ChatGPT fête ses deux ans : qu'est-ce que ça a changé dans nos vies ?
Chaque semaine, l'actualité tech vue de France et du Canada.
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Dans cet épisode, nous célébrons le deuxième anniversaire de ChatGPT en abordant son impact sur nos vies et l'industrie technologique. On débat de l'adoption de l'IA dans les entreprises et l'éducation, ainsi que des difficultés d'évaluation des compétences scolaires face à ces nouvelles technologies. Les préoccupations relatives à la consommation énergétique de l'IA sont également mises en lumière, comparant son empreinte carbone à des technologies existantes, et appelant les géants de la tech à adopter des pratiques durables. Les implications morales et éthiques de l'utilisation de l'IA sont évoquées, avec un appel à une approche responsable de ces technologies. L'épisode se conclut par un aperçu des sujets abordés dans leurs podcasts respectifs, incluant les innovations chez Orange et les bouleversements du paysage médiatique au Québec.
Transcription :
Bruno :
[0:07] Hé, Jérôme Colombain à Paris, bonjour.
Jérôme :
[0:10] Salut, salut, Bruno Guglielminetti à Montréal. Comment vas-tu?
Bruno :
[0:13] Ben, ça va bien. Comment es-tu en train de te préparer pour célébrer les deux ans d'anniversaire de ChatGPT?
Jérôme :
[0:19] Ah là là, ça c'est franchement... Alors écoute, je suis en train de repasser mon costume, hein? Donc, mon costume à paillettes. Est-ce qu'il y a des festivités qui sont organisées chez toi? Les festivités, bien sûr, absolument. Il va y avoir un défilé de majorettes. Il y aura également un feu d'artifice.
Bruno :
[0:34] François Sorel, j'imagine ?
Jérôme :
[0:35] Bien sûr. François Sorel qui fera un numéro de claquette. OK. Absolument. Et donc, oui, il faut fêter ça quand même. Deux ans de ChatGPT.
Bruno :
[0:44] Ça a changé ta vie, toi.
Jérôme :
[0:46] Et toi, ça ne t'a pas changé la vie?
Bruno :
[0:50] Oui, oui, oui. Moi, c'est toi qui m'intéresse.
Jérôme :
[0:52] Non, mais c'est ça qui est incroyable. Je pense que ça a un peu, peut-être pas fondamentalement, mais ça a un petit peu changé la vie de millions de gens à travers le monde, ChatGPT.
Bruno :
[1:01] À certains niveaux, on s'entend. Il y a des, permets-moi d'utiliser l'expression préférée de Shakespeare, il y a les power users comme toi et moi qui l'utilisons vraiment beaucoup. Il y a des gens qui, à l'occasion, vont utiliser l'outil, mais effectivement, ça a changé. Dans bien des domaines, ça a changé la vie de bien du monde.
Jérôme :
[1:21] Mais alors, bon, on est obligé de redire un petit peu les banalités, entre guillemets, qui ont été dites depuis le début, mais c'est vrai que ça a démocratisé l'intelligence artificielle. Des tas de gens qui savaient à peine que ça existait et qui n'avaient jamais utilisé ce genre de choses se sont mis tout d'un coup à découvrir ce que ça pouvait faire. Ça a été adopté beaucoup par les entreprises. Il y en a aussi beaucoup qui l'utilisent maintenant à l'école, Moi, j'en parlais la semaine dernière dans Monde Numérique. C'est à la fois des perspectives très intéressantes et en même temps, ça devient un problème parce que les gamins, tu ne peux plus leur donner de devoirs à faire à la maison parce qu'ils les font faire par ChatGPT. Mais, bon, on ne va pas rouvrir le dossier, mais il y aurait plein d'autres choses à faire.
Jérôme :
[2:09] Donc, c'est quand même une petite révolution. Et à côté de ça, moi, je connais toujours, et peut-être toi aussi, dans mon entourage, des gens qui n'ont jamais utilisé ChatGPT. Donc, là, je leur ai dit qu'on ne pouvait pas rester amis et qu'il fallait arrêter la relation, en fait.
Bruno :
[2:22] À un moment donné, il faut...
Jérôme :
[2:23] Il faut savoir, hein, tirer le rideau.
