Bruno :
[
0:04] Le débrief transatlantique Jérôme Colombain à Paris, bonjour.
Jérôme :
[
0:08] Bonjour Bruno Guglielminetti à Montréal.
Bruno :
[
0:11] Jérôme, je ne serai pas tellement original, mais tu as attiré mon attention avec la publication de ton dernier édito sur l'IA.
Jérôme :
[
0:21] Sur l'IA et les images?
Bruno :
[
0:23] Oui. T'es quelqu'un de visuel, toi?
Jérôme :
[
0:27] Oui, c'est vrai que les images en radio et en podcast, ce n'est pas évident à faire passer. mais on peut raconter les choses moi j'aime bien raconter des trucs t'as quand même quelques années derrière mon peau à raconter des histoires voilà, on va dire ça non mais écoute ça ne t'a pas échappé non plus il s'est passé la semaine a été très très intéressante à ce niveau là parce que il y a eu des nouveautés chez Grock donc chez X il y a eu des nouveautés chez Google Gemini il y a eu des nouveautés chez ChatGPT et en fait ce qu'il faut retenir c'est donc qu'on a passé un cap il me semble en matière de génération d'images et en matière de retouches d'images. Alors, la retouche d'images, déjà, c'est pas rien. C'est-à-dire que Grock, tu peux lui donner une photo, et puis tu lui demandes, tiens, enlève-moi le petit bonhomme ici, ou bien tiens, enlève-moi les gens qui sont derrière, change l'arrière-plan. Là, j'étais à Bourg-la-Reine, fais croire que j'étais à New York. Enfin, c'est joli, Bourg-la-Reine aussi. C'est un peu de Paris.
Bruno :
[
1:21] C'est déjà été.
Jérôme :
[
1:23] Toutes ces choses-là. Et puis, tu peux même inventer des trucs. J'ai vu passer une vidéo de quelqu'un sur X qui montrait comment il avait remplacé, il tenait une guitare. Et en fait, il avait demandé à l'IA de remplacer la guitare par un saxophone. Alors, ça ne marche pas à tous les coups parce que du coup, l'IA essayait d'occuper la totalité de l'espace où il y avait la guitare et il avait mis deux saxophones. Donc, évidemment, nul n'est parfait. Mais c'était un peu bizarre. Je crois qu'il avait trois mains aussi. Mais enfin, bref, l'idée est là. Il y a beaucoup de réalisme. C'est hyper facile à utiliser. Et puis, également, ça, c'est le premier versant,
Jérôme :
[
2:02] c'est la partie retouche. Mais l'autre partie, et c'est toi qui vas en parler parce que tu t'es bien amusé avec, mon coquin, c'est le fait de réinventer des images à la manière d'eux, en fait.
Bruno :
[
2:16] C'est un peu particulier. D'ailleurs, c'est un tsunami depuis deux jours sur les internets. On voit apparaître des photos, des illustrations, parce que là, on ne parle plus de photos, mais qui sont très inspirées de l'univers manga. Par exemple, je nous ai fait tous les deux dans le style de Dragon Ball. C'est assez réussi. Mais après, je nous ai fait dans différents styles. Et là, c'est ce qu'on est en train de voir. Évidemment, les styles en tant que tels, ils ne sont pas couverts par le droit d'auteur, mais ce que ça soulève comme question, c'est l'apprentissage a été fait à partir de quoi? On présume à partir des vraies œuvres de Dragon Ball et autres mangas célèbres.
Jérôme :
[
3:00] Bien sûr.
Bruno :
[
3:01] Et c'est là où ça va être intéressant de voir quelle sera la suite. Parce que là, si vous allez sur ChatGPT, vous pouvez demander de vous faire
Bruno :
[
3:09] une photo dans le cil de ce que vous voulez. Et pour le moment, il ne s'encombre pas du détail des droits d'auteur et il le fait. Alors là, ça soulève beaucoup de questions.
Jérôme :
[
3:19] Exactement, et tu as raison, parce que moi, c'est un point que j'aborde, effectivement, dans le petit édito que j'ai fait.
Bruno :
[
3:23] Et c'est pour ça que je veux qu'on en parle.
Jérôme :
[
3:26] Mais j'ai noté quelque chose. J'ai eu un petit bug en faisant une requête sur ChatGPT, en demandant une image. Il a refusé de me faire l'image en me disant, non, je ne peux pas faire une image à la manière de Djibri, tu sais, le style.
