Selon une étude de chercheurs d'Apple, les intelligences artificielles génératives auraient le plus grand mal à raisonner.
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Malgré l'imposante technologie des grands modèles de langage, ces IA échouent dans des tâches simples de raisonnement logique, comme la résolution de problèmes mathématiques d'école primaire, en raison de leur sensibilité aux modifications contextuelles. L'étude met en lumière des limitations fondamentales des IA basées sur des statistiques, incapables de réaliser des raisonnements complexes. Bien que des améliorations soient envisagées, l'analyse s'aligne avec l'avis d'experts sur les limites intrinsèques des IA génératives par rapport à l'intelligence humaine, soulignant l'importance de la supervision humaine dans leur utilisation.
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Monde Numérique :
[0:09] Bonjour, bienvenue à l'écoute de Monde Numérique, l'émission 100% Tech, chaque samedi, sur toutes les plateformes de podcast. Elon Musk dévoile enfin son robotaxi, tant attendu le cybercab et puis aussi un cybervan. On passe en revue les annonces d'Elon Musk avec le journaliste Emmanuel Torregano, qui pense que le patron de Tesla est de plus en plus un nouveau Steve Jobs. De son côté, Amazon fait son show à Nashville, aux Etats-Unis. Le géant du commerce en ligne dévoile des innovations en matière d'intelligence artificielle complètement dingue. Bruno Gulli-Alminetti est sur place, il va tout nous raconter. L'actu de la semaine, c'est aussi Amazon, justement, accusé de monopole aux Etats-Unis. Google menacé de démantèlement. En France, la French Tech dans la tourmente budgétaire. Et puis de nouveaux modèles d'intelligence artificielle, notamment un outil pour créer des vidéos. Enfin, Apple victime d'une fuite incroyable. son prochain ordinateur dévoilé par des Youtubers. L'innovation de la semaine, je vous parle d'une invention dans le domaine de l'énergie solaire qui pourrait vraiment changer la donne. Et on évoque enfin le reconditionnement des batteries de voitures. C'est la spécialité de la start-up Marni Energy en France. L'un de ses responsables est mon invité. Bienvenue dans Monde Numérique, l'hebdo du samedi 12 octobre 2024.
Guest:
[1:34] Monde numérique, Jérôme Colombin, Salut.
Monde Numérique :
[1:43] Salut, comment allez-vous ? Ravi de vous retrouver pour ce nouvel épisode de l'hebdo. Monde numérique l'hebdo, c'est chaque samedi 50 minutes de news et d'interviews, plus d'une heure si vous êtes abonné à la version premium sur Apple Podcast. Et Monde numérique, c'est aussi tous les jours de la semaine, des actus, des chroniques, des éditos, des interviews long format disponibles sur toutes les plateformes de podcast, sur YouTube. YouTube et même sur les assistants vocaux. Enfin, Monde Numérique, c'est une newsletter à laquelle vous pouvez vous abonner en allant sur le site mondenumérique.info. Vous êtes de plus en plus nombreux à écouter ce podcast. Les chiffres du mois de septembre sont tombés et ils sont excellents. J'en suis vraiment ravi. Cette semaine, je remercie tout particulièrement les auditeurs qui m'ont envoyé des messages, notamment Mathieu, Luc, Benalias, Ben, Raphaël qui dit qu'il a adoré le sujet sur la maison connectée la semaine dernière. Et puis Rampac1503 que je salue qui me bombarde de messages très sympathiques sur Youtube et qui est très fidèle enfin un merci spécial à Alexandre et à Philippe qui ont mis la main en porte-monnaie pour soutenir Monde Numérique en allant sur la plateforme J'aime l'info pour faire un don qui servira notamment à aller au CES de Las Vegas en janvier prochain, vous pourrez trouver le lien pour soutenir Monde Numérique si vous le souhaitez sur le site mondenumérique.info.
Monde Numérique :
[3:04] L'actu de la semaine avec donc ces annonces de Tesla et Elon Musk. C'était dans la nuit de jeudi à vendredi. Avec deux mois de retard, Elon Musk a enfin dévoilé son fameux robotaxi. On savait que ça devait arriver. Normalement, c'était prévu au mois d'août.
Monde Numérique :
[3:19] Mais on sait que Tesla est toujours un peu en retard. Alors donc, voilà. Eh bien, bienvenue au CyberCab, cet étrange engin qui, extérieurement, ressemble un peu à l'actuel Cybertruck de Tesla.
Monde Numérique :
[3:31] A l'intérieur, c'est plutôt l'habitacle de la Model 3, mais il y a une grosse particularité, il n'y a pas de volant, il n'y a pas de pédale. Ce sera donc une vraie voiture robot, une voiture totalement autonome. Elle sera pilotée par intelligence artificielle, avec des caméras et non pas des lidars, comme c'est déjà le cas sur les actuelles Tesla, qui sont en partie autonomes. Elle aura pas mal de particularités, notamment un système de recharge par induction, c'est-à-dire pas besoin de la brancher. Il suffira juste de la positionner au-dessus d'un chargeur, comme les chargeurs sans fil de téléphone portable. Comme ça devrait être un taxi, ce sera utilisé par des tas de clients différents. Il y aura un inévitable problème d'entretien, de propreté. On sait que c'est le gros souci sur tous les véhicules en partage. Et donc là, Elon Musk nous fait jaillir des étoiles dans les yeux en nous parlant de nettoyage automatisé par des robots. Mais on n'a pas beaucoup plus de détails pour l'instant. Et elle coûtera seulement 30 000 dollars. Ça, c'est pour le storytelling, c'est pour les annonces. Quand verra-t-elle le jour ? On ne sait pas encore. Il espère démarrer la production en 2026. Et puis, il y a également un autre véhicule qui a été présenté, le RoboVan. Ça, c'est un système de transport en commun. C'est un bus. Il permettra de transporter 20 personnes en ville. Pareil, pas de conducteur à l'intérieur.
Monde Numérique :
[4:55] Avec un look complètement sorti d'un film de science-fiction, mais un film de science-fiction un peu à l'ancienne. C'est assez étonnant. Et là encore, on est sur de la mobilité de nouvelle génération. Tout se fera avec une application mobile, mais on n'a pas énormément de détails là-dessus. Ce que nous promet Elon Musk, c'est que prendre la route avec ce type de véhicule sera 10 à 20 fois moins dangereux qu'avec une voiture conduite par un humain. Peut-il gagner ce pari ? Peut-il s'imposer sur le marché des voitures autonomes qui existent déjà ? On sait qu'à San Francisco, Waymo, filiale de Google, fait déjà rouler 700 taxis autonomes, mais qui sont en fait des voitures aménagées. Il y a encore un volant à l'intérieur. On en parle tout à l'heure avec un confrère, Emmanuel Torregano,
Monde Numérique :
[5:41] qui suit ces dossiers-là depuis pas mal de temps de manière très précise. Et puis Elon Musk, lors de cet événement qui avait lieu à Los Angeles, dans les studios de Warner, a également présenté à nouveau son robot Optimus, son robot humanoïde, avec toutes sortes de démonstrations qui étaient organisées, mais pareil, beaucoup de show-off et pas forcément encore de choses très concrètes, notamment sur les dates de commercialisation, etc.
