Jérôme :
[
0:06] Salut Bruno Guglielminetti à Montréal.
Bruno :
[
0:08] Salut Jérôme Colombain à Paris.
Jérôme :
[
0:10] Ravi de te retrouver pour cette séquence partagée entre ton carnet et monde numérique. Bruno, il faut qu'on parle d'intelligence artificielle cette semaine, c'est pas très original. Mais de droit d'auteur aussi, et tu as suivi ça de très près.
Bruno :
[
0:25] Oui, cette semaine on a été gâtés. Il y a Perplexity et Anthropic qui étaient dans le viseur sur le sujet. D'une part, il y a la BBC qui a menacé de poursuivre Perplexity parce que Perplexity fait usage de son contenu sans autorisation.
Jérôme :
[
0:40] Rôles de vilain.
Bruno :
[
0:41] Exactement. Et là, la BBC exige d'une part l'arrêt immédiat du pillage, pour utiliser leurs mots, puis évidemment la suppression de ce qu'ils ont été cherché à la BBC. Essaye de trouver ça dans une base de données. Et puis finalement, sans surprise, une compensation financière pour tout le mal qui a été fait. Question que les autres ne fassent pas la même chose. Alors, on veut marquer un pas. Mais de l'autre côté, de plus en plus, ce qu'on est en train de voir dans ce domaine-là, c'est des ententes, des licences qui sont prises. Notamment, certains joueurs maintenant de IA ont des ententes avec des joueurs français.
Bruno :
[
1:16] Ce n'est pas encore arrivé trop-tôt ici.
Jérôme :
[
1:18] Tchadjp qui avait trouvé un accord, je crois, avec le New York Times après avoir eu un bras de fer.
Bruno :
[
1:22] Avec le monde aussi, si je m'attends.
Jérôme :
[
1:23] Et puis avec le monde en France, exactement. Voilà, le monde qui a d'ailleurs été très contesté en France parce qu'ils ont joué solo, ils ont joué perso le monde et donc les autres médias n'étaient pas contents.
Bruno :
[
1:33] Oui, puis la semaine dernière, on parlait de TF1 qui jouait avec Netflix, regarde, on ne peut pas commencer à… Ah ben.
Jérôme :
[
1:39] C'est le privilège des poids lourds.
Bruno :
[
1:42] Oui, mais c'est la plèche qui est ouverte, et là maintenant, on va les voir passer après l'autre.
Jérôme :
[
1:48] Sinon, oui, mais je pense que c'est ça dont tu voulais parler. Alors, Perplexity qui se fait taper sur les doigts, d'accord, mais en revanche, Anthropic, lui, a réussi à obtenir rien de cause, à l'inverse.
Bruno :
[
1:59] Oui et non. C'est le genre de réponse d'avocat que je ne suis pas, je le mentionne. Et puis, c'est un procès, ça fait longtemps que ça dure. Moi, déjà, l'été dernier, j'en parlais, donc ça fait une bonne année que ça roule. Mais donc, en Californie, il y a un tribunal fédéral de San Francisco qui a dit, bon, bien, écoutez, l'utilisation qu'Anthropic a fait en utilisant des livres qui avaient déjà été publiés pour apprendre à son IA ce que c'est essentiellement, c'est du fair use parce que c'est transformateur. On prend une information, puis c'est pour aller plus loin. Alors, ça, c'est une chose.
Jérôme :
[
2:32] Alors, attends, mais le fair use, il faut dire un peu ce que c'est, parce que c'est une notion américaine, ça.
Bruno :
[
2:37] Oui, tout à fait. Ça existe qu'aux États-Unis, et c'est l'idée d'utiliser quelque chose dont on ne détient pas les droits pour être un ajout à une création qui est autre.
Jérôme :
[
2:48] C'est un usage considéré comme juste, en fait. C'est une espèce de tolérance, une espèce qu'on accorde parce que c'est finalement pour un bénéfice collectif.
