(Extrait) L'élection de Donald Trump va-t-elle rebattre les cartes dans le monde de la tech ?
Chaque semaine, on débriefe l'actu tech avec Bruno Guglielminetti, du podcast "Mon Carnet" à Montréal.
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Dans cet épisode, nous analysons comment l'élection de Trump pourrait transformer l'écosystème technologique, en discutant de l'avenir de la régulation, de la crypto-monnaie, et de l'immigration des talents dans les entreprises tech. Bruno avance que la libéralisation des réglementations pourrait bénéficier aux start-ups, mais soulève également des inquiétudes sur l'accueil de cerveaux étrangers face au protectionnisme de l'administration.
La conversation aborde aussi l'impact d'Elon Musk sur l'agenda technologique américain dans ce contexte politique turbulent, avec des références à des théories du complot plus fantaisistes. Par ailleurs, nous évoquons les récents défis de TikTok au Canada, soulignant les enjeux de la souveraineté numérique et de la régulation face aux géants du numérique.
Enfin, nous partageons les sujets de nos podcasts respectifs : un projet innovant dans les Transports publics à Montréal et une discussion sur la nécessité d'innovation en Europe pour rivaliser avec les entreprises américaines. Cet épisode nous laisse sur une note d'anticipation, face aux changements à venir dans le paysage technologique influencés par les décisions politiques.
Jérôme :
[0:04] Salut Bruno Guglielminetti.
Bruno :
[0:06] Salut Jérôme Colombin.
Jérôme :
[0:08] Comment vas-tu de l'autre côté de l'Atlantique ?
Bruno :
[0:10] Tellement bien, avec toute l'actualité qui m'abreuve et qui me donne du matériel.
Jérôme :
[0:15] Oh, mais franchement, c'est vrai ça.
Bruno :
[0:17] On est gâtés cette semaine.
Jérôme :
[0:18] Ah ben oui, on est gâtés toutes les semaines, mais là particulièrement parce qu'effectivement, il y a quand même, avec l'élection de Donald Trump, plein de questions qui se posent relatives à la tech. Et je pense que c'est intéressant parce qu'on n'a peut-être pas la même perception, toi et moi de part et d'autre de l'Atlantique finalement. Non, mais c'est vrai que toi.
Bruno :
[0:38] T'as tort. J'ai raison, mais...
Jérôme :
[0:39] Alors, d'une part, ça c'est sûr. Oui, c'est certain. Je te remercie. Bon, écoute, on se retrouve la semaine prochaine.
Bruno :
[0:44] À la semaine prochaine.
Jérôme :
[0:45] Au revoir. Non, mais j'aimerais savoir un peu...
Bruno :
[0:47] Enfant, la version est tendue de la conversation.
Jérôme :
[0:50] C'est vrai qu'il y a un certain nombre de questions qui se posent. Est-ce que ça va vraiment changer des choses en ce qui concerne la tech? Selon toi, vu du continent nord-américain, t'en penses quoi?
Bruno :
[1:02] Ah ben écoute, t'as qu'à penser juste au niveau de la crypto-monnaie. Jamais ça n'a été pris sérieux.
Jérôme :
[1:09] Le bitcoin, wow, wow.
Bruno :
[1:10] Ben oui, puis avec la réaction, les titres ont monté comme s'il y avait un lien. Mais c'est surtout que là, il y a une administration qui y croit, évidemment, parce qu'eux, ils ont leur propre crypto-monnaie. Alors, il y aura de l'intérêt là-dedans. L'intelligence artificielle qui touche tout le monde. Sous Biden, il y avait un encadrement, ce qui fait très européen d'ailleurs. Et parallèlement, sous l'administration Trump, c'est le free for all. On enlève les garde-fous et c'est l'entreprise qui décidera de ce qu'ils vont faire. Je ne sais pas où ça, ça va nous mener, mais disons que ça peut faire frissonner. Puis aussi, il y a tout le contexte qui encadre le développement de la technologie, qui encadre l'économie en guillemets numérique. Puis ça va des télécommunications jusqu'à la vente en ligne.