Monde Numérique :
[6:12] Google va-t-il être obligé de se séparer de Chrome ou d'Android ? En tout cas, la firme américaine est de plus en plus menacée concrètement de démantèlement. Cette semaine, c'est le ministère de la Justice américain, le DOJ, qui a envisagé une solution radicale suite à une décision rendue déjà en août dernier qui considère que Google est en situation de monopole et de position dominante. Eh bien, la proposition du DOJ, c'est de casser ce monopole en l'obligeant à se scinder. Par exemple, se séparer de Chrome, le navigateur, ou encore d'Android, le système d'exploitation pour mobile, ou encore de la boutique d'applications Play Store. Google est en effet en position de quasi-monopole dans la recherche, en tout cas avec 90% de parts de marché au niveau mondial. Ça fait plus de 15 ans qu'on lui reproche ça, notamment en Europe, avec diverses sanctions et menaces. Mais là, ça y est, la justice américaine s'en mêle et donc ça pourrait changer la donne. Ce n'est pas sans rappeler d'ailleurs les déboires de Microsoft dans les années 90, qui avaient été menacés également de démantèlement. Finalement, on n'est pas allé jusqu'au démantèlement, mais la firme de Bill Gates avait dû faire des concessions sur un certain nombre de ses produits pour faire un peu plus de place à la concurrence.
Monde Numérique :
[7:26] Amazon est également dans l'œil du cyclone et pour les mêmes raisons. Et Amazon devrait être confronté prochainement à un procès aux Etats-Unis, toujours pour situation de monopole illégale. C'est une décision rendue publique en début de semaine par la justice américaine qui accuse la firme de position dominante, notamment sur son activité de marketplace, c'est-à-dire sa place de marché, qui met en relation des marchands qui ne font pas partie du groupe Amazon et des acheteurs.
Monde Numérique :
[7:53] Et cela représente quand même aujourd'hui 60% des ventes d'Amazon. Cela dit, pour l'instant, ça ne perturbe pas trop Amazon, visiblement, qui continue d'innover à tour de bras et de moderniser précisément sa marketplace, notamment avec de l'intelligence artificielle. On en parle tout à l'heure avec Bruno Guglielminetti.
Monde Numérique :
[8:13] En France, c'est la French Tech qui est dans la tourmente. Déjà que ça ne va pas très bien au niveau des entreprises de la French Tech, et bien voilà que les contraintes budgétaires s'abattent sur l'écosystème français de la tech, avec, on le sait, le plan de finances du nouveau gouvernement de Michel Barnier, qui cherche à faire des coupes de tous les côtés, et qui a donc visiblement l'intention de tailler dans la fameuse French Tech. Alors French Tech, c'est un label soutenu par l'État, Mais ce sont aussi de nombreux dispositifs de financement, d'aide aux startups. Et le projet de budget de Michel Barnier, qui a été présenté cette semaine par le gouvernement, prévoit notamment de supprimer l'avantage accordé aux jeunes entreprises innovantes en matière d'exonération des charges patronales. Or, la moitié des startups françaises bénéficient de cette disposition. Ce sera donc un vrai coup dur dans un contexte, je l'ai dit, qui n'est pas très favorable actuellement aux startups françaises, avec même plusieurs faillites ces dernières semaines. C'est donc la nouvelle secrétaire d'État au numérique, Clara Chappaz, qui se retrouve à devoir gérer ce dossier, alors même que Clara Chappaz est précisément l'ancienne patronne de la mission French Tech. Donc, elle est dans une position plutôt difficile.
Monde Numérique :
[9:25] Du coup, elle demande aux députés français de réfléchir à une autre solution pour essayer de soutenir malgré tout les startups françaises.
Monde Numérique :
[9:35] Comme chaque semaine dans Monde Numérique, quelques nouvelles de l'IA. Alors, on ne reviendra pas en détail sur le prix Nobel de physique attribué cette semaine à deux pontes de l'IA, Geoffrey Upfield et Geoffrey Hinton. Je vous en parle en détail dans un épisode dédié en date du 10 octobre. En revanche, on peut s'intéresser notamment à une annonce de méta. C'est un nouveau système qui permet de générer des vidéos à partir de l'intelligence artificielle ou à partir plus précisément d'un simple prompt. Vous lui dites ce que vous voulez, et il vous crée des petits clips vidéo. Ça a l'air plutôt pas mal, c'est prometteur, ça vient en concurrence directe avec Sora de OpenAI, mais qui n'est toujours pas sorti. Il peut générer pour l'instant des vidéos de 16 secondes maximum, mais en haute définition. Et en plus, il y a de l'audio généré également par intelligence artificielle. Voilà, donc c'est assez étonnant, on peut même agir après coup sur une séquence vidéo, comme demander par exemple de changer l'arrière-plan, ou de modifier la couleur d'un vêtement ou de supprimer un détail, etc. Voilà donc pour Movie Gen de META.
Monde Numérique :
[10:43] Et puis du côté des grands modèles de langage, les LLM, un petit nouveau dans ce domaine. Il s'agit d'une startup fondée par d'anciens chercheurs du célèbre MIT américain, Liquid EA. Et elle vient de lancer ses premiers modèles d'IA génératifs qui promet des performances supérieures aux modèles existants. Ça s'appelle les LFM, les Liquid Foundation Models, et qui se démarqueraient par une architecture très novatrice permettant de notamment, alors pour rentrer un peu dans les détails, d'adapter dynamiquement les échanges de données entre les neurones artificiels. Et ça permet donc d'utiliser moins de paramètres et de puissance de calcul pour arriver malgré tout à des résultats qui semblent très prometteurs. Donc Liquid AI, une nouvelle startup à suivre.
Monde Numérique :
[11:32] Et on termine ce round-up de l'actu tech cette semaine, qui est assez chargé par une info étonnante qui concerne Apple. Apple, qui cultive, on le sait, le goût du secret, qui vient de se faire avoir par des Youtubers russes. Ceux-ci ont dévoilé dans une vidéo le futur ordinateur MacBook Pro M4. On ne sait pas du tout comment ça s'est passé, mais la vidéo est assez incroyable et elle montre carrément le déballage de l'un de ces futurs ordis qui n'ont même pas encore été annoncés. On n'a même pas encore la date de la conférence à laquelle il devrait être dévoilé. Et bon, d'ailleurs, un MacBook Pro qui est assez conforme à ce qu'on attend. Un nouveau processeur, le M4, il sera plus puissant. Il aurait plus de mémoire. Il aurait la même couleur noir sidérale, etc. Donc, pas de nouveauté majeure, mais cette fuite est assez incroyable. La dernière fois qu'il y a eu une grosse fuite concernant un produit d'Apple, c'était en 2010 avec l'iPhone 4. À l'époque, un employé d'Apple avait oublié un prototype du téléphone dans un bar. Cet appareil avait été retrouvé, transmis à des journalistes américains.
Monde Numérique :
[12:36] Et ça avait fait la une de l'actu pendant plusieurs jours à ce moment-là. On ne sait pas d'ailleurs ce qui s'était passé en interne, mais il y avait dû y avoir un sacré remontage de bretelles.
Monde Numérique :
[12:49] Et pour le débrief transatlantique, comme son nom l'a dit, qu'on traverse l'Atlantique entre la France et le continent nord-américain. mais d'habitude on atterrit, enfin moi j'atterris à Montréal, et là je ne sais pas ce qui s'est passé, j'ai atterri à Nashville, c'est ça Bruno Guglielminetti, tu es là ?
Guest:
[13:05] Hi Jérôme, how are you there ?
Monde Numérique :
[13:07] Qu'est-ce que tu fabriques à Nashville, Tennessee en plus, à l'heure où on se parle, il est 6h du matin, si j'ai bien compris.