Bruno :
[
3:01] Et le mot « tolérance » est important dans ce que tu dis. Mais là, l'affaire, c'est que les gens d'Antropique étaient très heureux. Mais le problème, c'est qu'ils ont fait ce travail-là sur 7 millions de livres. Et où ils ont pris, ces livres-là? Sur des sites qui offrent des livres piratés.
Jérôme :
[
3:20] Oh!
Bruno :
[
3:20] C'est le bon jeu. Si le verdict était intéressant...
Jérôme :
[
3:24] Ça aussi, c'est vilain.
Bruno :
[
3:25] Oui, alors méchant revirement. Et là, ils ont dit, écoutez, pour le premier volet, vous aviez le droit de l'utiliser.
Jérôme :
[
3:32] Sur le principe, on est d'accord.
Bruno :
[
3:33] Oui, mais la source d'approvisionnement, ça ne fonctionne pas.
Jérôme :
[
3:36] Il ne fallait pas faire comme ça.
Bruno :
[
3:37] Et donc, il va y avoir un autre procès qui va s'entamer dans quelques mois. Mais l'idée là-dedans, puis je le rappelle, c'est trois auteurs qui avaient mis à mal entre pics de prouver la source de son information. Et donc, ben voilà, là, c'est fait. Alors, ils arrivent, c'est mi figue, mi raisin comme jugement.
Jérôme :
[
3:57] Mais en tout cas, c'est super intéressant comme sujet parce qu'on sait que cette problématique, elle est au cœur des LLM, des chatbots d'intelligence artificielle qui ont tous pillé un peu tout et n'importe quoi.
Bruno :
[
4:12] À la base, oui, c'est là-dessus qu'ils sont faits.
Jérôme :
[
4:13] Exactement. Et c'est difficile d'avoir, je trouve, d'avoir un point de vue tranché parce qu'effectivement, il faut se ranger du côté du droit et dire, ben non, ce n'est pas bien, ils n'auraient jamais dû faire ça. Il faut passer des... Sauf que, les amis, il faut que nous gardions un petit peu, Bruno, notre côté hacker, je pense. Non, mais c'est vrai. Ce n'est pas parce qu'on vieillit qu'on doit avoir oublié un peu notre côté hacker qu'on a, qu'on est fan de numérique.
Bruno :
[
4:38] Et la connaissance universelle, elle appartient à qui ?
Jérôme :
[
4:41] Non, mais alors ça, oui, ça c'est...
Bruno :
[
4:44] Ah non, non, non.
Jérôme :
[
4:44] Ah non, non, non, mais c'est pas pareil, non, je suis pas d'accord.
Bruno :
[
4:46] Ah oui, non, non.
Jérôme :
[
4:47] Non, mais attends, la connaissance universelle, si c'est le fruit de gens qui ont travaillé pour faire de l'information derrière, des journalistes, des écrivains, des encyclopédistes... Oui, mais ils ont travaillé. Non, on ne peut pas.
Bruno :
[
4:58] Platon, il reçoit un...
Jérôme :
[
4:59] Je ne suis pas d'accord. Moi, je trouve que l'argument, il n'est pas là. Ce n'est pas le truc de la connaissance universelle. Il s'applique sur un tout petit nombre de choses. En revanche, moi, je revendique le droit au piratage, qui est indéfendable parce qu'il est illégal. Je suis d'accord. Et il faut qu'à un moment, on leur tape sur les doigts. Mais s'ils n'avaient pas fait ça, on n'aurait pas les chatbots qu'on a aujourd'hui. C'est ça qu'il ne faut pas oublier. Si on avait confié ça à des Français ou des Européens, ils auraient commencé par faire un règlement, à demander l'autorisation, à remplir des formulaires SERFA et on n'aurait pas de chatbot. Attention, il y aurait un chatbot.
Bruno :
[
5:38] Mais qui serait capable de te réciter par cœur les lois et règlements qui entourent son existence à lui.