Bruno :
[1:58] Tout ça va probablement voler en éclats. Et puis, parallèlement à ça, il y a l'arrivée d'Elon Musk dans le décor. Et encore là, Elon Musk, qu'est-ce qu'il va faire? Donald Trump a déjà dit à un moment donné, il l'a répété quelques fois, mais peut-être qu'il ne s'en souviendra plus, qu'il allait demander à Elon Musk de voir l'efficacité des agences américaines dans différents domaines.
Jérôme :
[2:18] Oui, et d'autres ont répondu qu'il allait faire le ménage un peu comme chez Twitter et qu'il pouvait gagner 2 milliards de dollars, c'est ça?
Bruno :
[2:24] Mais t'imagines quoi? 75 % des fonctionnaires mis à la rue. On va voir si finalement, la classe moyenne pourra mieux se retrouver avec Trump au pouvoir. Mais il y a beaucoup de conséquences et je pense qu'un peu ce que je répondais aux gens qui m'en parlaient lundi, je pense que les quatre prochaines années vont être fortes en divertissement dans notamment le milieu de la tech.
Jérôme :
[2:52] C'est vrai qu'il y a vraiment deux manières de voir les choses. Le verre à moitié plein, le verre à moitié vide, finalement.
Bruno :
[2:57] Ou pas de verre du tout.
Jérôme :
[2:59] Ou pas de verre du tout. Non, mais je veux dire, toi, le nord-américain, peut-être, je ne sais pas, je préjuge, mais peut-être que pour toi, c'est le verre à moitié plein, c'est-à-dire l'ultra-libéralisation de tout ça. En tout cas, ça va faire plaisir.
Bruno :
[3:15] C'est ce que ça va être, oui.
Jérôme :
[3:16] C'est ce que ça va être. Ça va faire plaisir à du monde dans la Silicon Valley, etc. On se rappelle Tim Cook qui était allé se plaindre auprès de Donald Trump du DSA européen en trouvant que ça lui mettait des bâtons dans les roues, que ça devenait un problème, etc. Ou bien le verre à moitié vide, c'est de notre côté à nous, du côté européen.
Bruno :
[3:37] Et tu es encore en train de se vider un peu plus.
Jérôme :
[3:39] Oui, si on veut. Il y a déjà eu des clas.
Bruno :
[3:41] Non, mais avec tout l'encadrement qui est là, déjà le verre commence à se vider et là, tu rajoutes une couche de libéralisme. Le verre, il reste des gouttes dans le fond.
Jérôme :
[3:51] Si tu veux, oui. Écoute, moi, je n'ai pas d'avis sur la question.
Jérôme :
[3:55] Il faut voir ce qui va se passer.
Bruno :
[3:57] Qu'est-ce que tu entends?
Jérôme :
[3:59] Je pense qu'il y a des inquiétudes, mais il y a de fausses inquiétudes en réalité. Il y a des inquiétudes sur le côté, oh là là, le méchant Trump va tout casser. Et en même temps, je pense qu'il y a un petit peu de désir de ça parce qu'on est allé un peu trop loin en matière de réglementation dans le numérique en Europe.
Bruno :
[4:18] Donc, ce serait un prétexte à revenir en arrière?
Jérôme :
[4:20] Ben, écoute, alors déjà, ce n'est pas Trump qui va faire la loi européenne. Ce n'est pas la question. Mais il peut nous imposer des mesures de rétorsion, si avec les droits de douane, etc. C'est une arme qui peut marcher dans les deux sens.
Bruno :
[4:34] Mais déjà qu'il vous a sauvé d'une guerre, ça, on l'a appris il y a une semaine ou deux, là.
Bruno :
[4:39] si en plus il peut nous sauver d'une faillite technologique.
