Mathieu Lapeyre, de Pollen Robotics, présente Ritchie, un robot humanoïde open source qui se démarque par ses capacités d'interaction et de manipulation d'objets. Équipé de bras mobiles et d'un système audio, Ritchie est conçu comme une plateforme de développement pour les chercheurs et développeurs en intelligence artificielle. Lappert insiste sur l'importance de la collaboration pour améliorer continuellement le robot grâce à des datasets. Avec une capacité de manipulation allant jusqu'à 6 kg, Ritchie est disponible à la vente entre 35 000 et 75 000 euros. Lappert voit dans cette approche open source une opportunité de rivaliser avec les grands acteurs de l'industrie, tout en optimisant l'accessibilité et l'innovation dans la robotique humanoïde.
Transcription :
[0:04] Mathieu Lapeyre, CEO de Polen Robotics. Vous pouvez me présenter un peu ce petit robot qui est à nos côtés, qui est donc un robot humanoïde et qui nous dit bonjour, qui a l'air tout sympathique ? Oui.
[0:16] Donc on développe ce robot qui s'appelle Ritchie. Il a la particularité d'être entièrement open source, hardware et software. C'est un robot humanoïde, mobile, avec deux bras et caméra audio pour pouvoir faire l'interaction.
[0:30] Donc là tout de suite on le voit, il est téléopéré par Annaëlle juste derrière. Et donc en fait ça ça permet de montrer aux robots de nouvelles tâches de créer des datasets et à partir de ces datasets on va pouvoir apprendre à faire apprendre aux robots à créer des tâches complexes de manipulation alors ça c'est un robot qui est déjà un produit fini ou c'est encore une plateforme expérimentale c'est une plateforme de développement donc c'est l'étape d'après la plateforme expérimentale et ça permet d'aller vers des produits finis en fait donc c'est vraiment s'adresse à des développeurs logiciels, des chercheurs en IA, qui vont pouvoir utiliser ce genre de plateforme pour développer des applications robotiques, en utilisant les derniers progrès en intelligence officielle, voire aider à faire des progrès en intelligence officielle, notamment en ce qui concerne ce qu'on appelle le physical AI, c'est-à-dire amener l'IA dans le monde réel. Et donc pour ça, on a besoin d'avoir des robots capables de faire du reinforcement learning, d'apprendre de nouvelles tâches, et c'est vraiment un robot qui a été pensé pour ça. — Qu'est-ce qu'il sait faire ? Donc il a... deux énormes bras. Euh... Enfin je dis « énormes », c'est-à-dire il a l'air assez musclé, hein ! Et puis il peut se déplacer, également. Euh... oui, donc c'est un robot qui a été euh... Développé pour faire de la manipulation avancée. Donc forcément, il a des bras un peu plus euh... costauds pour pouvoir... manipuler euh... Des objets qui peuvent aller jusqu'à 3 kg. Par bras, donc euh... potentiellement 6. Euh... et il peut se déplacer, donc sur du sol euh... plat. Euh... ce qui est le... Un peu l'usage le plus courant d'un robot humanoïde. Ouais.
[1:59] Donc qu'est-ce qu'il peut faire ? En fait, c'est vraiment un robot adapté au développement, en fait. Donc c'est une plateforme de développement, un peu comme on peut imaginer avoir un ordinateur. C'est un ordinateur avec plein de capacités. Après, il faut développer des applications dessus pour pouvoir s'en servir. Donc c'est pour ça qu'il s'adresse d'abord à des développeurs,
[2:13] avant de s'adresser à des utilisateurs finaux. Donc il est open source, vous avez dit, c'est-à-dire à la fois le logiciel et le matériel sont open source. Qu'est-ce que ça... Pour quelles raisons ? En fait, l'objectif, c'est d'arriver à créer des alternatives open source à tous ces gros robots qu'on voit lancés par Degafam, par Tesla, par Figur. On pense qu'il y a une place pour avoir des plateformes open source qui vont rassembler des communautés de développeurs internationaux pour améliorer le robot, créer des datasets de plus en plus gros qui vont améliorer la performance du robot également. Et aujourd'hui, je pense qu'on est une des entreprises les mieux placées pour arriver à proposer une alternative open source à ces robots humanoïdes.
[2:53] Est-ce que je peux l'acheter, ce robot ? Et si oui, à quel prix ? Oui, alors ça y est, il est en vente. Ça, c'est pareil. Parmi les robots humanoïdes, il n'y en a pas beaucoup qui sont réellement en vente aujourd'hui. Et donc ça, c'est un robot qui est en vente à partir de 35 000 euros et jusqu'à 75 000 euros en fonction des différentes options qu'on prend. Oui, si on prend seulement les bras ou également la base qui circule, etc.
[3:16] On a l'impression que c'est un défi énorme quand même que vous vous lancez, non, face à des Tesla et autres ? Oui, mais c'est aussi pour ça qu'on prend le pari de l'open source. En fait, tout seul, on n'a aucune chance d'arriver. Par contre, ensemble, avec l'ensemble des communautés open source,
[3:31] là, par contre, il est possible de faire des choses intéressantes. Et on a vu ça dans quasiment toutes les industries technologiques, que les solutions open source sont peut-être potentiellement démarrées plus bas, mais on finit par rattraper et dépasser les solutions propriétaires. Dans le logiciel, aujourd'hui Linux ça occupe tous les serveurs mondiaux, en termes de LLM, on voit aujourd'hui que les LLM open source ont quasiment rattrapé les LLM propriétaires et vont probablement les dépasser, vont finir par les dépasser et donc en robotique humanoïde on pense qu'on va faire la même chose, Merci Mathieu Lapeyre de Pollen Robotics.