Guest:
[13:15] Oui, oui, oui. Ben écoute, j'avais besoin de me changer les idées, j'ai dit tiens on va aller à Nashville, on va aller écouter de la musique. Ben j'ai bien fait, parce que la musique il y en a partout.
Monde Numérique :
[13:23] Tu enregistres un album, c'est ça ?
Guest:
[13:24] Je ne peux pas en parler, Jérôme. Je t'ai dit, on n'en parle pas.
Monde Numérique :
[13:29] Donc, officiellement… Donc, ta couverture, c'est quoi?
Guest:
[13:32] Bon, c'est ça. C'est Amazon qui organisait un événement qui s'appelait Delivering the Future et donc essentiellement Livrer le futur, si je peux traduire en québécois. Et l'idée là-dedans, c'est de présenter à des gens, principalement des gens qui suivent la tech, les avancées et l'innovation chez Amazon, tant au niveau du service avec les clients, au niveau des vendeurs aussi qui utilisent leur plateforme. Comme ça, c'est intéressant. Puis aussi, l'innovation dans tout le processus qu'ils ont pour être Amazon. Donc, ça veut dire l'infrastructure technologique, mais ça veut dire aussi les usines. On pense aux robots. Et parler beaucoup d'IA. L'an dernier, c'était à Seattle. Tu te souviendras, on avait fait un truc.
Monde Numérique :
[14:19] Oui, on en avait parlé.
Guest:
[14:20] Je me souviens tellement le son n'était pas bon. Je te parlais de l'aéroport.
Monde Numérique :
[14:23] J'espère que là, ça va être un peu meilleur parce que tu n'as pas ton micro habituel. Mais bon, l'IA nous arrange tout ça.
Guest:
[14:31] Oui, Margot de radio, tu le sais, c'est le micro qui fait une bonne partie du travail, c'est pas tellement nous. Et donc, là, ça a été vraiment, l'an dernier, on nous parlait beaucoup, on évoquait l'intelligence artificielle, mais cette année, on l'a vraiment démontré, la dernière année, ils l'ont mis partout, ils l'ont saupoudré, et contrairement à ce qu'on voit souvent, il y a le nom, mais on ne voit pas vraiment ce que ça donne, Ça nous a permis de montrer que oui, ils sont en train de lever la barre quant à l'expérience de l'utilisateur en lait.
Monde Numérique :
[15:04] C'est super. Effectivement, Amazon, c'est une vraie boîte de tech. Il ne faut pas l'oublier.
Guest:
[15:08] Oui, il ne faut pas l'oublier, ça.
Monde Numérique :
[15:09] Donc, tu dois avoir vu plein de choses. Qu'est-ce que tu retiendrais, notamment en matière d'IA ? Donc, concrètement, qu'est-ce qu'ils sont en train de préparer ?
Guest:
[15:21] Il y a deux choses que je trouve particulières. Trois choses. Il y a le vendeur, l'expérience du vendeur. Aujourd'hui, ils ont décidé de mettre à la disponibilité. Évidemment, tout ce que je te dis là aujourd'hui, c'est disponible aux États-Unis. Ce n'est pas encore disponible en Europe un jour. Ça le sera, tu le sais comment ça fonctionne. Ce n'est pas disponible au Canada encore, mais ça s'en vient. Et là, l'idée, c'est de permettre d'avoir presque un agent personnel, un spécialiste d'Amazon qui travaille avec le vendeur. Quand je parle du vendeur, c'est celui qui fait des souliers et qui décide d'utiliser Amazon pour les vendre. Et puis imaginez, il y a des très petites entreprises, presque des artisans, jusqu'à des grandes entreprises qui utilisent ça.
Monde Numérique :
[16:03] C'est le côté place de marché d'Amazon. C'est le « market place ».
Guest:
[16:07] Et donc, tout ce pan d'expérience-là, maintenant, Amazon arrive avec l'intelligence artificielle, mais vraiment qui pousse à du 120 %. Donc, ça permet d'avoir un assistant personnel qui peut évaluer tes campagnes, qui peut te conseiller, qui peut te parler de programmes qui existent. À un moment donné, si tu veux évaluer comment fonctionnent tes choses, lui va passer à travers tout ton catalogue qui est disponible sur Amazon. Il va te dire ce qui marche, ce qui ne marche pas. Tu sais, normalement, ce qu'un humain ferait, mais on n'est pas tous bons à travailler avec l'analytique, lui va t'aider en temps réel si tu le demandes. Si tu ne lui demandes rien, c'est comme s'il n'existerait pas. Mais si tu décides de l'amener dans ta stratégie de positionnement, il peut donc faire l'évaluation de ton catalogue présentement, mais il peut aussi travailler sur la mise en marché d'un nouveau produit. Ici, mettons que tu es dans le domaine du T-shirt. À un moment donné, au Québec, il avait eu l'idée d'appeler ça un gaminet. Ça n'a jamais fonctionné. Donc, un T-shirt. Et là, tu te dis.
Monde Numérique :
[17:08] Je voudrais penser… Un quoi?
Guest:
[17:10] Un gaminet.
Monde Numérique :
[17:11] Un gaminet?
Guest:
[17:12] Oui, mais ça n'a pas fonctionné.
Monde Numérique :
[17:14] Non, tant mieux. Il vaut mieux. Il faut arrêter d'inventer des mots. Vraiment, il faut vous calmer. On va continuer avec Amazon.
Guest:
[17:21] Non, mais ça, c'était un fonctionnaire qui avait un vendredi de libre.
Guest:
[17:26] Donc, je reviens à mon histoire de T-shirt chez Amazon. Alors, disons que le commerçant, lui, c'est ça qu'il vend sur Amazon. Alors, il va lui dire, je voudrais créer un nouveau T-shirt avant, mais je ne sais pas quoi. Bien, l'agent va commencer à analyser le marché, les tendances, qu'est-ce qui plaît aux gens. Il va lui revenir en disant, bien écoute, à l'heure actuelle, ce qui fonctionne bien, c'est ça, ça, ça, ça.
Guest:
[17:47] Il pourrait presque l'aider à faire le design du chandail. Et puis, l'autre aspect qui est chouette, puis je vais terminer là-dessus pour l'aspect du vendeur, c'est qu'auparavant, quand on vend, nous comme clients, quand on va chercher quelque chose, il y a toujours une fiche technique à côté pour savoir c'est quoi le numéro de CV, le modèle, combien de centimètres d'un côté, toute l'information technique. Mais là, maintenant, avant, c'était le vendeur qui devait envoyer ça, puis souvent, l'expérience était plus ou moins boiteuse. Là, maintenant, ils ont dit, regardez, on va vous simplifier l'affaire, prenez une photo de votre produit et nous, on s'arrange avec le reste. Imagine, pour faire le catalogue. Et donc, l'IA, elle est branchée sur tout ce qui existe de produit sur la planète. On parle de centaines de millions de produits et il arrive à chercher les bonnes informations pour le produit en analysant la photo, en reconnaissant le produit, mais ça ne s'arrête pas là. Alors, une fois, disons, on prend l'exemple d'un télescope, c'est l'exemple qui nous a été donné. Alors, le commerçant envoie la photo du télescope. Là, il reconnaît le modèle du télescope, a tout le distinctif de cette affaire-là. Puis après, il dit, OK, c'est beau. Là, elle est dans ton catalogue, mais est-ce que tu vas en faire la promo?