Jérôme :
[4:44] Effectivement ça serait super, bon en tout cas je pense qu'il va se passer ou il ne va rien se passer en réalité il y a peut-être ça aussi, mais c'est quand même intéressant de voir si ça va être un coup de boost pour les entreprises de la tech et qu'ils vont pouvoir un peu plus s'émanciper ou bien au contraire, et puis vu de l'Europe ce serait un retour en arrière ou bien, en fait, les choses vont continuer comme elles sont aujourd'hui et il n'y aura pas beaucoup de changements.
Bruno :
[5:13] Mais il y a ça aussi. Ça, c'est notre âge vénérable qui peut nous permettre de faire ça. Quand on regarde avec le temps, peu importe les administrations et de quel côté elles étaient, quand tu regardes l'évolution de la technologie, la technologie, c'est une industrie qui est portée par essentiellement un monde où il y a des actionnaires, il y a un profit à être fait et puis c'est leur bonheur.
Jérôme :
[5:36] Pas du tout, parce que nous, vu de France, pas du tout. La technologie, c'est pour rendre le monde meilleur, pour que les hommes puissent accéder au savoir et pour émanciper l'individu. Tu te trompes complètement.
Bruno :
[5:47] Tu n'as pas un thème des calinots, toi, que tu pourrais démarrer sur tes propos ? Non, mais sérieusement, Jérôme, si on avance aussi rapidement dans la technologie, juste il y a 20 ans, la guerre des microprocesseurs, où à six mois, il y avait une nouvelle puce qui sortait et qui rendait obligé tout le monde d'acheter un nouvel ordinateur si on voulait être capable d'utiliser les périphériques autour. Il y a une économie qui est là. Alors, je n'ai pas l'impression, ça va faire, selon moi, humblement, ça va faciliter l'évolution de la technologie. Maintenant, est-ce qu'elle va aller dans un bon sens ou dans un mauvais? Ça, on va le voir avec le temps et c'est les années qui nous le diront. C'est sûr que les quatre prochaines années, si j'étais un entrepreneur américain, je pense que j'aurais le sourire aux lèvres parce qu'on va décloisonner. mais il y a un secteur par exemple dans la tech qui va avoir mal aux États-Unis et c'est tout le dossier de l'immigration tu le sais que lors de l'époque Trump, on avait fermé les portes et puis quand on sait qu'aux États-Unis.
Jérôme :
[6:45] C'est parce que il y avait le COVID aussi qui avait contribué à ça même avant.
Bruno :
[6:49] La COVID quand même, merci d'essayer de l'aider mais souviens-toi la difficulté que les gens en Silicon Valley avaient pour faire renouveler leur carte leur permission de travail des gens qui venaient d'Inde, des gens qui venaient d'Asie et puis tous ces gens-là se disaient non, non, vous repartez chez vous, priorité à nos cerveaux ici.
Jérôme :
[7:11] Est-ce que tu ne crois pas qu'il a avancé par rapport à ça? Il a évolué?
Bruno :
[7:16] Non, parce que ce qui promet aux Américains, je ne veux pas sortir de la tech, mais ce qui promet aux Américains, c'est « Make America great again ». Donc, on veut revenir avec des valeurs américaines, les Américains d'abord.
Jérôme :
[7:29] Les boîtes de tech ont bien fait passer le message qu'elles avaient besoin des cerveaux du monde entier, pas seulement des cerveaux américains.
Bruno :
[7:37] Oui, mais ça ne passe pas. Ça ne passe pas parce que devant l'électorat, elle ne voit pas ça. Puis de l'autre côté, regarde tout le dossier de la voiture, des voitures vertes, des voitures électriques. Trump était contre ça, alors que le gars qui le finance le plus, qui a mérité le plus à sa victoire, c'est quand même Elon Musk.
Bruno :
[7:56] Moi, j'ai hâte de voir s'il va se retourner.
Jérôme :
[7:58] Qu'est-ce qu'il va devenir selon toi, Elon Musk? Est-ce que, déjà, est-ce qu'il a des chances d'avoir véritablement des responsabilités Au sein de l'administration Trump?
