[En partenariat avec FreePro] C'est parti ! Le CES 2025 a officiellement ouvert ses portes. Dans cet épisode, on s'intéresse aux startups présentes au Venetian Campus, ainsi qu'à l'omniprésence de l'intelligence artificielle.
La French Tech se recentre
La présence française est plus modeste cette année avec 110 startups (contre 300 en 2019), mais plus qualitative. Focus sur la santé, la mobilité et les greentech. 80% des startups françaises sont des premières participantes, signe d'un renouveau prometteur.
🤖 L'IA règne en maître
L'intelligence artificielle est partout au CES 2025. Je m’entretiens à ce sujet avec Luc Julia, expert en IA, qui rejoindra prochainement l'équipe de Monde Numérique pour des chroniques mensuelles !
📺 Samsung booste ses TV à l’IA
Samsung dévoile Vision AI, sa nouvelle technologie d'intelligence artificielle pour les téléviseurs. Un pas de plus dans la bataille du divertissement domestique, même si en France, 80% des foyers privilégient encore leur box TV traditionnelle.
💪 Les robots font leur show
La startup bordelaise Pollen Robotics présente un robot humanoïde en open source.
L'émergence des "RoPets", ces mini-robots compagnons, s’annonce comme un phénomène !
Transcription :
Monde Numérique :
[0:05] Troisième jour du CES de Las Vegas, mais premier jour officiel du salon. Les espaces d'exposition ont ouvert ce mardi 7 janvier et c'est la ruée des grands jours. La ruée vers les nouveautés présentées, intelligence artificielle, IA dans les télés, robots et un phénomène étonnant dont je vais vous parler en fin d'épisode. Connaissez-vous les Ropets ? Ce podcast vous est proposé en partenariat avec FreePro, le meilleur de Free pour les entreprises, qui a choisi Monde Numérique pour vous faire vivre le CES de Las Vegas.
Monde Numérique :
[0:37] Le salon CES de Las Vegas est tellement grand qu'il est divisé en trois grands espaces et aussi en une multitude d'autres lieux. À peine un ou deux kilomètres entre chaque. Ce n'est pas énorme, mais autant vous dire que vu la concentration de monde ici et donc le trafic que je vous laisse imaginer, ce n'est pas facile de se déplacer et les transports peuvent prendre pas mal de temps. On se débrouille comme on peut entre les Uber et les navettes et puis surtout, surtout les jambes car il faut marcher, marcher, marcher et encore marcher pour visiter le CES de Las Vegas. Alors évidemment, impossible de tout visiter d'un coup. Pour le premier jour, je me suis concentré sur le Venetian Campus et notamment le Recapark. C'est là que sont concentrés les startups du monde entier. A l'entrée, les Français de la French Tech, comme d'habitude, toujours aussi visibles mais moins nombreux que les années précédentes. On comptait 300 startups en 2019, il y en a seulement 110 cette année au CES 2025. On sent que la crise est passée par là, la French Tech a essuyé de nombreuses faillites en 2024, mais il y a aussi une volonté de mieux sélectionner les exposants, et ce n'est pas plus mal. Ces dernières années, on avait tendance à voir un peu tout et n'importe quoi.
Monde Numérique :
[1:48] Cette fois, la French Tech s'est recentrée sur l'essentiel, des entreprises plus en accord avec la dimension technologique du CES, dans des domaines où les Français restent forts, tels que la santé, les mobilités ou encore les green tech. Il a les abonnés du CES, ceux qui sont là chaque année, pas forcément pour présenter de nouvelles choses d'ailleurs, mais pour se faire voir. Et puis, il y a les petits nouveaux et cette année, ils sont très nombreux.
Monde Numérique :
[2:11] 80% des startups présentes au CES de Las Vegas le sont pour la première fois cette année. C'est plutôt la preuve qu'une sélection a été faite et c'est pas mal. Alors évidemment, il n'y a pas que les Français. Et d'ailleurs, cette concentration par pays a fait école, puisque désormais, on trouve aussi la Swiss Tech, ou encore l'Italie, la Corée, évidemment, la Corée du Sud, le Japon, de nombreux pays, Hong Kong aussi. Bref, un déballage d'innovation dans tous les domaines, des choses dont je ne vous parlerai même pas, car on est sur des trucs hyper spécialisés, très B2B, mais aussi des choses beaucoup plus accessibles que je vais essayer de vous faire découvrir.
Monde Numérique :
[2:53] La dominante du CES 2025, on l'a dit, c'est l'intelligence artificielle. De l'IA partout, dans les objets connectés pour la santé ou encore les équipements pour la maison. Pour en parler, j'ai rencontré sur place le spécialiste de l'IA, Luc Julia. Et on en profite d'ailleurs pour vous annoncer une nouvelle qui devrait vous intéresser, vous, auditeurs de Monde Numérique. Écoutez bien.