Guest:
[18:57] Normalement, la personne aurait contacté le fabricant ou aurait fait une petite session photo. Elle dit « Non, non, non, c'est beau, c'est beau. Est-ce que tu veux du matériel promotionnel? » Ben oui. Alors, un peu comme avec les outils qu'on utilise, nous aussi, ils vont générer des images du télescope. On va lui demander dans quel contexte tu veux l'avoir. Est-ce que c'est un soleil couchant sur la bord de la plage et tu vois des gens utiliser le télescope parce que c'est le télescope tout seul? Et puis, ça va générer ces images-là. Mais pire que ça, ça génère même de la vidéo pour mettre en valeur, tu peux mettre du texte si tu veux. Écoute, c'est juste, le mot qui me vient en tête là, c'est débile. C'est de voir la facilité avec laquelle les commerçants maintenant vont pouvoir utiliser tous ces outils d'IA pour mettre en valeur leur matériel dans le catalogue, le lister si tu veux. Et puis après, on va faire la mise en marché. la mise en marché. Alors, ça, c'est vraiment une grosse nouvelle. C'est d'abord disponible aux États-Unis, puis par la suite, ça ira un petit peu sur la planète.
Monde Numérique :
[19:56] Et puis, ce qui est génial, c'est que ça va fournir des outils incroyables, y compris à des petits commerçants qui n'auraient pas pu se payer ce genre de prestations, en fait.
Guest:
[20:06] Oui, ça, c'est un truc de fou. Puis après, quand on regarde de l'autre côté de l'acheteur...
Monde Numérique :
[20:10] Oui, alors voilà. Là, c'était le vendeur du côté de l'acheteur. Qu'est-ce qu'il y a de nom?
Guest:
[20:13] Là, l'acheteur, lui, il se retrouve avec des outils qui l'aident. Il y a deux trucs importants qui sont sortis. Il y a la publication, c'est toujours aux États-Unis, mais ça s'en vient par la suite ailleurs. C'est un guide d'achat dans une centaine de catégories de produits. Et donc, tu peux vraiment lui poser des questions. C'est fait par le biais d'un agent conversationnel qui s'appelle Refus. Et ça, on va en entendre parler beaucoup. Et donc, le fameux Refus, tu peux lui demander des questions en disant, c'est l'anniversaire de ma mère, je voudrais lui faire un cadeau, mais je n'ai pas d'idée. Il va te répondre, c'est bien généreux de ta part, mais qu'est-ce qu'elle aime, ta mère?
Monde Numérique :
[20:51] Avec une moto, un truc comme ça.
Guest:
[20:53] Oui, ou une nouvelle maison.
Monde Numérique :
[20:55] Oui, un truc simple.
Guest:
[20:58] Oui, parce que sa Bugatti n'est pas vraiment usagée. Mais là, après, c'est de donner de l'information sur la personne ou le produit que tu recherches. Parce que ça peut être aussi, je me cherche une télé, mais je cherche une télé qui a besoin de quatre parts HDMI. Et les parts HDMI doivent être derrière, elles ne doivent pas être sur le côté parce que dans ma mise en place, c'est important. Bien, il va aller chercher les modèles qui sont disponibles. Et tout ça en mode conversationnel. Alors, c'est vraiment un assistant à l'achat qui est là pour aider les acheteurs. Puis ça, ça va vraiment changer l'expérience client. Puis, ultimement, une fois que tu as acheté, disons, ta télé ou ta moto, il faut qu'ils viennent te la livrer.
Guest:
[21:44] La moto, c'est assez facile à repérer dans le camion de livraison, mais disons que c'est la télé. C'est un petit modèle de téléviseur, de moniteur que tu as acheté. Bien maintenant, ils ont commencé à embarquer ça sur les camions de livraison d'Amazon.
Guest:
[21:58] Il y a un système de pointage qui couvre l'ensemble de la cabine et qui permet à une intelligence artificielle qui est embarquée dans le véhicule de pointer le ou les bons paquets à livrer à une maison. Donc, le véhicule sait où tu es rendu. Alors, disons que je suis stationné juste devant chez toi. C'est le camion qui m'a amené là parce que je sais que tu as des paquets à livrer. Et là, quand j'arrête le véhicule, automatiquement, l'intelligence artificielle envoie une lumière en disant, c'est le paquet que je dois donner à Jérôme Colombin. Il va mettre des X sur tous les autres paquets qui ne vont pas chez Jérôme Colombin. Donc, s'il y en a un, il y en a deux, il y en a trois qui doivent être livrés, il va y avoir trois petits ronds verts sur les paquets. Et disons qu'il y en manque un, manque de chance, il n'est pas là, bien, tu vas sur le petit tableau de bord, on va voir qu'il y en a deux qui sont identifiés, mais il y en a un troisième qui n'est pas là. Et donc, là, le livreur va devoir chercher ailleurs pour voir s'il n'est pas ailleurs dans d'autres bois. Mais c'est de l'intelligence embarquée dans les camions pour faciliter la vie des livreurs. Et je parlais avec un des livreurs qui avait testé la formule, il dit ça enlève 60% du stress d'une journée. On se lève, on sait tout de suite ce qu'on a à apprendre. C'est comme si on avait un assistant embarqué dans le camion qui nous dit, Mathieu, voici, c'est le paquet à livre.
Monde Numérique :
[23:19] Donc ça, le livreur accède à ces informations, comment, à travers un écran de smartphone?
Guest:
[23:24] Non, visuellement, il y a vraiment, c'est des lumières qui pointent sur les paquets.
Monde Numérique :
[23:28] Ah, c'est un système d'éclairage qui pointe sur les boîtes.
Guest:
[23:33] Exactement. Mais c'est ça, donc visuellement, lui, il a juste, aussitôt qu'il arrête son véhicule, l'intelligence artificielle embarque en face, en fonction de l'adresse ou le livre, pour lui dire, voilà, c'est ces paquets-là ou c'est ce paquet-là qu'il faut livrer.
Monde Numérique :
[23:47] Bruno, tu n'as pas l'impression que c'est aussi le chemin qui se dessine vers des livraisons totalement robotisées à terme?
Guest:
[23:58] Oui, parce que là, c'est un peu la réflexion que je me suis faite quand j'ai vu, et c'est intéressant que tu sois là. Quand on est rendu, quand il y a un robot ou une machine qui est en train de te dire que c'est ce paquet-là, on s'entend qu'il manque juste le bras pour prendre le paquet, le mettre dans le petit robot qui lui va partir puis va aller livrer à la maison. On est à un an ou deux ans de ça, si c'est le chemin qu'Amazon veut prendre.
Monde Numérique :
[24:24] Oui, oui. Et d'ailleurs, ils ont des robots. Évidemment, on en a parlé l'année dernière, etc.
Guest:
[24:29] Oui. Et puis, ils nous en ont présenté une nouvelle génération. Et ce qui est intéressant, l'an dernier, ce qui avait frappé l'imaginaire, c'était de voir des robots un peu humanoïdes qui étaient sur deux pâques. Finalement, ils se sont rendus compte, à force de travailler et d'essayer de faire quelque chose, ils se sont bien rendus compte que c'était les plus compliqués à faire au niveau de la manufacture, pour travailler dans des entrepôts. Et que finalement, les robots les plus efficaces, c'était un bras, c'était une tête, c'était des membres que nous, on utilise, mais pas nécessairement tout le truc au complet. Alors, les robots qui sont fonctionnels chez Amazon sont de moins en moins des répliques, soi-disant de l'humain. Humanoïdes. Oui, c'est beaucoup plus des machines. Et ça, ça fonctionne vraiment. J'en ai vu quelques-unes. C'est impressionnant.
