ceux qui sont les moins profitables pour l'entreprise vont être coupés. Puis, du même souffle, on nous dit, oui, mais rassurez-vous, dans l'année, on va remplir ces postes-là encore. On va faire une série de nouvelles embauches. Je trouve ça assez malaisant. Il a un style, puis je comprends qu'il y a un enlignement avec la Maison-Blanche, avec la nouvelle administration, mais il a un style très cavalier.
Jérôme :
[3:37] C'est vraiment, c'est ça, c'est du management MMA. Il y avait eu le lavabo d'Elon Musk qui est arrivé chez Twitter. Et là, c'est la chaîne en or et les gants de boxe de Mark Zuckerberg. Après, sur les licenciements, il y en a déjà eu, Bruno, rappelle-toi. Il y a eu des vagues. Voilà, et ça fait partie, c'est comme ça qu'on a juste le tir aux États-Unis, sans état d'âme. Après, il ne faut pas oublier que quasi 90, 99% des gens qui sont licenciés, c'est violent quand ça t'arrive parce que humainement, c'est difficile, mais économiquement, tu te recases très vite, surtout dans ce secteur-là, on le sait. Et Meta a déjà, moi je connais quelqu'un qui travaillait chez Meta aux Etats-Unis, qui avait fait l'objet d'une charrette, il avait été licencié, et il a été réembauché, quelques, je sais plus six mois ou un an plus tard. Donc voilà, c'est comme ça que ça se passe, c'est des trucs qui sont difficilement envisageables, en tout cas en France, et je ne sais pas comment...
Bruno :
[4:40] Mais tu vois, dans le cas de la personne que tu connais, bon, puis, j'ai une bonne pensée pour elle, parce que ça a été un mauvais moment pour passer, Et moi, je pense aux 5 % qui est délesté. On marque l'année 2025 en disant les gens qu'on déleste là, ce sont des gens que nous, on voit comme incompétents dans leur emploi. Ils ne sont pas assez puissants. Ben oui, imagine, quand tu regardes, OK, quelle année vous avez quitté Facebook 2025? Ah oui, OK.
Jérôme :
[5:10] Ah oui, vous étiez dans les mauvais.
Bruno :
[5:12] Ben oui.
Jérôme :
[5:12] Non, je ne crois pas. Franchement, je ne crois pas. Parce que déjà, quand tu as un méta sur ton CV, ça fait toujours bien. Et peut-être que dans les quelques mois qui viennent, etc., ça peut jouer des tours. Mais franchement, il y a une telle fluidité du marché du travail dans le secteur, surtout aux États-Unis.
Bruno :
[5:35] Fais confiance aux gens des RH. Ils se souviendront en 2025, Facebook. Mais donc, c'est intéressant de voir le changement qui est en train de s'opérer autant chez Mark Zuckerberg que dans le géant méta parce qu'ils sont en train… Puis, ce que ça fait aussi, puis ça, il faut aussi le mentionner, c'est qu'avec ces prises d'opposition de Mark Zuckerberg, c'est en train aussi de rendre moins sympathique la plateforme que son Facebook, mais aussi Instagram. WhatsApp, c'est un petit peu moins touché dans l'image publique. Mais, tu sais, quand il est en train de dire qu'il retire tout ce qui est programme de… De modération.
Jérôme :
[6:18] De fact-checking. Non, je ne sais pas ce que je voulais dire.
Bruno :
[6:21] De diversité.
Jérôme :
[6:22] Ah oui.
Bruno :
[6:23] Parce que ça, c'est un autre truc sur lequel il a décidé de taper.
Jérôme :
[6:26] Oui, mais ça, oui.