Jérôme :
[
5:43] Est-ce qu'il n'y aurait que ça? Donc, voilà, moi, c'est mon côté un peu, tu vois, c'est une espèce de dualité. D'un côté, je suis contre parce que ce n'est pas légal et d'un côté, je suis pour parce qu'il fallait pirater, sinon il ne se serait rien passé.
Bruno :
[
5:55] Mais Jérôme, regarde que là, ça s'est fait. Ça s'est accompli. C'est la base de tous les LLM grand public qui existent. Maintenant, ce qu'on est en train de voir, c'est des LLM, donc des modèles de langage, donc les chat-GPT de nouvelle génération, qui sont en train d'apprendre, de s'entraîner sur des banques de données synthétiques qui sont créées par eux-mêmes. Et c'est ça que moi, je trouve plus affalant. Alors, c'est une IA qui va se référer à elle-même pour arriver à apprendre quelque chose puis par la suite, te servir ça à toi, l'humain.
Jérôme :
[
6:30] Ah bien, ça, moi, c'est le premier raisonnement que je me suis fait quand j'ai découvert le fonctionnement des LLM. Je me souviens, j'avais interviewé, je ne sais plus qui, qui me parlait de ça. Je lui ai dit, mais attendez, ça veut dire que les IA vont produire du contenu, ça va être exponentiel, ça va inonder le web et demain, l'IA va se nourrir avec le contenu qu'elle a elle-même vomi, en fait.
Bruno :
[
6:47] Oui, oui.
Jérôme :
[
6:47] Mais on sait qu'il y a des limites à ça études qui ont montré que quand elles font ça...
Bruno :
[
6:53] Avec les images, notamment.
Jérôme :
[
6:54] Voilà, notamment les images, il y a des distorsions et à la fin, ça devient absolument n'importe quoi.
Bruno :
[
6:58] Sauf qu'entre-temps, moi, je regarde, puis je le raconte souvent quand je fais des conférences, et c'est l'idée que, moi, le problème que j'ai avec ça, c'est qu'aujourd'hui, l'information qu'elle nous amène, c'est à partir de la fameuse connaissance universelle. Mais un jour, pas si lointain, à un moment donné, l'IA ayant fait son tri, pour ne pas mentionner CHGPT, Claude ou les autres, l'IA, ayant déjà fait son tri à travers toute cette connaissance pour nous offrir l'essentiel moelle, qu'est-ce qui va arriver? Dans deux ans, dans trois ans, on ne va pas se faire chier à aller voir qu'est-ce qui s'est écrit à un moment donné, à l'époque, sur tel sujet. Non, non, non, je me souviens, le mois dernier, j'avais déjà résumé tout ça et c'était ça.
Jérôme :
[
7:36] Et donc, tu n'as pas besoin de la source, en fait.
Bruno :
[
7:39] Non, il n'y a pas besoin de la source, mais t'imagines.
Jérôme :
[
7:41] Il y aura la Joconde et on ne saura même pas, on ne s'intéressera même pas de savoir de quand elle date, qui l'a faite.
Bruno :
[
7:46] C'était une jeune femme sur une peinture, à un moment donné.
Jérôme :
[
7:49] Qui était là, puis ça a été fait.
Bruno :
[
7:51] Mais c'est ça, donc il y a toute cette perte de connaissances. Non, mais c'est vrai. Et donc, il y a toute cette perte de connaissances, champ gauche, champ droit, qui va être perdue si on ne fait pas attention.
Jérôme :
[
8:04] Non, mais là, effectivement, je pense qu'on s'arrêtera avant. On ne s'arrêtera pas, mais il y aura des heures de fou.
Bruno :
[
8:11] Je le trouverai un semestre.