Monde Numérique :
[25:21] Merci beaucoup, Bruno Gugliel-Minetti. C'est passionnant pour ce coup d'œil sur les innovations d'Amazon qui sont visibles ou invisibles parfois. Bon, écoute, je te souhaite un...
Guest:
[25:33] De façon transparente, oui.
Monde Numérique :
[25:35] Je te souhaite un bon retour chez toi, camarade.
Guest:
[25:37] Merci, puis sais-tu quoi, Jérôme, si tu veux encore en entendre parler, moi, je t'invite, puis j'invite les auditeurs à rester à l'écoute ou à venir écouter mon podcast parce que tout ce que tu as fait notre conversation, imagine-toi donc j'ai croisé François Sarelle qui était ici.
Monde Numérique :
[25:52] Et je lui ai demandé oui pas lui celui.
Guest:
[25:55] Qu'on entend d'habitude une fois par mois à.
Monde Numérique :
[25:57] Ton débrief méga, transatlantique je sais il est toujours dans les mauvais coups.
Guest:
[26:04] Ouais mais là c'est ça et on a parlé un peu de ce qu'on a vu.
Monde Numérique :
[26:07] Ah bah écoute super donc allez écouter François Sarelle et Bruno dans ton carnet et puis juste avant cela et bien écoute c'est Monde Numérique qui continue pour ceux qui sont avec nous et pour ceux qui veulent venir Ils sont les bienvenus.
Guest:
[26:20] Je te remercie. Moi, je te souhaite une bonne fin de podcast et on se retrouve la semaine prochaine.
Monde Numérique :
[26:24] Salut Bruno, à la semaine prochaine.
Monde Numérique :
[26:31] L'innovation de la semaine, c'est une invention dans le domaine de l'énergie et en particulier dans le secteur des panneaux solaires. C'est une invention qui vient de Grande-Bretagne. Il s'agit d'une cellule photovoltaïque qui serait capable de transformer n'importe quel objet, n'importe quelle surface de notre quotidien en panneau solaire. Elle a été mise au point par une équipe de physiciens de l'Université d'Oxford. Et cela prend la forme d'un film ultra fin capable de convertir la lumière du soleil en électricité. Le système fonctionne à base de Perovskite. Alors si vous êtes versé dans les questions d'énergie, c'est un nom qui vous dit sans doute quelque chose. Il s'agit d'un composant minéral, le Perovskite, qui a pas mal d'avantages et qui permet donc de créer des cellules photovoltaïques, mais ultra fines, ultra souples et avec un excellent rendement, à priori meilleur même que les actuels panneaux solaires que l'on utilise au quotidien. Parce qu'on sait que l'un des problèmes du solaire, c'est notamment cette question de rendement qui est assez faible. On est passé malgré tout en ces dernières années de 6% de rendement avec les premières générations de panneaux solaires à aujourd'hui 27% environ.
Monde Numérique :
[27:48] Donc ça ne cesse de progresser. Mais là, avec ce système-là, on peut imaginer que dans le futur, il sera possible de mettre des panneaux solaires sur absolument tout et n'importe quoi. Des toits d'immeubles beaucoup plus facilement, même des objets du quotidien, des sacs à dos, des voitures, etc.
Monde Numérique :
[28:07] Cette technique empile plusieurs couches de matériaux qui absorbent la lumière dans une seule cellule photovoltaïque. Les recherches autour du Perovskite ne sont pas vraiment nouvelles. Il y a déjà des prototypes qui existent dans ce domaine. Il y a beaucoup de centres de recherche qui travaillent là-dessus depuis pas mal de temps. Mais là, visiblement, on aurait trouvé le moyen d'en faire un matériau souple, facile à déployer. Voilà, une belle promesse, une belle perspective pour l'avenir.
Monde Numérique :
[28:32] Reste maintenant, bien sûr, à ce que ce type de cellules solaires puissent être produits en masse. À relativement brève échéance, espérons-le.
Monde Numérique :
[28:53] Le meilleur de la tech. On passe aux interviews de la semaine de Monde numérique. On va rester dans les questions d'énergie et d'environnement avec, dans un instant, un système innovant que vous allez découvrir qui permet de recycler les batteries de véhicules électriques, les batteries de voitures. C'est la start-up Marni Energy. Avant cela, on revient sur les annonces de Tesla, les robots-taxis d'Elon Musk. On en parle avec mon confrère Emmanuel Torregano qui pense que Tesla et Apple sont très comparables et qu'Elon Musk est une sorte de nouveau Steve Jobs. Les interviews qui vont suivre sont proposées en version intégrale si vous écoutez Monde Numérique Hebdo Premium sur Apple Podcast. Sinon, retrouvez-les en épisode séparé long format la semaine prochaine. Sur toutes les plateformes de podcast. Bonjour Emmanuel Torregano.
Guest:
[29:41] Bonjour Jérôme Colombin.
Monde Numérique :
[29:43] Journaliste, fondateur du site du média indépendant Electron Libre et puis également très versé dans la voiture électrique. Tu es l'auteur d'un rapport sur la voiture électrique, la voiture autonome, sorti il y a quelques années. Tu suis ça de très très près. Alors Tesla vient donc d'annoncer enfin son fameux robotaxi, enfin son futur véhicule 100% autonome, sans volant ni pédale. Le cybercab et puis également un véhicule de transport en commun pour une vingtaine de personnes, le robovan. Comment est-ce que tu analyses ces annonces ?
Guest:
[30:14] Alors, je pense que ça va être analysé de façon, à mon avis, assez paradoxale. La première, c'est que oui, les annonces sont assez impressionnantes.
Guest:
[30:24] Tesla montre clairement qu'aujourd'hui, ils sont une société qui fabrique des robots, au sens où un robot est un produit autonome, c'est-à-dire une IA qu'on va brancher sur une voiture, sur un humanoïde, sur un van, puisqu'ils ont aussi présenté un van. Donc là, ils ont montré en effet quelque chose que moi, personnellement, en tout cas, j'identifierais à ce qu'on a vu à la grande époque d'Apple et de Steve Jobs, c'est-à-dire l'effet Wahoo. On est face à un nouvel effet Wahoo. On est devant Tesla qui reprend le flambeau qui était un peu à terre, laissé par Apple ces derniers temps. On ne peut pas dire que l'Apple Vision Pro a vraiment déclenché un effet Wahoo, il a déclenché un effet curiosité.
Guest:
[31:07] Qu'est-ce que c'est que cette machine ? Comment ça marche ? Comment ça va bouleverser peut-être notre façon d'anticiper ou de fonctionner dans l'informatique familiale ou bureautique ? Mais ce n'était pas un effet wahou. Et ça, on l'a un peu perdu. Je pense que le flambeau est un peu laissé par terre, à s'éteindre, à se consumer. Et je crois qu'Elon et Tesla l'ont repris, l'ont redressé, l'ont réactivé profondément. Et là, on a un effet wahou. Le robot van, c'est un effet wahou. Ce n'était pas attendu et c'est absolument somptueux. C'est très inspiré, en effet, du design art déco qu'on avait sur les locomotives comme la Mercury ou sur les caravanes Airstream. Pour ceux qui connaissent, ce sont des caravanes absolument magnifiques, toutes en aluminium sublime des années 50-60. Donc, de ce côté-là, on a un effet wahou très important.
Guest:
[31:55] Et on a de l'autre côté, certainement, paradoxalement, les marchés vont analyser, on va en tout cas apporter quelques analyses qui peuvent être pas déceptifs mais qui peuvent être.