Bruno :
[8:09] Donald Trump en campagne disait qu'il voulait lui donner le mandat de revoir l'efficacité des entreprises, des agences.
Jérôme :
[8:19] Ce n'était pas directement lié à la tech en fait, c'était plus son côté management.
Bruno :
[8:23] Oui, c'est délicat pour lui parce qu'il ne faut jamais oublier que c'est d'abord et avant tout un homme d'affaires qui fait des affaires en Chine, qui fait des affaires en Russie, qui fait des affaires dans des pays où les États-Unis ne sont pas nécessairement bien vus. et ses business, elles doivent avancer. Et il fait quand même des fusées, des voitures.
Jérôme :
[8:43] Mais c'est là où l'un pourrait peut-être un peu tempérer les ardeurs de l'autre, mais dans les deux sens.
Bruno :
[8:50] Oui, mais bon, tant qu'il est et avec les gens qui vont l'entourer, il va y avoir beaucoup de jeux de coulisses et de pression.
Jérôme :
[8:57] La question, c'est de savoir aussi s'il va un peu lâcher la main sur ses entreprises, soit X, SpaceX ou autres, pour s'occuper un peu plus justement de politique ou pas ?
Bruno :
[9:09] Ah, puis ultimement, poussons l'enveloppe encore plus loin. Est-ce que Trump va changer la Constitution pour permettre à Elon Musk de lui succéder comme président des États-Unis?
Jérôme :
[9:18] Oui, puisque pour l'instant, il ne peut pas, vu qu'il n'est pas né aux États-Unis.
Bruno :
[9:21] Tant qu'à faire, on peut vous parler de théorie.
Jérôme :
[9:23] C'est sûr. Bon, en tout cas, c'est quand même un nouveau champ qui s'ouvre. J'ai vu que tu avais consacré un article sur ton blog moncarnet.blog.
Bruno :
[9:30] Un grand dossier.
Jérôme :
[9:31] Un gros dossier. D'ailleurs, ça m'a un peu choqué, ton article, je peux te le dire.
Bruno :
[9:35] Ah oui, pourquoi?
Jérôme :
[9:36] C'est pas l'article qui me choque, c'est l'illustration.
Bruno :
[9:39] Qu'est-ce que c'est que ça? Les photos exclusives de Donald Trump.
Jérôme :
[9:43] Mais vous n'avez aucune éthique dans ton pays.
Bruno :
[9:47] Ah bon?
Jérôme :
[9:47] T'as mis une vraie fausse photo de Donald Trump.
Bruno :
[9:50] Une vraie fausse photo.
Jérôme :
[9:51] Une vraie fausse photo de Donald Trump, générée par l'intelligence artificielle. T'as fait ça sur Grock, j'imagine.
Bruno :
[9:56] Ben oui, pour avoir une telle qualité.
Jérôme :
[9:59] C'est vrai que c'est impressionnant. Bon, elle n'est pas méchante, cette photo. C'est Donald Trump à son bureau qui téléphone. c'est totalement ressemblant sauf que c'est pas lui.
Bruno :
[10:07] Ben non c'est la création de l'intelligence artificielle mais bon c'est sponsorisé par Annole Musk alors je me suis dit que j'étais politiquement correct.
Jérôme :
[10:14] Ouais mais écoute alors moi je ne trouve que éthiquement déontologiquement parlant, je ne suis pas d'accord en plus tu précises pas que c'est fait par l'intelligence artificielle non mais si on me le demande ça me fait plaisir de le comprendre si on me le demande oui mais attends, parfois il faut dire les choses avant qu'on te pose les questions bon je serais curieux de savoir ce qu'en pensent nos auditeurs Ah.
Bruno :
[10:33] Je veux savoir.
Jérôme :
[10:34] Voilà, non, mais voilà, qu'est-ce qu'ils pensent?
Bruno :
[10:36] Non, mais spécifiquement, non, non, mais posons la question. Spécifiquement, je vous invite à venir faire un tour sur moncarnet.com. Vous cliquez sur la tête de Donovan.