Bruno :
[2:25] Exactement. Mais non, tu as raison de le dire, parce que moi, j'aime bien rappeler que l'intelligence artificielle, dans le fond, bon, ça remonte à la Deuxième Guerre mondiale, vraiment la première fois qu'on la voit être utilisée. Puis, dans l'histoire moderne, en guillemets, c'est peut-être 1997 avec Garry Kasparov qui joue contre toute machine. Mais tu as raison, le 30 novembre 2022, c'est la première fois que toi et moi, M. et Mme Tout-le-Monde peut s'asseoir à son ordinateur ou avec son téléphone à la main et utiliser l'intelligence artificielle. Et c'est là où il y a le grand changement. Parce que c'était déjà dans les industries, c'était déjà dans certains outils, mais c'est la première fois que le commun mortel, qui a accès évidemment à Internet, peut interagir avec une IA générative. Et c'est ça qui est formidable. Parce qu'à partir de ce moment-là, tout le monde va essayer de trouver un usage qui va pouvoir les aider, les avantager, les assister. Et c'est là où je trouve que la magie opère. Bon, puis là, on parle de Chet-GPT parce que c'est le premier de la grande famille. Mais c'est aussi à partir de ce moment-là, puis j'ai hâte de voir les livres d'histoire plus tard, si je me rends jusqu'à plus tard, mais c'est de voir les livres d'histoire.
Bruno :
[3:38] Ce moment charnière où là, il y a toute une nouvelle industrie qui est créée, et c'est le monde de l'intelligence artificielle, où il y a des géants qui sont créés, je pense évidemment à OpenAI, mais aussi à Anthropic, pour ne nommer que ceux-là, mais bon, Agene, d'autres joueurs comme ça, qui sont devenus des joueurs importants dans l'écosystème du monde numérique, et qui n'étaient pas du tout sur notre radar deux ans auparavant.
Jérôme :
[4:02] Exactement, oui, parce que là, tout est tout est IA aujourd'hui toi comme moi on traite au moins un sujet IA si ce n'est plusieurs dans chacune de nos émissions c'est complètement fou mais tu sais je repensais à ça ces jours-ci et je pensais à un moment, personnel que j'avais vécu et qui avait été assez important et en fait j'avais entendu parler de cette histoire de génération, automatique de texte donc du GPT, je ne sais même plus ce que ça veut dire tout d'un coup, Generated Pre-Trained Transformers, c'est ça, un GPT. Et donc, ces outils qui étaient capables d'écrire et presque de donner l'impression qu'ils pensaient. J'avais écouté, en fait, je me souviens très bien, j'étais en train de faire du vélo et j'écoutais un podcast. Je sais, ce n'est pas bien, il ne faut pas écouter des trucs quand on fait du vélo, mais ça ne fait rien.
Bruno :
[4:52] C'est un vélo stationnaire.
Jérôme :
[4:53] Voilà, c'est exactement. Et j'écoutais une émission là-dessus qui parlait de, je pense qu'il était question de GPT version 1.5, qui était dans les labos, qui était totalement inaccessible au grand public, qui n'était pas au point, etc. Mais déjà, on commençait à expliquer que, eh bien oui, les machines allaient pouvoir générer du texte, interagir, etc. Et là, je me suis dit, mais attends, mais il y a quand même un truc nouveau qui est en train de se... Ça y est, il y a une bascule qui est en train de s'opérer, il y a un virage qui est en train de se prendre. On rentre dans une espèce d'air de la sémantique de l'informatique, ou du cognitif, ce qu'on appelle le cognitif, c'est-à-dire que l'ordinateur devient un petit peu notre égal en termes de fabrication de contenu totalement... compréhensible par l'être humain. Et ça m'avait vraiment interpellé. Et alors après, ChatGPT est arrivé, comme tu l'as dit. On peut rappeler d'ailleurs un ou deux chiffres qui sont assez étonnants parce que c'est ça aussi, c'est la vitesse d'adoption de cet outil. Un million d'utilisateurs en cinq jours, 100 millions d'utilisateurs actifs mensuels en deux mois et puis aujourd'hui, ChatGPT, c'est plus de 200 millions d'utilisateurs.
Jérôme :
[5:59] Mais Bruno, et je pense que tu seras d'accord avec moi pour dire qu'il y a le côté positif et puis il y a aussi tout le côté négatif qu'on a vu aussi surgir, comme la mauvaise compréhension de ce qu'est exactement ChatGPT, qui n'est pas du tout intelligent, et puis évidemment, tous les effets pervers et les dérives, en fait, de ce formidable outil.