Guest:
[32:08] Conserver une sorte de réserve sur toutes ces annonces là c'est ok c'est très bien mais on est devant encore une fois un projet futur pour Tesla, 2026 vous allez avoir des cybercaps c'est à dire des voitures autonomes ok super 2026 on verra le robot van il n'y a pas de date donc ça on sait pas très bien quand est-ce qu'on l'aura malgré ce côté absolument somptueux de cet objet, réellement venu du futur en passant par le passé ce qu'on appelle.
Guest:
[32:37] Textuellement une révolution et derrière ça, les marchés vont vous dire ah oui mais attendez on avait pas parlé d'un modèle 2 une voiture pour tout le monde à 25 000 dollars où est-ce qu'elle est cette voiture, et ça je pense que ça va être certainement rabâché par les analystes La deuxième chose, c'est que le Cyber Cab, donc le robot taxi, qui s'appelle maintenant Cyber Cab, il pose énormément de questions. Il ne se branche pas. Donc, c'est entièrement de la recharge par induction. OK, mais où ? Comment ? C'est quoi exactement la machine qui fait ça ? Est-ce que ça veut dire que Tesla va devoir rééquiper l'ensemble de ses superchargeurs avec des recharges par induction ? C'est un énorme boulot, c'est beaucoup d'argent. Donc on se pose encore une fois la question de quelle sera la rentabilité ou quelle est la capacité de Tesla à tout d'un coup faire évoluer entièrement son modèle vers des véhicules à recharge par induction. Donc il y a énormément de paradoxes dans cette présentation.
Monde Numérique :
[33:46] Bon alors, c'est une révolution ? C'est une rupture ? Ou bien c'est encore du bullshit à l'Elon Musk, finalement ? Comment est-ce qu'il faut voir les choses ?
Guest:
[33:56] Les analystes et la presse IT se sont toujours trompés sur les innovations de rupture. Toujours. Elles ont toujours raconté n'importe quoi. Pourquoi ? Parce que ça vient bousculer. Parce que ça pose plus de questions que ça n'amène de réponses. Les marchés détestent ça. Et la plupart du temps, la presse IT est bien elle aussi confortablement assise dans son fauteuil et elle regarde les innovations et elle les juge et elle se dit ça c'est bien ou ça c'est pas bien. Oubliant que finalement le marché ce n'est pas ça. Le marché, c'est quelqu'un qui adopte ou non sur d'autres critères des produits. Donc, on va avoir en effet un scepticisme, certainement. Et pour certains aspects, ce scepticisme est totalement justifié. Par exemple, la fameuse recharge par induction.
Guest:
[34:39] Comment va vraiment fonctionner le fait de louer son propre robotaxi à d'autres gens ? Comment est-ce qu'on fait pour le nettoyer ? Donc, ils ont présenté une machine qui est censée le nettoyer. Ok, très bien. Donc, il y aura des machines partout, à tous les coins de rue, dans toutes les villes. ça pose un vrai problème. Au-delà de ça, il y a même un problème qui est une sorte de parasol de toute cette histoire-là, ou de parapluie, c'est quel pays va accepter ce genre de véhicule ? Aujourd'hui, on sait que l'Europe n'en veut pas, qu'il faudra peut-être des années, qu'il faudra des discussions très longues au niveau européen pour réussir à faire rentrer des voitures comme le CyberCab, c'est-à-dire sans pédale et sans volant. Aujourd'hui, c'est interdit. Il faut pouvoir faire avancer ce modèle-là. L'Asie va certainement l'accepter assez rapidement, mais il y aura certainement des contraintes parce qu'ils vont faire du protectionnisme. Les États-Unis l'acceptent dans quelques États, le Texas, la Californie notamment. D'autres vont certainement s'élargir, mais ça pose un problème de marché. Bref, il y a énormément d'interrogations qui sont posées par cet événement Tesla. Mais il y a aussi, je pense, et au-delà de tout ça, un véritable effet Wahoo. Et l'effet Wahoo, c'est ce qui fait et c'est ce qui a drivé la croissance d'Apple pendant 15 ans et en a fait la plus grande entreprise du monde. On dispute régulièrement avec soit Microsoft, soit Nvidia ces derniers temps. Mais ça, on a fait l'une des plus grandes entreprises du monde. Et je pense que Tesla est sur cette voie-là.
Monde Numérique :
[36:00] Alors ça, c'est pour l'aspect communication, on va dire. Mais au-delà de ça, Emmanuel, est-ce que, selon toi, la vision d'Elon Musk pour la mobilité, d'une manière générale, est réaliste ou on est dans le fantasme complet ?
Guest:
[36:14] Je pense qu'elle pose énormément de questions auxquelles Musk va devoir répondre, qu'on est devant en effet un proof of project, c'est-à-dire quelque chose qui va se définir dans le temps au fur et à mesure que Tesla y apportera les détails qui nous permettront de comprendre comment ils le font. Toutes ces étapes-là, elles ne sont pas encore remplies. Il y a énormément de blanc entre ce qu'on nous a montré hier soir et le produit demain dans les rues, dans les garages des gens en Californie. Là, il y a vraiment énormément d'étapes qu'il va falloir remplir. Je ne dis pas qu'ils ne les ont pas. Je pense que Tesla aujourd'hui est une boîte sérieuse, depuis 5-6 ans à peu près c'est une boîte sérieuse, c'est une boîte qui anticipe, même Musk a changé, je pense qu'il a connu sa deuxième révolution comme Steve Jobs au retour de l'exil forcé dans les années 90, où il avait tout d'un coup compris ce que c'était que de gérer une boîte et non plus simplement de se faire plaisir, et je pense que Musk est là-dedans. Je pense que Musk a connu sa seconde révolution, il l'a connu avec notamment le rachat de Twitter qui est devenu X, il l'a connu avec l'importance qu'il a tout d'un coup.
Guest:
[37:27] Comment dire, dont il s'est rendu lui-même conscient de son rôle dans la société. C'est-à-dire qu'il n'était plus simplement quelqu'un qui voyait dans les projets une réalisation de ses rêves d'enfant, les fusées, les voitures électriques, tout ça, c'était une sorte de projection de ce qu'il a connu lui dans son enfance en tant que geek ou nerd, ça dépend comment on veut, en Afrique du Sud, qui était imbibé de pop culture des années 80. Il n'est plus simplement ça. Il a compris qu'il devait faire autre chose, qu'il devait changer le monde, comme Steve Jobs. Comme Steve Jobs, quand il revient et qu'il pense différemment, « thing different », c'était ça dont il s'agissait. Donc, il a compris tout d'un coup que l'œuvre d'Apple, c'était une œuvre qui était autant sociétale que technologique, que commerciale, et que le succès de sa boîte allait dans le succès de sa vision. Et je pense que Musk est à peu près dans la même état aujourd'hui et qu'on est dans un « rise and fall », c'est-à-dire Musk a 15 ans devant lui de Rise, et il faut en profiter, parce que ça sera certainement assez incroyable, comme ça l'a été avec Jobs ou avec d'autres avant, Edison, Ford, enfin bon bref, on a plein d'exemples de ce genre-là, et c'est toujours des Rise and Fall, donc c'est toujours 15 ans, 10-15 ans à peu près, et puis pouf, ça tombe, et c'est normal, après on devient, on s'embourgeoise, comme Apple aujourd'hui. Bref, donc il y a un chemin à procéder, ce chemin, on n'a pas encore toutes les étapes, mais je pense qu'elles nous seront révélées au fur et à mesure.