Jérôme :
[10:43] C'est l'audience de Moncarnet.
Bruno :
[10:44] Exactement, on va voir l'impact qu'on a. Et donc, vous allez sur cet article, l'impact d'un second mandat de Trump sur la tech. Vous regardez la photo principale et vous dites si oui ou non.
Jérôme :
[10:55] Est-ce que ça vous choque que ce soit une fausse image d'un vrai personnage?
Bruno :
[11:01] J'aime bien ton appellation, une vraie fausse image.
Jérôme :
[11:03] Une vraie fausse image, parce que moi, c'est peut-être quand même, pour l'instant, c'est la limite que je me fixe. De ne pas recréer des images. J'utilise comme toi l'intelligence artificielle pour générer des illustrations, mais je m'interdisais jusqu'à présent de générer des personnalités ou des lieux réels.
Bruno :
[11:22] Tu vas piquer des photos d'agences de presse et tu les pépènes?
Jérôme :
[11:26] Non, je vais taper dans les photos libres de droit, Creative Commons ou autre. Alors, c'est vrai que c'est plus compliqué.
Bruno :
[11:34] Donald Trump dans son bureau avec un téléphone du Creative Commons. Pas une chance.
Jérôme :
[11:40] Ah ben non, non, c'est sûr, c'est sûr. Bon, ben écoute, je ne sais pas.
Jérôme :
[11:43] En tout cas, en attendant, il se passe des choses également chez vous.
Bruno :
[11:49] Ah ben oui.
Jérôme :
[11:49] Parce que nous, on réglemente, mais vous, même sans réglementation, vous y allez à coup de pied dans le derrière contre les gens qui vous dérangent. Alors, ça y est, vous avez foutu TikTok dehors au Canada.
Bruno :
[11:59] Exactement. Pourquoi attendre? Pourquoi faire des règles qu'ils ne vont pas respecter? Puis on en refait d'autres, puis ils ne respectent pas.
Jérôme :
[12:06] Vous faites moins de bruit, mais le jour où vous prenez une décision, ça ne rigole pas.
Bruno :
[12:09] Exactement. Bienvenue au Canada. Et donc, c'est ça. Alors, au Canada, maintenant, TikTok n'a plus le droit d'avoir une place d'affaires, donc un siège social au pays. Ils ont été cette semaine gentiment remerciés. Alors, il y a une ordonnance gouvernementale qui leur demande de fermer leur bureau à Toronto. C'est une trentaine de personnes qui perdent l'emploi et donc la place d'affaires n'existera plus. Donc, officiellement, TikTok n'est plus présent au Canada.
Jérôme :
[12:38] Mais ça veut dire que les gens n'ont plus accès à l'application?
Bruno :
[12:40] Non, c'est ça. Le gouvernement, quand même, dans sa grandeur d'âme, Le gouvernement, dans sa grandeur d'âme, a décidé quand même de permettre aux Canadiens de pouvoir poursuivre leur utilisation de l'application TikTok. mais où ça va faire probablement mal c'est que les créateurs pourront toujours mettre dans leur création donc moi je vais toujours mettre mon 120 secondes de tech là-dessus sauf que.
Jérôme :
[13:04] Oublie la monétisation c'est très actif sur TikTok ben oui.
Bruno :
[13:07] Puis il y a 200 000 personnes qui viennent écouter chaque jour, je ne me plains pas mais donc le problème c'est qu'il n'y aura plus de monétisation il ne sera plus possible pour les créateurs canadiens de recevoir en retour parce que TikTok n'est plus présent au Canada D'accord.
Jérôme :
[13:21] Donc, en fait, vous avez fait ce que Trump voulait faire il y a cinq ans, même plus, je ne sais plus, qu'il n'a jamais fait et qu'en plus, il n'a plus envie de faire. Parce que là, maintenant, il aime bien TikTok.
Bruno :
[13:34] Oui, exactement.
