Est-ce le réveil de Bluesky ? Les utilisateurs affluent sur le réseau social concurrent de X. Pendant ce temps-là, ChatGPT devient un vrai moteur de recherche.
Chaque semaine, on commente l'actu tech de part et d'autre de l'Atlantique avec Bruno Guglielminetti (Extrait de L'HEBDO).
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Dans cet épisode, nous analysons le phénomène des millions d'utilisateurs quittant X pour Blue Sky, la nouvelle plateforme soutenue par l'ancien dirigeant de Twitter. Cette migration s'explique sans doute par le résultat de l'élection américaine et le rejet d'Elon Musk et de X, devenu très violent et sans modération. Est-ce le début d'un phénomène durable ou un simple sursaut ?
Nous abordons également l'émergence de ChatGPT Search et son potentiel en tant que concurrent de Google. Son utilisation présente de vrais avantages pour la recherche d'informations, mais aussi des défauts et des risques avec parfois des informations peu fiables.
Enfin, nous présentons le contenus de nos émissions hebdomadaires respectives, L'Hebdo et Mon Carnet. Rejoignez-nous pour explorer ensemble les défis technologiques actuels et leurs implications sur notre quotidien.
Bruno :
[0:10] Ben voilà, on est rendu à ce moment tant attendu, du début de nos podcasts respectifs, en tout cas du mien, ça c'est certain, et on retrouve avec grand plaisir Jérôme
Bruno :
[0:20] Colombain à Paris. Salut Jérôme!
Jérôme :
[0:21] Ah, mais plaisir partagé! Salut Bruno, comment vas-tu?
Bruno :
[0:24] Laisse-moi-en quand même, si on partage, je te connais, tu peux tout prendre.
Jérôme :
[0:29] Pas du tout.
Bruno :
[0:31] Donc, grosse semaine de ce côté-ci de l'Atlantique avec les réseaux sociaux, j'allais dire, pas l'hécatombe, il ne faut pas exagérer, mais le grand départ de X pour arriver où sur Blue Sky?
Jérôme :
[0:47] Mais qu'est-ce que c'est que ça? Tu es en train de me dire qu'il y a un exode de X de ton côté en Amérique du Nord?
Bruno :
[0:53] Écoute, je suis tellement content. C'est le mot que je cherchais, exode. Je pensais à Bénur et à Moïse. J'avais leur nom qui me venait en tête, mais je n'avais pas exode. Et c'est le mot que je cherchais. Oui, écoute, depuis une semaine, il y a un million de personnes, d'humains, qui ont quitté X pour aller se réfugier sur Blue Sky, la plateforme qui a été développée par le financement de l'ancien patron de Twitter. Et donc, oui, j'ai agressé, pour ne pas le nommer. Et donc, ce n'est pas un nouvel espace. Ça fait quand même un moment que c'était là. Mais il y a énormément de gens qui le découvrent. Certains le redécouvrent. Et ce qui est intéressant, c'est que particulièrement au Québec, je lisais les commentaires d'un journaliste qui disait « J'ai l'impression que sur le million de gens qui ont déplacé de réseau, le deux tiers étaient des Québécois parce qu'ici au Québec, c'est un tsunami. On voit les médias débarquer, les personnalités, les journalistes, les gens qui nous suivaient auparavant sur X. Alors là, tout le monde est en train de se tourner du côté de Blue Sky. C'est une bonne nouvelle.
Jérôme :
[1:58] Mais alors, c'est quoi? C'est l'effet, c'est les déçus de l'élection de Trump et de l'élection d'Elon Musk?
Bruno :
[2:05] Oui, justement.
Jérôme :
[2:06] De la nomination d'Elon Musk?
Bruno :
[2:08] Oh non, parlons d'élection.
Jérôme :
[2:10] Il est président ou pas encore? Non, il n'est pas encore président, Elon Musk?
Bruno :
[2:12] C'est une question d'année. Non, mais pour Trump, c'est le 20 janvier, mais pour Elon Musk, c'est une question d'année.
Jérôme :
[2:19] Non, mais c'est ça.
Bruno :
[2:19] C'est.
Jérôme :
[2:21] Le désamour avec Elon Musk.
Bruno :
[2:22] Oui c'est en partie ça mais c'est de l'autre côté et en ce qui nous concerne au Québec puis même au Canada c'est surtout le boom médiatique c'est le bruit médiatique Tous les journaux en parlent, tous les téléjournaux en parlent. Moi, j'ai passé les dernières 48 heures à commenter à la radio, à la télé, puis dans les papiers. Et puis, alors, il y en a que... Écoute, t'as donné l'idée...