Guest:
[38:53] Je n'écarte pas le fait qu'on puisse avoir évidemment du retard.
Guest:
[39:00] Et Tesla est assez peu connu pour respecter les délais pour plein de raisons qui ne sont d'ailleurs pas forcément uniquement de leur fait. Je pense qu'il y a un énorme problème aujourd'hui de législation autour de ces produits-là. Il va falloir un jour quand même qu'ils se penchent là-dessus. Et puis, on n'évite pas de parler d'Optimus. Optimus, c'est le robot. Le robot, il va vite. Ce qu'on a vu hier comme démonstration c'est-à-dire qu'ils ont placé des robots dans la foule et les gens pouvaient interagir naturellement avec eux comme si c'était un humain.
Guest:
[39:34] Et là on a vu la puissance, en tout cas moi ce que j'estimais être la puissance, de ce que c'est qu'un LLM, donc un grand modèle de langage, mis dans une machine qui va marcher et agir interagir avec les hommes, c'est-à-dire un humanoïde, et là c'est vraiment puissant c'est-à-dire que ce que nous Nous, en utilisant ChatGPT, Gemini ou d'autres grands modèles de langage, ce qu'on expérimente avec les claviers ou avec l'audio, on l'expérimente tout d'un coup dans un robot. Et ça lui donne évidemment, puisque c'est le but des LLM, c'est de travestir, c'est d'imiter, c'est de réussir à être de l'autre côté de ce fameux test de Turing. On imite l'humain jusqu'à finalement brouiller les frontières entre l'humain et le robot. Quand vous le mettez dans un vrai humanoïde, c'est assez sidérant. C'est-à-dire que tout d'un coup, vous avez une discussion avec un robot et vous avez une discussion comme si vous aviez une discussion avec un pote, comme si on avait une discussion là aujourd'hui. Même si derrière, il n'y a pas d'intelligence, qu'on sait que ce sont des algorithmes, que ce sont des algorithmes prévisionnels de qu'est-ce que je dois répondre au mieux parce qu'on m'a dit ça. C'est-à-dire que je fais de la statistique de mots les uns après les autres. C'est comme ça que ça fonctionne, mais c'est assez bluffant, j'avoue. Et là, encore, ça pose un problème législatif. quel pays va accepter qu'on ait un robot dans les maisons et c'est pas un robot aspirateur, c'est un peu plus complexe que ça Merci.
Monde Numérique :
[40:57] Emmanuel Emmanuel Torregano du site Electron Libre.
Guest:
[41:02] Merci Jérôme.
Monde Numérique :
[41:08] Bonjour, Pierre-Antoine Preynat.
Guest:
[41:10] Bonjour, Jérôme.
Monde Numérique :
[41:11] Vous êtes responsable des opérations de la société Marnie Énergie, basée dans la région de Lyon. Ravi de vous accueillir dans Monde Numérique, dans la rubrique Objectif 2050, en partenariat avec EDF. Alors, l'activité de Marnie Énergie consiste à récupérer les batteries des véhicules électriques pour leur donner une deuxième vie. Expliquez-nous ça.
Guest:
[41:33] Alors c'est ça, exactement. Donc nous, on se place comme étant une seconde vie des batteries, donc qui n'est pas une alternative au recyclage, mais plutôt qui permet de prolonger la durée de vie de ces batteries de véhicules électriques avant qu'elles soient recyclées. Parce qu'il faut savoir qu'aujourd'hui, ces batteries, enfin les véhicules sont assez facilement orientés vers les casses automobiles et il y a assez peu de débouchés derrière, si ce n'est du recyclage ou du broyage pour de l'enfouissement. Donc nous, on propose de récupérer ces batteries et de les revaloriser dans des solutions de stockage d'énergie stationnaire avec une puissance industrielle.
Monde Numérique :
[42:09] Et alors ces batteries, qu'est-ce qu'elles deviennent après ? Vous les utilisez pour faire quoi ?
Guest:
[42:13] Il y a beaucoup d'usages possibles. Nous, on les a catégorisées en trois. D'abord, il va y avoir ce qu'on appelle de la batterie tampon. Typiquement, à nouveau pour développer et déployer des flottes de véhicules électriques ou notamment des stations de bandes de recharge. Souvent, il faut intervenir pour venir renforcer le réseau, ce qui peut être long, coûteux, polluant, etc. Donc nous, ce qu'on propose, c'est d'utiliser notre conteneur directement pour gérer les besoins lors des pics de recharge. Donc il se branche directement sur le réseau existant, il se charge de façon linéaire, et c'est lui qui va générer l'énergie pour les pics de recharge. Ensuite, le cas un peu classique, ça va être du stockage et de l'optimisation de production d'énergie renouvelable. Notamment soit pour pouvoir gérer sa réinjection sur le réseau, soit pour pouvoir être complètement autonome. Je pense à une industrie qui fonctionnerait 24 heures sur 24 sur le modèle D3-8. Elle peut tout à fait produire son énergie la journée et fonctionner de façon autonome 24 heures sur 24 grâce à notre battery shelter. Et le dernier cas d'usage, c'est le cas du générateur. En fait, on propose des capacités et des puissances qui permettent d'être une alternative à n'importe quel groupe électrogène thermique. Donc sur une semaine d'utilisation, on a estimé que ça pouvait représenter jusqu'à une tonne de CO2 économisé.
Monde Numérique :
[43:37] D'accord. Donc, c'est aussi bien pour les... c'est principalement pour les entreprises, mais également pour les particuliers, par exemple, pour des habitations ?
Guest:
[43:45] Alors, nos solutions sont plutôt à destination des entreprises, parce qu'on est sur des puissances, donc en termes de capacité de stockage, on commence à 120 kWh et on va jusqu'à 900 kWh, et on propose jusqu'à 200 kW de puissance. Donc c'est un petit peu gros pour du particulier. Ça va être plutôt effectivement soit pour du groupement de copropriétés, donc plutôt à l'échelle d'un immeuble ou d'un lotissement, soit directement effectivement pour les professionnels.
Monde Numérique :
[44:09] Alors comment vous faites ? Vous récupérez des véhicules électriques et puis vous les démontez et vous retirez les morceaux de batterie ?
Guest:
[44:17] Dans l'idée, c'est ça, effectivement. Donc il faut savoir que Marne Énergie est une jeune société. On a été créé en avril 2023. Mais en fait, on s'appuie sur un savoir-faire qui est beaucoup plus ancien. Marc Arrheny, le fondateur du projet, avait déjà fondé une première société qui s'appelle EV Shop, qui a été fondée en 2014 et qui est spécialisée dans le rétrofit de véhicules thermiques en véhicules électriques. Donc on a une forte expérience et connaissance de ces batteries-là. Et donc en fait, c'est ces 10 ans d'ancienneté et d'expérience qui nous ont permis d'avoir un produit qui était opérationnel assez rapidement et qu'on peut commercialiser aujourd'hui.
Monde Numérique :
[44:51] Et ça concerne n'importe quel type de véhicule électrique ? Vous pouvez récupérer les batteries de n'importe quelle voiture ?
Guest:
[44:56] Alors nous, on a travaillé pour développer notre propre carte électronique qui nous permet de communiquer avec l'ensemble des packs batteries qui sont disponibles sur le marché aujourd'hui. Ça va plus avoir un impact au niveau de l'intégration physique des batteries dans nos solutions parce que la spécificité qu'on a, nous, chez Marnier Energy, c'est qu'on travaille directement avec les packs batteries et non pas avec les modules. Beaucoup d'acteurs qui travaillent avec la seconde vie travaillent à l'échelle du module.