Guest:
[3:15] Je suis au CES de Las Vegas, édition 2025, et en compagnie de Luc Julia, spécialiste de l'intelligence artificielle, co-créateur de Siri, qu'on ne présente plus évidemment, auteur du livre. L'intelligence artificielle n'existe pas, elle n'existe pas Luc, sauf qu'on ne parle que de ça cette année encore au CES. Qu'est-ce que ça t'inspire ? Ça m'inspire que maintenant, au moins, celle qui existe, parce que les intelligences artificielles existent depuis très longtemps, mais celle qui n'existe pas, c'est celle de Hollywood, celle qui est la fantasmée, qui était encore un peu fantasmée l'année dernière. Cette année, au CIS, on voit que ces intelligences artificielles sont beaucoup plus pratiques, beaucoup plus pour les vrais gens, je dirais, dans des applications comme des robots, dans les voitures, etc. Beaucoup plus ciblées. Et donc, du coup, maintenant, l'IA sert vraiment à quelque chose. Et ces IA, là, elles existent. Et on a l'impression que, comme cette IA s'insinue un peu partout, dans des tas d'applications, comme tu le dis, finalement on se retrouve en tant qu'utilisateur à faire de l'IA sans le savoir. Bien sûr, oui, on est comme M. Jourdain avec la poésie. Donc c'est vrai que on utilise en fait ces IA qui sont que des outils depuis, je dirais la nuit des temps presque, d'accord ? Donc ces nouvelles IA qui sont elles disponibles depuis à peu près 2-3 ans.
Guest:
[4:34] Elles commencent à arriver dans notre quotidien mais on s'en aperçoit pas parce que justement elles sont complètement utilisables et c'est tu sais on dit souvent la meilleure interface c'est pas d'interface et là on voit que ces IA si elles sont utilisables c'est parce que elles sont dans ta caméra dans ton aspirateur et tu les vois pas et demain sur nos sites marchands dans nos voitures évidemment aussi dans ta télé etc etc donc elles sont particulièrement.
Guest:
[5:02] Plus faciles à utiliser. Mais il faut quand même pas oublier qu'elles sont toujours très très consommatrices d'énergie. Donc ça, il faut quand même le comprendre. Et donc, avoir ça dans le coin de sa tête quelque part pour se limiter un peu dans leurs utilisations de temps en temps. Bon Luc, je voudrais annoncer à mes auditeurs que je suis très heureux parce que tu as accepté qu'on se parle de manière régulière dans le monde numérique et donc de venir périodiquement, on va dire une fois par mois, pour nous livrer ton point de vue sur un sujet d'actualité. Alors, comme on sait qu'en plus, tu as une parole assez libre.
Guest:
[5:42] Il ne faut pas compter sur du politiquement correct avec toi. Je te remercie beaucoup. Et puis, je t'imagine qu'il y a déjà plein de choses qui t'inspirent pour les mois qui viennent. Oui, évidemment, on va parler beaucoup d'IA, parce que c'est ce qui m'intéresse. Et, comme on a dit, c'est partout et ça sera encore plus partout dans les mois qui viennent. Je suis très excité parce que je pense que c'est bien de débriefer un peu ces choses-là. C'est bien aussi de dire les choses telles qu'elles sont. Alors, tu dis parole directe, mais moi, j'essaye de dire la vérité. C'est-à-dire que no bullshit, comme on dit souvent, je pense que c'est très important pour les vrais gens de comprendre ce que c'est, ce que c'est pas et surtout aussi de comprendre quelles sont les limites de l'utilisation et on parlait un peu de ces ressources que ces vieilles apprennent, il faut quand même en avoir conscience pour ne pouvoir pas complètement faire péter la planète. Donc ça, je pense que ce sera beaucoup de choses que je vais répéter et répéter
Guest:
[6:34] pendant les mois qui viennent. Eh bien, on a hâte de t'écouter sur Monde Numérique, j'en suis vraiment ravi et je te donne rendez-vous très bientôt. Ce ne sera pas forcément en présentiel, malheureusement, mais en tout cas, on pourra se parler comme ça régulièrement. Merci Luc et bonne fin de CES. Merci, ce sera avec plaisir.
Monde Numérique :
[6:49] Voilà, c'est dit, annonce officielle, donc je suis très heureux d'accueillir Luc Julia que l'on retrouvera chaque mois dans Monde Numérique pour décrypter les grandes tendances technologiques.
Monde Numérique :
[7:03] En attendant, intéressons-nous donc concrètement à ce que l'intelligence artificielle peut faire et pourra faire pour nous de plus en plus, notamment à la maison, à travers les téléviseurs. L'IA dans les télés, c'est le pari fait par le constructeur coréen Samsung qui a annoncé au CES Vision AI, l'IA au service de l'écran de télé. Guillaume Rau de Samsung France.