Bruno :
[
3:40] Alors qu'on n'en voit pas assez plein.
Jérôme :
[
3:42] Alors qu'on n'en voit pas assez plein. alors c'est bizarre et je lui dis mais j'ai jamais demandé ça il me dit ah oui tu as raison c'est pas toi qui l'a demandé c'est pas toi qui l'a demandé c'est moi qui me le suis demandé à moi même, en gros je résume, et ça montre deux choses d'abord il y a quand même quelques limites et d'autre part comment il fonctionne c'est à dire que parfois il se refait des promptes D'ailleurs.
Bruno :
[
4:14] Ça, on le voit beaucoup plus maintenant avec le nouveau AI Studio de Jiminy, où on peut voir le processus de création. On clique sur un bouton, puis là, il y a la barre. Et là, on voit tout son processus. Oh, quand même! Et c'est vraiment des petites tasses qui se donnent avant de générer quelque chose. Évidemment, on peut passer autre et pas le regarder. Mais donc, ce que tu es en train de raconter par rapport à ChatGPT et sa réflexion qui s'est faite, c'est le genre de truc qu'on voit.
Jérôme :
[
4:41] Oui, alors que des images comme ça, c'est vrai qu'il y en a plein en ce moment sur les réseaux sociaux, mais c'est parce qu'en fait, les prompts sont plus sur, on lui demande de faire un truc style manga.
Bruno :
[
4:51] Etc.
Jérôme :
[
4:51] Voilà, tout ça pour dire qu'ils ont essayé de mettre quelques limites pour qu'on n'ait pas l'air de pirater les images. Mais en fait, le problème, tu l'as dit, c'est au moment de l'entraînement que ça se passe. Ce n'est pas étonnant que OpenAI soit en train de militer sérieusement pour la suppression, en tout cas à la refonte du droit d'auteur. Ils veulent remettre tout ça à plat, ils veulent pouvoir s'affranchir de ces contraintes légales, en fait. Et on comprend pourquoi. En attendant, ils piratent allègrement.
Bruno :
[
5:24] Puis après, quand on a un semblant de piratage de leur travail, là, c'est le oh-là. Pense avec DeepSeek et comment ils avaient reçu ça.
Jérôme :
[
5:32] Exactement.
Bruno :
[
5:33] Un poëlon. Ils étaient prêts à frapper n'importe qui avec ça.
Jérôme :
[
5:37] Faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Bruno :
[
5:39] Exactement. On reste dans le domaine de l'IA. Je sais que ça va déplaire à certains de tes auditeurs, mais ce n'est pas la majorité. Alors, vous nous excusez.
Jérôme :
[
5:46] Mes auditeurs sont très, très ouverts.
Bruno :
[
5:47] Oui, non, mais moi, je me souviens de certains commentaires que j'avais eus passés. Mais je veux te parler d'Amazon qui vient de nous livrer deux nouvelles IA génératives. Là, c'est sur le marché américain, mais tu peux être certain que ça s'en vient. Il y en a un, c'est Interested AI. Et donc, ça, ça va cibler essentiellement des recherches ou des quêtes d'information dans le contexte de produits de consommation. Ça ressemble un peu à ce qui est déjà intégré maintenant dans l'application, en tout cas au Canada et aux États-Unis.
Jérôme :
[
6:19] C'est-à-dire que tu lui demandes, je ne sais pas, j'aimerais, je ne sais pas quoi, je veux tel type d'appareil pour la maison.
Bruno :
[
6:27] Oui, ou je cherche un téléviseur avec cinq entrées USB-C.
Jérôme :
[
6:31] Par exemple.
Bruno :
[
6:32] Bon, bien, il va trouver les modèles qui sont disponibles. Ça, c'est un truc. Mais ce que je trouve encore plus intéressant, c'est le deuxième assistant qu'on vient de présenter aux États-Unis. Ça s'appelle Health AI, donc santé intelligente, IA. Et là, ça sur quoi on s'embarque, c'est le même principe qu'un CHAS-GPT. Mais là, ça vous permet de poser des questions à cette IA-là en ce qui concerne des questions de bien-être, de santé. Et ça va aussi pouvoir vous suggérer des produits. Évidemment que vous pourrez acheter chez Amazon. On ne fait pas chez les marchands d'à côté.
Jérôme :
[
7:05] Mais donc, t'achètes quoi? Des médicaments alors?