Jérôme :
[2:47] Ça fait boule de neige après, ça donne encore plus envie aux gens d'y aller.
Bruno :
[2:51] Oui, mais moi, j'avoue que je ris un peu parce que c'est le bruit médiatique qui fait que tout le monde est en train de... En tout cas, au Québec, que tout le monde est en train de se brancher sur ce réseau-là. et évidemment tant mieux parce que ça fait un endroit qui est beaucoup plus serein pour tenir une conversation. Mais quand même, je vois ici, des adeptes de la toxicité se faufiler sur le réseau.
Jérôme :
[3:14] Oui, mais tu as raison. Alors déjà, je vais te dire un truc, il faudrait vous calmer un peu les Canadiens là parce que là, au moment où on se parle, j'essaye de me connecter à Blue Sky, je n'y arrive pas. Non, je te dis.
Bruno :
[3:26] Le Québec est en train de se déverser.
Jérôme :
[3:28] Vous êtes en train de saturer les serveurs.
Bruno :
[3:30] Oui.
Jérôme :
[3:30] Alors, vous et peut-être d'autres, puisqu'on est à combien du coup? Ils sont à combien d'utilisateurs?
Bruno :
[3:35] Écoute, pendant qu'on est en train de se parler, je vois le compteur monter. J'ai l'impression qu'avant qu'on se quitte, on va avoir passé le 16 millions d'utilisateurs. Là, on est à 15 000, 15 000, on est à 15 956.
Jérôme :
[3:50] À l'heure où on enregistre et donc ça va augmenter de jour en jour. Oui, c'est ça.
Bruno :
[3:55] Mais t'as donné des chiffres concrets, là. Au début de la semaine, j'avais peut-être 1500 abonnés sur Blue Sky. Et là, avant qu'on se quitte, je vais passer le cap du 5000.
Jérôme :
[4:08] Ah ouais, mais t'es pas rigolo, toi, sur Blue Sky.
Bruno :
[4:11] Ben non, mais j'ai rien fait, moi.
Jérôme :
[4:13] Quand même. Alors moi, j'ai plein d'amis, plein de followers. D'ailleurs, j'en profite pour les saluer. C'est parce qu'on en parle que j'ai lancé l'appli et je m'aperçois que j'ai plein de notifications, des trucs que j'ai un peu zappés. Donc, bonjour à vous, auditeurs bluescaillants. Moi, je suis beaucoup plus modeste que toi. Je suis à 1200 abonnés, mais je suis particulièrement inactif.
Bruno :
[4:34] Ah, tu as monté de 100 parce que je suis passé par curiosité, sachant qu'on allait se parler.
Jérôme :
[4:38] Ah, tu vas relever mes compteurs, mais ce n'est pas possible, ça.
Bruno :
[4:40] Non, non, mais il faut que je te suive, parce que sinon, tu ne regardes pas ça, toi.
Jérôme :
[4:44] Bon, écoute, c'est bien, mais moi, je veux bien, je veux bien.
Jérôme :
[4:48] OK, allons tous sur Blue Sky, mais est-ce que vraiment le ciel est vraiment plus bleu et l'herbe plus verte que sur X?
Bruno :
[4:54] Non, non, je te vois arriver, là. Tu vas vouloir réglementer. Reste tranquille. Laisse les gens s'installer.
Jérôme :
[5:03] Je me demande si un petit règlement européen ne ferait pas du bien à tout le monde. juste pour comme dirait Shakespeare sur notre parade oui si tu veux, comme ça pour fixer le cadre vite fait non ce que je veux dire c'est que est-ce que vraiment c'est mieux est-ce que on peut penser que ça va rester mieux parce que moi j'ai trouvé des trucs qui n'étaient pas franchement jolis jolis sur Blue Sky j'ai vu qu'il y avait autant parfois, de gens désagréables de trolls, etc. Voilà.
Bruno :
[5:39] Oui, mais j'ai besoin de te rappeler que les algorithmes, c'est aussi sur Blue Sky. Donc, si tu cherches le trouble, comme on dit chez nous, tu vas le trouver et il va venir souvent. Mais non, le volume fait que l'offre est plus intéressante. Le fait qu'il y a beaucoup de médias qui maintenant sont arrivés là-dessus. Évidemment, presque toute la presse canadienne, québécoise est présente maintenant. les Américains sont là, New York Times Washington Post, ce qui n'était pas le cas auparavant mais là ils sont en train d'arriver ça commence à rendre le contenu, pertinent, intéressant et puis on ne va pas jouer aux jovialistes c'est aussi le fait que, Tout le monde arrive.