Bruno :
[6:28] Mais ça, c'est les programmes de... Évidemment, pour s'enligner sur la Maison-Blanche. Mais ça, quand... Puis il y a eu une forte réaction à l'intérieur de Meta. Il y a des gens qui ont quitté leur emploi parce qu'ils ont dit, si on n'est plus protégé, si nos communautés ne sont plus protégées, même au sein des propos qui se font sur les plateformes, là, tu as commencé à avoir l'exode. Et j'ai l'impression que le 20 janvier prochain, Ça ne sera plus seulement on quitte X, c'est probablement qu'il y a des gens qui vont quitter aussi Facebook. Et ça, je pense notamment à tous ces groupes d'associations qui ont utilisé Facebook pour permettre à des communautés de gens qui font partie de la diversité de garder le contact, de garder le lien. Ils vont aller où, ces gens-là? Maintenant que ce n'est plus une safe zone pour eux, ça, j'avoue que je trouve ça un peu… Oui.
Jérôme :
[7:17] Moi je crois que c'est vraiment le reflet de ce qui se passe et de ce qui va se passer dans les entreprises américaines sous l'ère Trump. C'est vraiment la réaction aux années précédentes à l'administration Biden, où les droits des communautés, des minorités ont énormément progressé, c'est vrai. Mais où on a poussé le bouchon tellement loin, où ce progressisme qui était dans certains cas du wokisme est allé tellement loin que je pense qu'il y a une espèce de ras-le-bol.
Jérôme :
[7:52] Et donc il y a un effet de balancier, on était exagéré d'un côté et ça va s'exagérer de l'autre. Il y avait des choses qui étaient très surprenantes dans les entreprises américaines et là encore moi c'est des choses qu'on m'a raconté là-bas, avait des espèces de commissaires politiques qui assistaient aux réunions et qui expliquaient aux uns et aux autres ce qu'il fallait dire, qu'il ne fallait pas remercier, il ne fallait pas féliciter une femme enceinte en lui disant, en lui demandant si elle attendait un garçon ou une fille parce que le genre n'avait pas été assigné avant la naissance. Mais ça a traumatisé des dirigeants d'entreprise aux États-Unis. Derrière, il y a eu des, une exploitation de ces choses-là avec des procès abusifs. Donc, tu vois ce que je veux dire, c'est qu'il y a eu un progressisme certain et on a fait avancer les droits de beaucoup de gens, mais il y a certainement eu de l'exagération et là, ils vont se prendre le balancier en retour, en pleine figure. Mais c'est sociologique, c'est politique, c'est pour l'instant très américain.
Bruno :
[8:52] Alors voilà, ça c'est pour le premier sujet, merci de m'agrater. Le deuxième, et on reste toujours dans le domaine des réseaux sociaux, c'est TikTok. On est dans un, au moment où on se parle, on ne sait pas encore ce qu'en est advenu officiellement, mais bon, le coup près tombe le 19 janvier officiellement. Du côté du gouvernement américain, pour le moment, quand on se parle, ça ne semble pas vouloir bouger. De l'autre côté, TikTok a annoncé qu'ils allaient fermer leur serveur aux États-Unis le 19 janvier. et ça arrêtait là pour les Américains. Mais ce qui est intéressant de voir parallèlement, c'est de voir la réaction des usagers de TikTok, qui là, c'est un peu, on est minuit moins cinq, c'est le cas de le dire. Et là, tout le monde regarde, mais où je m'en vais, moi, avec mon monde? Et ce qu'on voit, c'est parce qu'il y a des poules sans tête qui vont n'importe où, on leur dit d'où aller. Mais il y en a d'autres qui se disent, pourquoi pas en profiter pour faire un pied de nez à nos dirigeants et de retourner sur un réseau social chinois.
Jérôme :
[9:56] Sur un réseau chinois, incroyable. Alors d'où le succès de cette application qui s'appelle Chao Hongchou.
Bruno :
[10:02] C'est tellement beau, c'est ton mandarin comme ça ?
Jérôme :
[10:05] Oui absolument, je parle mandarin couramment.
Bruno :
[10:08] Moi je l'appelle Red Note, je n'essaie pas de casser la gueule.
Jérôme :
[10:12] Red Note en anglais, ça veut dire petit livre rouge aussi je crois.
Bruno :
[10:15] Oui quelque chose comme ça, alors Mao n'est pas tellement loin.