Bruno :
[6:21] Il y a ça, puis dans les choses que je trouve, dont on parle, nous on en parle, mais en général on en parle peu, c'est tout l'enjeu aussi par rapport à l'énergie, par rapport à l'environnement, ça consomme énormément, encore hier soir j'écoutais une émission à la radio publique chez nous, et qui comparait la recherche qu'on peut faire sur Google, et la recherche qu'on peut faire pour le même sujet sur un chat GPT, et la différence au niveau de la consommation d'énergie, c'est la même question, on va te prendre peut-être 60 % de plus d'énergie si tu le fais avec ton chat GPT plutôt que de le faire sur Google. Alors évidemment, d'un point de vue de l'individu, ça peut aller, mais tu le dis, on écoute les chiffres, c'est 200 millions de personnes qui en font, c'est de la consommation d'énergie ça. Et il y a deux ans, ce n'était pas encore sur nos radars. Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'on voit? Les grands joueurs qui sont derrière l'intelligence artificielle, en tout cas qui la poussent maintenant, donc pensons Google, pensons Microsoft, pensons Amazon, qu'est-ce qu'ils sont en train de faire? Ils sont en train de réouvrir des centrales nucléaires pour arriver à donner de l'énergie à ce monstre qu'on a créé et que tout le monde a bien utilisé.
Jérôme :
[7:35] Et ça, c'est sans doute vraiment peut-être l'enjeu majeur. Tu as raison. C'est un peu comme la voiture électrique. C'est-à-dire que si aujourd'hui, tout le monde passe à l'IA ou tout le monde passe à la voiture électrique, en fait, OK, c'est super, c'est génial, mais derrière, on n'a pas les moyens de suivre.
Bruno :
[7:52] Non.
Jérôme :
[7:53] Alors, nous, en France, on a de l'énergie nucléaire. Il y en a aussi dans d'autres pays, bien sûr. Nous, on est à 70 % nucléaire. Donc, on a une énergie qui ne produit pas de CO2. Il faut quand même le rappeler. Enfin, une électricité qui ne produit pas de CO2. pour environ 70%. Donc, c'est super important. Mais tu vois, par exemple, en Allemagne, où ils sont repartis sur des centrales à charbon ou en Chine, où il y a une espèce de mix, où il y a encore beaucoup de centrales à charbon.
Bruno :
[8:15] Aux États-Unis aussi.
Jérôme :
[8:15] Aux États-Unis aussi. Voilà, donc, production de CO2 énorme de toute manière. Et on sent que c'est, comment dire, ça ne va faire que grossir ce truc-là. Donc, il y a un énorme problème. Il y a un mur. Il y a un mur, on y va. Qu'est-ce qui va se passer ? Moi, j'ai un ami qui me disait, l'autre jour, Mais est-ce que tu crois qu'un jour, on ne va pas tirer la sonnette d'alarme et dire, attendez, ce n'est pas possible, on rationne, c'est fini. Comme on commence à dire seulement, il y a des gens qui disent, il ne faut pas faire plus de deux voyages en avion par an par personne. Et bien là, est-ce qu'on va dire, pas plus de 1000 requêtes par an par personne? J'en sais rien. C'est complètement fou.
Bruno :
[8:50] Mais j'ai l'impression que l'avenir va passer, en tout cas dans cette industrie-là, si on veut être responsable, ça va passer par l'optimisation de ce qui est là. Et on le voit de plus en plus, il y a même le grand maître NVIDIA qui est l'outil quand même par lequel une majorité de toutes ces requêtes-là sont faites auprès de l'IA générative, bien même eux sont en train de créer des cartes graphiques, des processeurs qui demandent moins d'énergie, qui vont plus vite, justement pour qu'à un moment donné, en bout de ligne, parce que la demande ne va pas cesser de croître. Donc, d'arriver à faire plus avec moins. Et je pense que là, à l'heure actuelle, l'industrie est en train de s'intéresser fortement à ce dossier-là, parallèlement au fait qu'ils sont en train de faire
Bruno :
[9:36] la promotion pour que les gens prennent vraiment le virage.
Jérôme :
[9:39] Oui, c'est marrant que tu parles de ça, parce que j'ai parlé cette semaine dans un épisode de Monde Numérique, justement, du fameux processeur H100 de NVIDIA, qui est un peu le cœur du truc. Oui, mais Bruno, tu sais comme moi que, ok, toi et moi, on est optimistes, positifs, et puis on aime la tech, et donc on a envie, on se rassure un peu en disant ça, oh, ben, ok, il n'y a pas de problème, enfin, il n'y a pas de problème, mais on va réussir à optimiser le fonctionnement des processeurs, on va aussi optimiser les modèles, on sait que les modèles deviennent de plus en plus frugaux. Donc, on va arriver à limiter la casse. Mais en fait, ce n'est pas vrai. En tout cas, on va tendre vers ça, mais on en est encore très, très loin. Et au contraire, on est dans cette course à toujours plus de consommation d'énergie pour alimenter la bête.