Jérôme :
[6:22] Pardon, c'est mon chat GPT Vocal qui s'est déclenché là. Tais-toi. Excuse-moi, excuse-moi.
Bruno :
[6:27] Mais donc, je disais, on ne va pas jouer aux jovialistes. Et c'est certain qu'avec le temps, il y aura plus d'usagers et il y aura des gens qui ont des mauvaises intentions qui vont enlever à se faufiler et venir polluer l'atmosphère. Mais pour le moment, il faut profiter de l'instant et se retrouver dans un contexte où, écoute, il y avait quelqu'un, je lisais ce matin, qui me disait, j'ai l'impression de retrouver une nouvelle place publique où l'air est sain, l'air est bon. et les gens ont simplement le goût d'échanger sans se disputer.
Jérôme :
[6:55] On n'est pas envahi par les vidéos de gens qui se tapent dessus.
Bruno :
[6:58] Non, pas encore.
Jérôme :
[6:59] C'est ça aussi le problème sur X aujourd'hui. C'est toutes ces vidéos qui nous sont remontées comme ça, qui sont insupportables. Bon, écoute, très bien, profitons-en. Mais enfin, il y a encore du chemin à faire, parce que bon, 16, 16 millions, OK, ils passent la barre des 16 millions. C'est bien, mais tu vois, il y a Threads, eux, c'est 15 millions de plus au mois de novembre. Ils sont à 175 millions d'utilisateurs, le réseau de méta. Et puis bon, par rapport à X… Oui.
Bruno :
[7:28] Mais on n'est pas à 500 millions comme X et puis… Alors là.
Jérôme :
[7:31] 600 millions même. 600 millions en novembre, X.
Bruno :
[7:34] Oui, ça dépend à qui tu parles.
Jérôme :
[7:35] Oui, ça dépend à qui tu parles. C'est la source Tchadjpiti.
Bruno :
[7:41] Oui, c'est ça. Moi, j'arrive plus avec 500 millions.
Jérôme :
[7:46] Mon nouveau moteur de recherche qui m'a dit ça.
Bruno :
[7:48] Bon, ben parle-moi de ça, s'il te plaît, parce que je t'ai entendu vendredi, tu as publié un billet là-dessus avec toutes ces découvertes, toute cette recherche que tu as faite. Ça fait des mois que tu travailles là-dessus et finalement, tu as décidé de partager cette information-là.
Jérôme :
[8:03] Non, non, ça ne fait pas des mois.
Bruno :
[8:05] Non, non, ça fait… Tu sais qu'avec quatre semaines, on fait un mois, hein?
Jérôme :
[8:09] Oui, bien sûr. Je suis très blagueur, Bruno, dans ce podcast. Il faut retrouver ton sérieux, mon ami.
Bruno :
[8:16] Ah ben écoute, raccroche et rebranche-toi. Non, mais sérieusement, donc, tu en as parlé vendredi et moi, je voulais savoir qu'est-ce qu'il y en a. Parce que moi, je l'ai entendu, mais ce n'est pas tout le monde qui a entendu. Alors, tu aimes ou tu n'aimes pas comme auteur de recherche?
Jérôme :
[8:28] Il y a du bon et du moins bon désolé, c'est une réponse de normand comme on dit, non mais voilà effectivement, parce que j'ai installé dans Chrome la nouvelle extension qui permet de configurer SearchGPT comme moteur de recherche par défaut donc chaque fois que tu fais une requête avant de basculer sur Google, là c'est ChatGPT qui te répond et franchement, il y a des trucs géniaux, c'est une toute nouvelle manière d'appréhender la recherche en ligne. C'est-à-dire qu'on n'est plus sur cette logique de lien, comme ça, sur lesquels il faut aller faire son marché, mais on a quelqu'un qui nous raconte une histoire, en fait. Tu as un petit résumé qui est rédigé, quelle que soit la question que tu poses. Alors, soit tu tapes juste, je ne sais pas, un nom, un mot, le nom de quelqu'un, un titre de film, n'importe quoi. Soit tu fais, finalement, ce que font beaucoup de gens depuis longtemps sur Google, ils font des phrases du genre. Ils posent une question. Comment devenir riche ou je ne sais pas quoi, ou qui est la femme de machin que je viens de voir à la télé, ou des trucs comme ça. Et là, Tchadjipiti, finalement, est parfaitement adapté à ça. Il répond avec, en français, compréhensible. Donc, c'est important facile à lire, agréable à lire. Ça, c'est vraiment pas mal. Après, il y a plein de défauts. Les petits défauts cosmétiques, d'abord, c'est beaucoup plus lent parce que les temps de réponse ne sont pas du tout les mêmes que sur Google, évidemment.