Bruno :
[
7:07] Aux États-Unis, on peut acheter des médicaments parce qu'Amazon vend des médicaments. Mais ailleurs dans le monde, ce que ça va vouloir dire, c'est qu'il y a des produits, des vitamines, des protéines qui sont sur le marché, que les gens peuvent acheter, qui ne prennent pas de prescription. Et là, c'est tout un pan du marché des, comment on appelle ça, il y a un mot pour ça, des suppléments alimentaires.
Jérôme :
[
7:28] Oui, du paramédical. Exactement. Parapharmacie, parapharmacie et compagnie.
Bruno :
[
7:34] Et voilà. Et donc, j'ai presque l'impression d'entendre parler un barbapapa. Parapharmacie.
Jérôme :
[
7:42] Parapharmacie. C'est vrai que c'est des pratiques qu'on n'a pas chez nous en Europe.
Bruno :
[
7:47] Non, mais c'est ça. Mais chez nous, c'est exactement le genre de conseil que les pharmaciens en boutique vont faire.
Jérôme :
[
7:52] Oui, mais parce que vous, vous avez déjà des pharmacies qui sont des pharmacies évoluées. Il y a presque des médecins. C'est comme aux États-Unis, déjà, il y a des rayonnages entiers de compléments alimentaires, de vitamines, de trucs pour j'ai mal à l'oreille droite.
Bruno :
[
8:04] Dans les supermarchés.
Jérôme :
[
8:05] Le médicament pour quand tu as maille à l'oreille gauche et compagnie. Et puis, au fond du magasin, tu as des médecins. Moi, ça m'est arrivé à Las Vegas. En plein CES, tu attrapes un rhume, une grosse cochonnerie. Tu vas voir le médecin à l'épicerie. C'est incroyable.
Bruno :
[
8:21] Oui, ça fait partie de la réalité. Chez nous, c'est des infirmiers, puis les pharmaciens ont des pouvoirs plus-plus, mais qui permettent de donner
Bruno :
[
8:29] même des prescriptions. Mais effectivement, donc on est en train de voir l'évolution et Amazon conquérir un nouveau marché pour l'amener sur son territoire, sachant que la compétition est vive.
Jérôme :
[
8:41] C'est vrai que c'est très touchy comme sujet.
Bruno :
[
8:44] Oui.
Jérôme :
[
8:45] C'est très touchy, mais... Oui, pardon.
Bruno :
[
8:47] Non, non, vas-y, vas-y.
Jérôme :
[
8:48] Non, mais Bruno, il faut être réaliste. Aujourd'hui, c'est pour les compléments alimentaires. Ensuite, ça va être pour les médicaments. Et après, ça va être pour les consultations médicales.
Bruno :
[
8:58] Et ce qu'ils font déjà à Amazon, aux États-Unis.
Jérôme :
[
9:00] Avec de l'IA?
Bruno :
[
9:01] Oui.
Jérôme :
[
9:03] Non, avec des vrais médecins. Oui, oui, oui. Non, en visio, etc. Mais on a ça aussi en France, nous. Mais en revanche, les consultations médicales… Enfin, Chagipiti, aujourd'hui, c'est le nouveau Doctissimo. Doctissimo, c'était la plateforme où tu posais tes questions en chaque fois que tu avais mal au pied ou mal quelque part.
Bruno :
[
9:18] Ça a devenu la référence, oui.
Jérôme :
[
9:20] Oui, mais c'était d'ailleurs à la fin le foutoir complet, parce que tu avais tout et n'importe quoi. Tu te faisais une entorse, tu as l'impression que tu t'étais chopé le cancer du pied.
Bruno :
[
9:31] C'était la gangrène qui commençait.
Jérôme :
[
9:32] Oui, que c'est la gangrène qui commençait. Mais Chagipiti va devenir, moi j'en suis persuadé depuis un moment, va devenir le médecin, le premier contact médical pour très rapidement, très vite. mais il y a eu des études d'autant plus que ça marche très bien il y a eu des études il y a eu plusieurs études tiens j'en ai retrouvé une qui montrait que, Chad GPT face à des vrais médecins il était le seul à avoir posé un bon diagnostic dans 90% des cas, Il est meilleur que les médecins. Mais ce qui est intéressant, c'est que des médecins qui utilisent Tchadjpiti, eux, sont meilleurs que des médecins qui n'utilisent pas Tchadjpiti. Donc, ça, c'est une révolution, mais en profondeur fondamentale sur la santé et la médecine.