Monde Numérique :
[45:21] C'est ce qu'on appelle les cellules, c'est ça ?
Guest:
[45:23] Alors en fait, un pack batterie, c'est une grande boîte en aluminium qui est fixée sous le châssis des voitures électriques. Et à l'intérieur de cette grande boîte en aluminium, il y a des compartiments un peu plus petits qu'on va appeler des modules. Donc ils sont présents dans le pack batterie directement et à l'intérieur de ces modules-là, c'est là que sont situées les cellules qui sont ni plus ni moins que des piles alignées les unes à côté des autres. Et donc beaucoup travaillent à l'échelle des modules, donc ils ouvrent les packs batterie et ils sortent les modules à l'intérieur pour les réassembler dans des nouveaux contenants, pour les réintégrer dans des solutions. Nous, chez Marnier Energy, on travaille directement avec les packs batterie, ce qui nous permet de diminuer grandement les manipulations et aussi de diminuer au maximum les déchets générés par ces batteries. Puisque finalement on réutilise la batterie, on réutilise le casing en aluminium, il y a simplement une partie de l'électronique qu'on ne réutilise pas, notamment parce que les constructeurs automobiles ne nous donnent pas accès à leur électronique et la communication avec ces systèmes-là. Mais donc notre plus-value, ça a été de pouvoir développer notre propre carte électronique qui nous permettent d'échanger directement avec le pack batterie au complet. Donc effectivement, on est capable de communiquer avec la plupart des packs batterie qui sont en circulation aujourd'hui sur le marché européen.
Guest:
[46:41] Simplement, en termes d'intégration physique, on s'est concentré plutôt sur du Tesla, sur des packs batterie de chez Tesla et de chez Volkswagen parce que c'est les plus grosses flottes en circulation aujourd'hui et donc c'est les batteries qu'on va pouvoir se procurer le plus facilement. Et ça, ça va surtout avoir un impact au niveau de l'hardware de notre solution.
Monde Numérique :
[46:58] Mais pourquoi est-ce qu'on change une batterie sur une voiture ? C'est parce qu'elle ne marche plus ? Enfin, parce qu'elle est trop vieille, elle a fait trop de cycles de rechargement, c'est ça ?
Guest:
[47:06] Alors, il y a des cas qui sont effectivement des batteries qui sont usagées, et qu'il faut effectivement changer. Donc, elles peuvent être usagées pour un usage mobile dans une voiture et être encore bonnes et tout à fait valables pour un usage stationnaire qui est beaucoup moins contraint et où la contrainte de place n'est pas forcément aussi importante que dans un véhicule. Mais il y a aussi nombre de véhicules en fait qui sont orientés vers la casse de par des accidents et en fait de par l'intégration de la batterie dans le véhicule donc qui est sous le châssis, il faut se dire que s'il n'y a pas eu de dommages corporels lors de l'accident, il y a de fortes probabilités que la batterie soit encore en très bon état, Enfin, on a un exemple qui est assez parlant. Très récemment, on a intégré une batterie dont le véhicule avait seulement 38 km au compteur. Donc, le véhicule était à la casse. La batterie était vouée à être broyée, soit recyclée, soit enfouie. Et il n'y avait aucun avenir pour cette batterie-là. Et donc, nous, on l'a récupérée, on l'a réintégrée dans nos solutions. Et a priori, sa seconde vie va être bien plus longue que la première, qui n'a duré que 38 km.
Monde Numérique :
[48:14] Oui, parce qu'en plus, celle-là, elle est quasiment neuve. Donc, elle sera encore plus performante.
Guest:
[48:19] Exactement. Et donc, en fait, nous, on a commencé à échanger avec les différents acteurs de la filiale. Il y a un consensus selon lequel seulement 3 à 5 % des batteries de seconde vie sont réellement défectueuses. Donc, c'est aussi pour ça qu'on a décidé de développer des solutions comme la nôtre. Parce qu'avec le développement des flottes de véhicules électriques, il y avait besoin de trouver une débouchée, quoi faire de ces batteries effectivement une fois qu'elles étaient mises sur le côté. Et de par les objectifs aussi ambitieux de décarbonation de nos économies, forcément ça va passer par un changement, une révolution un petit peu au niveau de la production d'énergie. Et notamment la part croissante des énergies renouvelables dans la production mondiale d'électricité, ça nécessite d'avoir des solutions de stockage à côté. Notamment EDF estime d'ici à 2035 35 gigawatts de besoin de stockage à l'échelle mondiale. Nous on s'est dit pourquoi pas revaloriser les batteries de véhicules électriques qui sont aujourd'hui jetées et broyées plutôt que de créer de nouvelles batteries, ce qui est aussi quelque chose qui peut s'avérer polluant dans la production.
Monde Numérique :
[49:29] Et vos batteries, ensuite elles ont une durée de vie de combien d'années par exemple ?
Guest:
[49:34] Alors nous, on peut difficilement promettre plus que le recul qu'on a aujourd'hui. Notre expérience personnelle nous dit qu'on peut rallonger la vie des batteries de manière significative. On exploite notamment des batteries de Tesla depuis 2013. Et après près de 100 000 heures de fonctionnement, elles sont encore à 88% de leur capacité. Donc ça aurait été quand même dommage de les détruire. On garantit nos produits pièces et main d'oeuvre pour 5 ans. On estime rallonger la durée de vie des batteries entre 10 et 15 ans mais reposez-moi la question dans 10 ans et je vous dirais probablement qu'on la rallonge de 25 ans, en tout cas c'est plutôt prometteur et en fait comme l'usage est beaucoup moins contraint et qu'on est beaucoup plus apte à gérer les charges et les décharges avec des seuils fixes, en fait on va beaucoup moins abîmer ou forcer la batterie et la contraindre et donc en fait elle dure beaucoup plus.
Monde Numérique :
[50:29] Longtemps Merci beaucoup Pierre-Antoine Preynat, responsable des opérations de Marnie Énergie.
Monde Numérique :
[50:46] C'est la fin de cet épisode de l'hebdo. Merci de l'avoir suivi jusqu'au bout. Ne ratez pas les versions intégrales des interviews si vous ne les avez pas écoutées dans Monde Numérique Premium sur Apple Podcast. N'oubliez pas de réagir si vous le souhaitez. Vous pouvez m'envoyer des messages via le site mondenumérique.info, via les réseaux sociaux, via le chat Monde Numérique, également accessible à travers la newsletter. Merci pour vos commentaires. Merci pour vos petites étoiles sur Apple Podcast, notamment, qui sont très importantes pour le référencement. Merci pour votre soutien, y compris financier. Vous pouvez faire un don si vous appréciez Monde Numérique en cliquant sur le lien disponible en haut de la page d'accueil de mondenumérique.info.
Monde Numérique :
[51:30] Pardon si vous postez des messages sur Spotify, ce que je vous invite à faire, mais quelquefois j'ai un peu du retard à l'allumage dans la validation de ces messages. Donc il faut un peu de temps pour qu'ils apparaissent publiquement. Voilà, continuez à écouter cette émission, surtout parlez-en autour de vous, parlez-en à vos amis, abonnez-vous à la newsletter. La newsletter, c'est chaque jour une info, une petite interview express. C'est facile à lire, c'est rapide et c'est informatif. En principe, ça devrait vous intéresser si vous n'êtes pas encore abonné. Je vous souhaite une très bonne semaine, pleine de tech. Salut !