Jérôme :
[
8:14] C'est comme ce dont on parlait juste avant, c'est-à-dire sur les données d'entraînement. Ils ont scrappé, comme on dit, c'est le terme, c'est le scrapping. Et entre parenthèses, il y a plein de startups qui se montent comme ça. Elles commencent par scrapper les contenus des autres pour pouvoir soit entraîner, soit voir comment sont construites les bases de données, s'inspirer, etc. C'est un truc qui est assez répandu. Encore une fois, je ne dis pas que c'est bien, mais si on ne le faisait pas, la technologie n'avancerait pas. Mais c'est maintenant, je pense qu'on rentre dans la phase 2 où, effectivement, c'est l'heure de la justice, c'est l'heure de rendre des comptes, et quand tu gagnes des millions avec, les chatbots entraînés de cette manière, il faut rendre l'argent, si on peut dire, et il faut passer à la caisse, ça c'est normal. Ah, bon, enfin, en tout cas, tu as vu que ChatGPT cartonne et toujours en tête.
Bruno :
[
9:04] Il est de plus en plus populaire en Europe.
Jérôme :
[
9:06] Ouais, c'est fou. Effectivement, il y avait une étude de médiamétrie qui montrait que la fréquentation du site chat GPT augmente. Alors, je n'ai plus les chiffres, mais c'est phénoménal et c'est même plus, c'est au détriment d'autres plateformes, d'autres réseaux sociaux, des réseaux sociaux, notamment X, qui lui pique un peu du nez et aussi des médias, des sites de médias. Et ça, j'ai l'impression que c'est un signal faible, qui montrent que vraiment, il est en train de se passer des choses. Moi, j'ai posté une petite vidéo cette semaine. Je me suis amusé. En fait, je montrais comment je recueillais de l'information sur Tchadjipiti. En fait, j'ai tout simplement demandé à Tchadjipiti, en plus en mode vocal, de me dire quelles sont les news aujourd'hui. Donc, il me donne deux, trois news. Et puis après, je discute avec lui. Je dis, ah ouais, tiens, à propos de l'Iran et Israël. Mais alors, est-ce que ça veut dire ça ? Quelles sont les réactions dans le monde, etc. Et c'est magique.
Bruno :
[
9:57] Mais c'est comme si je parlais avec le lecteur de nouvelles.
Jérôme :
[
10:00] Exactement. C'est-à-dire qu'au lieu d'écouter bêtement le présentateur de radio, tu discutes avec lui. Moi, je n'aime pas le sport. Je peux lui dire, tais-toi, parle-moi d'autre chose. Je n'aime pas le sport à la radio ou à la télé. Voilà. Donc, non, c'est un vrai phénomène.
Bruno :
[
10:16] Est-ce que tu as eu des réactions ?
Jérôme :
[
10:18] Oui, oui, oui. Alors, moi, j'ai posté ça un peu provocateur en disant que c'était la fin des radios d'Information Continue. On m'a dit, mais pas du tout. mais non, les gens veulent de l'humain et tout, mais bien sûr, ils font encore des vrais humains pour faire des reportages, pour faire des décryptages, des analyses, c'est vrai. Mais l'info brute, le flash, ce qu'on appelle le flashman et tout, enfin c'est idiot de faire faire ça par des gens aujourd'hui. Honnêtement, je ne citerai personne, je ne parlerai pas des radios que j'ai bien connues dans le passé, mais quand j'entends aujourd'hui des petits camarades que je connais en plus qui font ça, je me dis, mais les amis, sortez-vous de ce guépier, c'est fini. Bref, bon, ça va le couper, non?
Bruno :
[
11:02] Non, mais moi, c'est très intéressant, oui. Non, mais c'est ça, mais c'est quand même intéressant. Je comprends qu'il y a des gens qui vont aller pour le moins très fort et qui vont tout simplement allumer la radio, l'écouter sur Internet, mais quelqu'un qui veut aller plus loin ou qui veut être proactif dans sa consommation d'informations, c'est intéressant de pouvoir interrompre. Il y a un sujet qui t'intéresse, tu restes plus longtemps avec l'IA ou l'animateur. pour aller plus loin dans l'information.