Bruno :
[9:53] Mais là, on parle de seconde, on ne parle pas de minute.
Jérôme :
[9:55] Oui, tout à fait. Puis Google, le temps de réaction, c'est un truc, ça a toujours été au cœur de leurs préoccupations depuis le premier jour, rappelle-toi.
Bruno :
[10:04] Tu n'as pas fini ta phrase qui te servait déjà ta réponse.
Jérôme :
[10:06] Voilà, et c'est pour ça d'ailleurs qu'ils ont fait cette interface hyper dépouillée pour qu'elles ne mettent pas de temps à se charger, etc. Mais surtout, surtout, si tu veux le gros problème, et c'est ce que j'explique dans cette chronique, dans cet épisode de vendredi que tu cites, c'est que, eh bien, Chagipiti n'est pas fiable. Il n'est pas fiable. Il a un taux de...
Bruno :
[10:26] C'est quand même seul la carte dans l'histoire.
Jérôme :
[10:27] C'est le cœur du problème. Et c'est aussi pour ça que Google s'est pris les pieds dans le tapis avec Gemini. Parce que Google essaye aussi un peu de faire ça. Ils ont les réponses aux questions, ils ont de plus en plus des petits résumés en début de truc, etc. Mais on sait qu'il n'y a qu'environ, il y a 50% de taux d'erreur. C'est-à-dire qu'il y a une réponse sur deux dans lesquelles il y a des anomalies. C'est soit des vraies inventions, des hallucinations, soit des petites choses. Il va simplement aller chercher une mauvaise info sur un site pas fiable et il va la glisser au milieu d'autres informations.
Jérôme :
[11:04] Donc ça, c'est le problème majeur et je ne sais pas comment ils vont se dépatouiller de ça, mais c'est super intéressant de se poser la question et la question c'est donc celle qu'on se pose depuis pas mal de temps est-ce que SearchGPT est-ce que OpenAI peut faire de l'ombre à Google.
Jérôme :
[11:21] Moi j'aurais tendance à dire que pour l'instant c'est pas gagné mais le bénéfice en termes de réponses pour l'utilisateur est tellement évident qu'ils ont quand même du souci à se faire en plus il y a encore une chose qui est intéressante il y a une étude qui est citée par mon camarade Benoît Raphaël dans sa newsletter Génération IA je le dis parce que j'en parle aussi dans l'épisode et qui dit que, même si Sir GPT donne des sources parce qu'il les donne tu peux cliquer, voilà c'est sourcé mais les gens ne vont pas voir on ne va pas voir oui mais c'est normal et moi le premier parce que t'as pas envie d'aller voir parce que la réponse est tellement agréable tellement fluide t'as tout ce que tu veux tu dis ouais mais c'est sûrement vrai allez bon allez je passe à autre chose tu vois ce que je veux dire si t'es pas sur un vrai travail d'information et que t'as besoin de vérifier chaque point, ben tu avales rapidement ce qu'il te dit et tu t'en contentes bref les.
Bruno :
[12:11] Gens vont se faire mener en barque.
Jérôme :
[12:13] Et voilà, c'est un peu le problème, mais c'est un sujet super intéressant, super important, je trouve.
Bruno :
[12:20] Mais tu vois, sachant que Google est en train de préparer avec son Gemini une version googlienne de ce type d'approche-là, c'est-à-dire de ne pas donner des hyperliens, mais de nous résumer, de nous raconter une histoire, j'aime bien ta façon de présenter ça. Est-ce qu'on pourra plus se fier à cette version-là de recherche de Google?
Jérôme :
[12:40] Je ne pense pas.
Bruno :
[12:41] Non, pas plus? on suit quand même aux hyperliens qu'ils nous donnent.