Bruno :
[10:24] Mais Jérôme, Jérôme, moi, j'ai espoir en l'Europe. Elle va arriver à encadrer tout ça.
Jérôme :
[10:29] Je sais ce que tu vas me dire.
Bruno :
[10:30] Et ça va sauver la planète.
Jérôme :
[10:32] Mais bien sûr, on va faire un règlement pour, je ne sais pas quoi, on va réglementer quelque chose.
Bruno :
[10:36] Mais vous allez régler le problème ?
Jérôme :
[10:37] Non, mais est-ce que tu n'as pas... Moi, j'avoue, je dois avouer que j'ai déjà une petite voix qui me dit, un petit peu comme, tu sais, la petite voix qui t'incite à peut-être pas trop consommer, pas trop consommer tout court, voilà. Personne n'est parfait, surtout pas moi, mais... Ou alors, on a mauvaise conscience. Mais ça, c'est un autre sujet, ça, on a un peu d'autres fois. Mais là, j'en viens à me dire, bon, OK, je vais poser des questions à ChatGPT, mais je vais essayer de ne pas exagérer. Et le pire, c'est pour l'image, la génération d'images avec Dali ou avec Grock, etc.
Bruno :
[11:07] Ah, c'est facile, hein? C'est facile de cliquer pour avoir la meilleure image. Chaque fois qu'on clique pour générer une image, c'est l'équivalent d'une recharge de téléphone cellulaire.
Jérôme :
[11:16] C'est dingueux.
Bruno :
[11:17] À un moment donné, là, il faut… Mais tu vois ça… Là.
Jérôme :
[11:20] Moi, j'ai vraiment mauvaise conscience chaque fois que je génère une image. C'est horrible.
Bruno :
[11:24] Ah, bien, ça, c'est intéressant. Mais quand je travaille avec ces outils-là, pour moi, ce qui est important, c'est d'y aller avec modération.
Jérôme :
[11:32] Oui. C'est comme l'alcool.
Bruno :
[11:34] Comme tous les vis de la planète à un moment donné. Mais il faut se l'appliquer, puis il faut être conscient de l'énergie qu'on prend, donc pas cesser de les utiliser. Mais le clic de trop, la question de trop, bien, gardez-la pour vous,
Bruno :
[11:47] puis vous en profiterez une autre fois.
Jérôme :
[11:49] Oui, il faut une espèce d'utilisation modérée et frugale de l'intelligence artificielle.
Bruno :
[11:55] Bon, alors Jérôme, je te souhaite un bon ChatGPT deux ans.
Jérôme :
[11:58] Un ChatGPT Day, tu sais.
Bruno :
[12:01] Oui, il n'y en a pas déjà assez pour tout le reste. Jérôme, cette semaine, je sais évidemment que tu fais un clin d'œil à ChatGPT. De toute façon, tu en as fait pendant la semaine. Mais tu nous parles de quoi?
Jérôme :
[12:12] Cette semaine, écoute, il y avait un événement ici en France, à Paris.
Bruno :
[12:17] Oui, par Orange.
Jérôme :
[12:18] Oui, tout à fait, Orange.
Bruno :
[12:19] Il n'y avait que ça sur le web pendant 24 heures.
Jérôme :
[12:23] C'est l'opérateur historique qui… France Télécom. Ex-France Télécom, qui a organisé un salon qui s'appelle Open Tech et qui est un peu le salon interne de l'innovation chez Orange parce qu'il y a beaucoup de chercheurs chez Orange. Ce n'est pas seulement des vendeurs de box ou de forfaits téléphoniques. Ils font de la recherche, parfois quasi fondamentale. Ils font de l'innovation. Alors, ils ont été, il faut bien l'avouer, c'est plus difficile qu'avant parce qu'aujourd'hui, ils sont largement concurrencés par les GAFAM, les Big Tech, etc. Les budgets ne sont pas les mêmes. Mais il y a encore des choses assez intéressantes qui se passent dans les labos d'Orange. Et donc, j'en parle avec Bruno Zerbib, qui est le directeur d'Orange Innovation. Et puis, je parle également de design et on va rejoindre un petit peu le sujet qu'on évoquait à l'instant, ChatGPT, parce qu'avec un spécialiste du design, on parle notamment de la force de l'interface pour des applications comme ChatGPT. Bruno, de quoi parles-tu dans ton carnet cette semaine?