Jérôme :
[
11:29] C'est ça le sujet.
Bruno :
[
11:29] Tu vas être capable d'aller chercher un peu partout.
Jérôme :
[
11:31] Dans les commentaires, on m'a dit, oui, mais l'IA se trompe, elle hallucine. Alors, on précise, on ne va pas creuser le sujet là, mais qu'elle se trompe de moins en moins. Elle est de plus en plus précise. Et puis, on peut l'entraîner sur ses propres datas. Et deuxièmement, mais cela dit, tu as raison, c'est vrai qu'on m'a fait la remarque en disant, mais la majorité des gens ne veut pas de ça. La majorité des gens veut écouter un truc sans se poser de questions et donc quelqu'un qui récite. Donc, voilà, les présentateurs de flash d'info ont peut-être encore un petit peu d'avenir novanté.
Bruno :
[
11:59] Et c'est pour ça que Netflix fonctionne très bien. Les gens se sont dans leur salon, tranquilles, allument la télé, choisissent le film et regardent ça.
Jérôme :
[
12:07] Mais oui, tout à fait. Bon, enfin, voilà. Et puis, de toute façon,
Jérôme :
[
12:11] tout ça, c'est des technologies américaines. Donc, on va arrêter de les utiliser pour la question de souveraineté.
Bruno :
[
12:18] Mais c'est bien que tu dises ça, parce que ça fait un excellent pont vers le sujet dont je voulais te parler cette semaine.
Jérôme :
[
12:23] Mais oui, ce n'est pas du tout fait exprès. Non, pas du tout.
Bruno :
[
12:26] C'est là qu'on voit le professionnel en toi. Je voulais te parler de Gander. Est-ce que ça dit quelque chose, Gander?
Jérôme :
[
12:33] Gander, je crois que c'est dans le domaine des réseaux sociaux et c'est chez vous que ça se passe.
Bruno :
[
12:37] C'est très fort. Mais avant d'être les réseaux sociaux, Gander, c'est une ville qui est située sur Terre-Neuve, la province canadienne. Et Gander, ça a été longtemps un aéroport important parce que les avions qui venaient de l'Europe devaient arrêter à Gander pour refaire le plein et poursuivre en Amérique. Et puis, quand il y a eu l'attaque du 11 septembre, tous les avions qui arrivaient vers la côte est américaine étaient détournés sur Gander. Et c'était fou, là. Il y a des images, vous faites la recherche sur Google, là. Vous allez voir des images impressionnantes.
Jérôme :
[
13:16] Comment t'écris ça?
Bruno :
[
13:17] G-E-N-D-E-R? G-A-N-D-E-R.
Jérôme :
[
13:19] G-E-N-D-E-R, OK.
Bruno :
[
13:20] Mais ça, vous faites votre recherche après que vous ayez écouté ce segment-là, et même le podcast de Jérôme ou moi. Mais donc, c'est ça. Alors, Gander, c'est un symbole au Canada. Et donc, Gander, c'est aussi le nom d'un nouveau réseau social pour les Canadiens, fait par des Canadiens, qui est en train d'être mis au rodage. Je pense qu'il y a quelque chose comme 10 000 personnes qui sont déjà en train de roder la machine. Ça va probablement être lancé à l'automne et donc, il commence à faire lever un peu de poussière autour de ce sujet-là. Et l'idée là-dedans, c'est justement, c'est pour faire un pied-de-nez au Facebook, au LinkedIn, aux Threads et autres réseaux sociaux américains. Oui, tous les réseaux américains. Exactement.
Jérôme :
[
14:06] Donc, c'est une politique de souveraineté numérique.
Bruno :
[
14:08] – Justement, le lien avec ton propos, c'est d'être entre Canadiens, mais avec des données qui vont rester au Canada, qui ne seront pas vendues à l'extérieur. Et je trouve l'initiative intéressante. Maintenant… Il existe des trucs comme ça à l'heure actuelle au Québec. Club en est un.