Jérôme :
[13:35] Il trouve ça cool.
Bruno :
[13:36] Et encore aujourd'hui, sous l'administration Biden, il y a encore le coup près qui est juste au-dessus de la tête. D'ailleurs, TikTok a été se défendre en cours avec le grand patron de Biden qui a été voir à Washington les élus, puis aussi après le tribunal en disant, mais nous, on invoque le premier amendement américain qui nous garantit, c'est drôle, d'une compagnie chinoise, qui nous garantit la liberté d'expression. Et puis, mais bon, là, on attendait la nouvelle, mais sachant que Trump arrive le 20 janvier et que lui, il est pro TikTok, bien, l'affaire est réglée.
Jérôme :
[14:11] C'est incroyable. Il se méfiait des États-Unis et il n'a pas vu arriver le coup depuis le Canada, dis donc, chez TikTok.
Bruno :
[14:17] Bref, ce qu'il faut comprendre de cette histoire-là, c'est qu'on ne badine pas avec le Canada.
Jérôme :
[14:23] En effet, en effet. Écoute, je suis très impressionné et je pense qu'on va retenir la leçon. Et peut-être qu'un jour, nous-mêmes, on essaiera de… Vous porterez le pantalon. Voilà, la culotte, on dit chez nous.
Bruno :
[14:37] Ah, ok.
Jérôme :
[14:37] Peut-être qu'à part faire des lois, on arrivera un jour à les faire appliquer.
Bruno :
[14:41] Et c'est que chez nous, la culotte, elle se porte sous le pantalon.
Jérôme :
[14:44] Oui, mais nous, nous sommes un pays de révolution où les sans-culottes avaient la culotte par-dessus, si tu veux. Enfin, voilà, c'est intéressant comme débat.
Bruno :
[14:50] On est rendu loin.
Jérôme :
[14:51] À part ça, Bruno, de quoi parles-tu cette semaine dans ton carrière?
Bruno :
[14:55] Évidemment, on parle de TikTok, cette histoire-là. Et puis, il est dessous, les raisons. Parce qu'essentiellement, si le gouvernement met TikTok à la porte, c'est parce qu'il y a des risques au niveau de la sécurité nationale. Il y a des enquêtes qui ont été faites par les services de renseignement, les services secrets, les services de défense. Alors, j'en parle avec un...
Jérôme :
[15:12] Ah oui, c'est quand même ça, le fond du problème.
Bruno :
[15:14] Oui, c'est pas parce que les Français le font pas que nous, on veut le faire. Et donc...
Jérôme :
[15:18] Mais c'est quoi? C'est des écoutes, de la localisation, etc.?
Bruno :
[15:21] C'est tellement formidable que tu me poses la question parce que la réponse est dans l'entrevue.
Jérôme :
[15:25] Aïe, aïe, aïe.
Bruno :
[15:25] Quand même, hein?
Jérôme :
[15:26] On va être obligés d'aller écouter, alors.
Bruno :
[15:27] Ah, tu vas devoir te taper mon podcast encore cette semaine.
Jérôme :
[15:30] Et sinon...
Bruno :
[15:31] Je suis désolé. Et sinon, il y a un truc fort intéressant. C'est une entreprise québécoise qui s'appelle BusPass. et eux, ils ont décidé de faire, tu sais, les petits signaux, les petites, Je veux dire, les pancartes où les bus arrêtent pour dire qu'il y a un bus.
Jérôme :
[15:47] Les arrêts de bus.
Bruno :
[15:48] Les arrêts de bus, merci.
Jérôme :
[15:48] Les arrêts de bus.
Bruno :
[15:49] Bon, bien là, maintenant, il y en a des intelligents. Ils sont en train de tester le truc. Mais ça devient vraiment un tableau d'affichage avec l'heure des prochains bus, le nombre de passagers dans le bus.
Jérôme :
[16:01] Mais on a ça depuis des années en France, nous.