Jérôme :
[10:18] Je ne savais même pas que ça existait. Personne ne connaissait cette application qui apparemment est accessible, en tout cas aux États-Unis, sur les stores des smartphones.
Bruno :
[10:25] Il est accessible au Canada aussi, mais quand tu télécharges l'application, évidemment, tu me connais, je suis curieux, je l'ai téléchargée et il y a une base, il y a un filigrane d'informations qui est disponible en anglais, mais le reste est en mandarin.
Jérôme :
[10:38] Sinon, c'est en chinois.
Bruno :
[10:39] Oui, c'est ça. Et comment ils font.
Jérôme :
[10:42] Les gens?
Bruno :
[10:42] Tu vas au pif parce que l'ergonomie… L'ergonomie ressemble à TikTok. Oui, à une application au-dessus du développe du contenu. J'ai l'impression qu'il y a des gens qui vont accepter des trucs qu'ils ne devraient peut-être pas accéder.
Jérôme :
[10:55] Non, mais tu as raison, c'est une sorte de pied de nez, en effet. Ils se baptisent les réfugiés de TikTok, c'est ça?
Bruno :
[11:02] Oui.
Jérôme :
[11:03] Les pauvres réfugiés de TikTok. Et pourquoi aller sur un autre réseau chinois et pas plutôt sur threads ou je ne sais où?
Bruno :
[11:11] On est vraiment rendu à une époque assez particulière. Quand tu dis que tu as des milliers d'Américains qui voient leur salut dans un produit chinois pour se réfugier des politiques américaines, alors que tu as Donald Trump qui est à la tête des États-Unis.
Jérôme :
[11:26] C'est fou. C'est vrai. C'est une espèce de paradoxe. Comme quoi, tu vois, on ne peut pas complètement enfermer les libertés individuelles. Quoi que tu fasses, ça prend toujours le dessus. Mais tu as raison, on est à minuit moins cinq, puisqu'à l'heure où les auditeurs écoutent nos podcasts, l'interdiction devrait tomber ce dimanche, dimanche 19 janvier. Moi, je parie que Trump va sauver le truc. Je ne sais pas ce que tu en penses.
Bruno :
[11:53] C'est ce qu'hier soir, très tard, je regardais aller à la file de presse et c'est ce qu'il évoquait, la possibilité. Il était très fort, souviens-toi, dans son premier mandat, il écrivait souvent des décrets. Qui publiait le matin. Il avait réfléchi à ça pendant la nuit dans son lit, j'imagine. Et donc, lui, ce sur quoi il est en train de penser, c'est de publier un décret qui permettrait de donner entre 60 et 90 jours sur le respirateur de TikTok pour le temps d'arrêter. Mais j'ai l'impression qu'on n'a fait que rallonger le supplice.
Jérôme :
[12:24] Oui, on repousse le problème.
Bruno :
[12:26] Oui. Puis, tu sais, c'est dans un scénario aussi où on parlait de... C'est Bloomberg qui a parti l'histoire en disant qu'Ellen Musk, que les Chinois seraient en discussion pour que Musk rachète TikTok. Je ne suis pas sûr que c'est la meilleure des solutions de voir aussi Elon Musk être le patron de TikTok.
Jérôme :
[12:44] Non, parce que alors là, Elon Musk, ça ferait encore plus. Parce qu'il y a lui aussi, il y a quand même aussi, tu parles de plaques tectoniques, on aurait pu parler de X parce qu'il s'est quand même passé plein de choses. Et chez nous, ici en Europe, je peux te dire que X est un gros, gros sujet. Elon Musk, c'est la bête à abattre. On a Thierry Breton, le chantre de la réglementation européenne qui se répand sur les plateaux de télé en expliquant que non, la folie mosquienne ne passera pas et que la loi s'appliquera. Il y a une espèce de peur panique.