Bruno :
[13:28] Mais avant, mais avant. Oui, mais moi, j'ai une question. Tu parles d'Orange. C'est vrai la rumeur qui ramènera le Minitel?
Jérôme :
[13:34] Non, c'est n'importe quoi. Le Minitel?
Bruno :
[13:37] Oui.
Jérôme :
[13:38] Comment ça?
Bruno :
[13:38] Je ne suis pas sur X.
Jérôme :
[13:40] Je ne suis pas au courant.
Bruno :
[13:41] Oui.
Jérôme :
[13:42] Alors là, tu...
Bruno :
[13:43] C'est une rumeur.
Jérôme :
[13:44] Oui, enfin, bon. Non, il y a déjà eu une tentative. Il y a les... Tu sais, tes amis qui avaient fabriqué le lapin Nabastag?
Bruno :
[13:51] Oui.
Jérôme :
[13:52] La société Violet. Raphaël Adjian. Et puis, voilà, Ils avaient recréé un petit Minitel il y a quelque temps qui permettait d'émuler un système, de faire comme si on était devant le Minitel des années 80-90.
Bruno :
[14:08] Je pense qu'avec ce que les gens connaissent maintenant, ce serait difficile de retourner en arrière.
Jérôme :
[14:12] Oui, c'est sûr. Bruno, de quoi parles-tu dans ton carnet cette semaine?
Bruno :
[14:17] Écoute, je suis content que tu me poses la question parce que j'ai des choses fort intéressantes. On parlait des deux ans de ChatGPT, mais moi, je me suis intéressé à la question.
Bruno :
[14:26] Deux ans après l'arrivée de ChatGPT, comment ça a changé l'industrie de l'IA? Alors, pour ce faire, je parle avec un des plus grands chercheurs du Mila. Benjou a été occupé. Alors, on m'a donné le numéro 2. Je blague, mais je l'adore parce que de temps en temps, je fais des plateaux avec lui. C'est un chercheur, c'est un professeur, c'est un bonhomme qui est très concret, critique aussi. Et donc, on parle de comment ça a influencé les dernières années. Ah ben non, il faudrait l'écouter pour le savoir.
Jérôme :
[14:54] C'est quoi ce suspense?
Bruno :
[14:55] Oui, sinon, je parle avec la secrétaire générale du Conseil de presse du Québec. Tu le sais, le monde du journalisme change avec les technologies, particulièrement avec l'intelligence artificielle. Alors, ils viennent de mettre à jour le code de déontologie des journalistes. Ça sent l'IA d'un bord à l'autre, pas tellement parce qu'ils l'ont fait avec ça, mais parce qu'ils abordent énormément de thématiques qui sont impactées par l'IA. Alors, grande discussion avec elle. Interessante. Oui, puis sinon, on va retourner en France parler avec un de tes collègues qui vient de publier récemment une application qui s'appelle Vera et qui permet de vérifier les fake news. Alors, pour parler shakespearien, c'est un fact-checker, mais qui est disponible ou par téléphone, si tu es sur le territoire français, ou par WhatsApp. et c'est vraiment bien fichu. Il y a quelque chose comme 200 ou 300 sources d'informations et moi, je l'ai essayé, notamment il y a comme deux semaines quand il s'est mis à neiger en France et j'ai posé la question, est-ce que c'est vrai qu'il neige sur Paris? Oui, oui, c'est vrai. Il a une sortie plein d'informations.
Jérôme :
[16:04] Ah, mais c'est super ça. C'est très bon idée.
Bruno :
[16:06] Il faudrait que je vous intervue également. Et à découvrir en écoutant mon carnet.
Jérôme :
[16:08] Bon, ben super. C'est ce qu'on va faire. Parfait. Bruno, je souhaite une bonne suite de podcast à tous tes auditeurs et puis je te dis à la semaine prochaine et je te dis même à ce week-end pour le Grand Débrief avec notre camarade de François Sorel.
Bruno :
[16:23] Je sais, je me prépare.
Jérôme :
[16:25] Tu te prépares.
Bruno :
[16:27] Allez, bonne suite de podcast.
Jérôme :
[16:29] Salut, salut.
Bruno :
[16:29] Bye.