Jérôme :
[12:45] Les hyperliens, oui mais parce que derrière les hyperliens, tu as des sites si c'est un site de médias, tu le fais confiance si c'est un blog d'un complotiste, canadien ça n'existe pas ici si, si, il y en a, moi j'en vois pas excuse-moi, eh bien tu fais moins confiance, donc je pense que c'est un problème inhérent au LLM qui fait que, qui sera il me semble-t-il d'après ce que j'ai lu et compris il sera très difficile à résoudre juste un point quand même il y a encore ça c'est donc le côté négatif mais le côté positif, qui est super agréable c'est par exemple pour l'actualité tu demandes à Tchadjipiti le matin quelle est l'actualité du jour et il te fait un journal sur mesure il te dit il y a ça dans l'actualité internationale dans la politique et tac tac tac c'est génial c'est pas bon pour les médias traditionnels mais c'est tu sais Bruno C'est cette espèce de journal sur mesure qu'on nous promet depuis l'avènement d'Internet, en fait. Sauf qu'il est bourré de conneries. Non, pas de conneries, pardon. Souvent aussi, il a des informations qui ne sont pas fraîches. Il a du mal à savoir ce qu'il a vraiment 24 heures. En fait, ce n'est pas un très bon journaliste, Chad GPT. C'est ça le problème.
Bruno :
[13:59] Ça, c'est une bonne nouvelle pour les journalistes.
Jérôme :
[14:01] Oui, pour l'instant, oui.
Bruno :
[14:03] Mais tu vois, ça me fait penser à l'expérience que j'avais faite.
Jérôme :
[14:05] Vas-y, vas-y. Après, je te l'y voir avec une petite réflexion aussi.
Bruno :
[14:10] Ça me fait penser à l'expérience que j'avais faite avec Copilot à un moment donné quand ça avait sorti. Et j'avais fait, donne-moi les nouvelles en technologie, donne-moi les nouvelles du jour. Il avait été chercher des histoires qui s'étaient passées dans les derniers mois.
Jérôme :
[14:24] Oui, voilà, c'est ça.
Bruno :
[14:25] Et là, je parlais les informations du jour. Et je lui ai reposé la question. Je lui ai dit, est-ce certain que c'est aujourd'hui? Je lui ai dit, oui, oui, c'est l'information du jour. Alors que c'était bien daté, on cliquait, puis on voyait les dates qui étaient là.
Jérôme :
[14:34] C'est la surconfiance des LLM. Ils sont persuadés qu'ils ont raison et ils ne savent pas dire qu'ils ont tort.
Bruno :
[14:40] Ils sont en mode d'affirmation. C'est presque un biais, ça.
Jérôme :
[14:43] C'est presque un biais humain, tu vois. C'est fou, hein. Non, mais c'est incroyable ces questions que ça pose. Moi, je me disais ce matin, malgré tout, je suis sûr qu'on va évidemment les utiliser de plus en plus, mais du coup, on risque, nous, même dans notre travail, d'être de plus en plus des vérificateurs, en fait, des vérificateurs d'IA à tout point de vue. Et puis, il y a autre chose. on dit que, oui, en fait, les gens aiment bien quand même continuer à s'adresser à des gens et c'est ce qui fait que les humains ne disparaîtront pas et que les IA ne vont pas tout remplacer. Ouais, mais tu vois, si c'est pour que nous, les humains, on devienne un peu comme, tu sais, les animaux de soutien psychologique dans les avions, tu as le droit d'emporter ton chien pour le caresser parce que ça te déstresse. Nous, on sera ça demain. On sera...
Bruno :
[15:28] Ou des fact-checkers.
Jérôme :
[15:29] Voilà. On sera des fact-checkers et on sera des animaux de soutien psychologique pour les autres humains, ça les rassurera de parler à des humains, mais on leur apportera aucune plus-value tangible et concrète.
Bruno :
[15:42] Tu es un poète de la tech.
Jérôme :
[15:45] C'est beau. C'est un peu cynique, c'est un peu terrible.
Bruno :
[15:48] Non, non, non, mais il y a quand même une pointe de vérité, sinon tu ne le dirais pas.
Jérôme :
[15:52] Bruno, de quoi parles-tu cette semaine dans ton carnet?
Bruno :
[15:54] Cette semaine, je m'entretiens avec l'auteur d'un nouveau bouquin qui s'intéresse à la rébellion des Québécois et des Canadiens face aux géants du GAFAM.
Jérôme :
[16:05] Oh là là!