Jérôme :
[13:14] Carrément, en plus, le grand jeu, c'est « Ah, mais moi, ça suffit, je claque la porte, je me retire, je quitte X ». Et puis, en fait, tu reviens quelques jours après et des gens qui avaient annoncé, avec Trambour et Trompette qu'ils quittaient X, en fait, ils sont toujours là pour voir si quand même, il ne se passe pas quelque chose. Bon, voilà. Il y a des postures, il y a certains responsables politiques qui ont pris la posture de dire qu'ils quittaient X. Bon, voilà, ce qui est un peu paradoxal, parce que du coup, ils vont alimenter ce qu'ils reprochent, c'est-à-dire qu'on ne retrouvera qu'une certaine catégorie et une certaine couleur politique, etc.
Jérôme :
[13:49] Mais ce qui est intéressant, et si on prend encore un peu plus de recul, c'est que déjà, cette affaire devient politique, beaucoup plus que technique, et elle met sur le tapis la notion de liberté d'expression. Et c'est super intéressant parce qu'en fait, on est au cœur du problème, c'est que la liberté d'expression vue du côté du continent américain, chez toi là-bas, ou du côté européen, c'est deux choses complètement différentes, on le sait.
Bruno :
[14:16] Ah oui, c'est vraiment deux visions qui s'affrontent.
Jérôme :
[14:18] Ah, c'est deux visions qui s'affrontent, voilà. La liberté d'expression, elle est totale aux États-Unis, défendue et protégée par le premier amendement. En France, elle existe, et Dieu sait qu'on est à cheval sur nos libertés individuelles, mais elle est encadrée, la liberté d'expression. Elle ne doit pas déraper, elle ne doit pas aller vers certaines notions extrêmes. Ça ne veut pas dire qu'on a le droit de dire n'importe quoi, on n'a pas le droit de se proclamer néo-nazi et d'insulter tout le monde. Donc c'est quand même super intéressant, Et on peut se demander vraiment s'il y a une possibilité de vivre ensemble dans un espace numérique global alors qu'on a des visions du monde complètement différentes, quoi.
Bruno :
[15:02] Jérôme, j'ai l'impression qu'on pourrait poursuivre la discussion pendant encore 45 minutes facile.
Jérôme :
[15:07] Ah oui, ça pourrait durer des heures. Donc, on va s'arrêter là, peut-être.
Bruno :
[15:11] Oui, et puis moi, je vais te demander de quoi tu parles cette semaine dans mon numérique.
Jérôme :
[15:16] Oui, cette semaine dans Monde numérique, je parle, écoute, de ce qui nous attend en 2025 avec un prospectiviste, Michel Lévy-Provençal, qui est aussi l'organisateur des conférences TED à Paris, qui me livre un peu sa vision de l'évolution de l'intelligence artificielle. On attend la fameuse IA générale. Est-ce qu'elle arrivera en 2025 ? Et puis surtout, les questions qui nous préoccupent ici, nous en Europe, c'est les questions de souveraineté. Comment arriver à être à garder, à rester sur, à conserver une place dans la course au numérique, une place économique tout en préservant notre souveraineté. Et il a établi des scénarios de science-fiction, donc il me raconte. Et puis, je parle également de cybercriminalité avec un partenaire, Kaspersky, et on évoque les ravages de l'intelligence artificielle en matière de cybercriminalité.
Bruno :
[16:12] Je reprends la balle au bon et je te dirais que, de mon côté, dans mon carnet, je propose un grand panel qui va s'intéresser cette semaine à l'utilisation de l'intelligence artificielle dans le contexte post-secondaire, donc dans le contexte éducatif. Et donc, comment on encadre ça, cette utilisation?
Jérôme :
[16:32] C'est plus gay que dans la cybercriminalité.
Bruno :
[16:35] Oui, c'est ça. Je me suis dit qu'on allait finir sur une bonne note, ce serait mieux. Ah, voilà.
Jérôme :
[16:40] Super.
Bruno :
[16:41] Jérôme, je te remercie d'être passé comme ça me visiter. Heureux d'avoir été chez toi. Et puis, on se dit à la semaine prochaine.
Jérôme :
[16:48] Pareillement, j'étais ravi de t'accueillir et de te faire ce coucou transatlantique. Et on se dit à la semaine prochaine. Bruno, salut, salut.