Guest:
[7:24] Guillaume Rau, il y avait déjà de l'IA notamment dans les téléviseurs chez Samsung.
Guest:
[7:28] Cette année, l'évolution consiste en quoi exactement ? Tout à fait. On avait l'intelligence artificielle dans les téléviseurs Samsung, mais c'était principalement pour améliorer l'expérience visuelle de son téléviseur ou encore la qualité d'image. Donc, c'était essentiellement basé sur l'amélioration technologique de la télé. Donc, aujourd'hui, on est passé à autre chose, c'est-à-dire qu'on est passé plutôt à la télé comme compagnon, c'est-à-dire d'utiliser l'intelligence artificielle pour partager, pour personnaliser l'expérience que l'on a avec son téléviseur. Par exemple, je peux demander maintenant et m'adresser à mon téléviseur et lui demander de m'organiser un parcours à Las Vegas en l'occurrence, de me proposer des restaurants, de me proposer une escapade en dehors de Las Vegas. Et en fait, en discutant avec lui, il va pouvoir me customiser, me proposer une expérience personnalisée. Et après, il va me l'envoyer sur mon smartphone et je vais pouvoir l'utiliser de façon autonome. Donc ça, c'est très important. C'est-à-dire qu'on rend l'expérience grâce à l'IA plus personnelle. Et donc ensuite, on a essayé de montrer quelques usages qui étaient plus intéressants pour le consommateur quand il regarde la télé. La première, on le voit, c'est le « click to search », c'est-à-dire que quand vous regardez une émission, souvent vous regardez sur votre smartphone quel est l'acteur, quelle est cette émission, quel est l'historique de cette émission. Et maintenant, en cliquant sur la télécommande, vous allez directement avoir par l'intelligence artificielle toutes les informations sur les acteurs, sur le présentateur et sur le film que vous regardez. Donc ça, c'est une première chose déjà importante. La deuxième chose, c'est le « live translate ».
Guest:
[8:57] Immédiatement, quand vous avez un contenu, par exemple, un film au Brésil qui est commenté en brésilien, vous allez avoir une traduction instantanée dans la langue de votre choix, donc en l'occurrence en français, il y a sept langages aujourd'hui paramétrés, et vous allez pouvoir suivre les commentaires du commentateur. Donc ça, c'est aussi nouveau, ça va encore se développer, c'est pas sur la télé linéaire, peut-être que ça allait être ta question, voilà. Aujourd'hui, c'est plutôt sur TV+, donc la télé quand nous avons déjà, les contenus que nous avons déjà.
Guest:
[9:27] La VOD, qu'on s'est déjà approprié qu'on a déjà commencé à analyser et le troisième peut-être usage AI un peu aussi descriptif c'est que l'AI va vous proposer de créer une image qui vous ressemble une image plus personnelle et plutôt qu'à la fin d'avoir regardé une émission vous pouvez mettre sur le téléviseur cette image que vous aurez créée grâce à l'intelligence artificielle donc un paysage, une image de décoration exactement, une image de décoration que vous allez créer vous-même avec des questions posées par l'intelligence artificielle. Et puis alors, il y a également le Samsung Food. Qu'est-ce que c'est ? Alors, Samsung Food, c'est une application qui est apparue en janvier 2024, qui permet aujourd'hui de vous proposer des recettes en fonction des aliments ou des ingrédients que vous avez dans votre frigidaire. Donc ça, c'est plutôt bien. Et aujourd'hui, on le duplique en télé. C'est-à-dire que quand vous avez une scène d'un restaurant, par exemple, avec des plats posés sur la table, vous pourrez pareil cliquer. Et donc, l'intelligence artificielle reconnaît le plat et vous donne la recette pour pouvoir faire le plat même vous donne les ingrédients qui vous permettent de faire le plat. Donc c'est lié avec le family hub que nous avons dans notre gamme sur le réfrigérateur qui détecte les aliments que vous mettez dans le réfrigérateur et qui gère bien sûr vos recettes ou la préparation des biens culinaires. Elle est forte l'IA parce que savoir ce qu'il y a dans un gratin simplement en regardant le gratin. Merci beaucoup. Merci Jérôme.
Monde Numérique :
[10:48] Pour finir ce tour d'horizon du jour, revenons à instant à la French Tech avec une start-up que j'ai trouvée intéressante car elle propose un robot, un robot humanoïde en open source. C'est la société Pollen Robotics de Bordeaux. Explication de son représentant Mathieu Laperre.
