📰 Actu - Robots à VivaTech : entre fascination et réalité
17 juin 202505:51

📰 Actu - Robots à VivaTech : entre fascination et réalité

À VivaTech 2025, les robots ont une nouvelle fois fasciné les visiteurs. Du robot humanoïde G1 de Unitree au compagnon émotionnel Buddy de Blue Frog Robotics, en passant par la maquette d’Optimus de Tesla, les machines étaient omniprésentes. Pourtant, malgré leur allure futuriste, la plupart restent encore loin de pouvoir réellement assister les humains dans leur quotidien.

Dans cet épisode, je vous emmène à la découverte des robots exposés à VivaTech : les démonstrations spectaculaires de Nvidia et Unitree, les innovations françaises portées par Exotech, Unchaineded Tools ou encore Wondercraft, qui vient de lever 75 millions d’euros pour développer son robot Calvin. À travers des interviews exclusives, on comprend que le vrai défi reste l’intégration du logiciel et de l’intelligence artificielle, indispensable pour passer du gadget à l’assistant personnel véritablement utile.

  • Stéphane Bobot (Innov8) s'apprête à commercialiser en France le robot humanoïde G1, qu'il veut rendre véritablement intelligent en y intégrant de l’IA développée en France, afin d’en faire une plateforme polyvalente pour l’éducation, l’industrie et la sécurité.

  • Rodolphe Hasselvander (Blue Frog Robotics) mise sur Buddy, un robot compagnon sans bras mais déjà commercialisé, pour familiariser le public avec l’IA incarnée avant d’envisager des modèles plus complexes.