Jérôme :
[
14:27] Oui, il y en a plusieurs. Ce n'est pas le premier. Oui, c'est ça.
Bruno :
[
14:29] Il y en a quelques-uns qui sont encore en rodage. Mais Gander Social, donc Gander tout court, ça semble prometteur.
Jérôme :
[
14:38] D'accord.
Bruno :
[
14:38] Ça va fonctionner encore sur le même principe que Blue Sky. C'est mastodont.
Jérôme :
[
14:42] Et on aura le droit de venir, nous, les Français ou pas?
Bruno :
[
14:44] Je pense qu'on acceptera les touristes, oui, avec un visa.
Jérôme :
[
14:48] Vous allez être pire que les Américains. Et ça ressemblera à quoi, Bruno, ce réseau social, ce style quoi?
Bruno :
[
14:53] Écoute, j'ai l'impression que ça va ressembler à ce qu'on connaît avec Blue Sky.
Jérôme :
[
14:57] Blue Sky, oui.
Bruno :
[
14:57] On pourrait inventer la planète.
Jérôme :
[
14:58] Blue Sky, X, etc.
Bruno :
[
15:00] Exactement. Non, bien, X, on met ça de côté, là.
Jérôme :
[
15:02] Non, mais c'est ça, c'est des mini-messages.
Bruno :
[
15:04] Oui, comme dans l'interface, oui. Mais Blue Sky permet quand même de faire un petit peu plus. Ça sera un mariage probablement entre l'expérience qu'on pouvait avoir avec X et celle qu'on pouvait avoir avec Facebook. Puis évidemment, avec le temps, ils vont intégrer des outils. Mais l'idée là-dedans, c'est d'être dans la bonhomie canadienne. Et puis, comme on est très accueillant, probablement que les étrangers pourront venir faire leur tour. Mais ça sera toujours sur sol canadien avec le savoir-vivre canadien.
Jérôme :
[
15:35] Écoute, vendu comme ça, ça donne envie.
Bruno :
[
15:38] Moi, tu seras le premier à qui je vais inviter.
Jérôme :
[
15:41] Mais ça va être super. Il y aura Poutine à tous les étages.
Bruno :
[
15:46] Arrête, je ne te parle pas de baguette.
Jérôme :
[
15:49] Bruno, de quoi parles-tu cette semaine dans ton carnet?
Bruno :
[
15:52] Écoute, je te parle d'un sujet qui va probablement intéresser tes auditeurs. Il y a plusieurs sujets, mais écoute, demande-moi pas pourquoi, mais j'ai eu un flash. Je me suis dit, pourquoi je n'allais pas à la recherche de gens qui étaient là au départ des guichets automatiques?
Jérôme :
[
16:09] Oh là! Ah bon?
Bruno :
[
16:10] C'est ce qu'on appelle en France...
Jérôme :
[
16:12] Comme ça, tu t'es réveillé le matin, tu t'es dit, tiens, allez, intéressons-nous aux guichets automatiques.
Bruno :
[
16:16] Oui, parce qu'en France, on appelle ça des ATM.
Jérôme :
[
16:19] Non. Non, on appelle ça des distributeurs de vieillers.
Bruno :
[
16:24] Des distributeurs de cash. C'est comme ça qu'on les appelle en France.
Jérôme :
[
16:27] Cash machine, oui.
Bruno :
[
16:28] Mais donc, alors je me suis tourné du côté des gens de chez Desjardins, qui est une institution, je ne serais pas millénaire, parce qu'il ne faut pas exagérer.
Jérôme :
[
16:37] Même moi, je connais.
Bruno :
[
16:38] Bon, tu vois, même toi, tu connais, je te dis. Et donc, j'ai été voir, je me suis entretenu avec leur historien. Et puis, il m'a raconté l'histoire des guichets automatiques au Québec, mais aussi au Canada. Et c'est fort intéressant, je me suis dit. J'avais presque l'impression d'écouter d'une de tes émissions de série d'été, avec les propos intelligents. On sort de cette entrevue-là et on se dit, ah, tu sais, quand même, j'ai appris quelque chose.