Bruno :
[16:03] Oui, mais là, c'est vraiment… Mais pas à chaque arrêt.
Jérôme :
[16:09] Non, pas à chaque arrêt, non.
Bruno :
[16:11] Alors, eux, c'est là-dessus qu'ils sont en train de travailler. Un truc qui fonctionne sur l'affichage à encre noire et donc qui fonctionne à l'énergie solaire. Exactement. Et c'est vraiment intéressant. Alors, ils parlent un peu de leur truc. Ils sont en train de… Prochainement, c'est Barcelone qui devrait avoir l'installation. Et ça, c'est fait par des petits Québécois ici quand même. Notamment, alors, c'est le genre de propos qu'on va avoir. Et toi, de ton côté, vous parlez de quoi?
Jérôme :
[16:40] Eh bien, écoute, cette semaine, moi, je vais revenir sur l'effet Trump, si tant est qu'il y a un effet Trump avec un invité.
Bruno :
[16:48] Ah, j'ai hâte de voir qu'est-ce qu'il va dire.
Jérôme :
[16:49] Voilà. Mais au-delà de l'effet Trump, c'est la question de l'innovation en Europe, si tu veux. Parce que, voilà, on est un peu… on ne s'en sort pas, quoi. On est à la traîne. Non, mais c'est vrai… Je vois le verre baisser, baisser. Exactement. Non, non, mais ce n'est pas possible. On a les startups d'IA qui patinent. on va se faire bouffer par les Américains là si en plus les Américains décident de se refermer sur eux-mêmes qu'est-ce qui va nous rester ? Pas grand chose Voilà donc c'est André Le Secreug Pietri qui dirige une organisation ici en France qui s'appelle JEDI c'est une abréviation mais en gros, il se veut un peu la DARPA européenne donc une organisation de recherche sur les projets très avancés pour essayer de guider un peu de donner des directions aux responsables politiques européens pour ne pas juste se faire surprendre. C'est vraiment intéressant, sa vision. Et puis sinon, Bruno, je ne sais pas si tu as l'habitude de réparer toi-même tes téléphones mobiles quand ils sont en panne ou tes produits high-tech.
Bruno :
[17:52] Non, je change.
Jérôme :
[17:53] Voilà, donc tu ne vas pas sur iFixit, mais moi, j'ai pourtant interviewé la représentante française de iFixit, c'est ce site américain qui est spécialisé dans la réparation des produits high-tech. Donc, c'est assez intéressant.
Bruno :
[18:05] Qui est là, réparant dans le domaine, oui.
Jérôme :
[18:07] Tout à fait. Et on parle de la manière dont on peut réparer son smartphone soi-même et puis aussi de ce que ça a changé au fil des années parce que, mine de rien, leur action est bien à aider et à pousser les constructeurs à être un peu plus durables et à faciliter les choses.
Bruno :
[18:22] Quand on parle de gens qui ont un impact à moyen et long terme, ça, c'est tellement un bel exemple.
Jérôme :
[18:27] Absolument. Oui, oui, tout à fait. Mais ils continuent à exister et ils distribuent de plus en plus de kits de réparation pour les produits. Wow. Voilà.
Bruno :
[18:34] Donc, c'est à écouter dans le cadre de mon numérique.
Jérôme :
[18:37] C'est à écouter dans mon numérique cette semaine, mon cher ami.
Bruno :
[18:41] Jérôme, je te salue. Merci d'avoir passé un peu de temps avec moi.
Bruno :
[18:45] Je suis retourné à ton podcast et puis moi, je poursuis.
Jérôme :
[18:48] Et je te dis à la semaine prochaine. Je t'ai ravi de cette incursion sur ton territoire canadien. Tu étais le bienvenu ici en France.
Bruno :
[18:55] Et tu es toujours le bienvenu au Canada, contrairement à d'autres.
Jérôme :
[18:58] Oui, parce que moi, je ne travaille pas chez TikTok. Oui, exactement.
Bruno :
[19:02] T'as tout compris. Salut, bye.