🎧 Ecouter sur votre app de podcast


Jérôme Colombain: [0:01] Cette année encore, VivaTech aura été l'occasion de voir où nous en sommes dans un domaine qui fascine toujours autant, les robots. Jérôme Colombain: [0:09] Entre une démonstration sur scène de Jensen Huang, le patron de Nvidia, avec ses petits robots à la Wall-E, et quelques pirouettes des robots chiens du fabricant chinois Unitree, les visiteurs ont pu approcher ces étranges objets qui suscitent autant de crainte que de désir. Comme l'an dernier, on a donc pu voir notamment la maquette d'Optimus, le futur robot humanoïde de Tesla, mais totalement statique dans sa vitrine. On a vu également les robots industriels transporteurs de palettes du français Exotech ou encore le robot compagnon Miroki monté sur Gyropod de la start-up française Unchaineded Tools. Car les robots fascinent et font rêver. Mais ce n'est pas simple. On n'en est pas encore au stade où on aimerait arriver en fait. Car si certains savent courir ou jouer au foot, c'est vrai, eh bien ils ne sont quand même pas encore vraiment prêts à nous venir en aide pour des tâches quotidiennes Jérôme Colombain: [0:59] comme aider les personnes âgées, vider le lave-vaisselle ou sortir les poubelles. Bien souvent, il leur manque encore l'essentiel, un cerveau, c'est-à-dire du logiciel, pour leur permettre d'agir de manière autonome et d'interagir avec les humains, sans mauvaise surprise si possible. Jérôme Colombain: [1:14] Alors certes, les récents progrès de l'intelligence artificielle générative laissent quand même entrevoir de nouvelles perspectives. Et par exemple, on a pu voir à VivaTech le dernier robot de la marque chinoise Unitree, le G1, un petit robot humanoïde d'un mètre cinquante environ, que l'entreprise française Innovate s'apprête à commercialiser dans l'hexagone, comme l'explique son PDG Stéphane Bobot. Interviewé: [1:35] Écoutez, c'est le robot le plus avancé aujourd'hui technologiquement sur le marché et qui n'est plus un prototype parce qu'en effet, il est déjà disponible pour la commercialisation. Et donc, c'est là où le groupe Innovate va s'occuper de le préparer parce qu'il y a aussi beaucoup de logiciels à intégrer. On espère que ces logiciels vont être de plus en plus français pour arriver à intégrer l'IA, le rendre de plus en plus intelligent et puis qu'il puisse rendre des services au quotidien. Jérôme Colombain: [2:00] Combien il coûte ? Interviewé: [2:01] Alors le prix d'annonce c'est à peu près 16 000 dollars en Chine. Il ne sera pas très loin des 20 000 euros pour démarrer en France. Interviewé: [2:10] Et après ça dépend du type de fonctionnalité, d'intelligence qu'on va doter. Et donc ça va s'adapter aussi au grand public mais surtout pour des applications de programmation pour les écoles parce que l'idée c'est aussi de développer le monde de la robotique auprès des étudiants, donc ça va être des plateformes de développement pour pouvoir intégrer de l'IA et également des applications dans le domaine industriel, sécurité. Donc on va avoir ces robots prochainement dans plein de cas d'usages différents. Jérôme Colombain: [2:42] Alors la robotique aujourd'hui, c'est une compétition internationale et les Français tentent de tenir la rampe. Trois siècles après l'invention de l'un des tout premiers automates en France, à Grenoble, par le français Vaucanson. C'était un robot canard équipé d'un système artificiel de digestion. Aujourd'hui, certes, l'un des pionniers de la robotique française. L'entreprise Aldébaran, créatrice des robots Paper et Nao, vient de mettre la Jérôme Colombain: [3:05] clé sous la porte, ce n'est pas une bonne nouvelle. Mais dans le même temps, la société Wondercraft, de son côté, a passé un partenariat avec Renault et vient de réaliser une levée de fonds de 75 millions d'euros, annoncé à Vivatech, pour développer Calvin, l'un des premiers robots humanoïdes européens. Et puis certains choisissent une autre voie que celle des robots humanoïdes. On parle des robots compagnons ou des robots émotionnels, sans bras certes, mais capables d'interagir avec l'environnement. Comme par exemple Buddy, ce petit robot autonome d'une soixantaine de centimètres de haut, de la start-up Blue Frog Robotics, dirigée par Rodolphe Asselvander. Interviewé: [3:40] Que ce soit pour un enfant autiste, pour apprendre des cours à l'école ou à la maison comme un coach, c'est hyper facile de le paramétrer, de mettre toutes les données que vous voulez. Et après ça devient votre coach ou ce que vous voulez, avec qui on va échanger naturellement. Vu qu'il a des caméras, il est capable, bah, de percevoir son environnement et de vous détecter, de vous engager. Alors, Jérôme, t'as bien fait ton sport aujourd'hui ? Ouais, ouais. Voilà, donc c'est vrai que ça ouvre le champ des possibles. Et donc, l'intérêt, c'est vrai qu'on a un genre de momentum en ce moment autour de l'IA et de l'IA incarné, l'IA physique. Interviewé: [4:09] Nous, on est un bon porte-drapeau de cette IA physique avec des robots qu'on vend. C'est-à-dire qu'on n'est pas comme beaucoup de... Ce qui n'est pas péjoratif, hein, mais... Il y a eu beaucoup de protos, de robots, des boîtes qui se montent à droite, à gauche avec différents robots. Je pense qu'on est une des seules aujourd'hui à vraiment les vendre, en fait. Jérôme Colombain: [4:23] Alors, ce n'est pas un robot humanoïde, il est tout petit, il n'a pas de bras. Est-ce qu'un jour, vous pensez aller vers quelque chose de plus, qui ressemble à plus à un robot humanoïde ? Interviewé: [4:33] C'est une très bonne question, et en effet, dans les cartons, on a, on va dire, le grand frère de Buddy. Pour l'instant, on ne développe pas plus que ça, parce qu'il y a déjà tout à faire. Aujourd'hui, on ne vit pas avec des robots, à part les robots aspirateurs. Donc déjà, il y a une évangélisation à faire pour que les gens comprennent ce qu'on peut faire avec des robots, des robots comme Buddy, donc accessibles en termes de coût, parce que même pour le grand public, on sera encore moins cher que ça. Et donc, on veut déjà que les gens s'approprient les usages du robot, qu'est-ce qu'on peut faire avec un robot, même sans bras, parce qu'on peut déjà faire beaucoup de choses. Et en effet, après, bien sûr, sur notre roadmap, on a bien l'idée d'avoir des robots avec des bras, capables de faire des choses physiques, Interviewé: [5:09] donc d'interagir avec le monde physique vraiment. Pas forcément sur les jambes. Moi, je ne crois pas trop pour le moment. Je pense que ce n'est vraiment pas demain qu'on pourra avoir des robots bipèdes parce qu'il y a trop de problèmes de sécurité vraiment encore. Jérôme Colombain: [5:21] Voilà, différentes approches de la robotique, donc. Mais quelle que soit leur fonctionnalité et leur degré d'autonomie, les robots sont donc en train de se frayer un chemin vers l'avenir et vers nous. Prochaine étape, se faire accepter au quotidien par les humains que nous sommes. Retrouvez les différents épisodes de podcast et les vidéos de Monde Numérique consacrées à VivaTech sur les plateformes d'écoute et sur YouTube.
technologies,innovation,numérique,informatique,actualités,actu tech,tech news,high-tech,tech,