Jérôme :
[
16:59] J'ai appris des choses, c'est gentil.
Bruno :
[
17:01] Alors, c'est ça. Alors, c'est un des éléments de cette semaine. Sinon, on va faire un tour en Afrique avec Muriel Edjo pour aller prendre des nouvelles de l'actualité africaine. Ça, c'est un segment que j'aime beaucoup. Après notre rencontre, je pense que c'est mon segment préféré.
Jérôme :
[
17:17] Ben écoute, je te comprends.
Bruno :
[
17:20] Et toi, qu'est-ce que tu fais cette semaine? Tu te la coules douce?
Jérôme :
[
17:22] Moi, je prépare l'été et pour l'été, je m'intéresse aux lunettes. Les lunettes, on en parle dans le Grand Débrief d'ailleurs avec François Sorel.
Bruno :
[
17:31] Si vous n'avez pas écouté, c'est à écouter.
Jérôme :
[
17:34] Voilà. Et donc, je suis allé essayer les lunettes de Snap, les Spectacles, la toute dernière version. Et je suis allé discuter des versions qui vont arriver et puis de la stratégie de Snap. et j'ai trouvé que ces lunettes étaient vachement intéressantes parce que la qualité est vraiment au rendez-vous. Ce n'est pas encore vraiment des lunettes qu'on pourrait porter tous les jours.
Bruno :
[
17:53] Mais en revanche… Est-ce que c'est comparé à Rayband?
Jérôme :
[
17:57] Non, parce que c'est mieux, entre guillemets. C'est de la réalité augmentée. Imagine HoloLens, mais en modèle réduit, c'est-à-dire beaucoup plus léger et plus efficace.
Bruno :
[
18:06] C'est trop tard pour toi, mais si tu as de l'argent à investir, tu vas vers la Snap ou tu vas avec Rayband?
Jérôme :
[
18:12] Aujourd'hui, j'irais vers la Rayband parce que je peux la mettre, je peux la porter. La Snap, c'est encore expérimental, mais c'est un prototype. C'est pour les développeurs, d'ailleurs. La version actuelle n'est pas commercialisée, mais ils préparent une version pour le grand public l'année prochaine. Donc, c'est quand même intéressant.
Bruno :
[
18:30] Et toi, tu as eu la chance d'avoir la première vue là-dessus.
Jérôme :
[
18:33] Voilà. Et puis, sinon, je reviens sur le salon de l'aéronautique qui avait lieu à Paris récemment, le Paris Airshow au Bourget, avec mon partenaire Capgemini. Et puis, je parle également de business et je parle d'intelligence artificielle dans les entreprises, spécifiquement au service de la création. Et quand on dit création, c'est au sens très large. Comment créer des campagnes marketing, comment faire de l'IA générative pour dialoguer avec les consommateurs et aussi comment créer des produits avec l'IA. Voilà le sommaire de Monde numérique cette semaine.
Bruno :
[
19:07] Ça, c'est des heures et des heures de plaisir pour les auditeurs.
Jérôme :
[
19:11] Tu sais qu'on est généreux on la reprend comme ça ben écoute je pense que mon carnet plus monde numérique là les amis vous en avez pour votre argent d'ailleurs c'est pas très très cher pour bien reconnaître non non ça coûte pas très cher
Jérôme :
[
19:25] c'est cadeau c'est cadeau voilà mon cher Bruno hey.
Bruno :
[
19:28] Jérôme je te laisse retourner à ton balado et puis moi je vais faire la même chose de mon côté et puis je salue tes auditeurs.
Jérôme :
[
19:35] Allez on retourne chacun non balado j'arrive pas à le dire désolé allez ciao ciao à la semaine prochaine bye.