Guest:
[11:04] C'est un robot humanoïde mobile avec deux bras et caméra audio pour pouvoir faire l'interaction. Donc là tout de suite on le voit, il est téléopéré par Annaëlle juste derrière et donc en fait ça permet de montrer aux robots de nouvelles tâches, de créer des datasets et à partir de ces datasets on va pouvoir apprendre, à faire apprendre au robot à créer des tâches complexes de manipulation. Alors ça c'est un robot qui est déjà un produit fini ou c'est encore une plateforme expérimentale ? C'est une plateforme de développement. Donc c'est l'étape d'après de la plateforme expérimentale et ça permet d'aller vers des produits finis en fait. Donc ça vraiment s'adresse à des développeurs logiciels, des chercheurs en IA qui vont pouvoir utiliser ce genre de plateforme pour développer des applications robotiques en utilisant les derniers progrès en d'intelligence artificielle. Aider à faire des programmes d'intelligence artificielle, notamment en ce qui concerne ce qu'on appelle le physical AI, c'est-à-dire amener l'IA dans le monde réel. Et donc pour ça, on a besoin d'avoir des robots capables de faire du reinforcement learning, d'apprendre de nouvelles tâches, et c'est vraiment un robot qui a été pensé pour ça. Qu'est-ce qu'il sait faire ? Donc il a deux énormes bras, enfin je dis énormes, c'est-à-dire il a l'air assez musclé, hein ? Et puis il peut se déplacer également. Oui, donc c'est un robot qui a été développé pour faire de la manipulation avancée. Donc, forcément, il a des bras un peu plus costauds pour pouvoir manipuler des objets qui peuvent aller jusqu'à 3 kg par bras, donc potentiellement 6.
Guest:
[12:31] Et il peut se déplacer, donc, sur du sol plat, ce qui est un peu l'usage le plus courant d'un robot humanoïde.
Guest:
[12:40] Donc, qu'est-ce qu'il peut faire ? En fait, c'est vraiment un robot adapté au développement, en fait. Donc, c'est une plateforme de développement, un peu comme on peut imaginer avoir un ordinateur. C'est un ordinateur avec pleine capacité. Après, il faut développer des applications dessus pour pouvoir s'en servir. C'est pour ça qu'il s'adresse d'abord à des développeurs avant de s'adresser à des utilisateurs finaux. Donc, il est open source, vous avez dit, c'est-à-dire à la fois le logiciel et le matériel sont open source. Qu'est-ce que ça a ? Pour quelles raisons ? En fait, l'objectif, c'est d'arriver à créer des alternatives open source à tous ces gros robots qu'on voit lancés par des GAFAM, par Tesla, par Fegur. On pense qu'il y a une place pour avoir des plateformes open source qui vont rassembler des communautés, de développeurs internationaux pour améliorer le robot, créer des datasets de plus en plus gros qui vont améliorer la performance du robot également. Et aujourd'hui, je pense qu'on est une des entreprises les mieux placées pour arriver à proposer une alternative open source à ces robots humanoïdes.
Monde Numérique :
[13:34] Et si ça vous tente, vous pouvez soit le fabriquer vous-même, soit l'acheter directement. Attention, ça coûte quand même entre 35 000 et 75 000 euros pour le robot en version complète.
Monde Numérique :
[13:46] Avant de finir, toujours à propos de robots, eh bien, le CES 2025 marque peut-être le début d'un nouveau phénomène dont on n'a pas fini de parler, celui des ROPETS. ROPETS, vous ne connaissez pas, contraction de robots et de pets, animal de compagnie en anglais. Les ROPETS, donc, sont des sortes de petites peluches forcément adorables qui sont aussi des mini-robots capables d'interagir avec les humains. Des petits compagnons avec même pour certains un peu d'IA à l'intérieur. D'ailleurs, exemple, Mirumi, une sorte de petite bestiole qui s'accroche au sac à main des femmes et qui ne sert à rien sauf à tourner, à bouger la tête quand on leur caresse ou quand on attire son attention. Ce genre de joujou cartonne en Asie, ça arrive en Europe et à mon avis, ça risque bien de connaître un vrai succès. Pour preuve, une petite vidéo de Mirumi que j'ai postée sur les réseaux sociaux et qui a été vue plus de 350 000 fois sur X en quelques jours, sans que je comprenne réellement pourquoi. Bref, vous êtes prévenus, attention, les repettes arrivent !
Monde Numérique :
[14:47] Voilà pour ce compte-rendu troisième jour au CES de Las Vegas, c'est tout pour aujourd'hui. Retrouvez les autres épisodes sur le fil du podcast Monde Numérique, épisode spécial Las Vegas, avant un grand récap complet en fin de semaine dans l'hebdo. Et si vous en voulez plus, notamment des images, des photos, des vidéos, suivez-moi sur les réseaux sociaux et aussi en vous abonnant à la
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