Bruno :
[16:05] Oui, c'est vraiment intéressant. C'est un monsieur qui est vraiment... Je pense que c'est une obsession qu'il a envers le sujet, mais c'est sain parce que ça nous pousse à réfléchir à l'ingérence et l'intrusion des cas femmes dans nos vies. Il y a ça. Sinon, je parle avec Kim Berthium qui est une dame qui est dans l'industrie du jeu vidéo ici au Québec depuis longtemps et là, ils viennent de sortir un jeu. Je dirais que c'est la vision autochtone de la conquête française du Bas-Canada, et ça s'appelle Two Falls et ça vient de sortir sur Steam et c'est vraiment intéressant.
Jérôme :
[16:40] Ah, c'est historique.
Bruno :
[16:41] Oui, ils ont fait toute une démarche appuyée par le conseil des aînés de deux grandes communautés autochtones ici. Puis tu peux choisir si tu veux vivre l'histoire sous les traits d'une jeune française qui arrive en Nouvelle-France ou si tu te mets dans la peau d'un autochtone qui est là, qui lui connaît la forêt, le territoire. C'est vraiment intéressant. Sinon, on parle, il y a un gros choix du prolongement de la vie des ordinateurs ici qui s'appelle Incertec. C'est une USBL, donc un organisme sans but non lucratif et qui reprend des vieux ordinateurs qui sont toujours très bien, qui sont en bonne santé. Mais les rafistole un peu et les revend beaucoup moins cher. Et là, ils font un gros événement, une grande vente. Et puis, on parle justement avec leurs parrains d'Incertec. pour parler de l'organisme et puis ce qu'ils font.
Jérôme :
[17:34] La réparabilité des ordinateurs. Exactement.
Bruno :
[17:37] Surtout la mise à jour ou le refreshment, comme dirait les Français.
Jérôme :
[17:40] Oui, bien sûr. Oui, nous, on dit ça très souvent, le refreshment, oui, absolument.
Bruno :
[17:44] N'importe quoi. Un truc de shopping et puis... Jérôme, tu parles de quoi cette semaine?
Jérôme :
[17:49] Écoute, cette semaine, moi, tu vas dire que je suis un peu obsédé, mais je parle encore de Chagipiti parce que... Tu es un peu obsédé. Oui. Je sais qu'on va bientôt fêter les deux ans de Chagipiti. Le 30 novembre, le lancement… Est-ce que tu as reçu un gâteau ? Non, je n'ai rien reçu, mais c'est quand même… Voilà, c'est un truc de fou. Et donc, j'en parle avec Stéphane Distinguin, qui est un entrepreneur dans le numérique depuis de très, très longues années, qui a un regard assez intéressant là-dessus. Et puis, je parle également d'une innovation en matière d'énergie. Et tu sais que c'est un peu mon dada, les questions d'énergie, qui en plus sont très liées aujourd'hui à l'intelligence artificielle, puisqu'on a besoin de toujours plus d'énergie. mais pas seulement pour l'IA il en faut aussi pour évidemment les transports, les voitures, les avions, les bateaux et bien c'est une entreprise française qui s'appelle Erleum qui est basée dans l'Est de la France et qui fait de la captation, du carbone du CO2 dans l'atmosphère mais pour le transformer en carburant utilisable dans les bateaux et les avions c'est pas magnifique ça ?
Bruno :
[18:56] Ah oui ?
Jérôme :
[18:57] Ah je trouve ça génial Ils viennent de lever 6 millions de dollars. C'est hyper prometteur. Et donc, j'en parle avec le fondateur de cette entreprise.
Bruno :
[19:06] Bon, parle-moi de ça. Enfin, des bonnes nouvelles sur ton podcast.
Jérôme :
[19:10] Toujours. Tu as raison. Il faut des bonnes nouvelles. Et il y en a beaucoup dans ce domaine. Il faut vraiment les mettre en avant, les bonnes nouvelles en matière d'énergie, d'environnement, etc. Ça ne va pas sauver le monde, mais ça y contribue.
Bruno :
[19:21] Non, exactement. Jérôme, j'invite mes auditeurs à aller faire un tour de ton côté, se porter aux oreilles mon numérique. et puis bon puis on se retrouve la semaine prochaine à.
Jérôme :
[19:31] La semaine prochaine Bruno ciao ciao.
Bruno :
[19:33] Bon puis lâche chat GPT search là attends retourne sur Google salut on va voir.