Bruno :
[
10:15] Et la différence entre ce qu'on est en train de raconter et le Health AI de Amazon, c'est que là, les gens peuvent déjà, aux États-Unis pour le début, consulter le Health AI pour avoir de l'information.
Bruno :
[
10:25] Alors, c'est assez fascinant de voir ça.
Jérôme :
[1
0:27] On n'a pas fini d'en parler, à mon avis, Brulot. On est vraiment sur un truc de fond.
Bruno :
[
10:32] Mais parlant de parler, tu parles de quoi, toi, cette semaine? Ah, c'est bon, hein?
Jérôme :
[
10:35] Eh bien, cette semaine, j'emmène mes auditeurs au château de Versailles, chers amis, pour leur faire visiter Versailles. Et surtout, ce qui est intéressant, c'est une partie de Versailles qui n'existe plus, en fait. C'est une partie des jardins du château de Versailles. Il y avait un labyrinthe que Louis XIV avait fait faire par le nôtre, le grand spécialiste des jardins. Il y avait une espèce de mini palais aussi, etc. Et tout ça est reconstitué aujourd'hui et on peut le visiter en réalité virtuelle.
Jérôme :
[
11:09] En fait, c'est HTC. Avec un casque, avec un… Oui, exactement. C'est des casques de réalité virtuelle HTC. Et donc, il y a tout un parcours et on peut visiter tous ces trucs-là. Et la ménagerie notamment de Louis XIV. Et c'est assez intéressant. J'ai fait l'expérience et c'est vraiment pas mal. Et puis sinon, ce n'est pas tout puisque, personnellement, cher ami, Je parle également, alors attends que je retrouve mes petites notes là parce que j'ai déjà oublié, je parle de cybersécurité avec mon partenaire Ezet et très intéressant, on fait le point sur tout ce qui s'est passé ces derniers temps concernant les messageries instantanées entre les Américains qui font des réunions de défense en invitant des journalistes et les Français qui veulent faire des backdoors pour pouvoir infiltrer les réseaux de narcotrafic,
Jérôme :
[
11:59] mais finalement, la loi n'est pas passée. Donc voilà, on parle de tout ça avec Benoît Grenembald de ESET, cette semaine dans le monde numérique. De quoi parles-tu, Bruno, dans ton carnet cette semaine?
Bruno :
[
12:09] Écoute, cette semaine, j'ai la chance d'accueillir trois auteurs, rien de moins. C'est presque mon mini-salon du livre. Mais je parle avec l'auteur de l'Aude, Carl Bessette, qui a décidé de couvrir en quatre puces l'histoire de l'Internet et il commence des tout débuts jusqu'à l'arrivée presque de Netscape.
Jérôme :
[
12:30] Quatre puces?
Bruno :
[
12:31] Oui, quatre tournes.
Jérôme :
[
12:33] Ah, d'accord.
Bruno :
[
12:34] Tom, comme tu dirais. Philippe Gendreau, lui, il s'intéresse à la fast fashion, mais l'impact des technologies dans le développement. Parce qu'il y a 20 ans, on en parlait de fast fashion, mais là, avec les TEMU et compagnie, ça commence à faire, il y a un impact important dans le numérique, avec le numérique. Alors, on en parle de ça. Et puis sinon, l'auteur d'une étude de chez Deloitte qui parle du retard du Canada dans le domaine de l'IA, évidemment pas au niveau de la recherche, mais au niveau de l'utilisation par les grandes entreprises. Alors, c'est un peu comme la portrait de famille qui a été fait. Et je parle avec l'auteur.
Jérôme :
[
13:15] Eh bien, on ira écouter ça. Ça a l'air très, très bien. J'ai compris. Au puce, ça va. J'avais compris des puces, comme des puces informatiques. Je ne voyais pas le rapport. Enfin, il aurait pu avoir un rapport. Oui, il aurait pu. Voilà, ce n'était pas ça.
Bruno :
[
13:28] Avec le sujet suivant, celui des vêtements au puce.
Jérôme :
[
13:31] Merci, Bruno. On se retrouve la semaine prochaine.
Bruno :
[
13:33] Merci à toi. Puis bonne écoute aux gens qui sont avec toi. Puis nous, on continue de notre côté. Salut.
Jérôme :
[
13:39] Salut, salut.